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onfrontés aux deux chocs pétroliers de 1973 et 1979, la plupart des pays
C développés ont engagé, dès la fin des années 1970, des actions nationales
en faveur des économies d’énergie. Dans les secteurs de l’habitat et du ter-
tiaire, qui représentent près de 40 % des consommations d’énergie, l’effort a
été mené dans deux directions :
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— la construction neuve ;
— les bâtiments existants.
Contrairement au cas des bâtiments neufs, pour lesquels des réglementa-
tions de plus en plus exigeantes sur le plan énergétique ont été promulguées,
très peu de contraintes d’ordre réglementaire sont appliquées aux bâtiments
existants.
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AUDITS ÉNERGÉTIQUES DES BÂTIMENTS ___________________________________________________________________________________________________
1. Principe général des audits consommation théorique est obtenue par calculs. Leur complexité
dépend des systèmes étudiés (chauffage, climatisation, éclairage,
etc.) et du niveau de modélisation (statique, dynamique).
Pour le cas simple de la consommation de chauffage d’un bâti-
1.1 Objectifs ment, cette consommation théorique est approchée par une for-
mule de type :
24 G V DJ – A
C = ----------------------------------------
L’audit énergétique a pour but d’analyser les consommations η
énergétiques d’un bâtiment existant, en rapport avec les caracté-
ristiques et l’état du bâtiment lui-même et de tous les équipements avec G (W/m3 · K) coefficient de déperdition thermique
consommant de l’énergie et, cela, sans oublier la finalité de ces volumique moyen du bâtiment,
consommations, à savoir un certain niveau de bien-être en tempé- V (m3) volume chauffé du bâtiment,
rature, humidité relative, qualité de l’air, éclairage, etc.
DJ (K · j) degrés-jours au lieu considéré (tenant
Ces consommations étant souvent jugées excessives et coû- compte du comportement des usagers),
teuses, il convient de déterminer les moyens les plus appropriés
η rendement moyen annuel global de l’instal-
pour y remédier.
lation de chauffage,
En conséquence, que l’audit soit un simple diagnostic thermique
A (Wh) apports gratuits.
ou un audit instrumenté complet, l’objectif est d’établir un docu-
ment permettant à un maître d’ouvrage de choisir des travaux Dans le cas de l’audit énergétique d’un hôpital climatisé, il faut
adaptés : pouvoir :
— à son bâtiment et à ses équipements ; — d’une part, différencier les consommations réelles d’énergie
— à ses objectifs de confort ; poste par poste, ce qui n’est pas toujours évident ;
— à ses possibilités financières. — d’autre part, calculer des consommations théoriques proba-
bles pour chacun des postes : climatisation, éclairage, ascenseurs,
Ce document, étayé par des données techniques et financières
etc. [15].
précises, se doit d’être exhaustif, impartial et indépendant de
toute considération commerciale. Quelle que soit la méthode, la détermination des différents para-
mètres qui interviennent dans les calculs est faite par analyse des
Enfin, le coût de son établissement doit être proportionné à la
éléments relevés (ou enregistrés) sur site, principalement au
dépense énergétique globale annuelle du bâtiment, ainsi qu’aux
niveau :
économies escomptées.
— du bâtiment ;
— des équipements ;
— du comportement des usagers.
1.2 Méthodes ■ Analyse du bâtiment
L’audit est basé sur le relevé in situ de toutes les données néces-
Toutes les méthodes de diagnostic sont basées sur le même saires au calcul : composition, dimensions et état de toutes les
principale général. Ce principe consiste à comparer une consom- parois, de façon à pouvoir déterminer les coefficients de déperdi-
mation réelle d’énergie (factures, relevés de compteurs, etc.) et une tions surfaciques ou linéiques.
évaluation de la consommation théorique d’énergie. Cette
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La connaissance de la composition exacte des parois est souvent 2.1 Conseil d’orientation énergétique
délicate, compte tenu de l’absence fréquente de plans et descrip-
tifs, le carottage étant exclu et les systèmes de mesures (fluxmètre, (COE)
thermographie infrarouge, etc.) insuffisamment précis.
Outre l’aspect quantitatif, il est indispensable de mettre en Le conseil d’orientation énergétique est un prédiagnostic réalisé
exergue les relations entre l’état général du bâtiment (état des en amont des autres études techniques et qui a pour but d’évaluer
parois, état et étanchéité des ouvrants, humidité, etc.) et le confort le gisement d’économies d’énergie pour un bâtiment ou
thermique. l’ensemble d’un patrimoine (une commune par exemple).
