Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Espaces vectoriels
Objectifs
Sommaire
I) Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1) definition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2) Exemples de référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
3) Règles de calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II) Applications linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1) Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2) Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
III) Sous-espaces vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1) definition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2) Équations linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3) Sous-espace engendré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
4) Somme de deux sous-espaces vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
IV) Projections, symétries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1) Projecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2) Symétries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
V) Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I) Rappels
1) definition
Soit E un ensemble non vide, on dit que E est un K - espace vectoriel (ou K-e.v.) lorsque E possède
une addition et un produit par les scalaires (loi de composition externe, notée « . », c’est une application :
K×E → E
), avec les propriétés suivantes :
(λ, x) 7→ λ.x
−→
– (E, +) est un groupe abélien (l’élément neutre est noté 0E ou 0E et appelé vecteur nul de E).
– La loi . (ou produit par les scalaires) doit vérifier : ∀ λ, µ ∈ K, ∀ x, y ∈ E :
– 1.x = x
2) Exemples de référence
– Un corps K est un K-e.v..
– R est un Q-e.v., C est un Q-e.v., C est un R-e.v. Plus généralement si K est corps inclus dans un autre
corps L, alors L est un K-e.v..
– L’ensemble Kn muni des opérations suivantes :
(x 1 , . . . , x n ) + (y 1 , . . . , y n ) = (x 1 + y 1 , . . . , x n + y n ) et λ.(x 1 , . . . , x n ) = (λx 1 , . . . , λx n ),
3) Règles de calculs
Soit E un K-e.v. :
→
− →
− → −
– ∀→ −
x ∈ E, 0.→
−
x = 0 , et ∀ λ ∈ K, λ. 0 = 0 .
– ∀→ −
x ∈ E, ∀ λ ∈ K, −(λ.→
−
x ) = (−λ).→ −
x = λ.(−→−
x ).
→
− →
− →
− →
− →
−
– ∀ x ∈ E, ∀ λ ∈ K, λ. x = 0 =⇒ λ = 0 ou x = 0 .
2) Propriétés
– La composée de deux applications linéaires est linéaire. On en déduit que GL(E) est stable pour la loi
◦.
– Si f ∈ L (E, F) est un isomorphisme, alors f −1 ∈ L (F, E). On en déduit que GL(E) est stable par symé-
trisation, i.e. si f ∈ GL(E), alors f −1 ∈ GL(E).
– (GL(E), ◦) est un groupe (non abélien en général), c’est en fait un sous-groupe du groupe des permu-
tations de E : (S E , ◦).
– f ∈ L (E, F) est injective ssi ker( f ) = {0E }.
– Si f , g ∈ L (E, F) et si λ ∈ K, alors f + g ∈ L (E, F) et λ. f ∈ L (E, F). On en déduit que (L (E, F), +, .) est
un K-e.v. (inclus dans F (E, F)).
– (L (E), +, ◦) est un anneau, la loi ◦ jouant le rôle d’une multiplication.
Remarques :
– En général, l’anneau L (E) n’est pas commutatif. Le groupe des inversibles de cet anneau est GL(E).
– La loi ◦ jouant le rôle d’une multiplication, on adopte les notations usuelles des anneaux pour les
puissances, de plus si u, v ∈ L (E) commutent (i.e. u ◦ v = v ◦ u), alors on peut utiliser le binôme de
∑
n
Newton : (u + v)n = Ckn u k ◦ v n−k .
k=0
– L (E) n’est pas un anneau intègre.
D ÉFINITION 14.3
.
Soit E un K-e.v. et soit H un ensemble, on dit que H est un sous-espace vectoriel de E (ou s.e.v de E)
lorsque :
. .
– H ⊂ E, H 6= ;.
– ∀ x, y ∈ H, x + y ∈ H (H est stable pour l’addition).
– ∀ x ∈ H, ∀ λ ∈ K, λ.x ∈ H (H est stable pour la loi .).
