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PROJET de société
INTRODUCTION
Ce projet vise à repenser les structures de la société Nigérienne pour les réformer, par le
biais de l’exercice du pouvoir politique consensuel en vue de favoriser le plein
épanouissement de l’homme de notre pays. Le volet politique de CRPD-SULHU est
caractérisé par une volonté sans relâche de démocratisation constante et réelle de la vie
politique des citoyens. Afin d’impulser un nouveau départ à notre pays, le CRDP-SULHU
attend changer le nom du Niger et son hymne nationale afin d’insuffler à chaque citoyen un
nouvel élan et de d’enthousiasme dans ses interactions avec ses concitoyens et les citoyens
du monde.
L’injustice est la mère de tous les maux. Elle est la source de la révolte, la démotivation, la
peur d’entreprendre et d’investir. C’est pourquoi le CRPD-SULHU entend mettre le système
judiciaire au cœur de son action en dotant le pays d’une justice indépendante par la
formation soutenue des juges proportionnellement à la population nationale et aux défis y
afférents à cette profession pour assurer aux citoyens une justice équitable et prompte à
laquelle ils ont une confiance absolue, susceptible de mettre chacun dans ses droits.
1.3 Les grandes infrastructures et modèle d’urbanisation
Le Niger est un pays vaste et enclavé, disposant de peu d’infrastructures même si des
efforts réels ont été consentis ces dernières années. Or les infrastructures sont aussi bien
des outils de développement économique, de construction des liens sociaux et de connexion
entre les régions.
En outre, depuis trois décennies, l’urbanisation dans les grandes villes a été anarchique avec
des bidonvilles engendrant des inondations, la crasse et le développement des maladies. Le
CRPD-SULHU repensera la politique urbaine dans le cadre global d’une politique nationale
d’aménagement du territoire. Et, dans le but de désenclaver le vaste territoire désertique des
régions seront créées le long des frontières qui nous lient au Mali, à la Lybie et au Tchad.
1.4Réforme administrative
Un État moderne, c’est d’abord une administration professionnelle, efficace, qui assure la
continuité des politiques. Force est de constater qu’au Niger, l’administration est
outrageusement politisée vu le non-respect de la hiérarchie, la démotivation, l’absentéisme
et le faible rendement. Le CRPD-SULHU entend dépolitiser l’administration et la faire
fonctionner grâce à des modèles de gestion modernes afin de la réformer et cultivant la
promotion par le mérite, l’obligation de résultat et le respect des textes et de la déontologie
dans le traitement des dossiers. Le CRPD-SULHU s’emploiera à faire de la décentralisation
une des options de la réforme de l’administration publique dans la perspective de
responsabiliser les populations et faire de nos collectivités territoriales un lieu d’absorption
des crises pour faire face aux différents enjeux mondiaux notamment de sécurité, de
migration et de changements climatiques.
2 Réformes économiques et financières
2.1 Le développement économique
Dans le domaine économique, le CRPD-SULHU préconise la doctrine économique
travailliste, basée sur la ressource humaine car l’homme est au centre de toute
préoccupation. Pour ce faire, le Parti soutient que le développement économique du Niger
doit provenir de la prise de conscience de tous les citoyens sur l’importance du travail
comme source du progrès personnel et collectif.
Le Parti privilégie la propriété privée et la libre entreprise. L’inviolabilité de la propriété
privée permettra à tout un chacun, Nigérien ou étranger, de jouir librement des biens
honnêtement acquis et cela dans un cadre qui préserve l’intérêt général. Il s’érige contre les
expropriations des paysans. Le CRPD-SULHU soutient aussi le développement basé sur la
planification.
En outre, le CRPD-SULHU préconise un essor de l’initiative privée dans tous les
secteurs de l’économie qui prône la privatisation des sociétés d’Etats à l’exception des
secteurs stratégiques ou sociaux. Le désengagement de l’Etat de l’économie Nigérienne
devra cependant être progressif compte tenu des possibilités d’investissement limitées dans
le secteur privé et l’entreprenariat. L’accent y est également mis sur un système
d’organisation original du monde rural pour assurer la nourriture pour toutes les populations
grâce à un programme visant l’autosuffisance alimentaire. La Nouvelle Politique Agricole
repose sur cet objectif. Ces politiques passent par la maîtrise du développement rural que le
Parti doit prendre en charge et par la promotion d’une politique industrielle. Ainsi, une
ambitieuse politique industrielle et une utilisation rationnelle des capitaux (nationaux et
étrangers, publics et privés) contribue à donner une impulsion à la croissance économique.
