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ENNHAILI
Conclusion ........................................................................................................................................... 29
Webographie : .......................................................................................................................................... 31
Introduction
Les BRICS sont un groupe de cinq pays (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud)
considérés comme les grandes puissances émergentes d'aujourd'hui, et les géants
de demain. L'acronyme BRICS est apparu en 2011, quand l’Afrique du Sud a rejoint
le groupe BRIC. Le terme BRIC était apparu en 2001 dans un rapport tendant à
démontrer que l’économie des pays de ce groupe allait rapidement se développer et
que le PIB total des BRIC devrait égaler en 2040 celui du G6 (États-Unis, Japon,
Royaume-Uni, Allemagne, France et Italie).
Ce rapport de 2001 n’a pas été contredit par les faits. Les BRICS sont
respectivement les neuvième, sixième, quatrième, deuxième et vingt-cinquième
puissances économiques mondiales et comptent déjà pour 40% de la population
mondiale. En 2015, ils assureront sans doute 61% de la croissance mondiale selon
le FMI et leur part dans l’économie mondiale ne cesse d'augmenter. Ce groupe de
pays représentait 16% du PIB mondial en 2001, 27% en 2011 et d'après des
estimations récentes, ce sera près de 40% en 2025. Les BRICS pourraient à eux
seuls compter par exemple pour 70% de la croissance du marché automobile
mondial pour la prochaine décennie.
Les BRICS ont contribué à plus d'un tiers de la croissance du PIB mondial dans la
dernière décennie. Ce siècle devrait être celui des BRICS puisque d'après la Banque
mondiale, la Chine pourrait devenir la première puissance économique de la planète
en dépassant les États-Unis dès 2020. Pour Goldman Sachs, l'Inde pourrait
également dépasser les Etats-Unis au milieu du siècle. Le centre de gravité du
monde de 2050 serait donc en Asie, les deux premières puissances économiques
mondiales étant aussi les deux pays les plus peuplés de la planète. Par
comparaison, les USA représentaient 42% du PIB mondial en 1960, ce chiffre est
descendu à 26% en 2012, et encore moins (19%) pour le chiffre "à parité de pouvoir
d’achat".
Sur le plan intérieur, à l’exception de l’Afrique du Sud qui connait des difficultés, on
assiste dans les pays du groupe BRICS à une extension rapide de la classe
moyenne. On estime aujourd'hui qu'en Russie 25% des habitants peuvent être
comptabilisés comme appartenant à la classe moyenne soit 35 millions de personnes
contre 20% au brésil (40 millions de personnes) ou 13% en Chine (160 million de
personnes) et 5% en Inde (65 million de personnes). En Asie toujours, l’Indonésie ne
compte plus ses projets d’infrastructures: routes, nouvel aéroport, et surtout chemin
de fer bientôt construit par les chinois. Avec sa classe moyenne comptant désormais
30 millions de personnes (sur 240 millions d’habitants), l’Indonésie talonne les
BRICS et s’est même payé le luxe d’un relèvement de sa note par les agences de
notation. On devrait donc à ce titre très prochainement parler des BRIICS.
Dans le domaine géopolitique, la puissance économique croissante des pays du
groupe BRICS renforce leur influence, et favorise la naissance d’un monde
multipolaire. Bien que ce groupe de pays ne forme aucune alliance militaire, des
positions communes apparaissent, sur divers problèmes internationaux. Réunis en
chine en avril 2011 les BRICS ont décidé par exemple de s’orienter vers des
échanges bilatéraux sans passer par le dollar américain. On peut donc parler non
seulement d’une interdépendance mais aussi d’une coordination entre émergents.
Réunis à Moscou en novembre 2011, les vice-ministres des affaires étrangères du
groupe BRICS se sont prononcés contre l'ingérence des forces étrangères dans les
affaires internes des pays du Moyen-Orient. Une position semblable était apparue au
moment de l’intervention franco-anglaise en Lybie. Pendant la dernière réunion du
G20 en France à Cannes enfin, les pays BRICS se sont retrouvés en position de
force, avec leurs réserves de change importantes, en position de demander aux pays
de l’Union Européenne et aux USA un peu plus de rigueur budgétaire. Par ailleurs, le
groupe BRICS exerce déjà des pressions pour que sa représentation dans diverses
instances internationales comme le FMI, soit renforcée. L’idée que le patron du FMI
ne soit plus forcément un européen est dans l’air. Du côté des investisseurs, ces
marchés émergents suscitent toujours l’intérêt. Au terme d’une étude récente
effectuée par Accenture, il apparaît que pour 80% des chefs d’entreprises, interrogés
dans 85 pays, la priorité en matière de croissance repose sur les économies
émergentes.
