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Steiner, Rudolf (1861-1925). Un chemin vers la connaissance de soi : huit méditations. 1925.

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SN CHEMIN
VERS LA
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CONNAISSA C'A'
M~ W
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j,,DE-
JL~' Qfi-'t-
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't~r~~t c*

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-<"t;t-J.ttK,<,
t-<y..f~y<
RUDOLF STEINER

UN CHEMINVERS
LA CONNAISSANCE
PE SOf
HUIT MËDtTATTONS

Traduit de ItHemMd
par
ELiSA PROZOR

ËDÏTÏONS ALÏCE SAUERWEÏN


D~poMtMre
géaénJ
If~ PRESSESL~r~J~ MPMA~
4%.bM!~S~M~49
PAMS!925
7cM<~o<~f~Mn~
INTRODUCTION

Le but que nous nous proposons dans cet ouvrage es~ de

communiquer au lecteur certaines connaissances ocçohes


concernant t'Etre Humain. La forme que nous avoaa

adoptée lui permettra de participer personneMemen~ ~j~


lecture, au point qu'eUe lui devienne une sorte d'entiMt!~
avec tui~même. Cet entretien peut entraîner pour M !a
mise au jour de certaines forces qui étaient jusq~~b)~
demeurées cachées en lui, mais qui sont susc~t!
d'être év~Mées en chacun de nous. La lecture de
e~
déterminera, en ce cas, un travail de !'&me sur
eBe~~&
Et ce travaU pourra donner tieu à un
véntabk~thjn~
de t'âme, qui amenda !e !ecteur ta vision réeHe du ttJ)~
s~ntueL Voi!à pourquoi nous avons donné à cet eé~M)~
ta forme de « méditations L'âme peut se
Ëv~
méditations !eur objet se communiquera à dte
t lËM~~
son recueiMement.
L-S
Nous nous adressons, d'une part, aux peMMMtj)~
familiarisées avec notre littérature et avec te
~M~
<upfa-<enslbteque nouspréconisons.Ceu~qui connaissent
h vie suprarsensibleaccorderontpeut-êtrequelquevaleur
t cet ouvragéecausedu caractèreparticulierqu'il revêt
et MMM à causedu rapport d!rect qui te relieà certaines
expériencesde t'âme. D'autre part, cette manière de
présenterles chosespourraparaîtreutile à ceux qui sont
encoreétrangersaux données de la sciencespirituelle.
Le présentouvragecomplèteet étend mesautresécrits
rehtHs au domainespirituel. Toutefois,il peut être lu
$épaMnMnt<
DeMmeslivresFA~MopAtc et La scienceocculte,je me
<umeCorcéd'exposertes faits tels qu'ils se présententa
teber~teur des réaHtés.spIntuettes. Aussirevêtent-Itsune
~nne dMcnptIve.et leur ptanm'avalt-ltété Imposépar le
è!~ mênMdu livre.
~h c&em&< <~Mla ~o~noMMnce Je ~Mest conçu dans
W~ tonne différente:0-ici sont exposéesles expé~ences
«Mien~entune âme engagéed'une certainemanière
MT h we de t'Espnt. Ce livre peut donc être consi~
jttpé CMnmele rédt de ces expériences.Il ne faut pas,
· perdre de vue que ces expériencesdoivent
-~i' chaqueâme une formeindividuelleconforme
jt~ B< Nous nous sommesefforcésde prendrece
ttk <neoMMiératKm, en sorte qu'on peut Imagineraussi
qw~nouadécrivonsles expériencesd'uneâmeparticulière.
tC~Mtpourquoi cetouvrageestintitulé Un ctonïh ven la
A M.) Et c'est précisémentlà ce qui permet
à d'autres âmes d'en pénétrer la contenuet d'atteindre
à desrésultatssemblables.De ce fait, cet ouvragecomptète
et étend égalementmonlivre l'Initiation..
Nousnerapportonsici quecertainesexpériences occultes
fondamentales.Nous renonçons,jusqu'à nouvelordre/à
des communications de mêmenature concernantd'autres'
domainesde ta « sciencespirituelle».

Août1912. RUDOLF
STEÏNER.
PREMIERE MEDITATION

M&MTANT ESSAYE DE SE FORMER UNE REPRÉSENTATION

EXACTE DU CORPS PHYSIQUE.

S nous rénéchïssons profondément sur ce qui se passe

~hna notre âme, quand, par l'Intermédiaire des sens et de

i'Mtendement, elle se consacre aux phénomènes du monde

1!)~~ nous ne pouvons pas dire qu'elle perçoive ces

-thfnMnènes ou qu'elle connaisse les objets qui l'entourent.

en vérité, elle s'ignore entièrement eMe-même aces


maMenh-Ià. La lumière du soleil qui rayonne dans l'espace
~t q~e ks objets rénéchissent en mille couteurs.se ressente
dl~m~me dans notre âme. L'âme se réjouit-elle

~Rine Acte, elle .~t, durant sa jouissance, joie eHe"même~


mesure où etie a conscience du phénomène. La
~~t~M~ h
SS~~S~~ë ~it en elle. Une fusion s'opère entre !'&me et son

monde. EUe ne se connaît pas comme un


~t~M<!<~ du
qui admire, qui se divertit, ou qui crainte
S~~j~ te réjouit,
~th~~ dt~mtme joie, admiration, ptaisir ou crainte.
rendait toujours compte, elle reconnaîtrait
~Be~en
valeur aux moments où elle se détourne du
~)~tB~!eur
se considérer eMe-meme. Elle découvrirait
?~t!~)M!~ pour
danscesinstantsune vie d'un genres! particulier,que Fon
ne sauraitde prime abord la comparerà l'existenceord!"
naire.C'est lorsquenous pénétronsdans cettevie que se
réveillent,dansnotre conscience, tesénigmesde l'existence;
énigmesqui sont, en somme,la sourcede tous les autres
problèmesde l'univers.Le mondeextérieuret le monde
intérieurse dressentdevantl'esprit humain lorsque,pour
un tempsplus ou moinslong, il s'isole du mondeexte"
rieur et se retire dans la solitudede son existenceperson~
nette.
Ce retraitn'est pointun phénomènesimplequi, une fois
accompli,pourrait être reproduit à volonté.C'est bien
plutôt le corr.-nencement d'un voyagevers des mondes
jusqu'alors inconnus.Lorsqu'on entreprend ce voyage,
chaquepas que l'on fait en entraîned'autreset en m<hneIl
temps les prépare,car seulil rend !'âmecapablede les<M~
complir.Et chaquepas nousédaire davantagesur la que~
tion « Qu'est-ceque l'hommeau vraisensdu mot? De~
mondess'ouvrentqui restentfermésà l'observationOM~
naire de la vie et qui, cependant,peuvent seuls no<m
découvrirla vérité concernantla vie ordinaireetk"m<m~
Sil fautadmettreque notrequestionne comportepointd~
réponseintégraleet définitive,cellesque nous obtenez
r au coursde notre pèlerinageintérieur sont cet~endant dk
nahtre à surpassertoutes les connaissancesque les sec~
eiXtérieurset l'entendementqui s'y rattache peuventnou~
apporter. Et notre âme a besoinde ces réponses,tout~
~fkxion approfondiesur nous-mêmenousen convainct.
Ce voyageintérieurdoitdébuterpar certainesréflexions
sobres,froides.Ellesseulespeuvent fournirun point de
départ fermeà la pénétrationultérieuredans les régions
supra-sensibles,but final de l'âme. Bien des personnes
voudraientéviter cette préparationet entrer d'emblée
dans t'au-detà. Mais tout être sain, quand bien même
une répulsionpremièreà l'égardde réflexionsde cet ordre
t'en auraitd'abord détourné,y reviendratôt ou tard. Car,
quelque nombreusesque puissent être les connaissances
acquisespar d'autresvoies,seuleuneméthodede raisonne-
menttelle que nousallonsla décrireoffreun terrainsolide
à nos recherches.
Il peut survenirdansla vie de l'âmeun momentoù elle
se dit « Il faut que je sacheme soustraireà toutes les
impressionsque m'offrele mondeextérieur,si je ne veux
pa$ me voir contrainteà un aveu d'impuissancequi me
rendraitla vie impossibleet me dire que je ne suis qu'un
contre-sensvivant.Tout ce que je perçoisen dehorsde
moi existesans moi, existaitsans moi, existerasans moi.
Pourquoilescouleurssont-ellesressentiesen moi,atorsque
mes sensationspourraient n'être d'aucune Importance
Pouret!es?Pourquoilessubstanceset les forces- du monde
4d!6ent~ettes moncorps? Il s animeet devientmonappa"
renceextérieure.Je reconnaisque j'ai besoinde ce corps.
Car Mje ne possédaispastes sensque seulit peut me pro-
~urer, je serais dépourvuede toute vie intérieure.Sans
M
moncorpsje serais,commeà l'origine,videde tout contenu.
C'est moncorpsqui medonneune capacitéet une richesse
intérieures.» 1
Surviennentalors toutes les réflexionsauxquellesnul
n'échappe,sans risquer de se trouver un jour avecsoi..
même dans une contradiction insupportable. Notre
corps, du fait même qu'il est vivant, est aujourd'hui
l'expressionde la vie de notre âme.C'est grâceau fonc~
tionnementde ses organesque nôtreâme s'exprime,c'est
en lui qu'elle manifestesa vie. Il n'en sera pas toujours
-ainsi.Les élémentsconstitutifsdu corpsseront régis un
jour par des loistoutesdifférentesde ceMesauxquellesils
obéissentaujourd'hui,où notre corps existe pour nous,
pour notre vie psychique.tt sera déterminéalors par la
loisquigouvernentlessubstanceset lesforcesde la nature,
lois qui n'ont rien de communavec nous, avecnotre vie
personnette.Le corps, auquel nous sommesredevables
de notrevie intérieure,sera reprispar le courantuniversel
dans lequelil perdra tout rapport avecnos sentiments
Ce raisonnementpeut susciterdansnotrevie intérieure
toutesles transesque fait naîtrela penséede la mort, sans
que s'y mêtentles émotionspersonnellesqui les accom"
pagnent d'ordinaire, et qui nuisent à la pondération,
Ala séréniténécessairesà touteméditationayantpour but
h connaiMance.
n n'est point étonnantque l'hommedésirecomprendre
ta mortet savoirsi l'âmepossèdeune vie indépendantede
!<
cdte du corpsqui se désagrège.Maissa positionen tace
de ces questionsest propre,plus que toute autre choseau
monde,à troublersa visionobjectiveet à lui faireaccepter
desréponsesquesondésirseula Inspirées.Or, on.nesaurait
acquérirde connaissancevéritablesur quelquequestion
que ce soit du domainespirituel,si on n'est pas prêt à
accueilliravecune parfaite égalitétoute réponse,qu'elle
soit affirmativeou négative.Et il suffit de s'Interroger
avec consciencepour se persuader qu'on n'accepterait
pas avecle mêmecalmela certitudede l'extinctionde la
vie de l'âme après la mort ou cellede sa survie.Certes,
il y a des personnesqui croientsincèrementque la désin"
~ëgrationdu corps entraîne l'anéantissementde l'âme et
qui adaptentleur vie à cette pensée.Il n'en est pas moins
vrai qu'aupoint de vuedu sentiment,ellesne sont nulte"
ment impartiales.Sans doute, elles ne se laissent pas
dominerpar les terreurs de l'anéantissementet eMesne
permettentpas au désir de survivred'étouneren elles ta
vo!xde la connaissance.En cela,leur esprit est souvent
douéd'une plusgrandeobjectivitéque celuides personnes
qui se leurrent inconsciemmentde raisonsaléatoiresde
CMureà t'immortatité,alors qu'au fond elles ne sont
guidéesque par ta soif de survivre,qui consumesecrète
ment leur âme. Cependantla préventionn'est pas mo!M
gmndediez cellesqui nient l'immortalité.Elle est seut~
ment d'une autre nature.
Ces personnesse f ontune conceptiondénniede ce que
M
signiCe la vie, l'existence.Leur dé&utlonimplique
forcémentcertainesconditions,conditionsqui cessent
d'ester quandlecorpsdisparait.Decefait,ellesconcluent
à l'extinctionsimtdtanéede la viede l'âme,et ne s'aper~
çoiventpas qu'ellesont d'abordcrééunedéfinitionde la
vie qui excluait,à priori,toute représentation d'uneeaM-'
tence Indépendantede celledu corpset, parconséquent,
d'une surviede l'âme.Ces personnesne se laissentpu
influencerpar leur sentiment,mais bien par des idées
dontellessont incapablesde se dégager.Il existeencofe
bien d'autres préventionsdans ce domaine; nous ne
pouvonslesenvisager toutes.
L'ldéeque!ecorps,donttesfonctlonsserventtmamtester
laviede Famé,seraun jourla proiedu mondeextérieurwt
quil obéiraà des lois qui ne concernenten non la vie
w
intérieure,cetteidée évoquedevantnousle phénomène
de la mort, sans qu'il soit nécessairequ'aucunjdésBT,
qu'aucunIntérêtpersonnelse mêlentà nosconsidération. 'c.
Nous ne tarderonspas alors à éprouverque la pensée
de la mortn'a pas d'importanceen soi, maisqu'elleep < `
v
acquiertdu tait qu'elleéclairela vie.
Un pointde vue nouveause fera jour l'énigmede
vienetrouverait-ellepusa solutiontbM~sl~cc~rqMréh~wMM
duphénom~e~de l a mortet deson essence ? 0
L'âmedoit se mé6erdu désirde survivrequi lui est
inhérent,et des opinionsque ce désir peut lui iAspiï~
concernant la mort.Pourquoi,en e~et,lesréalitésdumond~
u
M taisseralent-ettesinfluencerpar les émotionsde !'âme?
Celle-ci, lorsqu'elle n'écoute que ses désirs, ne trouve
plusaucunsensà sa propreexistencesi onla persuadeque,
pareilleà uneflammejaillissantd'un corpsen combustion,
elle ne surgit des substancesde son corpsque pour s'é-
teindre à nouveau.Il se pourrait,cependant,que ce fût
vrai, bien qu'absurdeen apparence.
Lorsquet'âmese tourneversla considérationdu corps,
elledoitsavoirsebornerauxdonnéesqu'il lui présente.Or,
H semble qu'il existe dans la nature certaineslois qui
déterminent les réactions des substanceset des forces
!e<unes sur les autres, que ces lois gouvernentégalement
le corpset qu'ellesle réintègrentaprès un certainlaps de
tempsdanslecircuituniverseldelavie.
Considérezcette penséesoustous ses aspects,elle peut
avoir son utilité pour les sciencesnaturelles,mais en face
de la réalité elle apparaît tout à fait insoutenable.Peut-
être vous direz-vousque,seule,elle possèdeune évidence
scientifique,objectiveet que toute autre Idée ne serait
que croyancesubjective.Vous pouvezvousimaginercela.
Mais un jugementimpartialdétruirace point de vue,et
c'est la seulechosequi compte.
Il n'Importepas ici que la nature particulièrede notre
âmeimposecertainesnécessitésà notrepensée seulssontà
considérerles phénomènesque nous présentele monde
extérieur auquel sont empruntéesles substanceset les
forcesde notre corps,et dans lequel elles se.dissolvent
14
après la mort.Ces substanceset ces forcesobéissentalors
à desloisquirestentparfaitementIndifférentes à tout ce qui
se passedans le corpshumaindurant la vie. Ceslois (qui
sontde nature physico-chimique) s'exercentsur le corps
de la mêmemanièreque sur tout autre objetInaniméde la
nature. On est obligede penserque cette Indifférencedu
mondeà l'égard du corps humain, loin de commencer
torsde la mort, existeaussidurant la vie. Jamaisla vie ne
nousapprendrale rapportexactqui relielemondesensible
au corpshumain seulesles réflexionssuivantespourront
nous instruireà ce sujet
« Mon corps,qui est le support de mes sens,le média.
leur des phénomènespar lesquelsse manifestemon âme~
subit l'actiondu mondeextérieur.Je connaiscette action
lorsqueje considèrece qui se passeaprès la mort. Je sais
qu'un temps viendraoù je ne posséderaiplus un seul des
moyens d'expression dont je dispose actuellement.
Toute autre conceptionconcernantles rapportsdu monde
sensibleavecle corps,est réfutéepar les faits.Par contre,
ta propositionque nousvenonsd'énoncern'entreen conflit
avec aucune des expériencesque nous pouvons faire,
tant dansle mondeextérieurque dansceluide notre Ame.
Nous ne trouvons,en effet,rien d'Intolérableà la pensée
que les substanceset les forces qui nous appartiennent
teront le siègede certainsphénomènesqui n'ont non de
communavec notre propre existence.L'homme qui se
Kvreen toute Impartialitéà la vie, nesent monterdu fond
de hMnêmeaucundésirprovenantde son corpset qui
lui rendraitpéniblelapenséede la désagrégation
de cetul~
aprèsla mort.Cetteperspectivene lui deviendraitInfo-
ié~bteques'HluiMalt se représenterquelesforceset tes
substancesqui retournentà la nature entraînentavec
ettesson être vivantet sentant.Et cette penséelui est
intolérableau mêmetitre que touteautre conceptionqui
ne découlepas naturellementde l'observationfidètedu
mondeet de ses phénomènes. Son absurditémêmela
fera constammentrebondircontrela réalité.Par contre,
Hdée d'une participationtoujoursidentiquedu monde
à la viedu corpsnousapparaîtpleinede sens ;ent'adop~
tant.nousnoussentonsen harmonieparfaiteaveclesfaits,
que nous laissonsse révéler librementà nous, sans
hwr imposernos conceptions artHideltes.
On ne prête pas toujoursassez d'attentionà la belle
harmoniequi règneentre le sentimentsain, naturelde
t~ameet la révélationsde la nature. Cependant,quel..
que évidenteet insignifiante cette
qu'ellepuisseparaître~
remarqueéclairebeaucoupla questionqui nousoccupe.
L'hommea bien desraisonspersonnettes pour ne pas
admettreque l'âme se désagrègeen mêmetempsque le
corps; cesraisonsdoiventêtreécartéespar t'observation
Impartialeet objective.Maiscette~dnousobligeà recon"
naître que le monden'a,dansla viede Famé,d'autrejr6te
que celuique nouslui reconnaissons aprèsla mort. La
vateur de cette penséeest démontréepar la nécess!té
16
même avec laquelleelle s'Imposeà nous et par le fait
qu'elle résisteà toute objectiondont on pourraitla ofottPe
susceptible.Or, en réalité,ceuxqui croientà tTmmoïtatItt
comme ceux qui la nient pensent ainsi. Ces denaeM
diront peut-être que les lois qui gouvernentle corpa
après la mort déterminent égalementles phénomène
propresà l'organismevivant. Mais ils se trompent $Tk
croientpouvoirs'Imaginerque cesloiss'exerceraientautf~*
mentsur le corpslorsqu'ilest le médiateurde t'âme que
lorsqu'ila cesséde l'être.
Uneseuleidéeest possibleen soi,c'est quele comptera
particulierde forces qui se manifesteavec le corps ext
aussiIndifférentà son rôle de supportde t'âme que l'est
cet autre complexusde forcespar lequelle corpsse déM~
grège. Cette indifférencen'est pas le fait de t'âme, ette
estbienplutôtle faitdes substanceset desforcesdu corpa.
C'estpar le corpsque t'âmesesent vivre,maisle oorpa, M~
vit avecle monde extérieur,en lui, par lui, et la TM~h
i'âmene le déterminepas plus que les phénomènes<h~
mondeextérieur.On est tenud'admettrequetadrcuMo~
du sangdansle corpsest InSuencéepar le froid et par h
chaleurdu dehors,autant que par la peur ou par la hont~
qui ont leur siègedansl'ime.
Nous reconnaissonsdonc l'action que les lois de h
nature exercentsur nous dans le rapport tout particute~
qui s'établit entre elles et nous,et qui s'exprimepairh
formationdu corps humain. Nous sentonsque le coo~

