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RUDOLF STEINER
UN CHEMINVERS
LA CONNAISSANCE
PE SOf
HUIT MËDtTATTONS
Traduit de ItHemMd
par
ELiSA PROZOR
Août1912. RUDOLF
STEÏNER.
PREMIERE MEDITATION
2
fait partie du monde extérieur,mais nous ignoronsses
rapports intérieursavec t'âme. La sciencemodernenous
~qjlque partiellementcommentlesloisdu mondeextérieur
se combinentpour produire cetteentité bien déterminée
que représente le corps humain. Elle fera sans doute
d~mportantsprogrèsdanscetteconnaissance, maisceux-ci
ne pourrontmodineren quoique ce soit nos conceptions
concernantles rapports de t'âme avec le corps, ni nous
revoterdansquellemesurelesfonctionsdu corpsexpriment
la viede l'ame.Grâceauxsciencesnaturelles,nousconnais
trons de mieux en mieux les phénomènesqui prennent
place dans le corpspendant la vie, maisces phénomènes
seront toujoursde ceux que l'âme sent extérieursà elle.
commeceux auxquelsest soumisle corpsaprès la mort.
Notrecorpsdoitnousapparaîtreauseindu mondeexté"
rieur,commeun complexusde forces et d'élémentsqui
existeen so!et qui s'expliquede tui-mêmeen tant quepar~
ticipant au mondeextérieur.La nature produit la plante,
puis la désagrège.Ette gouvernele corps humain et k
<&Mout dans sonsein.
Si, enrichi par ces rénexions,l'homme contemple h
MhM, it peut arriverà s'oublierlui-mêmeet tout ce qui
est en lui, et éprouverson corps commeune portiondu.
monde extérieur.S'il méditeainsisurles rapportsde son
threIntimeetBurceuxquiteretientàtanature.it acquiert
~ntm'-memela connaissancede ce que l'on peut appeler
son co~ p~N<yue.
?
DEUXIEMEMEDITATION
LEMÉDÏTANT DESEFORMER
ESSAYE UNEREPRÉSENTATMM
DUCORPS
EXACTE OUÉTHÉRÏQUE.
ÉLÉMENTAIRE
Le méditantconnaîtun mondeignorédessenset de
l'entendementordinaire,lorsqu'ilperçoitsans l'aidedu
corpsphysique,maisen dehorsde lui, au moyendu corps
~mentaire.Sinousvoulionscomparercemondeà quelque
choaedefamilierà notreexpérience, nouspoumonsparler
dumondedessouvenirs, desreprésentationsdelamémoire.
Demêmequelessouvenirs, lesimpressionssupra-sensIMes
du corps élémentaires'élèventdu fond de notre~âme.
L'âmequi se souvientsait que toutereprésentationde la
tnémoirese rapporteà un faitécoutédu mondesensible.
La représentationsupra-sensiblecomporteun rapport
MmUabte.Le souvenirqui s'éveilleennousse distingue
~pMTsanaturemêmedescréationsdenotrefantaisie. Ilenest
de mêmedela représentation supra~sensIMe.Elleest issue
de ta viede t'âme,maisellese manifesteImmédiatement
eoBMne uneexpérienceIntérieureprovoquée paruneréalité
~téneure. Toutereprésentation de la métnoireévoqueun
M
événementpassé.La représentationsupra-sensible faitd'un
événementqui s'est dérouléen un point quelconquedu
monde supra-physique,et à un momentquelconque,un
événementIntérieur. Son caractèremême nous permet
doncde leconsidérercomme!e messaged'un mondesup&-
rieur à nos sens.
Nos progrès dans l'expériencespirituelle,poursuivie
selonla méthodeque nous examinonsici, dépendentdu
plus ou moins d'énergieque nous mettonsà fortinerla
viedenotreâme.Hsepeutque nousn'arrivionsà percevoir.
dansla plantequ'un élémentdistinctde sa formephysique
et supérieurà ette.Hse peut aussique nousétendIoMcette
connaissanceà la terre entière. Les deux donnéesappaf"
tiennentau mêmedomainede l'expériencesupra-senmbte.