Dans le même chapitre, le projet de société du CRPD-SULHU laisse une large place à
l’initiative privée car le rôle de l’Etat qui est censé mobiliser et organiser les énergies et les
ressources.
Dès lors, la démocratie, pour être mieux vécue, se double d’un contenu économique.
D’autre part, la capacité d’absorption de notre pays et l’exploitation de nos ressources
n’autorisent un développement national réel qu’avec l’action d’un secteur privé dynamique et
productif.
L’énergie est clairement l’élément vital des sociétés modernes et le facteur décisif dans la
compétition industrielle et économique. Le CRPD-SULHU entend réaliser la souveraineté
énergétique en une décennie en trouvant des solutions technologiques à long terme pour la
production et le stockage de l'énergie. L’accent sera mis sur les énergies renouvelables
provenant de la biomasse, du soleil, ainsi que l’utilisation de l’énergie nucléaire. Mais selon
nos besoins et les coûts, le CRPD-SULHU se réserve le droit d’exploiter toute autre source
d’énergie permettant d’atteindre rapidement notre indépendance tout en gardant de vue
l’objectif ultime qui est de produire de l’énergie propre.
2.4Réforme Financière
Aucun pays ne doit dépendre des ressources d’un autre. Or, nous avons trop longtemps
compté sur l’aide publique au développement pour financer nos programmes
d’investissement. Nous sommes convaincus aujourd’hui que les partenaires au
développement sont fatigués de nous « aider », d’où la nécessité de nous focaliser sur nos
ressources internes. Nous devons nous départir de l’assistanat, compter sur nos propres
efforts. Nous avons la capacité de contrôler notre destin. L’avantage est que nous avons une
population qui progresse, une jeunesse dynamique et talentueuse lorsqu’elle est bien
formée. Il faut bien comprendre qu’il n’y a pas de marge de manœuvre politique, s’il n’y a
pas de marge de manœuvre budgétaire. Et il n’y a pas de marge de manœuvre budgétaire
sans marge de manœuvre fiscale. Le CRPD-SULHU entend s’appuyer sur ces convictions
pour construire la souveraineté de notre pays sur son budget.
3. Développement socio-culturel
3.1Éducation
L’éducation est souvent négligée par les politiques alors qu’elle est la base même d’une
société émergente où les citoyens seront capables de comprendre les enjeux et défis de leur
temps, d’innover et d’apporter des solutions. Le CRPD-SULHU proposera des réformes afin
que le système éducatif retrouve ses lettres de noblesse de la base au sommet, qu’il soit axé
sur les besoins de la société et l’économie du futur. De même, le CRPD-SULHU entend
s’inspirer de l’expérience des pays comparables qui ont réussi à éradiquer l’analphabétisme
par le biais programmes accélérés d’éducation de masse.
C’est pour gagner cette bataille des compétences que nous investirons massivement dans
l’école, dès le plus jeune âge, et d’abord dans les endroits où les difficultés sociales sont les
plus importantes. En réduisant sur cinq ans de moitié le nombre d’élèves par classe dans les
campagnes les plus en difficulté, en cessant d’y envoyer systématiquement les enseignants
les moins expérimentés, en s’assurant que tous les enfants de 6 ans y soient scolarisés, nous
ne dépenserons pas, nous investirons.
