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jean-eloi.lombard@epfl.ch
13 juin 2008
Table des matières
1
3 Électromagnétisme 21
3.1 Électrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3.2 Champ électrique et conducteurs . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.3 Champ électrique dans la matière diélectrique . . . . . . . . . 24
3.4 Courant électrique stationaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.5 Magnétostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.5.1 Force de Lorentz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.5.2 Champ magnétique crée par des charges en mouvement 28
3.6 Lois fondamentales de la magnétostatique . . . . . . . . . . . 28
3.7 Potentiel vecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.8 Aimantation de la matière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.8.1 Moment magnétique et aimantation . . . . . . . . . . 30
3.8.2 Potentiel vecteur et champ d’induction magnétique
crée par un milieu aimanté . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.9 Induction electromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.9.1 Transformateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.10 Équations de Maxwell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.11 Énergie électromagnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
4 Ondes 34
4.1 Aspect Énergétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
4.2 Effet Dopler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.3 Principes généraux de la propagation d’ondes . . . . . . . . . 37
4.4 Superpostion d’ondes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.4.1 Onde stationnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.4.2 Phénomène de battement . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.4.3 Vitesse de phase et de groupe . . . . . . . . . . . . . . 38
4.4.4 Interférence de sources cohérentes . . . . . . . . . . . 39
4.5 Interaction ondes-milieu de propagation . . . . . . . . . . . . 40
4.5.1 Réfraction et reflexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
4.5.2 Diffraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
4.6 Ondes électromagnétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.6.1 Propagation d’une onde electromagnetique dans un
dielectrique anisotrope . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.6.2 Propagation d’une onde electromagnetique dans un
conducteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
4.6.3 Guide d’onde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
4.6.4 Interaction entre l’onde et le milieu de propagation . . 47
5 Mécanique quantique 48
2
A Analyse Vectorielle 49
A.1 Coordonnées cylindriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
A.1.1 Gradient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
A.1.2 Divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
A.1.3 Rotationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
A.1.4 Tenseur de déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
A.2 Coordonnées sphériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
A.2.1 Gradient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
A.2.2 Divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
A.2.3 Rotationel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
A.2.4 Tenseur de déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
A.3 Identités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
A.4 Théorèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3
Chapitre 1
4
1.1.2 Compression uniforme
Principe 1.1 (de superposition) La superposition des contraintes im-
plique la superposition des déformations correspondantes.
Ftxj
τxj =
S xj
5
1.1.4 Énergie mécanique élastique
Pour déformer un solide il est nécessaire de fournir du travail égal à
la variation d’énergie élastique du solide (pour une déformation élastique
non-dissipative).
Traction simple
Le travail est donné par :
Z ∆Lx
W = Fnx dx
0
Z ∆Lx
= σx Sdx
0
Z ∆Lx
= Ex Sdx
0
Z ∆Lx
ExS
= dx
0 Lx
∆Lx
EV x2
=
L2x 2 0
EV
= [∆Lx ]2
2L2x
EV 2
=
2 x
σx x V
=
2
6
1.2 Viscosité
Définition 1.4 (Fluide Newtonien) Une fluide Newtonien :
1. à une relation linéaire entre la force tangentielle appliquée et la vitesse
tangentielle entre les deux plaques (pour un écoulement laminaire).
2. est homogène, isotrope
S
Ft = η vt
e
avec η[kg.m−1 s−1 ] le coefficient de viscosité dynamique, e la distance entre
les deux plaques, S la surface des plaques, Ft la force tangentielle et vt la
vitesse constante entre les deux plaques.
1.2.1 Viscoélasticité
Présence simultanée de viscosité et d’élasticité.
Cisaillement
Un corps viscoélastique soumis à un cisaillement simple se déforme selon
l’équation :
τz = Gγ + η γ̇
Modèle de Kelvin
Un solide viscoélastique se déforme à la fois comme un solide élastique
et comme un fluide visqueux et satisfait les phénomènes suivants : le solide
est modélisé par deux ressorts et un amortisseur dans la disposition suivante
(Fig. 1.1)
7
Fig. 1.1 – Modèle de Kelvin (ou linéaire standard)
8
Flexion d’une barre encastrée
Supposons une barre isotrope et homogène encastrée à une extremité
alors qu’une force F est exercée en l’autre, ainsi que
1. la surface S (de la coupe) est petite devant la longueur L
2. la déformation est petite donc il est possible d’approximer le rayon de
courbure par :
d2 ξ
1 2| 2
d ξ
dy
= 3 ≈ (1.1)
R 2 2 dy 2
dξ
1 + dy
9
Flambage
Lorsqu’une colonne est soumise à une contrainte longitudinale trop élevée
il résulte une grande déformation, c’est le flambage. La somme des moments
doit être nulle à l’équilibre donc le moment exercée par une partie de la
colonne en un point P donné doit être compensé par le moment des forces
internes, soit :
M − Px = 0
d2 x
⇔ EI 2 + P x = 0
dz
en ayant utilisé l’approximation pour des petits rayons de courbures l’équation
1.1. La solution de cette équation différentielle est :
r ! r !