L’analyse du bâti doit également permettre d’apprécier le taux de
■ Les objectifs assignés au conseil d’orientation énergétique sont
renouvellement d’air du bâtiment, paramètre qui pose beaucoup de
les suivants :
difficultés compte tenu des nombreux paramètres qui interfèrent et
de méthodes de mesure quasi inexistantes, de façon pratique. — identifier les enjeux en termes énergétiques et économiques ;
— choisir le ou les bâtiments, dans le cas d’un patrimoine, sur
■ Analyse des équipements lesquels un effort prioritaire doit être porté ;
L’analyse de tous les équipements concourant à la — déterminer le type d’étude complémentaire à mener
consommation énergétique du bâtiment doit permettre, pour (diagnostic, audit, étude de faisabilité, négociation de contrat, etc.) ;
chacun d’eux, d’obtenir des rendements moyens annuels d’utilisa- — planifier une action de maîtrise de l’énergie.
tion. Cela concerne donc principalement : L’essentiel de la démarche consiste à calculer un ensemble de
— les installations de production / distribution / émission de ratios de consommation d’énergie caractérisant le bâtiment ou le
chaud ou de froid ; patrimoine, puis à les comparer à une base de données soigneu-
— les installations de production / distribution d’eau chaude sement établie.
sanitaire ; Voici quelques exemples de ratios significatifs :
— les installations de ventilation mécanique ;
— consommation d’énergie exprimée en francs par occupant,
— les installations d’éclairage ;
par logement ou encore par m3 de volumes chauffés ;
— les ascenseurs et équipements de transport mécanique ;
— consommation en tep (corrigée degrés-jours DJU), par m2 ou
— etc.
par m3, ou par logement ;
L’analyse des équipements doit être accompagnée par un certain — consommation d’eau par utilisateur ;
nombre de mesures, relevés et enregistrements, permettant — consommation d’électricité par m2 de surface de plancher.
d’apprécier les réglages, les points de consignes, le fonctionnement
Le choix de ces ratios doit être réalisé judicieusement. Il dépend
et les performances des équipements. Ces éléments ne pouvant pas
fortement de la destination du bâtiment ou du patrimoine étudié.
toujours être obtenus dans les conditions idéales, il est
indispensable de pouvoir les recouper par des informations ■ La base de données de référence doit avoir été établie à partir de
recueillies directement auprès des utilisateurs et usagers. nombreuses observations et chaque classe de bâtiment ou typolo-
gie d’usage doit être représentée par un nombre suffisamment
■ Analyse du comportement des usagers
important de cas. Une classe de bâtiment est le résultat du croise-
L’audit de tout bâtiment nécessite une collecte directe d’informa- ment de plusieurs caractéristiques :
tions auprès des utilisateurs et des usagers. Ces informations — sa destination (hôpital, enseignement, bureaux, etc.) ;
concernent : l’affectation et les durées d’occupation des locaux, les — sa date de construction ;
périodes de mises en service des équipements, les points de — sa taille ;
consignes des régulateurs, etc. Toutes les remarques ou critiques — etc.
doivent être prises en compte ; elles ne manquent pas en général.
La comparaison entre les ratios particuliers et la référence donne
L’auditeur doit, bien évidemment, faire preuve de clairvoyance et un aperçu global du bâtiment du point de vue énergétique et le
d’objectivité, pour forger son opinion par comparaison avec ses situe par rapport à la moyenne de sa classe. L’écart relatif entre le
propres relevés, mesures et analyses. ratio calculé et la référence permet d’estimer l’enjeu énergétique.
■ La réalisation d’un conseil d’orientation énergétique se déroule
en trois étapes :
2. Différents niveaux — tout d’abord, une phase d’entretiens (interviews) avec les
échelons de décisions principaux du maître d’ouvrage (exemple :
d’analyse un élu, un responsable de service technique, un gestionnaire), afin
d’évaluer leurs motivations et de recueillir les informations néces-
Plusieurs types d’analyse peuvent être menés, selon que le maître saires à l’analyse et à l’établissement des ratios (contrats et factu-
d’ouvrage souhaite obtenir un bilan global sur un patrimoine ou res de fourniture d’énergie, relevés de consommations d’énergie et
qu’il désire résoudre un problème ponctuel sur une installation. d’eau, description des bâtiments et des installations, mode
L’importance de l’enjeu en termes d’économie d’énergie et la des- d’exploitation des installations, travaux déjà réalisés, existence
tination du bâtiment sont également des facteurs prépondérants d’un suivi de gestion de l’énergie, formation du personnel,
dans la détermination du niveau d’analyse à mettre en œuvre. pratiques du maître d’ouvrage en matière de financement, etc.) ;
— puis, une phase d’exploitation des informations recueillies ;
Cinq grandes classes de prestations peuvent être distinguées : — enfin, une phase de rédaction du rapport (état des lieux éner-
— le conseil d’orientation énergétique (COE), appliqué à un gétique du bâtiment ou du patrimoine) et de présentation des
patrimoine important ou à un bâtiment complexe ; conclusions sous forme de plan hiérarchisé regroupant l’ensemble
— le diagnostic thermique (DT), destiné aux bâtiments d’habita- des actions pouvant être engagées :
tion ou tertiaires uniquement chauffés ; • présélection du ou des bâtiments pour un diagnostic, au audit
— le diagnostic énergétique (DE), semblable au diagnostic ther- énergétique, une étude de faisabilité, un suivi, etc. ;
mique mais s’appliquant aux systèmes complexes ; • mise en place d’une gestion de l’énergie adaptée aux besoins ;
— l’audit énergétique instrumenté (AEI), orienté vers les bâti- • opportunité de la création d’une fonction homme-énergie ;
ments tertiaires complexes généralement climatisés ou rafraîchis, • renégociations de contrat de fourniture d’énergie ou d’exploi-
au moins pour partie ; tation.
