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La Reprise D'une Unité Commerciale
La Reprise D'une Unité Commerciale
• Il faut s’entretenir avec le chef d’entreprise qui souhaite céder son activité
et analyser un certain nombre d’informations. A ce niveau des
négociations, une lettre d’intention peut être rédigée si nécessaire.
• A cette occasion, il est nécessaire d’obtenir le maximum d’informations
sur l’entreprise et son dirigeant :
– présentation détaillée de l’activité de l’entreprise et de ses perspectives d’avenir,
– quels sont les points forts et les points faibles de l’entreprise ?
– quelles est la clientèle de l’entreprise ? est-elle diversifiée ? les relations sont-elles
contractualisées sur du long terme, du court terme ?
– le niveau d’activité est-il en déclin, stable ou en croissance ?
– comment se construit le chiffre d’affaires de l’entreprise ? quels sont les outils de production ?
– présentation du personnel de l’entreprise, des postes stratégiques, de l’organigramme…
– pourquoi l’entrepreneur envisage de céder son entreprise ? quand souhaite-il vendre ? une
transition est-elle envisageable ?
– quel est le rôle du dirigeant au sein de l’entreprise ? son importance vis-à-vis des partenaires ?
• A l’issue du rendez-vous, si les discussions ont été positives, il conviendra
d’aborder le prix demandé pour la cession.
• Après réflexion, une première opinion sur la cible potentielle est
effectuée.
3. L’analyse de l’entreprise visée
(suite)
Deux cas de figure
I- Vous avez identifié seul cette opportunité
• Vous connaissez donc la cible. Vous allez pouvoir chercher des informations sur internet (site
de l'entreprise, comptes publiés…). Essayez d'obtenir des données sur la réputation, la
notoriété de cette entreprise.
II- Vous avez obtenu cette opportunité via un intermédiaire
• L'intermédiaire vous transmettra (verbalement ou par écrit) un minimum d'informations
succinctes (famille d'activité, type de marché, chiffres-clé, effectif, quelques particularités).
La plupart du temps, pour des raisons de concurrence commerciale et de confidentialité, il
ne vous donnera pas le nom de l'entreprise.
• Vous allez donc devoir vous faire une idée de l'entreprise avec peu d'informations.
La confrontation de ces dernières avec votre business plan va vous permettre d'éliminer
d'emblée certaines opportunités et de préparer le minimum de questions à poser lors des
premiers contacts pour vous faire une opinion sur cette cible.
• Attention aux données comptables et financières que vous trouverez à ce stade. Ce seront
la plupart du temps des données fiscales (et non de gestion) qui peuvent fausser l'analyse
première.
• Pour certains secteurs d'activité, il vous faudra tenir compte de la possibilité de chiffre
d'affaires non déclaré
3. L’analyse de l’entreprise visée (suite)
• Il y a deux cas de figure :
• L'entreprise connaît des difficultés, mais n'est pas sous procédure
judiciaire. Vous allez suivre le parcours classique du repreneur en essayant
de réduire au maximum les délais. Vous devrez analyser très
soigneusement la situation et les causes des difficultés, proposer les
moyens d'un redressement cohérent et convaincre les financeurs de vous
en donner les moyens. Pour une société vous devrez arbitrer entre le
paiement de droits d'enregistrement plus importants si vous achetez les
actifs et le risque de reprise de passifs importants si vous rachetez les
titres.
• L'entreprise est à reprendre à la barre du tribunal de commerce. Elle est
officiellement « en difficulté ». Vous avez un laps de temps limité pour
présenter au tribunal un dossier de reprise qui comprendra au minimum le
périmètre de la reprise (vous décidez de ce que vous reprenez et de qui
vous reprenez), votre projet argumenté et chiffré et vos accords de
financement (pour le montant de reprise que vous proposez et pour la
remise en état de marche).
4. L’évaluation de l’entreprise à
reprendre
4. L’évaluation de l’entreprise à
vendre
• Cette étape est importante pour le repreneur d’entreprise, elle doit lui
permettre d’obtenir une valorisation de l’entreprise ciblée afin de négocier
ensuite les termes de l’opération de reprise avec le cédant.
• Un audit d’acquisition est réalisé et un cabinet d’audit mandaté par l’acquéreur
intervient la plupart du temps si le projet est important.
• L’audit d’acquisition permet au repreneur :
– d’obtenir l’avis d’un tiers de confiance et de confronter ses informations avec celles issues du rapport
d’audit,
– de détecter les risques liés à l’opération de reprise afin de prendre une décision en connaissance de
cause,
– d’examiner les données comptables et financières de l’entreprise cible,
– et en cas de besoin d’auditer certaines processus opérationnels (chaîne de production, circuit de
distribution…).
• Les conclusions de l’audit d’acquisition doivent permettre au repreneur de
décider de poursuivre ou non les négociations avec le cédant et d’avoir sa
propre estimation de la valeur de l’entreprise ciblée.
• Les faiblesses pointées lors de la réalisation de l’audit d’acquisition pourront
servir d’arguments dans les négociations liées au prix de vente et des solutions
devront être prévues dans le plan de reprise pour les contrecarrer.
4. L’évaluation de l’entreprise à
reprendre (suite)
• Les diagnostics doivent permettre de mieux connaître l'entreprise, ses points
forts, ses points faibles, son état de santé, sa viabilité économique future.
Les informations collectées vont permettre :
– d'affiner votre intérêt pour la cible,
– d'envisager son potentiel de développement,
– de vérifier que la description du cédant est bien conforme à la réalité,
– de lister des arguments pour la négociation (le dirigeant doit vous remettre une entreprise
en parfait état de marche et qui ne soit entachée d'aucune irrégularité),
– de préparer votre business plan.
On dit souvent qu'après toute reprise, le repreneur retrouve des « cadavres dans
les placards ». Si ce n'est pas toujours vrai, les diagnostics servent aussi à
débusquer ces éventuels « cadavres ».
III- Une partie des actifs (corporels ou incorporels). Dans ce cas, il faut bien
individualiser ce qu’on souhaite racheter. La démarche va s'apparenter à la
reprise du fonds de commerce.
• Ensuite, il peut y avoir des éléments plus ponctuels :
• rachat ou non de l'immobilier qui est à l'actif,
• rachat ou non des brevets qui sont à l'actif,
• rachat ou non des participations...
4. L’évaluation de l’entreprise à
reprendre (suite)
• L’approche de reprise d’unité économique
• On peut les regrouper selon trois angles d'approche :
• Une société contrôlée par une holding est appelée une société filiale.