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TABLE DES MATIIERES

Introduction

Chapitre I : l’audit interne


Section 1 : Généralités
Titre 1 : La naissance de l’audit interne
Titre 2 : Définition et objectif de l’audit interne
Titre 3 : Les domaines de l’audit interne
Titre 4 : Qualités professionnelles et performances de l’auditeur interne
Section 2 : Le service d’audit interne
Titre 1 : Critères de la création d’un service d’audit interne
Titre 2 : Rattachement de la structure d’audit interne et attribution de l’équipe d’audit
Titre 3 : Gestion du service d’audit interne
Section 3 : Déroulement d’une mission d’audit interne (Méthodologie)
Titre 1 : La préparation
Titre 2 : Phase pratique
Titre 3 : La réunion de fin de mission
Titre 4 : Le rapport d’audit interne

Chapitre II : Le commissariat aux comptes


Section 1 : Le statut du commissaire aux comptes
Titre 1 : Les qualités professionnelles et morales du commissaire aux comptes
Titre 2 : La nomination du commissaire aux comptes
Titre 3 : Honoraires du commissaire aux comptes
Section 2 : Les responsabilités et les droits du commissaire aux comptes
Titre 1 : Responsabilités du commissaire aux comptes
Titre 2 : Les droits du commissaire aux comptes
Section 3 : Missions et démarche du commissaire aux comptes
Titre 1 : Les missions du commissaire aux comptes
Titre 2 : Démarche du commissaire aux comptes

Chapitre III : La relation entre l’audit interne et le commissariat aux comptes


Section 1 : Les points de ressemblance
Titre 1 : Caractéristiques communes
Titre 2 : Techniques d’audit communes
Section 2 : Les points de différence
Section 3 : Etat comparatif entre l’audit interne et l’audit légal

Chapitre IV : Cas pratique


CHAPITRE I : L’audit interne.

Introduction :

Les exigences croissantes de la gestion moderne, la complexité des structures impliquée dans la
conduite des affaires, la variété des activités dans un cadre décentralisé, constituent de fortes raisons
justifiant l’existence d’un contrôle efficace à l’intérieur de l’entreprise.

Section 1 : Généralités sur l’audite interne.

Titre1 : La naissance de l’audit interne.

L’audit interne a pris naissance aux Etas-Unis d’Amérique autour des années 30, car à cette époque
la législation américaine sur les opérations de bourse exigeait que les comptes des entreprises
introduites en bourse soient vérifiés et certifier par des auditeurs externes. C’est alors que les
entreprises américaines jugent trop élevés les honoraires à verser aux auditeurs externes, elle
prennent la décision de recruter des auditeurs internes chargés de faire les mêmes travaux de
vérification des comptes et de contrôler leur conformité aux règles légales.

En 1941, les auditeurs internes américains se regroupèrent pour former « The Institute of Interna
Auditors » et développer leur fonction du contrôle purement comptable au contrôle opérationnel.

Dès 1947, l’ I.I.A. présentait l’audit interne comme une fonction intéressée principalement par les
questions comptables et financières mais pouvant aussi s’exercer dans le domaine des activités
opérationnelle, ce même institut a définit l’audit interne comme une activité autonome d’expertise
assistant le management pour le contrôle de l’ensemble des activités des entreprises.

Titre2 : La définition et l’objectif de l’audit interne.

1/ Définition :

L’audit interne est une fonction permanente assurée par un service composer des salariés dans
l’entreprise. Il représente une activité indépendante d’appréciation du contrôle des opérations au sein
d’une entreprise ou d’un organisme, et qui est mise au service de la direction générale.

2/ Objectif de l’audit interne :

Son objectif est d’assister les membres de la direction dans l’exercice efficace de leurs
responsabilités, en leur fournissant des analyses, des appréciations, des recommandations et des
commentaires pertinents concernant les activités examinées.
L’auditeur interne est concerné par toutes les phases de l’activité de l’entreprise qui intéressent la
direction. Ce ci implique d’aller au-delà des aspects comptables et financiers afin d’atteindre une
pleine compréhension des opérations examinées.

Titre 3 : Les domaines de l’audit interne.


L’audit interne touche plusieurs domaines ou fonction au sein de l’entreprise selon la mission
confiée aux auditeurs internes par la direction. On peut représenter les différents domaines d’audit
interne comme suit :

1/ Comptabilité :
La comptabilité représente l’objet d’audit privilégié, l’auditeur assure des vérifications comptables
dans le cadre de ces audits opérationnels. Ce type de contrôle est riche d’enseignements parce qu’il
comporte l’analyse de toutes les phases et de tous les aspects des activités de l’entreprise ainsi que
des enchaînements qui les relient.
2/ Finance :
L’audit interne est particulièrement bien placé pour appréhender les flux à travers des systèmes et
des structures.

3/ Budget :
Les auditeurs se penchent depuis longtemps sur la qualité des prévisions budgétaires et de leur
contrôle ainsi que d’une manière générale de toutes les prévisions et plan établi dans l’entreprise.
Dans ce cas le rôle de l’auditeur sera de vérifier le degré de cohérence avec lequel l’ensemble des
budgets et des plans a été construit.

4/ Information et son outil d’informatique :


Information comptable ou de gestion, information monétaire ou statistique, information
quantitative ou qualitative, information informatisée, écrite ou orale, est synonyme de pouvoir ce qui
justifie que l’auditeur interne s’interroge sur sa qualité et fiabilité.
Sans oublier que le développement rapide de l’informatique a posé un nombre de problèmes aux
auditeurs. D’une part, ils ont constaté que l’informatique n’était pas en soi une garantie de la qualité
de l’information, et d’autre part une variété nouvelle de méthodes, de fraudes et de détournement
s’est révélée. Afin de faire face à ces problèmes, les auditeurs internes ainsi que les auditeurs
externes ont crée une association pour essayer de résoudre les nouveaux problèmes liés à
l’informatique sous le non de « EDP Autitors Association » aux Etas-Unis en 1969. En suite une
antenne était créée en France en 1982 sous le nom de « Association Française d’audit informatisé ».

5/ Juridique :
Le droit traverse la vie de l’entreprise, ses relations avec l’état et avec notamment le fisc, ses
actionnaires, ses partenaires commerciaux et financiers, avec son personnel incluent des risques
juridiques aussi nombreux que variés.
La vie des affaires est faite de décisions donc de choix entre des risques dont en cherche à
identifier les implications juridiques. Dans ce cas le rôle de l’auditeur interne est d’examiner
comment et dans qu’elle mesure ces risques sont maîtrisés, c'est-à-dire si l’organisation et les
procédures internes permettent autant que possible de les anticiper et de minimiser leurs
conséquences.