Enfin il est à noter que les BRICS sont tous éloignés, à des degrés divers, du modèle
d’état nation homogène traditionnel tel qu'on le connaît en Europe de l'ouest par
Et si ce modèle partagé par les BRICS était le modèle d'avenir des nouveaux
regroupements civilisationnels?
Plan du projet :
1. Origine du terme
2. Naissance des BRICS
3. BRICS: Pays émergents dans le nouvel ordre mondial
Cas Brésil
Cas Russie
Cas Inde
Cas Chine
Cas Afrique du Sud
Partie 1 :
BRICS :
Un projet politique
devenu réalité
Ce terme est apparu pour la première fois en 2001 dans une note de Jim O'Neill8,
économiste de la banque d'investissement Goldman Sachs et a été repris en 2003
dans un rapport publié par deux économistes de la même banque. Ce rapport tendait
à montrer que l’économie des pays du groupe BRIC allait rapidement se développer ;
le PIB total des BRIC devrait égaler en 2040 celui du G6 (les États-Unis, le Japon, le
Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et l’Italie).
« Les arguments soutenant cette étude sont que ces économies ont adopté
l’économie de marché, et ont engagé les réformes leur permettant de s'intégrer dans
l’économie mondiale, notamment l’éducation, les Investissement direct à l'étranger
(IDE), la création d'entreprise »
2ème sommet des pays du BRIC (Brésil Russie Inde Chine) à Brasilia ,les chefs
d'Etat et de gouvernement brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, chinois, Hu Jintao,
russe, Dmitri Medvedev et indien, Manmohan Singh, réclament un nouvel ordre
mondial plus juste et plus démocratique. L'IBAS (Inde, le Brésil et Afrique du Sud)
Le troisième sommet des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), qui a eu lieu le 14
avril 2011 en Chine, a été l’occasion d’accueillir l’Afrique du Sud dans ce club
regroupant des puissances émergentes. Née en 2009 à l’initiative de la Russie, l’idée
première de ce nouveau club est de tenter d’institutionnaliser et de politiser
l’acronyme « BRIC », créé par Goldman Sachs en 2001 et, au cours de ce troisième
sommet, d’officialiser l’adhésion de ce nouveau membre par l’ajout à l’acronyme du «
S » de South Africa. En dépit de résultats économiques moins bons que ceux des
pays susmentionnés, l’Afrique du Sud, avec« seulement » 3 % de croissance en
2010, a donc réussi à se faire reconnaître, au niveau international, comme principale
puissance émergente africaine. Comparée à ses concurrentes qui affichent une taille,
une démographie et une économie très florissantes, l’Afrique du Sud fait cependant
figure de benjamine : 10,3 % de croissance pour la Chine,8,3 % pour l’Inde et 7,5%
pour le Brésil. Ce troisième sommet s’inscrit également dans le cadre d’une série de
réunions (Russie en 2009, Brésil en 2010) qui fonctionnent comme des plate formes
de consultation et de coordination et visent à approfondir la coopération entre États
membres.
4ème sommet des BRICS, forum des économies émergentes, à New Delhi, en Inde
lors de ce sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est lancé
un projet de banque de développement dite "banque BRICS" ou "banque Sud-Sud",
consacrée au financement des infrastructures et de l'innovation dans les pays en
développement. En outre, les cinq banques publiques de développement de ces
pays concluent un accord dans lequel elles s'engagent à faciliter le règlement des
transactions commerciales dans leurs monnaies respectives plutôt qu'en dollars. Le
communiqué final baptisé " Déclaration de Delhi " critique la lenteur des réformes du
FMI censées ouvrir davantage l'institution sur le Sud. Alors que la campagne est
lancée pour remplacer, en juin 2012, l'Américain Robert Zoellick à la tête de la
Banque mondiale, les pays émergents réclament un processus de sélection ouvert et
basé sur le mérite, contestant ainsi la tradition selon laquelle les Américains et les
Le 5ème Sommet des BRICS s'est tenu le 27 mars à Durban, en Afrique du Sud. Les
cinq membres des BRICS ont signé des documents de coopération, dont l'Accord de
coopération multilatérale pour le développement durable et de financement conjoint
des BRICS, l'Accord de financement conjoint multilatéral en matière d'infrastructures
des BRICS-Afrique, ainsi que la Déclaration de création du Conseil industriel et
commercial des BRICS. Les pays BRICS ont décidé de créer la banque de
développement des BRICS et de préparer l'établissement d'un fonds de réserve de
devises des BRICS.
