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Les éléments à ajouter (art. 30 du Code des douanes) Les éléments à retrancher (art.

31 du Code des douanes)


Conditions générales Conditions générales
Pour faire l’objet d’un ajustement en plus, les éléments Pour constituer l’objet d’un ajustement en moins, les
concernés doivent répondre aux quatre conditions éléments concernés doivent répondre aux trois conditions
suivantes : suivantes:
1. Figurer sur la liste des ajustements prévue par 1. Éléments inclus dans le prix facturé.
l’article 30 du Code des douanes. 2. Éléments quantifiables.
2. Être fondés sur des données objectives et 3. Éléments distincts dans la facturation.
quantifiables. 4. Éléments à retrancher
3. Être supportés par l’acheteur.
4. Ne pas être inclus dans le prix effectivement payé ou
à payer.

Apports matériels Ces éléments figurent sur la liste limitative de l’article 31


1. Matériels, composants, parties et éléments similaires du Code des douanes:
incorporés dans la marchandise importée.
2. Outils, matrices, moules et objets similaires utilisés Frais du transport et d’assurance après importation (art.
pour la production de la marchandise importée. 31-a du Code des douanes) : Cet élément englobe les frais
3. Matières consommées dans la production des connexes au transport (déchargement, stockage) encourus
marchandises importées. après l’importation et présentés distinctement du prix
effectivement payé ou à payer.
Frais relatifs à des travaux postérieurs à l’importation (art.
31-b du Code des douanes) : Travaux de construction,
d’installation, de montage, d’entretien et d’assistance
technique, entrepris après importation. Ces frais sont à
déduire même si les travaux en question précèdent
l’importation effective de la marchandise.
Droits de douane et taxes payés dans le pays
d’importation (art. 31-1-e du Code des douanes) : Cas de
contrat franco domicile dédouané (DDP : delivered duty
paid).
Droits de reproduction (art. 31-1-c du Code des douanes) :
Pour retrancher ces droits, la reproduction doit être faite
après l’importation.
Les commissions à l’achat (art.31-1-d du Code des
douanes).
Les données ou instructions pour logiciels (art.32-1 du
Code des douanes) : Il n’est pas tenu compte, aux fins de
l’évaluation en douane des logiciels, du coût ou de la valeur
des données ou instructions qu’ils contiennent.

Apports intellectuels
Travaux d’ingénierie, d’études, d’art et design, plans et
croquis.
Pour être ajoutés au prix effectivement payé ou à payer, ces
apports doivent répondre à certaines conditions
particulières, à savoir :
1. Être utilisés lors de la production et/ou de la vente
des marchandises importées.
2. Être exécutés hors du territoire tunisien pour ce qui
concerne les apports intellectuels.
Modalités d’incorporation des apports
Apports fournis sans frais: dans ce cas, la totalité de la
valeur de l’apport est à incorporer dans la valeur
transactionnelle.
Apports fournis à coût réduit: seule la fraction de la valeur
des apports, non comprise dans la valeur transactionnelle,
doit être ajoutée au prix payé ou à payer.
Les redevances et droits de licence (art. 30-1-c du Code des
douanes).
Pour être incorporés dans la valeur transactionnelle, ces
redevances et droits de licence doivent respecter les deux
conditions particulières suivantes :
1. Se rapporter à la marchandise importée.
2. Être acquittés par l’acheteur au vendeur, directement
ou indirectement, en tant que condition de la vente
des marchandises à évaluer.
Le produit de la revente des marchandises importées (art.
30-1-d du Code des douanes).
Les frais de transport, d’assurance, de manutention, de
chargement et de déchargement et autres frais connexes au
transport jusqu’au lieu d’introduction en Tunisie (art. 30-1-e
du Code des douanes). Si le transport est assuré
gratuitement ou par les soins de l’acheteur, les frais de
transport jusqu’au lieu d’introduction en Tunisie, calculés
selon les tarifs habituellement pratiqués pour les mêmes
modes de transport, sont incorporés dans la valeur en
douane.
Les éléments indifférents
Définition
Ce sont des éléments intervenant dans la transaction et qui ne sont pas à ajouter au prix payé ou à payer s’ils sont
distincts du prix facturé. Dans le cas contraire (éléments compris dans le prix facturé), il n’y a pas lieu de les retrancher
aux fins de la détermination de la valeur en douane.
Exemples

1. Le coût des travaux d’ingénierie, d’études, de croquis préliminaires, d’art et de design entrepris dans le territoire
tunisien et facturés par le fournisseur des marchandises importées.
2. Les frais de stockage après importation inclus et indissociables du prix facturé.
3. Les frais de livraison des apports.