6/ Opérations :
L’audit interne se définit comme un audit opérationnel mais il est préférable de distinguer l’audit
des opérations et l’audit des fonctions qui sont tout deux opérationnel.
L’audit des opérations se mène à travers tous les services qui concourent à leur réalisation et
consiste à examiner la manière dont elles sont assurées au regard des objectifs du contrôle interne.
L’audit des fonctions serait plutôt l’examen de la manière dont une fonction ou un service
spécialisé contribue d’une manière permanente à la bonne fin des opérations.

En conclusion, suite à l’assistance de l’audit interne au management ils recouvrent une conception
plus large et plus riche répondant aux exigences de la gestion des entreprises et embrasse tout les
domaines d’activité. En plus des différents domaines sus cités on peut ajouter la production, le
commercial, les ressources humaines, les ressources matérielles, l’organisation et le management,
l’administration générale, …etc.
Titre 4 : Qualités professionnelles et performances de l’auditeur interne.

L’exercice de la fonction d’audit interne requiert d’une manière incontournable des qualités bien
précises et si elles ne sont pas réunies à un niveau convenable se sera l’échec.

1/ Savoir écouter :
Ecouter c’est chercher à bien appréhender la globalité d’une situation, à percevoir ce qui
l’explique, c’est être tourner vers ce qui est l’extérieur à soi. A cet effet, la discrétion de l’auditeur
doit être à la hauteur de la confiance que lui témoignent la direction générale et ses interlocuteurs.

2/ Analyse et synthèse :
Cette double qualité se traduira par la capacité à percevoir ce que l’on attend de l’auditeur interne.

3/ Comportement et caractère :
Avoir du caractère pour un auditeur c’est savoir défendre son point de vue avec la fermeté et la
sérénité que justifie l’importance du problème soulevé et qu’autorise un travail bien fait, même et
surtout face à un interlocuteur qui crée des situations conflictuelles. Ce n’est ni être entêté ni être
impoli, c’est faire preuve de conscience professionnelle.

4/ La formation :
La formation des auditeurs représente une clef déterminante pour le succès d’un audite interne
moderne, et la réunion d’une équipe dont le niveau et l’étendue de culture générale et de culture
économique soient aussi élevés et diversifiés que possible.
On ne peut pas prétendre élaborer un diagnostic pertinent sur le fonctionnement des activités
complexes de l’entreprise si l’on n’a pas acquis une formation qui permet de situer l’élément audité
dans l’ensemble économique auquel il est rattaché, connaissance notamment des disciplines de base
que sont l’économie, le droit, la comptabilité, regard sur le monde des affaires, ouverture d’esprit,
curiosité et autant d’atouts qui aideront à poser les problèmes au bon niveau et à aller à l’essentiel
malgré la complexité de la situation. En règle générale, un auditeur interne sera un produit de
l’enseignement supérieur.

5/L’indépendance.
Les auditeurs internes doivent être indépendants des activités qu’ils auditent, ce qui implique que :
▪ La place de l’audit interne dans l’organisation doit être suffisante pour lui permettre la
réalisation de ses responsabilités d’audit.
▪ Les auditeurs internes doivent effectuer leurs audits avec objectivité.

6/La compétence professionnelle.


Les auditeurs internes doivent effectuer leurs travaux avec compétence et conscience
professionnelle.

Section 2 : Le service d’audit interne.

L’appréciation du contrôle des opérations est en principe considérée par les directions générales
comme l’une de leurs attributions, mais par faute de temps, de moyens ou de compétences
techniques, la direction ne peut assumer personnellement cette responsabilité ce qui peut justifier la
constitution d’un service d’audit indépendant.

Titre1 : Critères de la création d’un service d’audit interne.

On peut citer un certain nombre de facteurs qui se retrouvent dans la plupart des entreprises
équipées d’un tel service.
1/ Taille de l’entreprise :

La taille de l’entreprise peut être mesurée en terme de chiffre d’affaires, de production industrielle
ou d’effectifs. L’effectif est l’indice qui est le plus souvent tenu, la moyenne généralement constatée
est de 01 auditeur pour 1000 personnes.
Cette référence au personnel montre bien que ce n’est pas seulement la complexité des problèmes
techniques, financiers ou commerciaux qui justifie un corps d’auditeurs internes, mais avant tout la
distance qui sépare la direction des nivaux d’exécution. Celle-ci risque de provoquer :

▪ Une déformation des informations transmises à la direction.


▪ Une mauvaise compréhension des décisions de la direction.

En contrôlant et en expliquant l’information, l’auditeur interne peut affaiblir le phénomène de


dispersion qui se crée inévitablement dans les grandes entreprises.

2/ Décentralisation géographique :

La répartition géographique des centres d’activité joue un rôle fondamental en ce qui concerne la
qualité des informations. Les auditeurs internes contribuent à résoudre ce problème de dispersion
géographique, et il faut bien reconnaître que les déplacements fréquents sont devenus une
caractéristique de l’emploi du temps des auditeurs.

3/ Politique de gestion :

Ce cas ou l’entreprise est orientée vers la délégation des pouvoirs dans les centres d’exécution.
Cette décentralisation des pouvoirs n’est possible que dans la mesure où les objectifs des procédures
et systèmes administratifs courants sont suffisamment précis et qu’il soit ménagé un certain nombre
de moyen de contrôle en particulier sur les résultats ou performances.

4/ Qualification du personnel :

Malgré la taille de l’entreprise, son implantation géographique et sa politique de gestion, il n’y


aurait pas de problème d’information si le personnel faisait preuve d’un niveau de qualification
excellente et uniforme une capacité suffisante d’adaptation. L’auditeur interne peut réduire les
risques d’erreurs provenant d’une sous-qualification du personnel en suscitent des réunions de
formation sur les objectifs et les procédures à suivre en expliquant aux employés les erreurs
d’adaptation qu’il a pu découvrir.

5/ Secteur d’activité de l’entreprise :

Les risques d’erreur les plus importants en matière d’information existent cependant dans les
entreprises disposant de secteurs d’activité différents. Car en voulant uniformiser les procédures de
tous les secteurs d’activité, en risque d’obtenir une information de gestion qui ne reflète pas la
situation du domaine voulu de manière fidèle. Cette critique s’applique surtout à l’information
concernant le cycle de production et la fixation de normes et de standards (qualificatifs et
quantitatives). L’auditeur interne peut alors provoquer la création de procédures d’information
spécifique à chaque secteur, son apport peut devenir particulièrement important quand une entreprise
n’a pas de service de contrôle de gestion bien adapté à ses besoins dans chaque secteur d’activité.