— l’auscultation, dédiée aux installations ou éléments d’enve-
loppe.
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2.2 Diagnostic thermique (DT) trentenaire au cours d’une décade (10 jours). Une saison est définie
par une durée de chauffage, DCH, exprimée en jours. La méthode
est prévue pour des durées de chauffage pouvant atteindre 300
La définition du diagnostic thermique a été donnée en 1983 par jours (soit 30 décades), c’est-à-dire du 1er septembre au 30 juin.
l’Agence française pour la maîtrise de l’énergie (aujourd’hui Un bilan énergétique en régime permanent (méthode statique)
Ademe) et son contenu a été fixé par un document intitulé Cadre est établi grâce à l’identification de tous les postes de consom-
du diagnostic [1]. mations ou de pertes d’énergie.
Le diagnostic thermique d’un bâtiment et de ses équipements Le bâtiment diagnostiqué est décomposé en volumes (ou zones)
techniques consommant de l’énergie est une analyse qui vise à regroupant des locaux thermiquement homogènes (même
établir un bilan énergétique complet et à évaluer les économies consigne de température intérieure, usages identiques, structures
d’énergie (donc financières) générées par des améliorations sur le voisines, etc.).
bâti et les installations. Les principaux équipements concernés par En utilisant le formalisme retenu dans le guide du diagnostic
ce type d’étude sont le système de chauffage, la production d’eau thermique publié par l’AFME [1], aujourd’hui l’Ademe, le bilan
chaude sanitaire et, selon la destination du bâtiment, certains énergétique du bâtiment s’établit comme suit :
usages spécifiques de l’électricité (éclairage, bureautique, cuisine,
etc.). COPRIMCHA + COPRIMEC = COPRIM
avec COPRIMCHA consommation d’énergie primaire pour le
Pour mémoire, quelques années après la publication du chauffage (en kWh/an),
Cadre de diagnostic, la notion plus large de diagnostic de COPRIMEC consommation d’énergie primaire pour la
charge (DC) a été développée par l’Agence Nationale pour production d’eau chaude sanitaire
l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) dans le secteur du loge- (en kWh/an),
ment et par l’association Apogée dans le secteur du tertiaire. COPRIM consommation d’énergie primaire totale
En plus des dépenses de chauffage, le DC analyse l’ensemble (en kWh/an).
des coûts de fonctionnement et d’entretien d’un patrimoine
immobilier (exemple : ascenseurs, gardiennage, nettoyage, ● COPRIMCHA + (TERCHA + PERCHA) x COPCHA
eau froide, etc.) et propose des mesures de gestion et des
• Les besoins terminaux de chauffage, TERCHA, se déterminent
améliorations générant des économies financières.
comme suit :
TERCHA = BB – AUT (en kWh/an)
Nous nous limiterons ici à l’exposé des techniques du diagnostic
thermique puisque ce sont généralement les consommations avec BB besoins bruts : BB = U · HK (en kWh/an)
d’énergie qui représentent la part prépondérante des charges U (W/K) est le coefficient de déperdition (à
totales. C’est aussi dans ce domaine que les méthodes de calcul comparer pour mémoire au GV des méthodes
présentent le plus d’intérêt. L’analyse des autres charges est plus traditionnelles) : U = ΣKA + ΣkL + 0,34 Σq
menée généralement par établissement de ratios (en francs par K et k sont respectivement les coefficients de
logement, par unité de surface, etc.) et par comparaison à un réfé- déperditions surfaciques (W/m2 · K) et linéiques
rentiel judicieusement établi. (W/m · K) et A et L les surfaces des parois (m2)
Un diagnostic thermique comporte les trois phases suivantes : et les longueurs de ponts thermiques (m),
Σ q (m3/h) la somme des débits de renouvelle-
— description et examen du bâtiment et des installations ;
ment d’air (ventilation et infiltration) ;
— exploitation et traitement des données :
HK (kKh/an) est la caractéristique du climat et
• établissement du bilan, des conditions de fonctionnement : comporte-
• améliorations ; ment des occupants, ralentis de chauffage, régu-
— synthèse. lation. Ce coefficient constitue le pivot de la
■ La première phase (description et examen) est destinée à réunir méthode et représente l’innovation essentielle
l’ensemble des paramètres nécessaires à l’établissement d’un bilan par rapport aux méthodes dites classiques. La
énergétique fiable. Un examen approfondi du bâtiment et de ses plupart des travaux de recherche ont été publiés
installations permet d’obtenir ces paramètres par le relevé (par dans la revue Promoclim,
exemple, dimensions, aspects, compositions, schémas, etc.), le AUT apports gratuits, ou plutôt la fraction utile des
calcul (par exemple, résistance des parois), la mesure (par exemple, apports gratuits, tient compte des apports par
rendement de combustion d’un générateur) ou par estimation (par les occupants, l’éclairage, l’ensoleillement. La
exemple, volume moyen d’eau chaude sanitaire consommé par valeur de AUT dépend de l’importance relative
jour). Au cours de cette phase, il est indispensable de recueillir des apports gratuits totaux AG par rapport aux
toutes les informations concernant le mode d’utilisation des locaux besoins bruts BB définis plus haut. Plus ce rap-
(températures, heures de fonctionnement), la nature et la quantité port est grand, plus la fraction d’apports gratuits
d’énergie utilisée (factures), la gestion et l’exploitation des installa- récupérée dans le bilan est faible.
