Vous êtes sur la page 1sur 6

PC - Lycée Dumont d’Urville

Chapitre EM 8 : Ondes em dans le vide


Soit en un point de l’espace des charges et/ou des courants fonctions du temps. Ils créent en leur voisi-
nage un champ électromagnétique variable. Ce champ électromagnétique variable est source d’un champ
électromagnétique en son voisinage... et ainsi de proche en proche, le champ électromagnétique se propage.
Il s’agit donc d’un phénomène ondulatoire.


− →

I. Equations de propagation des champs E et B

A savoir :

− ∂ →− ∂ →− ∂ −→
En coordonnées cartésiennes : on note ∇ = ex + ey + ez . On écrit alors:
∂x ∂y ∂z
−−→
gradV =



div A =

−→−→
rot A =



∆A =

−→−→ →
− −→ −→− → −−→ →
− →

On a aussi div(rot A ) = 0 et rot(rot A ) = grad(div A ) − ∆ A .



Exemple : Calculer la divergence, le rotationnel et le laplacien de E = E0 cos(βx) sin(ωt − ky)−

ez .

Equations de Maxwell en l’absence de charges et de courants :

1


Equation de propagation de E :



Equation de propagation de B :

Remarques:
- On reconnaı̂t des équations de type d’Alembert, la vitesse de propagation de l’onde est

- En coordonnées cartésiennes, l’équation de propagation vectorielle donne trois équations de propagation


scalaire. L’équation vérifiée par Ex s’écrit:

On note que Ey , Ez , Bx , By et Bz vérifient la même équation.

- En coordonnées sphériques avec pour variable spatiale unique r soit E = E(r, t) et B = B(r, t).
1 ∂ 2 (rE) 1 ∂ ∂E 1 ∂2E
On donne le laplacien scalaire: ∆E = + (sin θ ) + 2
r ∂r2 r2 sin θ ∂θ ∂θ r2 sin θ ∂φ2

II. Solutions en OPPH


→ −
− → → −−→

Notations : On propose une solution de la forme E = E0 cos(ωt − k .OM + φ) : c’est une solution en OPPH


de pulsation ω et de vecteur d’onde k avec:
ω=



k =

P pour

P pour

H pour

2


Exemple pour k = k −

ex , le champ électrique est de la forme:



Exemple pour k = −k −

ey , le champ électrique est de la forme:



Exemple pour k = k cos α−

ex − k sin α−

ez , le champ électrique est de la forme:



Pour une OPPH, on utilise la notation complexe: E =

∂ div s’écrit
L’opérateur s’écrit alors
∂t −→

− rot s’écrit
L’opérateur ∇ s’écrit alors
∆ s’écrit
L’opérateur ∆ s’écrit alors



Relation de dispersion : c’est la relation entre k et ω, on l’obtient en injectant la solution proposée pour E


(ou B ) dans l’équation de propagation.

ω
Vitesse de phase : elle est définie par Vφ = où ω et k sont dans le même terme de phase.
k

Structure du champ em :



div E =



div B =

−→−→
rot E =

−→−→
rot B =

Conclusion :

3
Exemples :


E = E0 −

ez cos(ωt − ky)



E = E0 −

ey sin(ωt + kx)



E = −E0 −

ex ej(ωt+kz)



B = B0 −

ey cos(ωt − kx)



B = −B0 −

ex sin(ωt + ky)



B = B0 −

ez ej(ky−ωt)

→ −
− → → −−→

Remarque : si on adopte la notation E = E0 cos( k .OM − ωt + φ).


En notation complexe, on a E =
∂ div s’écrit
L’opérateur s’écrit alors
∂t −→

− rot s’écrit
L’opérateur ∇ s’écrit alors
∆ s’écrit
L’opérateur ∆ s’écrit alors

On trouve avec ces notations la même relation de dispersion et les mêmes résultats que précédemment.