Titre 2 : Rattachement de la structure d’audit interne et attribution de l’équipe.

1/ Le rattachement de structure d’audit interne :


Ce rattachement peut paraître un facteur déterminant pour le succès de la mission d’audit interne,
car il est logique et souhaitable d’apporter à l’audit tout le poids que peut lui conférer un
rattachement au niveau hiérarchique le plus élevé, président ou directeur général. Cela contribue à
assurer son indépendance vis-à-vis d’autres directions en même temps que son interdépendance avec
elles, cela confirmera son caractère et donnera du poids à ses recommandations.
De même il est important qu’un accord de toute l’équipe de direction générale s’établisse sur la
mission de l’audit interne et que cet accord soit pleinement exprimé par un comportement sans
ambiguïté. Il est notamment primordial que tous manifestent l’importance qu’ils attachent à la
qualité de l’audit, à l’examen de ses conclusions et au suivi de ses propositions.
Il est également essentiel que tous lui accordent la liberté d’appréciation et d’expression
correspondant aux exigences de la fonction ainsi que l’indépendance à l’égard des structures
auditées.
La position de l’audit interne au sein de l’entreprise lui donne :

▪ Une autonomie par rapport aux structures auditées.


▪ Une objectivité dans l’exécution des missions d’audit.
▪ La non influence.
▪ La critique objective à l’égard de la conception et de la mise en place des procédures élaborées
par les structures.

En conclusion, l’audit interne est à la disposition de la direction générale pour lui apporter
conseils, analyses et recommandations.

2/ Attribution de l’équipe d’audit interne :

2.1) Attribution du directeur :

▪ Assurer la coordination et les interfaces entre sa structure et les autres directions fonctionnelles
et opérationnelles.
▪ Identifier les domaines à auditer.
▪ Veiller au strict respect des programmes affichés.

2.2) Attribution du superviseur :

▪ Confectionner le programme de travail des auditeurs.


▪ Superviser le travail des équipes.
▪ Participer à la présentation du compte rendu de fin de mission.

2.3) Attribution du chef de mission :

▪ Diriger les travaux d’audit de l’équipe.


▪ Préparer les rapports d’audit.
▪ Veiller au suivi de l’application des recommandations.

2.4) Attribution de l’auditeur :

▪ Participation à la mission d’audit, et rendre compte des constatations relevées et formuler les
recommandations.
▪ Préparer avec le chef de mission le rapport de fin de mission.

Titre 3 : Gestion du service d’audit interne.

Le directeur de l’audit interne doit diriger son service de façon appropriée.

-Le directeur d’audit interne doit disposer d’un document définissant l’objectif, la compétence et la
responsabilité du service d’audit.
-Le directeur d’audit interne doit établir des plans qui permettront au service d’audit interne
d’exercer ses responsabilités.

-Il doit également définir et mettre par écrit les politiques et procédures qui guideront l’activité des
auditeurs.

-Il doit établir des plans de recrutement et de développement des ressources humaines du service
d’audit interne.

-Le directeur de l’audit interne doit coordonner les efforts de l’audit interne et l’audit externe.

Section 3 : Déroulement d’une mission d’audit interne (méthodologie).

La mission, c’est l’unité d’œuvre de l’auditeur, car ses missions se succèdent sans pratiquement se
chevaucher, ce qui crée des conditions favorables voire privilégiées pour une bonne organisation du
travail et pour la sérénité d’esprit nécessaire à une vision claire de problème complexes et souvent
nouveaux pour l’auditeur. Cette sérénité ne peut toute fois être atteinte que si l’on adopte certaines
attitudes tout au long des phases traditionnelles que sont la préparation, la mission proprement dite
sur le terrain, la restitution des conclusions lors de la réunion de fin de mission, le rapport et enfin le
suivi, mettant ainsi toutes les chances de son côté pour réussir.

Titre 1 : La préparation.

Une mission d’audit doit faire l’objet d’une préparation rigoureuse, tout d’abord l’intervention se
définit par un certain nombre d’objectifs qui doivent être clairement formulés dans une lettre de
mission de sorte que la relation entre les auditeurs, audités, hiérarchie et autres structures concernées
s’établissent sans ambiguïté.
La seconde étape de la préparation consiste à recueillir les informations générales utiles à la
mission relatives à l’environnement économique, monétaire et fiscal, celles concernant les marchés,
la structure, l’activité, l’organisation et les résultats de l’entité auditée.
On cherche également des informations relatives aux domaines à auditer et plus encore à la
technique de leur audit, la documentation spécialisée sera consultée mais surtout on assimilera
l’expérience acquise par le service qui aura été conservée dans les rapports et les dossiers des
missions antérieures, et leur lecture doit être faite avec beaucoup d’attention. L’expérience acquise
doit être utilement capitalisé sous forme de guide d’audit, car il s’agit d’instrument de travail
précieux qui comporte ce qu’il faut de définition, de descriptions ainsi que des références
bibliographiques relatives au domaine considéré. Il propose certains axes d’analyse, attirant
l’attention sur les points cruciaux, sur les problèmes déjà rencontrés et les solutions intéressantes qui
avaient été apportées, et sur les écueils à éviter. Chaque mission devrait contribuer à l’enrichir.

1/ Un dossier permanent :
Ce dossier comprend toutes les informations générales relatives à la fonction auditée et à
l’entreprise et s’articule principalement autour :

▪ Des activités de l’entreprise.


▪ Du personnel responsable des activités opérationnelles et fonctionnelles, il est nécessaire que
l’auditeur sache avec qui parler, de même il lui faut savoir à qui s’adresser pour obtenir tel
document, tel formulaire, et tel état financier.
▪ De la structure et régime juridique, il est important de savoir à quelles contraintes et obligations
juridiques et légales l’entreprise doit se plier.
▪ De l’évolution historique de l’entreprise, car l’histoire du développement de l’entreprise révèle
une richesse d’informations qui aide à la compréhension de sa situation actuelle.

2/ Etudes des structures :


L’objectif de cette étude est de définir les responsabilités qui incombent à chaque personne dans
l’organigramme de l’entreprise. Il lui est nécessaire de vérifier que les dépendances hiérarchiques
sont clairement précisées (tant au niveau opérationnel qu’au niveau fonctionnel).

2.1) L’organigramme :
Il est utile, sinon essentiel, que chaque entreprise gère son personnel avec transparence en premier
lieu à travers un organigramme. L’organigramme par sa définition même doit permettre au chef
d’entreprise de faire prendre clairement conscience à chacun de qu’il dépend sur les plans des
relations hiérarchiques et sur celui des relations fonctionnelles. Il est indispensable que chaque
employé et cadre dans l’entreprise, sache de qui il dépend, qu’il connaisse la personne qui doit le
diriger et le contrôler dans son travail, d’une autre manière qu’il sache qu’elle place il occupe au sein
de l’entreprise.