tions. • Les pertes de distribution du système de chauffage, PERCHA,
(kWh/an), permettent de calculer le bilan énergétique à la sortie de
■ La deuxième phase (exploitation et traitement des données) se la chaufferie, et ce d’une façon plus précise qu’en employant la
décompose en deux parties : notion de rendement de distribution ;
— la reconstitution du bilan énergétique du bâtiment ; • COPCHA, coefficient sans dimension, caractérise le système de
— la détermination de toutes les améliorations techniquement production de chauffage. C’est, en réalité, l’inverse d’un rende-
réalisables. ment.
Nous présentons ici, en résumé, la méthode qui nous paraît la ● COPRIMEC = (TEREC + PEREC ) × COPEC
plus fiable. Elle a été mise au point par R. Cadiergues et a fait
l’objet de nombreuses publications dans la revue Promoclim [1], • Les besoins terminaux d’eau chaude sanitaire, TEREC, sont
[2], [3], [4], [5], [6]. C’est une méthode décadaire, c’est-à-dire que déterminés par comptage d’eau chaude sanitaire lorsqu’il existe
les conditions extérieures (la température essentiellement) sont ou, à défaut, en faisant appel à des données statistiques ;
considérées comme constantes et égales à une valeur moyenne
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• PEREC (kWh/an) permet de tenir compte des pertes de distri- — les apports de chaleurs sensibles et latentes par le public ;
bution de l’eau chaude sanitaire (par exemple : boucles) ; — les apports par l’éclairage ;
• COPEC, coefficient sans dimension, caractérise le système de — les apports solaires.
production d’eau chaude sanitaire. La méthode du diagnostic énergétique et l’outil informatique
• Un premier bilan théorique est ainsi établi pour l’ensemble du associé doivent permettre de modéliser le fonctionnement du
bâtiment et est comparé aux consommations réelles corrigées des centre commercial, de façon à calculer les consommations
données climatiques. Tant que le bilan théorique n’est pas suffi- énergétiques par zone et par catégorie d’équipement, à savoir :
samment proche des consommations constatées (factures), il est
nécessaire de vérifier l’ensemble des hypothèses et de recalculer — équipements de traitement de l’air : chauffage, ventilation,
les consommations théoriques (calage). climatisation ;
— installations frigorifiques : chambres froides, meubles ou
Cette procédure itérative est un outil puissant d’analyse. Elle vitrines froides pour surgelés ;
pousse, en effet, le diagnostiqueur à vérifier et préciser les para- — installations d’éclairage ;
mètres influants. — installations techniques diverses : fours de boulangeries,
La notion de diagnostic thermique instrumenté (DTI) est laboratoires et ateliers, cafétéria, etc.
d’ailleurs issue de la difficulté d’évaluer certains paramètres et leur Cet exemple montre que, si l’articulation générale du diagnostic
évolution dans le temps. énergétique reste similaire à celle du diagnostic thermique, la
Nous présentons au paragraphe 3 quelques exemples d’instru- complexité des installations nécessite d’utiliser des méthodes de
mentation. simulation plus élaborées que la méthode statique du bilan global
Lorsque le bilan énergétique a été établi et vérifié, le diagnos- du diagnostic thermique.
tiqueur est en possession d’un modèle prédictif du bâtiment étu- Souvent, la complexité du système à diagnostiquer est telle que
dié. le diagnostiqueur est conduit inévitablement à renforcer l’utilisa-
L’exploration de l’ensemble des améliorations techniquement tion des instruments de mesure et d’enregistrement ; on passe
réalisables peut commencer. On peut classer ces améliorations en alors du diagnostic énergétique à l’audit énergétique instrumenté.
deux familles :
— les améliorations sur le bâti ;
— les améliorations sur les installations. 2.4 Audit énergétique instrumenté (AEI)
Pour chaque amélioration, le diagnostic thermique présente une
fiche détaillée qui comprend :
Plus les enjeux énergétiques et financiers deviennent impor-
— la description de la modification au niveau APS (avant-projet
tants, plus les moyens en appareils divers de mesure et d’enregis-
sommaire) ;
trement, associés à des modèles de simulation complexes et à des
— l’économie d’énergie (kWh/an ou tep/an) ;
outils informatiques puissants, deviennent indispensables pour
— l’économie financière (F) ;
traiter correctement les problèmes. En effet, la complexité des bâti-
— le coût de l’amélioration (F) ;
ments et des installations, et la prépondérance des facteurs inertie
— le temps de retour brut (an).
