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Le milliardaire est devenu, durant la crise sanitaire du Covid-19, la cible n° 1 de nombreux articles à charge lui prêtant des desseins alarmants. Ceux-ci mêlent souvent des faits
avérés et des fantasmes sans fondement.
Bill Gates, cofondateur de la puissante fondation Bill et Melinda Gates, à son siège new-yorkais, le
6 novembre 2019. Le milliardaire philanthrope fait l’objet de nombreuses accusations depuis le début
de la pandémie. MICHAEL COHEN / AFP
Il aurait lancé la pandémie, planifié la vaccination de la population mondiale, voire organisé un génocide sanitaire et un puçage généralisé des habitants de la Terre. Bill Gates est, depuis le mois
de janvier, la cible d’innombrables articles lui prêtant des plans machiavéliques.
A la mi-juin, on peut encore lire ou entendre que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) « appartient à Bill Gates » (ici), que « le couple Gates (…) enchaîne les déclarations eugénistes » (ici)
et que « le vaccin Covid utilisera une technologie expérimentale et modifiera de façon permanente votre ADN… » (là).
Qu’en est-il réellement ? Certaines affirmations sont vraies : la fondation Gates a bien un poids considérable dans l’Organisation mondiale de la santé, ce qui lui vaut des critiques, et soutient par
ses financements des programmes de santé de son choix, comme la vaccination. Elle finance également des recherches technologiques parfois hybrides pour procéder au suivi de vaccination dans
les pays les plus pauvres.
Mais Bill Gates n’a jamais formulé le souhait de réduire ou espionner la population mondiale, ni financé la création du SARS-CoV-2, entre autres affirmations fantasques ou manipulées. Voici, en
détail, les accusations récurrentes contre la Fondation Bill & Melinda Gates, confrontées à la réalité.
Ce qui circule
L’ex-homme le plus riche du monde est accusé de tirer les ficelles de l’OMS. « Bill Gates maintenant est propriétaire d’une bonne partie de l’OMS », affirme par exemple le professeur Christian
Perronne, ancien président de la commission spécialisée sur les maladies transmissibles du Haut Conseil de la santé publique, dans un entretien à Sud Radio. Avant d’insister : « L’OMS
appartient à Bill Gates maintenant, c’est de notoriété publique. » « Et à la Chine », ajoute l’éditorialiste André Bercoff.
La fondation Gates est l’acteur non étatique le plus puissant de la planète. Sa dotation financière est d’environ 46,8 milliards de dollars en 2018, un montant supérieur au produit intérieur brut
(PIB) de la Côte d’ivoire, de la Jordanie ou encore de l’Islande. Si la fondation Gates était un Etat, selon les données de la Banque mondiale, elle serait le 91e plus riche du monde.
Son poids est particulièrement important dans le domaine de la santé, son cœur d’activité. La Fondation Bill et Melinda Gates est le deuxième plus important contributeur au budget biennal de
l’OMS, et s’apprête à passer premier après le gel des financements américains. Elle est par ailleurs, devant les Etats-Unis, le principal financeur de l’alliance GAVI, l’Alliance pour les vaccins.
Etats-Unis 15,18
Royaume-Uni 7,91
Allemagne 5,33
Banque mondiale 3
Japon 2,59
Source : OMS
La Fondation Bill et Melinda Gates a procédé à 37 versements à l’OMS en 2019, pour un montant total de 194 millions de dollars. Cette influence est aussi indirecte, puisque l’ONG investit dans
de nombreux pays (comme le Nigeria) ou des organisations (comme l’alliance GAVI pour la vaccination mondiale, les programmes de développement des Nations unies ou, par le passé, le
National Philanthropic Trust) qui figurent parmi les principaux donateurs minoritaires au budget de l’OMS.
Cette philanthropie massive ne va pas sans poser de problèmes de principe. Celle-ci « devrait être soumise à un droit de regard des Etats et des citoyens, tant son pouvoir est grand et sa menace
lourde sur nos démocraties », alerte Lionel Astruc, auteur de l’enquête L’Art de la fausse générosité. La Fondation Bill & Melinda Gates (Actes Sud, 2019).