2.2) Descriptif des postes :


Un descriptif de poste est un élément important de contrôle interne dans une organisation.
L’auditeur examinera les descriptifs de poste pour s’assurer qu’une même personne n’assume pas à
elle seule toutes les responsabilités attachées à une fonction ou à une activité. La concentration des
responsabilités d’une activité entre les mains d’une seule personne dans le but d’avoir un spécialiste
qui puisse répondre à toute question la concernant comporte de grands risques comme :

▪ L’information qui provient d’une seule source pour toute décision à prendre, place la direction
dans une situation de dépendance.
▪ La qualité des décisions qui résulte n’est possible que dans la mesure où l’employeur à lui-
même une connaissance poussée de l’activité.
▪ Le responsable de l’activité devient irremplaçable même pendant ses vacances ou lors d’une
maladie.

3/ Questionnaire de contrôle interne :


L’objectif principal d’un questionnaire de contrôle interne est être descriptif. C'est-à-dire à travers
une série de questions, l’auditeur souhaite obtenir une information juste quant au déroulement d’une
procédure, afin de pouvoir savoir exactement ce qui se passe en pratique.

4/ Utilisation de l’informatique dans la préparation et la planification d’une mission :


Dans l’objectif de minimiser le temps passé sur une mission tout en optimisant l’efficacité et la
pertinence de ses contrôles. L’auditeur est obligé d’utiliser tout moyen qui lui permet d’aller plus
vite. L’idéale pour l’auditeur serait d’avoir la possibilité d’enregistrer un certain nombre de données
et de recevoir par retour la description détaillée du programme d’audit à entreprendre.
Au sujet du dossier permanant, les informations gérées par le logiciel sont celle qu’il est possible
de structurer et de saisir simplement (liste des associés et actionnaires et autres tiers, résumés des
principaux documents tels que statuts, contrats,…). Par contre, les informations plus complexes
(descriptif du contrôle interne) ou volumineuses (comptes annuels, déclarations fiscales,…) ne sont
pas gérées, des copies de ces documents seront directement et plus efficacement insérées dans le
dossier « papier » qui ne disparaît pas du fait de ce logiciel.

5/ Des rapports existants :

Le guide d’audit ou d’une autre manière les rapports existants vont aider l’auditeur à tracer son
chemin d’audit, et plus généralement l’aider à constituer son dossier de préparation qui rassemblera
toute les informations utiles à sa mission et comportera un plan de travail précis en étendue et en
durée. A cet effet l’auditeur arrivera en terrain à montrer son professionnalisme, et ne prendra pas sa
crédibilité d’entrée par des questions importunes et gagnera en efficacité et en temps.

Titre 2 : Phase pratique.

C’est le travail d’audit proprement dit, son objet et de conduire à des conclusions indiscutables et
pertinentes en réponse aux interrogations du management.

1) Discutions préalable :
Le travail sur le terrain et fait d’un ensemble d’entretien, car ils sont source d’information mais
aussi valider les constats et d’amorcer la réflexion. Alors le chef de mission organise une réunion de
travail avec l’auditeur qui a la charge de diriger l’équipe d’audit, et au cours de cette réunion :

▪ Il lui remet des ordres de mission des membres de l’équipe.


▪ Délimite le budget temps alloué à la mission.
▪ L’informe des conclusions préliminaires que relève le questionnaire de contrôle interne établi.
▪ Définit des contours de la mission.
Le but de cette réunion est de préparer et confronter le responsable de l’opération dans les
pouvoirs que lui confère sa mission et de le mettre au courant des premières informations qui
dégagent afin de mieux organiser le domaine d’intervention pour gagner en efficacité et éviter les
pertes de temps.

2) Etude de la continuité d’exploitation :


L’auditeur prêtera une attention particulière au respect par l’entreprise de toutes les conventions
comptables :

▪ La continuité d’exploitation.
▪ La permanence des méthodes.

3) Programme de mission :
Le plan d’action établi pour mener à bien l’opération d’audit et qui vise pour objectif principal de
contenir l’intervention de l’auditeur dans les domaines les plus importants, et le respect du budget de
temps alloué à la mission doit faire apparaître :

▪ Les actions à réaliser.


▪ Le temps imparti à chaque action.

Aussi l’auditeur aura pour objectif majeur :

▪ Atteindre les objectifs assignés à la mission.


▪ Les réaliser conformément au planning arrêté.
▪ Apprécier la pertinence des contrôles effectués.

Titre 3 : La réunion de fin de mission.

Cette réunion ne s’improvise pas, elle doit être minutieusement préparée. Elle permet une ultime
confrontation des esprits qui doit logiquement conduire à une conclusion commune. C’est un
échange autour de certain nombre de problèmes, car c’est le moment d’obtenir une validation du
travail et d’annoncer une réflexion commune sur les actions à entreprendre, sur leur pertinence, sur
leur faisabilité et sur leur calendrier de leur mise en œuvre.
La présence du directeur de l’entité ainsi que les autres membres du comité de direction est
indispensable ses collaborateurs directs en charge de l’administration, de la finance, de la gestion, de
l’informatique sont presque toujours concerné selon la nature des problèmes posés et selon aussi le
style du management que le patron imprime à son organisation.
Au cours de cette réunion, les réflexions et les propositions auront une forme plus interrogative et
conditionnelle qu’affirmative, car c’est l’occasion d’exposer l’auditeur à la confrontation, et à la
mise en cause publique de son travail et de ses idées.

Titre 4 : Le rapport d’audit.

Le rapport d’audit et le produit fini de l’auditeur, celui ou l’on trouvera tout ce qui mérite de
retenir l’attention et auquel on se reportera plus tard si on a besoin.
Le rapport comportera une synthèse qui dégage les principaux enseignements de la mission,
relativise les problèmes rencontrés, il les place dans le contexte de l’entreprise et fournis à la
direction générale une image globale.
La rédaction du rapport doit être dans un style accessible à tous et d’une lecture facile. Quand au
corps du rapport, sa construction sera adaptée à l’attente de l’entreprise et variera avec la nature de
l’ampleur des sujets traités et quelle que soit la structure retenue, on apportera le plus grand soin à la
forme afin de garantir au rapport le maximum d’efficacité. Le plan sera clair, sans subdivision ni
numérotations excessives, les titres annonceront ou résumerons le contenu effectif du paragraphe, les
phrases seront bien construites.
On renverra en annexe les tableaux de chiffres, les démonstrations techniques complexes, les
longues descriptions de procédures et tout ce qui est nécessaire de communiquer mais qui ne vient
qu’en appui d’une démonstration et sans que la lecture ne soit nécessaire pour comprendre celle-ci.