Quandl'homme,qui a acquisla facultéde percevoirMMM
1 aidede son corpsphysique,contempleune fleur,H MMl~
outrela fleur,unefineconfiguration qui la pénètrecompta
tement.Celle-cise présenteà lui commeune entitédynâ~
mque, à laquelleil est conduità attribuerl'édificationd~
la planteau moyendes forceset dessubstancesphyM~u~
et la miseen circulationdes sèves.Il peut dire, en f~Mmt
usage d'une image utile, sinon tout à fait exacte <! Je
découvreun principeIntérieurdansla plante,quiprovoque
le mouvementde ses sèves,commemonâme provoquete
~nouvement de monbrasqui sesoulève.Et je reconnaM qu~ =
ce principe est Indépendantde la plante que mes MHM
perçoivent. Je me vois encore forcé d'admettre que ce~
principeexistaitavant la plante physique. Il est amené
à observerainsila plantequi croît,qui se fane,qui donne
naissanceà des grainesdontnaîtrontde nouvellesplantes.
La structure dynamiquesupra-sensibledu végétal est
particulièrementpuissantelorsqu'onconsidèrela graine.
L'organismephysiqueest, pour ainsi dire, invisibleà ce
moment là, l'organismesupra-sensible,par contre, est
complexe.H renfermetous les élémentsdu mondesupra-
physiquequi travaillentà la constructionet à la croissance
dela plante.Lorsquel'observationportesur laterreentière,
elle découvreégalementune entité dynamiquequi exis-
tait, t n'en pasdouter,antérieurementà tousles éléments
tetrestresque perçoiventles sens.
En suivantcetteméthode,le méditantparvientà évoquer
toutes les forcessupra-sensiblesqui ont jadis travailléà
l'édincationde la terre. tt est en droitd'appelerla configu-
rationsubtilede la planteou de la terre, son corpsou son
entité ~A~rt~ueou ~men~ure, exactementcomme il
appellecorpséthériqueou élémentairele corps dontil ae
sert lui-mêmepour percevoirsans l'aide de l'organisme
physique.
Dès que la visionsupra-sensiblecommenceà se déve'
iopper,ettereconnaîtà certainsobjets et àcertainsphéno-
mènesdu mondedessens,outreleurspropriétésphysiques,
une essenceélémentairede ce genre.On parleradu corps
éthérique de la plante ou de là terre. Mais ces formes
élémentairessont loin d'être les seules qui s'onrent à
30
l'observationsupérieure.On dira du corps élémentaire
d'une plante qu'il façonneles substanceset les forcesdu
mondesensibleet qu'il s'exprimedansun corpsphysique.
Or, il existed'autresentitésdont l'existenceest purement
élémentaire,elles ne se manifestentpas dans un cofpa
physique.Ainsi,nonseulementl'observationsupra-sensiMe
complètela connaissanceque nous possédonsdu monde
physique,maiselle nous révèle,en outre, un mondenou"
veau,auseinduquelles objetsdu mondephysiqueressens
Mentà des glaçonsflottantdansl'eau.Quiconquene verrait
pas l'eau ne sauraitaccorderde réalitéqu'à la glace.De
mêmecelui qui se contentedes objetsque lui révèlentsea
sensnie le mondesupra-sensible,dont le mondephysique
neformequ'uneportion,commelesglaçonsnesont qu'une
partie de la muse liquidedans laquelleils flottent.
