COURS 2 - 05/10/2021 L’ART NOUVEAU (1890-1910 en France)

1895 : naissance de la galerie de l’Art Nouveau (Samuel Bing, 22 rue de Provence, Paris), donne son
nom au mouvement.

1860 : révolutions industrielles.

Le monde devient mécanique, les artistes et les gens prennent le contrepied de la manufacture de
mauvaise qualité, ils vont donc puiser dans la nature mais aussi dans la Grèce antique, la
Mésopotamie, les arts d’Asie de l’Est (japonais), le Moyen-Âge mais d’une façon nouvelle, une
redécouverte.

Définition : Mouvement décoratif qui touche tous les secteurs d’activité (papier peint, mode,
architecture, mobilier, …) qui remet au goût du jour les éléments naturels et qui est une réaction à
trop d’industrialisation.

Mais on utilise la machine pour aller au bout du monde et chercher les inspirations au Japon par
exemple, mais aussi dans les procédés de fabrication, donc pas une opposition mais une réaction.

Coup de projecteur avec l’exposition universelle de Paris dont le pavillon bleu est en architecture art
nouveau, le Grand Palais, mais aussi les balcons en fer forgé des appartements Parisiens, la
Samaritaine, les Grands Magasins, … à différencier de l’art déco. Très souvent utilisation de
matériaux précieux.

Artistes :

Hector Guimard :

1867-1942, Français, architecte.

Elève de Violet le Duc, rencontre le baron Horta, et devient artiste art nouveau.

A fait les entrées du métropolitain parisien, mais aussi quelques kiosques et colonnes Morris, mais
aussi l’hôtel Castel Béranger (1897-1898). Dont il fait un « art total », il conçoit tous les détails du
mobilier et de la décoration autant extérieure qu’intérieure.

George Auriol :

1863-1938, français, Dessinateur de caractère

Typographies Auriol (très japonisant, taoïste), la Française légère (avec la fonderie Peignot & Fils),
Clair de Lune.

Identité visuelle de Larousse, beaucoup d’estampes et couvertures, des logos.

Eugène Grasset :

1845-1917, Suisse, Peintre et lithographe.

Identité visuelle de Larousse, très allégorique, publicités, affiches, beaucoup de références au M-Â,
très souvent des femmes au longues chevelures rousses. Typo Grasset. Papiers Peints, vitraux.

Alfons Mucha :

1860-1939, Morave (tchécoslovaque), affichiste, peintre, illustrateur, architecte d’intérieur,

décorateur.

Fait des estampes. Utilise la lithographie, pose ses couleurs à même la pierre, il n’utilise pas plusieurs
passages. Il étudie à Munich et vient ensuite à Paris, et se retrouve un peu larbin dans une
imprimerie, devient lithographe et se fait connaître grâce à Sarah Bernhardt qui venait se plaindre de
la qualité de son affiche, qui tombe amoureuse du travail et de l’artiste, et le présente à tout Paris.

Son souci du détail est probablement hérité de ses origines de l’est, avec l’art Roumain, très
« dentelle ». Utilise beaucoup l’épi de blé : symbole de fertilité et de renouveau. Prends Sarah
Bernhardt comme muse même quand elle n’est pas le sujet de l’affiche.

Il fait le logo LU et certaines affiches Lefevre Utile, autres marques : chocolat masson, cycles perfecta,
papier à cigarettes job, Nestlé, savonneries de bagnolet, Moët et Chandon, Ruinart, des menus.

Fait également beaucoup de bijoux, ancienne devanture du fouquet en ébène, des bouquets
lumineux, des vitraux, des mosaïques, papiers peints, fait les billets de banque tchécoslovaques.

L’épopée Slave, à la gloire du peuple morave, fresque faite à la fin de sa vie.

Des ovnis…

Jules Chéret :

1836-1932, Français, affichiste, peintre publicitaire

Bourgeois, issu d’une famille de lithographe, considéré comme le père de l’affiche. A fait celle du
moulin rouge, bon marché, folies bergères, les pantomimes lumineuses (premier nom de projections
de cinéma au musée Grévin), palais de glace. 3500 affiches à son actif, avec ses chérettes. Il a légué
son nom au musée des B-A de Nice.

Henri de Toulouse-Lautrec :

1864-1901, français, affichiste, dessinateur

Affichiste (aussi pour le moulin rouge), monogramme HTL, un exubérant, il se déguise, se déguise.

Nouveau dans les cadrages, des rousses, les lignes du parquet qui ramènent au centre, des estampes.

Jules Alexandre Grün :

1868-1938, française,

Affiche Le chat Noir, café ou les artistes se retrouvaient à Montmartre. La décadence dans les affiches
de publicités.

Plusieurs sécessions : La Libre Esthétique (Art Nouveau Belge), Art and Craft (Anglais), sécession
viennoise.