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8 c’est la
lutte finale !
Rapporter des paroles
On peut rapporter les paroles d’une personne d’une manière plus ou moins fidèle.
Il a dit : « J’ai rencontré ta sœur il y a deux jours, juste devant chez moi. »
Quand les paroles originales ne sont pas directement rapportées, les pronoms, les possessifs, les temps des
verbes, les indications temporelles et spatiales, etc. doivent souvent être adaptés.
Il a dit qu’il avait rencontré ma sœur deux jours auparavant juste devant chez lui.
Elles sont nécessaires quand le moment et le lieu où l’on rapporte les paroles ne coïncident pas avec le moment
et le lieu où les paroles ont été prononcées.
Le pion m’a demandé ce que je faisais là, dans l’école. Je lui ai expliqué que j’avais oublié mon sac dans la salle
de classe et que je venais le chercher. Alors il m’a dit que je le récupérerais le lendemain parce que le lycée était
fermé à cette heure-là.
Quand le verbe introducteur (dire ou autre) est au présent, on ne modifie pas le temps du verbe.
Présent Présent
J’ai faim. Il dit qu’il a faim.
futur futur
Je viendrai te voir prochainement. Il dit qu’il viendra me voir prochainement.
Quand le verbe introducteur (dire ou autre) est au passé, on modifie la plupart des temps des verbes.
Présent imparfait
J’ai faim. Il a dit qu’il avait faim.
imparfait imparfait
Je dormais. Il a dit qu’il dormait.
plus-que-parfait plus-que-parfait
J’avais expliqué plusieurs fois comment faire. Il a dit qu’il avait expliqué…
En français, la modification du temps du verbe est une façon, pour le rapporteur, d’exprimer sa neutralité.
Le patron a affirmé que tu étais incompétent. (= C’est lui qui a dit ça, pas moi. Je rapporte seulement ses
paroles.)
Paul a dit que tu avais le profil idéal pour ce poste. (= Ce sont les paroles que Paul a prononcées, je me
charge seulement de les rapporter.)
L’absence de modification du temps du verbe peut signifier que l’on adhère à la signification des paroles.
Le patron a affirmé que tu es très compétent pour faire ce travail. (= Et je suis d’accord.)
Paul a dit que tu as le profil idéal pour ce poste. (= Ce sont les paroles de Paul, mais j’adhère à son opinion.)
En plus du verbe dire, on peut rapporter une phrase déclarative avec d’autres verbes comme déclarer, affirmer,
nier, jurer, répondre, expliquer, répliquer, refuser... Ces verbes ne sont pas neutres comme dire. Ils expriment
les intentions de communication de l’auteur des paroles ou bien traduisent l’interprétation du rapporteur des
paroles.
Dans un registre soutenu, quand le sujet des verbes dire, affirmer, nier, jurer, répondre et le sujet des paroles
rapportées coïncident, on emploie une structure infinitive. C’est la même personne qui dit et qui fait l’action
rapportée.
ff
Quand la phrase interrogative est une question totale.
ff
Quand la phrase interrogative est une question partielle (quand, comment, où, pourquoi, quel, etc.).
Quand est-ce que vous viendrez ? , Elle demande quand nous viendrons.
Pourquoi n’es-tu pas rentré à l’heure ? , Elle a voulu savoir pourquoi je n’étais pas rentré à l’heure.
Qui a pris mon livre ? , Elle a demandé qui avait pris son livre.
ff
Quand la phrase interrogative est une question avec qu’est-ce qui/que.
indicatif subjonctif
Tais-toi un peu ! , Elle lui ordonne de se taire. Elle ordonne qu’il se taise.
Ne venez pas ! , Je leur ai dit de ne pas venir. J’ai demandé qu’ils ne viennent pas.
En plus des verbes demander et dire, on peut employer d’autres verbes comme ordonner, prier, exiger,
conseiller, interdire... qui expriment les intentions de communication de l’auteur des paroles ou bien traduisent
l’interprétation du rapporteur de ces paroles.
ff
Formuler une demande au moyen d’une question (souvent avec le verbe pouvoir) au lieu d’employer un
impératif.
ff
Employer un conditionnel à la place d’un indicatif.
Pouvez-vous régler cette facture au plus vite... , Pourriez-vous régler cette facture…
Je souhaiterais / J’aimerais / J’apprécierais recevoir des
Je souhaite recevoir des renseignements sur... ,
renseignements sur...
ff
L’emploi de quelques adverbes permet aussi d’adoucir le ton.
Vous savez probablement / peut-être / certainement que je n’ai pas encore reçu…
ff
Ou au contraire de le durcir.
ff
L’insertion de quelques formules toutes faites atténue également le ton d’un message.
Nous serons contraints, à notre grand regret, d’engager une procédure légale.
Je n’ai pas encore reçu, et il s’agit certainement d’un malentendu, les produits que je vous ai commandés.
Ce retard de paiement, nous en sommes convaincus, est un simple oubli de votre part.
ff
L’emploi d’une structure passive ou d’une forme impersonnelle évite de désigner un coupable.
Vous ne m’avez toujours pas remboursé mes Mes frais de voyage ne m’ont toujours pas été
,
frais de voyage... remboursés...
Vous devez résoudre ce problème. , Il faut résoudre ce problème.
émOTIONS ET SENTImENTS
ff
apprécier + nom
ff
apprécier + ce que/ce qui + indicatif
Euh… Merci… enfin…
J’ai (beaucoup) apprécié ce que vous avez fait pour nous / ce qui a été fait pour nous. Je ne sais pas comment
vous remercier… euh…
ff
Comment oublier / Je n’oublierai pas + nom J’ai été ravi… Bref… C’est
avec une grande émotion
Comment oublier (toutes) ces années ! / Je n’oublierai pas (toutes) ces années. que… Tout ça pour vous
dire… MERCI !
ff
Comment oublier que/ce que/ce qui + indicatif
ff
Comment vous remercier pour + nom
ff
Comment vous remercier pour ce que/ce qui + indicatif
La structure de l’exclamation, qui est aussi celle de l’interrogation, peut être suivie à l’écrit d’un point
d’interrogation ou d’un point d’exclamation ou bien des deux. Dans une exclamation qui commence par
« Comment… », il y a effectivement une notion de question ; le locuteur veut dire « Existe-t-il un moyen de… »
et signifie ainsi qu’il n’en connaît aucun. Il ne s’agit pas d’une vraie question car le locuteur n’attend aucune
réponse, mais d’un recours typiquement rhétorique pour exprimer sa reconnaissance, sa gratitude.