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Recueil de Nouvelles Fantastiques-4eme4 PDF
Recueil de Nouvelles Fantastiques-4eme4 PDF
de
nouvelles
fantastiques
4ème4
Illustration Picto.
Ecrire à la manière de Théophile
GAUTIER, dans La Cafetière…
Voici les peintures
qui ont inspiré les élèves
Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’une femme. Elle était très belle. Elle avait une très belle robe à rayures et
un haut d’un orange vif. Sa peau était magnifiquement blanche et luisait à la lumière. Ses
cheveux étaient d’un roux flamboyant et ses yeux d’un bleu attirant. On eut presque
l’impression de voir la mer dans ses yeux. Son nez était d’une finesse époustouflante. Ses
joues pourpres reflétaient tout le charme de sa beauté. Les coins ridés de sa bouche semblaient
nous montrer que ce personnage très élégant souriait souvent. Le décor autour était tout
bonnement féérique. La nature la faisait si bien ressortir. L’on voyait toutes sortes de plantes
exotiques. On aurait presque cru qu’elle était allée chercher des plantes de tous endroits.
C’était comme si elle faisait partie de la nature et qu’en cherchant des plantes, le peintre avait
trouvé la perle rare. Le banc sur lequel elle était assise la cadrait si bien dans le décor qu’elle
semblait en faire partie. L’ensemble montrait l’incroyable habileté du peintre à dessiner les
traits de la dame.
Minuit sonna ses douze coups, m’éveillant à la douce pensée de la jeune dame.
J’essayai de m’endormir mais sans succès. Mon regard tomba de nouveau sur le portrait et je
jure l’avoir vu bouger. La lumière de la bougie devint de plus en plus vive jusqu'à m’aveugler.
Quand je rouvris les yeux, la dame était sortie de son tableau. Cette vision me remplit
d’horreur et la suite encore plus. La dame s’allongeait à coté de moi, me murmurant des
paroles incompréhensibles, les larmes aux yeux. Je m’évanouis.
Lorsque je repris conscience, j’étais dans mon lit. J’avais de la fièvre et une éponge
mouillée me pansait le front. Mon ami était à coté de moi et me soignait. Je regardais le
tableau de la dame et lui demandait qui elle était. Il me répondit que c’était sa sœur,
assassinée par son mari, rentré ivre un soir et qu’il s’était ôté la vie en prenant conscience de
son crime. Il me dit aussi que j’étais le portrait craché du mari de sa sœur. Je m’évanouis une
seconde fois. Visiblement la partie de chasse ne devait pas avoir lieu ce jour-là.
Minuit sonna et mon regard tomba à nouveau sur le portrait. Soudain, je crus que la
femme dans le tableau bougea et j’eus peur. La femme sortit du tableau, d’abord sa tête puis
les bras et les jambes. Je ne comprenais pas très bien ce qu’il se passait. Apres avoir assisté à
un tel spectacle, j’étais terrifié. Puis, je m’évanouis.
Lorsque je repris connaissance, j’étais dans mon lit. Mon ami était à côte de moi. Je lui
demandai qui était sur ce portrait et il me dit que c’était une amie à lui qui était morte parce
que son mari l’avait assassinée.
Les vacances étaient enfin arrivées, et j’avais besoin de changer d’air, de me reposer…
Mais, je ne savais pas où aller. Mon ami d’enfance, qui avait déménagé, m’appela alors et me
proposa de venir séjourner quelque temps, dans le château de son grand-père. L’occasion était
si belle que j’acceptai dans la seconde. Mes affaires furent prêtes en un rien de temps, et je
pris le premier train.
Après de longues heures de voyage, j’arrivai dans une gare déserte et délabrée. Pas un
bus, pas une voiture ne passaient. Pas le moindre bruit. Soudain, je reçus, en plein visage, un
plan des environs, qui volait dans le ciel. Je pus alors fixer un itinéraire sûr. Arrivé à
destination, les grilles étaient entrouvertes et, avant la somptueuse propriété, je dus traverser
un bois, sinistre et effrayant. Lorsque le voile de la nuit enveloppa entièrement le ciel, j’étais
arrivé, fatigué mais chaleureusement accueilli par mon ami.