Remarques: Traitement des montants des intérêts:

Les montants des intérêts dus au titre d’un accord de financement conclu par l’acheteur et relatif à l’achat des
marchandises importées ne font pas partie de la valeur en douane, pour autant que :

Les montants des intérêts sont distincts du prix effectivement payé ou à payer pour les marchandises importées.
L’accord de financement considéré a été établi par écrit.
Les marchandises en question sont effectivement vendues au prix déclaré comme prix effectivement payé ou à payer.
Le taux d’intérêt revendiqué n’excède pas le niveau couramment pratiqué pour de telles transactions au moment et dans
le pays où le financement a été assuré.
Conditions d’acceptation

Les réductions de prix apparaissant sur la facture sont acceptées (et donc non réincorporées dans le prix payé ou à payer),
si elles vérifient les deux conditions ci-après :
Être acquises au moment de l’évaluation.
Se rapporter directement à la marchandise importée.

Exemples de réductions acceptées (liste non exhaustive)

1.Escomptes pour paiement anticipé ou au comptant;


2.Rabais de quantités;
3.Remises accordées à titres divers (marchandise obsolète, d’occasion…);
4.Rabais se rapportant à des activités postérieures à l’importation, entreprises par l’acheteur pour son propre compte
(notamment les activités de commercialisation : publicité, garantie…).
Exemples de réductions non acceptées

1. Réductions rétroactives se rapportant à des transactions antérieures;


2. Remises pouvant constituer un paiement indirect;
3. Remises se rapportant à un élément fourni par l’acheteur et qui doit faire l’objet d’un ajustement au titre de
l’article 30.

Remarques: Les remises accordées au moment de la transaction et se rapportant aux marchandises à évaluer selon une
méthode autre que la valeur transactionnelle peuvent être retenues en déduction du prix considéré.

La valeur transactionnelle n’est rejetée par le service aux fins de l’évaluation en douane que dans les situations
suivantes:
1. La transaction ne représente pas une vente pour l’exportation à destination du pays d’importation selon la
définition donnée.
2. La transaction est entachée de l’une des circonstances figurant à l’article 23-1 du Code des douanes, à savoir:
a. Existence de restrictions concernant la cession ou l’utilisation des marchandises par l’acheteur, autres que les
restrictions qui:
i. sont imposées par la loi ou par la réglementation en vigueur en Tunisie.
ii. limitent la zone géographique dans laquelle les marchandises peuvent être revendues.
iii. n’affectent pas substantiellement la valeur des marchandises.
b. La vente ou le prix est subordonné à des conditions ou prestations dont la valeur n’est pas déterminable pour
ce qui se rapporte à la marchandise à évaluer.
c. Une partie du produit de la revente, cession ou utilisation ultérieure de la marchandise par l’acheteur revient
directement ou indirectement au vendeur, sauf si un ajustement approprié peut être opéré en vertu de
l’article 30-1-d du Code des douanes.
d. Existence de liens affectant la valeur des marchandises importées (art. 23-1-d du Code des douanes).

A propos de ce dernier point, il y a lieu de faire les remarques suivantes :

Afin d’accepter la valeur transactionnelle dans le cadre d’une vente entre personnes liées, l’importateur peut démontrer
que ladite valeur est très proche de l’une des valeurs critères indiquées à l’article 23-2-b du Code des douanes, se situant
au même moment ou à peu près au même moment que la transaction en question.
En vertu de l’article 22-2 du Code des douanes, le vendeur et l’acheteur sont réputés être liés dans les cas suivants :
a. L’un des deux fait partie de la direction ou du conseil d’administration de l’autre (art. 22-2-a du Code des douanes).
b. Ils ont juridiquement la qualité d’associés (art. 22-2-b du Code des douanes).
c. L’un est employeur de l’autre (art. 22-2-c du Code des douanes).
d. Une personne quelconque possède, contrôle ou détient directement ou indirectement 5% ou plus des actions ou
parts émises avec droit de vote de l’un et de l’autre (art. 22-2-d du Code des douanes).
e. L’un des deux contrôle l’autre directement ou indirectement (art. 22-2-e du Code des douanes).
f. Tous les deux sont directement ou indirectement contrôlés par une tierce personne (art. 22-2-f du Code des
douanes).
g. S’ils contrôlent ensemble directement ou indirectement une tierce personne (art. 22-2-g du Code des douanes).
h. Ils sont membres d’une même famille (art. 22-2-h du Code des douanes).
i. Il en ressort que deux personnes simplement associées en affaires (agents commerciaux, concessionnaires exclusifs,
etc. ) ne seront considérées comme liées au sens du code que si elles répondent aux critères énoncés ci-dessus.

Enfin, la non acceptabilité de la valeur transactionnelle entraîne l’utilisation de l’une des méthodes de substitution
prévues par les articles 25 à 29 du Code des douanes.

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