C'est la première fois que le sommet des BRICS se tenait en Afrique. Il a réuni le
président chinois Xi Jinping, le président sud-africain Jacob Zuma, la présidente
brésilienne Dilma Rousseff, le président russe Vladimir Poutine et le premier ministre
indien Manmohan Singh. Les dirigeants des BRICS ont exprimé leurs avis et
préconisations autour du thème « Partenariat pour le développement, l'intégration et
l'industrialisation ».
de change pour la seule Chine. Ils utilisent ces excédents pour investir dans les pays
développés, racheter des entreprises en difficulté, acheter des technologies qu'il leur
faudrait des décennies pour acquérir par eux-mêmes, ce qui accélère leur
développement. Par exemple, en 2010, le constructeur automobile suédois Volvo,
reconnu mondialement pour la sécurité de ses modèles mais dont le propriétaire
américain, Ford, se trouvait en difficulté financière, a été racheté par le constructeur
chinois Geely : 50 ans de recherches technologiques en sécurité automobile
rachetées pour 1,8 milliard de dollars .
L'émergence a aussi une dimension politique. Les grands pays, tels la Chine, l'Inde,
le Brésil ou l'Afrique du Sud, veulent peser davantage dans les relations
internationales. Inde, Brésil et Afrique du Sud revendiquent ainsi le statut de membre
permanent (avec droit de veto) au conseil de sécurité de l'ONU (un statut que la
Chine possède déjà). Les grands pays émergents se regroupent dans des instances
de discussion informelle, qui leur permet d'accorder leurs positions face aux grandes
puissances occidentales : IBAS (Inde, Brésil, Afrique du Sud, les démocraties
émergentes) ou BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
Ces pays se sont construits sur des modèles de mouvement et d'adaptation qui leur
permet de contourner les frontières anciennes et de fabriquer de nouveaux pôles de
puissance. Plusieurs critères leur ont permit cette émergence, à savoir, le poids
démographique, l'économie en mutation et ouverture, 40% de la population mondiale
et 20% de la croissance mondiale selon des statistiques en 2004 dans le quadrilatère
Brésil, Russie, Inde, Chine.
Ces pays ont du prouver leur émergence et se classer parmi les pays concurrents les
grandes puissances grâce à leur passage d'une économie de production à une
économie industrielle et aujourd'hui à une économie de vitesse et une économie de
services. En 2008, a été le passage à une économie de service dans laquelle
industrie et production sont assimilés à un genre particulier de services.
Leur montée en puissance n'est pas du au hasard, leurs économies ouvertes par de
massives exportations avec de grands groupes industriels (destinées
entrepreneuriales); une balance commerciale plutôt positive, par des délocalisations
des entreprises des pays du G7 et un retour d'étudiants dans les BRICS .Ils sont
classés parmi les 15 premiers pays quant à leurs PIB, la Chine quant à elle a été
depuis toujours le premier créancier des Etats Unis.
Difficile de ne pas accoler au Brésil la définition de marché émergent dans toutes ses
acceptions et particulièrement celle de la Banque mondiale avec des critères
d’évaluation multiples : le PIB par habitant, un environnement macroéconomique
sain, un marché intérieur qui se développe, une bonne gouvernance.
La République fédérative du Brésil est considérée internationalement comme
une superpuissance émergente en raison de son segment de la population et la
croissance économique. Depuis 2001, avec la création
l'organisation BRIC (acronyme de Brésil, Russie, Inde et Chine), ce vaste pays sud-
américain est devenu un acteur majeur sur la scène mondiale, attirer les
investissements, stimuler les exportations, et ont de plus plus de présence et
d'influence dans les forums internationaux.
La plupart des comparaisons au sein du BRIC sont réalisées sous l’angle macro-
économique, où le gigantisme de la Chine (et de l’Inde) submerge les autres. Le taux
de croissance chinois, de 9-10%, est brandi comme un miracle, mais on parle peu de
la qualité de la croissance et de ses causes : si la Chine se développe aussi
rapidement, c’est qu’elle en est au début de son processus de convergence, tandis
que la Russie va plus lentement car elle est déjà à mi-parcours.