Ce journaliste et écrivain accuse le milliardaire d’avoir acquis un poids critique qui lui permet de peser en faveur de certaines de ses convictions, comme l’agriculture OGM ou la vaccination
massive, au détriment de remèdes naturels. Il estime aussi que l’engagement extrême de la fondation Gates dans l’éradication de la poliomyélite relègue au second plan la nécessaire lutte contre
d’autres maladies plus répandues, comme la rougeole.
Enfin, la fondation Gates finance des programmes de lutte contre la famine et la malnutrition qui passent par des modèles d’industrialisation destructeurs pour l’environnement, épingle le groupe
international d’experts indépendants sur les systèmes alimentaires durables (IPES-Food).
Dire que Bill Gates est « propriétaire de l’OMS » relève au mieux de l’hyperbole, au pire du fantasme. D’un point de vue juridique d’abord : l’OMS est une organisation supranationale qui dépend
de ses Etats membres, avec un statut d’institution spécialisée des Nations unies, selon sa Constitution.
D’un point de vue financier également, il s’agit d’une assertion exagérée. Même en additionnant toutes les autres fondations qu’elle finance, que ce soit de façon notable (l’alliance GAVI, à hauteur
de 19,7 %) ou anecdotique (Rotary International, à qui elle a juste versé 25 000 dollars), la « galaxie » de la fondation Gates représente moins de 25 % du budget total de l’organisation, et n’est
donc pas majoritaire – même si son poids reste considérable.
Résumer l’OMS à la fondation Gates occulte la complexité de la gouvernance de l’agence de l’ONU. Le poids pris par le couple de milliardaires est ainsi, en creux, le révélateur du
désinvestissement des Etats eux-mêmes, dans un contexte de crise du multilatéralisme.
Par ailleurs, comme l’a montré la crise due au coronavirus, les rapports de pouvoir au sein de l’OMS relèvent d’une géopolitique subtile, qui ne reflète pas uniquement la part des participations
budgétaires. L’agence des Nations unies a ainsi été accusée d’être très proche de la ligne chinoise durant la pandémie, alors que le pays où est apparu le SARS-CoV-2 ne représente que 0,21 % de
ses comptes.
Ce qui circule
Le milliardaire philanthrope aurait prophétisé l’arrivée du nouveau coronavirus, voire créé le SARS-CoV-2. Cette rumeur apparue à la fin de janvier a connu un regain d’intérêt au printemps à
travers les allocutions virales d’une députée italienne, exclue du Mouvement cinq étoiles (parti antisystème), qui accusait Bill Gates de crimes contre l’humanité.
Bill Gates est également accusé d’avoir financé un institut de recherche britannique détenant le brevet du coronavirus responsable du Covid-19. Une personne sur huit pense que le milliardaire
américain a eu un rôle dans la création du virus, selon un sondage australien.
En 2015, à l’occasion d’une conférence TED, Bill Gates alerte sur le fait que « nous ne sommes pas prêts pour la prochaine pandémie », en prenant pour preuve l’impréparation des Etats et des
institutions scientifiques et sanitaires lors de la dernière apparition d’une épidémie d’Ebola.
Il décrit le profil d’une maladie qui serait plus dangereuse : un virus aérien, avec une période d’incubation asymptomatique mais contagieuse, comme la grippe de 1918. Une menace connue des
épidémiologistes depuis l’épidémie de SRAS, en 2002-2003.
Quatre ans plus tard, le centre américain Johns-Hopkins, qui mène des études financées par le gouvernement et des mécènes privés comme la Fondation Bill et Melinda Gates, organise un
exercice de simulation de « pandémie fictive de coronavirus » appelé « Event 201 », réunissant des décideurs mondiaux et des épidémiologistes, afin de réfléchir à une réponse coordonnée en cas
d’apparition d’un nouveau virus.