P P
x(z) = C sin z + D cos z
EI EI
10
Remarque 1.2 L’état de contrainte d’un corps ne dépends pas des axes
choisi, contrairement au tenseur.
Remarque 1.3 Tout état de contrainte est la superposition de tractions et
de cisaillements.
Ftotal = 0
∂σki
⇔ + Bk = 0 k = 1, 2, 3
∂xi
u = r0 − r
p
Prenons deux
q points distants de dl = dx21 + dx22 + dx23 avant la déformation
et de dl0 = dx,2 ,2 ,2 02 ,2 ,2 ,2
1 + dx2 + dx3 après, donc dl = dx1 + dx2 + dx3 et
dl02 = dx,2
i = (dxi + dui )2
∂ui
= (dxi + dxk )2
∂xk
∂ui ∂ui ∂ui
= dli2 + 2 dxk dxi + dxk dxl (1.4)
∂xk ∂xk xl
11
or
∂ui ∂uk
dxi dxk = dxi dxk
∂xk ∂xi
et donc Eq. 1.4 devient :
∂ui ∂uk ∂ul ∂ul
dl02 = dl2 + dxi dxk + dxi dxk + dxi dxk
∂xk ∂xi ∂xi ∂xk
= dl2 + 2ik dxi dxk
avec
1 ∂ui ∂uk ∂ul ∂ul
ik = + +
2 ∂xk ∂xi ∂xi ∂xk
le tenseur de déformation. Pour de petites déformations, il est possible
négliger les termes de second ordre et le tenseur devient :
1 ∂ui ∂uk
ik = + (1.5)
2 ∂xk ∂xi
1 − 2ν (1 + ν)(1 − 2ν)
graddivu − rotrotu = −ρa (1.8)
2(1 − ν) E(1 − ν)
12
Exemple Déformation d’un cylindre en rotation uniforme selon son axe.
Posons :
ρω 2 (1 + ν)(1 − 2ν)
α :=
E(1 − ν)
∂ur −3αr2 a
r = = +
∂r 8 2
ur 1 ∂uθ −αr2 a
θ = + = +
r r ∂θ 8 2
Tout les autres composants sont nuls. La loi de Hooke pour un solide isotrope
1.5 donne l’expression de la composante selon r du tenseur de contraintes :
−3αr3 a αr2
E ν
σrr = + + a− (1.9)
1+ν 8 2 1 − 2ν 2
αR2
a= (3 − 2ν)
4
Ainsi ur est donné par :
αr
ur = [(3 − 2ν)R2 − r2 ]
8
13
Chapitre 2
14
volume, dω un élément infinitésimal de volume autour de P avec dσ un
vecteur normal au bord du volume infinitésimal. Soit JA le courant de A à
travers la surface Σ et σA la source (ou le puits) de A par unité de volume
et de temps. ĺ’équation de continuité, l’équation de conservation ou encore
le bilan est donnée sous sa forme globale par :
Z Z Z
dA ∂a
= dω = σA dω − JA · dσ (2.1)
dt Ω ∂t Ω Σ
ρv · dσdt = Jm · dσdt
15
Définition 2.7 (Débit massique) Le débit massique Qm est la masse de
fluide traversant une surface Σ par unité de temps :
Z
Qm = ρv · dσ [kg.s−1 ]
Σ
Remarque 2.3 Dans le cas d’un fluide incompressible (ρ = cst.) l’Eq. 2.2
devient :
divv = 0
16
2.2 Dynamique des fluides parfaits
Proposition 2.5 (Équation d’Euler) Pour l’écoulement stationnaire d’un
fluide non-visqueux l’application de la seconde loi de Newton à une particule
fluide conduit à :
dv
FS + FV = m
dt
avec FS les forces de surface et FV les forces de volume. Comme le fluide
est non-visqueux les seules forces agissant sur la particule sont normales à la
surface S, donc dFS = −pdS ou encore dFS = −grad(P )dω. En supposant la
particule uniquement soumise à un champs gravitationnel il vient FV = ρgdω
avec ρ la densité de la particule. Comme ces équations sont indépendantes
du volume il est possible d’écrire l’équation locale du mouvement d’un fluide
parfait, appelée équation d’Euler :
dv
ρg − ∇p = ρ (2.3)
dt
Théorème 2.2 (de Helmoltz ) Si une surface1 (ou tube2 ) fluide est sur-
face (ou tube) tourbillon à un instant donné elle l’est à tout instant.