2
fait partie du monde extérieur,mais nous ignoronsses
rapports intérieursavec t'âme. La sciencemodernenous
~qjlque partiellementcommentlesloisdu mondeextérieur
se combinentpour produire cetteentité bien déterminée
que représente le corps humain. Elle fera sans doute
d~mportantsprogrèsdanscetteconnaissance, maisceux-ci
ne pourrontmodineren quoique ce soit nos conceptions
concernantles rapports de t'âme avec le corps, ni nous
revoterdansquellemesurelesfonctionsdu corpsexpriment
la viede l'ame.Grâceauxsciencesnaturelles,nousconnais
trons de mieux en mieux les phénomènesqui prennent
place dans le corpspendant la vie, maisces phénomènes
seront toujoursde ceux que l'âme sent extérieursà elle.
commeceux auxquelsest soumisle corpsaprès la mort.
Notrecorpsdoitnousapparaîtreauseindu mondeexté"
rieur,commeun complexusde forces et d'élémentsqui
existeen so!et qui s'expliquede tui-mêmeen tant quepar~
ticipant au mondeextérieur.La nature produit la plante,
puis la désagrège.Ette gouvernele corps humain et k
<&Mout dans sonsein.
Si, enrichi par ces rénexions,l'homme contemple h
MhM, it peut arriverà s'oublierlui-mêmeet tout ce qui
est en lui, et éprouverson corps commeune portiondu.
monde extérieur.S'il méditeainsisurles rapportsde son
threIntimeetBurceuxquiteretientàtanature.it acquiert
~ntm'-memela connaissancede ce que l'on peut appeler
son co~ p~N<yue.
?
DEUXIEMEMEDITATION

LEMÉDÏTANT DESEFORMER
ESSAYE UNEREPRÉSENTATMM
DUCORPS
EXACTE OUÉTHÉRÏQUE.
ÉLÉMENTAIRE

La représentationque tait naître dans t'âme le phé-


nomènede la mortest propreAla plongerdans une com-
plète Incertitudeconcernantsa propre nature. Tel serait
le cas,siellese croyaitdansFImpossIbUlté de rien oonna~te
d'un autre mondeque ce que lui revient ses senset son
entendement.
Notreâmeconsidère!e corpsphysiquedans existence
ordinaire.Ellele voit réintégréaprès !a mortau seinde h
nature qui ne prend aucune part Ace qui constituesa
vie propre avantla mort. L'âme peut savoir(par ta p<~
miere méditation)que les mêmeslois régissentle cotfps
physique avant et après la mort, mais cette constatâmes
ne la conduit qu'à reconnaîtrel'Indépendancede sa ~ie
Intérieuredurant l'existencephysique.L'observation<!u
monde extérieur tul apprend ce qui advienteMUtteAtt
corps physique.Une semUabieobservationn'eadstepas~
pour !a vieIntérieure.Dans notre état actue!,toute vision
nousest interditeau detàdeslimitesde la mort. Tant que
t'tme est incapablede se formerdes représentationsqui
crêpassent le monde dans lequel le corps se dissout
après la mort, elle ne peut,lorsqu'elleconsidèret'avenir
de sa vie psychique,plongerson regardque dansle néant.
Pour qu'il en soit autrement, il faudrait que l'âme
puissepercevoirle mondeextérieurpar d'autres moyens
que ceux des sens et de l'entendementqui s'y rattache.
Car ceux-cidépendentdu corpset disparaissentavec'lui.
Leurs donnéesne nous mènerontjamaisqu'aux résultats
<je la premièreméditation,qui se résumenten cet aveu
de i'&me Je suisliée à moncorps.Celui-ciest soumisà
des loisnaturelleset j'ai avecceslois les mêmesrapports
qu'avec toutes les autres lois de la nature. Par elles je
faitpartie du mondeextérieuret je ne sauraismieuxme
Mndrecomptede la partque ce mondeprendà monexis"
tencequ'enconsidérantce qu'il fait de mon corpsaprèsla
mort.Pour la vie,il medonnedes senset un entendement
qui m'interdisenttoutevisionconcernantt'avenirde mavie
psychique. Cet aveunepeut avoirquedeuxconséquences:
ou bien nous refouleronsen nous"m6metoute tendance
i une rechercheultérieuretouchantle problèmede t'tme
v --etnousrenonceronsà toutesciencedans ce
domaine,où
Mon,nous nous efforcerons,au contraire,d'atteindrepar
v lavièdenotreâmeauxvéritésquetemondeextérieurnous
fefuse. Ces effortspeuventavoir pour résultat de fort!"
&er,d'accro!trenotrevie intérieure.
Dansl'existencecourante,notrevieintérieurepsychique
ao
et mentaleest douéed'une certaineintensité.Une pénale*
nous occupeaussisouventqu'un motifextérieurou mté<'=
rieurt'évoque.Or,nouspouvonsaussichoisirunepenséeet,
sansautremotifque notre volonté,la reprendreconstam-
ment,l'intensifier,en nourrirnotre esprit. Nous pouvons
en fairefréquemmentl'objetuniquede notrevieintérieure,
en éteignantpendantces momentstoutesles impressions
du dehors et tous les souvenirsqui voudraientsurg!~
dansnotreesprit.On peutfairedecettedévotioncomptée,:
exclusiveà une pensée ou à un sentiment,un exefCMe
Intérieur régulier. Pour qu'une activité de cette nature
conduiseà des résultatsréels, importants,il faut qu'eBe
soit soumiseà certainesloiséprouvées.Ces lois,la science'
de la vie spirituellea pour objetde les connaître.Un grand
nombre d'entreelles sont données dans mon ouvrai
r7n~M<Mn. Par ce procédé,le méditantarrive a accroc: `
les forcesde sa vie intérieure.Celle-cise condense,etb
quelque sorte. Le méditant reconnaît les conséquences"
de ce travailaux observationsqu'il est amenéà faM MB~
hMnême,torsqu'iU'apoursuivipendantuntemps$u&M~
ment long. Dansta plupart des cas, une grandepatie<n~
est nécessairepour obtenir des résultatsprobants.Et ~î
ron n'est pas disposéà exercercette patiencependant des
années,on n'auraque peu de résultats.
Nous ne pouvonsdonnericiqu'unseulexempledecequ~v
pourrontêtre ces résultats.Ils sont de naturetr~s vanée.v
Cehu que nous allons rapporter est propre à favonMf
2<
Mt~pfogrts Morla voiedes méditations que nousavons
enÊMptMeSw
Supposonsqu'une personnese soit exercéependant
toagtempsà Intensincrsa vieintérieure.Peut-êtren'aura~
~dte rien éprouvéqui soit propreà modinersa manière
devoir concernant!e monde,lorsqu'unjour se produira
kfa!t smvant:CI va MHM direquerexpénencequenous
rapportonsicinese présenterapasexactement delamême
BtamtrechezdeuxpMNnKMnrMa différentes.Maisen cher'-
chantà se représenterl'une!de ces expériences, on s'é"
dUre sur toutela question.)
Un momentpeut venirourâmesesentmtérKWement
Informée. Audébut,c'esten généra!durantlesommeu
~eBe s'animeainsi,commepour un rêve. Cependant,
été sentaussitôtque cetteexpériencenesauraitêtrecom-
tMMM~B<ar~r<hMs<M~iMnaire~iE]tp!M&<MHm
chte dMmondedessenset de!'entendement,etpourtant
Sâmsmtrede sentiret de percevoirest cettequeue n'a
!amamconnuequ'à t'étatpleinementéveittéet en facedu
t~MWtjL~€9d~an«Nr.I~me sesentcontrainteà se représenter
l~aq~tnMtcequ'été fait.Eté sesert pourceladesconcep"
&Badeia vieordmaire,maisdte sait,à n'en pas douter,
qa'eBetesapptiqueà desMt~d~une toutautrenatureque
CMa: auxquelsces conceptMns se rapportentd'habitude.
EN~ne voit en cetteea~périence
qu'unmoyend'expression
paMTune expériencequ'ette n'a encorejamaisiNte et
à taqudtet'e~stenceordinMre ne peutpas donnerKeu.
.a
En voiciun exempte t'âmesesentenvironnée pa~~nc
tempête.Elleentendle tonnerre,elleperçoitdes échh$.
Ellesait qu'ellese trouvedansunechambre.Ellesesent
traverséepar uneforcedontelleignoraitl'existence.Puisles
murssemblentse lézarder.L'âmeestpousséeà sedire,eut
dire à une personnequ'elles'imagineavoirauprèsd~eMe
< Il se passeici une choseterrible,l'éclairparcourth
jnaison,il m'atteint,je mesensfoudroyéeil medissoo~
Aprèsquesesontdérouléesunesériede représentâmes
de cet ordre, t'âmerevientà son état normal.Ette
retrouveelle-même,avecle souvenirde ce qu'elleVMNt
d'éprouver.Si ce souvenirdemeureaussivivantet aM)MMh
.fidèlequepeutt'êtretoutautresouvenirdela vie,il penMt
A t'âmede jugerl'expériencequ'ettevientde .taire. ESè
~altalors,de façonimmédiate, qu'ellen'estredevabtet aM~
cundesessens,niàt'entendement ordinairede t'expéno~Kte
~qu'ettevientde faire.Carettesentque toute <ta~cnqp~MMa
qu'ettepourraitendonner.quecesoItàette~mêmeout~Mt*
très, neseraitqu'unmoyendes'exprimer,de sefaireCM)~
prendre,maisquecettedescription n'auraitcependant n<Ht
~ecommunavecl'objetmêmedesonexpérience. L'âmesatt
doncqu'ellen'estredevabledecette~d&aucundesesM~ w
Parlerd'uneactivitécachéedessensoudu cerveau,c'est
Ignorerla naturevéritablede t'expénence dontil est qoe~ -r
lion; c'est s~entenir à la descriptionqui nomen <a<'`.
donnée,auxédairs,au tonnerre,auxlézardesdesnM~~t'
croirequet'âmen'a éprouvéquedeséchoade tavIe<BN~
M!re. On prend alors nécessairement cette expérience
po~rune vision,ausensordinairedu mot.Onne peutpas
penaerautrement.Seulementon ne tient pas comptedu
&!t que, pour celui q ui l
décrit, esmots«éclairs~«tonnerre~,
< lézardes ne sont que des imagesde ce que son âme
éprouvé,imagesqui nedoiventpas être confondues avec
l'expérienceproprementdite. Il est vrai que son âme a
bienréellementcm percevoircesimages,maiscelles-cine
MpréMntaIent paspourellece qu'est,parexemple,t'édair
~e perçoitnotreoelt.Pour elle,la visionde t'éctairest
paMtBeà un voilequi recouvrel'expériencevéritable;à
travers l'éclair elle voit une chosedl~&rentequ'It est
MnpOMiMe deconnaîtredansle mondephysique.
Pour que t'âme puissejugerl'expériencequ'ellevient
Je faire,il faut qu'aprèsl'avoir traverséeelle reprenne,
à regarddu mondeextérieur, une manièrede voirtout à
fait normale.ît faut qu'ellepuissecomparercetteexp~
nonceparticulièreaveccellesc'ullui sont familièresdans
le mpndesensible. Toutepersonnequi,danslavieordinaire,
MHMt déjàunetendanceà s'abandonner à des rêveriesde
t<M<genre.neseraitpascapablede fairecettedistinction..
t~tus on possèdeun sens rassis,unesainecompréhension
dej~réaKté, pluslejugement quel'onportesurce genrede
est exactet précis.Onne peutavoirconCance
~'$Jh<ÏM)naètM&
Amses propresexpériences supra-sensibles
que lorsqu'on
jboé, à l'égarddu mondeordinaire,d'unevisionnette
~da!re, que lorsqu'onvoitles chosestellesqu'ellesson~
Si, unefoisréuniestouteslesconditionsrequises,on est
en droitde penserqu'onn'a pas été la.proied'une vision
ordinaire,onsaitalorsque l'on a faitune expérience dans
laquellele corpsn'a pas servid'intermédiaire à t'observa"
tion. On a observédirectement,sansle corps,au moyen
de t'âmeintérieurement fortinée.On a conquisla repce"
sentationd'une expériencefaiteen dehorsdu corps.
Il peut être intéressantde noter que pour distinguer
!arêverieoul'illusiondesobservations véritablesfaitesen
dehorsdu corps,on ne sauraitétablird'autresrèglesqu~
cellesqui s'appliquentaux perceptionssensiblesexté"
rieures.Hpourraitarriverqu'unepersonneait une puia~
santeimagination et que,par exemple,l'idéeseuled'un~
timonadepuisselui procurerla mêmesensationque son
absorbtioneffective.Les contingences de la viesauraient
bien, malgrétout, lui fairediscernert'acterée!de raete*
Mnaginaire. Il en est de mêmedes expériences que ren
faiten dehorsdu corps.Pouratteindredanscedomaine~
des représentations empreintesd'une absoluecertitude,&
fauty pénétreravecun espritsain,capabledediscerna!e~
rapports intimesdès chosesentreeues,de façonà ce quf
ceMes"cise corrigentlesuneslesautres.
Uneexpérience commecellequenousvenonsde décnr~
nousrend capablesde reconnaître ce qui nousappartient
en proprepar d'autresmoyensque ceuxde nossenset
de notreentendement, autrementdit de nosinstrume~
corporels.Non seulementnous connaissonsdésonnah
autrechosequecequenosorganesphysiques nousrevient
d~ monde,maisnonsconnaissons autrement.Cefaita une
Importancecapitale.L'âmequi est l'objetd'une transfor-
mationIntérieurereconnaît,de plusen plus,quesi lespro-
blèmesaccablantsde t'existencene trouventpoint de
solutiondansle mondesensible,c'est que les sensphy-
siqueset l'entendement quis'y rattachene sontpasdoués
de pénétrationsunisante.Les âmesqui se transforment
asaez pour vivre consciemmenten dehors du corps
atteignentà de plus grandesprofondeurs.Les rapports
qu'ellesnous font de leurs expériencesrenfermentles
élémentsnécessairesà ta solutiondes problèmesde
rame.
Or, tesexpériences quel'on faitendehorsdu corpssont
trèsdKtérentes decellesque l'onfaitdansle corps.L'âme
s'en rend bien comptesl~après l'expérienceque nous
avoMdécrite,l'état de veitteordinaires'étant rétaMi,le
soM~enIr lui en demeureassezvif et assez net pour
qu~etlepuissetenter de porter un jugementsur cette
taq~énence. L'âmesent son corpssensibleIsolé do reste
du mondeet lui appartenanten propre.Il n'en est pas
de même de ce qu'elle perçoit de sol et en soi en
<hjborsdu corps.EHese sentnéeà tout ce <pa\dtepeut 1
appeler alors le monde extérieur.Les objetsenviron"
namtshu apparaissent unisà etie,commephysiquement
<amainhn est attachée.Le mondeextéfMMr n'estnulte" t
mentIndinérentau mondeIntérieurde t'âme.Celle-cise j
sentau plushaut pointorganiquement liéeà ce qu'onpeut
appelerle mondedet'âme.Elleen perçoitl'actionsur son
être.Il n'existepointicidefrontièredénnieentre le monde
intérieuret lemondeextérieur.Lesobjetsquienvironnent
t'êmeen contemplation sont Mesà elle, commetes deux
mainsdu corpsphysiquesontliéesà la tête.
Cependantl'onpeutconsidéreruneportiondecemonde
comme appartenant davantageau sol personnelquete reste
de l'ambiance,de mêmeque l'on peut parlerde ta tête
commed'un membreIndépendantpar rapportauxmains
et auxpieds.Nousnommonsuneportiondu mondeexte-
rieurnotrecorpsphysique.L'âmequi viten dehorsdece
corps peut, au mêmetitre, considérerune fractiondu
mondenonsensiblecommesa propriété.Lorsqu'ellepar"
vientàdiscernerle champnouveauqui s'ouvreà sonexpé'
nenceaude!àdu monde sensible,ette sentqu'ellepoMede
un corpsqueses sens physiquesne perçoiventpas. Oh
peutt'appeterle corpsétémentaireou éthérique.Lesena
que la scienceaccordeau mot« éther par tequet <tb
désigneun état plus subtilde la matière,n'entre pas <?
considération ici.Ï~mênwqu'enméoStantsurtes rappel ('.
det'honMneavBC lemondedeta nature,nousavoMohtetHr
unereprésentation du cov~ pA~Mconforme'&h yédM
<hsfmts,de mêmele pèlerinage de t'êmedanslesrégicM
que t'en découvreiorsqu'onse détachedu corptMMiH~
nMsconduità reconnàîhpe t'eodstenced'un eo~ ~éno~
&M1C CM eMO~MC.
27
TROISIEMEMEDITATION

LE MÉDITANTESSAYEDE SE FORMERDES REPRÉSENTATIONS


CONCERNANT
LA CONNAISSANCE
CLAIRVOYANTE
DU MONDE
ÉLÉMENTAIRE.

