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Objectifs
Sommaire
I) Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1) Vocabulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2) Opérations sur les fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II) Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1) definition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2) Premières propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3) Limite à gauche, limite à droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
III) Propriétés des limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1) Limites et opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2) Limite et relation d’ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3) Limite et composition des fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4) Limite et sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
IV) Calculs de limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1) Comparaison des fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2) Les exemples classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3) Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
V) Extension aux fonctions à valeurs complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1) Définition de la limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2) Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
VI) Annexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1) Espaces vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
VII) Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I) Généralités
1) Vocabulaire
– Sens de variation : soit f : I → R une fonction, on dit que f est :
– constante sur I lorsque : ∀ x, y ∈ I, f (x) = f (y).
– croissante sur I lorsque : ∀ x, y ∈ I, x 6 y =⇒ f (x) 6 f (y).
– strictement croissante sur I lorsque : ∀ x, y ∈ I, x < y =⇒ f (x) < f (y).
– décroissante sur I lorsque : ∀ x, y ∈ I, x 6 y =⇒ f (x) > f (y).
– Fonctions lipschitziennes : soit f : I → R une fonction et soit k ∈ R+ , on dit que f est k- lipschitzienne
lorsque : ∀ x, y ∈ I, | f (x) − f (y)| 6 k|x − y|. Si c’est le cas, alors pour x 0 ∈ I, la courbe de f est comprise
entre les deux droites d’équations respectives : y = k(x − x 0 ) + f (x 0 ) et y = −k(x − x 0 ) + f (x 0 ).
N Définition 11.1
Soient f , g ∈ F (I, R) et soit λ ∈ R, on pose :
– f + g la fonction de I vers R définie par : ∀ x ∈ I, ( f + g )(x) = f (x) + g (x).
– f × g la fonction de I vers R définie par : ∀ x ∈ I, ( f × g )(x) = f (x)g (x).
– λ. f la fonction de I vers R définie par : ∀ x ∈ I, (λ. f )(x) = λ f (x).
Propriétés
a) Pour l’addition :
– elle est commutative, associative,
– elle admet un élément neutre : la fonction nulle (notée 0),
– toute fonction f de I vers R admet un opposé qui est la fonction − f : x 7→ − f (x),
c) Pour la multiplication :
– elle associative, commutative,
– elle possède un élément neutre, la fonction constante qui à x donne 1 (notée 1),
– elle est distributive sur l’addition,
1
– seules les fonctions f qui ne s’annulent jamais ont un inverse (la fonction ).
f
donc (F (I, R), +, ×) est un anneau commutatif, celui - ci n’est pas intègre.
Il existe une relation d’ordre dans F (I, R) (ordre fonctionnel), elle est définie par : f 6 g ⇐⇒ ∀ x ∈
I, f (x) 6 g (x), c’est une relation d’ordre partiel.
II) Limites
1) definition
Soit f : I → R une fonction, soit a un élément de I ou bien une extrémité de I (a ∈ R), et soit b ∈ R,
intuitivement on dira que b est la limite de f (x) quand x tend vers a lorsque f (x) peut être aussi voisin que
l’on veut de b pourvu que x soit suffisamment voisin de a, d’où la définition :
N Définition 11.3
On dit que f admet pour limite b en a lorsque : ∀ W , voisinage de b, ∃ V , voisinage de a , tel que ∀ x ∈ I, x ∈
I ∩ V =⇒ f (x) ∈ W . Si c’est le cas, on notera :
Propriétés :
a) Si lim f = b alors lim | f | = |b|, mais la réciproque est fausse sauf pour b = 0.
a a
b) Lorsque b ∈ R, lim f = b ⇐⇒ lim | f (x) − b| = 0 ⇐⇒ lim f (x) − b = 0.
a a a
2) Premières propriétés
I THÉORÈME 11.2
lim f = b ⇐⇒ pour toute suite (u n ) d’éléments de I qui tend vers a (dans R), la suite ( f (u n )) tend
a
vers b (dans R).
I THÉORÈME 11.4
Soit f :]A; +∞[→ R une fonction telle que lim f = b ∈ R, alors la suite (u n ) définie (à partir d’un
+∞
certain rang) par u n = f (n) a pour limite b .
I THÉORÈME 11.5
( )
lim f (x) = b ⇐⇒ f (a) = b et lim f (x) = b .
x→a x−→a
x6=a
I THÉORÈME 11.6
I THÉORÈME 11.7
. Remarques :
– Si | f | 6 g au voisinage de a et si lim g = 0, alors lim f = 0.
a a
– On peut avoir f < g au voisinage de a et lim f = lim g . Dans un passage à la limite les inégalités
a a
deviennent larges.