17
2.3 Statique des fluides
Proposition 2.7 (Équations fondamentales de la statique des fluides)
Pour un fluide au repos et par rapport à un référentiel d’inertie, l’équation
d’Euler (Eq. 2.3) conduit à :
ρg − ∇p = 0 (2.6)
p = −ρgz + c
18
2.4.2 Écoulement de Poiseuille
Considérons l’écoulement laminaire stationnaire d’un fluide visqueux in-
compressible dans une conduite cylindrique horizontale de longueur L et de
rayon R. L’écoulement étant stationnaire et l’effet de la pesanteur négligée
l’Eq. 2.8 donne, en coordonnées cylindriques :
− ∂p
∂r
∂p
− ∇p + η∆v = 0 ⇔ − 1r ∂φ =0
∂p
− ∂z + η∆v
∂p
La vitesse du fluide ne dépends que de r et donc le ∆v aussi et ∂z ne dépends
que de z donc les deux termes sont égaux à une constante α et le ∆v en
coordonnées cylindriques est donné par :
1 d dv
∆v = r =α (2.9)
r dr dr
et pour la pression :
dp
= −α ⇒ p(z) = p0 − αz
dz
or la pression décroit linéairement le long du tube, donc :
∆p
α=
l
donc l’Éq. 2.9 devient, par intégration :
∆p 2
v(r) = − (R − r2 )
ηL
19
l’énergie est augmentée de γdA avec γ le coefficient de tension superficielle
(qui dépends de la température et de la composition chimique de la surface).
L’équation de Gibbs pour une surface s’écrit donc :
X
dUσ = T dSσ + γdA + µi dmiσ
i
Définition 2.13 (Variation d’énergie libre pour une surface) Il est sou-
vent plus commode de travailler avec une variation de température qu’une
variation d’entropie. Il est donc légitime de s’interesser à la variation d’énergie
libre d’une surface lors d’une transformation donnée par :
X
dFσ = γdA − Sσ dT + µiσ dmiσ
i
20
Chapitre 3
Électromagnétisme
3.1 Électrostatique
Loi 3.1 (de Coulomb) La force éléctrique entre deux charges q1 et q2 au
repos distantes de r est :
1 q1 q2
F= er (3.1)
4π0 r2
avec 0 = 8.854.10−12 [F.m−1 ] la constante de permitivité du vide.
21
Définition 3.2 (Champs de déplacement électrique) Le champs de déplacement
électrique D est défini par :
D = 0 E
et la forme locale :
rotE = 0 (3.5)
WAP = −(EPpot. − EA
pot
)
E = −gradV (3.6)
avec r = |x − x0 |.
22
Définition 3.3 (Surface équipotentielle) Les points qui sont au même
potentiel définissent une surface appelée surface équipotentielle. Ces surfaces
sont en tout points perpendiculaires aux lignes de champs.
ρ2s
dF = ρs dσE = dσn
20
ρ2 2
avec p = 220 = 02E la pression électrostatique et n un vecteur unitaire
normal à la surface.
23
Définition 3.7 (Capacité d’un conducteur) En supposant V (inf) = 0
pour tout point A du conducteur on a :
Z inf
V (A) = E · dl = V
A
p = qa [Cm]
24
Définition 3.11 (Polarisation) La polarisation P(x) d’une substance est
définie comme le moment dipolaire électrique du milieu par unité de volume :
P(x) = np [C.m−2 ]
D = 0 E + P [C.m−2 ]
25
3.4 Courant électrique stationaire
Proposition 3.10 (Conservation de la charge) L’équation de conserva-
tion de la charge ou équation de continuité est :
Z Z
∂ρ(x, t)
ρv · dσ + dω = 0 (3.9)
Σf Ω ∂t
R ∂ρ(x,t)
avec ρv · dσ la charge traversant Σ par unité de temps et Ω ∂t dω la
variation temporelle de charge à l’intérieur de Ω.