Le méditantconnaîtun mondeignorédessenset de
l'entendementordinaire,lorsqu'ilperçoitsans l'aidedu
corpsphysique,maisen dehorsde lui, au moyendu corps
~mentaire.Sinousvoulionscomparercemondeà quelque
choaedefamilierà notreexpérience, nouspoumonsparler
dumondedessouvenirs, desreprésentationsdelamémoire.
Demêmequelessouvenirs, lesimpressionssupra-sensIMes
du corps élémentaires'élèventdu fond de notre~âme.
L'âmequi se souvientsait que toutereprésentationde la
tnémoirese rapporteà un faitécoutédu mondesensible.
La représentationsupra-sensiblecomporteun rapport
MmUabte.Le souvenirqui s'éveilleennousse distingue
~pMTsanaturemêmedescréationsdenotrefantaisie. Ilenest
de mêmedela représentation supra~sensIMe.Elleest issue
de ta viede t'âme,maisellese manifesteImmédiatement
eoBMne uneexpérienceIntérieureprovoquée paruneréalité
~téneure. Toutereprésentation de la métnoireévoqueun
M
événementpassé.La représentationsupra-sensible faitd'un
événementqui s'est dérouléen un point quelconquedu
monde supra-physique,et à un momentquelconque,un
événementIntérieur. Son caractèremême nous permet
doncde leconsidérercomme!e messaged'un mondesup&-
rieur à nos sens.
Nos progrès dans l'expériencespirituelle,poursuivie
selonla méthodeque nous examinonsici, dépendentdu
plus ou moins d'énergieque nous mettonsà fortinerla
viedenotreâme.Hsepeutque nousn'arrivionsà percevoir.
dansla plantequ'un élémentdistinctde sa formephysique
et supérieurà ette.Hse peut aussique nousétendIoMcette
connaissanceà la terre entière. Les deux donnéesappaf"
tiennentau mêmedomainede l'expériencesupra-senmbte.
Quandl'homme,qui a acquisla facultéde percevoirMMM
1 aidede son corpsphysique,contempleune fleur,H MMl~
outrela fleur,unefineconfiguration qui la pénètrecompta
tement.Celle-cise présenteà lui commeune entitédynâ~
mque, à laquelleil est conduità attribuerl'édificationd~
la planteau moyendes forceset dessubstancesphyM~u~
et la miseen circulationdes sèves.Il peut dire, en f~Mmt
usage d'une image utile, sinon tout à fait exacte <! Je
découvreun principeIntérieurdansla plante,quiprovoque
le mouvementde ses sèves,commemonâme provoquete
~nouvement de monbrasqui sesoulève.Et je reconnaM qu~ =
ce principe est Indépendantde la plante que mes MHM
perçoivent. Je me vois encore forcé d'admettre que ce~
principeexistaitavant la plante physique. Il est amené
à observerainsila plantequi croît,qui se fane,qui donne
naissanceà des grainesdontnaîtrontde nouvellesplantes.
La structure dynamiquesupra-sensibledu végétal est
particulièrementpuissantelorsqu'onconsidèrela graine.
L'organismephysiqueest, pour ainsi dire, invisibleà ce
moment là, l'organismesupra-sensible,par contre, est
complexe.H renfermetous les élémentsdu mondesupra-
physiquequi travaillentà la constructionet à la croissance
dela plante.Lorsquel'observationportesur laterreentière,
elle découvreégalementune entité dynamiquequi exis-
tait, t n'en pasdouter,antérieurementà tousles éléments
tetrestresque perçoiventles sens.
En suivantcetteméthode,le méditantparvientà évoquer
toutes les forcessupra-sensiblesqui ont jadis travailléà
l'édincationde la terre. tt est en droitd'appelerla configu-
rationsubtilede la planteou de la terre, son corpsou son
entité ~A~rt~ueou ~men~ure, exactementcomme il
appellecorpséthériqueou élémentairele corps dontil ae
sert lui-mêmepour percevoirsans l'aide de l'organisme
physique.
Dès que la visionsupra-sensiblecommenceà se déve'
iopper,ettereconnaîtà certainsobjets et àcertainsphéno-
mènesdu mondedessens,outreleurspropriétésphysiques,
une essenceélémentairede ce genre.On parleradu corps
éthérique de la plante ou de là terre. Mais ces formes
élémentairessont loin d'être les seules qui s'onrent à
30
l'observationsupérieure.On dira du corps élémentaire
d'une plante qu'il façonneles substanceset les forcesdu
mondesensibleet qu'il s'exprimedansun corpsphysique.
Or, il existed'autresentitésdont l'existenceest purement
élémentaire,elles ne se manifestentpas dans un cofpa
physique.Ainsi,nonseulementl'observationsupra-sensiMe
complètela connaissanceque nous possédonsdu monde
physique,maiselle nous révèle,en outre, un mondenou"
veau,auseinduquelles objetsdu mondephysiqueressens
Mentà des glaçonsflottantdansl'eau.Quiconquene verrait
pas l'eau ne sauraitaccorderde réalitéqu'à la glace.De
mêmecelui qui se contentedes objetsque lui révèlentsea
sensnie le mondesupra-sensible,dont le mondephysique
neformequ'uneportion,commelesglaçonsnesont qu'une
partie de la muse liquidedans laquelleils flottent.
Or, l'on s'apercevraque les personnesdouéesde pefr
oeptionsupra-sensible se servent.pourdécrireleursvisions,
d'expressionsempruntéesaux sensationsphysiques.Elles
diront,par exemple,en parlantdu corpsélémentaired'un
être appartenantau mondephysique,ou de celuid'un etM
purement élémentaire,qu'il. leur apparaît comme un
corpslumineux,biendélimitéet richementcoloré.Il émet
des couleurs,il brilleou scintilleet il manifestesa vieaM
moyende ces phénomèneslumineuxet colorés.Ce que
l'observateurdécrit ainsi est, en réalité, complètement
invisibleet il a parfaitementconscienceque l'imageImni~
neuseet coloréedont il se sert n'a pas plus de mpport
x
avecla réalitéqu'il perçoitque les caractèresde l'écriture
dont nousnousservonspournoterun fait quelconquen'en
ont, par exemple,avec ce fait lui-même.Cependant il
n'a pas fait que traduire arbitrairementpar des repré"
sentationssensiblesle phénomènesupra-sensiblequ'il a
perçu.Pendantqu'il observaitce phénomène.il contemplait
bienréellementuneImageanalogueà cette d'une Impres~
sion sensible.La raisonen est qu'Hn'était pas complète~
ment affranchidu corps physique.Celui-cireste lié au
corps élémentaireet revêt l'expériencesupra-sensible
d'une apparencesensible c'est pourquoila descriptionque
donne la personnequi perçoitun être élémentairerevêtle
caractèred'une vision, ou d'un assemblagefantaisiste
~Impressionssensibles.Sa descriptionn'en est pas moins
la traductionréellede l'expériencequ'ellea faite.Ellea bien
réellementvu ce qu'ettedëcnt. Son erreurne consistepas
à décriresa vision,maisà la prendrepour la réalitédont
eNen'est que le signe.Une personnequi n'aurait jamais
perçude couleurs, unaveug!~né –qui acquerrait ta
visiondu mondeélémentaireet qui voudraitdécrireun
être de ce monde,ne dirait jamaisqu'il ressembleà un jet
de couleurs.Il se serviraitd'Imagesqui lui seraientfaml<
lières.Maislorsqu'ons'adresseà despersonnesdouéesdela
ifuephysique,il convientde faire usaged'imagesvisuelles.
Celles-cileur permettentde se représenterla visionqu'on
veut leur communiquer.Et cette remarquene s'applique
pas seulementaux communicationsqu'un clairvoyant
32
(nousappelonsclairvoyant l'hommecapablede percevo!f
au moyende son corpséthérique)fait à l'hommequi ne
test pas, mais à cellesdes clairvoyantsentre eux.
Le corpsque l'hommepossèdedanslemondephysique
revêt les impressions supra-sensiblesde formessensibtea,
c'est pourquoi,durantlavieterrestre,on peututilementse
servir,pour exprimerces impressions,des imagesphy-
siquesqu'euesfontnaître.
Il s'agitd'éveillerdanst'&medel'auditeuroudu lecteur
un sentimentqui soitdansun rapportadéquataveclefait
envisagé.Les imagessensiblesn'ont d'autre but que
de provoquercesentiment.Laformesouslaquelleellesse
présententleurinterdittouteréalitépossibledansle monde
physique.C'est précisémentlà leur caractèredistinctif,
caractèrequi leur permetde susciterchezcelui qui tes
reçoitdes expériences Intérieuresqui n'aurontaucunrap"
portavecle mondedes sens.
Audébutdelaclairvoyance, onauradelapeine~s'a~ran"
dur de l'expression symbolique. Mais&mesureque cette
facultése développera, on éprouveralebesoinde créerdea
moyensd'expressionplus libres.Il sera toujoursneoe~
saire,dansce cas,d'expliquerd'abordles signesparticu"
liersdontc~tsesert.t~~M~rM~h~~ciJ~~u~eadg~~ata~iM
des connaissances supra-sensibles et plus on eprouvcfê
le besoin de se servir, pour les formuler,de moyeM
d'expressionempruntésà la vie quotidienne.
Les expériencessupra-sensibles peuventsurvenirtout
B
f
A ~ooupet nous surprendre. Elles nous donnent alors
Fcceasionde nous instruiresur le monde supérieur,par
notreexpériencepersonnelle,dansla mesureoù ce monde
nous fait !a grâce!d'illuminernotre vie intérieure.Mais
unefacultésupérieureconsisteà savoirsuscitervolontaire.
ment la clairvoyance.En générât,son acquisitionn'est
duequ'à la poursuiteénergiquedu renforcementde la vie
de l'âme. Cependant,elle dépend aussi beaucoupd'un
certainétat d'esprit qu'il faut savoiratteindre.Une atti..
t~de calme,sereine,vis~vis du mondesensibleest Indis"
pensable.Cetteattitudeestaussiéloignéedu désirbrûlant
d'acquérir des <~na!ssances nombreuses et précises
concernantle mondespirituel,que de l'indigence vis~
visde ce monde. L'aviditéà connue a' pour effet de
i~aBeb~~<XMa~a~B~unetMi~a~ei~TVMHt4e sur la visionextra~
Cû<rporeMe. L'indifférencea pour conséquenceque les
objets supra-sensiblesse manifestentbien, mais qu'ils ne
sontpas perçus.CetteindMérencerevêtparfoisune forme
ps~culiere II y a des personnesqui désirent.en toute
tinf~nt~ attemdfela ctM~i~q~Mnce. Maiselles se font une
Méepréconottedu <anMtefeque devrontavoirleurs expé~
aences pour qu'eHesen adn~ent l'authenticité.Que
SMMennentdesptM&aoBnènca de véritablecLurvo~~Mnce.IIs
~Maeront rapid<tne!MM*s~HiscUMf le moindreintérêt de
ta part de ces peMonnes,parce qu'ils ne répondentpas A
ndée qu'elless'enétaMntfaite.
Loraq~eh ciMr~oyanoe est due au travailde l'âme sur
34
~He-naême.H vient un momentoùe!!e sedit :~V~<pM;
j'éprouveune sensationtomte<MMvdte.Le phéwameM~
demeureimprécis,c'est ~tôt un sentlxnentvaguede ae
plussetrouveren taceda monde~ensibte, de ne phaviwM
en ha, maisaussidene ptns'v!vre<n soi-même,eoeMneo~
te fait à l'état nonnaLLavieexteneureet ~a.vieint&MQBe
se confondent,htSMnnent<enun seMhment~mM~tf. ju~'
~uators inconnu,'et i'amc sait qae ce Boniment<Mpeot
provenirni du mondeextérieurquepe~çoi~eatse<~en~
m des représentations ordinaires'qu'itstont naîtreeu que
les souvenirsévoquent.
Le méditantsent ensul'teun cément nourveau,iasrn
d'un monde jusqu'alorsinconnu,~'insinMer dans s~nAat
d'âme. Il n'amve pas à k de&nir.Hl'éprouve,u M peot
seiereprése~er.Hest<<n~pariB~entimeat~queaon~tpa
physiqueest iohtacte ~1 Fempechede TReoonnaSbre h
nature de cet élémentnouveau.Il faut qut oe aMNM)Nt
il redooMed'efh<rtsintéeieurs,<tu'HpoMfSMve Mm traMiU.
Au i~outd'un certaintemps, il se sentimrainqueurde ta
résistancede son corps. L'incrément physiquede <Ma
InbeHI~enoe n'étattcapaMede créerque desreprésentations
seTattMhantà des phénomènesdnmondeMMiMe.Nétait
Mapteà ~!e~er~aaqa'à la fepréaeoMM~, tes f/~4atM'M
dwtnondeMpra-~enaibteqm cherchentaocèt a<~jjMpe$ d~
M.NdevaatetreïfaçonBiédanscebct.!i<eneat <deiTttnnM~)
<MnBne<te i~enfaHtqui est entaMcéda ~ande sensiMa,
maiBdont t'MMtrument intettectnddoXêtte préparapaf
Fexpénence de ce monde,avantd'arriverà le concevoir.
Le clairvoyantfait,au débutet à un degrésupérieur,un
tMva!tanalogueà celuide l'enfantsur l'Instrumentde
aonIntelligence.n!e développeau moyende ses pensées
tortISéeset il le transformepeu à peu jusqu'àle rendre
capabled'étendreau monde supra-sensiblesa faculté
de représentation. Cetteactionde Famésur le corpsest
épMuvéeparle clairvoyant. Son corpslui opposed'abord
uneviolenterésistance,Hluifaitt'etfetd'un corpsétranger
qu*Hporteraiten lui. Maisle corpss'adapteprogressive
mentàtaviedet'&me.etfinalement, il n'est plusun ohs"
fade.Par contre,lemondesupra-sensible se découvre.De
mêmeenest-ildet'oNtquenousnesentonspas,maisauquel
tMMM devonsla perceptiondu mondedescouleurs.Il faut
quetedairvoyantait acquisla facultédene paspercevoir
son corps,avantque son âme puissepercevoirle monde
supn~sens!bte.
En règt~génératel'hommequi est amvé ainsi, par
de sa volonté,à rendreson âme clairvoyante,
r<M6ercIce
peut toujoursprovoquersa clairvoyance en concentrant
sa penséesur un objet qu'I! se sait capabled'évoquer
avecune particutitreintensité.Cette concentration fera
<~pt~M~re<Mt(JtIrvo~~H~oe.u<h9but,Il!~e~MNntt~~
<hdiriger sa vision.Tel objetou tel phénomènesupra-
aenNbiese révéterontà lui, sansque son âmeait été pré*
parée à les recevoirou les ait recherchés. Cependant,en
poursuivantson e<fortIntérieur,le clairvoyant arrivera4
dirigerà sa guiseson observationspirituette.De Nattas
que nouscherchoMà rappelerun souvenirdisparuen
en évoquantun autre qui lui est apparente de mtM
le clairvoyantpeut choisir,pour point de départ de sa
recherche,têt tait qu'ilesten droitde supposertiéà ceM
qu'il voudraitatteindre.En concentranttoutesa pensée
surlefait cormuil arrivesouventqu'aprèsun tempstitMS
ou moinslong il provoquel'apparitiondu phén~m~ne
cherché.Il fautnoter cependantque, d'une taçon géné~
rate,l'attentecahnedu momentpropicepréMntepour
dairvoyantde grandsavantages.Il ne doitrien brusqu~~
Sitelleexpérience à laquelleil aspirene se présentepas,it
est préférabtequtt y renoncemom~tanément,quitte à
chercherplus tardune nouvetkoccasionpourqu'eMese
manifeste. L'apparentde la œnnaissanœhumainea besoin
de mûrirlentementpour certainese~qpériences. Cehnq~i
n'a pas la patienced'attendresa maturiténe feraque daa
observations erronnéesou inexactes.
r

!t
QUATMEME MEDFTATiON

LE MÉDITANTCHERCHEA SE FORMERUNEREPRÉSENTATION
DU «GARDIENDU SEUIL»

