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I /CONTROLE DE CONNAISSANCES:
4-Quels sont les avantages et les inconvénients de l’instauration d’un tel principe ?
Article 14 : Le juge ne peut qualifier d’infraction et punir un fait qui n’est pas légalement défini
et puni comme tel.
Il ne peut prononcer d’autres peines et mesures de sûreté que celles établies par la loi et prévues
pour l’infraction qu’il constate.
L’application par analogie d’une disposition pénale à un fait qu’elle n’a pas prévu est interdite
FICHES 2 : L’APPLICATION DE LA LOI PÉNALE DANS LE TEMPS.
I-CONTROLE DE CONNAISSANCES :
2-Qu’est-ce que :
5-La rétroactivité in mitius est-elle soumise à des conditions ? Justifiez votre réponse.
6-L’application immédiate d’une loi pénale nouvelle de forme est-elle soumise à des
conditions ? Pourquoi ?
Cas 1:
Le 01/01/2020 BORIS qui n’est pas médecin établit un diagnostic médical et se fait rémunérer,
or une loi réprimant plus sévèrement l’exercice illégal de la médecine entre en vigueur le
01/02/2020. Quelle loi sera applicable si BORIS établit un nouveau diagnostic médical le
01/03/2020? Quid si le second diagnostic est effectué le 25/01/2020 ?
Cas 2:
Dans le cadre de la lutte contre le vol de récoltes sur pied devenu une pratique récurrente au
pays VITVITE, une loi entre en vigueur le 2 mars 2013 pour punir de 6 ans d’emprisonnement
pendant une période de 5 ans tout délinquant de cette infraction.
Le 5 février 2017 AHITÉ a dérobé des régimes de banane dans la plantation DESVA. Se
cachant des services de la police judiciaire, celle-ci parvint à l’arrêter le 15 janvier 2020. Il fut
rapidement jugé et condamné au maximum de la peine malgré les protestations de son avocat,
relevant selon lui une violation flagrante par le juge du principe de rétroactivité in mitius de la
loi pénale. AHITÉ interjette, par le truchement de son avocat, appel de la décision, lorsqu’une
loi vient supprimer la voie d’appel pour ne laisser subsister que celle de la cassation. L’appel
est donc rejeté. Désemparé l’avocat crie à l’injustice dans tous les journaux quant à la
condamnation de son client et au rejet de son appel.
I-CONTROLE DE CONNAISSANCES :
2-Les juridictions ivoiriennes sont-elles compétentes pour connaître d’une infraction commise
sur un territoire étranger ? Justifiez votre réponse.
4-L’ambassade de France en Côte d’Ivoire est une partie du territoire Français. Vrai ou Faux ?
Justifiez votre réponse.
PAPIS s’est introduit dans l’ambassade du Nigéria en Côte d’Ivoire et a tenté de tuer un
membre de la mission diplomatique, un ivoirien attaché comme secrétaire au service de
l’ambassade ainsi qu’un togolais que le hasard avait conduit en ces lieux.
Le conducteur du véhicule, un ivoirien d’une trentaine d’années a su par ses propres enquêtes
auprès de l’acquéreur de la bâche que le voleur n’était autre que PAPIS retrouvé à l’ambassade
du Nigéria.
Ce dernier est poursuivi devant les juridictions ivoiriennes pour les infractions de tentative de
meurtre et de délit de vol. Quelles suites donnerez-vous à ce procès ?
FICHES 4 : LA TENTATIVE D’INFRACTION.
I-CONTROLE DE CONNAISSANCES :
3-A quelle étape de l’activité criminelle peut-on engager des poursuites pénales ?
4-Il y a-t-il une différence entre une infraction manquée et une infraction impossible ?
Les deux enfants décident de s’emparer dudit sac. SHAKA se sert d’un tournevis et force la
portière du véhicule qui s’ouvre. Il s’empare alors du sac. KOUÉSSE qui lui à d’autres projets,
décide de soustraire le véhicule. Ainsi n’ayant pas la clé de contact, il débranche certains fils
du véhicule qu’il connecte pour le faire démarrer. Pendant qu’il est occupé à sa manœuvre,
intervient une patrouille de police qui le surprend avec son acolyte assis dans le véhicule.
Ils sont alors appréhendés et conduits au poste de police où ils sont écroués.