Exténué, je prie mon ami de me laisser me retirer dans mes appartements, une
chambre sombre, peu éclairée et plongée dans l’obscurité la plus totale. Le mobilier était
sobre et sommaire : un lit ancien, une table de chevet et un chandelier. Mais le plus
impressionnant, c’était cette multitude de tableaux accrochés au mur. Il y en avait de toutes
sortes, tous aussi beaux les uns que les autres. Malgré ma fatigue, comme je ne pouvais
trouver le sommeil, je voulus m’approcher des toiles afin de les observer, d’un peu plus près.
Il y avait un tableau, particulièrement mystérieux, que je distinguais mal, et qui commençait à
attiser ma curiosité. Il régnait un silence de mort, qui me faisait froid dans le dos. Dehors, le
vent soufflait très fort, et un courant d’air s’engouffra par la fenêtre, et renversa le chandelier
qui roula à terre, jusqu’à mes pieds. Je le ramassais, et le pris dans mes bras. Les bougies
m’éblouirent, et l’espace d’un instant, je fus aveuglé.
Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’une jeune femme, qui inspirait une sensation de bien-être. Elle portait un
chapeau de paille, décoré par un ruban noué d’une belle manière. Ses longs cheveux roux
scintillaient au soleil et en reflétait la lumière d’un éclat intense. Ses yeux étaient brillants, et
au-delà de son regard, on aurait presque pu dire que l’on voyait le néant. Sa vue nous
permettait de savoir que cette magnifique jeune fille était ailleurs, perdue dans ses pensées.
Son nez, simple et commun, était pourtant si beau de par sa forme qu’il contribuait à la
perfection de son doux visage. Légèrement courbé, il n’altérait en rien la beauté de cette jeune
fille rêveuse, et imperturbable. Le mélange de rose et de rouge de sa bouche, suggérait un
certain désir de connaître quelqu’un, ou quelque chose. Son léger sourire reflétait sa
disponibilité de vouloir rencontrer une personne.
Son cou, si fin et délicat, était aussi fragile qu’une brindille, qu’il fallait prendre avec
la plus grande délicatesse et précaution, sous peine de la voir se briser. Son buste était voilé
par un corsage en soie, dont le tissu était assorti avec les plantes du parc qui l’entouraient. Ses
longs bras, délicats et fins, descendaient le long du buste, tandis que son bras gauche portait
un bracelet. Sa jupe rayée verticalement représentait la partie la plus sombre du tableau. De
couleur vert foncé, cachant ses jambes et ses pieds, ce vêtement nous la dissimulait de la tête
aux pieds, et nous inspirait, ainsi, un profond mystère.
Pour finir, elle était assise sur un banc en chêne et l’on distinguait, derrière elle, de
nombreux arbres et des fleurs, ressortant du tableau de par leurs couleurs éclatantes, brillant
comme de petits soleils.
Lorsque je repris connaissance, j’étais dans mon lit, trempé de sueur et effrayé par
l’aventure que je venais de vivre. Mais était-ce un rêve, ou la réalité ? Je devais à tout prix en
parler avec mon ami. Justement, à mon réveil, il se trouvait à mes cotés. Il m’expliqua qu’il
avait entendu des bruits étranges venant de ma chambre. Mais lorsqu’il était entré, il n’y avait
personne, à part moi qui dormais profondément. Je profitais de l’occasion pour lui demander
qui se trouvait représenté sur le magnifique tableau à la jeune fille. Il me révéla qu’il s’agissait
d’une amie très belle dont il était tombé amoureux. Hélas, elle était morte d’une pneumonie
après un rude hiver. Je ne posais pas plus de questions, de peur de lui faire remonter de
mauvais souvenirs. Les quelques jours que j’avais passés en sa compagnie furent délicieux.
Mais, à jamais, au fond de moi, resterait le souvenir merveilleux de cette très étrange
rencontre… Réelle ou imaginaire ?
Soudain, j’aperçus dans une vive lumière, une peinture qui m'avait d'abord échappé.