D’où la question primordiale : vaut-il mieux faire des affaires dans un pays au premier
stade de sa croissance ou dans une économie plus mature ?
La population russe est dix fois inférieure à celle de la Chine, mais reste la plus riche
de tous les pays du groupe BRIC. Grâce à une décennie de forte croissance
économique, en Russie, le revenu par habitant (ajusté au pouvoir d’achat) est
d’environ 12 000 euros contre 8 200 au Brésil, 5 400 en Chine et 2 500 en Inde,
selon les données de l’ONU. « La Russie est une économie à revenus moyens,
tandis que les autres pays du BRIC ont des revenus faibles. Le niveau d’éducation
est meilleur en Russie, les consommateurs sont plus aisés et la criminalité est plus
faible » , dit Kingsmill Bond, stratège à la banque d’investissement Troika Dialog, qui
précise que « nombre des craintes concernant le marché russe sont des préjugés
tenaces qui n’ont pas de pertinence pour les investisseurs » .
les investisseurs surévaluent les risques par rapport aux fondements économiques
du pays. La croissance est robuste, l’inflation maîtrisée, les réserves de devises
étrangères sont immenses, et la Russie recèle les plus grosses ressources
énergétiques au monde.
les gros contrats sans pour autant bloquer le passage aux entrepreneurs.
En 1991, l'Inde a fait le choix de sortir d'une économie fermée et très protectionniste
mise en place après son accession à l'Indépendance (1947) et d'intégrer son
économie à la mondialisation en la libéralisant. Le gouvernement du Premier ministre
Manmohan Singh a mis fin au système de permis qui contraignait les entreprises
indiennes à obtenir des autorisations administratives pour toute décision importante.
Et depuis, l'Inde ne cesse de monter en puissance.
- L'Inde est un pays dont les échanges de marchandises avec d'autres Etats sont en
hausse constante depuis les années 90. En 2005, les exportations indiennes
représentaient 1,5 % du total mondial du commerce de marchandises. On estime
qu'en 2015, elles en représenteront 3,5 %, ce qui reste modeste. L'Inde est le
premier exportateur mondial de services informatiques, de médicaments génériques
et de services aux entreprises.
- L'Inde est également un pays considéré comme un Etat à fort potentiel pour les
investisseurs étrangers (une démocratie, une main d'œuvre très qualifiée mais moins
coûteuse que celle de la Triade...). Cependant, ces investissements ne sont pas
aussi importants que ce que le pays attendait (10 fois moins qu'en Chine, par
exemple).
2. Un Etat qui présente encore bien des caractéristiques des pays du Sud
Extrait d'un article de The Indépendant cité dans Courrier international, 28 septembre
1994.
Depuis 1991, l'Inde s'est nettement développée. Les conditions de vie d'une partie de
la population se sont améliorées. L'ouverture de l'économie indienne à la
mondialisation a fait naître une nouvelle classe moyenne qui compte de 50 à 70
millions de personnes, qui a désormais les moyens de consommer, d'avoir, pour
certains, accès à la propriété, ou au moins s'acheter un véhicule pour se déplacer,
un téléviseur, du matériel électroménager... On peut donc dire que l'intégration de
l'Inde dans la mondialisation, en entraînant une croissance sans précédent dans le
pays, a largement contribué à améliorer le bien-être d'une bonne partie de ses
habitants. En effet, la croissance a généré plusieurs millions de créations d'emplois
divers. Cependant, ces progrès qui concernent des millions de personnes n'ont pas
pu empêcher que les inégalités s'accroissent entre les plus riches et les 400 millions
d'Indiens qui vivent dans la grande pauvreté. Si 35 millions d'Indiens gagnent plus de
1000 dollars par mois, 380 millions d'entre eux survivent avec 1 dollar par jour.
- Les régions du centre, quant à elles, sont très densément peuplées, mais
demeurent très pauvres. Essentiellement rurales, elles sont en marge de cette
mondialisation qui dynamise les grandes métropoles littorales.
Enfin, les impôts n'étant pas nationaux, mais régionaux en Inde, les régions les plus
riches ne partagent pas leurs ressources ni les fruits de la croissance avec les
régions plus modestes.