CHAPITRE II : Le commissariat aux comptes.

Introduction :

Les états financiers établis par les entreprises à la fin de chaque exercice, représentent sans aucun
doute une source importante d’information financière et comptable. C’est pourquoi la délicate
mission du commissaire aux comptes à pour objectif la certification de ces comptes.
Cette importante tâche concerne les sociétés par action (SPA), les sociétés à responsabilité limitée
ainsi que d’autres entreprises publiques à caractère industriel et commercial, et en générale toutes
les entreprises et organismes non autonomes.

Section 1 : Le statut du commissaire aux comptes.

Au sens de la loi n°91-08 du 27/04/1991 article n°27 relative à la profession, Le commissaire aux
comptes est toute personne qui en son nom propre et sous sa propre responsabilité, fait profession
habituelle d’attester après s’être conformé aux règles de diligences fixées par la profession de la
sincérité et de la régularité des comptes des sociétés et des organismes prévus par la loi en vertu des
dispositions de la législation en vigueur.

Titre 1 : Les qualités professionnelles et morales du commissaire aux comptes.

Pour exercer la profession du commissaire aux comptes il faut remplir les conditions suivantes :

➢ Etre de nationalité algérienne.


➢ Jouir de tous les droits civiques (patriotiques).
➢ Ne pas avoir fait l’objet de condamnation pour crime ou délit.
➢ Remplir des conditions de titres et diplômes légalement requis.
➢ Etre inscrit au tableau de l’ordre national.
➢ Prêter serment devant le tribunal territorialement compétant.

En plus de ces conditions le commissaire aux comptes doit être compétant, indépendant et représenté
toutes les garanties de moralités.

1/ La compétence :

Vu l’importance et la complexité de la mission du commissaire aux comptes il doit jouir de


connaissance théoriques et pratiques parfaites et suffisantes à l’accomplissement de sa mission,
principalement en comptabilité approfondie, organisation comptable et maîtrise des techniques
d’audit, fiscalité, ainsi q’une bonne maîtrise des droits des affaires qui est nécessaire pour bien
appréhendé le contenu exact de ces missions.

2/ L’indépendance (incommutabilités et interdictions) :

Le commissaire aux comptes doit être et paraître tout à fait indépendant financièrement ou à tout
autre point de vue dans ses relations d’affaires avec ses clients (entreprise contrôlée) afin de pouvoir
accomplir efficacement son rôle. Il doit s’assurer de ne pas tomber dans les incompatibilités suite au
fait d’avoir reçu de l’entreprise ou de l’organisme contrôlé durant les trois dernières années, des
salaires, honoraires et autres avantages notamment sous forme de prêt, d’avances ou de garanties.

Aussi il est interdit au commissaire aux comptes :

➢ D’assurer professionnellement le contrôle des comptes des sociétés dans lesquelles il détient
directement ou indirectement des participations.
➢ D’exercer la fonction de conseiller fiscal ou la mission d’expert judiciaire auprès d’une
société ou d’un organisme dont il contrôle les comptes.
➢ D’occuper un emploi de salarié dans la société ou l’organisme qu’il a contrôlé moins de trois
ans après la cessation de son mandat.

3/ La moralité :

Tout le soin nécessaire doit être apporté à l’accomplissement de la mission du commissaire aux
comptes vu la confiance placée en lui, c’est pourquoi il doit présenter toutes les garanties de
moralités suivantes :

➢ Le sens de responsabilités.
➢ La conscience professionnelle.
➢ Le respect des lois et des règlementations.
➢ Fiabilité et loyauté.

4/ Le secret professionnelle :

Le plus strict secret sur tout ce qui concerne les affaires des clients doit être gardé par les directeurs
et les collaborateurs. Il est aussi très important que ne soit pas fait usage personnel d’informations
concernant un client et obtenues durant l’exercice de la mission.

Titre 2 : La nomination du commissaire aux comptes.

1/ La désignation et la durée du mandat :

1.1) La désignation du commissaire aux comptes :


Le commissaire aux comptes peut être nommé ou désigné par les voies suivantes :

▪ Dans les statuts :


Cette nomination n’est prévue que lors de la constitution de l’entreprise conformément aux
dispositions de l’article 610 de l’ordonnance 75-59 portant code de commerce.
▪ En assemblée générale constitutive :
Dans ce cas les fondateurs convoquent les souscripteurs en assemblée constitutive. C’est
dans le procès-verbal de cette assemblée qu’il est fait état de la nomination des premiers
administrateurs et de la désignation du ou des commissaires aux comptes.

▪ Par décision de justice :


ème
Par l’application de l’article 678 (4 alinéa), le commissaire aux comptes est nommé par
l’ordonnance du président du tribunal du siège de la société, à la requête de toute personne
intéressée.

▪ L’assemblée générale ordinaire :


Conformément à l’article n°30 de la loi n°91-08 du 27/04/1991 relative à la profession, les
commissaires aux comptes sont désignés après leur accord par l’assemblée générale ordinaire
qui statue à la majorité des voix exprimées.

1.2) La durée du mandat :


La durée du mandat du commissaire aux comptes est de trois (03) années renouvelables une fois
au-delà du deux (02) mandats consécutifs, la désignation du même commissaire aux comptes ne peut
intervenir qu’au terme de trois années.

2/ Acceptation du mandat :

La démarche du commissaire aux comptes doit être prudente depuis l’acceptation du mandat
jusqu'à l’élaboration du rapport de certification des comptes. Pour cette raison le commissaire aux
comptes ne doit pas donner une acceptation au mandat auquel il pressenti avec légèreté, car avant
cela il doit mettre en œuvre les diligences suivantes :

• Il doit s’assurer qu’il ne tombe pas sous le coup des incompatibilités et des interdictions légales
et règlementaires.
• Il demande la liste actualisée des administrateurs ou des membres du directoire et du conseil de
surveillance de la société contrôlée et de ceux des sociétés apparentées et des apporteurs en
nature.
• Si le commissaire aux comptes est pressenti en remplacement d’un autre, il s’assure auprès de
la société et du confrère sortant que cette révocation n’est pas abusive.
• S’il succède à un autre membre de l’ordre il doit s’enquérir auprès de la société des motifs du
départ de son prédécesseur.
• S’il succède à un commissaire aux comptes dont le renouvellement du mandat a été refusé, il
prend contact avec le confrère sortant pour s’informer des motifs du refus de renouvellement
de son mandat.
• Il doit s’assurer que les capacités de son cabinet lui permettent de prendre en charge et
d’exécuter le mandat correctement.
• Il doit s’assurer qu’il pourra accomplir sa mission en toute indépendance à l’égard des
dirigeants de la société.