C'était le portrait d'un homme. Le tableau était très sombre et très sobre, il n'y avait quasiment
que du noir. L'homme semblait grand. Il était bien habillé et coiffé comme s'il avait un
rendez-vous important. Ses cheveux étaient courts, noirs, et bien coiffés. Ses sourcils étaient
noirs comme quasiment tout le reste. Ses yeux montraient qu'il était fatigué, ils n'étaient pas
complètement ouverts. On ne voyait pas très bien ses oreilles, elles étaient fines et proches du
visage. Sa moustache était spéciale : il en avait des deux côtés avec un espace entre les deux
bouts qui ressemblaient à un cercle non terminé. Sa bouche était un peu ouverte, on le voyait
vraiment ainsi comme quelqu'un de fatigué. En voyant son costume, on pouvait en déduire
qu'il était riche et qu'il avait peut-être travaillé dur. Son costume cachait la plupart de son cou.
Sur son costume, une fleur blanche était agrafée. L'ensemble donnait une impression triste.
Sans cette fleur, tout son portrait aurait été symétrique, même sa coiffure ou sa tête qui avait
un peu la forme d'un ballon de Rugby. C'était vraiment inquiétant.
A ce moment-là, les douze coups de minuit sonnèrent. Des corbeaux hurlaient, l'orage
s'intensifiait. La peur montait en moi jusqu'à en avoir des frissons. Puis mon regard tomba à
nouveau sur ce portrait, et sur le coup, j'aurais juré l'avoir vu bouger : j'étais totalement
effrayé. Cette nuit tournait à l'horreur et j'avais l'impression de devenir fou. Mes inquiétudes
se confirmèrent, lorsque je vis le personnage sortir du tableau. C'était effroyable, j'en restai
paralysé. Puis en moins de cinq secondes, je m'évanouis.
Lorsque je repris connaissance, j'étais dans mon lit, et Robert était à côté, visiblement
inquiet. J'étais affolé par ce personnage, mais pourtant il était bel et bien dans le tableau. Je
demandai alors à Robert qui était ce personnage. Il répondit que c'était Clément Ivanov, un
ami qui fut assassiné dans son sommeil.
Après une demi-heure de marche dans les bois, je fus enfin arrivée ; il était dix-huit
heures trente. Je frappai à la porte d’entrée, une grande porte qui manquait de s’effondrer.
Marion arriva et me fit entrer. Une immense salle lugubre s’ouvrait à moi. Elle était éclairée
par de nombreuses bougies. Mon amie et moi discutâmes un peu, puis nous passâmes à table.
Elle avait préparé une soupe, ce fut simple, mais cela me suffisait largement.
Il n’était pas très tard, mais épuisée par mon voyage, je partis me coucher. Marion
m’accompagna dans une petite chambre, sombre et pleine de tableaux, éclairée encore une
fois par des bougies. Je m’allongeai dans le lit, et ne parvenant pas à dormir, je contemplais
chaque tableau un à un. Ce n’étaient que des portraits.
Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’une femme assise sur un banc dans un parc. Sur sa tête, elle portait un
grand chapeau de paille, orné d’une fleur des champs. Ses cheveux, longs et roux,
descendaient sur sa poitrine comme un ruisseau. Son visage était fin et allongé, ses yeux,
petits et ronds, semblables à de petits gravillons, étincelaient d’un bleu turquoise. Son nez
paraissait plutôt maigre et long, tel une petite brindille de bois, sa bouche était ronde avec de
minces lèvres rosées. Sa peau luisait, pâle, avec de bonnes petites joues rouges. Ses épaules
recouvertes d’une somptueuse robe verte et bleue ne semblaient pas très larges. Le jupon rayé
et le bustier s’y unissaient. Elle était parfaite. Les manches s’arrêtaient aux avant-bras de la
jeune femme, d’une blancheur glaciale. Au poignet, elle portait un bracelet verdâtre ; ses
mains, ni petites ni potelées avaient l’air très douces ; ses doigts, fins et allongés ajoutaient à
sa beauté. Etait posée sur ses genoux, une fleur qu’elle tenait avec délicatesse de la main
gauche, comme si elle portait un poupon qu’il ne fallait absolument pas faire tomber, de peur
de le blesser.
Soudain, minuit sonna. Je me retournai et regardai la petite pendule posée sur ma table
de chevet. Puis, mon regard tomba de nouveau sur le portrait de la jeune femme dont je crus
voir bouger les yeux. J’étais tétanisée, tremblais. Je repris pourtant mes esprits. Je me dis que
cela ne pouvait pas être réel.