La fondation du cofondateur de Microsoft finance bel et bien le centre de recherche britannique Pirbright, connu pour le sérieux de ses travaux épidémiologiques. Et celui-ci a déposé en 2015
un brevet portant un vaccin contre un coronavirus.
Bill Gates n’est pas Nostradamus. Lors de sa conférence TED, il évoquait le risque d’une épidémie pouvant causer 10 millions de morts ; le bilan du Covid-19 est pour l’instant à moins de 500 000.
L’« Event 201 » aussi diffère de la réalité. La simulation imaginait une épidémie touchant de nombreux pays dans le monde, mais son épicentre se trouvait dans une porcherie au Brésil, non dans
un marché chinois. Par ailleurs, cet événement ne constituait pas une prédiction, ont rappelé ses organisateurs.
Le brevet de l’institut Pirbright concerne des coronavirus affectant les animaux, en l’occurrence le virus de la bronchite infectieuse aviaire (IBV), qui affecte les poulets, et non pas les humains,
comme le SARS-CoV-2.
Ce qui circule
A travers sa politique vaccinale, Bill Gates viserait, selon ses détracteurs, à réduire la population mondiale. Plusieurs sites et publications évoquent des effets secondaires pouvant aller jusqu’à la
mort de 700 000 personnes pour le vaccin du Covid-19, citent 500 000 paralysies et même de nombreux décès au Pakistan, ou encore l’accusent d’avoir introduit l’autisme au Vietnam, ou
encore d’avoir stérilisé des millions de femmes en Afrique.
CE QUI EST VRAI
Bill Gates finance depuis les années 1990 des actions portant sur le contrôle de la croissance de la population mondiale, d’abord par le planning familial et l’accès à la contraception, puis dans les
années 2010, par l’amélioration des chances de survie des nouveau-nés et de l’espérance de vie des enfants dans les pays pauvres.
Le raisonnement du milliardaire, retracé dans un article du site de vérification Snopes, est le suivant : le niveau de vie des pays pauvres s’améliorera grâce à l’accès des femmes à l’éducation. Une
évolution impossible dans les pays à la forte mortalité infantile, où les femmes enchaînent les grossesses et donnent naissance à des familles nombreuses pour compenser le faible taux de survie.
Or « si une mère et un père savent que leur enfant vivra jusqu’à l’âge adulte, ils commencent à réduire naturellement la taille de la population » en enfantant moins, expliquait Melinda Gates
en 2011, ce qui libère du temps pour les femmes.
C’est pour cette raison que la Fondation Bill et Melinda Gates finance massivement les programmes de l’OMS pour améliorer la santé des femmes, des nouveau-nés et des enfants, ainsi que la
lutte contre la poliomyélite et le paludisme, deux maladies qui touchent les enfants.
La fondation est particulièrement investie dans la lutte pour l’éradication de la poliomyélite dans le monde. « C’est l’une de nos priorités absolues », expliquent Bill et Melinda Gates. Ce combat
pour mettre fin à cette maladie encore présente dans certains pays, comme le Pakistan, le Nigeria ou l’Afghanistan, passe par l’initiative Global Polio Eradication Initiative (GPEI) créée en 1988 et
financée en partie par le couple Gates.
Un éventuel vaccin contre le SARS-CoV-2 (qui n’existe pas aujourd’hui) pourrait avoir des effets secondaires, comme n’importe quel médicament. Certains cas spectaculaires sont à l’origine d’une
partie de la défiance contemporaine pour la vaccination. En 1995, 32 enfants en Angleterre ont été atteints de méningite virale après avoir reçu le vaccin contre la rougeole. L’enjeu pour les
industriels et les professionnels de la santé est de s’assurer que ces effets secondaires non voulus soient les plus rares et mineurs possibles.
« On surveille ceux-ci à partir de l’autorisation de mise sur le marché. Si on observe un nombre anormal d’effets indésirables, on tire la sonnette d’alarme », explique au Monde Mounia Hocine,
présidente de la Société française de biométrie, spécialiste du suivi des effets indésirables des vaccins.