Le développement est avant tout une affaire de compétences. Actuellement, parmi les
jeunes âgés de 16 à 30 ans, moins d’une dixième est en apprentissage, quand nos voisins
sont à plus de trois dixièmes. C’est là un problème majeur alors même que les formations en
alternance sont un des remparts contre le chômage. Le système d’enseignement actuel est
en déphasage avec les avancées en matière d’éducation quoi montrent qu’on peut devenir
ingénieur en passant par l’apprentissage. Le CRPD-SULHU entend mettre en place un
programme de développement de l’ETFP volontariste et orienté vers l’innovation
technologique en mettant au cœur des priorités, le développement de l’apprentissage des
métiers. En effet, l’apprentissage est un mode de formation permettant aux jeunes non
scolarisés et déscolarisés, d’accéder à des formations pratiques et d’acquérir des
compétences pour exercer des métiers et s’insérer dans la vie active. Pour le CRPD-SULHU,
l’apprentissage doit coller aux besoins des bassins d’emploi, et l’enseignement professionnel
doit conserver les élèves dans le système scolaire afin de favoriser les chances de poursuite
d’études. Ces deux mondes clos doivent en outre coopérer. Le rôle des collectivités
territoriales sera accru dans cette politique par la création de structures d’orientation à tous
les niveaux. Cette politique sera aussi accompagnée de l’instauration d’un modèle de
protection universelle contre le chômage ouvert à tous, salariés comme travailleurs
indépendants. Enfin, le CRPD-SULHU entend rapprocher encore plus les lieux de formation
des entreprises, en confiant le pilotage du réseau aux branches professionnelles, donner à
chacun la liberté de choisir son avenir professionnel.
3.3 Enseignement supérieur et recherche technologique
Le prestige de notre nation, son rayonnement, son influence, ses performances, sont aussi
indissociables de son enseignement supérieur et de sa recherche. Investir dans le savoir,
surtout dans les moments où les moyens financiers sont rares, c'est préparer le Niger de
demain. C'est la raison pour laquelle le CRPD-SULHU, quelle que soit la rigueur des temps,
sanctuarisera les budgets de l’éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche et de
l’enseignement technologique.
De nombreux pays ont démontré qu’ils peuvent rattraper leur retard dans plusieurs
domaines, notamment économique en faisant des bons technologiques. A l’ère de l’économie
du numérique, qui donne des opportunités uniques dans un pays comme le Niger disposant
d’une jeunesse nombreuse et éduquée, le CRPD-SULHU entend allouer les ressources
nécessaires pour soutenir les startups innovant en recherche fondamentale et appliquée, en
donnant la priorité à celles qui ont vocation à résoudre des problèmes d’ordre public en
santé, éducation, emploi et agriculture. Le CRPD-SULHU entend soutenir activement la
recherche et le développement afin de développer des applications utiles pour améliorer la
qualité de vie des populations et la création d’opportunités économiques. Dans ce cadre des
concours avec appel à proposition de recherche en vue de financement seront élaborés au
profit des chercheurs. Un centre des sciences et de la technologie verra aussi le jour afin de
promouvoir ces secteurs auprès de la société dans son ensemble.
3.4Santé
La santé est, selon un proverbe chinois, « une couronne en or mais que seuls les malades
voient». Malheureusement, au Niger, cette couronne n’est portée que par quelques
privilégiés en raison de la faiblesse du maillage sanitaire de notre territoire, du coût des soins
et du désengagement de l’État. C’est pourquoi, le CRPD-SULHU ambitionne de réformer le
système de santé en revalorisant la fonction d’agent de santé à tous les niveaux et en créant
des systèmes de prise en charge dignes des systèmes de santé les plus universels.
3.5Protection sociale
La place des personnes âgées dans l’Afrique était telle qu’on a parlé d’une Afrique
gérontocratique. De nos jours encore, le conflit de générations et l’assimilation de certains
modes de pensée par les jeunes compromettent le statut et le rôle des personnes âgées
dans notre société. Pourtant, notre parti estime qu’il faut réhabiliter ces témoins des temps
passés vu l’expérience et la sagesse qui les caractérisent afin qu’ils les transmettent
pleinement aux jeunes censés assurer le relais dans l’édification d’un Niger développé et
respectueux de l’éthique. Pour le CRPD-SULHU, il faut améliorer sinon préserver le rôle et
la place des personnes du troisième âge dans la société Nigérienne. Selon le Parti, les
personnes âgées sont non seulement de merveilleuses bibliothèques dépositaires, dans une
large mesure, de l’histoire orale de la société mais constituent des éléments d’équilibre au
sein de la Nation. Elles sont porteuses de sagesse, de mesures et d’expérience de la vie. Le
potentiel de croissance de notre pays est encore trop inexploité.