J’essayais petit à petit de m’endormir enfin, mais je croyais sentir une personne
s’approcher de moi. Soudain, on me tapota l’épaule. Je me sursautai brusquement et ouvris les
yeux : la jeune fille dans le parc était bel et bien là et non dans le tableau. Je poussai un cri
aiguë et m’évanoui.
Lorsque je repris connaissance, j’étais dans mon lit. Marion se trouvait à mon chevet
et me demanda ce qui m’était arrivé. Je lui expliquai tout en détails. Enfin, je lui demandai à
mon tour si elle savait qui était la jeune femme sur le tableau et elle me répondit que c’était
une de ses anciennes connaissances que la police avait retrouvée décédée dans la forêt il y a
quelques années.
Soudain, j'aperçus dans une vive lumière une peinture qui m'avait d'abord échappé.
C'était le portrait d'un vieil homme avec des couleurs vives. Quand je le regardais, il avait un
air agressif, un chapeau avec plein de fourrures. Ses yeux étaient méchants et son nez long et
pointu décelait une origine noble. L'homme avait une bouche très fine qui rendait sa tête plus
agressive encore. Ses épaules étaient magnifiquement droites et descendaient le long de son
corps. Ses bras semblaient longs et gros. Il portait un manteau en cuir avec un col plat.
Tout à coup, j'entendis le bruit d'une cloche ; minuit sonna. Je regardais de nouveau le
portrait. Soudain, je crus le voir bouger, ses yeux méchants, craintifs et horribles me fixant
toujours. Je vis alors le personnage sortir de la peinture ! Je m'évanouis.
Lorsque je repris connaissance, j'étais dans mon lit. Benjamin se tenait debout devant
mon lit. Je me levai, malgré une fatigue encore importante. Puis nous allâmes déjeuner. Je
demandai à David qui était l'homme sur le tableau. Il me dit que c'était un vieil ami à lui qui
était mort il y a trois ans suite à un accident de voiture.
Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait échappé. C’était le
portrait d’une jeune femme. Il était entièrement coloré, on distinguait des feuillages de
couleurs différentes, entre le vert et le bleu. De belles fleurs blanches décoraient l’arrière-
plan. La jeune fille était assise sur un petit banc bleu clair. Elle portait un chapeau avec un
petit nœud jaune. Ses cheveux étaient de couleur orange et son teint très blanc, et même pâle.
Sa peau semblait toute lisse. Des yeux vraiment noirs, effrayants tels un corbeau. Son nez très
long était bien droit et d’une finesse incroyable. Elle avait de petites joues bien rondes et bien
roses comme un bébé, sa bouche était toute petite et ses lèvres bien rouges telles des fraises.
Son cou était un peu caché par le chemisier qu’elle portait, mais il semblait bien long. Elle se
tenait toute droite, les épaules bien carrées comme une armoire. Son chemisier ainsi que la
jupe qu’elle portait la rendaient tellement élégante, que l’on aurait dit une demoiselle.
Je fus tout à coup surprise par l’heure. A minuit, j’entendais des petits bruits sans
savoir d’où ils venaient. Je me tournai vers le portrait, et je vis la jeune fille bouger, et me
parler. J’étais horrifié, je sentis mon cœur s’arrêter durant une minute ! Je tombai sur le sol, et
restai évanouie jusqu’au petit matin.
Lorsque je repris connaissance, j’étais dans mon lit. Inès était assise à mon chevet et
me regardait. Je lui racontai ce qui s’était passé la nuit dernière, en lui demandant qui était
cette personne représentée sur le tableau. Elle me répondit que c’était une amie à elle, décédée
lors d’une tempête. Elle se trouvait dans un parc, sur un banc, quand la tempête apparut…
En entrant dans ma chambre, j'eus l'impression de descendre en enfer, car elle était
grande. Le sol était décoré d'ornements imitant les rochers et les pierres naturelles. Les murs
étaient embellis de tapisseries et décorés de toutes sortes de trophées héraldiques et de
nombreux peintures dans de magnifiques cadres d'or d'un goût arabesque. Je n'arrivais pas à
dormir, car mon lit ne cessait de grincer. Mes paupières se retiraient brutalement en arrière et
les fenêtres s'ouvrirent. Un air frais entra brusquement dans ma chambre et je l'admis, je
commençai à trembler comme une feuille. Comme je ne dormais toujours pas, je contemplai
avec attention les peintures accrochées aux murs.
