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1 SM
Résumé : La gouvernance d’entreprise, est apparue comme le sujet qui a soulevé le plus de
débats en matière de management au cours de ces dix dernières années, dans le
monde des affaires, politique et académique. Sans aucun doute, une bonne
gouvernance d’entreprise, est un levier indispensable au développement de la
nation.
De nombreux efforts sont à noter, visant à encourager et à inciter les nationaux à
développer la culture de la gouvernance. Très clairement, cette communication
s'inscrit dans cette vision de contribuer à l'amélioration de l'efficacité du système de
contrôle et de développement de la culture de la gouvernance tout en mettant en
avant un cadre théorique expliquant la contribution du contrôle interne et d’audit à
la bonne gouvernance d’entreprise.
Les résultats ont permis de tirer deux grandes conclusions. Premièrement, l’impact
toujours aussi conséquent du contrôle interne et d’audit sur la gouvernance
d’entreprise.
I n t e r n a ti o n a l R e v i e w o f E c o n o m i c s , M a n a g e m e n t a n d L a w R e s e a r c h
Abstract: Corporate governance has emerged as the subject that created the most debate in
management over the last decade in the business, political and academic world.
Undoubtedly, good corporate governance is an essential lever to the development of
the nation.
Many efforts are noteworthy, to encourage and stimulate the national economic
agents to develop the culture of governance. Clearly, this communication is part of
this vision to contribute to improving the effectiveness of the control system and
development of the culture of governance while highlighting a theoretical
framework explaining the contribution of internal control and audit to good
corporate governance.
The results yielded two main conclusions. First, the impact still as a result of
internal control and audit of corporate governance. Second, this research may have
brought a sizable lighting on another type of mechanisms quite heavy on the
behavior of such leaders in organizing and clarifying responsibilities.
Taoufik EL IDRISSI 1
L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
I n t e r n a ti o n a l R e v i e w o f E c o n o m i c s , M a n a g e m e n t a n d L a w R e s e a r c h
Taoufik EL IDRISSI 2
L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
INTRODUCTION
Le constat de grande défaillance qu’ont ressenti les investisseurs et l’opinion publique
depuis la catastrophe financière, a été fortement accentué par les autres faillites qui lui ont
succédé aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe, faisant ainsi naître une énorme crise de
confiance qui a fragilisé l’économie mondiale.
Devant le constat de comportements manifestement déviants de la part de certains
dirigeants ayant conduit à la spoliation de nombreux actionnaires, l’explication des
phénomènes de gouvernance en termes de conflits d’intérêts, telle que proposée par la théorie
positive de l’agence (TPA) semblerait s’être imposée comme l’approche dominante.
De surcroit, ce sujet est actuellement au centre des débats. Les enjeux sont importants, car
il s’agit de générer la confiance et de permettre aux investisseurs d’obtenir les moyens
d’exercer un véritable contrôle sur la gestion de leurs actifs.
L’étude de la gouvernance de l’entreprise au Maroc peut contribuer à une meilleure
compréhension des interactions entre l’évolution des modes de gestion des entreprises
marocaines et les profondes transformations de leur environnement économique, juridique et
institutionnel.
Au-delà de ces aspects, il faut analyser les modalités d’exercice et de contrôle du pouvoir
des dirigeants, les normes liées à la prise de décision et le conflit au sein de ces entreprises. La
problématique porte donc sur l’existence et de la pertinence d’un éventuel mode de
gouvernement des entreprises marocaines et la nature de ce modèle. Nous nous posons donc la
question de savoir, en quoi, le contrôle interne ainsi que l’audit, peuvent contribuer, à la
bonne gouvernance des entreprises marocaines ? Autrement dit, dans quelle mesure le
I n t e r n a ti o n a l R e v i e w o f E c o n o m i c s , M a n a g e m e n t a n d L a w R e s e a r c h
1
Charreaux, G., (1997b), «Le Gouvernement des Entreprises - Corporate Governance -
Théorie et Faits» (Economica, Paris).
Taoufik EL IDRISSI 3
L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
Donc, la multiplicité des niveaux d’analyse et des catégories conceptuelles rend difficile,
voire impossible, la construction d’une définition théorique unique de la gouvernance
d’entreprise.