3/ L’entrée en fonction :

Une fois que le mandat est accepté le commissaire aux comptes doit :

• S’assurer de la régularité de sa désignation.


• Déclarer par écrit qu’il ne se trouve dans aucun cas d’incompatibilité ni d’interdiction légale ou
réglementaire.
• Rappeler aux dirigeants de la société contrôlée les formalités de publicité règlementaires.
• Transmettre à la société contrôlée une lettre indiquant les modalités de mise en œuvre du
mandat de commissaire aux comptes. Cette lettre indiquera la responsabilité de la mission,
les intervenants, les normes de travail qui seront utilisées, période d’intervention et les délais
légaux à respecter, les délais légaux de dépôt des rapports et les honoraires.
• En vertu du principe de solidarité entre confrères, le commissaire aux comptes sortant doit
faciliter l’entrée en fonction à son successeur qui doit se mettre en contact avec le
commissaire aux comptes sortant pour recueillir toute information nécessaire à
l’accomplissement de son mandat.

4/ Cessation des fonctions :

La cessation de fonction du commissaire aux comptes est due généralement à l’expiration de son
mandat après la réunion de l’assemblée générale qui statue sur les comptes du troisième exercice.
La cessation de fonction peut avoir des causes imprévues telles que le décès, l’empêchement, la
révocation ou la démission.

Titre 3 : Honoraires du commissaire aux comptes.

Dans le cadre des missions courantes du commissaire aux comptes et qu’il réalise durant un
exercice, il perçoit des honoraires dont les montant est calculé selon un barème qui exclu les
missions particulières confiées par l’assemblée générale des actionnaires telles que la fusion -
scission de l’entreprise, missions d’audit limitées et temporaires.

Les honoraires qui se rattachent aux missions particulières, seront fixés d’un commun accord entre
les parties concernées et le commissaire aux comptes.

Le barème des honoraires est déterminé sur la base des éléments suivants :

-Le total brut du bilan annuel hors réévaluation des investissements, majoré du total des produits
d’exploitation tels que désignés dans le P.C.N. à l’exclusion des comptes de transfert de charges
(comptes 75 et 78).

-Volume d’horaire estimé nécessaire à l’accomplissement de la mission du commissaire aux compte,


le coût horaire est fixé à 500 DA et ce à partir de 1994.

Par ailleurs, le barème applicable au commissaire aux comptes lors qu’il intervient soit au titre de
l’entreprise mère ou filiale, le montant des honoraires est déterminé comme suit :

-Lorsque deux ou plusieurs commissaire aux comptes sont en fonction dans la même entreprise, le
montant de leurs honoraires et l’équivalent aux honoraires d’un seul commissaire aux comptes
majoré de 20%, et la rémunération de chaque commissaire aux comptes s’obtient en divisant ce
montant par le nombre d’intervenant.

-Lorsque le commissaire aux comptes d’une entreprise est aussi le commissaire aux comptes d’une
filiale, il bénéficie en sus des honoraires au titre de la maison mère de 70% des honoraires résultant
du barème appliqué à la filiale.

Présentation du barème : (Arrêté du 6/12/2006 modifiant et complétant l’arrêté di 7/11/1994)

Montant total brut du bilan annuel Nombre normal d’heures Honoraires en K . DA


(investissements non réévalués et des produits de travail (*)
d’exploitations)
Jusqu’ à moins de 50 millions de dinars ​ 80 à moins de 160 40 à moins de 80
De 50 à moins de 100 millions de dinars 160 à moins de 240 80 à moins de120
De 100 à moins de 200 millions de dinars 240 à moins de 340 120 à moins de 170
De 200 à moins de 400 millions de dinars 340 à moins de 460 170 à moins de 230
De 400 à moins de 800 millions de dinars 460 à moins de 600 230 à moins de 300
De 800 à moins de 1.600 millions de dinars 600 à moins de 760 300 à moins de 380
De 1.600 à moins de 3.200 millions de dinars 760 à moins de 1.030 380 à moins de 515
De 3.200 à moins de 6.400 millions de dinars 1.030 à moins de 1.400 515 à moins de 700
De 6.400 à moins de 12.800 millions de dinars 1.400 à moins de 1.800 700 à moins de 900
De 12.800 à moins de 25.600 millions de dinars 1.800 à moins de 2.400 900 à moins de 1.200
Au-delà de 25.600 millions de dinars, à ajouter Maximum 4.500 heures Maximum 2.250
à 2.400 heurs 2%, soit 48 heures pour chaque
tranche supplémentaire de 5.000 millions de
dinars jusqu’à un maximum de 4.500 heures
(*) Obtenus en multipliant le volume horaire par le taux horaire de 500 DA.

Le barème des honoraires n’est pas applicable aux entreprises appartenant aux catégories suivantes :

➢ Etablissements spécialisés de crédit.


➢ Société d’investissements.
➢ Société de bourse.
➢ Fond de participation.
➢ Etablissements publics à caractère industriels et commercial.

Pour cette catégorie le montant des honoraires est fixé d’un commun accord entre le commissaire
aux comptes et l’organe habilité de l’entreprise.

Section 2 : La responsabilité et les droits du commissaire aux comptes.

Titre 1 : La responsabilité du commissaire aux comptes.

L’importance de la mission du commissaire aux comptes implique une lourde responsabilité à


assumer en cas de négligence ou de fautes. Cette responsabilité se présente à trois nivaux civil, pénal
et disciplinaire :

1/ La responsabilité civile :

Cette responsabilité est engagée lorsque des fautes et négligences sont commises dans l’exécution
de sa mission et elle peut être contractuelle à l’égard de la société contrôlée et de ses actionnaires ou
délictuelle à l’égard des tiers.

2/ La responsabilité pénale :

L’article n°52 de la loi n° 91-08 du 27/04/1991 stipule que la responsabilité pénale du commissaire
aux comptes peut être engagée conformément au code de procédure pénale pour tout manquement à
une obligation légale.

Le commissaire aux comptes peut être concerné directement en étant auteur des délits suivant :
-Infraction relative au contrôle.
-Infraction relative aux modifications du capital social.
-Délit relatif aux incompatibilités.
-Délit d’information mensongère sur la situation de la société.
-Délit de non révélation des faits délictueux au procureur de la république.
-Violation du secret professionnel.
-Délit relatif aux filiales.
Comme il peut être concerné indirectement pour complicité de délit commis par les
administrateurs en leur portant en connaissance de cause, aide et assistance dans la consommation
d’actes délictueux.