Soudain, j'aperçus dans une vive lumière une peinture qui m'avait d'abord échappé.
Sur ce tableau, une jeune fille scintillait des couleurs du sceptre comme lorsqu'on observe les
huit planètes du système solaire. Elle était d'une beauté rare et pure que Dieu ne put créer sur
terre. Elle était grande avec un port de reine. Ses cheveux roux étaient brillants et doux
comme de la soie. Son front était si éclatant que je n'arrivais pas à décrire cette couleur. Ses
cils bruns étaient légers comme de l'eau. Ah ses yeux ! Ils étaient d'une vivacité, d'une pureté,
d'une beauté incroyables que je ne pouvais la fixer pendant longtemps. Son nez était d'une
subtilité et d'une précision remarquables et révélait sa majestueuse origine. Ses dents d'une
blancheur éclatante étaient cachées par son joli sourire rose et des fossettes se creusaient sur
ses joues. Elle avait sur sa tête un chapeau fait de paille, orné d'une fleur au côté gauche. Ses
épaules à demi-découvertes laissaient voir une peau lisse et claire. Autour de son cou, elle
avait un collier de diamant qui descendait jusqu'à sa poitrine et autour de son poignet, elle
portait une montre de couleur marron indiquant douze heures. Elle était vêtue d'un chemisier
bleu avec de longues manches qui dévoilaient ses doigts d'une finesse et d'une délicatesse sans
fin. Elle portait aussi une jupe gitane transparente de couleur verte qui descendait jusqu'à ses
genoux et qui laissait passer le journée comme la lueur qui précède le lever du soleil.
Tout à coup, minuit sonna. Je continuai de regarder le tableau qui me fascinait tant.
Soudain, je crus la voir bouger, les bougies s'allumèrent toutes seules, la jeune fille sortit du
tableau où elle se trouvait. Elle s'avançait dans ma direction, mais j'eus l'impression qu'elle
avait peur, car elle tremblait. J'eus le souffle coupé, car je n'avais jamais vu une chose aussi
affreuse que ce qui venait de se passer. Elle montait sur le lit, s'avança de mon côté et
commença à me masser les épaules, j'étais pétrifié, terrifié et cloué sur place. Elle me
demanda ce que je préférais chez une femme, si j'adorais les femmes qui avaient les cheveux
blonds et des yeux verts tout en faisant allusion à elle. Elle se leva du lit, alla vers la radio qui
se trouvait sur une tablette et mit une valse. Elle me prit la main, et nous dansâmes, pendant
des heures et des heures.
Soudain, un homme sortit dans un des tableaux accrochés aux murs. Il lui prit la main
avec force mais avant qu'elle ne parte, elle me fit une bise sur le joue et s'en alla. Aussitôt, je
m'évanouis.
Lorsque je repris connaissance, j'étais sur mon lit et Albert était à côté de moi. Je
demandais à mon hôte qui était la jeune fille représentée sur le tableau et il me répondit que
cette fille était une amie, morte il y a quelques années d'une maladie rare.
J’étais dans ma chambre où il y avait beaucoup de tableaux. Je m’installai dans mon lit
et j’essayai de m’endormir, mais malgré la fatigue je n’y arrivais pas. Je regardais les
peintures accrochées sur les murs. Ma chambre était éclairée par une bougie.
Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’un vieil homme au visage ridé. Il portait un chapeau violet avec de la
fourrure noire sur le devant. Il ne semblait pas avoir beaucoup de cheveux, car on ne les
voyait pas dépasser de son chapeau. Il avait aussi un bandage blanc sur l’oreille droite, son
nez avait une forme un peu particulière, telle une bosse au bout pointu, ses yeux étaient si
petits qu’on les voyait à peine tout comme ses sourcils qui étaient aussi fins qu’un brin
d’herbe. Sa bouche était toute petite. Il portait un manteau marron avec un bouton pour le
fermer. On aurait dit qu’il nous regardait fixement.
Soudain, minuit sonna, ce qui me fit sursauter. Je sortis de ma chambre pour aller
prendre un verre d’eau et repartis me recoucher.