J(x, t) = ρv [A.m2 ]
E = ρJ ⇔ J = σE = −σgradV
R = R0 [1 + α(T − T0 )]
26
Proposition 3.14 La résistance résultant de la mise en séries de n résistance
est la somme des résistance et si elle sont en parallèle l’inverse de la résistance
résultante est égale à la somme des inverses.
3.5 Magnétostatique
3.5.1 Force de Lorentz
Définition 3.15 (Force de Lorentz) Une charge électrique en mouvement
dans un champs magnétique B et dans un champs électrique E est soumise
à la force de Lorentz :
F = q(E + v ∧ B) (3.10)
C=m∧B
E pot. = −m · B
27
3.5.2 Champ magnétique crée par des charges en mouve-
ment
Loi 3.7 (de Biot-Savart) Le champs d’induction magnétique B crée en
un point x quelconque par un courant stationnaire I circulant dans un circuit
quelconque est donné par la loi de Biot-Savart :
eτ ∧ er
I
Iµ0
B(x) = dl (3.11)
4π r2
avec µ0 = 4π.10−7 [V.s.m−1 .A−1 ] la constante de perméabilité magnétique du
vide.
28
Loi 3.9 (Seconde loi de la magnétostatique ou loi d’Ampère) Soit un
contour fermé L entourant un fil rectiligne infiniment long parouru par un
courant I. La circulation du champs magnétique le long de se contour est
donnée par :
eφ · dl
I I
Iµ0
B · dl = = µ0 I (3.14)
L 2π L R
rotB = µ0 J (3.16)
B(x) = rotA(x)
graddivA − ∆A = µ0 J (3.17)
Proposition 3.23 Dans le cas d’un fil, le potentiel vecteur A est donné
par :
µ0 m ∧ er
A(x) = m = πIR2 ez
4π r2
avec l’axe z correspondant avec celui de la spire. Le champs magnétique
s’écrit alors :
3µ0 (m · er )er − m
B=
4πr3
29
3.8 Aimantation de la matière
3.8.1 Moment magnétique et aimantation
Définition 3.19 (Courant particulaire) Le mouvement circulaire d’un
électron de vitesse v sur une orbite de rayon r engendre courant particulaire :
e
I= v [A]
2πr
avec e la charge de l’électron.
M = IS
F = (m · grad)B
B
H= −M
µ0
30
3.8.2 Potentiel vecteur et champ d’induction magnétique crée
par un milieu aimanté
31
Proposition 3.26 L’énergie dissipée par effet Joule à l’intérieur d’une spire
est
2
P =
R
avec R la résistance de la spire.
3.9.1 Transformateur
Définition 3.28 (Couplage Parfait) Le couplage de deux circuits est dit
parfait si toutes les lignes crée par le premier traversent le second et réciproquement.
Z Z
∇·D=ρ ⇔ D · dσ =
ρ(x)dω = Q (3.18)
Σ Ω
I Z
∂B d
∇∧E=− ⇔ E · dl = B · dσ (3.19)
∂t dt Σ
ZL
∇·B=0 ⇔ B · dσ = 0 (3.20)
Σ
Z
∂D X d
∇∧H=J+ ⇔ i+ D · dσ (3.21)
∂t dt Σ
32
Proposition 3.28 (Conservation de l’énergie) L’équation de conserva-
tion de l’énergie est :
Z Z Z
d
d
uEM dω = − S · dσ − E · Jdω
t Ω Σ Ω
Remarque 3.7 Par convention E · J est négatif pour une source et positif
pour un puit.
33
Chapitre 4
Ondes
Définition 4.1 (Onde progressive) Une onde est dite progressive lors-
qu’elle se déplace dans le sens positif de l’axe x.
Définition 4.2 (Onde rétrograde) Une onde est dite rétrograde lorsqu’elle
se déplace dans le sens négatif de l’axe x.
1 ∂2ψ
∆ψ(x, t) =
u2 ∂t2
Définition 4.4 (Onde longitudinale/transversale) Une onde est dite
longitudinale lorsque le mouvement des particules est parrallèle a la direction
de propagation et transversale lorsque le mouvement est normal.