Cependant, le Niger est un pays de jeunes et le CRPD-SULHU entend partir du réel pour
dessiner un État d’investissement social comme condition nécessaire à l’émergence d’une
société de l’émancipation. Le CRPD-SULHU mettra en place des plans de formation,
d’apprentissage et de financement appropriés afin d’atteindre à terme un taux d’inactivité
marginale au sein de la population des femmes et des jeunes diplômés désireux de se lancer
dans l’entreprenariat. En développant la culture entrepreneuriale, le CRPD-SULHU entend
aussi assainir l’environnement, introduire la facilitation administrative ainsi que la
simplification et l’allègement de la fiscalité, assurer la sécurité juridique des affaires,
promouvoir l’Internet de haut débit et l’approvisionnement électrique à bon marché.
Le volet culturel postule, dans le projet du CRPD-SULHU, que l’homme Nigérien est le
moteur du développement ou le moteur du sursaut national. Qu’il est au début et à la fin du
développement et qu’il doit être partout présent. L’homme Nigérien est érigé en richesse
particulière. La réussite du projet repose sur les vertus qu’il incarne et qu’il puise dans son
patrimoine millénaire fait d’héroïsme, de courage, d’intelligence, de solidarité et de
patriotisme.
Nanti de ses vertus qui auront été réhabilitées, le peuple Nigérien devra pouvoir être
apte à faire face aux exigences de la modernisation. Il est donc indispensable de développer
dans le secteur de l’éducation, les connaissances scientifiques. Notre société doit demeurer
ouverte au progrès, mieux elle doit être porteuse du progrès. D’où l’importance que le Parti
attache à la promotion des disciplines scientifiques et techniques, au rayonnement de l’esprit
scientifique qui fait place à la rigueur, à la méthode, à l’efficacité et à l’initiative.
Le projet de société du CRPD-SULHU s’articule autour d’un certain nombre de valeurs
et de principes de base immuables (liberté de l’homme, solidarité, laïcité des institutions etc.)
mis au service de cinq grands objectifs de portée historique :
- Bâtir une Nation Nigérienne moderne ;
- Édifier une société de justice sociale et de liberté ;
- Sortir de l’économie en voie de développement et devenir un pays
économiquement souverain ;
- Éradiquer la pauvreté ;
- Garantir une meilleure vie à tous.
Le respect de ces principes et la poursuite de ces grands objectifs caractérisent la
démarche du Parti et permettent de mesurer le chemin parcouru par la Niger depuis son
indépendance.
Aussi, pour être complet, faut-il rappeler la manière dont ces principes et paradigmes
sont mis en œuvre par diverses politiques successives touchant à l’organisation de la société
Nigérienne.
Toute les écoles de pensée démocratique admettent comme acquis désormais partagé
que les hommes naissent libres et égaux en droit.
Le projet du CRPD-SULHU proclame l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans
distinction d’origine, de race, de sexe, de religion.
Sur ces bases doit se construire une société Nigérienne réconciliée avec elle-même : et
dans cette réconciliation avec elle-même, la culture est appelée à jouer un rôle décisif.
A l’ère de la mondialisation débridée, tout en adhérant résolument aux valeurs
universelles de paix, de tolérance, de coexistence entre les religions et les peuples, le
CRPD-SULHU souscrit aussi au principe de l’exception culturelle. De ce fait, nous
entendons consacrer des ressources à la valorisation de notre patrimoine culturel riche et
multiséculaire, à la préservation de notre patrimoine culturel matériel, au soutien aux artistes
et aux portes-flambeaux de notre fierté nationale dans tous les secteurs. Le CRPD SULHU
entend aussi conforter la dimension culturelle dans la conception des politiques de
développement national, régional et local par la création de lieux de culture comme des
bibliothèques nationales et locales et un panthéon des héros de la nation.
Les ethnies
Les membres de CRPD-SULHU peuvent affirmer que, le peuple du Niger, a réussi en
50 ans d’indépendance à devenir une véritable Nation moderne par la fusion des éléments
ethniques et à ancrer l’idée de Nation dans l’esprit et le cœur de tous.