Tout à coup, je crus voir bouger le personnage du tableau qui m’avait intrigué
précédemment. La peur commença à m’envahir. Il faisait froid et sombre. Je me cachais sous
la couverture de mon lit, sortis la tête de la couverture. Je vis alors le personnage se dégager
du cadre de la peinture. Devant cet étrange spectacle, je m’évanouis.
Mon ami me réveilla puis je lui demandais qui était ce personnage peint sur le tableau
il me répondit que c’était un vieil ami à lui qui était mort dans un accident du travail.
Soudain, j'aperçus dans une vive lumière une peinture qui m'avait d'abord échappé.
C'était le portrait d'un homme. Il était d'une laideur incroyable avec son visage ridé et son
petit chapeau tout sale. Ses petits yeux de vipère me fixaient comme s'il voulait me tuer. Son
regard était froid et terrifiant. Son oreille était coupée pour je ne savais quelle raison, son nez
très pointu comme celui d'une sorcière. Son sourire ressemblait à celui d'un démon, on aurait
dit le diable en personne. Il me regardait comme s'il voulait sortir du tableau pour venir me
faire du mal.
Soudain, minuit sonna. Il y avait des bruits effrayants. Mon lit se mit à bouger. Je crus
voir le portrait bouger. Tout à coup, je crus voir une lumière. Le personnage commença
aussitôt à sortir du tableau. D'abord, il sortit ses mains toutes ridées, puis sa tête, ensuite ses
deux grands pieds et enfin tout le reste du corps. C'était un spectacle horrible. Je m'évanouis
alors.
Le lendemain, lorsque je repris connaissance, j'étais dans mon lit, mon ami était assis à
côté de moi. Je lui demandai qui était représenté sur le tableau. Il me répondit que c'était son
oncle mort depuis des années à la chasse.
Je n'avais même pas la force de parler, car j'étais fatiguée à cause de la route. Je partis
me coucher dans une chambre, éclairée par deux bougies. Je vis un livre posé sur le lit et le
mur était plein de portraits. Je me couchai effrayée. Le sommeil ne vint pas et je regardai donc
les portraits.
Soudain, j'aperçus dans une vive lumière une peinture qui m'avait d'abord échappé.
C'était le portrait d'une femme assise sur un banc dans un endroit plein de verdure. Elle était
ainsi mise en valeur au premier plan. Elle possédait un chapeau de paille modeste sur sa
chevelure de couleur blonde qui descendait tout au long de son buste jusqu'à sa taille. Son
visage d'un ovale parfait était magnifique, grâce à sa régularité. Sa peau était très jolie et de
couleur beige. Ses sourcils fins avaient la même couleur que celle de sa chevelure. Des yeux
bleues fixaient quelque chose, mais quoi? Je ne pus le savoir. Son nez était ni trop pointu, ni
trop aplati. Ses lèvres fines de la couleur d'une fraise dessinaient une magnifique bouche. Elle
était vêtue d'un chemisier à jabot, couleur ivoire. Ses deux mains reposaient délicatement sur
ses genoux, avec un bracelet et une jolie bague. Cette jeune femme étrange sans émotion
m'effrayait.
Les douze coups de minuit sonnèrent, mais je n'arrivais pas à dormir, malgré la
fatigue. Mon regard tomba à nouveau sur le portrait.
Soudain,je crus le voir bouger. Ce n'était pas qu'une impression, car la jeune fille mit
bien son pied droit à terre, puis son pied gauche, et sortit sa tête. Pris de peur, je m'évanouis.
Lorsque je repris connaissance, j'étais dans mon lit. Mon amie près de moi m'indiqua
l'heure. Je lui demandais qui était cette femme représentée sur le tableau et elle me dit que
c'était une amie à elle, morte il y a quelques années, à cause d'un accident sur la route dont
l'auteur du crime reste introuvable.