I-CONTROLE DE CONNAISSANCES :
3) Faites la différence entre une infraction permanente et une infraction continue, une infraction
complexe et une infraction d’habitude
Un matin de saison pluvieuse des individus manifestent dans les rues du plateau (Abidjan). Un
des manifestants, ESSEKELY, au cours de la manifestation grave sur un mur de l’hôtel du
district, l’inscription suivante «Vive l’anarchie». Prenaient également part à la marche,
ZRANPEU, qui tenait à la main une matraque.
Quinze minutes plus tard, un des manifestants LAGAFFE brise les vitres d’un magasin et
soustrait des bouteilles de champagne. Au même moment, BAYACOU incendie une voiture en
stationnement, cette dernière explose.
Une fois la manifestation terminée, LAGAFFE boit en compagnie de son amie TOUTOU,
l’une des bouteilles de champagne. Cette dernière connaissait l’infraction commise par son
compagnon.
2) Qualifiez l’infraction commise par ZRANPEU. Est-ce une infraction complexe ? Obstacle ?
5) TOUTOU commet-elle une infraction ? Est-ce une infraction formelle ? D’omission ? Cette
infraction est-elle consommée ?
FICHES 6 : LES CAUSES SUBJECTIVES D’IRRESPONSABILITÉ PÉNALE.
I-CONTROLE DE CONNAISSANCES :
2-Quelles sont les causes subjectives d’irresponsabilité pénale ? Distinguez les causes
subjectives d’irresponsabilité des causes objectives d’irresponsabilité ?
5-A quelles conditions la contrainte peut-elle constituée une cause subjective d’irresponsabilité
pénale ?
6-Après avoir donné la notion d’amnistie, relevez les effets de la loi d’amnistie ?
Criminelle
ANNULATION, sur le pourvoi du Procureur général près la Cour d'appel de Bastia, d'un arrêt
rendu, le 4 avril 1900, par ladite cour, chambre correctionnelle, au profit de : 1° Boixo (Jean) ;
2° Marchetti (Denis) ; 3° Peroni (Paris) ; 4° Casabianca (François-Marie).
La Cour,
Ouï Monsieur le conseiller Dumas, en son rapport, Me Pérouse, avocat en la Cour, en ses
observations, et Monsieur l'avocat général Duboin, en ses conclusions ;
Statuant à la suite de son arrêt du 15 juin dernier, déclarant partage sur le pourvoi du Procureur
général près la cour d'appel de Bastia, contre un arrêt de cette cour, en date du 4 avril 1900 ;
Composée conformément à l'article 3 de l'ordonnance du 15 janvier 1826 et après en avoir
délibéré en la chambre du Conseil ;
Sur le premier moyen pris de la violation de l'article 1er de la loi du 30 août 1883, en ce que les
membres de la cour d'appel se trouvant en nombre pair pour délibérer et rendre arrêt, c'est un
autre conseiller que le dernier dans l'ordre du tableau qui s'est abstenu :
Attendu que le jugement de cette affaire a occupé deux audiences, celle du 28 mars à laquelle
ont eu lieu les débats et celle du 4 avril, à laquelle l'arrêt a été prononcé ;
Qu'il résulte à la vérité, tant de l'expédition de l'arrêt attaqué que des documents produits, que
ledit arrêt a été rendu par cinq seulement des sept magistrats qui composaient la cour d'appel a
l'audience du 28 mars et que, parmi ces cinq magistrats, a figuré celui qui dans l'ordre du tableau
était le dernier ; mais qu'il n'est pas établi que l'un ou l'autre des deux conseillers qui n'ont pas
participé à l'arrêt se soit abstenu pour ramener à un chiffre impair le nombre des magistrats
délibérants ; que le moyen manque donc en fait ;
Mais sur les deuxième et troisième moyens pris de la violation de l'article 64 du Code pénal et
de l'article 7 de la loi du 20 avril 1810, en ce que les faits constatés par l'arrêt attaqué ne sont
pas suffisants pour constituer l'excuse de la force majeure admise en faveur des prévenus :
Attendu que l'arrêt constate que les défendeurs au pourvoi avaient commencé l'exploitaion des
4.000 hectares de bois dont ils avaient fait l'acquisition, en mettant sur leurs chantiers 250
ouvriers italiens ; que les contumax Poli et Achilli avaient chassé ces ouvriers ; qu'ils avaient
arrêté dans la forêt et menacé l'un des inculpés ; que ces bandits, redoutables par leurs instincts
sanguinaires et leurs nombreux méfaits, plusieurs fois condamnés pour vol, violences, menaces