Ln~squer&mea acqmst&tacuhed'observersansl'Intel
«~édiaiteda son cotps. physique, certaines dM6cuk<s
~CMwmt ewf~ ~Laaaa~ne~MM~buzMKntatb. Elle peut se voir
~Mt~tede-pM<MÏte, ~a~~ d'eHe-mêca~, une tout autte
at!tM<Jeq~e par t~ pMMML Auparavant,cite <DONUHMb&H
ta KMMMÎa aaBttUa<ao<mme an domainefaneur à e!te~
a~teaw<q~é<teNMMat de~via mtéfieMrecommec<ma~uant
sa propriété. Mais,à présent <tu'etL&se trouve e~ face
du monde supra-sensible,il lui devient impossiblede
conserverce point de vue. A peineperçoit-ettece monde
supérieurqu'ellese répandpour ainsi dire en lui. Elle ne
se sent pas isoléede lui commedu mondeextérieurmate~
net. En conséquence,tout ce qu'eMeappelaitauparavant
aav!eintérieurerevêtmaintenantun caractèretrès spécia!~
très duSdteàaccorderaveclanotiond'intérioritéqui nous
est tiabitueHe.Nous ne pouvonsplus dire alors « Je
pense,je sens ou « je façonneles penséesque je trouve
B
en moi mais nous nous sentonsoNi~a de &?:
<Quelquechosepense en moi, quelquedtose éveUteea
moidessentiments,quelquechose façonnedes peneéeset
les révèleà ma consciencesousune formedéterminiez

Or, ce sentimentpeut devenirextrêmemenÈ a<'fa)Ha~


à supposerque notre expériencedu mondesuprMenaiUc
soitde natureà nousconvaincre'que nousn'amenaafM~a
ni à une fantaisie,ni à uneillusion, mais à une T~atM,
Nous arrivons à nous rendre compte que le monde
extérieursupra-sensiblecherAeà se sentir,à se pM~f e~
nous,maisqu'unobstades'opposeà ce qu'il weatvtPaiaMNt
exprimet. Nous éprouvonsalofs que ce qui cheMba à
s'introduirede la sorte dans notre âme, c'eft la rëatM
véritableet que seule cett~ réatité pourrait jetet de ta
humère sur les e~nence~ que nous tenionsjuaqN~ta
pour réeMea.
Notre impnaMMon revêt encorela forme savante ta
~atitéaMpM~enaUenou$panNtdoa~ed'une v~mr tn&~
nMM)Bt sot~newreà celte de la Wiatit~ordhmM a<mk
eonBoedénota jusqu'àce ioor.S cetmtimpnt<q<td~<B
dMsed'accabhmt,ceh ttent aufait qne Dons~oyona ahot
qnd est le prochainpaa qoe nous avonsà tmce; ne'aa
nc~ sentonsle <tbcwrdet'accompttr.Tout ce qoe ao<~
~te iotérteurea~i~utde nous ead~emaintenantque BdMa
iasaMMBscepM<gr~Mus peine de nousrelief et de noM
aonButefnoo~'mêmes~ Et~ cependaNt~m~ autre MOtMB<t<t
mtervient,cetui de notre Incapacitéà entreprendrela
ttAe qui sTmpoae,ouceluide notreincapacitéà y réussir
si nousl'entreprenons.

Toutes ces impressions se résolventdans la représen~


~ensuivante: Tellequ'estactuellement monâme,un
devoirlui incombe.Maiselleest incapablede l'accomplir
parceque le mondeaupra-~snMMene t'acceptepa~ telle
qu*dtee<t. Ainsi,r&meenvientà se sentiren opposition
awecle mondesupra'~ensiMe, elleen vient à se dire
<~enesuispasapte à merésoudredanscet universsup~
neur et, cependant,!ui seul peut me montrerla vraie
rtstité, lui seul peutm'apprendrequet est le rapportde
ma personneavecla vraieréalité.Je mesuisdoncscindé
CMnptètement delaconnaissance du r<e!
Cesentimentestla conséquence d'uneexpérience intime
par laquellese révèle. de mieuxen mieux,à nos propres
yeux,lavateur/Aritabte de notreâme.NousnousSoyons
!mpttquës,detout notreêtreetdetoutenotrevie,dansune
Mnmense erreur.C'estune erreurqui dMftreradicalement
deserreursordinaires,car ces démises ne sont que des
eMMMPs ~efM~,tandisque l'immenseerreurde l'âmeest
me erreur t~cue.Une erreur pens& ~disparaîtlorsqu'on
Mtnptaoel'idée taussepar une idée vraie. Maisl'erreur
p<eNeest devenuepartieintégrantede t'ân~ ceNe~test
Mecr. Et il est impossiblede rectM5er cette erreur en
changeantsimplementle cours de ses pensées.Cette
~0
enreurest une partiede la réalité,de notrepropreréa&é.
Unetelleexpérience a quelquechosequiannihilel'ttre.
L'âmese sent repousséepar tout ce qu'elledésire.Cette
douleurqu'onéprouveà un certainstadedu pèlerinagede
Famésurpassede beaucouptout ce que le mondesensiMe
peuto~rirde souffrances. Et c'estpourquoilesforcesque
l'&mes'est acquisespar sa pratiqueantérieurede la vie
nesontpastoujoursà la mesuredecetteépreuve.Unefh~
stupéCant peutse produire.UnequestionterriMesepose
où trouverai-jelesforcesdontj'ai besoinpoursupport
iat&chequlm'estimposéelà ? Maist'êtrenepeuttrouver
~fces forcesqu'entui-même.Ettes constituentce qu'onpeuÈ
nommerle courage,l'intrépiditéintérieure.
Pour progresser,dès lors, sur la voiedu pèlerinage
spirituel,Ilfautque nousnousvoyionsameneràécloreen
aouscesforcesd'endurancepsychique,d'otitdécoulentun
courage~ uneIntrépidité,biensupérieursà ceuxquenéoes~l,
sitela viedansle corpsphysique.Ces forcesne peuvent
tésulterquedelavraie c onnaissancedesoi.C'est seuleoMNỀ..
t ce degréde l'évolutionintérieureque nous constatai
combienpeu nousavionsconnujusquelàdenous~m<BM~
Nousnousabandonnions à notrevieintérieureau Eeu<hi
l'observerobjectivement, commenousferionsd'une poo
tion dumondeextérieur.Maislesprogrèsque nousavcM
accomplis,pour devenirconscients!en dehorsdu cofps
physique,nous ont annésd'une manièretoute nouveBe `
pour la sol-connaissance.Nousavonsapprisà nous<9MK
41
nMM~Bous~nême~ d'un point de vue spécial,qui nepeMt
eao~erq)ae~r&oeà l'observationlibérée des sens. Et te
tentiment d'accabkmentqui a été décrit plus haut est
jé}~ un indice de la véritablesoi-connaissance. Se sentir
Mnptiquédans uneerreur, en ce qui concerneses rotations
avec le mondeextérieur c'est apercevoirle fond de son
être personnet,tel qu'il est réeHcment.

()f, il est dans la naturede l'hommede souffrirde ces


tévétations.Les tourmentsdont nous sommesalors la
pfoie nousrévèlent&quel point nous portonsen nousle
désirtrès naturelde reconM&reune certainevaleurà notre
personne,telle qu'elle est. Ce désir peut nous paraître
dépourvudé beaMté,maisil existe il faut savoirregarder
en tace cettelaideurde. sonpropre soi. Jusqu'alors,nous
lierions cette laideur parce que nous n'avionsjamais
pénétré consciemmentdans les p~ctondeuïsde notre
être. A présent,nousrecoMMuseons cocAiennousainmons~
enBM~mêmes.un êtredontla laideurvientde se révéler
à ncua.Ce que nous percevonsmaintenant,c'est la puis~
$ancede ramour~propre.Et noussentonsen mêmetemp~
que nouaavonst~èspeu de dis~tosihonà nou&dépouiHbr
de cet amour"propre.
Ces di&CMtté&sontdé~ très grandesen ce qui concerne
!)<& q~alitéaque développenctre âmedsns la vieordinaire
et dan~Boarapporta avec 00$ semMaMes-La véïitaMe
MMomMdssance nous apprend, par eMBOple~ que nous.
dissimulions aufonddenotreâmedela )atousie,dela hatM,
enversune personnepour taqudtenousnepensionsnouMMT
quedes sentimentsbienveillants.Nousapprenonsquecette
}atousie~cette haine, qui ne absent pas encore marniez
tés~tendront à ae montrerun jour. Nous nous rendons
comptealors qu'il serait vain de nousdire <<PuiaqM)ejte
reconnatscette)a!ous!e,cettehaInCtje vaispouvoMrétoM~
tefen~mot.Nouaprévoyonsau contraire;que nctre boBne
resotMhon perdratout sonpouvoirle jouroù se déchaîneta
en nous,commeune forcede la nature,rinst~octde sa~
ta!re cctte~ ou <ettehaine.Voilàde queHe maM~e
ja!ious!ie
lasM-comaMsance s'éveiHechezlesêtreshumains,revêtant
pour chacunwaeformeparucuhere.Si ces expénenceaae
préMatentaMmoment t'on commenceà vtvre cons~
oemmenthors de son corp&physique,c'est que, précisé~
nMsnta ce moment-tà,!aLsot~ccmnaissance de'nent rAstte,
m'étantph~ troublée p<Nrnotre désir de lao~utt<~ouvar
contonnesà ce que nousaimerions€tre.
Ces phénomènesde sot'<oBna!saance partieHe sont
pénibles,accablants,pourcelui qui tes éprouve.Ma!a<m
ne sauMatacquénrta taeuttéde vivre hors de son corps
nhysiqxae,saas passer par ces épreuves.EBes ré~uihBMt
HéceasaiMment de t'athtude très particulièreque ren
dMtalorsadopterà t'égardde so~même.
Maiait est uninstantoùnousavonsbesoind'une énerve
payahiqtMB encon&plus grande. C'eat lorsque intervient
Mnesoi-connaissance d'oadtfegénérât,dcardre purement
humain.On se considèrealors,soi-même,d'un pointde
vueentièrement extérieurà sapropreve, tellequ'elleavait
'M jusqu'àcejour.«Jusqu'àprésent,sedit-on,j'aiobservé,
i'a!jugéleschoseset lesphénomènes decemonded'après
la loisde ma naturehumaine.Que j'essayeun instant
d'Imaginerqueje soismisdansl'Impossibilité de le faire.
Je cesseraisalorsd'êtremol-même. Je n'auraisplusde vie
Intérieure;je seraisun néant. C'estainsiquedoit raison"
ner, nonseulementl'hommeordinairequi se satisfaitde
son existencequotidienneet ne réfléchitque rarement
surle monde,surla vie,maisaussile savant,le philosophe.
Le proprede la pbilosophie n'est-ilpas d'observeret de
jugerle mondeselonla mesuredes facultéshumaines?
Or, cettemanièred'observeretde jugerne sauraitconvenir
au mondesupra-sensible. Elleest pour ainsidire réfutée
par tu!. Mais,du même coup, notre personnalitétout
entièrese trouveréfutée.Le méditantse tourneversson
âmetout~entière, versson mot.Ce mo<devientune chose
qu'il faut abandonner pourpénétrerdansle mondesupé-
rieur. OrJ avantnotreentréedansle domainespirituel,
nousne pouvionsnousempêcherde tenirnotremoipour
notreêtre véritable,pour notreessenceréelle.Nousnous
disions «C'estgrâceà cemotquejeconçoisle monde le
perdre,ceseraitrenoncerà monêtrevéritable. L'instinct
le plus impérieuxpoussel'âmeà conservertoujoursson
mol,sous peinede perdrepied.Cet instinct,dansla vie
ordinaire,est absolumentjustifié.Il doit disparaîtredès
44
Qu'onpénètredanslemondesupra-sensible exteneur.Là$$
trouveleseuilquel'âmedoitfranchir,etdevantce seuilil
luifautabandonner, nonseulementtelleoutellepossession
prédeuse,maisencorece qu'ellecroyaitêtre jusqu'alors
sa propreréalité.Elleest obligéedesed!re <So!sprêteà
voirta plus grandeventé devenirta plus grandeerreur
au delàdeceseuil.»
L'âme peut reculerd'effroidevantune pareilleead"
gence.Ellepeutavoirle sentimentque cet acteimplique"
rait un tel renoncement,un tel anéantissement d'elte~-
même,qu'elles'avoueimpwssante à l'accomplir.
Cetaveu
d'impuissance peut revêtirdes formesmultiples.Il peut
arriverqu'ilprennel'apparenced'un instinct,et que nous
méconnaissions son caractèrevéritable,tout en pensant
et tout en agissantsousson impulsion.Nouséprouvons
alorsune profonderépulsionà l'égarddetouteslesventes
Nouslesconsidérons
supra-sensibles. commedesrêveries,
des fantasmagories. Cette répulsionnous est inspirée
réellementpar la peur que nous avonsde ces vérités;
maiscettepeursedissimuledansle fondle plussecretde
l'&me.Nousimaginonsalorsque seuleslesconnaissances
acquisespar lessenset par l'intellectnouspermettentde
vivre.Et nous évitonsde nous approcherdu seuildu
mondespirituel.Nous déguisonsnotre crainteen noua
persuadantque tout ce qui, soi-disant,résideau delà
du seuil,n'est qu'une hypothèseinjustifiableau regard
de la scienceet de la raison.En réalité,si noustenons
ttnttcette~cïenoe et à cette raison, teUesque nous te<
conBaiMons, c'est qu'ellessont Kéesà notre~M.t! s'agit
ta dMae tarme très communedamooar-~propce. Mais
têt amocr-paropre ~st incomp~tibtea~ec!emonde~tpï:a-
s&MtMe*
B peut amver<nsmque !Ttommene secontentepasde
cet arrêt instinctifdevant le seuil. H peut zrm~r qu'Ii
titbe!~neconsciemment ~t fMae~a!or$
votte-tâceparcequ'it
a peur de ce qu'u a trouvédevant tu!.L~n~e<~an~
pMOthnt,t'homnoequi ~'eatapprochéda <euHne pe~ p!M
gnat<Béviterles ~&ts quecette ~ppfoche cxeïtc Barla vte
ctdma!rcde l'~ne, ni ks conBéquenoes qu'eniraanarapour
ha. en aerépandantsurtoutesavieinténeore,leSB~tMnent
d't<Bpanssance qn'it ia ~pMuvé.
H &Mt,an contraire,qu'en pénétrant dana le monde
<MpM"seM!Me, t'homïne~utaoqQM la Noticed'abandonnorce
Mntnnent<ht<MOï qui constitue,dansia vie 'ordmai~e,M
if~nteta piNSoecoune.B faut qui! s'adapteà aHB~ tàçon
toutela~ve~ de Mnmrettde jug'erles~choMaL MaMï!<hMt
BMMi qu~!tieste toM~oufs capaMede Mhrouvar,ea iace ~u
ïnonde~BS~eas, modedeBentor~t de iu~erqm s'occMfdB
aMsc<MJkMHti. Il doit apprendreà ~n~e caMoiemeaBOt,
Mmtementent<BmsdeMXaMndes,m<metNa~tede dem
BttZHArez tout à~att dMéfentea.Et it~ae tea~paBque la
t~oessitéo~ ii se trou~~e d'adopterune Bouwet!e iaoan~e
SH~nr et d~ju~eftmsae ia ~uwtesse de Mn d~œrnctMeat
dmotiemoadedes aeM.
Cette attitudeest extrêmementdimciteà réaliser.EHe
exigeune disciplineénergique,inlassablementpoursaivte
en vuede fortifierla viedel'âme.
Lorsqu'on subit les épreuves qui attendent Fhomme
devant le seuil des mondes supérieurs,on comprendà
quelpointil est salutaire,pour la viecourantede Famé,de
n'y pouvoiratteindre.Les événementsqui nous boule-
versentdevant le seuil sont detelle natuie que nous en
venonsà nous représenterun Etre puissant,dont émane
une interdictionbienfaisante.Cet Etre protègel'homme
contretes terreurset les dangersqu'entrame.~urle aeuN,
t'tLnéantissementdumot.
Derrièrele mondeextérieurqui s'offreà notre vie ordi<
naire,it s'entrouveun autre.Au seuilde cet autre univers
se dresse un sévèreGardien.Celui-cinous empêchede
rien connaîtredes lois du monde supra-sensible.Car, m
cruelsque puissentêtrenos doutesau sujet de ce monde,
ils sont plus facilesà supporterque la visionde ce qu'it
faut abandonnerlorsqu'ony pénètre.
L'homme,auscilongtempsqu'il ne s'approchepas lui..
mêmedu seuil, reste protégé contreles expériencesque
nous venonsde décrire.Les récits que peuventfaireles
personnesqui s'en sont approchées,ou qui l'ont franchi,
ne nuisentpas à cette protection.Cesrécits peuvent,par
contre,nousêtrefortutileslorsde notre proprearrivéeau~
seuil. Il ~estplus tacited'accomplirun acte lorsqu'ona pu
s'en faireuneidée préalable,que lorsqu0onen ignoretout..
Cependant,h sol-connaissance que chacundoit acquérir
par hn"m<mene s'entrouvenullementmodISée.
Certains clairvoyants.ou des personnesfamiliarisées
avecla clairvoyance,prétendentqu'Hnefautpasparlerde
ceschosesà ceuxqui ne sontpasencorerésolusà en cher"
chereuMn&nesFaccès.Celan'est pasexact.Nous v!voM
a~tueUement à uneépoqueoùleshommesdoiventsefanu"
i~d~MMn~er<leïJtMent~kMav~~tt!~ature<iesmondessupra-
-jMNnwHMhHts'ilaveulentque-leursâmessoientà la hauteurV
des nécessitésprésentes.La divulgationdes connaissances
y compriscellesqui concernentle Gardiendu
spirituelles,
Seuil,estunedestâchesqui incombentà notreépoqueet
au procheavenir.

