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Droit public

Le droit public est constitué par l'ensemble des règles régissant les rapports de
droit dans lesquels interviennent des personnes morales de droit public (État,
collectivités locales, institutions spécialisées de droit public,) dans un but d'intérêt
général, et généralement avec des prérogatives liées avec à la puissance
publique.

Le droit public est en général opposé au droit privé, qui lui recouvre l'ensemble
des règles qui régissent les rapports entre les personnes physiques ou morales.

La séparation entre l'ordre administratif et l’ordre judiciaire naît en France de la loi


des 16 et 24 août 1790, qui interdit aux tribunaux judiciaires de "troubler, de
quelque manière que ce soit, les opérations des corps administratifs": en
application de cette loi, les litiges avec l'administration relèvent de tribunaux
administratifs, qui ont longtemps été limité au Conseil d'État et y sont
subordonnés.

Domaine du droit public


← Le droit constitutionnel qui organise les pouvoirs de l'État : parlement,
gouvernement, justice.
← Le droit administratif, qui règlemente la structure de l'administration et
ses rapports avec les particuliers.
← Le droit fiscal, qui détermine les conditions et le montant de la
participation des sujets de droit aux budgets de l'État et des collectivités
publiques.
← Les finances publiques qui regroupent l’ensemble des règles gouvernant
les finances de l’État, des collectivités locales, des organismes de sécurité
sociale, des établissements publics et de toutes autres personnes morales de
droit public. (gestion de l'argent par l'Etat )
← Le droit international public qui concerne les rapports entre les États et
les organisations internationales.

Une partie de la doctrine considère parfois comme appartenant au droit public


certaines catégories :

← Le droit pénal, qui définit les sanctions pécuniaires ou corporelles dont


l'État, par l'intermédiaire des tribunaux répressifs, peut frapper l'individu qui
transgresse certaines règles de droit.
← La procédure pénale, qui organise le déroulement du procès devant les
tribunaux judiciaires répressifs lorsque sont réunies les conditions des
infractions définies par le droit pénal.

Le droit public dans le monde


La notion de droit public est actuellement acceptée par la quasi-totalité des
systèmes juridiques. Pourtant elle n'est pas la même partout. En France, elle
vient surtout de la séparation des autorités judiciaires et administratives (loi des
16 et 24 août 1790), au motif non pas juridique mais politique (méfiance du
pouvoir des juges, depuis le Moyen Âge déjà) ; cette conception est ensuite
rattachée à la conception française de séparation des pouvoirs. Dans les pays de
droit anglo-saxon, cette théorie est très fortement limitée par des différences de
conception juridiques.

Droit constitutionnel
← Droit de la Constitution sanctionné par un juge.
← Étude de l’ensemble des règles juridiques intéressant les institutions, le
système de norme, et les droits fondamentaux.
← Étude des systèmes de normes et des rapports entre normes.

Droit administratif
Le droit administratif est constitué de l’ensemble des règles définissant les
droits et les obligations de l’administration. Il constitue la partie la plus importante
du droit public.

C’est le droit du déséquilibre car il régit essentiellement les rapports entre les
personnes publiques et les administrés. Ce décalage entre l’intérêt général et les
intérêts particuliers explique l’existence d’un droit particulier, exorbitant du droit
commun.

Ce droit s’est formé pour réguler les relations entre le droit et l’État.
Historiquement plusieurs réponses ont été apportées, et aujourd’hui encore, on
peut distinguer plusieurs modèles qui cumulent en proportions diverses ces
réponses.

Le droit administratif couvre en outre, l’ensemble des règles qui régissent


l’organisation et le fonctionnement des organismes publics ne relevant pas du
pouvoir législatif ou de l'autorité judiciaire, ainsi que celles qui gouvernent les
rapports entre les administrés et les organismes publics.
Modèles de droit de l'administration
État d’arbitraire
L'expression État d’arbitraire (ou État de police) sans connotation péjorative
qualifie les États agissant selon leur libre arbitre, non soumis à un droit positif
mais seulement à des limites d’ordre morales ou religieuses. Cela se justifie par
le fait que le chef de l’État (le Roi dans l’Ancien Régime en France par exemple)
a le monopole de la contrainte : lui seul peut édicter des règles contraignantes,
qu’il n’a pas à suivre. De plus le Roi étant le chef de la justice, il ne peut en aucun
cas être soumis à des juges qui lui sont subalternes.

Enfin quand une autorité judiciaire indépendante est reconnue, l’État refuse que
les juges s’immiscent dans l’activité administrative. Un contrôle peut néanmoins
s’exercer mais à l’intérieur même de l’administration par des recours gracieux et
hiérarchiques.

État de droit administratif


Cette réponse correspond pour l’essentiel à la France contemporaine. L’État
d’arbitraire n’était tolérable qu’avec l’existence d’un pouvoir fort (pendant l'Ancien
Régime) ou de crise (lors de la Révolution française). On souhaite donc
soumettre l’administration au droit, mais sans la subordonner au judiciaire. Ainsi
des institutions ressemblant à la juridiction judiciaire vont se développer à
l’intérieur de l’administration même. En France par exemple, on assiste à
l’apparition des conseils de préfectures (créés par la loi du 28 pluviose an VIII, et
dont les compétences d'attribution étaient très précises) puis des tribunaux
administratifs, pour aboutir à une véritable juridiction administrative sous l’autorité
du Conseil d'État (France).

État de droit commun


Cette solution a été adoptée dans des pays ayant eu une histoire différente et
correspond au modèle Anglais. L’État jugé dangereux est justiciable comme une
personne quelconque. Il n’y a donc pas de dualité de juridiction comme en
France. Mais comme il reste fondamentalement des différences avec le droit
privé, il se développe néanmoins des règles spéciales (pour réquisitionner,
percevoir l’impôt…) mais qui cherchent à coller au plus près au droit commun.
Enfin des recours gracieux à l’intérieur de l’administration apparaissent avec
l’existence des « tribunaux administratifs » (qui n’appartiennent pas à une
juridiction mais à l’administration).

Il existe donc toujours dans les États de droit, un droit administratif, sans qu’il y ait
pour autant toujours une dualité de juridiction comme en France avec le juge
administratif placé sous le contrôle de l’exécutif. En plus du système anglo-saxon
de juridiction moniste apparu avec la révolution de 1688 où on supprime les
juridictions d’exception, il faut noter le système mixte assez courant (Allemagne,
Italie, Belgique, Hollande…). La juridiction administrative existe, mais elle est
spécialisée au sein même de l’organisation judiciaire de droit commun, placée
sous l’autorité de la même Cour suprême.

Enfin il faut nuancer ces modèles ; en effet, en France aussi, certains litiges
administratifs sont jugés par le juge judiciaire et aux États-Unis ou en Angleterre,
des juridictions d’attributions administratives se sont multipliées

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