Si c’est le cas, alors il est facile de vérifier que (H, +, .) est lui-même un K-e.v.
Remarque : Soit f ∈ L (E, F) alors f est un isomorphisme ssi ker( f ) = {0E } et Im( f ) = F.
. THÉORÈME 14.3 (image réciproque d’un s.e.v par une application linéaire)
. Soit H un s.e.v de F et soit f ∈ L (E, F) alors f −1 <. H > (ensemble des antécédents des éléments de H
2) Équations linéaires
D ÉFINITION 14.5
.. .
Une équation linéaire est une équation du type : u(x) = b avec u ∈ L (E, F), b ∈ F et x ∈ E (inconnue).
L’équation u(x) = 0F est appelée équation homogène associée.
3) Sous-espace engendré
∑
.n
. x= λi x i .
i =1
. THÉORÈME 14.6 (image d’une combinaison linéaire par une application linéaire)
. Soit E un K-e.v et soit (x i )16i 6n une famille de. vecteurs de E. Soit f ∈ L (E, F), alors l’image par
f d’une combinaison linéaire de la famille (x i )16i 6n et une combinaison linéaire de la famille
. ( f (x i ))16i 6n (dans F) avec les mêmes coefficients.
F + G = {x ∈ E / ∃ u ∈ F, v ∈ G, x = u + v}.
. THÉORÈME 14.8
. .
. La somme de deux s.e.v de E est un s.e.v de E.
D ÉFINITION 14.10
.. .
Soit E un K-e.v, une projection dans E (ou un projecteur de E) est un endomorphisme p de E tel que
p 2 = p (i.e. p ◦ p = p ).
ker(p)
x − p(x)
2) Symétries
D ÉFINITION 14.11
. .
Soit E un K-e.v, une symétrie de E est un endomorphisme s tel que s 2 = idE (involution linéaire).
1 1
x = (s(x) + x) + (x − s(x)).
. 2 2
x − p(x)
p(x) − x
s(x)
V) Exercices
F Exercice 14.1
Dans les cas suivants, dire si F est un s.e.v de E :
a) E = F (R, R) (T > 0 est fixé) :
i) F = { f ∈ E / f (1) − f (0) = 0} ii) F = { f ∈ E / f (1) = 2 f (0)}
v) F = { f ∈ E / f est croissante}.
b) E = Kn , →
−
x = (x 1 , . . . , x n ) :
i) F = {→
−
x ∈ E / x = x = 0}.
1 2 ii) F = {→
−
x ∈ E / x 1 + x 2 = 0}.
iii) F = {→
−
x ∈ E / x 1 6= 0}. iv) F = {→
−
x ∈ E / x 1 = 0 ou x 2 = 0}.
v) F = {→
−
x ∈ E / x 1 = x 2 }. vi) F = {→
−
x ∈ E / x 12 + x 23 = 0}.
c) E = F (N, R) :
i) F = {u ∈ E / lim u n = 0}. ii) F = {u ∈ E / (u n ) est convergente}.
F Exercice 14.2
Soit f : K2 → K2 définie par f (x, y) = (−x + y, −y).
a) Montrer que f ∈ L (K2 ), déterminer ker( f ) et Im( f ).
b) Montrer que f + idE est nilpotente, en déduire f n pour n ∈ N, puis pour n ∈ Z.
x n+1 = −x n + y n
c) Soient (x n ) et (y n ) deux suites vérifiant pour tout n ∈ N : . Expliciter x n
y n+1 = −y n
et y n en fonction de n, x 0 et y 0 .