Or, l'on s'apercevraque les personnesdouéesde pefr
oeptionsupra-sensible se servent.pourdécrireleursvisions,
d'expressionsempruntéesaux sensationsphysiques.Elles
diront,par exemple,en parlantdu corpsélémentaired'un
être appartenantau mondephysique,ou de celuid'un etM
purement élémentaire,qu'il. leur apparaît comme un
corpslumineux,biendélimitéet richementcoloré.Il émet
des couleurs,il brilleou scintilleet il manifestesa vieaM
moyende ces phénomèneslumineuxet colorés.Ce que
l'observateurdécrit ainsi est, en réalité, complètement
invisibleet il a parfaitementconscienceque l'imageImni~
neuseet coloréedont il se sert n'a pas plus de mpport
x
avecla réalitéqu'il perçoitque les caractèresde l'écriture
dont nousnousservonspournoterun fait quelconquen'en
ont, par exemple,avec ce fait lui-même.Cependant il
n'a pas fait que traduire arbitrairementpar des repré"
sentationssensiblesle phénomènesupra-sensiblequ'il a
perçu.Pendantqu'il observaitce phénomène.il contemplait
bienréellementuneImageanalogueà cette d'une Impres~
sion sensible.La raisonen est qu'Hn'était pas complète~
ment affranchidu corps physique.Celui-cireste lié au
corps élémentaireet revêt l'expériencesupra-sensible
d'une apparencesensible c'est pourquoila descriptionque
donne la personnequi perçoitun être élémentairerevêtle
caractèred'une vision, ou d'un assemblagefantaisiste
~Impressionssensibles.Sa descriptionn'en est pas moins
la traductionréellede l'expériencequ'ellea faite.Ellea bien
réellementvu ce qu'ettedëcnt. Son erreurne consistepas
à décriresa vision,maisà la prendrepour la réalitédont
eNen'est que le signe.Une personnequi n'aurait jamais
perçude couleurs, unaveug!~né –qui acquerrait ta
visiondu mondeélémentaireet qui voudraitdécrireun
être de ce monde,ne dirait jamaisqu'il ressembleà un jet
de couleurs.Il se serviraitd'Imagesqui lui seraientfaml<
lières.Maislorsqu'ons'adresseà despersonnesdouéesdela
ifuephysique,il convientde faire usaged'imagesvisuelles.
Celles-cileur permettentde se représenterla visionqu'on
veut leur communiquer.Et cette remarquene s'applique
pas seulementaux communicationsqu'un clairvoyant
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(nousappelonsclairvoyant l'hommecapablede percevo!f
au moyende son corpséthérique)fait à l'hommequi ne
test pas, mais à cellesdes clairvoyantsentre eux.
Le corpsque l'hommepossèdedanslemondephysique
revêt les impressions supra-sensiblesde formessensibtea,
c'est pourquoi,durantlavieterrestre,on peututilementse
servir,pour exprimerces impressions,des imagesphy-
siquesqu'euesfontnaître.
Il s'agitd'éveillerdanst'&medel'auditeuroudu lecteur
un sentimentqui soitdansun rapportadéquataveclefait
envisagé.Les imagessensiblesn'ont d'autre but que
de provoquercesentiment.Laformesouslaquelleellesse
présententleurinterdittouteréalitépossibledansle monde
physique.C'est précisémentlà leur caractèredistinctif,
caractèrequi leur permetde susciterchezcelui qui tes
reçoitdes expériences Intérieuresqui n'aurontaucunrap"
portavecle mondedes sens.
Audébutdelaclairvoyance, onauradelapeine~s'a~ran"
dur de l'expression symbolique. Mais&mesureque cette
facultése développera, on éprouveralebesoinde créerdea
moyensd'expressionplus libres.Il sera toujoursneoe~
saire,dansce cas,d'expliquerd'abordles signesparticu"
liersdontc~tsesert.t~~M~rM~h~~ciJ~~u~eadg~~ata~iM
des connaissances supra-sensibles et plus on eprouvcfê
le besoin de se servir, pour les formuler,de moyeM
d'expressionempruntésà la vie quotidienne.