<?
CINQUIEME
MEDITATION

M MUTANT ESSAYE DE SE FORMER


UNE
REPRESENTAT~
DU « CORPS
ASTRAL".

moins ~w& du monde


.& Nou~som~
nous ,ntr~u,t .upr.-MmiU.
notre
corp~~m~Ir~qu.TuTS

ph~qu~ntn~c.M.~p~
dire <~nd~t, pour ~pnn~ k
r.pp~S.~udn~
~n~ monde
~pn~S~ quen~S
<'npn~on, <~n., d. ,ub~M<~
notre p<
Propre
ton. c~
monde
phy.~ f.~ .ub~c~S
'~< corp. m~nd. Le
chIr~y.nt~S

~mpt.<~d.~n~
à .<~n~ <hn, t. monde n<u. SupP~S
r~<qud~

~7~<~T~
~unitMnn~fort.,tpeutIedMMer,mN<I!h~

P~r~rn~d.n.I.n~nd.d.
~?~ ce~ndeT~po~B
~unp~~d. rester j~ P<N
'"P~M. de <~p.. k <~ rSr.
qF~

4
présente&luiavecd'autresfaitsoud'autresêtres,ce qui lui
permettraitde s'orientersur la signification
de sa vision.La
perceptiondumondesupra-sensible peut doncêtre limitée
à celle de certainsdétailset n'impliquepas pour le clair-
voyantla possibiEtéde se mouvoird'un point à un autre.
Il se sent retenupar le pointparticulierqu'Hperçoit.
Or, il peut chercher!a causede cette Hmhation.MMla
découvrequ'en forti&tntencoresa vie psychiquepar son
développementintérieur jusqu'à ce qu'il parvienneà
an&rancHr de cettelimitation.Il ~wnMt <toMque c'est
diMM <onâme ette~nêmequeréside h causede timpcs-
sitntté o&H$e tMu~aitde se mouvoirdune perception
à Mnemttfe. Il se ~nendcompteq~e la visiondm monde
Mpra-~OMiMe se JN~n~ueencoreMyun mitrepointde la
peMBeption physiqae. Tandis qu*H~ufKt,par exempte,
daa~Mr de !Masyeuxponr disoenaer1 ensemble des objets
jM~éneh,i'ore~ae de perceptiondu corps étémentonre
peMtêtMsufhMnMentdéwetoppé pour peroevoiftêt <tb~et
patienter, nMMacvoirAsubaran noNvetentPMnement,
de p<~uwifen dMoenner
a!M)t)t <Moatre. Ce ~enfe<ie<téve~
hppetnent donneaMcbHrvoymth aenMthon d'an é~eHA
«n e~potnede ~Mttephon nne po<<M)n <MtefNMnée <M
jn~ndeapNfi~et.comme<HeeorpaétémentMe<elovait
à t'é~ardde <!ecaondedans <m éMde aonnaeHet q~'ii
MMet'é~emeri chacunede aes pafticdxntéa.On ett en
A)Mtde parier 'd'un ëtatde aomnMB <t d'unAttt ~c ~NNe
de i'6tpedans k monde<!énMnta!te. Sedement ces éMs
T~~dhetT~ant~~<s<x~nmnae(~anBh~~MepjkyBLqaMR; ~ceezate~
ÂMMt ~ongtemp< que le corp< ~mentan'e m~ Ae d~w<
d'aucHne
f*cuihB<te~~e~ceptMMn~!i<jo~t.î~kHMt~MNnhNn$!~Mi~
en Mue un corptetémentMTe. nMm c'eu un oo<~ endozaoL
Avec !e renforcenMnt ~e vie p~ychic~e reweH coMn~nee.
mws H n'atteint tout d'ahoni qu~ne partie oa<p8
mentaire et rame ne ~e
t<a~~tarMM:<~MBe!hB3ZMMQcki<~pat~
aen<nt)!e que progyeMivement, M {ur et
A n~utRe~e
<'éve<Me le cofps etémenta!fe.
Of, ie monde sup~~een~Me ne tu! est dauam MCOMt
pour ce trahit. A supposer même que !~ne~ d~ ~te*
a discerner un grand nombre de ~hoac~, h vMMa <de i~e
de ces choses n'ina~!que <MHemeBt ceHe dïm antte ~b~t.
H n~t rMsn (huas te WHttMNt
etementMeqNl ~ptnMe CMB~
mtmtq~ef à t~nne ia Hbette da ~TM~NT~Mttaat. CeHe-<a n~
s~~h~ieN~, et pour des tëgMm de pt~ r~Tf ~rmhw~
~e par tt~p<n~nHitbB<te6~ExcBCMoe< d'e~aSoenMat.
Au coura ~ha~~eKtM&n~a~oeB te iJ<trwci~M)t.«a<t
que
~entMM ee tMu~e ~Ma~oe par un etcmBnt th~MMMÊ '7
en tuwaênM toreq~'M ae <anMiMnae ja~ec ie .ma~de ~t~
mentaire et qm, oepe<Mhnt, ae im~ppwt~ pM Jï aa
Tecoan~t dwR< un être qui Mt de gutde.~
coa~ ~&Mn-'
tMe daM !e6~Made< supenew~ <est~~
qui nM~
I~wHe pea i peu à
Ju~~e~caoNMJ~~OB ewpénMMNe.
A cenMMeMt.~m wentimantA~~tn~ '~h~w on)
ramedadain~M~~M~w~~ei!~
nMHadte~pwM~MTWMMte~nMNtaire <t,<n n)t!)Mu ~te~e~a~M~~
<
M
cesïn&Ms.itnedécouvrenuttepart son semblable.Nous
ne prétendonspasque toutestes disciplines qui ontpour
hat la dairvoyance conduisentà cetteeffroyable solitude,
tUMl'hommequi,consciemment et parsespropresmoyens,
accro!tlespouvoirs desonâme,enferal'expérience. Et, sTI
estle discipted'unmaîtrequitesuit pasà pas et lui donne
tesinstructionsnécessaires à son dévetoppement, un jour
viendra,tôt outard, mais inévitaMement, où it se sentira
abandonnéparlui, livrépar lui à la solitudedu monde
éttëmentaire.Hus tard seulementit reconnaîtraque son
tMJhr~fut sageen ~ssantainsi, jugeantque t'indépen~
danceluiétaitindispensable.
L'tme qui atteintce pointdeson pèlerinage se sent,en
q~etquesorte, en exildanslemondeélémentaire. Mais,si
sesCMrdcesintérieurst'ontdouéed'une Intrépiditéassez
gnMde,elle poursuivrasa route.Ettepourracommencer
t~r surgir, nonpointautourd'elle,maisenette-m&tne,
unmondenouveauqui n'estni celuidessens,ni le monde
~émentaire,maisquivients'ajouter&cedernier.Cesecond
mondesupra-sensible lui paraîtd'abordtoutintérieur.Ette
kpo~eenette~mtme,ellesesentseuleaveclui.
JLa<~MaNpaaMMs<M~ suivantefera mieuxcomprendrel'état
dana lequelt'âme se trouvealors.Supposonsque noua
aidonsvunMurirtouslesparentsqui nouaétaientcherse~
nous ne gardionsd'euxque le souvenir.Nos parents
ne surviventpournousque dansnospensées.C'estde ta
tmtnMman!~que s'o<heàt'âmete secondmondespiri"
1*
si
tuel. Ellele porteenettecommele souv~ur.maM eBesatk
qu'etten'aaucunepartà sa réaKté.Toutefois, ce reCetAh
redite qui vit seul dans l'âme est tui"même!n&mm~
plusrée!que ne lesontlessouvenirsdansle mondes~*
sible.Cemondesupérieurpossèdeuneexistenceindépeo~
'danteet tous ses élémentsont une tendanceà so~ur<h
rame, à se dirigerversun autre tieu.L'âme sent WM
un mondeen elle,maisellea t'impresstonquil cheMt~
à se séparerd'ette,que ses cémentsvont la faire<ch~
Cettetensionpeut s'accroîtreau pointde tMbérer ces<tt'
ments,it sembleque ceux-ci déchirentquetquedMSe
commeune enveloppede rame et qu'ih fuient.Et tl~M
sesentappauvrie,alors,detoutce quis'estdétad~ d'eBe.
Or, elleconstate les choses r
que qu'ellea su aimef ~MÈ
son mondeintérieur,aimeravec désintéressement powr
elles-mimeset non parceque ces cho<Ms <ttaïent
en ~t~M~
se comportent d'unefaçonparticulière. Ellesne s'aTHMeh~
pasderame ;eMes s'enéchappent,itestvrai,maisenrentn~
nant,en quelquesorte,avecelles.Ettest'attirentv~t$
lieuoùrésideleurréalité.Unesortede fusions'opéra$~~
t'tme et l'essencevéritablede ces chosesdont e~J~~
essence '¥ ces OIeS.
~ne_

possédait,jusqu'alors, qu'uneespècede reftet.


L'amourdont nousparlonsIci doit <treéprouvéAtM.'v
le mondesupra-sensible. Dansle mondedes sensott n~i
peutques'y préparer.Onle peut,en effet,car,plusen
.aimerdansle mondephysique,pluson conservede e<
facuttédans le mondespirituel.Voiciun exempte <b~t!
_œ "prl808l,ts.
,~L t__
'« t
air si les, 11~ il-
«th~t~uae rt~~w~ p«MMe tw~ t ftià mdMMrcwtt

t~tt~Bt~~ &Mt k met~e tthyw~M~ et q~e Mn. <N~


pcarha w~<atM~M~HMMM<nte.
&~ <w 0)~ aon «acMMr powera. réMatkr toMq~~

CM~~p~~tt~rm~u~mMW~~
<~M ~kt NM~ «ptnMr ~a~ &)re <ocMt~oN<Mt<<:tMMr
~t~tt~~a~ <~un~~ ~t qa~ !x r~aped~ ht vtn&n~wMar~

<E«at~a~j~BtHMHn~ <~ Mt'ah M'â)~ êt<M~

NttNittth~t «tBMtc «m t~ <t\d<t) n~tM M~

~Mh~ t~XMd OMt à caMMi~ têt thr~ MM~ M~

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C~m~$'c~t~<~kmM~M~
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~a«!NHt)hi~~

~W~$t~ «et MH~ï~ q~taU~ MMntM~

~~Mg~BC t~MM urn~. D~ t<r nMM~r jpt~~NtqtM~ wn. attBW' WB


8"le (1 Dam it au" monde
'~Kg'ÉJL~ ~t~ ~.jLJt <
um.
~Mj~ Ht $~L ~t t <t

~~tMt n~t~ketq~~M~Mr~atM~c~ee
qui r~vcIMe.Si, aulieude perdreconsciencedanste <oh~
me!l,nousrestions,au contraire,conscientsen dkdhoes
jt$
notrecorpsphysique,nousnousreconnaîtrions nous-~nAM
dansFêtrequi produitcet ëveit.C'estla troisi~~entM
que nousdistinguons d~ notretn~ aptes le corpsphy-
siqueet le corpsëtémentaire.Appetons-tale M~<MfM~
et tM~<h&t~pne<a~FMMar
knMMBBÈ, ao~eanom~q~raBÈM
qmsertw~kà rame do& ta MMièfeqMeMM~venons
décrire.
SIXIEME MEDITATION

M MÉDITANT
ESSAYE
DESEFORMER UNEREPRÉ~NTATÏON
DUa CORPS
DUMOI» OU« CORPS
DESPENSÉES
?.