Au début d’avril, le milliardaire américain expliquait justement qu’il fallait faire attention, dans le cadre du développement d’un vaccin en vitesse accélérée comme celui du Covid-19, aux effets
secondaires, qui statistiquement, si l’on vaccine plusieurs milliards de personnes, peuvent affecter des centaines de milliers d’entre elles.
La paralysie est l’une des complications possibles de la poliomyélite, maladie en voie d’éradication. Dans certaines situations très spécifiques, la politique de vaccination a paradoxalement pu
mener à l’apparition de nouveaux cas.
Une des explications tient à la coexistence de deux types de vaccins contre la poliomyélite, dont l’un, l’OPV (pour « vaccin polio oral »), moins cher et plus facile à administrer, contient une souche
atténuée et non inactivée du virus. Or la souche, expulsée du corps dans les excréments après la vaccination, peut se retrouver en contact de l’environnement dans les pays en voie de
développement ne disposant pas de système de tout-à-l’égout, muter et redevenir virulente (et donc engendrer des paralysies).
Bill Gates n’a jamais parlé de réduire la population mondiale, encore moins de tuer qui que ce soit. Les nombreux propos qui lui sont attribués en ce sens ont été déformés ou mal compris. Tout
est parti d’une conférence TED à laquelle le philanthrope avait participé en 2010. Bill Gates avait déclaré précisément ceci : « Le monde compte aujourd’hui 6,8 milliards de personnes. On
devrait atteindre 9 milliards. Avec de très bons résultats sur les nouveaux vaccins, les soins de santé, le contrôle des naissances, on pourrait le réduire de, peut-être, 10 ou 15 %, mais on
gardera un facteur d’augmentation d’environ 1,3. » C’est le facteur d’augmentation, c’est-à-dire la dynamique de croissance de la population, qu’il déclare vouloir réduire, non la population elle-
même.
35,0 31,8
9,5 12,7
33,5
72,0
Le malentendu se nourrit de nombreuses rumeurs, sans valeur scientifique, sur les effets des vaccins, en dépit de citations d’apparents experts. « Dans les discours antivaccin, il y a souvent une
étude parue qui a tenté de prouver que tel ou tel adjuvant était toxique, par exemple celle du professeur Romain Gherardi sur [le danger de l’utilisation comme adjuvants de] sels d’aluminium.
Sauf qu’elle n’a jamais pu être reproduite. Dans le cas d’Andrew Wakefield [qui a voulu établir le lien entre vaccination et autisme], la publication scientifique existe, mais a été rétractée car les
données étaient erronées », explique Laurent-Henri Vignaud, historien spécialiste des mouvements « antivax ».
La rumeur accusant Bill Gates d’avoir stérilisé des millions de femmes africaines circule depuis 2014 au moins, intensément relayée par le biais de religieux catholiques au Kenya. Des analyses
commandées dans le cadre de vaccinations de femmes kényanes contre le tétanos auraient prouvé cette allégation. Mais ces analyses ont été jugées peu fiables par l’Unicef et l’OMS.
Nombre des chiffres avancés sont faux ou déformés. L’AFP rappelle que, selon les données publiées par l’OMS, il y a seulement eu 17 cas officiels de poliomyélite à la suite de virus dérivés de
souches vaccinales entre 2000 et 2017 en Inde, et non 500 000 cas.
Bill Gates n’a jamais évoqué « 700 000 blessés ou morts » victimes du Covid-19, mais la possibilité qu’avec une vaccination à « l’échelle gigantesque », même avec un taux statistique d’effets
secondaires très bas, 700 000 personnes puisse être affectées.
Les effets secondaires des vaccins font l’objet d’une surveillance pharmacologique très forte, qui peut parfois conduire au retrait d’une souche, par mesure de sécurité. « Déjà que les effets
indésirables, on ne laisse pas passer, alors un vaccin qui tue, c’est impossible », assure Mounia Hocine.