Les expériencessupra-sensibles peuventsurvenirtout
B
f
A ~ooupet nous surprendre. Elles nous donnent alors
Fcceasionde nous instruiresur le monde supérieur,par
notreexpériencepersonnelle,dansla mesureoù ce monde
nous fait !a grâce!d'illuminernotre vie intérieure.Mais
unefacultésupérieureconsisteà savoirsuscitervolontaire.
ment la clairvoyance.En générât,son acquisitionn'est
duequ'à la poursuiteénergiquedu renforcementde la vie
de l'âme. Cependant,elle dépend aussi beaucoupd'un
certainétat d'esprit qu'il faut savoiratteindre.Une atti..
t~de calme,sereine,vis~vis du mondesensibleest Indis"
pensable.Cetteattitudeestaussiéloignéedu désirbrûlant
d'acquérir des <~na!ssances nombreuses et précises
concernantle mondespirituel,que de l'indigence vis~
visde ce monde. L'aviditéà connue a' pour effet de
i~aBeb~~<XMa~a~B~unetMi~a~ei~TVMHt4e sur la visionextra~
Cû<rporeMe. L'indifférencea pour conséquenceque les
objets supra-sensiblesse manifestentbien, mais qu'ils ne
sontpas perçus.CetteindMérencerevêtparfoisune forme
ps~culiere II y a des personnesqui désirent.en toute
tinf~nt~ attemdfela ctM~i~q~Mnce. Maiselles se font une
Méepréconottedu <anMtefeque devrontavoirleurs expé~
aences pour qu'eHesen adn~ent l'authenticité.Que
SMMennentdesptM&aoBnènca de véritablecLurvo~~Mnce.IIs
~Maeront rapid<tne!MM*s~HiscUMf le moindreintérêt de
ta part de ces peMonnes,parce qu'ils ne répondentpas A
ndée qu'elless'enétaMntfaite.
Loraq~eh ciMr~oyanoe est due au travailde l'âme sur
34
~He-naême.H vient un momentoùe!!e sedit :~V~<pM;
j'éprouveune sensationtomte<MMvdte.Le phéwameM~
demeureimprécis,c'est ~tôt un sentlxnentvaguede ae
plussetrouveren taceda monde~ensibte, de ne phaviwM
en ha, maisaussidene ptns'v!vre<n soi-même,eoeMneo~
te fait à l'état nonnaLLavieexteneureet ~a.vieint&MQBe
se confondent,htSMnnent<enun seMhment~mM~tf. ju~'
~uators inconnu,'et i'amc sait qae ce Boniment<Mpeot
provenirni du mondeextérieurquepe~çoi~eatse<~en~
m des représentations ordinaires'qu'itstont naîtreeu que
les souvenirsévoquent.
Le méditantsent ensul'teun cément nourveau,iasrn
d'un monde jusqu'alorsinconnu,~'insinMer dans s~nAat
d'âme. Il n'amve pas à k de&nir.Hl'éprouve,u M peot
seiereprése~er.Hest<<n~pariB~entimeat~queaon~tpa
physiqueest iohtacte ~1 Fempechede TReoonnaSbre h
nature de cet élémentnouveau.Il faut qut oe aMNM)Nt
il redooMed'efh<rtsintéeieurs,<tu'HpoMfSMve Mm traMiU.
Au i~outd'un certaintemps, il se sentimrainqueurde ta
résistancede son corps. L'incrément physiquede <Ma
InbeHI~enoe n'étattcapaMede créerque desreprésentations
seTattMhantà des phénomènesdnmondeMMiMe.Nétait
Mapteà ~!e~er~aaqa'à la fepréaeoMM~, tes f/~4atM'M
dwtnondeMpra-~enaibteqm cherchentaocèt a<~jjMpe$ d~
M.NdevaatetreïfaçonBiédanscebct.!i<eneat <deiTttnnM~)
<MnBne<te i~enfaHtqui est entaMcéda ~ande sensiMa,
maiBdont t'MMtrument intettectnddoXêtte préparapaf
Fexpénence de ce monde,avantd'arriverà le concevoir.
