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Exposé sur :

La fiscalité
Université d’Oran 2
Master 2 Audit et Contrôle de gestion

Travaille fait par :


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2019/2020
Sommaire :

1- Introduction

2- Le rôle de la fiscalité 

3- Les Différents types de fiscalité

4- Le système fiscal algérien


Introduction

A- Historique de la fiscalité :

Le terme « fiscalité » tire son origine de « fiscus » qui vient du latin, qui signifie «
panier » que les romains employaient pour recevoir de l'argent. Il a donné également
naissance au fisc, qui désigne couramment l'ensemble des administrations publiques qui ont
en charge l'impôt.

Toutefois, l'existence de source sur la fiscalité c'est-à-dire de traces sur le fait fiscal, est
liée à l'évolution des appareils de l'administration publique, à la politique du gouvernement,
au projet et critique du législateur, aux commentaires des intellectuels et, parfois souvent
même, aux intérêts des partenaires sociaux tant nationaux qu'étrangers.

Ainsi donc, l'augmentation de charge publique est le premier aspect quantitatif de


l'évolution de la fiscalité.

B- Définition

La fiscalité , système de contributions obligatoires prélevées par l'état , le plus souvent


sous formes d'impôts , pesant sur les personnes , sur les entreprises et sur les biens .

La fiscalité est l’un de ces moyens d’action des gouvernements afin de les permettre
d’intervenir dans différents domaines, elle est par les possibilités d’inciter, orienter, diriger
ou prohiber qu’elle offre, la mieux placée pour l’instauration d’un comportement propice
au développement.

Les impôts ne constituent qu'une partie des prélèvements obligatoires, qui comprennent
aussi les sommes versées à des organismes non Etatique dans un but de protection sociale :
la Sécurité sociale, par exemple, n'est pas financée par le budget de l'Etat, mais perçoit des
cotisations auprès des ménages et des Entreprises
L'impôt est une obligation financière déterminée par l'etat, c'est un retrait appliqué sur
les gains des salariés et les exerçants d'activités commerciale ou professionnelles pour des
personnes physiques ou morale

Plusieurs auteurs ont songé de donner des différentes définitions de l'impôt qui très
souvent se complètent les unes aux autres. Cet effet, nous retenons la définition qui réunit
toutes les caractéristiques de l'impôt. Pour Gaston PETER, l'impôt est une prestation
pécuniaire requise des personnes physiques ou morales par voies d'autorité, a titre définitif
et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges politiques et permettre à l'Etat
d'effectuer certaines interventions dans le domaine économique et social.

2- Le rôle de la fiscalité :

A- Au niveau macro-économique
La fiscalité sert d'instrument de régulation économique et sociale.
- Elle organise la perception des impôts et taxes au profit de l'État et des collectivités
locales ;
- Elle précise le risque fiscal lie au non-respect des obligations légales ;
- Elle offre aux entrepreneurs une vision des choix de politique économique et sociale et
ainsi des opportunités offertes. Elle peut ainsi devenir un instrument d'orientation de
l'activité économique ;
- Elle a pour objectif d'attendre la stabilité économique de l'État en essayant de contrer
l'inflation par l'augmentation des taxes ou la déflation pour la baisse des impôts.

B- Au niveau micro-économique
L'impôt peut jouer un rôle très important dans le développement économique à plusieurs
Niveaux :

- Mobiliser les ressources internes pour financer le développement :


les collecter pour les acheminer vers les dépenses publiques d'investissement, de même cette
mobilisation optimale des ressources internes par la fiscalité accroître et renforce
l'indépendance vis-à-vis de l'extérieur, car le recours à des solutions de facilité
immédiate (l'endettement extérieur) ne peut que porter atteinte à la liberté de décision
économique et financière ;

- La fiscalité et l’épargne : la fiscalité peut intervenir pour favoriser la formation de


l'épargne et sa consommation, c'est-à-dire, non pas l'encouragement de l'épargne en
soi, mais cette dernière sera acheminé vers les circuits d'investissement. De même que
l'État peut exercer une action de freinage des consommations de luxes et le gaspillage
des revenus et fortunes en pénalisant la dépense pour inciter les agents économiques à
épargner.