F Exercice 14.3
Soit f : K3 → K3 définie par f (x, y, z) = (y, z, 0).
a) Montrer que f ∈ L (K3 ). Déterminer ker( f ) et Im( f ).
b) Vérifier que f est nilpotente. En déduire idE − f ∈ GL(E) et expliciter (idE − f )−1 .
x n+1 = x n − y n
c) Soient (x n ), (y n ), (z n ) trois suites telles que ∀ n ∈ N : y n+1 = y n − z n . Expliciter x n , y n et
z n+1 = z n
z n en fonction de n et des premiers termes x 0 , y 0 , z 0 .
F Exercice 14.4
Soit E l’espace des suites réelles, on note F = {u ∈ E / ∀ n ∈ N, u n+3 = u n+2 + u n+1 + 2u n }. Pour u ∈ F,
on pose D(u) la suite définie par D(u)n = u n+1 .
a) Montrer que F est un s.e.v de E, que D ∈ L (F) et que (D2 + D + idF ) ◦ (D − 2idF ) = 0.
b) Soit H = ker(D2 + D + idF ) et G = ker(D − 2idF ).
i) Soit u ∈ F, montrer que (D2 + D + idF )(u) ∈ G et que (D − 2idF )(u) ∈ H.
ii) Montrer que la somme H + G est directe. Montrer que H est un plan vectoriel et que G
une droite vectorielle.
1 a bX + c
iii) Trouver trois réels a, b, c tels : = + 2 .
(X − 2)(X + X + 1) X − 2 X + X + 1
2
F Exercice 14.5
Soit E un K-e.v et soit f ∈ L (E). Montrer que f est une homothétie ssi : ∀ →
−
x ∈ E, f (→
−
x ) ∈ Vect[→
−
x ].
F Exercice 14.6
Soient u, v ∈ L (E) :
a) Montrer que ker(u) ⊂ ker(v ◦ u).
b) Montrer que Im(v ◦ u) ⊂ Im(v).
c) Montrer que Im(u) ⊂ ker(v) ⇐⇒ v ◦ u = 0.
F Exercice 14.7
Soient F et G deux s.e.v supplémentaires dans E. Soit u ∈ L (F) et v ∈ L (G), montrer qu’il existe un
unique endomorphisme f de E tel que : ∀ x ∈ F, f (x) = u(x) et ∀ x ∈ G, f (x) = v(x).
F Exercice 14.8
Soit E un K-e.v et soit f ∈ L (E), montrer que :
a) ker( f ) = ker( f 2 ) ⇐⇒ la somme ker( f ) + Im( f ) est directe.
b) Im( f ) = Im( f 2 ) ⇐⇒ E = Im( f ) + ker( f ).
c) En déduire une condition nécessaire et suffisante pour que ker( f ) et Im( f ) soient supplémen-
taires dans E. Donner un exemple pour f qui vérifie cette condition, mais qui ne soit pas un
projecteur.
F Exercice 14.9
u◦v = u
Soient u, v ∈ L (E), montrer que ssi u et v sont deux projecteurs de même noyau.
v ◦u = v
F Exercice 14.10
Soient p ∈ L (E) un projecteur, et soit u ∈ L (E). Montrer que u et p commutent ssi ker(p) et Im(p)
sont stables par u.
F Exercice 14.11
Soit E = K3 , F = {(x, y, z) ∈ E / z = 0}, et G = Vect[(1, 1, 1)]. Montrer que F et G sont supplémentaires.
Déterminer l’expression analytique de la projection sur F parallèlement à G, puis celle de la symétrie
par rapport à F parallèlement à G.
F Exercice 14.12
Soit K un sous-corps de C.
a) Montrer que Q ⊂ K, on peut donc considérer K comme un Q-e.v.
b) Soit σ : K → K un morphisme de corps. Montrer que σ est Q-linéaire. Soit P ∈ Q[X], et soit α ∈ K
une racine de P, montrer que σ(α) est également racine de P.
p p
c) Exemple : Soit K = Q[ 2] = {a + b 2 / a, b ∈ Q}. Vérifier que K est un sous-corps de C, et
déterminer tous les morphismes de corps de K dans K.