Le corpsastral,plus que le corpsélémentaire,donneà


rame le sentimentd'existeren dehorsdu corps sensible.
Le corps élémentairelui donnebien la sensationd'avoir
échappéau corpsphysique,maisellecontinueà éprouver
te corps.Pourle corpsastral,au contraire,le corpssensible
revient, lui aussi, une chose extérieure.Lorsque l'âme
pMndconsciencede son corpsélémentaire,ellese sent se
~Hater par contre,quandellepénètredansla viedu corps
«trat, ellea l'impressionde bondirdansune autreentité,
entité soumiseà l'action d'un monde d'êtres spirituels.
L'âme se sent tiée ou apparentéede quelquemanièreà
eesêtres.Et elle apprendgraduellementà reconnaîtreles
apports qu'Us ont entre eux. La consciencehumaine
~Mt,à partir de ce moment,son monde s'étendre vers
l'esprit. C'est ainsi qu'elleapprendà connaîtrecertaines
entitésspirituellesquiprésidentà lasuccessiondesépoques
de Févotutionhumaineet veillentà ce que le caractèrede
chacune de ces époques soit bien réellementdéterminé
$
pardesêtres.CesontlesEspritsdu tempsouPrincipautés.
L'âmeapprendencoreà distinguerd'autresêtres dont
la viepsychiqueesttelleque leurspenséessonten même
tempsdesforcesnaturelles.Elleest amenéeà reconnaître
que les forcesnaturellesn'existentsouscetteformeque
pourlessensphysiqueset qu'enréalité,partoutou ettesse
déploient,s'exprimentles penséesde certainsêtres, de
mêmeque dansle gested'une mains'exprimeune âme
humaine.
Il ne s'agitpointlà d'une théoriequi imaginerait,
der"
rière les phénomènes naturels,des entités dissimulés.
Lorsqu'onvit consciemment dans son corpsastral, on
entreen relationaveccesentitésd'une façonaussi peu
théorique,aussiconcrèteque sont réelleset concrètesnos
relationsavecnossemblables danslemondedessens.
On peutdistinguerune gradationparmilesentitésdans
te domainedesquelleson pénètreet parlerd'un monde
de hiérarchiessupérieures.Lesêtresdontles penséesse
manifestentà la perceptiondes sens sous l'aspectdes
forcesnaturettespeuventêtre appelésles e~W~d~&r
jonnc.
L'&mene peut vivredansce mondesupérieurqu'à ht
conditionquesonêtrephysiqueluidevienneaussiétranger
queluiestétrangèreuneplante,parexempte, qu'etteperçoit
dansle mondedessens.Cettemanièredevivreen dehor~
de ce que noussommesobligés,dansla vieordinauxde
considérer commerésumanttout notreêtre,est infiniment.
péntMe,ansst longtempsqu'une autre expériencen'est
pa~venaerajouterà cet!e-c!.Si letracvaH psychiqueint~
neuraepcmsutténergtquementeta'nmèneàuneconces~
tmt~ et à un renforcement SM&sants de la viedeF~~me,
t'mtensitéde cette sou&anoe peutêtreévitée~ aMendu que
la aecondecaq~énence peut commenee<r 4 se de~opper
!ent<mentpendantque ae poursuitt'aodimatationde
rtme danate corpsMtraL
Voiden quoi consistecette secondeépreuve r<me
~ohtoutea<esqu~té~ toutesses poasesMona anténeufes
te'wêtir
raapectde aou~enu~etdte pfendt t'étayddetiûMt
ce qutconsÈttuaitmq)aMMantaon nm~ rectitudeq~ lui
!j~!tentaeaaou~~ïs danstB]nMMQ<h~MdM&n<]L!5 une
<atp~ti<KMaB<te<BBMh&i*<bux~tiMHad~T~w~n
mondeabaohMnent dMfArent decetmdessens~et de tavie
dMquetaon être mômepatrtiape.DéscmsM,aon<B)o~
ptaasédevient:à t'âme une chose étfant&ret à son @tye
jféeLEHepeattB<oo~aa~h&~ar<~biectn~enaeBt et eneHeamrgk
tMM~t:de ce ques~ féetknMcttttte q~ette coBteM~pte
et dont eHedi)sak «Heat tTBonB~&nae.l~tésen~, eHe
ne parteplusainsi,elledit :<ïjele porteavecnMiconMne
unectM~éttan~ère~Demêmequ'aucoursc~reaMtence
o~KtMa~~t~hBteiae~Mantmdépendante de ses sc~veaies.de
m~mete< mM~noMwm~te < mot~atqu~s~seatmd~
pendant dn ~moi~anoMar. H apparent au mondedes
entMa aptntueBes.
Or cetteeaqpécience
–car Moencore,c'es<tbteod'uae
56
expenencevécue et non d'une theone qu'H$'apt
note permetde pénétrerlanature~er~taUedeeeqMenoMS
t~ono pns ]Msq~'a!ot& pour notre ~tnot*. Ce « n~câ~
te présenteà nouscommeu~tM<Uf detOMveni~~ptodu~
par le <ofp?Mns~He, te co~psetemeataMeet tecorp~Mtn~
de mêmeqMeFtma~qMereNj~en~mtnoM' eat ptMUte
ptafeetm~ci~PM ph~quenou~nencus €<~on<t)MM~ OH~e
cetteMM~ l'&meqmae œhnjAdaBtle mondet~nhMt
Beae cowtonda~t<ee qu'etieVMtd'et~m&n~dM~le
mondeMMibIe~ He<tb!enentendeq~ecettecoH~pwrwMoa
MM~dkHt~p<a~t~M~Bt~o~n:i~~Btt~<MMM~~e~~M~
Mou~ Mum~hM~pnowMtta nmroiHr,tetiMude~tcuvemra q~
compétentce que noM pfeaoMtdaMle mondeaeaame
poMT no~e~moi~teete~ douéd'une phm~afndetndé'
t~eBMtttMaB<iH~<aNnatMM~~B~i~HfMB!awMni4t~
$Mt, en (<cede t'eaMteace~éntwbtede t'ânne~H B'ett
~~t~B~eiMB<~p&jh~tM~êt~e.tJ~~NM~qpMr~~t<t~~<
«antq~rcfhc<ttMHMMU~<te cet~iKmgepoMt ae tester teNe-
même~EtteMtt q~'oHen'eatp~eeïetet~nMMq~'cHene
serait iMM~sparvenMe à <e connexe, si eHene <'e<mt
<M<te d'abMrddtn~aonMBaeteyeSetée pu un arModeq~'eMe
~oM~e~neMràette <Aeï~Ne<c~n<MMBBBaM~n daMImmonde
apintHel~ -0
Le tMaude MMvemrs dont est iwatte wmoi» M<aen
peut etceappeléle OM~t& HMw ou cof~ dat penaee~.
Man il faut ici étendrele sensdu mot <corp$ Cejaaot
deMgne,ene~,dans ce CM~tiout ce que nouspercevons
M
de nous"même,et dont nous ne disonspas que nous le
sommes,maisque nousle revêtons.Lorsquegrâceà notre
conscienceclairvoyantenoussommesparvenusà ne plus
voir qu'une sommede souvenirsdans ce que nous consi..
dérions auparavant comme notre être lui-même,nous
pouvonsavoir l'expériencede ce qui se cachederrièrele
phénomènede la mort. Car nous pénétronsalors jusqu'à
t'essencemêmed'un monderéel. Dans ce monde,nous
trouvonsun être en qui nous nous reconnaissonsnous"
mêmes et qui conserve,commedans une mémoire,les
expériencesde lavie sensible.Ces expériencesont besoin,
pour se perpétuer,d'une entité qui les nxe, commete
moiordinaire fixeles souvenirsdu monde matériel.La
connaissancedu monde suprasensiblenous révèle que
t'être humaina savie dansle mondedesentitésspirituelles
et que c.'estgrâceà elles que se conservete souvenirde
l'existencephysique.A la question «Que deviendraaprès
lamortnotreêtreacuet? l'investigateurspirituelrépond
<!ttserace qui seconserverade lui,en vertude savied'être
spirituel parmid'autresêtresspirituels.»
Nousapprennonsà connaîtrelanaturedeces êtres et la
notre, et cette connaissanceest le.fait d'une expérience
Immédiate nous savonsque les êtres spirituels,et avec
eux notre propre âme, possèdentune existenceen regard
de laquellenotreviematériellen'est qu'une manifestation
transitoire.
Grâceà la premièreméditation,It est apparu à notre
(0
conscienceordinaireque notre corpsappartientau monde
physiqueet que l'action réelle de ce monde sur nous
serévèledansla dissociationdu corpsqui suit la mort.
A présent,grâce à notre clairvoyance,nous découvrons
que le moi humainappartientà un mondeauquel il est
attachépar des lienstrès différentsde ceuxqui soumettent
te corpsauxloisdela nature.Cesliens qui unissentle mor
auxêtres spirituelsne sontinfluencés,dansleur essencela
plusprofonde,ni par la naissance,nipar la mort,ilsrevêtent
seulementune formeparticulièredurant la vie physique.
Les phénomènesde la vie matériellesont l'expression
de certains rapports suprasensibles.L'hommeétant par
essenceun être suprasensibleet se révélantcommetel
à l'observationclairvoyante,la mort ne sauraitporterpré<
judiceauxrapportsdesâmeshumainesentreellesdanst'au"
detà. A notre interrogationinquiète, interrogationqui
revêt dans la conscienceordinairela formeprimitivesui"
vante « Retrouverai-je après la mort les êtres auxquels
j'étais attaché durant la vie physique? » l'investigateur
spirituelvéritable,qui est en droitd'énoncerun jugement
expérimentalsur ces matières,répondpar un « oui» caté~
gorique.
L'hommequi s'exerceà accroîtresa vie intérieureselon
une méthodeque nous avonssouventindiquée,passera
par toutes les expériencesqui viennentd'être décrites
et son âme aura le sentiment d'atteindre, dans les
mondessupérieurs,sa propreréalitésp!ritue!te.,Cependant
61
cetteexpériencepeut être favoriséepar le dévetoppet<Mnt
de certainssentiments.
Au cours de notrevie ordinairedanste mondesensIMe
nouséprouvons,pource que nous appelonsnotre destinée,
tantôt de la sympathie,tantôt de j'antipathie. Pourqui
s'observesoi-mêmeavecimpartiatïte,il~st inoémàMeq~e
ces sentimentssont de ceux qui s'éprouvent~ec le plus
d~ntens~tc.Leraisonnementqui consisteà nousdire que
riende ce qui arriven'est inutHe,qu~~fut savoirsuppôt
ter son destin,peut nous aider &conserverune attitude
calmeen face de tous les événementsde notre vie, mais
ceriaisonnement nesuffitpasànousdonnerunecompréhen"
sionvéritablede t'être hum~n. H peut être très utne à la
viedenotre âme,Tnaisnousfemarqueronssouventque les
sympathies tes antipathiesainsi étounées,n'ont disp~u
quepournotreconscienceimmédiate ;eSesontétér~outéea
au tréfonds de notre être, maisellessemanifesteront plus
taafdsoitpar un ce<ta!nétatd'âme,soitpar dela fatigue,ou
par qudqu'autre sensation corporelle anato~ue. Pour
atteindreà unevéntabteégatited~âmeen face du destin,
iittut aToirrecoins &!améthodequi nous a permis de
fortifiernotre vie Intérieure.Cette méthode conaisteà
noustivrer.d~unefaçonfé~uKèreet énerpque~ certames
pensées~uàce~ainssentiments.Le Taisonnementnaibou~t
qu'àdescondusions d'ordretntettectue!et i! ~st Inauntsant
pournousdonnerrégatité d'~ne~)uenous che<~bonsH
faut que nous tnfus!ons &nospenséesune'vie Intenseet
62
que nous nous consacrionsà elles d'une jtaçoncompta
durant certainsmomentsde concentration,où nous écaf<
tons toutes les impressionsdessensettoustesaouvenirsde
lavie. Cet exercicedéveloppeen nous un état d'âme par-
ticucer à régardde notredestinée il nouspermet de nous
délivrerradicalement de toutesympathieet antipathieà son
é~ard et nousamenéà considérertout ce qui nous arrive
avecune parfaiteobjectivité,commesi nous observions
une cascadequi tombedu hautd'un rocheret quire~aiNit
en s'abattant.
ne s'a~t pas, cependant,d'êtï~einsensibleà notrede~
tmée.Devenirindin'érentà toutcequi nousarriveperson-
neHement,ce n'est «sûrement pas être sur la bonne VMe
D~vo~ns~nous être insensiblesau mondeextérieuret aux
chosesqui nenoustoudMKtpasdirectement? Devons-nous
Mefessentir ni ioienipeinedecequisepasseaMtourdenous?
Celui qui veut acquérirta connaissancesuprasemiMene
doitpas chercherà devenirindiHérentà la vie, maisil doit
transformerl'intérêtparticulierque aon<inoi » porte à aa
propre destinée. Mest fort possiMeque, loin cttdïaibtM
sa sensibilité,cette -transformationtaocroisse, au 000~
ConAtensouvent,au coufsde lavieordtnmre,l'âme
tfa!<<e.
ptk~u~sur~n destin!EHepegtadopteruneautMattkMde
et éprouverpour sapropMin~rtune le mêmetmtuoent
tt cetui~cipeut être vif imp~Eait <ceMe
que hn mqm
dautrm.
H~st plusfaciled'adopterce pomtde VMeà lézard dea
c
événementsde la destinéequ'à l'égarddes facultésdonton
est doué.
Il n'est pas facile,en effet,de se réjouirautantdu talent
qu'un autre possèdeque du fait dele possédersoi-même.
Quand,par l'exercicede la connaissance de soi,on s'efforce
de pénétrerjusqu'auxprotondeurs les plus cachéesdeson
âme,ony découvrebiendes joieségoïstesà l'idée des capa-
cités qu'onsereconnaît.Unecommunionintense,fréquente<
(méditative)avec la penséequ'il est Indifférentà bien
des égards'au progrèsde la vie humaineque ce soit un
être ou un autre qui possèdecertainesfacultés,peut nous
faire fairede grandsprogrèsdans l'acquisitiondu calme
véritableque nousdevonsconserveren facede la destinée
la plus intimede notre être. Maisce renforcementde la
vie de l'âme,au moyende pouvoirde la pensée,ne do!t
jamais nous conduire à émoussersimplementla juste
appréciationde nos facultés.il ne doit que la purifier
et que nous inciter à agir en conformitéavec les,facultés
dont noussommesdoués.
Et.cecinousindiquedéjàdansquelsensdoit se dévelop-
per le renforcementde la vie de l'âme par l'exercicedu
pouvoirde la pensée. Grâceà cet exercice,nous devons
apprendre à connaîtrece qui nous apparaît comme un
secondêtreau dedansde nous-mêmes. Cet êtrese révélera
surtoutà noussi nousrattachonsà la méditationd-dessus
quelques réflexionsqui nous montrent comment noua
provoquonsnous-mêmescertains événementsde notre
64
destinée.Notredestinéed'aujourd'hui n'est-ellepassouvent
le résultatde nosactesd'hier,et certainsévénementsse
seraient-ilsproduitssi nousn'avionspasagi d'une façon
déterminée? Or, dansle but d'étendrenotre expérience
intérieure,nouspouvonsnouslivrerà un examenrétros"
pectifdenotrevieet rechercher touslesf aitsquidémontrent
de quellemanièrenous avonsnous-mêmespréparéles
événements que le destinnousa apportésplustard.Nous
pouvonsessayerde remonterle coursde notreexistence
jusqu'àl'âge où s'éveilledansl'enfantla consciencequi
permetplus tard à l'hommede se souvenirde sa vie.S
nousjoignonsà cet examenrétrospectifde notrevieune
attitudedépourvuede toute sympathieet de touteanti"
pathieégoMtes,nous nous dirons en atteignantcette
époquede notreenfance Sans douten'est-cequ'à partir
de ce moment-làqu'il m'a été possiblede me connaître.
ïnol-mêmeet de travaillerconsciemment à ma vie In-
~érieure.Mon <mol~ cependant,existaitauparavant. Je
navals pas consciencedu travailqu'il accompHss~It eh
mol, pourtantil a pu développerdans mon être la far
~Jté de« connaîtrequeje possèdeaujourd'huiet fairede
jMMce queje suisdevenu?.Aucunraisonnement ne peut
nous donnercetteobjectivité, maisl'attitudespécialeque
Mus venonsdedécrireà l'égardde notre propredestinée
wus la procure.Nousapprenons à envisager lesévénements
~av~c calme,nousles voyonsveniravecdétachementet
nous savonsque nousles avonsnous-mêmes provoqués.
M
3
IjMsquenouanoussommesrendusmaîtredecetteattitude,
tes conditionsde vie danslesquellesnous naissonsnous.
apparaissent Béesà notre«moi~lui"m@me« Demême,
nousdisons"nous, que j'ai travailléà monêtre durantle
tempsqui a suivil'éveilde maconscience actuelle,}'yai
travailléaussiavantqu'ellene naquît.»
En nous(rayantainsiunevoieverslemoisupérieurque
fecHele moi ordinairenous reconnaissonsqu'outre la
raisonqui nous obligeà reconnaîtrethéoriquementson
existence,noussommesamenésà éprouverréeMement e~
nous"m6messonactivité!vivante et sapuissance,et à cons!"
dérerle moiordinairecommesa créature.Sentir cett~
activitédu moi, c'est commencerà percevoirl'entité yw
spirituellede Famé.Si ce sentimentne nousentraînepa~
t d'autresprogrèsdansla connaissance spintuette,c'est
quenoust'auronsnégligéaudébut.Il peutresterlongtemps
t t'état de sensationobscure,à peineperceptible, ma!s~
s!
nouspoursuivons activement,!énerg!quement letravailqm&
(aitnaîtreennouscesentiment, nous&uronspar percevo!r
la naturespirituellede l'âme.Hest facilede comprendre
que ceux qui n'ont aucuneexpériencedans ce domaine ,t
croientque le clairvoyant s'entraîneà imaginerun BaM
supérieurparsimpleauto-suggestion. Maisle clairvoyant
ait quecetteobjectionne peutprovenirqued'un manque
d'expérience.Car s'il a accomplisérieusementtout k
travailque nousavonsdécrit,il a acquisaussila faculté
de discernerl'imaginaireduréel.Lesépreuveset le travaH
66
Int&ieurqu'impliquale pèlerinagede l'ime d~veîoppënt,
!orsqu'I!ssont consciencieusementpoursuivis,une pru"
denceextrêmeà l'égardde l'imagination.
L'hommequi travaUtedans le but déterminéde con"
jMÎtresonêtre spirituel,son« mo! supérieur,donneune
importanceessentIeNe à t'expArIence
qui a <t<d~cnteBM
d~butde cette méditation,et considèrecelleque nous
avonsindiquéeensuitecommeune épreuveauxiliairedu
pèlerinagede !'<me.

?
SEPTIEME MEDITATION

!JCMÉDITANT LANATURE
DESEREPRÉSENTER
ESSAYE DES
QUISONT
EXPÉRIENCES FAITES
DANS
LES
MONDES
SUPÉRIEURS.

Les expériences que doit fairel'âmedésireusede pêne"