et temps (forte intermittence), justifient l’emploi de méthodes de
■ Dans la troisième phase du diagnostic thermique, la synthèse, le simulation dynamique du comportement thermique du bâti et des
diagnostiqueur propose plusieurs regroupements cohérents d’amé- systèmes.
liorations que l’on nomme couramment des programmes de tra- L’articulation générale de l’audit reste cependant identique à
vaux. Ces derniers sont décrits et l’économie d’énergie globale est celle du diagnostic énergétique, mais la phase de description et
recalculée, ainsi que le temps de retour brut. d’examen du bâtiment et des équipements est généralement plus
Selon le type de maître d’ouvrage, le diagnostiqueur joint égale- importante ; de plus, le recours à la mesure et à l’enregistrement
ment à son rapport un descriptif succinct des aides financières dis- de différents paramètres devient indispensable.
ponibles, ainsi que les différentes techniques de financement qui On distingue en général deux étapes :
lui sont applicables.
— une première visite du bâtiment et des installations afin de
relever les caractéristiques dimensionnelles et thermiques, de
rechercher les éléments techniques disponibles (descriptifs, plans,
2.3 Diagnostic énergétique (DE) schémas, études déjà réalisées, factures, etc.) et de repérer les
lieux pour adapter la campagne de mesures aux conditions parti-
culières du site ;
L’objectif du diagnostic énergétique est strictement le même que — la préparation de la campagne de mesures (choix des cap-
celui du diagnostic thermique, mais il porte sur des bâtiments et teurs et de leur implantation) et son installation.
installations plus complexes, où la seule prise en compte des La durée d’une telle campagne est fixée en fonction du type de
consommations relatives au chauffage et à la production d’eau bâtiment et de ses installations. Pour des raisons de coût, mais
chaude sanitaire ne suffit plus ou nécessite des moyens d’analyse aussi de rapidité dans la remise des conclusions, elle ne peut en
et de calcul plus élaborés. Il concerne donc plus spécifiquement pratique excéder deux semaines. Fort heureusement, cette durée
des bâtiments du secteur tertiaire tels hôtels, hôpitaux, centres est généralement suffisante pour permettre d’identifier le compor-
administratifs, centres commerciaux, etc. tement thermique du bâti et des équipements.
Si l’on prend l’exemple d’un centre commercial type hypermar- Les matériels qui peuvent être mis en œuvre et leurs fonctions
ché, la réalisation du bilan énergétique nécessite de prendre en les plus courantes sont décrits au paragraphe 4.2.
compte : La figure 1 présente, à titre d’exemple, une amélioration particu-
— les déperditions des parois par rapport à l’extérieur ; lière proposée au cours de l’audit énergétique instrumenté d’un
— les déperditions par renouvellement d’air (ventilation + infil- hôtel situé dans le Pacifique. Le tableau 1 récapitule l’ensemble
tration + ouvertures des portes) ; des améliorations proposées au cours de ce même audit.
— les apports de froid par les équipements frigorifiques alimen-
(0)
taires à l’intérieur de la surface du centre ;
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Figure 1 – Amélioration particulière proposée au cours d’un audit énergétique d’un hôtel situé dans le Pacifique
Tableau 1 – Récapitulatif des interventions sur l’hôtel situé dans le Pacifique (étude faite en 1991)
Consommation Temps
Coût de
initiale annuelle de retour
Nature de l’intervention Économie (1) (2) l’intervention
d’électricité (2) brut (2)
(en %) (en F) (en années)
9 300 kWh
Mise en place d’une toiture 1,2 % 310 000 /
11 000 F
Réaménagement du rez-de-chaussée 3 925 kWh
et de l’entresol 0,5 % 71 000 /
4 600 F
69 900 kWh
Récupération de chaleur pour l’eau chaude sanitaire 9,2 % 54 000 0,7
73 000 F
12 500 kWh
Remise en état du réseau d’eau glacée 1,6 % 85 000 5,7
15 000 F
Traitement de l’air neuf et remise en état des réseaux d’air / / 435 000 /
et de leur programmation
42 800 kWh
Amélioration de la production de froid (groupes Trane) 5,7 % 49 000 1,1
45 000 F
130 000 kWh
Isolation des ballons d’eau chaude sanitaire 17,2 % 82 000 0,6
136 000 F
85 000 kWh
Stockage de froid 11,2 % 1 200 000 12,8
87 000 F
Télésurveillance / / 270 000 /
(1) Les kWh indiqués sont des kWh électriques.
(2) Les barres (/) signifient que le temps de retour est très élevé ou qu’il n’y a pas d’économies d’énergie à réaliser mais que des travaux seraient nécessaires ou
souhaitables.