de mort et assassinat, inspiraient une terreur si grande que le gérant du sieur X..., précédent
propriétaire des bois, les ouvriers des prévenus eux-mêmes, leur contremaîtres et leur comptable
n'avaient pas hésité à quitter les lieux ; que des fonctionnaires et même des auxiliaires de la
Justice, entendus ou interpellés par le juge d'instruction de Corte, n'avaient pas osé révéler les
faits parvenus à leur connaissance, l'autorité étant impuissante à protéger leur existence ;
Attendu que de ces constatations l'arrêt conclut que les prévenus se sont trouvés dans
l'alternative de subir les conditions qui leur étaient imposées ou d'avoir à abandonner une
exploitation dans laquelle ils avaient engagé des capitaux considérables, à redouter l'incendie
de leurs propriétés et à exposer même leur personne, et déclare qu'on peut dès lors considérer
qu'en accomplissant le recel de criminels qui leur est imputé, ils ont été contraints par une force
à laquelle ils n'ont pas pu résister ;
Mais attendu que si la contrainte morale peut, comme la contrainte physique, exonérer l'auteur
d'un crime ou d'un délit de toute responsabilité pénale, c'est à la condition qu'il n'ait pas été
possible d'y résister ; qu'une menace ne peut constituer la contrainte que prévoit l'article 64 du
Code pénal qu'autant que le péril qu'elle fait craindre est imminent et qu'elle met celui qui en
est l'objet dans la nécessité de commettre l'infraction ou de subir les violences dont il est menacé
;
Attendu que l'existence de cette nécessité n'est pas démontrée dans l'espèce ; que l'arrêt n'établit
pas, en effet, que
les menaces dont les prévenus ont été l'objet aient été assez pressantes pour leur enlever toute
liberté d'esprit, ni que les dangers auxquels ils se sont crus exposés aient été assez imminents
pour ne leur laisser d'autre moyen de les éviter que de commettre l'acte délictueux qui leur était
demandé ;
Que dès lors les faits retenus par l'arrêt ne justifient pas l'excuse de la force majeure admise en
faveur des prévenus ;
Par ces motifs,
CASSE et ANNULE l'arrêt rendu par la cour d'appel de Bastia, en date du 4 avril 1900, et pour
être statué à nouveau conformément à la loi, sur l'appel interjeté par Boixo, Marchetti, Peroni
et Casabianca, d'une part, et par le ministère public, d'autre part, d'un jugement du tribunal
correctionnel de Corte, en date du 17 février 1900, renvoie la cause et les prévenus susnommés
devant la cour d'appel de Grenoble, à ce désignée par délibération spéciale prise en chambre du
Conseil ;
FICHES 7 : LES CAUSES OBJECTIVES D’IRRESPONSABILITÉ PÉNALE.
I-CONTROLE DE CONNAISSANCES :
1-Qu’est-ce qui distingue les causes objectives d’irresponsabilité des causes subjectives
d’irresponsabilité ?
3-La légitime défense est-elle un fait justificatif pour toutes les infractions ?
5-Un incendie éclate dans une cité. YAO, qui craignait que le feu ne se propage jusqu’à sa
maison, décide de casser la maison de son voisin (SORO) qui se situe à proximité de la sienne.
YAO est poursuivi pour destruction de biens d’autrui. Qu’en pensez-vous ?
6-Le Directeur commercial d’une entreprise qui obéit aux directives données par le DG, et qui
de ce fait, participe à une fraude fiscale, peut-il être exonéré de sa responsabilité pénale en
invoquant le fait qu’il lui était difficile d’agir à l’encontre des instructions données par le DG,
parce qu’il n’est qu’un simple Directeur commercial soumis à l’autorité de celui-ci ?
7-OZOUA a, le 13 avril 2020, vers 8h, surpris ZADI et BROU qui, dans l’intention de voler
des poules, s’étaient introduits par escalade dans son poulailler qui jouxte sa maison. Il les a,
sous la menace de son fusil, sommés de le suivre. Ces derniers ont tenté de prendre la fuite ;
alors OZOUA a tiré plusieurs coups de feu dans leur direction, les atteignant l’un à l’épaule
droite, l’autre au dos et à l’avant-bras gauche. Puis, il les a frappés avec la crosse de son arme
et un gourdin, les a attachés à un arbre avant de les livrer à la gendarmerie. ZADI et BROU ont
subi chacun une incapacité totale de travail d’une durée de 10 jours. Appréciez la situation
pénale d’OZOUA.