Malgré cela, nous avons essayé de synthétiser la plupart des définitions données et nous
avons proposé la définition selon laquelle la gouvernance d’entreprise « est un ensemble des
règles et pratiques qui s’intéresse à la façon dont les entreprises sont contrôlées, dirigées et de
s’assurer de la capacité des organes de gestion :
à respecter les lois et les règlements en vigueur ;
à poursuivre les objectifs conformes aux intérêts des actionnaires et des autres parties
prenantes ;
à mettre en œuvre les systèmes de contrôle efficaces pour :
prévenir les abus de pouvoir et les risques éventuels,
réduire l’opportunisme;
gérer les conflits d’intérêts potentiels »2
1.2. Le contrôle interne
Quant au contrôle interne, l'Insitute of Internal Audit (IIA) et l’American Institute of
Certified Public Accountants (AICPA), ont le défini comme « un processus mis en oeuvre par
la direction générale, la hiérarchie, et le personnel d’une entreprise, destiné à fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :
réalisation et optimisation des opérations ;
fiabilité des informations financières ;
conformité aux lois et réglementations en vigueur. »3
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L’audit constitue notre troisième concept-clé à travers cette recherche. Il s’agit donc d’un
élément crucial afin de pouvoir traiter notre problématique. Pour ce faire, le point suivant aura
pour objet de cerner ce concept
1.3. L’audit
L’audit est un métier qui s’est développé suite à une longue évolution, durant laquelle il a
pu acquérir une grande maturité. Il est appréhendé désormais comme synonyme d’objectivité,
d’efficacité et outil d’aide à la décision et ce grâce aux recommandations dont il est la source.
Selon que l’instance chargée de l’audit est interne, on parlera «d’audit interne » où
qu’elle est de nature externe, on parlera «d’audit externe». Les objectifs et les champs
d’application des deux fonctions étant totalement complémentaires, et étroitement imbriquées.
Audit interne : L’audit interne peut être défini comme l’ensemble des dispositions
incluses dans les organisations et dans les procédures, dispositions dont l’objet est assurer la
qualité de l’information, la protection du patrimoine, le respect des lois comme des plans et
politiques de la Direction Générale, ainsi que l’efficacité du fonctionnement de l’entreprise.
Audit externe : Il s’agit d’un examen visant « l’assurance de la régularité, la sincérité et
l’image fidèle. L’émission d’une opinion sur la qualité de l’information financière et comptable
faisant l’objet d’un rapport de fin de mission ». La portée de l’audit externe ne se résume point
dans la certification des comptes, donc aux travaux de « commissariat aux comptes », mais
inclut aussi des « missions de revue limitée » (visant une meilleure présentation des documents
comptables et états financiers de l’entreprise par un cabinet d’expertise).
2- Synthèse des principales théories de la gouvernance d’entreprise
Il n'existe pas de théorie pionnière de la gouvernance, cette dernière est la résultante de
plusieurs constructions théoriques. Les principales évolutions théoriques de la gouvernance
appartiennent au même paradigme mais proposent des explications différentes de l'efficience
des organisations et de leur existence, sous cet angle on peut distinguer deux courants : Le
premier courant est d'origine contractuelle et le second est d'origine cognitive.
2
Définition élaborée par l’auteur
3
BOUQUIN H. & J.C. BECOUR (1996), « Audit Opérationnel : Efficacité, Efficience ou Sécurité», 2ème
Edition, Collection Gestion, Série : Politique générale, Finance et Marketing, Economica, p 22-21
Taoufik EL IDRISSI 4
L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
4
Gérard CHARREAUX « Mode de contrôle des dirigeants et performance des firmes », Décembre 1992, page 7
5
Céline CHATELIN, Stéphane TRÉBUCQ « du processus d’élaboration d'un cadre conceptuel en gouvernance
d'entreprise », article n°102-12, page 11
Taoufik EL IDRISSI 5
L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
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L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
LA GOUVERNANCE DE
L’ENTREPRISE EST
L’ENSEMBLE DES
Q 3 : Comment le
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Taoufik EL IDRISSI 7
L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
De là, les actionnaires et leurs représentants les administrateurs, attendent des dirigeants
qu’ils leur fournissent suffisamment d’informations sur la rémunération et le recrutement des
dirigeants, sur les projets d’investissement, de désinvestissement et sur les choix stratégiques
notamment. Donc, il nous semble que la réduction d’asymétrie d’information ne soit pas
généralisable, d’où notre deuxième hypothèse: l’audit est susceptible de réduire les asymétries
d’information dans les différents domaines autres que le comptable et financier (H2).