Dans la pratique : ce théorème est parfois appelé changement de variable dans une limite. Il dit en effet
que si on pose X = f (x), alors comme X → b, on a lim g ( f (x)) = lim g (X) = `.
x→a x→a X→b
I THÉORÈME 11.9
lim
−
f = sup f (x) dans R, de plus si b ∈ I, alors lim
−
f 6 f (b).
b x∈]a;b[ b
lim
+
f = inf f (x) dans R, de plus si a ∈ I, alors lim
+
f > f (a).
a x∈]a;b[ a
Conséquences :
a) Si f est croissante majorée sur I alors f admet une limite finie en b − (limite non atteinte sur ]a; b[ si
la croissance est stricte).
b) Si f est croissante non majorée sur I alors f a pour limite +∞ en b − .
c) Si f est croissante minorée sur I alors f admet une limite finie en a + (limite non atteinte sur ]a; b[ si
la croissance est stricte).
d) Si f est croissante non minorée sur I alors f a pour limite −∞ en a + .
Si f est croissante sur I, soit a = inf(I) et b = sup(I) (dans R), pour tout réel x 0 ∈]a; b[, f admet une
limite finie à droite et à gauche en x 0 , de plus on a : lim
−
f 6 f (x 0 ) 6 lim
+
f . Et si x 1 ∈]a; b[ avec x 0 < x 1 ,
x0 x0
alors : lim
+
f 6 lim
−
f.
x0 x1
. En changeant f et − f et en utilisant que pour une partie non vide A de R : inf(A) = − sup(−A), on obtient
deux théorèmes analogues aux précédents pour les fonctions décroissantes.
Remarques :
a) f (x) = O(1) signifie que la fonction f est bornée au voisinage de a.
a
b) f (x) = o (1) signifie que lim f = 0.
a a
( ) ( )
c) Si f (x) = o g (x) alors f (x) = O g (x) .
a
(a )
d) Si f (x) ∼ g (x) alors f (x) = O g (x) .
a a
( )
e) Si f (x) = o g (x) et g (x) = o (h(x)), alors f (x) = o (h(x)) (transitivité).
a a a
( )
f) Si f (x) = O g (x) et g (x) = O(h(x)), alors f (x) = O(h(x)) (transitivité)
a a a
( )
g) f (x) ∼ g (x) ⇐⇒ f (x) = g (x) + o g (x) .
a a
I THÉORÈME 11.12
La relation « ... est équivalente à ... au voisinage de a » est une relation d’équivalence dans F (I, R),
c’est à dire qu’elle est réflexive, symétrique et transitive. De plus :
– Si ` ∈ R∗ alors lim f = ` équivaut à f (x) ∼ `.
( a) a
– Si f (x) = o g (x) alors f (x) + g (x) ∼ g (x).
a a
1
– sin(x) ∼ x; e x − 1 ∼ x; ln(1 + x) ∼ x; tan(x) ∼ x; 1 − cos(x) ∼ x 2 ; (1 + x)α − 1 ∼ αx.
(0) 0 0 0 0 2 0
∑
p
k p
– Soit P(x) = a k x une fonction polynomiale avec a p 6= 0, alors P(x) ∼ a p x (équivalence avec
k=0 ±∞
le terme de plus haut degré).
P(x)
– Soit Q(x) = une fraction rationnelle avec a p x p le terme de plus haut degré de P (a p 6= 0) et
R(x)
a p p−r
b r x r celui de R (b r 6= 0), alors Q(x) ∼ x (équivalence avec le rapport des termes de plus
±∞ b r
haut degré).
3) Propriétés
I THÉORÈME 11.16
Remarques :
a) Il n’y a pas compatibilité avec l’addition en général.
b) Ces propriétés sont utiles pour les calculs de limites qui ne peuvent pas être faits directement : on
essaie de se ramener à un équivalent plus simple (s’il y en a ...) dont on sait calculer la limite.
2) Propriétés
Connaissant les propriétés des limites (finies) des fonctions à valeurs réelles, on peut déduire celles des
fonctions à valeurs complexes en raisonnant sur les parties réelles et imaginaires :
– lim f = ` ∈ C ssi pour toute suite (u n ) d’éléments de I qui tend vers a, la suite ( f (u n )) tend vers `.
a
– Si lim f = ` ∈ C, alors f est bornée au voisinage de a.
a
– Si lim f = `, lim g = `0 , alors lim f + g = ` + `0 , lim f × g = ``0 , ∀ λ ∈ C, lim λ f = λ`.
a a a a a
– Si lim f = ` alors lim f = ` et lim | f | = |`|.
a a a
– Si lim f = ` ∈ C∗ , alors au voisinage de a f ne s’annule pas et lim 1f = 1` .
a a
I THÉORÈME 11.17
VI) Annexe
1) Espaces vectoriels
Soit K un corps (dans la pratique K = Q, R ou C), et soit E un ensemble. On dit que E est un K - es-
pace vectoriel (ou K-e.v.) lorsque E possède une addition et un produit par les scalaires (loi de composition
K×E → E
externe, notée « . », c’est une application : ), avec les propriétés suivantes :
(λ, x) 7→ λ.x
→
−
– (E, +) est un groupe abélien (l’élément neutre est noté 0E ou 0 E et appelé vecteur nul de E).