- La fiscalité et l'investissement : joue un rôle très important dans l'encouragement des


investissements en accordant des avantages aux investisseurs. S'agissant de
l'investissement étranger, il est généralement admis que la décision d'investir dans un
pays prend en considération certains éléments :

- politiquement : la stabilité des institutions et le respect de la justice et son


autonomie ;

- Administrativement : l'investisseur cherche les lois modernes et efficaces, de


procédures faciles et une communication adéquate ;

- Techniquement : il cherche une infrastructure moderne et générale ;

- Économiquement : il cherche une politique économique claire, un marché suffisant


et en expansion, et des perspectives d'exportation.

3- Les Différents types de fiscalité

Quand il est question de fiscalité, il est obligatoirement question d’impôts. Il existe différents
types d’impôts selon leurs catégories respectives, mais afin de les répertorier, leur mode de
paiement peut être un critère de classement de ces impôts et taxes.
Que ce soit directement par paiement auprès des percepteurs ou indirectement à travers vos
différentes consommations de biens ou de services, vous êtes toujours amenés à payer des
impôts.

A- La fiscalité des entreprises, de la consommation et des investissements

Pour les sociétés et les organisations, le choix se fait soit sur l’impôt sur les sociétés (IS),
soit sur l’impôt sur le revenu (IR). Ces types de contributions impactent les bénéfices qu’elles
engendrent. L’IS concerne à peu près un tiers des entreprises françaises. Pour le cas de l’IR,
une fois la distribution des bénéfices faite, chaque associé est concerné par cette charge et est
soumis à un barème d’imposition.

En matière de prélèvements sociaux, afin de contribuer au remboursement de la dette


sociale et aussi, participer à la contribution sociale généralisée (CSG), les charges sociales
sont prélevées sur vos payes ainsi que sur les revenus du patrimoine ou des produits de
placement. Elles sont constituées notamment de taxes salariales, taxe de formation, taxe
d’apprentissage et la participation des employeurs à l’effort de construction. Votre
consommation journalière en matière de biens et services permet de déduire la taxe sur la
valeur ajoutée (TVA). Effectivement, cette taxe s’applique dans presque tous les domaines de
productions

B- La fiscalité du patrimoine

Lors de l’enregistrement d’un acte ou d’un document au niveau administratif, un droit


d’enregistrement est prélevé au profit du patrimoine.

Lors de ventes d’immeubles, cessions d’entreprises ou d’immatriculations de véhicules, un


timbre est apposé à un document officiel et fait office de droit de timbre.

C- La fiscalité locale

Pour le compte des collectivités locales, le taux des différents impôts perçus à leur niveau est
défini par leur soin. Les communes profitent notamment de : la taxe foncière, la taxe
d’habitation ainsi que les différents impôts locaux perçus au niveau de cette agglomération en
matière d’impôts directs. Une grande partie des revenus de ces agglomérations est définie par
les impôts indirects tels que la taxe de séjour, le versement transport, la taxe d’aménagement,
le versement pour sous-densité sans compter les droits de mutation lors d’une donation ou
d’une succession.

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) représente l’impôt indirect le plus important pour l’Etat.
Effectivement, la moitié des recettes de l’Etat est constituée des perceptions faites à travers la
TVA.

4- Le système fiscal algérien

Le système fiscal de l'Algérie comprend 16 pièces majeures, il s'agit d'impôts directs et


indirects :

 l'impôt sur le revenu global (IGR) ;


 la taxe foncière ;
 l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) ;
 la taxe sur la valeur ajoutée ;
 l'impôt sur le patrimoine ;
 l'impôt forfaitaire unique (IFU) ;
 la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) ;
 le droit d'enregistrement ;
 le droit de timbre ;
 les droits de douane ;
 la taxe sur les produits pétroliers ;
 le droit de circulation ;
 la taxe intérieure de consommation ;
 la taxe d'assainissement ;
 le droit de garantie ;
 la taxe sur l'abattage.