trer dansles mondessuprasensibles sontsusceptiblesde
rebuterbiendes personnes.Celles-cipourrontse deman~
dkarquellesconséquences il y auraitpour ellesà s'aven-
tuferau milieude tels phénomènes, et commentellesles
supporteraient
Soust'InNuence de ce sentiment,ellesse diront,sans
doute,qu'Hvautmieuxpour elles de ne pas intervenir,
par des moyensartMidels, d~nsle développement de,leur
tme, et ellespréféreronts'abandonneravec confianceà
une directiondont elles n'ont pas conscience,maisqui
les conduiracependantversun but déterminé.
Cependant,cette opinion ne saurait subsisterdMZ
tdm qui se pénètred'uneautreIdéeet c'estqu'il estdan~
ta naturedel'êtrehumaindese développer par sespropres
forces,et qu'ilseraitcoupablede laisserse Sétnrcesforces
qui attendentdanssonâmeleurépanouissement. Lespou~
voirsnécessairesau développementpersonnelreposentv:~
danstouteslesâmeshumaines,et pas unede ces âmesne
peut restersourdeà la voixqui rédamel'édoslondécès
pouvoirs,dèsqu'il lui a étédonnéde l'entendre,et d'être
instruite,enquelquemanière, surla natureet sur la portée
desforcesqu'ellepossède.
Aussi,nul hommene se taissera-t-ltdétournerde MO
ascension verslesinondessupérieurs,à moinsd'avoirfaussé
dès le débutsonattitudeà l'égarddes expériences qu'eSe
Implique.Lesprécédentes méditationsontmontréen que!
consistent cesexpériences.Pour
lesdécnreavecexactitude,
n'y a pas d'autreméthode.lorsqu'onveutseservIrdeKMt~
~x-d étantforcémenttoujoursempruntésà la vieord!"
naire.Car les épreuvesque l'on subit sur la voiede la
connaissancesupérieureont pour t'&meune protonde
analogieavec certainssentiments,tels que celui d'uae
intensesolitude,ou ~etu!de Botterau-dessusd'un ab&ne,
ou d'autresencore:C'estdanst'éprouvede ces sentiments
ques'engendrent lesforcesgrâceauxquellesnous progrès"
sonssur la voiede la connaissancesuprasensible.Ces:
épreuvessontles grainesd'oùnaîtrontplustard lestru&h~
delaconnaIssance.Chacuned'ettestIbèreune forceprotot~
démentcachéedansl'êtreet qui atteint,grâceà elle,son
plushaut pointde tension.« Quelquechose fait édatef
lesentimentdesolitudequienserrecetteforcecommeune
gaine,et elleapparaîtdanslaviede l'âmepour y devemr
unin~rumentdeconnaissance.
Mimporte, cependant, de remarquer que lorsqu'on suit'
?
la voiejuste,chaqueépreuvesurmontéeen faitimmédia"
tement et nécessairement surgir une nouvelle.Mais,en
même temps que t'éprouve,la force de la supporter
estdonnéepourpeu quel'onse souviennede cetteforce,
que l'on restecalmeet que l'on s'accordele temps de
reconnaître lanaturede l'expérience qui s'offreà t'âme.
Si l'on éprouveune souffrance,mais que l'on ait en
m6metemps la certitudequ'il existedesforcespour la
surmonter,forcesauxquelleson peut faire appel, alors
on arriveà se comporteren spectateurvis-à-visd'épreuves
qui eussentété insurmontables si dtes étaientintervenues
dansle coursordinairede la vie.Voilàcommentil se fait
que des personnesengagéessur la voiede la connaissance
suprasensible et dont la vieintérieureesten proieau ftux
et au refluxdetoutescesvaguesde sentiments, font preuve
dans la vie matérietted'une parfaiteég~Jitéd'âme.Sans
doute,il est possibleque certainsévénements de leur vie
intérieureréagissentsur leurétatd'âmeordinaireénsorte.
que momentanément ellesne parviennent pasà s'accorder
avecteur proprevieet avecettes'-mêmes commeellesen
avaientle pouvoiravantde pénétrerdans la voie de h
connaissance.Mais elles trouveront dans les facultés
intérieuresprécédemment acquisespar leurâme la force
nécessaireau rétablissement de l'équilibre.Il ne peut
exister,sur la voiede la connaissance régulière,aucune
circonstance où cet équilibrene puisseêtre trouvé.
La voiela meilleureseratoujourscettequi conduitau
70
mondesuprasensible par te renforcementou la concen~
trationdelaviedel'âme que l'on obtientpar le recueille.
ment intérieuret par le développement du pouvoirdela
penséeet du sentiment.
Maisla manièrede penseretde sentirpropreau monde
sensible,et qui permetde s'orienterdansce monde,ne
convientpas au monde suprasensible.Pour atteindre
celui-ci,il fautvivreintensément avecet Ja~M unepensée
ou un sentiment,en concentrantsur cette penséeousur
ce sentimenttoutesles forcesde l'âme.Durant tout te
tempsque durela méditation,la penséeou le sentiment
élus doiventseulsoccuperla conscience.
Méditons,parexemple,une penséequi nousa apporté
une certaineconviction sans nous préoccuperpour le
momentde la valeurlogiquequ'ellepeutavoir,revivons-la
incessamment, de façonà nousfondrecomplètement avec
die. Il n'est nullementnécessaireque cette penséeait
trait aux chosesdu mondesupérieur,bien que ces der.
mtresse prêtentmieuxà ce genrede méditation.L'objet
de notreméditationpeut être empruntéà une expérience
ordinaire.Fécondessont,parexemple,lesrésolutionsque
nousformonspour l'accomplissement d'actesd'amouret
qui nousenflamment de sentimentshumanitaires proton"
démentsincères.Maiss'il s'agit principalement de l'ac~
quisitionde certainesconnaissances, alors sont seules
efScacesdes- représentationssymboliquesque nous
empruntonsà la vie,à la littératureocculte,ou auxquelles
.71
nousnousadonnonssur le conseilde personnescompé-
tentesen ces matières,ayantéprouvéettes-mêmes t'etS-
cadté des moyensqu'ellesnousoffrent.
Cette méditation,qui doit devenir pour nous une
habitudeet mêmeune conditionvitale,aumêmetitre que
la respirationindispensableà la vie du corps, nous
permetde concentrer lesforcesde notreâmeet de lesac.
croîtredecefait.Maisnousdevonsarriverà ceque,durant
le temps que nous consacronsà la méditation,aucune
-impression physique,aucunsouvenirmêmedecesImpres"
siensne pénètredansla viede t'âme.~Tous les souvenirs
ayanttraità desévénements de l'existenceordinaire,toute
jde et toutepeinedoiventégalementfairesilence,a6nque
notreâmene soit occupéeque du xul 06~ ~Menom&«
oco~M zfy~MenoM~m&ne.
Le juste développement des forcesde la connaissance
suprasensible doit dépendreuniquement de la méditation,
méditationdontondéterminesoi-mêmel'objetet t~forme
par l'exercicede son pouvoirpersonnel.La sourcede la
méditationn'est pas l'essentiel,t'essentletest de t'avoir
Imposéepar sa proprevolontéà sa vieintérieureet de ne
pas s'être laissédéterminerpar des impulsionsqui n'é"
manentque de t'âme elle-mêmeet la portentà choisir
t'objetdd sa méditation.Cet objet n'auraitque peu de
force,parceque t'âmese sentiraitde primeabordenafS-
nité aveclui et n'aurait,en conséquence, aucuneffortà
faire.Or, c'est dans r<~or~que résidel'élémenteHicace
72
au développement des pouvoirssuprasensibles de la con"
naissanceet non pointdansl'étatd'unionavecl'objetde
la méditation.
D'autresmoyenspeuventconduireà la visionsupï~"
sensible.Certainespersonnes,douées d'une disposition
naturelleà la méditation,peuventatteindred'e!ks"m&nes
à un état de ferveurIntérieurequi libèredansleur <me
certainspouvoirsdeconnaissance suprasensible,
Ces états se manifestentsouventd'une manièresou"
dainechezdespersonnesqui semblaient ne pasy êtredes-
tinées.
La viesupraphysique peutsemanifestersouslesformer
lesplusdiverses.Maisonn'arriveà êtremaîtredesonexpé"
rience,commeon est maîtrede soidansla vie ordinaire,
qu'en suivantla voie de connaissance que nous avons
décriteIci. Touteautre interventiondu mondespirituel
dansla viedeTâmes'Imposecommepar violenceet égare
t'être, ou t'exposeà toutessortesd'illusionsconcernant
ta valeuret la significationréellesde ses expériencespar
rapportau mondesuprasensible véritable.
Rendons-nous biencompteque t'âmese transformesur
la voiede la connaissance supérieure.Elle peut n'avoir,
dans la vie ordinaire,aucunetendanceà succomberaux
illusionset devenir,cependant,leur proieaussitôtqu'ette
abordete mondesuprasensible. Ii se peut, également
qu'ellesoit douéeà l'ordinaired'un sensexactdesréaMa
et qu'elles interdisede jugerdeschosesoudesévénetnent~
n
d'aprèssespenchants Malgrécela,ilpeutarriver
personnels.
qu'ellene voiedansle mondesuprasensible quece quelui
suggèresa personnalité. N'oublionspasla partquecelle-ci
prendà nos perceptions. Nousvoyonsles objetsqui l'at-
tirent.Nousignoronsque c'estellequi dirigénotreregard
nousprenonsnotrevision
spirituel,et, tout naturellement,
pourla réalité.Il n'existequ'un seulmoyende nouspro-
tégercontrece danger c'estde nous entraînerpar une
volontésoutenuedesol-connaissance à un examende plus
en plusconsciencieux de nousmêmes.Nousnousrendons
exactementcomptealorsde la mesuredans laquellenotre
Aneest personnelle et du sens dans lequelse manifeste
sa personnalité.
Si, durant notre méditation, nous concentrons notre
attention avec énergie et sans ménagements sur les points
où notre âme risque de succomber à ses penchants person"
-nels, nous arrivons peu à peu à l'en délivrer.
Pour avoirune réettelibertéde mouvements dansles
mondessupérieurs,il fautquel'âmeait reconnucombien
plus grandeest dansle mondespirituella portéede œr~
taines qualitésde l'être et, en particulier,
t des qualités
morales.Dansla viephysiqueon distingueles lois natu..
retteset leslois morales.Ces dernièresne sauraientex-
pliquer le cours des phénomènesnaturels.Une plante
venimeuse s'expliquepar des lois naturelleset n'encourt
aucunecondamnation morale.C'esttout 'au plus si l'on
peutparlerd'un rudimentdemoraledanslemondeanimal,
74
bien qu'a vraidire cette sorte d'appréciationnuiseplutôt
à l'exactitudede l'observationdansce domaine.En ce qui
concernel'évaluationde la vie, le jugementmoralne coma
menceà avoirun sensque lorsqu'ils'appliqueauxrapports
des hommesentre eux. L'hommequi parvientà estimer
objectivement sa proprepersonnalitéferatoujoursdépendre
sa valeurdu point de vue moral.Mais jamais un obser"
vateurconsciencieux de la vie dansle mondephysiquene
rapprocheralesloisnaturellesdes loismorales.
Dès que l'on abordeles mondessupérieurs,le point de
vue change.Plusces mondessont spirituelset plus teslois
morales-seconfondentavec ce que l'on peut appeler les
lois naturellesde ces mondes.Dansla vie ordinaire,on a
consciencede s'exprimer Improprementlorsqu'on dit
d'une mauvaiseaction qu'elle brute. On n'ignore pas
qu'une brûture réellene ressembleraitpas à la sensation
que l'on chercheà rendre.Cettedistinctionn'existepas
pour les mondessuprasensibles.Là, la haineet la jalouse
sont en mêmetemps des forcesdont les effetspeuvent
être appelés les phénomènesnaturels de ces mondes.
L'être haï ou jalouséexerceune actionen quelquesorte
dévoranteou annihilantesur celuiqui lehaitou le jatouse
il en résultecertainsprocessusdestructifsqui atteignent
l'être spirituel. L'atnour produit dans lesmondesspin"
tuets commeun rayonnement dechateurfécondanteetbien"
faisante.
Ces effets peuventêtre observésmême dans le corps
75
élémentairede l'homme.Au sein du mondesensiblela
main qui accomplitun acte immoralobéit exactement
aux mêmeslois naturellesque la main qui se livreà
une action morale. Par contre, certainesparties de
t'être humain élémentairene se développentpas en
l'absencede certainesqualitésmorales.Et le développe"
mentimparfaitdes organesélémentaires est imputableà
certainespropriétésmoralesde t'être, exactementcomme
les phénomènes naturelsdu mondesensibles'expliquent
par desloisnaturelles.Maisil fautbiense garderde con"
dure de la malformation d'un organephysiqueà cellede
sa contre-partie élémentaire,Il ne faut jamaisoublierque
les lois diffèrentabsolumentd'un mondeà l'autre.Telle
personnepeut posséderun organephysiquedéfectueux
et l'organeélémentairecorrespondant peut être non seu"
lementnormal,mais parfaitdans la mesuremêmeoù
t'organephysiqueest imparfait.
La différencequi existeentrelesmondessuprasensible
et le monde physiquese marque d'une façon toute
particulière partoutoù interviennent lesnotionsde beauté
et de laideur.L'usagequ'on fait habituellement de ces
termes perd toute significationdès qu'on aborde les
mondessupérieurs.H on ne peutappeler« beau», si on
se souvientdu sensde ce mot dans le mondematériel,
qu'un être qui parvientà révéleraux autresêtresde son
mondetoutce qu'il~roM~e bwn&ne,de manièreà ce que
les autrespuissentle sentir.-La facultéde se manifester
76
tout entieravectout ce qu'on porte en soiet sans non
dissimuler,peutêtreappeléela «beauté» danslesmondes
supérieurs.L'Idéede beautés'y confondabsolument avec
cettede sincéritéabsolue,d'expressiontotale de t'être
Intérieur.Et l'on peut appeler« laid» t'être qui refusede
révélerson&medans son aspectextérieur,qui renferme
en soi sa vie réelleet dissimulecertainesqualités.Cet
être se soustraità son entouragespirituel.La notionde
«laideur»recouvreainsicelledefaussetédansl'expression
de soi. Dansle mondespirituel,mentiret êtrelaid sont
synonymes, en sortequ'un êtrelaidest un être menteur.
De même,ce que nousappelonslesappétits,les désira v
dansle mondedes sens,ont une signification toutedifté"
rente dansle mondespirituel.Lesdésirsne naissentpas
danst'âme.Les passionss'allumentau contactdes objets
extérieurs.Un être qui se sent dépouvud'unecertaine
qualitéque sa naturesembleraitimpliquera ta vision
d'un autreêtre quipossèdecettequalité.Qu'Ule veuIMeou.
non,cetêtre esttoujoursdevant!~u.De même,quedam te
mondesensiblei'œHperçoitnature!!ement~out!evIs!Me~d~
mêmedansle mondesuprasensible l'absenced'unequaHté
chezunêtreentraineconstamment celui-cidanslevoisina~
de t'êtrequi lapossède,et cettevisionluidevientun cont!~
nuelreproche.Uneforceréelleen résultequi s'exercesur
Fêtreet qui éveilleen lui le désird'acquérircettequalité
qm lui manque.Ce désirn'a riende communavecceux
que nouséprouvonsdansle mondephysique.
77
Cesphénomènes ne nuisentenrienà notrelibrearbitre
dans le mondespirituel.Nous pouvonsnous protéger
contrel'être modèlequi attire notre regard.Nousnous
éteignonsalors peu à peu de lui. Cependant,en nous
en détournant,nous nousexilons nous-mêmesdans des
régionsoùlesconditions deviesontpluspéniblesque dans
le mondeauquelnousétionsdestinés.
Toutesceschosesdémontrentque les représentations
deFaméhumainedoiventchangerlorsqu'ellepénètredans
le domainespirituel.On ne peut décrireavecexactitude
le mondesupérieurqu'en transformant,en élargissant, 9
en tondantcertainesconceptions.C'est pourquoi,lors-
qu'onemploiesans les modifiercertainsconceptscréé?
pour l'existencephysique,on n'atteintqu'à des descrip-
tionsInexactes. Il est à noterque,guidéspar notreintui-
tion,nousemployons parfois,dansun sensplus ou moins
symbolique, ou mêmedansleur senspropre,des expres-
sionsqui ne trouventleur pleine valeurque dans les
mondessuprasensibles. Certainespersonnessententréel-
lementla laideurdu mensonge.Cependant,comparées
à la réalitéqui leur corresponddans le mondespirituel,
ces expressions ne représententmalgrétout qu'un~écho.
Cet échoest dû auf aitquetouslesmondessontliésentre
eux,et que leursrapportssontobscurément sentis,incons-
ciemmentconçuspar l'hommeau milieude sonexistence
matérielle.Rappelons-nous quemensongen'impliquenul-
lementlaideurdansle mondematériel,bien qu'il puisse
7$
nous en donnerla sensationet que ce seraitconfondre
deuxnotionsque de vouloirInterpréterla laideurpar le
mensonge. Au contraire,lorsqu'ils'agitdes réglonssupra"
sensibles,onesten droitde le faireet le mensonge, quand
on dévoilela réalitéqu'ildissimule,s'imposepar la laideur
de son expression.
Ici encoreil fautse garderde certaineserreurs noua:
pouvonsrencontrerdans le mondespiritueltel être qui
mérited'être appelémauvaiset qui se manifestesous
un aspec~que nousqualifierons de beausi nous tuiapptl"
quonsla notionde beautéqui est propreà l'existence
sensible.Dans ce cas, nous n'auronsla vision exacte
de l'être en questionque lorsquenous découvrironsle
tonddesanature.Alorsnousreconnaîtrons quela «beauté»
de l'apparencen'étaitqu'un masquequi ne correspondait
pasàl'etrevéritable,et cequenousétionsdisposésà appder
<beau~selonles conceptions de la vie physique,nousta
~uaMeronsde « laid»avecd'autantplus de.conviction
Or, dèsl'instantoùnousatteindronscepointde vue,l'être
<mauvais perdrapour noustout pouvoirde simulerta
<beauté Nousl'obligerons à nousdévoilerson apparence
véritablequi ne peut être qu'une expressionImparfaite
de son âme.
Ces phénomènes démontrentclairementquelletrans"
formationdoiventsubirles notionshumaineslorsqu'on
abordeles mondessuprasensibles.

7~
HUITIEME MEDITATION

LEMÉDITANT
ESSAYE
DESEFORMERUNEREPRÉSENTATION
DE
LA SUCCESSION
DES VIES TERRESTRES.

Quandle pèlerinage del'âmedanslesmondesspirituels


estsoumisà certainesrègles,il ne peutguèreêtrequestion
de dangers.Lebut queseproposel'hommeen poursuivant
ce pèlerinagene seraitpas atteint,s'il y avait dans les
instructionsspirituellesqui raccompagnent quoi que ce
soifqui puisseêtre nuisible.Son objetconstantest bien=.
plutôtde fortifierl'âme,d'enconcentrerlesforces,afinde
lui permettrede supporterles épreuvesqu'elledoit tra~
verseravantd'arriver&voir et à comprendre d'autres
mondesque celuidessen~physiques.
Les mondessupérieursse distinguentessentiellement
du mondephysiqueen ce qui concernelesrapportsquy
présentententreelleslesfacultésde voir,de sentiret de-
comprendre. Quandon nousparled'un objet du monde
dessens,d'un paysageoud'un tableau,par exemple,noua
avonslesentimenttrèsjustifiéquenousnelecomprendrons
réettementquelorsquenousl'auronsvu.
On peut,~arcontre,arriverà comprendre parfaitement
M
tes mondessuprasensIbÏes, à sentirtout ce quih eon~
tiennentde forcesfécondeset vivifiantes,en écoutant
tes descriptions qu'en donnentceuxqui !es voient,pouf
peuquecesdescriptions soientexacteset qu'onlesaccueIBe
dansunespntdeparfaIteImpartIaHté.SeubtesdaIrvoyants
peuventavoirde cesmondesune visiondirecte,et c~est
toujoursd'euxquedoitémaner,en dernièreanalyse,tou~e
description.Maislesconnaissances retadvesà ces mondes
connaissances qui sontnécessairesà la viede Ï'tme
peuv~its'acquérirpar UntetIIgence. H est tout à fait
possIMed'arriver,sanslesobs~rv~r directementsol~tntme,
t comprendre parfaitement cesmondesdanstoutce quih
cot d'essentle!.Toute âme doit, dans certainescond!~
JSons,désirerle faire.
Vol!àégalementpourquoinous pouvonstrouverdans
tes connaissances quenousacquérons concernanttesmondes
~pMtuds.unobjetde méditation. Puiséà cette source!
~itBCa supérieur tout ~utreobjet,et nous conduirap!us
L~af~~aNMdnt~Mit~ut quenous poursuivons.
& ne faut pas craindreque le fait d'avwrcompris<ees
t~~ avantde les contempler nuiseensuitet t'acquis!-
Nonde la perc~tionsupérieure.Au contraire,on atteint.,
beaucoup plussûrementet plusrapidement à !aclairvoyance
t~squ'onlafaitprécéderpartintem~en~e. Onse contenter
~~h~XMnprendre, onaspireraà percevoirselon que se sera
t;Jh~~ ffait
ait jour ensoi1 désir
ensolte
jouar désird
deel'observation
)' L---a.! personnette,
elle
~Mt qu'HsommelHera encore.L'homme en cru!cedésur
M
é
s*t~éveillénepourrapasfaireautrementque de chercher
Foccasiond'entreprendrelui-mêmele pèlerinagedes
mondesspirituels.Quantà t'inteltigencede ces mondes,
un nombred'êtressanscessecroissantla désireront.L'ob"
aervationexactedestempsprésentsdémontre,en effet,que
les Amesentrent aujourd'huidans desconditionsde vie
tettesque,sansla compréhension des mondessuprasen"
sibles;ellesne peuvent~ho s'accommoder à la vie.