– La loi . (ou produit par les scalaires) doit vérifier : ∀ λ, µ ∈ K, ∀ x, y ∈ E :
– 1.x = x
– λ.(x + y) = λ.x + λ.y
– (λ + µ).x = λ.x + µ.x
– λ.(µ.x) = (λµ).x
Si ces propriétés sont vérifiées, on dit que (E, +, .) est un K - e.v., les éléments de K sont appelés les
scalaires, et les éléments de E sont appelés vecteurs (parfois notés avec une flèche).
Soient E un K-e.v.
→
− →
− → −
– ∀→−
x ∈ E, 0.→
−
x = 0 , et ∀ λ ∈ K, λ. 0 = 0 .
– ∀→−
x ∈ E, ∀ λ ∈ K, −(λ.→−
x ) = (−λ).→
−x = λ.(−→−
x ).
→
− →
− →
− →
− →
−
– ∀ x ∈ E, ∀ λ ∈ K, λ. x = 0 =⇒ λ = 0 ou x = 0 .
VII) Exercices
F Exercice 11.1
Soit f : I → R une fonction, soit a un élément de I ou une extrémité réelle de I, et soit ` un réel.
Interpréter les assertions suivantes :
– ∀ ε > 0, ∀ α > 0, ∀ x ∈ I, |x − a| < α =⇒ | f (x) − `| < ε.
– ∀ ε > 0, ∃ α > 0, ∀ x ∈ I, |x − a| < α =⇒ | f (x) − `| < ε.
– ∃ ε > 0, ∀ α > 0, ∀ x ∈ I, |x − a| < α =⇒ | f (x) − `| < ε.
– ∃ ε > 0, ∃ α > 0, ∀ x ∈ I, |x − a| < α =⇒ | f (x) − `| < ε.
– ∀ α > 0, ∃ ε > 0, ∀ x ∈ I, |x − a| < α =⇒ | f (x) − `| < ε.
– ∃ α > 0, ∀ ε > 0, ∀ x ∈ I, |x − a| < α =⇒ | f (x) − `| < ε.
F Exercice 11.2
Soient f , g : I → R et soit a un élément de I ou une extrémité de I, on suppose que lim f = ` et
a
lim g = `0 (dans R). Étudier l’existence d’une limite en a pour les fonctions sup( f , g ) et inf( f , g ).
a
F Exercice 11.3
Pour les opérations usuelles sur les fonctions, étudier la structure des ensembles suivants :
a) B(I, C) : ensemble des fonctions bornées sur l’intervalle I.
b) P T (I, C) : ensemble des fonctions T-périodiques sur I (T ∈ R∗ ).
c) L’ensemble des fonctions paires (respectivement impaires) sur I et à valeurs complexes.
d) L (I, R) : ensemble des fonctions lipschitziennes sur I.
F Exercice 11.4
Soient f , g , h, k quatre fonctions à valeurs strictement positives. On suppose que f ∼ g et h ∼ k.
a a
Montrer que : f + h ∼ g + k.
a
F Exercice 11.5
Calculer, si elles existent, les limites suivantes :
√ √ p p
p p sin(3x) − 3 sin(x)
lim x+ x+ x− x lim x 4 + x 2 + 1 − x 4 − x 2 + 3 lim
x→+∞ x→+∞ x→0 tan(2x) − sin(2x)
√ p
x3 − 1 πx 1 x x − 1 + sin(x) ln(x)
lim πx 1 + tan( ) lim xE( ) lim
x→1
cos( ) 4 x→0 x x→0 x ln(x)
2
1
2x 1 1 1
lim − ln( ) exp( ) lim − lim ln(e + x) x
π π cos(x) x→0 4x 2x(1 + e πx ) x→0
x→
2
πx p
tan( ) e 1+sin(x)
−e p p
3
lim (2 − x) 2 lim lim x2 + x + 1 − x 3 + ax 2 + 1
x→1 x→0 tan(x) x→+∞
xa − ax p p
lim lim t − E(t ).
x→a sin(x − a) x→+∞
F Exercice 11.6
Soit f une fonction définie et continue au voisinage de 0 telle que f (x) = o (x n ) avec n ∈ N. Montrer
∫x 0
( n+1 )
que : f (t ) d t = o x . Regarder les équivalents que l’on obtient en appliquant successivement
0 0
cette propriété aux relations suivantes : cos(x) − 1 = o (1), puis e x − 1 = o (1).
0 0
F Exercice 11.7
∫x
x2 t2
a) Montrer que pour x > −1 on a ln(1 + x) = x − + dt.
2 0 1+t
2
x
b) En déduire que ln(1 + x) − x ∼ − .
0 2
F Exercice 11.8
( )n
p −t 2 t2 t4
6 e −t .
2
Soit n > 1, montrer que ∀ t ∈ [0; n] : 0 6 e − 1−
n n