A- L'impôt sur le revenu global en Algérie (IRG)

L'impôt sur le revenu global concerne les personnes physiques, les associés de sociétés
civiles, les membres de sociétés de personnes, les membres de sociétés de participation
solidairement et indéfiniment responsables, et les membres de sociétés civiles soumises au
même régime que les sociétés en nom collectif. Les revenus imposables sont :

 les bénéfices professionnels ;


 les revenus locatifs ;

 les revenus agricoles ;

 les traitements et salaires ;

 les revenus de capitaux mobiliers ;

 les plus-values de cessions à titre onéreux d'immeubles bâtis ou non bâtis.

La base de l'impôt sur le revenu global se détermine en totalisant les revenus nets catégoriels
ou bénéfices. Sont exclus ceux qui relèvent d'une imposition au taux libératoire et les charges
suivantes :

 les pensions alimentaires ;

 les intérêts des emprunts et des dettes professionnelles et ceux qui sont contractés au
titre de la construction ou de l'acquisition de logement ;

 la police d'assurance contractée par un propriétaire bailleur ;

 les cotisations d'assurances vieillesse et des assurances sociales qui sont souscrites à
titre personnel.

Le taux de l'imposition sur le revenu global est un barème progressif. 

 entre 0 et 120 000 dinars - 0 % ;


 de 120 001 à 360 000 dinars - 20 % ;
 de 360 001 à 1 440 000 dinars - 30 % ;
 au-delà de 1 440 000 dinars - 35 %

B- L'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS)

L'IBS doit être déclaré au plus tard le 30 avril de chaque année auprès de l'inspection des
impôts du siège social ou du lieu d'implantation principal de l'entreprise. Les contribuables
relevant de cet impôt doivent déclarer le montant du bénéfice imposable de l'entreprise se
rapportant à l'exercice de l'année précédente. La déclaration doit être accompagnée du bilan
fiscal. Celui-ci comprend :

Un relevé des versements de taxes sur l'activité professionnelle ;

Un relevé détaillé des acomptes versés au titre de l'IBS ;


Une documentation justifiant la politique des prix de transfert pratiquée dans le cadre des
opérations, quelle que soit leur nature.

La base imposable est équivalente au bénéfice net des produits réalisés par l'entreprise moins
les charges qui sont liées à l'exercice de l'activité (frais financiers, frais généraux, provisions,
amortissements, impôts et taxes professionnelles...). En 2018, le taux d'imposition est le
suivant :

Pour les activités de production de biens - 19 % ;

Pour les activités de travaux publics, de bâtiment, touristiques et thermales (à l'exclusion des
agences de voyages) - 23 % ;

Pour les autres activités - 26 %.

C- La taxe sur l'activité professionnelle (TAP)

La taxe sur l'activité professionnelle est basée sur le chiffre d'affaires réalisé en Algérie par
les personnes exerçant une activité dont les profits relèvent de l'impôt sur le revenu global, et
ce dans la catégorie des bénéfices professionnels ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés.

Sont exclus du champ d'application les revenus des personnes physiques qui proviennent de
l'exploitation de personnes morales ou de sociétés soumises à la taxe. Voici la base
imposable :

 pour les personnes assujetties à la TVA - le chiffre d'affaires hors TVA ;


 pour les personnes non assujetties à la TVA - le chiffre d'affaires TVA comprise.

Il faut tenir compte des réfactions de 30 %, 50 % et 75 % qui sont prévues par la loi pour
certaines opérations. Voici le barème du taux d'imposition :

 la taxe sur l'activité professionnelle est de 2 % ;


 elle est ramenée à 1 % sans bénéfice de réfactions pour les activités de production de
biens ;
 la taxe pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques est de 2 %
avec une réfaction de 25 % ;
 le taux de la TAP est de 3 % pour le chiffre d'affaires provenant d'activités de transport
des hydrocarbures par canalisation.

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