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1 Plomberie à la loupe
Marianne Tournier - Le Moniteur Entrepreneurs & Installateurs | le
01/10/2013 | Normes, Technique, Immobilier, Réglementation
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Remis au goût du jour, le DTU Plomberie ne fait pas la révolution, mais valide les pratiques
qui ont fait leurs preuves, tout en écartant celles qui ne les ont pas faites. Détails.
En premier lieu, précisons que le nouveau DTU 60.1 « Plomberie sanitaire pour bâtiments »,
publié en décembre 2012, change de périmètre par rapport au précédent, s’appliquant désormais
à tous les bâtiments neufs ou existants. Si les deux dernières parties, soit la partie 1-2 « Critères
généraux de choix des matériaux » et la partie 2 « Cahier des clauses administratives spéciales
types », ont été simplement actualisées, ce n’est pas le cas de la partie 1, celle des clauses
techniques, qui évolue notablement. Ces clauses techniques, désormais divisées en trois
parties (voir encadrés), ont fait l’objet d’une refonte complète. Précisons que ce DTU est
désormais révisable tous les cinq ans, comme tous les autres.
En second lieu, signalons que le DTU, dont la vocation est de valider des méthodes qui ont fait
leurs preuves, affiche une méfiance certaine par rapport aux cuvettes WC chassant à moins de
3/6 litres, les excluant de toutes les prescriptions techniques par l’intermédiaire d’une formule un
brin obscur : « Les WC fonctionnant avec un réservoir de moins de 6 litres ne sont pas visés car
ils nécessitent une étude de conception spécifique de l’installation ». Autrement dit, compte tenu
du dimensionnement de nos réseaux d’évacuation (diamètres, pentes), il n’est pas sûr que ces
appareils (très) économes en eau puissent assurer un nettoyage correct des colonnes de chute
et des collecteurs. Sans compter que nos stations d’épuration semblent également impactées par
la récente fièvre des économies d’eau…
C’est pourquoi, le DTU, qui ne veut froisser personne et certainement pas les fabricants, préfère
laisser au maître d’œuvre et au maître d’ouvrage la responsabilité de leur choix en évoquant la
nécessité d’une étude de conception spécifique. Toutefois, si l’on considère que les cuvettes très
économes ne peuvent bénéficier de la marque NF, qui ne prend en compte que les modèles
capables de chasser à 6 litres, il apparaît que c’est surtout le marché de la rénovation qui est
visé. Que faire dans ce contexte?? Éviter ce type de WC dans les zones pavillonnaires ou
lorsque l’appareil doit être raccordé sur une évacuation dont la pente est un peu trop faible ou
bien si la distance entre la cuvette et la chute dépasse 1 mètre.