3/ La responsabilité disciplinaire :

L’article n°53 de la loi n°91-08 du 27/04/1991 précise que la responsabilité disciplinaire du


commissaire aux comptes peut être engagée devant l’ordre national pour toute infraction ou
manquement aux règles professionnelles.

Titre 2 : Les droits du commissaire aux comptes.

Suite à la complexité de sa mission, le commissaire aux comptes à toute époque de l’année peut
opérer toutes vérifications et tous contrôles qu’il juge opportuns et peut se faire communiquer sur
place toutes les pièces qu’il estime utiles à l’exercice de sa mission et notamment tout contrats,
livres, documents et registres de procès-verbaux. A cet effet, le commissaire aux comptes peut
bénéficier des droits suivants :

-Il peut à tout moment prendre connaissance de tous les documents et de toutes les écritures de la
société.
-Il peut réclamer des administrateurs d’informations relatives aux entreprises liées ou autre
entreprise avec lesquelles il existe un lien de participation.
-Les administrateurs doivent remettre chaque semestre au moins au commissaire aux comptes un état
comptable établi selon le schéma de bilan et de documents comptables prévus par la loi.
-Il peut être désigné en qualité de commissaire aux apports conformément aux dispositions légales
en vigueur.
-Il peut se faire assisté par tout autre expert professionnel dans l’exercice de ses fonctions et sous ses
frais et responsabilités.
-Il assiste aux assemblées générales lorsqu’elles sont appelées à délibérer sur la base d’un rapport
établis par le commissaire aux comptes.

Remarque :
Le commissaire aux comptes au cours de son mandat ne peut :

➢ Accepter même temporairement des missions de contrôle préalable à des actes de gestion.
➢ Accomplir des actes de gestion ni direct ni par association aux dirigeant.
➢ Accepter des missions d’organisation ou de supervision de la comptabilité de l’entreprise
contrôlée.

Section 3 : Missions et démarche du commissaire aux comptes.

Pour atteindre ses objectifs le commissaire aux comptes doit prendre connaissance et évaluer dans
un très cours délai de temps une masse importante d’informations ce qui lui impose par conséquent
une démarche rationnelle lui permettant la collecte d’un maximum d’éléments de preuves
nécessaires à la formulation de son opinion. Ainsi le caractère permanent de la mission de
commissaire aux comptes lui impose aussi la tenue de deux documents de base nécessaires et
indispensables.

Titres 1 : Les missions du commissaire aux comptes.

La mission essentielle du commissaire aux comptes consiste en un contrôle des comptes de


l’entreprise à l’effet de formuler une opinion sur leur régularité et leur sincérité, mais auprès de cette
mission générale légale et obligatoire le commissaire aux comptes a d’autres missions spéciales et
particulières.
1/ Les missions générales :

L’article n° 28 de la loi n° 91-08 du 27/04/1991 stipule que les missions du commissaire aux
comptes sont :

➢ Certifier que les comptes annuels sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une image
fidèle des résultats obtenus ainsi que la situation financière et patrimoniale de la société.
➢ Vérifier les informations données dans le rapport de gestion des dirigeants destinée aux
actionnaires, et assuré leur concordance avec les comptes annuels.
➢ Apprécier les conditions de conclusion des conventions entre l’entreprise contrôlée et les
entreprises qui lui sont affiliés ou avec lesquelles les administrateurs et dirigeants de ladite
entreprise ont intérêt direct ou indirect.
➢ Informer l’organe habilité de l’entreprise contrôlée de toute insuffisance de nature à
compromettre la continuité de l’exploitation dont il a pu avoir connaissance.

2/ Les missions spéciales :

Ces missions spéciales représentent les missions autres que le contrôle des comptes et qui sont :

-L’établissement d’un rapport sur la situation d’une société à responsabilité limitée, en cas ou celle-ci
se transforme en société par action.

-L’intervention en cas de perte des trois quarts du capital social.

-L’exercice éventuel de la fonction de contrôleur en cas de liquidation.

-La révélation des faits délictueux dont il a eu connaissance au procureur de la république. Il s’agit
donc de tous les faits délictueux, rattachés ou non au fonctionnement de la société, commis par les
dirigeants et par les employés de la société.

-L’intervention en cas d’augmentation du capital.

Titre2 : La démarche du commissaire aux comptes.

1/ Prise en connaissance générale de la société contrôlée :

Avant d’entamer le contrôle des comptes, le commissaire aux comptes doit bien percevoir les
réalités économiques, financières, juridiques et comptables de la société contrôlée. D’une autre
manière, c’est la collecte d’informations internes et externes indispensables à la constitution des
dossiers de travail et à la réalisation de sa mission.

1.1) Dossier permanent :

Le dossier permanent tenu par le commissaire aux comptes, peut être structuré autour des chapitres
suivants :

-Généralité sur la société sur l’organisation et la documentation générale.


-Contrôle interne et tout support permettant d’apprécier la fiabilité de ce contrôle et des risques
généraux.
-Information comptables et financières sur le guide et les procédures comptables utilisés.
-Informations juridiques, fiscales et sociales telles que le statut, décision de nomination du
commissaire aux comptes, liste des actionnaires avec le nombre d’actions, procès-verbaux et autres
documents de nature juridique.
-Spécificités économiques et commerciales telles que secteur d’activité, position de la société dans la
branche et sur le marché, clientèle et politique commerciales, … etc.
-Information informatiques sur les programmes et systèmes utilisés.
-Rapport des commissaires aux comptes précédent et/ou des auditeurs externes.
-Services d’audit interne : structure et position hiérarchique, formation, méthodes et techniques,
historique des rapports émis.
Remarque :
Ce dossier doit être mis régulièrement à jour et à chaque fois q’un élément permanent subissent un
changement et bien sûr supprimer les informations obsolètes sans utilité.

1.2) Dossier de contrôle :

Ce dossier doit regrouper tous les éléments de la mission dont l’utilité ne s’étend pas au-delà de
l’exercice contrôlé, l’ensemble des travaux exécutés, et la démarche retenue pour l’exécution de la
mission. Ce dossier peut être structuré autour des chapitres suivants :

-Organisation et planification de la mission.


-Appréciation du contrôle interne.
-Contrôle des comptes annuels.
-Vérifications légales et spécifiques.
-Documentation générale.