2.5 Auscultations détaillées ment dynamique réel du système faisant l’objet de l’étude. L’opti-
misation des points de mesure n’est donc pas de rigueur dans ce
cas. Les conclusions de l’auscultation devant être sans faille, une
L’auscultation est une démarche spécifique dont l’objectif est redondance partielle des paramètres mesurés doit être mise en
essentiellement d’identifier une pathologie ou de lever un doute œuvre afin de permettre un contrôle de la cohérence des résultats.
sur un système, un sous-système, voire un élément d’enveloppe Ce type d’investigation peut s’inscrire en complément des étu-
ou un comportement. des précédentes lorsqu’elles font apparaître un certain nombre
Le principe est simple : il s’agit de se donner tous les moyens de d’incohérences (impossibilité de caler les bilans de consom-
mesure nécessaires afin de cerner sans restriction le fonctionne- mations réelles et théoriques, écart démesuré entre les ratios de
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consommations calculés sur un bâtiment et ceux correspondant à La plupart des outils prennent donc en compte pour le calcul des
la moyenne de sa classe d’appartenance, paramètres mesurés au consommations :
cours d’une campagne et incompatibles avec une logique de fonc- — les déperditions thermiques des bâtiments avec ponts
tionnement, etc.), ou de façon spontanée sur des observations fla- thermiques parfois calculés, parfois forfaitisés, parfois non pris en
grantes de dysfonctionnements (niveaux de consigne non atteints, compte ; les taux de ventilation sont forfaitisés dans la quasi-majo-
puissance insuffisante, etc.). rité des cas ;
Les différents cas pouvant faire l’objet d’une auscultation sont de — les apports gratuits, par calcul ou plus généralement par
natures très diverses. La méthode appropriée à chacun d’entre eux introduction directe d’une température de non-chauffage dont
est sélectionnée parmi l’ensemble des techniques pouvant être l’appréciation est souvent arbitraire ;
mises en œuvre in situ. Quelques exemples sont exposés au — inertie ;
paragraphe 4.2. La durée de la campagne de mesures peut s’éten- — l’intermittence des régimes d’utilisation (ralentis de nuit et de
dre de quelques heures à quelques jours selon l’importance et la week-end) ;
nature du problème, en restant généralement inférieure à une — les équipements, par l’intermédiaire des rendements de
semaine. Pour les systèmes complexes, la campagne peut éven- combustion, de production, de distribution, d’émission et de régu-
tuellement être réalisée en deux ou trois phases consécutives, le lation.
contenu d’une phase étant dicté par les résultats de la phase pré- Des démarches variables selon les outils permettent la
cédente. comparaison entre les consommations théoriques calculées et les
consommations relevées par année, après pondération selon les
degrés-jours.
L’introduction des données économiques (coût des investisse-
3. Outils d’analyse ments pour les améliorations projetées, coût moyen de l’énergie,
énergétique etc.) permet l’édition d’un tableau de synthèse classant les amélio-
rations en fonction de leur temps de retour brut (tableau 1). La plu-
part des logiciels permettent enfin de cumuler entre elles plusieurs
3.1 Outils du conseil améliorations élémentaires.
d’orientation énergétique Le catalogue des outils de conception thermique des
bâtiments [14], réalisé par l’atelier d’évaluation H2E85, a recensé
et évalué la plupart des outils de diagnostic thermique. Cepen-
Ces outils sont essentiellement des bases de données de réfé-
dant, cette publication date un peu. De nouveaux outils sont
rence par rapport auxquelles les ratios sont comparés.
aujourd’hui disponibles et n’y figurent pas. D’autres y figurent
La qualité des outils est fonction : mais ne sont pas distribués.
— du nombre d’observations introduites dans le système ;
— du nombre de typologie d’usage ou de type de bâtiment en
fonction desquels les observations sont classées.
Ces outils sont généralement accessibles :
3.3 Outils du diagnostic énergétique
— soit directement sur Minitel ; ils constituent alors des outils
d’autoévaluation ; La différence entre les outils du diagnostic thermique et ceux du
— soit indirectement, après remplissage d’un bordereau et trai- diagnostic énergétique réside :
tement par l’organisme gérant l’outil ; — d’une part, dans la prise en compte pour les seconds de
— soit auprès d’organismes publics ayant publiés les résultats l’ensemble des consommations énergétiques d’un bâtiment ou
d’enquêtes ou de travaux de recherche (Ademe, AICVF). d’un établissement ;
— d’autre part, dans l’utilisation d’une méthode de simulation
plus fine, généralement dynamique, du comportement thermique
3.2 Outils du diagnostic thermique du bâti et des systèmes.
Les outils du diagnostic énergétique sont quasiment les mêmes
■ Principe que ceux de l’audit énergétique instrumenté.
Compte tenu du cadre général de diagnostic proposé par les
pouvoirs publics, et particulièrement par l’Ademe, la plupart des
logiciels de diagnostic thermique disponibles présentent un certain
caractère d’uniformité.