La Chine a connu une croissance économique rapide ces dernières années, malgré
une conjoncture internationale en berne, encore que l’activité se soit ralentie en 2011
‑12. Le rééquilibrage a progressé : au niveau extérieur, l’excédent de la balance des
opérations courantes a fortement diminué, pour tomber de plus de 10 % du PIB en
2007 à moins de 3 % ; au niveau intérieur, la croissance a été ces derniers temps
davantage tirée par la consommation que par l’investissement. Avec le
ralentissement, l’inflation a pu être maîtrisée. Plus récemment, l’activité a retrouvé
son dynamisme, grâce à un assouplissement des politiques et à un redressement
des dépenses d’infrastructure, mais le contexte économique mondial reste fragile. Si
nécessaire, une nouvelle action prudente de relance monétaire et budgétaire est
possible. Dans une perspective de long terme, la Chine a maintenant dépassé la
zone euro et devrait devenir la plus grande économie mondiale vers 2016, compte
tenu des différences de prix. Les niveaux de vie continueront de s’améliorer
rapidement à condition que soient mises en œuvre des réformes.
Urbanisation inclusive. Près d’un quart de la population vit maintenant dans des
agglomérations où le revenu par habitant est aussi élevé que dans certains pays de
l’OCDE. Les mouvements migratoires des campagnes vers les villes et en-dehors du
secteur agricole vers les industries et les services à plus forte productivité
continueront d’alimenter la croissance mais généreront aussi de nombreux
problèmes. En particulier, une superficie suffisante de terrains doit être libérée pour
l’aménagement de villes plus grandes et plus productives et pour répondre à la
demande d’accroissement de la surface habitable, ce qui permettra d’éviter une
nouvelle surchauffe dans le secteur immobilier et d’améliorer le bien-être. Les
agriculteurs doivent se voir accorder les mêmes droits de propriété que les citadins et
doivent pouvoir aménager, ou vendre à des fins d’aménagement, les terrains pour
lesquels ils ont des droits d’utilisation. Les migrants internes doivent avoir le même
accès aux services publics que les résidents enregistrés dans les zones urbaines. Ce
doit être notamment le cas pour l’éducation, depuis l’école primaire jusqu’à
l’université, et pour les soins de santé.
Données géographiques
Superficie 1.221.037 km2
Capitale Administrative: Pretoria
Parlementaire: Le Cap
Judiciaire: Bloemfontein
Monnaie Rand sud-africain
Données démographiques
Population 51,77 millions d'habitants ( 2011)
Taux
d'alphabétisation 86%
0,597 (123ème place sur 169-
IDH Classement ONU)
Données économiques
PIB par habitant 7 508 USD (2012)
Taux de croissance 2,5% en 2012
Taux de chômage 25,60%
2- Situation économique :
3-Politique extérieure
La politique africaine de Pretoria affiche un bilan contrasté. Elle mêle succès (en
RDC, accord de Sun City qui a mis fin en 2002/2003 à la seconde guerre du
Congo ; accords de paix de 2000/2003 au Burundi) et échecs : soutien à Laurent
Gbagbo et confrontation avec la CEDEAO en Côte d’ivoire après les
présidentielles de décembre 2010 ; débâcle en République centrafricaine, où le
contingent sud-africain n’a pu éviter, fin mars 2013, le renversement du Président
Bozizé en dépit de lourdes pertes.
b-Une insertion au sein des BRICS dont les bénéfices ne doivent pas être
surestimés.
Les relations avec l’Union européenne reposent sur l’Accord sur le Commerce, le
Développement et la Coopération (ACDC/TDCA), entré en vigueur en 2004, qui
comporte trois volets : dialogue politique, coopération et développement et
libéralisation commerciale. Si l’Afrique du Sud n’a pas accès aux instruments
financiers (FED), ni au régime commercial préférentiel, de l’accord de Cotonou,
elle a été premier bénéficiaire de l’aide communautaire sur le continent africain.
980 M€ ont été mobilisés en 2007-2013 au titre de l’Instrument de Coopération
pour le Développement (ICD). La pérennité et le montant des aides européennes
est un sujet de préoccupation pour les autorités sud-africaines depuis l’arrêt des
aides britannique et suédoise en 2013.