Le clairvoyantfait,au débutet à un degrésupérieur,un
tMva!tanalogueà celuide l'enfantsur l'Instrumentde
aonIntelligence.n!e développeau moyende ses pensées
tortISéeset il le transformepeu à peu jusqu'àle rendre
capabled'étendreau monde supra-sensiblesa faculté
de représentation. Cetteactionde Famésur le corpsest
épMuvéeparle clairvoyant. Son corpslui opposed'abord
uneviolenterésistance,Hluifaitt'etfetd'un corpsétranger
qu*Hporteraiten lui. Maisle corpss'adapteprogressive
mentàtaviedet'&me.etfinalement, il n'est plusun ohs"
fade.Par contre,lemondesupra-sensible se découvre.De
mêmeenest-ildet'oNtquenousnesentonspas,maisauquel
tMMM devonsla perceptiondu mondedescouleurs.Il faut
quetedairvoyantait acquisla facultédene paspercevoir
son corps,avantque son âme puissepercevoirle monde
supn~sens!bte.
En règt~génératel'hommequi est amvé ainsi, par
de sa volonté,à rendreson âme clairvoyante,
r<M6ercIce
peut toujoursprovoquersa clairvoyance en concentrant
sa penséesur un objet qu'I! se sait capabled'évoquer
avecune particutitreintensité.Cette concentration fera
<~pt~M~re<Mt(JtIrvo~~H~oe.u<h9but,Il!~e~MNntt~~
<hdiriger sa vision.Tel objetou tel phénomènesupra-
aenNbiese révéterontà lui, sansque son âmeait été pré*
parée à les recevoirou les ait recherchés. Cependant,en
poursuivantson e<fortIntérieur,le clairvoyant arrivera4
dirigerà sa guiseson observationspirituette.De Nattas
que nouscherchoMà rappelerun souvenirdisparuen
en évoquantun autre qui lui est apparente de mtM
le clairvoyantpeut choisir,pour point de départ de sa
recherche,têt tait qu'ilesten droitde supposertiéà ceM
qu'il voudraitatteindre.En concentranttoutesa pensée
surlefait cormuil arrivesouventqu'aprèsun tempstitMS
ou moinslong il provoquel'apparitiondu phén~m~ne
cherché.Il fautnoter cependantque, d'une taçon géné~
rate,l'attentecahnedu momentpropicepréMntepour
dairvoyantde grandsavantages.Il ne doitrien brusqu~~
Sitelleexpérience à laquelleil aspirene se présentepas,it
est préférabtequtt y renoncemom~tanément,quitte à
chercherplus tardune nouvetkoccasionpourqu'eMese
manifeste. L'apparentde la œnnaissanœhumainea besoin
de mûrirlentementpour certainese~qpériences. Cehnq~i
n'a pas la patienced'attendresa maturiténe feraque daa
observations erronnéesou inexactes.
r
!t
QUATMEME MEDFTATiON
LE MÉDITANTCHERCHEA SE FORMERUNEREPRÉSENTATION
DU «GARDIENDU SEUIL»
Ln~squer&mea acqmst&tacuhed'observersansl'Intel
«~édiaiteda son cotps. physique, certaines dM6cuk<s
~CMwmt ewf~ ~Laaaa~ne~MM~buzMKntatb. Elle peut se voir
~Mt~tede-pM<MÏte, ~a~~ d'eHe-mêca~, une tout autte
at!tM<Jeq~e par t~ pMMML Auparavant,cite <DONUHMb&H
ta KMMMÎa aaBttUa<ao<mme an domainefaneur à e!te~
a~teaw<q~é<teNMMat de~via mtéfieMrecommec<ma~uant
sa propriété. Mais,à présent <tu'etL&se trouve e~ face
du monde supra-sensible,il lui devient impossiblede
conserverce point de vue. A peineperçoit-ettece monde
supérieurqu'ellese répandpour ainsi dire en lui. Elle ne
se sent pas isoléede lui commedu mondeextérieurmate~
net. En conséquence,tout ce qu'eMeappelaitauparavant
aav!eintérieurerevêtmaintenantun caractèretrès spécia!~
très duSdteàaccorderaveclanotiond'intérioritéqui nous
est tiabitueHe.Nous ne pouvonsplus dire alors « Je
pense,je sens ou « je façonneles penséesque je trouve
B
en moi mais nous nous sentonsoNi~a de &?:
<Quelquechosepense en moi, quelquedtose éveUteea
moidessentiments,quelquechose façonnedes peneéeset
les révèleà ma consciencesousune formedéterminiez
<?