34
Définition 4.7 (Pulsation) La pulsation ω est définie par :
2π
ω = 2πf = = ku
T
avec f la fréquence de l’onde et T sa période.
Définition 4.8 (Milieu dispersif ) Un milieu est dit dispersif si la vitesse
de propagation de l’onde u dépends de la fréquence f .
Définition 4.9 (Onde de pression) Une onde de pression est définie par :
ψ = p − pr
avec p la pression du fluide et pr la pression au repos.
Remarque 4.1 Une onde de pression dans un gaz est une onde acoustique
Définition 4.10 (Impédance) L’impédance Z d’un milieu caractérise la
résistance du milieu à la déformation. Pour une onde de pression :
p(x, t) − pr
Z=
v(x, t)
pour une onde élastique :
σ(x, t)
Z=
v(x, t)
et sur une corde :
−F ∂ξ(x,t)
∂x
Z=
v(x, t)
35
Définition 4.13 (Intensité) L’intensité I transportée par une onde est
sa puissance moyenne à travers une surface unitaire dans la direction de la
propagation. Dans le cas d’une onde élastique dans un bareau la puissance
moyenne est
P̄ (x, t) = Suē
d’où l’intensité :
P̄
I= = uē = Z v¯2
S
et dans le cas particulier d’une onde sinusoı̈dale :
ρuω 2 ξ02
I= (4.1)
2
Remarque 4.2 L’énergie de l’onde est transmise à sa vitesse de propaga-
tion pour un onde dans un milieu non-dispersif et à sa vitesse de groupe
dans un milieu dispersif.
fD = |f 0 − f |
36
Proposition 4.2 (Effet Dopler Relativiste) Dans le cas d’une onde électromagnétique
les fréquences sont reliées par :
vo
1−
f0 = f q c
vs 2
1− c
Définition 4.16 (Onde de Choc) Lorsque que la source d’une onde sphérique
se déplace plus rapidement que le front d’onde il y a accumulation de fronts
d’onde formant un cône avec la source au sommet, c’est l’onde de choc (ou
onde de Mach) . L’angle du cône est caractérisé par :
u
sin α =
vs
avec u la vitesse de l’onde et vs la vitesse de la source.
Principe 4.2 (de Huyghens) Tout point atteint par une onde devient le
centre d’une onde secondaire qui, dans un milieu homgène et isotrope, est
sphérique et se propage à la même vitesse que l’onde primaire.
L’onde est dite stationnaire car elle ne se propage pas la dépendance spatiale
est modulée par la dépendance temporelle : il n’y a pas de transfert d’énergie.
37
Proposition 4.3 Une onde tri-dimensionnelle est dite stationnaire s’il y a
séparation de variables :
38
4.4.4 Interférence de sources cohérentes
Considérons deux ondes circulaires de pression (le même raisonement
est valable pour des ondes lumineuses, élastiques, etc) cohérentes, ou syn-
chrones, c’est-à-dire de même fréquence de déphasage constant (supposé nul
pour simplifier) :
A A
∆p1 (r1 , t) = sin(kr1 − ωt) ∆p2 (r2 , t) = sin(kr2 − ωt)
r1 r2
Par principe de superposition la pression en un point P est :
A A A
∆p(r1 , r2 , t) = sin(kr1 − ωt) + sin(kr2 − ωt) + − sin(kr2 − ωt)
r1 r2 r1
Le second terme est négligeable si r1 et r2 sont semblables, sinon il n’y a
pas d’interference car le premier terme devient négligeable devant le second,
soit :
2A k(r1 − r2 ) k(r2 + r1 )
∆p(r1 , r2 , t) = cos sin − ωt
r1 2 2
r1 − r2 = nλ
∆p2 1 2
I(P ) = = ∆p1 + ∆p22 + 2∆p1 ∆p2 (4.2)
Z Z
seul le troisième terme tiens compte de l’interférence :
Z T
A2
2∆p1 ∆p2 = sin[k(r1 − r2 ) + φ1 − φ2 ]dt
r1 r2 0
A2
I(P ) = I1 (P ) + I2 (P ) + cos (k(r1 − r2 ) + φ1 − φ)2)
Zr1 r2
39
ce qui avec :
A2
Ii (P ) =
2Zri2
donne
2 ka sin θ − φ)
I(P ) = 4I0 (P ) cos (4.3)
2
avec r1 ≈ r2 ≈ asinθ, I1 (P ) ≈ I2 (P ) ≈ I0 (P ) et φ1 − φ2 = φ.