Partie 2 :
Les BRICS vers
un nouvel ordre
mondial
les BRIC ont été relativement peu affectés par cette crise et ont renoué avec leur
dynamique de croissance, contrairement aux pays du G7 qui se débattent encore
dans les affres du chômage, de l’endettement public et d’une croissance molle voire
inexistante. La crise a accéléré la prise de conscience d’un « découplage » entre le
dynamisme des uns et les faiblesses structurelles des autres. Selon des prévisions
c’est en 2030 que les BRIC devraient dépasser le G7. Il s’agit ni plus ni moins que
d’un rééquilibrage à grande échelle des foyers de croissance de l’économie
mondiale, d’une revanche des « outsiders » sur les « insiders », et dans le cas de
l’Inde et de la Chine, de l’accélération d’un long mouvement amorcé au lendemain de
la Seconde Guerre mondiale pour rééquilibrer les masses démographiques de la
planète avec ses richesses économiques.
En réalité, ce qui s’est joué dans cette crise, c’est un basculement du centre de
gravité économique de la planète qui met fin à deux siècles de domination
occidentale sur le monde. On assiste bel et bien à un comblement de cette « grande
divergence », selon l’expression de l’historien américain Kenneth Pomeranz apparue
à la faveur de la révolution industrielle entre l’Europe occidentale et le reste du
monde. Les signes de ce basculement sont multiples : des fonds souverains chinois
CIC et CITIC qui portent secours aux banques occidentales en difficulté, comme
CITIGROUP et UBS, au sommet des chefs d’État des BRIC à Ekaterinbourg en juin
2009 et Brasilia en juin 2010, en passant par les sommets du G20 à Washington,
Londres et à Pittsburgh qui consacrent l’émergence des nouvelles puissances
économiques non occidentales, en les associant de plein droit à la résolution des
grandes questions de gouvernance mondiale.
Il est loin en effet le temps où deux grandes puissances occidentales – l’une sur le
déclin, la Grande-Bretagne, et l’autre en pleine expansion, les États-Unis – pouvaient
décider à elles seules de l’avenir du monde, à l’issu de conciliabules secrets entre
hommes politiques, banquiers et haut fonctionnaire. Et même l’époque pas si
lointaine où ces décisions étaient prises d’un commun accord entre les membres
d’un club restreint de pays riches, le G7 et son pendant bancaire le G10, est
aujourd’hui révolue. L’émergence des BRIC symbolise par excellence ce
basculement du monde auquel prennent aussi part d’autres pays comme le Mexique,
l’Indonésie, l’Afrique du Sud et la Turquie, pour ne citer que les plus importants.
Loin de limiter leur influence à l’économie, les BRIC se sont aussi imposés comme
des partenaires incontournables sur les grandes questions de sécurité internationale,
de la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU à la lutte contre la prolifération
nucléaire, en passant par la lutte contre le terrorisme international. La Russie, l’Inde
et la Chine sont des puissances nucléaires reconnues, avec dans le cas russe un
impressionnant arsenal nucléaire équivalent à celui des États-Unis. De plus, la
Russie et la Chine sont des membres permanents du Conseil de sécurité des
Nations unies, et l’Inde et le Brésil remplissent toutes les conditions nécessaires pour
rejoindre ce « directoire des grandes puissances » dont la structure n’a pratiquement
pas évolué en soixante ans.
Le rapport des directeurs des banques de développement des cinq pays démontre
que la création d’un tel établissement est « possible et souhaitable ». Son principal
rôle sera de financer les projets de développement des infrastructures dans les pays
des BRICS et en dehors. La question du montant du capital initial a déjà été
abordée. Il sera d’au moins 50 milliards de dollars. Dans la majorité des cas, les
banques de développement sont des institutions des crédits d’État, c’est pour cela
que la plupart de ces projets sont financés sous garantie de l’État. En tout cas, ce
projet est encore à l’étude aujourd’hui et il est fort probable que les dirigeants des
BRICS approfondissent la question à Durban.
Pour toutes ces raisons, il était temps de construire le monde avec les BRIC. Certes,
ces derniers sont confrontés à de nombreux défis économiques, démographiques,
sociaux et politiques. Mais ces défis sont surmontables. De la finance à la
géopolitique en passant par l’énergie, l’environnement ou la culture, les BRIC
transforment le monde autant que le monde les transforme. Habitués à traiter le reste
de la planète avec une certaine condescendance, les Occidentaux commencent à
peine à mesurer l’incidence que cette mondialisation, dominée par les pays du Sud,
aura sur leur mode de vie et plus encore sur leur mode de pensée.