Par ailleurs, les dirigeants ne détiennent pas seulement l’information pertinente. Ils
disposent aussi d’une grande latitude managériale en matière d’investissement et de
rémunération que leur confèrent leurs compétences techniques spécifiques et managériales et
leur gestion directe.
L’institutionnalisation des comités spécialisés apparaît comme un moyen d’équilibrer les
pouvoirs et un outil efficace pour réduire l’asymétrie d’information notamment dans le
domaine de rémunération et de recrutement, dans la mesure où les membres des comités
conseillent les administrateurs sur les grandes questions relatives à l’information comptable et
financière, à la rémunération et au recrutement des cadres et dirigeants. D’où notre troisième
hypothèse qui s’énonce comme suit : le niveau de réduction de déséquilibre de pouvoirs et
d’asymétrie d’information est plus significatif dans les entreprises disposant des comités
spécialisés. (H3).
Pour mesurer le degré de satisfaction des administrateurs envers la qualité et la quantité
des informations transmises par les dirigeants des entreprises qui ne disposent pas des comités
spécialisés, nous avons procédé à mettre l’hypothèse suivante : la qualité et la quantité
d’information transmises par les dirigeants des entreprises qui ne disposent pas des comités
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6 re
Yvon PESQUEUX « gouvernance et privatisation », presses universitaires de France, 1 édition, 2007, page 27
Taoufik EL IDRISSI 8
L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
Or, la réponse à cette délicate question passe nécessairement par une validation des
hypothèses retenues et énoncées au début de ce point. Plusieurs approches méthodologiques
viennent d’être présentées. Mais, pour notre part, sans nier les apports et les limites associés à
chacune de ces approches, nous avons choisi l’approche hypothético-déductive qui préconise
une vérification ou une non vérification d’un point de vue théorique sur le terrain.
Cette méthodologie devrait nous permettre de fournir une description de la réalité de la
contribution du contrôle interne et de l’audit à la bonne gouvernance des entreprises.
Notre étude empirique repose sur un échantillon de 70 entreprises de taille importante
installées dans les grandes régions du Maroc à savoir : Casablanca, Rabat, Tanger-Tétouan
et Nador-Sélouan. Il est à noter que cette enquête vise dans une large mesure les entreprises de
grande taille.
Notons, enfin, que nous avons contacté 200 entreprises, mais nous avons pu récupérer les
réponses auprès de 70 d’entre elles, soit un taux de réponse de 35%.
Le point suivant sera dédiée à la confrontation du construit théorique avec les données du
terrain dans le contexte marocain. Nous nous poserons la question de savoir si effectivement le
contrôle interne et l’audit contribuent à la bonne gouvernance.
III- CONTOLE INTERNE, AUDIT et GOUVERNANCE D’ENTREPRISE:
RESULTATS DE L’ETUDE EMPIRIQUE
1. Le test des hypothèses de la recherche et discussion des résultats
1.1. La réduction de l’asymétrie d’information par l’audit
a- Test de l’hypothèse n° 1 relative à l’asymétrie d’information dans le domaine comptable et financier
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Nous allons, donc, vérifier l’existence d’une telle relation grâce aux résultats empiriques
obtenus suite à notre enquête. Le traitement de ces résultats nous a permis d’obtenir les
relations récapitulées dans le tableau suivant :
Tableau 1 : le résultat des tests de corrélation entre l’existence d’audit et le niveau d’asymétrie d’information dans
le domaine comptable et financier
Réduction
d’asymétrie
d’information
Politique comptable adoptée à Corrélation de Pearson ,763**
l'initiative des dirigeants Sig. (bilatérale) ,000
N 70
Performance financière de Corrélation de Pearson ,775**
l'entreprise : CA, résultats, Sig. (bilatérale) ,000
rentabilité N 70
**. La corrélation est significative au niveau 0.01 (bilatéral).
Taoufik EL IDRISSI 9
L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
Réduction d’asymétrie
d’information
d’information détenue par les administrateurs des entreprises enquêtés dans le domaine de
rémunération et l’existence d’un service d’audit.