2/ Examen et évaluation du contrôle interne :

Avant de procéder à l’examen et l’évaluation du contrôle interne, le commissaire aux comptes


doit s’assurer de la tenue, et de la mise à jour régulière des livres et registres légaux et
règlementaires à savoir :

-Le journal général


-Le livre d’inventaire
-Le journal de paie
-Le registre des délibérations du conseil d’administration
-Tout autre registre exigé par la loi et règlements en vigueur.

Cette appréciation du contrôle interne doit permettre au commissaire aux comptes, d’identifier les
contrôles internes sur lesquels il souhaite s’appuyer, et d’identifier les risques d’erreurs dans le
traitement des données afin d’en réduire un programme de contrôle des comptes adaptés.

3/ Contrôle du bilan :

3.1) Les postes de l’actif :

La vérification des actifs requiert un examen de trois aspects spécifiques les concernant qui sont :

*Existence :
L’existence des divers éléments d’actifs peut être vérifiée par la présence à l’inventaire physique,
des stocks, confirmation des soldes par circularisation directe (banque, client, tiers,…etc.) et par
l’observation de l’inventaire physique des immobilisations et rapprochement par rapport aux fiches
individuelles.

*Propriété :
La propriété des biens peut être établie par les techniques suivantes :
-Vérification des titres de propriété pour les terrains et les immeubles, les véhicules, les
participations, les soldes et les dépôts de banque et les produits financiers.
-Contrôle de vraisemblance en révisant les écritures comptables postérieures à la date du bilan pour
s’assurer qu’aucune contre passation ou annulation d’écritures et pour vérifier que les montants
reçus correspondent aux créances.
*Valeur :
Obtenir une assurance de la valorisation correcte des actifs exige d’entreprendre une vérification
des éléments suivants :

-Les coûts d’acquisition avec les factures d’achat pour les immobilisations, les stocks achetés et les
titres en portefeuille.
-Les coûts de revient des stocks de produits en cours et produits finis avec les données de
comptabilité analytique.
-Les soldes des comptes clients avec les factures de ventes.

Par ailleurs, l’étude des valeurs impose au commissaire aux comptes de vérifier :

-calcul des amortissements des immobilisations


-étude des ratios du bilan, donne au commissaire aux comptes un moyen d’appréciation globale en
faisant la comparaison d’une année sur une autre.

3.2) Postes du passif :

Les techniques de vérification du passif comprennent une partie de celles utilisées pour l’actif :

-examen des écritures de la période postérieure au bilan


-demandes de confirmation auprès des tiers (fournisseurs, banques, et créditeurs divers)

Pour s’assurer que le passif incorpore toutes les dettes de l’entreprise à la date du bilan, le
commissaire aux comptes doit utiliser d’autres méthodes spécifiques d’examen des comptes en
s’aident par un programme d’interrogation :

-vérification des mouvements des comptes avec les documents d’origine (par exemple journal
d’achats avec factures)
-vérifications de la situation (soldes) des comptes avec relevés reçus des tiers.
-contrôle des charges à payer avec les livres auxiliaires et les déclarations (par exemple : paie, TVA,
assurances,…etc.).
-examen des statuts ou des actes juridiques pour le capital et les dettes à long terme.
-lecture des procès verbaux des assemblées générales pour les décisions d’affectation de bénéfice et
les mouvements des comptes de réserves.

3.3) Comptes de résultats :

Cet examen exige l’emploi des techniques suivantes :

-comparaison des marges et des ratios avec les exercices précédents et recherche des explications
soit des différences, soit même d’apparence d’homogénéité trop artificielle.
-analyse des écarts entre les budgets et les réalisations.
-vérification de la présentation correcte des ajustements concernant les exercices antérieurs et des
pertes et profits exceptionnels.

Dans son travail sur les comptes de résultat le commissaire aux comptes s’assurera de la cohérence
de leur présentation avec celle du bilan. En particulier il examinera le traitement des provisions pour
dépréciation devenues sans objet (par exemple créances douteuses) et la réintégration dans les profits
des provisions pour charges à payer des années antérieurs qui ne sont plus exigibles (par exemple
des dettes qui dépassent la période de prescription légale)

4/ Rapport de fin de mission :


Le rapport du commissaire aux comptes est présenté comme suit :

4.1) Structure du rapport :

-Le rapport est intitulé : « RAPPORT DE COMMISSARIAT AUX COMPTES SUR LES ETATS
FINANCIERS DE L’EXERCICE CLOS LE……….. »

-La lettre d’accompagnement fait référence à la lettre de mission, décrit la nature de la mission et
comporte les paragraphes de remerciements d’usages. Le rapport s’adresse aux actionnaires.

-Le rapport de certification contient en générale, quatre paragraphes :

▪ Dans le premier, le commissaire aux comptes identifie l’entreprise, les documents qui font
l’objet de son opinion et la période couverte.
▪ Dans le deuxième, il précise l’étendue de son examen par référence aux normes d’audit
généralement admises.
▪ Dans le troisième, l’auditeur certifie la régularité et la sincérité des états financiers. Lorsqu’il
émet des réserves ou refuse de certifier, l’exposer des motifs figure entre le premier et le
deuxième paragraphe.
▪ Dans le dernier, il mentionne les vérifications légales spécifiques auxquelles il a procédé et
les conclusions de ces vérifications.

-Le rapport est daté et signé.

4.2) Le refus de certification :

Le commissaire aux comptes peut refuser la certification des comptes lorsqu’il constate que le
nombre et la gravité des anomalies relevées font que les états financiers ne présentent pas toutes les
garanties de régularité et de sincérité. Ce refus de certification a de lourdes conséquences sur
l’entreprise et surtout sur les dirigeants.
Schématisation de la démarche du commissaire aux comptes :

Acceptation
du mandat


Orientation et
Planification

​ Appréciation du
Contrôle interne

​ Vérifications
Spécifiques


Contrôle des comptes

Vérifications
Spécifiques


Travaux de fin de mission

Vérifications
Spécifiques

​ Opinion vérifications et
Sur informations
Les comptes spécifiques

​ Rédaction du rapport
880 Résultat brut de l’exercice…………. 236.506,26
889 Impôt sur les bénéfices 59.125,00
88 Résultat de l’exercice……… 177.381,26

CONCLUSION :

Une performante entreprise doit avoir un système de contrôle efficace tant sur le plan stratégique
(conception, réalisation et suivie) que sur le plan pilotage.

A cet effet, la fonction d’audit interne constituera pour les responsables et les dirigeants un support
technique appréciable leur permettant de prendre les décisions pour l’amélioration de la gestion des
opérations de l’entreprise, alors que le commissariat aux comptes tien une place importante dans le
contexte actuel marqué par le besoin de transparence et de clarté dans les états financiers.

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