Au niveau international :
Les BRICS n'ont pas de forte politique étrangère bien définie mais il y a certains
points commun, comme l'équilibre des relations internationales avec les États-
Unis ou encore la défense du concept de souveraineté nationale. La Russie,
la Chine et l'Inde ont toujours pratiqué une politique d'indépendance envers les États-
Unis. La nouveauté dans le BRICS, c'est que le Brésil, lui aussi, a rejoint le « club »
des pays critiques envers la politique américaine. L'un des actes fondateurs de la
politique du BRICS est la non-reconnaissance du Kosovo. En effet, aucun des
membres n'a reconnu le Kosovo jusqu'à présent, alors que Washington pratique un
lobbying important pour la reconnaissance de l'ex-république.
Les BRICS se sont aussi opposés aux interventions armées en Libye et en Côte
d'Ivoire. Même si tous ne sont pas des membres actuels du Conseil de
sécurité (seules la Chine et la Russie y sont des membres permanents), ils se sont
abstenus lors du vote de la résolution sur la Libye.
Plus récemment les BRICS se sont dits opposés à toute livraison d'armes à
l'opposition armée au président syrien Bachar al-Assad.
De manière générale les BRICS plaident pour une refondation des organisations
internationales comme le Conseil de Sécurité de l'ONU et les organisations de
Bretton Woods (FMI, Banque mondiale) dans un sens qui reflète mieux l'émergence
des nouvelles puissances et le caractère multipolaire du monde au XXIe siècle.
Au niveau économique :
Les BRICS veulent renforcer leur poids et mieux faire avancer leurs points de vue
dans les négociations économiques internationales notamment au Groupe des 20,
au FMI et à l'OMC. Lors du sommet du 14 avril en Chine, ils ont insisté sur la
nécessité de réformer le Système monétaire international, de réviser la composition
des Droits de tirage spéciaux.
Trois caractéristiques rassemblent les cinq pays qui constituent les BRICS : les
ressources stratégiques, l’atout continental et le modèle de développement. D’une
part, ces pays disposent d’innombrables richesses et affichent des taux de
croissance soutenus. La Chine avec ses exportations de produits manufacturés, le
Brésil avec son agriculture, l’Inde avec ses jeunes ingénieurs, la Russie avec son
gaz. D’autre part, ils disposent de l’atout continental : quand ils lancent un produit, la
dimension du marché intérieur est telle qu’ils atteignent les normes de la
compétitivité internationale dès l’échelon national. Enfin, leur modèle de
développement est complexe : riches et pauvres à la fois, centralisés et
décentralisés, nationalistes et internationalistes, planificateurs et opportunistes, les
BRICS ont un pied dans chaque monde..
hausse du cours du yuan19. Concernant les relations entre l'Inde et la Chine, elles
sont marquées encore par la défaite indienne de 1962. Pour Yashwant Sinha, ancien
ministre indien des finances (1998-2002) et des affaires étrangères (2002-
2004) « pour que la paix s'installe entre nos deux pays, il faudrait que l'Inde devienne
concurrentielle sur le plan économique et militaire et que la Chine devienne
une démocratie. »
Cependant, ces affinités restent relativement marginales par rapport aux dissensions
qui tiraillent cet ensemble. Certains régimes sont autoritaires, d’autres
démocratiques. Entre eux dominent des arrière-pensées. Le président sud-africain
Jacob Zuma soupçonnait ainsi Pékin d’abus de position dominante vis-à-vis de son
pays, avant de se raviser à la veille de la tenue d’un sommet des BRICS dans sa
capitale. Même méfiance, entre la Chine et la Russie. Le voyage du nouvel homme
fort chinois Xi Jinping à Moscou, début 2013, n’a permis de s’entendre ni sur les prix
de l’approvisionnement chinois en pétrole russe ni sur l’achat par Pékin de quatre
sous-marins du type Amur. Si leur alliance semble solide sur le papier, le club peine
à contourner ses divergences et à obtenir des résultats concrets.
Conclusion
Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ne suffisent plus à pallier
l'atonie de l'économie occidentale. Leur croissance, même si elle fait encore rêver en
Europe, n'est tout simplement plus ce qu'elle était. De la même manière, en termes
géopolitiques, on ne peut compter sur eux pour se substituer, ne serait-ce que
partiellement, à un Occident affaibli. La puissance économique ne se traduit pas
automatiquement en puissance politique et en influence stratégique. Il y faut un
minimum d'unité et de volonté.