Une atmosphère étrange me submergea, quand la calèche se mit à ralentir, puis enfin à
s’arrêter. Je mis pied à terre, soulagée d’être arrivée. Le sol était boueux à cause de la bruine
qui rendait le temps très humide. Mon oncle m’accueillit les bras ouverts. La grande maison
était chauffée par deux énormes cheminées qui irradiaient de chaleur. Je me mis à l’aise, ôtant
mes gants ainsi que mon châle. J’étais éreintée mais ne voulant pas me coucher le ventre vide,
je préparai la soupe. Après avoir discuté avec Emile, mon oncle, je me retirais pour aller me
coucher, il me montra ma chambre, c’était la pièce la plus reculée du corridor. J’ouvris la
porte qui grinça terriblement fort. La pièce était sombre, je m’empressais d’allumer quelques
bougies. La chambre était intacte, incroyablement bien rangée mais poussiéreuse. Après avoir
secoué les draps, je me mis au lit, mais le sommeil ne vint pas malgré ma fatigue. Puis
curieuse, je me levai, allumai une bougie et m’approchai du mur pour observer les peintures
qui y étaient accrochées. Le premier montrait un paysage de forêt sous un temps pluvieux.
Soudain, j’aperçus dans une vive lumière une peinture qui m’avait d’abord échappé.
C’était le portrait d’une jeune femme assise sur un banc. A l’arrière-plan, le paysage était
composé d’arbres et de fleurs. La femme paraissait en contemplation. Elle était assez grande
et habillée avec élégance. Elle portait un chapeau de paille, modeste mais joli, orné de deux
pompons de couleur beige, qui mettait en valeur sa belle chevelure, d’un blond vénitien, qui
descendait jusqu’à sa taille. Son visage, d’un ovale parfait, était remarquable par sa régularité.
Son teint me fit penser à celui d’une poupée de porcelaine fine de couleur beige clair. Son nez
droit et régulier se situait bien centré sur son visage angélique. Ses yeux couleur bleue nuit
n’exprimait aucune émotion. A quoi songeait-elle ? Ses joues étaient d’un rose si pâle et si
clair qu’on les distinguait à peine. Le rouge orangé de ses lèvres, fines évoquait, une cerise
presque mûre. Elle était vêtue d’un chemisier à jabot, couleur ivoire recouvert d’une veste
beige clair, très cintrée, qui mettait joliment en valeur sa taille fine, et d’une jupe à plis vert
sapin. Ses deux mains reposaient sagement sur ses genoux ornés d’un bracelet et d’une bague.
Immobile, la jeune femme me contemplait de son regard vide d’émotion. Qu’avait-elle ?
Un tintement me fit sursauter, l’horloge indiquait minuit. Mon regard se reposa sur le
tableau. Ses yeux me fixaient d’une intensité profonde, son sourire prenait de l’ampleur.
Réalisant que la femme prenait vie, je fus incapable de bouger, tétanisée, je me figeais. Elle
continuait à me sourire, je ne sentais plus mes membres, la jeune femme sortit du cadre d’une
grâce inouïe. J’étais immobile, la peur rongeait tout mon être, sans comprendre ce qu’il se
passait. Je sombrais dans l’inconscience.
Lorsque je repris connaissance, j’étais sur mon lit, elle était là, telle une statue, elle me
regardait de ses yeux étrangement bleus. Soudain elle me salua d’une voix enfantine, me
demandant mon nom, je lui répondis d’une voix timide et effrayée. Elle se prénommait
Margot, elle commença le récit de sa vie qui était passionnant et fascinant. J’étais émerveillée
par son rire cristallin qui prenait vie à chaque anecdote amusante. Je remarquais sa joie
derrière chaque mot qu’elle prononçait, la joie d’avoir quelqu’un à qui parler depuis tout ce
temps. Je voulus lui demander ce qu’elle voulait dire par « tout ce temps ». Mais elle s’était
tu, fixait la pendule, puis sans dire un mot, se dirigea sans faire un bruit vers la toile et
traversa silencieusement le cadre et redevint la femme figée du tableau. Dehors les étoiles
s’effaçaient du ciel, une ligne jaune traçait l’horizon, c’était l’aube. Je me levais et descendis
préparer le petit-déjeuner. Emile était déjà levé, il faisait travailler ses chevaux. Après m’être
rassasiée, Emile me rejoignit à la cuisine. Curieuse je lui demandai qui était la personne
représentée sur le tableau. Il ne répondit pas, son regard s’était éteint. Il me dit de sa voix
rauque où l’on y percevait de la tristesse, que la femme qui était dessinée fut sa propre femme,
morte dans un incendie tragique qui avait pris dans la grange à cause de la foudre. Je voulus
m’excuser, mais il était déjà sorti. Je le regardai à travers la vitre, il se dirigeait vers
l’emplacement de l’ancienne grange.