La Nation existe donc et, fort de cet acquis, le CRPD-SULHU peut édifier des
institutions et un Etat laïc, admis par l’ensemble des citoyens. C’est grâce à ce double acquis
fondamental que le Parti peut, progressivement, améliorer de manière significative la
condition sociale de diverses catégories de la société et engager le pays, plus nettement, sur
le chemin de la démocratie et le distinguer comme une terre de liberté et de justice sociale.
Ainsi, par exemple, aucune ethnie ne sera placée au-dessus d’une autre. Chacune aura
en tant que telle la même valeur que les autres. Il s’agit en fait de parvenir à l’édification
d’une Nation transethnique, c’est-à-dire une République unie et indivisible permettant aux
citoyens de dépasser et transcender les clivages grâce au processus d’intégration nationale.
Les ethnies du Niger participent activement à la construction de la culture nationale dans
une interaction mutuelle. Une telle coexistence n’est possible que grâce à un respect
scrupuleux du droit à la différence. Ce droit consiste à permettre à chacune des ethnies
composantes du peuple Nigérien de vivre pleinement ses traditions en pratiquant notamment
sa propre langue, ses us et coutumes, en un mot sa culture. Les seules restrictions sont
nécessitées par l’intégrité territoriale et l’ordre public républicain. C’est la raison pour laquelle
la loi fondamentale de la Niger interdit notamment toute référence ethnique, régionaliste ou
religieuse dans la formation des partis politiques.
La laïcité
Le principe de la laïcité des institutions au Niger est commandé par la liberté de
conscience reconnue et accordée aux citoyens. Ce principe postule que tout individu a la
faculté de choisir sa religion et de la pratiquer. C’est donc un principe de liberté individuelle,
une exigence universelle que le CRPD-SULHU pose comme une condition d’efficacité de la
société dans la mesure où il instaure la diversité, favorise le dialogue des cultures et permet
une réflexion critique. Les membres du Parti sont convaincus que ce n’est pas un hasard si
les sociétés avancées du point de vue scientifique et technique sont des sociétés laïques.
Par conséquent, au nom de l’efficacité qu’ambitionne le projet du Parti et au nom de la
démocratie, il est fondamental que l’Etat du Niger et la volonté citoyenne demeurent laïcs.
Le Parti et la Jeunesse
La politique du CRPD-Sulhu à l’endroit de la jeunesse consiste à prendre en
considération les problèmes spécifiques posés à la société Nigérienne par les jeunes
générations et à les préparer, par la formation et l’éducation, à devenir la relève de demain.
Déjà, au sein du Parti lui-même, les jeunes ont désormais leurs structures propres et,
également, voix délibératives dans les instances des adultes. La politique qui sera mise en
œuvre par le Parti envers la jeunesse Nigérienne, s’efforcera de les insérer dans la société et
dans la vie économique malgré un contexte difficile.
Au-delà de cet aspect matériel, le CRPD-SULHU s’efforcera d’armer la jeunesse
Nigérienne moralement et idéologiquement afin qu’elle puisse résister avec discernement
aux mimétismes importés, rejeter le sectarisme, s’enraciner dans les valeurs nationales et
s’ouvrir aux apports positifs d’origine extérieure et pouvoir ainsi faire face aux défis futurs.
La démocratie et le multipartisme
Les fondateurs du CRPD-SULHU sont reconnaissants à la République du Niger et
conscients que leur existence est due incontestablement à la présence d’un esprit
démocratique de son peuple.
Les membres du Parti peuvent tirer une légitime fierté d’avoir réussi, par le passé, de
participer activement dans la lutte pour l’instauration d’une démocratie politique au Niger
avec, à l’heure actuelle, près de 80 partis politiques reconnus.
Les fondateurs du Parti et le législateur rejetaient de ce fait cette fausse affirmation
occidentale selon laquelle les sociétés africaines seraient incapables d’assumer la démocratie,
vouée inéluctablement, qu’elles seraient, à la domination, la dictature et l’écrasement des
minorités.
Et, force est de constater, qu’avec le pluralisme, le désordre ne s’est pas installé au
Niger. Or, c’est bien là l’essentiel, la preuve de la maturité des Nigériennes et Nigériens de
tous bords.