Lire aussi Coronavirus : Bill Gates ciblé par des rumeurs et infox complotistes
Ce qui circule
Le fondateur de Microsoft est soupçonné de vouloir profiter de la pandémie actuelle pour contrôler et tracer la population mondiale. Pour mener à bien sa « mission », M. Gates souhaiterait
implanter des puces sous-cutanées pour héberger les données de santé des individus et utiliser le Covid-19 « pour la surveillance généralisée des humains ». Ces allégations partagées dans le
monde entier ont également connu un certain écho en France lorsque l’actrice Juliette Binoche a publiquement dénoncé en mai les « opérations de Bill Gates » de « puce sous-cutanée ».
Un article du Monde Afrique publié en 2019 est souvent cité pour étayer les rumeurs accusant M. Gates de vouloir « pucer » l’humanité. Il relate que la fondation Gates a financé en 2019 un
projet imaginé par une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour tester un « carnet de vaccination injecté sous la peau » au Kenya et au Malawi, afin d’avoir une meilleure
connaissance de l’historique vaccinal de chacun dans des pays où les dossiers médicaux sont parfois inexistants.
Ce carnet a été imaginé sous la forme de nanoparticules injectées sous la peau : « La recette finale est composée de nanocristaux à base de cuivre, appelés des boîtes quantiques (“quantum dots”
en anglais), de 3,7 nanomètres de diamètre, et encapsulés dans des microparticules de 16 micromètres », détaillait l’article.
Cette théorie a été renforcée par une conversation publique tenue en mars sur le forum Reddit. Interrogé sur les conséquences économiques et sociales de la crise liée au Covid-19, Bill Gates a
répondu qu’il y aurait dans le futur des « certificats numériques pour savoir qui a guéri ou été testé récemment ou, quand nous aurons un vaccin, qui l’a reçu ».
La firme qu’a fondée Bill Gates a obtenu en 2016 l’autorisation d’héberger des données de santé en travaillant avec des hôpitaux français et des entreprises spécialisées.
Mises bout à bout (la rhétorique complotiste suggère souvent de « relier les points entre eux » –« connect the dots », en anglais), ces informations dessinent un projet angoissant. Il s’agit en
réalité de trois informations distinctes.
Interrogé par Reuters, l’un des ingénieurs du MIT qui travaille sur le projet depuis 2016 explique que la technologie liée aux boîtes quantiques n’était « pas une puce électronique ». Cette
technologie permettrait à un smartphone proche de la peau de lire l’information vaccinale.
Elle ne contient aucun outil permettant de géolocaliser une personne en permanence. Du reste, contrairement à l’idée voulant que Bill Gates ait en tête un plan de puçage mondial de la
population, le projet n’a vocation à être déployé que dans les rares pays dépourvus de système de suivi médical.
Les « certificats numériques » évoqués par Bill Gates concernant la pandémie de Covid-19 et les carnets de vaccinations sous-cutanés n’ont pas pour but de pister la planète. Ses propos sur les
certificats numériques « se rapportent aux efforts visant à créer une plate-forme numérique open source dans le but d’élargir l’accès à des tests à domicile sûrs », a expliqué la Fondation Bill et
Melinda Gates à Reuters. Ce certificat numérique constituerait une sorte de carte d’identité permettant de savoir si une personne a été testée positive au Covid-19.
Microsoft, dont Bill Gates est un des fondateurs, est, à l’instar d’Amazon et Google, l’un des géants mondiaux de l’hébergement de données. Il ne s’agit toutefois pas d’espionner la population,
mais comme l’expliquait Le Figaro à l’époque, d’entraîner des intelligences artificielles, par exemple à l’analyse d’imagerie médicale. Cette autorisation dans un secteur sensible pose toutefois des
questions de souveraineté numérique et de sécurité informatique. Soumise à des normes strictes, elle est renouvelable tous les trois ans.
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