3.4 Outils de l’audit énergétique
On peut cependant dissocier :
instrumenté et de l’auscultation
— les outils légers permettant, grâce à une saisie allégée et à
l’usage de ratios de consommation de référence, d’identifier des La phase d’exploitation et de traitement des données commence
types d’amélioration et d’orienter les maîtres d’ouvrage dans leur par une étape de modélisation du bâtiment. Celle-ci fait très
choix ; ces outils s’apparentent à ceux utilisés en conseil d’orienta- largement appel aux méthodes de simulation du comportement
tion énergétique ; thermique dynamique du bâtiment (article Comportement ther-
— les outils détaillés, plus précis et plus exigeants, ayant mique dynamique des bâtiments [B 2 041] dans ce traité).
recours à des données si possible mesurées et destinées à des étu-
des thermiques assez fines. ■ Données nécessaires
■ Fonction Le bâtiment est décomposé en zones thermiquement
homogènes. Les parois composant chaque zone sont décrites
De façon générale, les outils informatiques contribuent à la réa- selon leur position et leur nature, définissant ainsi la géométrie et
lisation des phases 2 et 3 (§ 2.2), à savoir l’exploitation des don- les caractéristiques thermiques du bâtiment :
nées et leur synthèse. Ces logiciels permettent le calcul des
— parois opaques : épaisseurs, conductivités, capacités ther-
consommations thermiques des bâtiments et des performances à
miques, masses volumiques des matériaux constitutifs, facteurs
attendre des diverses améliorations envisageables, tant sur le plan
d’absorption intérieur et extérieur, coefficients d’échange ther-
énergétique que financier.
mique superficiels intérieur et extérieur, surfaces, couplages éven-
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tuels avec d’autres zones (échange d’air) et conditions aux limites Le travail de modélisation étant réalisé, il est nécessaire de véri-
(extérieur, autre zone, zone elle-même) ; fier que le résultat des simulations est conforme à la réalité avant
— parois transparentes : conductances globales, coefficients de passer à la phase d’extrapolation.
d’échange thermique superficiels intérieur et extérieur, facteurs de C’est pourquoi plusieurs calages de nature différente sont
transmission, d’absorption et de réflexion, surfaces et orientations. réalisés :
Il est nécessaire ensuite de décrire les apports internes dus aux — calage fin du modèle : afin de vérifier que le comportement
occupants, à l’éclairage et aux divers appareils utilisés (bureautique, dynamique du bâti sollicité par les charges internes et externes est
équipements de cuisine, etc.). Pour chaque type d’apport et pour bien reproduit par le modèle informatique, les courbes d’évolution
chaque zone, les parts convective et radiative doivent être précisées, de température, calculées et mesurées au pas de temps horaire,
ainsi que les apports d’humidité. Le profil de ces apports doit éga- sont comparées et ce, pour une ou plusieurs zones en évolution
lement être indiqué (temps d’occupation, programmes hebdoma- libre. Cette vérification est faite sur la durée de la campagne de
daires, etc.). mesures (figure 2). Les paramètres du modèle sont ajustés grâce à
Les taux d’infiltration et de ventilation pour chaque zone, les l’analyse de ces courbes et des interprétations qui en découlent.
puissances de chauffage ou de climatisation disponibles et les Cette procédure est répétée jusqu’à l’obtention de valeurs calcu-
niveaux de consigne de température et d’humidité achèvent la lées suffisamment proches de la réalité.
description de l’ensemble des paramètres nécessaires à la simula- — Une comparaison identique peut être réalisée sur l’humidité
tion. relative lorsque ce paramètre est contrôlé ;
— calage par bilan sur la campagne de mesures : pour
Les conditions météorologiques retenues pour réaliser la simu-
compléter la validation du modèle, un premier calcul de
lation sont celles que l’on peut généralement obtenir auprès de la
consommation d’énergie pour l’ensemble du bâtiment est réalisé
station météorologique la plus proche pour une année de réfé-
et comparé aux comptages que l’on aura pris soin de mettre en
rence judicieusement choisie (la plupart du temps il s’agit de la
place au cours de la campagne de mesures (figure 3). Une nou-
dernière année complète pour laquelle des factures d’énergie sont
velle procédure itérative est alors engagée afin d’approcher, par le
disponibles). Les données météorologiques disponibles sont les
calcul, les consommations d’énergie constatées sur la période. Les
suivantes (article Données climatiques utilisées dans le bâtiment
paramètres qui permettent cet ajustement sont généralement ceux
[B 2 015]) :
décrivant les performances des installations de chauffage ou de cli-
— données trihoraires (8 valeurs par jour) : température sèche, matisation (rendement, efficacité, pertes, régulations, etc.) ;.