Quantl'hommea atteintle pointde son pcierinagec<ï


toutcequ'il appelaitson«moi sonêtre,dansl'existence
physique,lui devientpareil à,unsouvenirqu'il porterait
eAsonesprit,et ohilsesentvivrelui-mêmedansun«moi
supérieurdésormaisconquis,alorsil acquiertégalement
lafacultéderemonterle coursde sa vieaudelàdes borner
Son regardspirituet
que lui assignel'existenceterrestre.!
découvreuneautreviequiprécédaauseindu mondespi~
rituel cellequ'il vit en ce momentsur la terre et dans
laquelleil doitchercherles causesdéterminantesde cette
dernière.Sesinstincts,sesfacultésse sont élaborésdans-
le mondepurementspiritueloù il vivaitavantque ne lu!
fut octroyéle oorpsphysiquegr&ceauquelil a pénébpt
~ianste mondedes sens.L'être spirituelqu'il était M~
mêmedésiraitdevenirlacréaturedouéede sens,de facutté~
mentales,de caractèrespsychiquesqui s'est développée
depuissa naissance.
M
Neditespas c Comment ai~jepudésirer,dansle moo~e
desfacultéset desinstinctsqui, à présent,ne<ne
SBirituet,
nuttement?~ Ce qui ptaît à rame dansson état
t~Ment
physiquen importepoint.DanslemondespirituelsesMp!"
rationsmot déterminées par despointsde vuetrèsd!<!t-
rentsde ce~xqu'ellepourraavo!rplustard,dansle monde
dessens.D'unmondeà l'autre,laconnaissance etlavotent
changentrad!cstement de nature.Durant son existence
spintuette,t~tmereconnaîtque son évolutiongénérak
exigeune vuephysiquequi pourraplus tard lui paraître
déplaisanteou pénible c'est elle, cependantqui Fa
vùutue.
Car,dansle mondespirituel,ellenesepréoccupepasde
ce qui lui est agréableousympathique, ellene considère
que ce qui estutileà t*<~Mmou!ssementdesonêtre.
îlen estde mêmede ladestinée le méditantl'examine
et reconnaîtqu'ilt'a préparéetui-mêmedurantla viespM"
tuetb, avectout ce qu'ettecomportede joieset de peines.
tLMB~n~<Bi!aétac<ta<<~MMMHt<pNcw~dh~efïniné tebon<'
tteurou le malheurdesavieterrestre,Ici encorefhonMaa
quineseconna!tquedanstemondedessenspourranepa<s
comprendrequil ait provoquélui-mêmecortainescondir
tions.Dansle mondespirituel,il étaitdouédece que Fon
pourraitappelerune intettigencesuprasensibte qui tui a
commandéde supportertelledestinéepénIUeou douiou~
teuse, parcequ'ettepouvaitseulele f aireprogresserdans
ton évolution.Le jugementordinairede la vieterrestre
?
est Incapabled'estimerdansquettemesureune emtence
jha~avancert'6tresur la vowde l'évolutionhumaine.
De la connaissance de l'état spirituelprécédantla vie
terrestredécou!e!avuedesra!sonsqu!,danscetétatsp!ntuet,
ont fait rechercherun certaincaractèreet un certaindes"
tin pourl'existencesensIMe. Cesraisonsnousconduisentà
lavued'uneexistence antérieurevécuedanslepassé.Cdte~
o a comportéunedestinée,desexpériences, ellea développé
on nouscertainesqualités.Durantl'état spirituelqui lui
$ succédé,nousavonsaspiréà parfairenos expériences
~restéesincomplètes, à développernosfacultésdemeurées
imparfaites. L'injusticequenousavonscommiseà Fégard
d'un autreêtrenousestapparuecommeuntroubleapporté
par nous dansl'ordredu mondeet nousavonséprouvé
tanécessitéderetrouverdansunevieterrestrefuturer@tre
tésé.a&nde réparer,par les rapportsquenousétab!!nons
aveclui, le malque nouslui avonsfait.
A mesureque se poursuitle développement dp t'&nM,
son regardembrasseun nombrecroissantde viesanté~v
Mures.Elleacquiertainsiune connaissance expénmentah
du.coursréet dela vie du < moi» supérieur.Cetteviese
poursuità travers des existencesterrestressuccessives~
réparéespar êtespériodespurementspirituelles,qui ont
an rapportdétermméavecles Incarnations terrestres.
La successiondes viesterrestresdevientainsiun fait
téel d'observation.(Dansle seulbut deprévenircertains
malentendus qui se reproduisent sans cesse,rappelonsu<~
$4
fait que t'en trouve plus exactementexposédans met
autresouvrages laviede t'êtrehumainne se résumepaE
en unesuccession éternelled'existences
terrestres.Cdtes~î
se répètentun certainnombrede fois,maisellessontpré~
cédéeset suiviespar d'autresformesdevietrès différentes
decettes~ci.Cet ~isembtereprésenteune évolutionem~
premtede la plusgrandesagesse.)
Le fait que l'hommeévolue&traversdes existences
successivespeut êtrereconnupar la raisonqui s'apptque
t l'observationde lavie physique.DansmesKvres,7'A&
<~M et La ~CMnce occï~~et dans plusieursopuscMtes,
j'ai essayéde donnerdespreuvesde la succession des v!es
de ÏTiomme et des rapportsqu'ellesont entreelles,en me
conformant auxméthodes deladoctrineévoh~
scientifiques
t!onmstemoderne.J'ai voulumontrerdans ces ouvrai
commentunepenséevraimentlogique,allantjusqu'auboMt
detTnvestigation arrivenécessairement
scientifique, àtran~
fomeT,en ce qui concernel'homme,fidée évoîutionnMte
qu'ont dévetoppée tes temps modernes,et à considéref
sonentitévéritable,sonindividualitépsychiquecommeun~
dMsequiévotueàtraversdesviesphysiquesrépétéescdtes-~
wttenMnt avecdespériodesde purespiritualité.Lespreuves
quel'ai donnéesde cettevéritédanames ouvragessont
é~dtemmentsusceptiblesd'être grandementdéveloppées
et perfectionnées.Maisje croispouvoirprétendrequ'eBes
p~MMent, au pointde vuedela connaissance, et dansteuf
doBnaine, estactement la même valeurque ce que FoNt
<
appelleailleursles preuvessdentinques.Tout, dans la
sciencede l'esprit,peuts'étayersurdesemblables preuves.
Sansdoutecelles-cisont-ettesplus difficilement acceptées
quecellesdessciencesnaturelles. Ellesn'ensontpasmoins
rigoureuses. Seulementellesn'ont pas à leurbasele fait
nmténetqui fait acceptersans dinicuttéles preuvesdes
sciencesnaturelles.Maiscette différencene modifieen
rienleurvaleur.Et quiconqueesten mesurede comparer
Impartialement les preuvesque donnentles sciencesna-
tureBeset celles de même nature qu'onre la sdence1
spirituelle,pourra se convaincrequ'ellesont la même
portée.Auxdescriptions que t'observateur du mondespi~
ritueldonnede la succession des viesterrestresviennent
doncs'ajouterces preuveset, à t'aidede cesdeuxfacteurs,
on peut,par la simpleréflexion, acquérirdansce domaine
une certitude.
Ici,nousavons essayéd'indiquer l a voiequ'il fautsuivrer
pouratteindre,par detàla compréhension, à la visionspi-
ritudie de la succession des viesterrestres.

M
APPENDICEA L'EDITIONDE t9t8

Il résultedes principesexposésdans la deuxièmede


ces méditations,encoredavantagedanslesméditationssu!"
vantes,que laméthodeintérieuredontil esttraité d~nscet
~critexclutabsolument et résolument
toute«clairvoyance
reposant sur des phénomènesmorbidesou anormaux
<ie l'organismephysique.Visionnaires et médiumsn'o~t
ïlen à taireaveccetteméthodeIntérieure.t
Les états d'Ameauxquelson donnele nom dedai~
voyance instinctivesont IsMMd'une constitution!nt~
TMurede l'hommeau regardde laquellela pûrccpttoo
'sensibleet l'entendementappuyéssur elle repréten~t
im domainetrès supérieur.Par cette perceptionet ~et
entendementon vit davantagedans 1~ monde <upn~
sensibleet l'on dépend moinsdu corps que d<Hm tu
états où un dérangementde l'organismefait miroiter
levant rame certainesimpressionsdérivéesde phéno~
mtnes qui devraientêtre utilesau corps,maisont ~t<
pathologiquement détournésde leur vraie nature. !b
ont ams!conduità des représentations qui n'ont leur
baseni dansune perceptionextérieure,ni dans uneact!~
vite propredu vouloir.
t~rmi les activitésde t'âme,présentesà la conscience
nohnateil n'y a que la penséequi puissese libérerde la
perception et conduireà uneactivitéindépendante exempte
de tout désordreorganique.Ce n'est pas dans les bas
états de l'âme ce n'est pas dans lestrétondsde l'orga-
nismeque résidece que nousappelonsId la clairvoyance
mais, au contraire,c'est dans les domainesélevésqui
s'ouvrent devant la pensée. IntérieurementIlluminée
par l'âmeet dominéepar la volontéIndividuelle. C'est
de cette pensée,maîtressede sol-mêmeque l'âme fait
}a!BIroeque nous appelons« clairvoyance La pensée
Mft de modèleà la perceptionclairvoyante. Ce qui est
décritdansles méditations sousla formede clairvoyance
se distingueradicalement de la simplepensée.C'est une
activitéqui conduit l'hommeà des expérience~d'un
caract~ cosmiqueo~ l<tsimplepenséene sauraitaccéder,
matsla v!e que l'âme développedans cette clairvoyance
n'estpointautrequecellequiluiappartientdansh pensée.
Avecla m&medaire~onsclenceque l'âme vit dana tes
pensées,elle doit vivre aussi dans ces comemplations
ttces Illuminations.
Les relationsde l'âme avecces contemplations aont~
j~~M~B~H~yut autres<quMB<piayMl<dIe
a affaireaux sunptes
pensées.Bienque tes dans l'âmeentre une con~v
<
teinplationclairvoyante et la réalité correspondante re~
semblentaux rapports d'un souvenirordinaireavec
l'expérience évoquée,cependantil y a dansla contempla-
tionce caractèreessentielque,pendantqu'etteest active,
la forcedu souvenircessede s'exercerdansrame.
Lorsque!'ona formédans t'âmeune simplen~r&a~
tationon est toujoursmaîtrede la rappeler,m&nes!etk
était purementImaginaire;au contraire,ce que t'en a.
perçupar la clairvoyance s'effacede la conscienceà la
minutemêmeoù cessela perceptionclairvoyante, à moins
qu'à la forcede percevoirs ajoute,parle développement
Intérieur,la facultéde reproduiredans t'âmeet à volonté
les conditionsnécessaires&la perception,clairvoyante.
On peutse souvenirde cesconditionset, par là, renouv~
ler la perception,maison ne peut pas se souvenir!nMn6-
diatementde la perceptionmême.Quiconqueestanrivéà
·.rneintmitionnéc~aaireàcesces choses
~meIntuitionnécessaire choseatrouve dans
dtns ceMe
o~
Intuitionun moyend'éprouverla réatitédes phénomènes
w qui correspondà la perceptionclairvoyante. De nAnt
qu'on se souvientd'une sensationou d'une eaqpéMa~
mais que,
",mais que,par le souvenir,
par le on ne
souvenir,on ne ressuscite
ressuscitepas le contienM
pa le conteftu;
de la sensationou de l'expérience en question,de mjhn~
ce qui demeurede la contemplation dairvoyantedans
le sowenirn'esttM~(~b~Bt<~Bla<N?nte~n~jhdic~~€e~~a
On peutaussireconnaître que, pasplusque tapercept!oa
seMlHe,la contemplation n'est une simpleIBusMM. !1
y a uneréalitéqui lui sertde baseet les espritsqu! sont
InsunMamment familiersavecles lois de la clairvoyance
et qui jugentextérieurement d'aprèsleurs préjugestom~
tent, !r cet égard,dans une erreur ils croientqueles
phénomènesqui se produisentdansla conscienceclair-
voyantepeuventreposersur un jeu de l'Imagination, ou
sur un tissude représentations émanéesdes profondeurs
de t'âme commed'obscurssouvenirs.Ceuxqui portent
ces jugementsne saventpas que la consciencevraiment
~tairvoyante ne s'appliquequ'à desétatsd'âmequi jamais
ne peuventsourdredes profondeursde l'organisme, et
dont le caractèreest d'être soustraitsà l'actionde la
mémoire.
Une autre particularitéde la clairvoyance est qu'elle
se distinguede ta vie intérieurenormalepar des carac~
téristiquesimportantes.Dans la conscienceordinaire,
l'exerciceet raccoutunMmce jouentun grand r8!e.Qui"
conque répète fréquemmentune activité intérieure
acquiertpar là la possibilitéde s'en acquitterpl. par-*
fa!tement. Caserait le progrèsdans la vie et dans fart ?
Comment l'instruction serait-ettepossiMesi cettehabileté
ne pouvaitpas s'acquérirpar exercice? Il n'y a rien
de semMaMe dansrassimitationdes connaissances dues
à la ctMn~yance. Ce!ulqui faitune expériencedan~tes
mondessupérieursne devientpas par RptushaMtepour
la Mre unedeuxièmefois.Au contraire,du fait qu'i!Fw
réaliséeune fois, elle s'éloignede lui, elle chercheen
quelquesorte &!efuir,etil luifaut recourir untravail
90
de Faméqui lui permettede disposerd'une torée ptut
puissantepour la secondeexpérienceque pourta ~pn~
nnère.Hy a danscetteloiunesourced'ambresdéceptions
pour les débutants.Par des exercicesenectuésdans le
sensde cet écriton arrive,avecune facilitérelative,aux
expériences suprasensibles.On se réjouitalorsdu progrès
accompli,maisl'on remarquerapidementque les expé"
noncesne se reproduisentpas. On se sent l'âme vide,
visà visdu suprasensible. Il importeque l'on se j~énètre
de la ventésuivante les mêmeseffortsqui ont produit
une premièrefoisun résultatne suffisentpasuneseconde
fols.il en fautde plusénergiques,souventde tout dl~"
tents.
Il fautae pénétrerde l'idéeque leslois du monde~upé"
rieur sont, dans bien des cas, dMérentesdes lois phy~
slques,voiremêmecomplètement contraires maisN ne
faut cependantpas en conclureque l'on acquiertla een~
naissancesupérieureuniquementen faisanttout le eon"
tnMrede ce que l'on fait pour acquérirla connaissance
sensible.il fautétudierchaquecasIndividuellement pour
savoircommentvontles choses.
Un troisièmecaractèrede Jt'expénencesuprasensible
est que lesvisionsne s'éclairentdevantla conaaence<tue
pendantunespacede tempsà ,peineappréciable. On~peut
d!r<equ'au momentoù elles surgissentelles sont d~tà
parties.Parsuiteil fautuneprésenced'espritet uneaMen~
tien extrêmement
tion 1991ment-rapidu ourles
rapidesppour lesremarcMer. Enl'absence
I'ébmbie
M
de ces qualitéson a beauavoirdes visions,on n'en Ure
aucunescience.Telleesttaraisonpourtaquettel'existence
dumond~suprasensibteestniéepartamaioritédestMmmes~
L'eaqpAriencesuprasensibteest, en réalité,beaucoupplus
répanduequ'on ne!e croità t'ordinaire.Les rapportsde
t'hommeavec lemondespitituet sontunph~nomtnegén~M!;
n~aMt!aihMnih~~ktran<forn~erCMrapportsen connMMance
par la promptitudede Fattenttonest une facuttédiftiote
à acquérur.Ch peut t'y préparer dan$ la vie quot!"
d!emMen ~'accoutumant &paMerrapidementà t'ac~on
<Kpft<un <aoMnen rapided'une situation.Cetu! qm, au
coatMM~ daM~ofcoMtanceadela vie ctwngeconstam-
ment de réaotudonet perd<ontemp<àaed!re <doM~e
ou ne doM~je pa$? se prépareaussimat que poMtUe
à robaefvat!ondu mondeapmtuel.La pr&enced'eapnt,
quand eBkeBtdéveloppée dansla vie,se transportedanà
tesact!v!t<s oùelleestde prenutren<cess!té.
cta!rvioyante&
S tes iacutt&nAoessAures à la ~clairvoyanceeadst~eot
dansl'hommenonnatement il seraitmcapabted'acco~nptir
sa ttche terrestre.Il ne peut s'dever à ta <dbMti~~yazMB~
sans se nuhe, ques'Hdévdoppetes qualitésa~opnées
~n partant d'une vie entièrementsainedans la rëatM
seBaiUe.Cdm qm croitse rapprodMrdesmondessup<"
riMfsen s'Alignantdetav!enormate,pardesoria~natités
~MM~gr~wmes est dans la plus complèteerreur. La dair"
vcT~Nneeest, par rapportaux activitétsainesde la con~
<Ma<WM&e ordinaire,dans tes m&tnesrotationsque ceM~
?
conscienceà t'égarddes étatsdu sommeilqui M cawm''
testentpar lesrêves.Et de mêmequ'un sommeilmatsam
dAArIore et~M~Ch:tt<Doma~aerMNB!~ornmtt~~h:)m~h
dtmr~yanceM!nene sauraitse fondersur une attituder
intérieureennemiede la vie pratique.Plus ÏThownme ect
<MHMtr< dans t'existencephysique,mieuxil s'aequitte~cte
ses devoirsInteUectuek, sentimentaux,morauxet sociaux
et ptua aisémentaussiles facuttésde la clairvoyance se v
_<Kvetopt~N~ont en tu!.
C'est de cetteclairvoyancesaineque traitenttes mëd!~
talionsqui précèdent.Tous les phénomtneavisionnaires,
Mnaginaires et morbidessontexclusdu cheminque nous
Aharivons et qui aboutità une véritablepénétrationdana
te mondesupérieur.

?
OUVRAGES DE RUDOLF STEINER

Tn~dmtt
en irmçMt

Le Myatère Chrétien et Ïea Myatèrea antiques. T~dm~


dei'tHemmd
et précède
d'uneIntï~duction
par EdouardScHmÉ.
~edMen.~PenMefO'.

L~ SeieMe Occulte. T~ult p~ Juïe.SAumwnN,


9' edM~
tt~rJ~HTtt~C~

A8peet de la Que.don JIodaIe¡ d~es


'Le F~ES!E!
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L~E~ucadon de l'Enfant, au point de vue de h toenee


TraduitdertHemMdpMrE.L.2*édition.
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t~ Culture pratique de la Peneée. Tiraduitde raMen~i r
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