Il faut donc rendre justice aux Nigériens, tout d’abord, d’avoir par leur comportement,
contribué au bon renforcement de la démocratie, d’avoir su intégrer cette dimension
nouvelle aux valeurs de la société.
Face à des résistances, des pesanteurs et des contraintes sur la voie du
développement économique, le Parti reste conscient que le conservatisme est impossible, la
révolution irréalisable, le libéralisme à outrance est un facteur d’inégalités. Il a donc choisi de
mener une politique en faveur d’un système démocratique néolibéral, un libéralisme à visage
humain.
Le CRPD-SULHU, gagne ainsi le label de parti attaché à la démocratie mais, en même
temps, doit prendre en charge les aspirations, souvent contradictoires de toutes les
catégories sociales et de toutes les sensibilités nationales.
Si le souci de justice sociale caractérise la démarche du Parti, c’est en raison de son
caractère démocratique.
En effet, à travers le monde, des régimes « dits » démocratiques se sont transformés
en véritables dictatures, laissant à peine de place à l’homme pour exercer sa liberté
individuellement.
La démocratie à laquelle se réfère le Parti est une démocratie de type libéral et
parlementaire, en ce qu’elle privilégie la défense des libertés publiques et accepte le principe
des élections par le peuple et la séparation des pouvoirs.
La conception du CRPD-SULHU est fondée sur l’héritage de l’Afrique ancestrale, de
son type d’organisation communautaire, de son système politique, de sa pratique du
dialogue. L’homme est la valeur de toute chose. « Il est au début et à la fin du
développement ».
Cette primauté accordée à l’homme dans le cadre de toute politique de développement
est bien la marque distinctive du CRPD-SULHU.
Elle postule et instaure l’exercice de droits effectifs à l’autodétermination, à la
participation au niveau politique, au travail et à la culture. La liberté de l’homme s’exerce
ainsi au plan civil, politique, syndical et confessionnel.
Le Parti est convaincu que tout système politique qui se respecte doit être un système
qui respecte l’ensemble de lois et coutumes qui régissent l’ordre politique et social pour
lequel il est établi.
Le CRPD-SULHU veut enraciner cette forme de démocratie dans les réalités
nationales pour la rendre effective. C’est pourquoi elle veut associer à ses formes d’emprunt,
des formes authentiquement africaines.
Le Parti doit donc faire œuvre d’adaptation. Il doit constamment dynamiser,
réorganiser ses méthodes dans l’unité et la discipline.
C’est à la lumière de cette démarche qu’il faudra donc apprécier les succès remportés
et les engagements politiques en cours d’application.
4 Développement environnemental
5.2Coopération internationale
Conclusion
En définitive, le libéralisme dont se réclame CRPD-SULHU est un libéralisme de type
humaniste, tendant à créer un homme nouveau, désaliéné, détenteur de droits économiques
et sociaux précis, et bénéficiant d’un cadre de vie plus proche de ses aspirations, mais aussi
un libéralisme à tendance patriotique, mettant en avant la nécessité d’opérer un
développement pour les Nigériens, à l’aide surtout de leurs propres ressources. Enfin, notre
parti prône un libéralisme qui privilégie les relations de solidarité interafricaines.
A cet effet, en plus des rencontres entre chefs d’Etat, le Niger préconisera des
rencontres entre partis politiques africains, à tous les niveaux, plus spécialement entre les
femmes et les jeunes, les élites politiques, les intellectuels, les artistes, les hommes et
femmes d’affaires, les hommes et femmes des médias, les syndicalistes ainsi que les
animateurs de la société civile.
Pour le CRPD-SULHU, le Niger devra encourager la création et renforcer les organes
de concertation et de défense des intérêts de l’Afrique.
Le Parti annonce que les idées forces de ce programme fondamental, seront précisées
et développées, tant dans les déclarations de ses dirigeants à la presse, que par leur
discours d’ouverture de différentes réunions du Parti, et éventuellement par les prises de
position de ses représentants au gouvernement, ses députés à l’Assemblée nationale et les
élus locaux.
Sur la base de ses actions politiques approuvées par ses militants, le CRPD-SULHU
adoptera une résolution finale lors de son premier congrès qui complètera en fait cette
doctrine et programme fondamental.