humidité relative, vitesse et direction du vent, pression atmosphé- — calage annuel : le modèle ainsi reconstitué est testé sur une
rique et nébulosité ; année entière et les consommations d’énergie annuelles calculées
— données horaires : rayonnement global, parfois rayonne- sont comparées cette fois aux consommations d’énergie facturées
ments diffus et direct et durée d’ensoleillement. au cours de l’année de référence (figure 3). Les ajustements sont
■ Caractéristiques particulières des outils de simulation alors généralement réalisés par l’étude des variations saisonnières
dans le domaine de l’audit de certains paramètres (taux de charge, efficacité d’échangeurs,
etc.). Ces trois niveaux de calage ayant été réalisés, le modèle infor-
Les outils de simulation doivent permettre : matique constitue une bonne représentation du comportement
— d’une part, d’entrer les données relevées sur le site ; énergétique réel du bâtiment et de ses installations. Il est alors pos-
— d’autre part, de proposer des valeurs par défaut pour les sible de proposer des améliorations et d’utiliser le modèle pour pré-
paramètres non relevés oui impossibles à relever. voir les économies d’énergie potentielles ou l’effet sur le confort des
L’ergonomie des entrées des logiciels est un élément très impor- occupants.
tant (digitalisation des plans, interface conviviale, etc.) afin de limi-
■ Extension à l’optimisation des bâtiments neufs à usage tertiaire
ter les risques d’erreurs de saisie ou d’interprétation et de réduire
les temps de saisie. Contrairement au secteur du logement, où la réglementation a
codifié les méthodes de calcul de consommations de chauffage de
■ Méthodes d’exploitation référence, le secteur tertiaire fait figure de parent pauvre. La régle-
Afin de vérifier que ces données sont représentatives de la situa- mentation thermique y est, pour l’instant, assez faible et les tech-
tion du bâtiment étudié, une station météorologique portable est niques de conception utilisées par la plupart des bureaux d’études
installée dans son voisinage direct. Les mesures ainsi réalisées en matière de chauffage et de climatisation ne sont pas à la hau-
sont ensuite comparées aux données fournies par la Météorologie teur des enjeux énergétiques et des exigences de confort des utili-
Nationale pour la même période. sateurs.
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par des sondes d’applique moyennant une mise en œuvre parti- L’énergie E rn cédée par le réseau n au cours de la campagne de
culière (figure 7). Dans ce dernier cas, il faut vérifier sur site l’écart mesures est égale à la somme des énergies élémentaires Ei de
de mesure entre les deux sondes au niveau de température auquel l’ensemble des enregistrements :
elles vont être utilisées. Cette opération consiste à placer les deux
i
capteurs côte à côte sur la canalisation la plus chaude, reliés à leur
enregistreur respectif, et à procéder à un enregistrement d’environ E rn = ∑ Ei
30 min. L’écart moyen sur les quinze dernières minutes est 1
considéré comme représentatif de l’écart de mesure entre les deux La quantité d’énergie élémentaire Ei sur la période d’enregistre-
enregistrements dont il devra être tenu compte lors de l’exploita- ment s’exprime sous la forme :
tion ;
— le débit est alors mesuré ponctuellement par technique ultra- Ei = 2,778 × 10-4 Qi ρ cp ∆T i t (kWh)
sonique non intrusive (§ 4.2).
L’ensemble de ces mesures (températures et débit) doit se situer avec Qi (m3/s) débit-volume du fluide caloporteur,
sur la partie du réseau à débit constant (à savoir, du côté où se ρ (kg/m3) masse volumique du fluide à sa température
trouve la pompe par rapport à l’organe de régulation). Il faut néan- moyenne,
moins vérifier la constance du débit en fonction des positions cp (KJ/kg · K) capacité thermique massique du fluide à sa
extrêmes des vannes de régulation. température moyenne,
∆Ti (K) différence de température départ / retour du
fluide caloporteur,
t (s) période d’enregistrement.
Le calcul doit être exécuté pour chacun des enregistrements.
Effectuée manuellement, cette opération est fastidieuse, mais elle
ne prend qu’une vingtaine de minutes avec un tableur bien maî-
trisé (Excel, Multiplan, Lotus, etc.).
■ Répartition de l’énergie
Les trois opérations précédentes étant réalisées, le bilan de la
chaufferie est effectué en calculant :
— l’énergie totale perdue dans la chaufferie Ec :
i
E c = E p – ∑ E rn ( kWh )
1
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P
O
U
Audits énergétiques des bâtiments R
E
par Jean-Pierre BRASSELET N
Ingénieur des Travaux Publics de l’État
Cofondateur du Bureau d’Études OASIIS (Office d’Audit Énergétique, de Service
Informatique et d’Instrumentation Spécialisée)
Frédéric FRUSTA
DUT Mesures Physiques
S
et
Confodateur du Bureau d’Études OASIIS
Michel CLERJAUD
A
Maître ès Sciences, DEA Échanges thermiques
Directeur du Département Thermique-Incendie-Pression à CEP (Contrôle et Prévention)
V
O
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bureaux, santé, enseignement.
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Office fédéral des questions conjoncturelles,
(1986).
S
Constructeurs. Fournisseurs
(liste non exhaustive)