Le même résultat concerne, également le domaine d’investissement et de recrutement des
principaux dirigeants. Nous relevons, en effet, des relations négatives (- 0,150) et (-0,26),
mais négligeables entre l’existence d’un service d’audit et le niveau d’asymétrie d’information
dans le domaine de recrutement et d’investissement.
En d’autres termes, si la réduction de l’asymétrie d’information par l’audit est validée
dans le domaine comptable et financier, il n’en est pas le cas dans les autres domaines et plus
précisément le domaine de la rémunération, du recrutement des dirigeants et la politique
d’investissement et de désinvestissement.
En définitive, et au vu des résultats de notre enquête, L’hypothèse n° 2 n’est pas validée.
1.2. La réduction du déséquilibre des pouvoirs et de l’asymétrie d’information par des comités
spécialisés
a- Test de l’hypothèse n°3 relative à la réduction du déséquilibre des pouvoirs et de l’asymétrie
d’information par des comités spécialisés
Nous allons, donc, vérifier l’existence d’une telle relation grâce aux résultats empiriques
obtenus suite à notre enquête. Le traitement de ces résultats nous a permis d’obtenir les
relations récapitulées dans la figure (2) suivante :
Figure 2 : Test de l’hypothèse n°3 relative a la réduction du déséquilibre des pouvoirs par des comites spécialises
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L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
Il ressort de ces statistiques que les comités spécialisés contribuent à l’équilibre et à une
meilleure organisation des pouvoirs à 82,85 %.
Ainsi, pour apprécier le rôle des comités spécialisés dans la réduction de l’asymétrie
d’information dans le domaine de rémunération, de recrutement et le domaine comptable et
financier nous nous baserons sur le test de corrélation présenté au tableau suivant pour
soumettre cette hypothèse au crible des résultats obtenus.
Tableau 3 : Test de l’hypothèse n°3 relative à la réduction de l’asymétrie d’information par des comites spécialises
la réduction de
l’asymétrie
d’information
Corrélation de Pearson ,721**
Au niveau des rémunérations des
dirigeants et des cadres Sig. (bilatérale) ,000
N 70
Corrélation de Pearson ,676**
Au niveau des recrutements des
Sig. (bilatérale) ,000
dirigeants
N 70
Corrélation de Pearson ,803**
Au niveau des aspects comptables et
Sig. (bilatérale) ,000
financiers
N 70
Nous commençons l’analyse par la première composante. Nous relevons, en effet,
l’existence d'une forte corrélation positive (+0, 721) entre le niveau d’asymétrie d’information
dans le domaine de rémunération des dirigeants et l’existence des comités spécialisés.
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Nous considérons donc l’existence des comités spécialisés comme mécanisme permettant de
réduire le niveau d’asymétrie d’information dans le domaine de rémunération.
Quant à la deuxième composante, à savoir, le niveau d’asymétrie d’information
concernant le domaine de recrutements des dirigeants, les analyses de corrélation effectuées
montrent l’existence d’une forte relation positive (+0,676) entre celui-ci et l’existence des
comités spécialisés au sein des entreprises. Cela veut dire que les entreprises qui disposent des
comités spécialisés sont moins exposées au risque d’asymétrie d’information dans domaine de
recrutements des dirigeants.
En dernier lieu, nous relevons, en effet, l’existence d’une forte relation positive (+0,803)
entre l’existence des comités spécialisés et la qualité d’information concernant les aspects
comptables et financiers dans les entreprises sujets de cette enquête.
En définitive, ces résultats confirment notre hypothèse et en phase avec les différents
travaux théoriques et empiriques plaçant les comités spécialisés comme une assurance face
aux pouvoirs exagérés des dirigeants et un outil efficace pour réduire l’asymétrie
d’information.
Conclusion : L’hypothèse n° 3 est validée.
b- Test de l’hypothèse n°4 relative aux sentiments des administrateurs envers la qualité et la
quantité de l’information transmises par les dirigeants des entreprises qui ne disposent pas des comités
spécialisés.