Les BRICS - on parlait initialement de BRIC sans le S de l'Afrique du Sud -acronyme
créé en 2001 par un économiste de Goldman Sachs Jim O'Neil pour désigner la
montée en puissance des « émergents » non occidentaux, sont devenus une réalité
économique incontournable. Ils représentent aujourd'hui cinq fois la France et
constitueront demain un tiers de la richesse mondiale. Mais, sur le plan géopolitique,
leurs diversités fondamentales, tout comme l'opposition de leurs intérêts, rendent
leur existence beaucoup plus problématique. Si les BRICS peuvent dans près de 90
% des cas voter de la même manière aux Nation unies, ils ne sont pas prêts à
constituer un bloc, tout comme ils ne sont pas capables ou désireux de se doter d'un
secrétariat général et des instruments nécessaires à une existence institutionnelle
formalisée.
L'obstacle le plus important à l'existence politique des BRICS est sans doute le statut
spécial de la Chine en leur sein. Il y a vraiment la Chine et les autres, au point où l'on
peut légitimement se demander si Beijing n'utilise pas parfois les BRICS pour
avancer « masquée » sur la scène internationale quand cela lui convient. Alors
même que la Chine n'hésite pas à inquiéter ses partenaires et rivaux quand ses
intérêts nationaux vitaux lui paraissent être mis en question.
Sur les seuls plans économiques et militaires, la Chine représente par exemple trois
fois l'Inde, l'autre géant du continent asiatique. Sur un plan stratégique aussi, tout
oppose la Chine qui dispose d'une « géographie idéale » et d'une démographie qui -
en dépit de sa chute annoncée -demeure prolifique et la Russie qui se trouve dans
une situation totalement opposée. Il en est de même en termes de statut. Pour
Moscou, redevenir via les BRICS un acteur au sein d'un monde multipolaire est une
compensation qui cache mal les frustrations d'un pays qui était au temps de l'URSS
un des deux pôles d'un monde bipolaire. Pour l'Inde et le Brésil, les BRICS sont par
contre la reconnaissance de leur nouvelle réussite. L'Afrique du Sud est quant à elle
bien consciente que sa présence dans cet aréopage est encore contestée et que, à
travers elle, c'est le continent africain dans son ensemble qui est reconnu, un
continent qui sera passé en l'espace d'un siècle de 1950 à 2050 de 180 millions à
près de 2 milliards d'habitants.
Au-delà du poids spécifique de la Chine, il est facile d'additionner les divergences qui
peuvent exister au sein des BRICS. Ainsi, sur la composition des membres
permanents du Conseil de sécurité, ceux qui en font partie comme la Russie et la
Chine ne souhaitent pas le voir élargir à d'autres comme le Brésil, l'Inde ou l'Afrique
du Sud. De plus, l'élargissement en cours de ce club des émergents économiques
qui devrait inclure demain des pays aussi divers que l'Indonésie ou la Turquie, sans
parler du Mexique ou de la Corée du Sud et un jour sans doute les Philippines, sinon
le Vietnam, ne fera que renforcer les difficultés de ce nouvel ensemble à constituer
un bloc cohérent. De même que l'Union européenne fonctionne plus difficilement à
27 qu'à 15, les BRICS de demain s'organiseront plus mal encore à 10 qu'à 5.
Le monde occidental a certainement contribué à créer les BRICS en les nommant et
ces derniers comprennent sans doute mieux les réalités de l'interdépendance que
nous-mêmes. Il existe de plus entre eux une diplomatie transrégionale encore trop
négligée par les puissances occidentales. Ainsi les relations entre la Chine et le
Brésil ont-elles joué un rôle décisif dans le processus de construction de la
souveraineté brésilienne.
Mais le monde est aujourd'hui en quête d'un principe d'ordre. Il a été bipolaire au
temps de la guerre froide, brièvement unipolaire derrière l'Amérique de
l'effondrement de l'URSS à celui des tours de Manhattan. Aujourd'hui, il n'existe ni G
zéro, ni G2, ni G3, ni G20, rien qu'une multipolarité inégale et dysfonctionnelle... et
c'est bien là le problème.
Webographie :
http://www.scienceshumaines.com/
http://africaboyebi.com/
http://carlosmilani.files.wordpress.com/
http://www.challenges.fr/
http://www.populationdata.net/index2.php?option=pays&pid=43&nom=chine
http://www.oecd.org/fr/eco/etudes/chine-2013.htm
http://www.lesechos.fr/10/09/2012/LesEchos/21266-053-ECH_la-chine--les-brics-et-l-ordre-
mondial.htm