CINQUIEME
MEDITATION
ph~qu~ntn~c.M.~p~
dire <~nd~t, pour ~pnn~ k
r.pp~S.~udn~
~n~ monde
~pn~S~ quen~S
<'npn~on, <~n., d. ,ub~M<~
notre p<
Propre
ton. c~
monde
phy.~ f.~ .ub~c~S
'~< corp. m~nd. Le
chIr~y.nt~S
~mpt.<~d.~n~
à .<~n~ <hn, t. monde n<u. SupP~S
r~<qud~
~7~<~T~
~unitMnn~fort.,tpeutIedMMer,mN<I!h~
P~r~rn~d.n.I.n~nd.d.
~?~ ce~ndeT~po~B
~unp~~d. rester j~ P<N
'"P~M. de <~p.. k <~ rSr.
qF~
4
présente&luiavecd'autresfaitsoud'autresêtres,ce qui lui
permettraitde s'orientersur la signification
de sa vision.La
perceptiondumondesupra-sensible peut doncêtre limitée
à celle de certainsdétailset n'impliquepas pour le clair-
voyantla possibiEtéde se mouvoird'un point à un autre.
Il se sent retenupar le pointparticulierqu'Hperçoit.
Or, il peut chercher!a causede cette Hmhation.MMla
découvrequ'en forti&tntencoresa vie psychiquepar son
développementintérieur jusqu'à ce qu'il parvienneà
an&rancHr de cettelimitation.Il ~wnMt <toMque c'est
diMM <onâme ette~nêmequeréside h causede timpcs-
sitntté o&H$e tMu~aitde se mouvoirdune perception
à Mnemttfe. Il se ~nendcompteq~e la visiondm monde
Mpra-~OMiMe se JN~n~ueencoreMyun mitrepointde la
peMBeption physiqae. Tandis qu*H~ufKt,par exempte,
daa~Mr de !Masyeuxponr disoenaer1 ensemble des objets
jM~éneh,i'ore~ae de perceptiondu corps étémentonre
peMtêtMsufhMnMentdéwetoppé pour peroevoiftêt <tb~et
patienter, nMMacvoirAsubaran noNvetentPMnement,
de p<~uwifen dMoenner
a!M)t)t <Moatre. Ce ~enfe<ie<téve~
hppetnent donneaMcbHrvoymth aenMthon d'an é~eHA
«n e~potnede ~Mttephon nne po<<M)n <MtefNMnée <M
jn~ndeapNfi~et.comme<HeeorpaétémentMe<elovait
à t'é~ardde <!ecaondedans <m éMde aonnaeHet q~'ii
MMet'é~emeri chacunede aes pafticdxntéa.On ett en
A)Mtde parier 'd'un ëtatde aomnMB <t d'unAttt ~c ~NNe
de i'6tpedans k monde<!énMnta!te. Sedement ces éMs
T~~dhetT~ant~~<s<x~nmnae(~anBh~~MepjkyBLqaMR; ~ceezate~
ÂMMt ~ongtemp< que le corp< ~mentan'e m~ Ae d~w<
d'aucHne
f*cuihB<te~~e~ceptMMn~!i<jo~t.î~kHMt~MNnhNn$!~Mi~
en Mue un corptetémentMTe. nMm c'eu un oo<~ endozaoL
Avec !e renforcenMnt ~e vie p~ychic~e reweH coMn~nee.
mws H n'atteint tout d'ahoni qu~ne partie oa<p8
mentaire et rame ne ~e
t<a~~tarMM:<~MBe!hB3ZMMQcki<~pat~
aen<nt)!e que progyeMivement, M {ur et
A n~utRe~e
<'éve<Me le cofps etémenta!fe.
