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1)
Hormis la TVA et l’impôt sur les résultats, les entreprises sont redevables d’autres impôts directs :
la contribution économique territoriale (CET) et la taxe d’apprentissage (TA).
2) Deux cotisations distinctes composent la CET : la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la
cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
La CFE a pour base d’imposition la valeur locative des biens immobiliers passibles d’une taxe
foncière (locaux et terrains) et utilisés par l’entreprise pour les besoins de son activité
professionnelle. Cette taxe est due dans chaque commune où l’entreprise dispose de locaux et de
terrains, et assure le financement des communes ou des EPCI (établissements publics de
coopération intercommunale) qui en fixent le taux d’imposition.
La valeur ajoutée constitue l’assiette de la CVAE, qui participe au financement des collectivités
territoriales, communes, départements et régions.
3) La taxe d’apprentissage permet de faire participer les entreprises au financement des dépenses
de l’apprentissage et des formations technologiques et professionnelles. Son montant est calculé sur
la base des rémunérations versées.
Sont assujetties à cette taxe toutes les entités juridiques qui :
– exercent une activité à caractère industriel, commercial ou artisanal ;
– sont soumises au droit français (principe de territorialité) ;
– sont assujetties à l’impôt sur les sociétés (IS) ou aux bénéfices industriels et commerciaux (BIC) au
titre de l’impôt sur le revenu ;
– emploient au moins un salarié (qui compose la masse salariale).
La TA est due dès la première année de création de l’entreprise dès lors qu’elle compte au moins un
salarié.
4)
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5)
Les redevables de la CFE n’ont aucune déclaration à souscrire. Le montant de la CFE dont ils sont
redevables est calculé par l’administration fiscale. Ils ont connaissance de leur avis d’imposition en
se connectant à leur espace professionnel sur le site www.impots.gouv.fr au moment de chacune
des échéances, acompte et solde à payer.
6) La SARL Azur remplit les conditions pour être redevable de la CFE. Elle n’a pas exercé d’option
pour un paiement mensualisé. Elle doit donc s’acquitter du montant de CFE dû par le versement
d’un acompte avant le 15/06 puis le paiement du solde au plus tard le 15/12.
Cependant, le montant de la CFE dont elle a été redevable au titre de l’année 2019 (2 566 €) étant
inférieur à 3 000 €, elle sera dispensée de verser cet acompte.
7) La date limite de paiement de la CFE due au titre de l’exercice 2020 est le 15/12/2020.
9) La SARL Azur est redevable, selon l’avis d’imposition consulté en ligne, d’un montant de CFE de 2 771 € au
titre de 2020.
Comptabilisation dans les journaux de la SARL Azur
Journal Date Comptes Libellé Débit Crédit
OD 15/12/20 635111 Avis d’imposition CFE 2020 2 771
4471 2 771
4471 2 771
BQ 15/12/20 Prélèvement CFE 2020
5121 2 771
10) La SARL Azur exerce une activité soumise à la CET au 01/01/2020 et son chiffre d’affaires
(463 800 €) est supérieur à 152 500 €, elle est donc redevable de la CVAE. Cependant, son chiffre
d’affaires étant inférieur à 500 000 €, elle bénéficie d’un dégrèvement qui aboutit à ne pas la
soumettre à cette imposition car son taux réel d’imposition est de 0 %.
Elle doit obligatoirement souscrire une déclaration 1330-CVAE, qu’elle devra télédéclarer au plus
tard le deuxième jour ouvré qui suit le 01/05/N+1, soit le 04/05/2021.
Le montant de la cotisation due au titre de N est calculé sur la valeur locative en N-2 des biens
passibles d’une taxe foncière.
Le montant de la cotisation due pour la SA Faure au titre de la CFE de 2020 calculé sur la valeur
locative en 2018 de son ensemble immobilier industriel s’établit à 18 373 €.