4.5.2 Diffraction
Définition 4.28 (Diffraction) La difraction est un phénomène observé
dans tout les mouvements ondulatoire lorsqu’un objet de dimension compa-
rable à la longueur d’onde déforme l’onde incidente.
40
Proposition 4.5 (Diffraction de Fraunhofer par une fente) Supposons
une fente de largeur a et de hauteur b << λ dans le plan Oxz. Calculons
l’intensité en un point Q(r, θ) distant de la fente, dans le plan xy pour une
onde sinusoı̈dale de pression selon y. La surpression en Q est :
dxdz
dp(r, t)A sin(kr − ωt)
r
En supposant r >> a le front d’onde dans le plan xz la surpression totale
est : Z a/2
1 sin(kr − ωt)
∆p(r, t) = Ab dx
−a/2 r
or r ≈ r0 − x sin(θ) donc
a/2
1 sin(k(r0 − x sin θ) − ωt)
Z
Ab
∆p(r, t) = dx
r0 − x sin θ −a/2 r
ka sin θ
Aab sin 2
= ka sin θ
(4.4)
(r0 − x sin θ) sin 2
41
puis en utilisant l’Eq. 4.6 avec l’identité Eq. A.1
1 ∂E
− (∇∇ · E − ∆E) = 0 r
µ0 µ r ∂t
et l’Eq. 4.5 permet de retrouver l’équation de d’Alembert caractéristique
d’une onde :
∂E
∆E = 0 r µ0 µr
∂t
de même on trouve :
∂B
∆B = 0 r µ0 µr
∂t
Proposition 4.6 (Vitesse de la lumière) La vitesse de propagation d’une
onde électromagnétique dans le vide est :
r
1
c= = 2.997925.108 [m.s−1 ]
µ0 0
Proposition 4.7 Supposons une onde plane progressive sinusoı̈dale mono-
chromatique se propageant selon x :
ω
E(x, t) = E0 sin(kx − ωt) u=
k
0 , E 0 , E 0 ) l’amplitude. L’Eq. 4.5 impose E 0
E0 = (E0,x 0,y 0,z 0,x = 0 donc l’onde
est transversale : elle se propage selon x et vibre dans un plan normal.
Choisissons abitrairement y comme direction de vibration soit :
42
Définition 4.33 (Direction de polarisation) La direction de polarisa-
tion est celle du champs electrique.
Définition 4.34 (Plan d’onde) Le plan d’onde est défini par le vecteur
d’onde k = kn.
φ = φy − φz = cst. 6= 0 6= π
S=E∧H
0 E02
ē = uEM
¯ =
2
et son intensité par :
0 cE02
I=
2
Définition 4.39 (Indice de refraction) L’indice de réfraction d’un matériaux
est défini par :
c √
n = = r µr
u
1
|| est un “ou”
43
Remarque 4.8 Dans un milieu dispersif, l’indice de refraction dépends de
la frŕequence (d’où le spectre produit par un prisme en quartz).
= hν
Remarque 4.9 A la sortie d’un milieu dichroı̈que une onde polarisée aléatoirement
ressort polarisée linéairement.
44
Proposition 4.10 (Loi de Malus) Supposons une onde de lumière natu-
relle sur deux polariseurs formant dont les axes de polarisation forment un
angle θ. L’intensité du rayon transmis à la sortie du second polariseur est
donné par la loi de Malus :
avec q
−ω 2 ω 4
u + u + (µσω)2
α=
2
avec u la vitesse de propagation de l’onde, ω la pulsation de l’onde, σ la
conductivité du conducteur et µ = µ0 µr .