Of, ie monde sup~~een~Me ne tu! est dauam MCOMt
pour ce trahit. A supposer même que !~ne~ d~ ~te*
a discerner un grand nombre de ~hoac~, h vMMa <de i~e
de ces choses n'ina~!que <MHemeBt ceHe dïm antte ~b~t.
H n~t rMsn (huas te WHttMNt
etementMeqNl ~ptnMe CMB~
mtmtq~ef à t~nne ia Hbette da ~TM~NT~Mttaat. CeHe-<a n~
s~~h~ieN~, et pour des tëgMm de pt~ r~Tf ~rmhw~
~e par tt~p<n~nHitbB<te6~ExcBCMoe< d'e~aSoenMat.
Au coura ~ha~~eKtM&n~a~oeB te iJ<trwci~M)t.«a<t
que
~entMM ee tMu~e ~Ma~oe par un etcmBnt th~MMMÊ '7
en tuwaênM toreq~'M ae <anMiMnae ja~ec ie .ma~de ~t~
mentaire et qm, oepe<Mhnt, ae im~ppwt~ pM Jï aa
Tecoan~t dwR< un être qui Mt de gutde.~
coa~ ~&Mn-'
tMe daM !e6~Made< supenew~ <est~~
qui nM~
I~wHe pea i peu à
Ju~~e~caoNMJ~~OB ewpénMMNe.
A cenMMeMt.~m wentimantA~~tn~ '~h~w on)
ramedadain~M~~M~w~~ei!~
nMHadte~pwM~MTWMMte~nMNtaire <t,<n n)t!)Mu ~te~e~a~M~~
<
M
cesïn&Ms.itnedécouvrenuttepart son semblable.Nous
ne prétendonspasque toutestes disciplines qui ontpour
hat la dairvoyance conduisentà cetteeffroyable solitude,
tUMl'hommequi,consciemment et parsespropresmoyens,
accro!tlespouvoirs desonâme,enferal'expérience. Et, sTI
estle discipted'unmaîtrequitesuit pasà pas et lui donne
tesinstructionsnécessaires à son dévetoppement, un jour
viendra,tôt outard, mais inévitaMement, où it se sentira
abandonnéparlui, livrépar lui à la solitudedu monde
éttëmentaire.Hus tard seulementit reconnaîtraque son
tMJhr~fut sageen ~ssantainsi, jugeantque t'indépen~
danceluiétaitindispensable.
L'tme qui atteintce pointdeson pèlerinage se sent,en
q~etquesorte, en exildanslemondeélémentaire. Mais,si
sesCMrdcesintérieurst'ontdouéed'une Intrépiditéassez
gnMde,elle poursuivrasa route.Ettepourracommencer
t~r surgir, nonpointautourd'elle,maisenette-m&tne,
unmondenouveauqui n'estni celuidessens,ni le monde
~émentaire,maisquivients'ajouter&cedernier.Cesecond
mondesupra-sensible lui paraîtd'abordtoutintérieur.Ette
kpo~eenette~mtme,ellesesentseuleaveclui.