Compte tenu de l’acompte déjà versé, elle doit s’acquitter, au 15/12/2020, d’un solde de CFE de :
18 373 – 8 910 = 9 463 €.
13) La SA Faure est redevable au titre de la CVAE de 2020 d’un montant de 8 470 €.
Elle doit souscrire par télédéclaration, au plus tard le 04/05/2021, la déclaration 1330-CVAE au titre
de la CVAE de 2020.
14) En 2020, la SA Faure doit verser deux acomptes provisionnels au titre de la CVAE car elle était
redevable en 2019 d’un montant de CVAE supérieur à 3 000 €.
APP 1 :
2) La SAS Bono est redevable de la CVAE car son chiffre d’affaires est supérieur à 152 500 €. Ce CA
étant supérieur à 500 000 €, la SAS aura un montant de cotisation à payer.
Au titre de l’année N-1, elle a été redevable d’une CVAE de 7 874 €. Elle s’est donc acquittée,
courant N, de deux acomptes égaux chacun à 50 % de la CVAE de N-1.
3) Pour permettre un contrôle et un suivi plus aisés de la CET, il est souhaitable de subdiviser le
compte 635110 « Contribution économique territoriale » en deux sous-comptes afin d’individualiser
chacune des deux composantes de la CET : la CFE et la CVAE, qui font l’objet d’un échéancier
différent.
- Note d’information
-
- Tout document émis ou reçu par une entreprise dans l’exercice de son activité doit être
conservé pendant certaines durées minimales, essentiellement à des fins probatoires (c’est-à-
dire à titre de preuves). La durée de conservation à respecter est, en pratique, en adéquation
avec les délais de prescription, c’est-à-dire les délais au-delà desquels les actions en
revendication ne sont plus possibles. Il s’agit de durées minimales de conservation,
l’entreprise a donc tout intérêt à les conserver plus longtemps. Ces délais de prescription,
pendant lesquels l’Administration peut mener des contrôles a posteriori, varient en fonction
de la nature des documents à conserver, du domaine concerné (commercial, fiscal, social,
juridique…) et des obligations légales qui s’y rapportent.
- En matière fiscale, le CGI précise que l’absence de tenue, la destruction avant les délais
prescrits ou le refus de communiquer les documents soumis au droit de communication sont
punis d’une amende de 1 500 €. Cette amende s’applique dès lors que tout ou partie des
documents sollicités n’est pas communiqué.
- Le Livre des procédures fiscales indique que les documents sur lesquels l’Administration
peut exercer son contrôle doivent être conservés pendant un délai de six ans à compter de la
date de la dernière opération mentionnée sur les livres ou registres, ou de la date à laquelle
les documents ou pièces ont été établis. L’article 54 du CGI prévoit, quant à lui, les
obligations de présentation : les contribuables « sont tenus de présenter à toute réquisition de
l’Administration tous documents comptables, inventaires, copies de lettres, pièces de recettes
et de dépenses de nature à justifier l’exactitude des résultats indiqués dans leur déclaration ».
- Ainsi, pour justifier l’exactitude de la déclaration en matière de taxe d’apprentissage, tous les
éléments mentionnés sur la DSN doivent pouvoir être attestés.
- Les déclarations fiscales déposées reposent sur les informations issues du système
informatisé de l’entreprise. Il est préconisé de mettre en place une procédure d’archivage
pour figer l’ensemble des informations dont la conservation est obligatoire.
- La conservation sur support informatique autorise l’entreprise à ne pas constituer d’archivage
supplémentaire sur support papier. Si le document comptable obligatoire a été établi de façon
dématérialisée, il doit être conservé sur un support informatique. Dès lors, la seule
impression papier ne permet pas de considérer que l’obligation de conservation est satisfaite.
- L’archivage permet de donner une date certaine aux documents et données, et de les copier
sur support informatique pérenne, de manière à permettre leur exploitation indépendamment
du système, en utilisant des formats de fichiers de type TXT ou CSV, par exemple.