45
4.6.3 Guide d’onde
Proposition 4.12 (Onde dans un guide d’onde) Supposons une onde
polarisée linéairement monochromatique se déplacent suivant l’axe x d’un
tube rectangulaire de dimensions a × b (a selon y). Le champs electrique
s’ecrit :
Ez (x, y) = E0 sin(ky y) sin(kx − ωt)
nπ
avec ky = a et
r
ω 2 nπ 2
kx = ± −
c a
Définition 4.47 (Longueur d’onde guidée) La longueur d’onde à l’intérieur
d’un guide d’onde rectangulaire, pour une onde monochromatique polarisée
linéairement est :
2π λ0
λg = =r
kx 2
1 − λ2a0
46
4.6.4 Interaction entre l’onde et le milieu de propagation
Réfraction et reflexion
Proposition 4.17 (Coefficients de Fresnel) Les coefficients de Fresnel
sont donnés par :
2 cos αi sinαt
T// =
sin(αi + αt ) cos(αi − αt )
tan(αi − αt )
R// =
tan(αi + αt )
2 cos αi sinαt
T⊥ =
sin(αi + αt )
sin(αi − αt
R⊥ = −
sin(αi + αt )
Proposition 4.18 Lorsque le second milieu est plus refringent que le pre-
mier (n2 > n1 ) :
1. les ondes transmises ne subissent pas déphasage
2. onde incidente polarisée // au plan d’incidence l’onde reflechie (E et B)
déphasée de π pour un angle d’incidence inférieur à l’angle de Brewster
3. onde incidente polarisée ⊥ plan d’incidence onde réflechie déphasée de
π.
47
Chapitre 5
Mécanique quantique
48
Annexe A
Analyse Vectorielle
A.1.1 Gradient
∂u
∂r
1 ∂u
grad(u) = r ∂θ
∂u
∂z
A.1.2 Divergence
A.1.3 Rotationnel
∂(rAr )
1
r ∂r + ∂A
∂θ
θ
+ ∂A
∂z
z
49
A.1.4 Tenseur de déformation
∂ur
r =
∂r
1 ∂uφ
φ = + ur
r ∂φ
∂uz
z =
∂z
1 ∂uz ∂uφ
2φz = +
r ∂φ ∂z
∂ur ∂uz
2rz = +
∂z ∂r
∂uφ uφ 1 ∂ur
2rφ = − +
∂r r r ∂φ
A.2.1 Gradient
∂u
∂r
1 ∂u
grad(u) = r ∂θ
1 ∂u
r sin θ ∂φ
A.2.2 Divergence
A.2.3 Rotationel
∂ sin θAφ
1
r sin θ ∂θ − ∂A
∂φ
θ
1 1 Ar ∂Aφ
rot(A) = r sin θ ∂φ − ∂r
1 ∂rAθ ∂Ar
r ∂r − ∂θ
50
A.2.4 Tenseur de déformation
∂ur
r =
∂r
1 ∂uθ ur
θ = +
r ∂θ r
1 ∂uφ uθ ur
φ = + cot θ +
r sin θ ∂φ r r
1 ∂uφ 1 ∂uθ
2θφ = − uφ cot θ +
r ∂θ r sin θ ∂φ
∂uθ uθ 1 ∂ur
2rθ = − +
∂r r r ∂θ
1 ∂ur ∂uφ uφ
2φr = + −
rsinθ ∂φ ∂r r
A.3 Identités
∇∇ · a = ∇ ∧ ∇ ∧ a + ∆a (A.1)
∇ · fa = a∇f + f ∇ · a (A.2)
∇·∇∧a = 0 (A.3)
∇ ∧ ∇f = 0 (A.4)
X ∂bk
(a · ∇)b = ai (A.5)
∂xi
i
a2
∇ = (a·∇)a + a ∧ ∇ ∧ a (A.6)
2
∇ · a ∧ b = b · ∇ ∧ a − a∇ ∧ b (A.7)
X ∂a X ∂b
∇ ∧ (a ∧ b) = a∇ · b − b∇ · a + bi − ai (A.8)
∂xi ∂xi
i i
∇ ∧ (fa) = ∇(f ∧ a) + f ∇ ∧ a (A.9)
A.4 Théorèmes
Théorème A.1 (de Stokes)
Z Z
a · dσ = ∇ · adω
Σ Ω
51
Théorème A.3 (du rotationnel)
Z Z
dσ ∧ a = ∇ ∧ adω
Σ Ω
52
Bibliographie
[1] J.-J. Meister Propriétés élastiques des solides et des fluides Polycopié
(Automne 2006)
[2] Y. C. Fung A First Course in Continuum Mechanics Third Edition
Prentice Hall, 1994
[3] L. D. Landau, E. M. Lifshitz Theory of Elasticity Third Edition But-
terworth Heinemann, 1986
[4] Feynmann R.P. Feynnman Lectures
[5] Electromagnétisme Presses Polytechniques et Universitaires Romandes,
Lausanne, 2004
[6] Alonso M., Finn E.J. Physique Générale 2, Champs et Ondes Dunod,
Paris, 2001
53