JLa<~MaNpaaMMs<M~ suivantefera mieuxcomprendrel'état
dana lequelt'âme se trouvealors.Supposonsque noua
aidonsvunMurirtouslesparentsqui nouaétaientcherse~
nous ne gardionsd'euxque le souvenir.Nos parents
ne surviventpournousque dansnospensées.C'estde ta
tmtnMman!~que s'o<heàt'âmete secondmondespiri"
1*
si
tuel. Ellele porteenettecommele souv~ur.maM eBesatk
qu'etten'aaucunepartà sa réaKté.Toutefois, ce reCetAh
redite qui vit seul dans l'âme est tui"même!n&mm~
plusrée!que ne lesontlessouvenirsdansle mondes~*
sible.Cemondesupérieurpossèdeuneexistenceindépeo~
'danteet tous ses élémentsont une tendanceà so~ur<h
rame, à se dirigerversun autre tieu.L'âme sent WM
un mondeen elle,maisellea t'impresstonquil cheMt~
à se séparerd'ette,que ses cémentsvont la faire<ch~
Cettetensionpeut s'accroîtreau pointde tMbérer ces<tt'
ments,it sembleque ceux-ci déchirentquetquedMSe
commeune enveloppede rame et qu'ih fuient.Et tl~M
sesentappauvrie,alors,detoutce quis'estdétad~ d'eBe.
Or, elleconstate les choses r
que qu'ellea su aimef ~MÈ
son mondeintérieur,aimeravec désintéressement powr
elles-mimeset non parceque ces cho<Ms <ttaïent
en ~t~M~
se comportent d'unefaçonparticulière. Ellesne s'aTHMeh~
pasderame ;eMes s'enéchappent,itestvrai,maisenrentn~
nant,en quelquesorte,avecelles.Ettest'attirentv~t$
lieuoùrésideleurréalité.Unesortede fusions'opéra$~~
t'tme et l'essencevéritablede ces chosesdont e~J~~
essence '¥ ces OIeS.
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iâ
CM~~p~~tt~rm~u~mMW~~
<~M ~kt NM~ «ptnMr ~a~ &)re <ocMt~oN<Mt<<:tMMr
~t~tt~~a~ <~un~~ ~t qa~ !x r~aped~ ht vtn&n~wMar~
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~~tMt n~t~ketq~~M~Mr~atM~c~ee
qui r~vcIMe.Si, aulieude perdreconsciencedanste <oh~
me!l,nousrestions,au contraire,conscientsen dkdhoes
jt$
notrecorpsphysique,nousnousreconnaîtrions nous-~nAM
dansFêtrequi produitcet ëveit.C'estla troisi~~entM
que nousdistinguons d~ notretn~ aptes le corpsphy-
siqueet le corpsëtémentaire.Appetons-tale M~<MfM~
et tM~<h&t~pne<a~FMMar
knMMBBÈ, ao~eanom~q~raBÈM
qmsertw~kà rame do& ta MMièfeqMeMM~venons
décrire.
SIXIEME MEDITATION
M MÉDITANT
ESSAYE
DESEFORMER UNEREPRÉ~NTATÏON
DUa CORPS
DUMOI» OU« CORPS
DESPENSÉES
?.
?
SEPTIEME MEDITATION
!JCMÉDITANT LANATURE
DESEREPRÉSENTER
ESSAYE DES
QUISONT
EXPÉRIENCES FAITES
DANS
LES
MONDES
SUPÉRIEURS.
7~
HUITIEME MEDITATION
LEMÉDITANT
ESSAYE
DESEFORMERUNEREPRÉSENTATION
DE
LA SUCCESSION
DES VIES TERRESTRES.
M
APPENDICEA L'EDITIONDE t9t8
?
OUVRAGES DE RUDOLF STEINER
Tn~dmtt
en irmçMt
<
<
~MoM,CooMMUM
Mtele i3 décembre
t907.
EN PRÉPARATÏON
pu Sena de la Vie.
~ttà Vie.
i*eaptit de Gœthe à tfavera Fauat~ et le co~
dn Serpent et du Lya.
et es Conception du Monde.
<Bke~tM~
<~
~025. ïmp. de* PreM« Un<MM«a<M<
de France, P<urh. 34.700.