Densité volumique d’énergie em:


uem =

< uem >=

→ −
− → − → →−
− → − → →−
− → − →
Vecteur de Poynting : on rappelle que A Λ( C Λ D ) = ( A . D ). C − ( A . C ). D


Soit R =

4


Valeur moyenne temporelle : < R >=

Généralisation aux ondes non harmoniques : les OPPH n’ont pas de réalité physique:
- les sources qui émettent de façon isotrope dans toutes les directions de l’espace émettent des ondes
sphériques, le laser émet une onde gaussienne. Cela remet en cause l’hypothèse onde
- les sources émettent dans un certain domaine de longueur d’onde ∆λ = cτ où τ est la durée d’émission
d’un train d’onde. Cela remet en cause l’hypothèse onde

Les OPPH présentent tout de même un intérêt, en effet une onde non harmonique de direction de propaga-
tion −
→u peut se décomposer en somme d’ondes planes harmoniques de pulsation ω différentes et de longueurs
d’onde λ différentes : cela résulte du théorème de superposition que l’on peut appliquer grâce à la
linéarité des équations de Maxwell.

Attention à la notation complexe: on ne peut pas utiliser la notation complexe pour déterminer les valeurs


instantanées de R et de uem .
La notation complexe ne s’utilise pour les énergies que pour calculer des valeurs moyennes dans le temps en
écrivant:
→ −
− →

− 1 E ΛB ∗ ǫ0 →−
− → 1 →−
− →
< R >= Re( ) et < uem >= Re( E .E ∗ ) + Re( B .B ∗ ).
2 µ0 2 2µ0

− →

Exemple : soit l’onde de champ électrique E = E0 −→
ex ej(ωt+kz) . Exprimer le champ magnétique B associé,
le vecteur de Poynting et sa valeur moyenne, ainsi que la densité volumique d’énergie électromagnétique et
sa valeur moyenne.

5
III. Applications du cours

− −
→ −

Exemple 1 : On donne le champ électrique E = E0 −

ez cos(ωt − k cos αx + k sin αy). Déterminer k et B .
→ −
− → →

Représenter les vecteurs k , E et B .


− −
→ →

Exemple 2 : On donne le champ électrique E = E0 −

ey sin(ωt) cos(kz). Déterminer B et < R >.



Exemple 3 : On étudie une OPPH dont le champ électrique est donné par: E = Ex − ex + Ey −
→ →
ey avec
k
Ex = E0 cos(ωt − (2x + 2y + z)). L’onde se propage dans le vide et sa longueur d’onde est λ = 600 nm.
3
1- Calculer la fréquence de l’onde et k.
2- Exprimer le vecteur d’onde en fonction de k et des vecteurs de base.
3- Quelle est l’équation de Maxwell qui permet de montrer que le champ électrique est transverse? En
déduire Ey en fonction de Ex .
4- Exprimer le champ magnétique de l’onde en fonction de Ex , c et des vecteurs de base.
5- Exprimer le vecteur de Poynting en fonction de Ex , µ0 , c et des vecteurs de base et en déduire la valeur
moyenne du vecteur de Poynting. Commenter.

Exemple 4 : On s’intéresse à la superposition de deux ondes planes progressives électromagnétiques


monochromatiques de même amplitude E0 , de même pulsation ω se propageant dans le vide respective-
ment selon les directions pointées par les vecteurs unitaires −→
e1 et −

e2 tels que −

e1 = sin α−→
ex + cos α−→
ez et

− →
− →

e2 = − sin αex + cos α ez .
→ −
− →
1. Ecrire les vecteurs d’onde k1 et k2 de ces deux ondes.

→ −→
Dans toute la suite, les champs électriques de ces deux ondes ont meme norme E0 , E1 est selon +Oy et E2
est selon −Oy.
→ −
− → − → − → − → − →
2. Représenter les vecteurs k1 , k2 , E1 , E2 , B1 et B2 .

→ −→
3. Exprimer en notation réelle les champs électriques E1 et E2 .

− p+q p−q
4. En déduire le champ électrique total E (on rappelle que cos p − cos q = −2 sin( ) sin( )).
2 2
5. Prévoir sans calcul, le sens et la direction de la moyenne du vecteur de Poynting.
6. Exprimer en notation réelle le champ magnétique total.

Exemple 5: Un laser émet avec une puissance de 10 W une OPPM en un faisceau cylindrique de diamètre
1 mm. Calculer les amplitudes des champs E et B . On donne ǫ0 = 8, 85.10−12 F.m−1 .

Vous aimerez peut-être aussi