Pour mesurer le degré de satisfaction des administrateurs envers la qualité et la quantité
des informations transmises par les dirigeants des entreprises qui ne disposent pas des comités
spécialisés, nous avons procédé à poser la question suivante :
Q : Si votre entreprise ne dispose pas de comités spécialisés, êtes-vous satisfait de la qualité
et de la quantité des informations qui vous sont transmises ?
Nous allons, donc, vérifier l’existence d’une telle relation grâce aux résultats empiriques
obtenus suite à notre enquête. Le traitement de ces résultats nous a permis d’obtenir les
relations récapitulées dans les figures suivantes :
Taoufik EL IDRISSI 11
L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
Figure 3: Degré de satisfaction des administrateurs envers les informations transmises par les dirigeants
Il ressort de ces statistiques que les administrateurs des sociétés qui ne disposent pas des
comtés spécialisés ont beaucoup la confiance dans les informations transmises par les auditeurs
à 72,9 % contre 25,7% seulement aux informations transmises par les dirigeants.
Là encore, les dirigeants ne peuvent être retenus comme une source d’information fiable
sur laquelle les administrateurs pourraient se baser. Ceux-ci souffrent donc d’une double
asymétrie d’information quantitative (pas d’informations diffusées par le réseau de la
comptabilité financière) et qualitative (les informations transmises ne servent pas à prendre des
décisions et de contrôler les dirigeants). Au vu des résultats précédents, nous somme, à présent,
en mesure de conclure sur notre quatrième hypothèse.
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Limitation Des
investissements spécifiques
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L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
- (+0,741**) entre existence des procédures d’audit interne et le niveau des investissements
hasardeux réalisé par les dirigeants des entreprises sujets de cette enquête. Ceci montre donc
que plus une entreprise dispose d’un service d’audit interne, plus elle tend à limiter les
pratiques des investissements spécifiques davantage.
- A travers le tableau, nous relevons, en effet, l’existence d’une une forte corrélation positive
(+0,702**) entre le niveau des investissements spécifiques réalisé par les dirigeants des
entreprises et l’existence des services du contrôle interne et d’audit.
En définitive, ces résultats confirment notre hypothèse et est en phase avec les différents
travaux théoriques et empiriques plaçant les procédures de contrôle interne et d’audit comme
facteur limitatif à toutes tentations aux investissements spécifiques.
En conclusion, nous pouvons conclure que : L’hypothèse n° 5 est validée.
b-. Test de l’hypothèse n°6 relative à la réduction des sur rémunérations.
Nous allons, donc, vérifier l’existence d’une telle relation grâce aux résultats empiriques
obtenus suite à notre enquête. Le traitement de ces résultats nous a permis d’obtenir les
relations récapitulées dans le tableau suivant :
Tableau 5: Test de l’hypothèse n°6 relative au rôle du contrôle interne et d’audit dans la réduction des sur-
rémunérations.
La limitation des sur-
rémunérations
Les structures du service Corrélation de ,804**
N 70
N 70
N 70
La lecture de ce tableau indique une forte corrélation positive avec un degré élevé de
signification (+0,804) entre le niveau de réduction des pratiques des sur-rémunérations et
l’existence des procédures du contrôle interne.
Concernant, la relation entre la pratique d’audit et la réduction des sur-rémunérations,
on a déjà vu qu’il y a une forte corrélation positive (+0,721) entre le niveau d’asymétrie
d’information dans le domaine de rémunération des dirigeants et l’existence des comités
spécialisés (comité de rémunération, comité d’audit, comité d’investissement,,,) . Nous
considérons donc l’existence des comités spécialisés comme mécanisme permettant de réduire
la politique des sur-rémunérations.
Cela signifie que plus les entreprises disposent des procédures du contrôle interne et
d’audit plus elles tendent à équilibrer leur système de rémunération.
Par conséquent, nos résultats confirment le rôle indispensable de ces mécanismes dans la
réduction de la sur- rémunération, et donc nous pouvons conclure que, L’hypothèse n° 6 est
validée.
Taoufik EL IDRISSI 13
L’apport du contrôle interne et d’audit interne à la bonne gouvernance des entreprises :
Une étude quantitative sur les entreprises marocaines
CONCLUSION
En guise de conclusion, on peut dire que les résultats statistiques de cette étude ont
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