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No de commande : 9968
ISBN 978-92-9249-082-9
© OACI 2012
La parution des amendements est annoncée dans les suppléments au Catalogue des
publications de l’OACI. Le Catalogue et ses suppléments sont disponibles sur le site
web de l’Organisation à l’adresse suivante : www.icao.int. Le tableau ci-dessous est
destiné à rappeler les divers amendements.
AMENDEMENTS RECTIFICATIFS
III
TABLE DES MATIÈRES
Page
Sigles ..................................................................................................................................................................... IX
V
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
VI aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
Page
_____________________
RÉSUMÉ ANALYTIQUE
Les pressions exercées sur l’industrie aéronautique pour qu’elle concilie la demande mondiale croissante de voyages
aériens avec la protection de l’environnement n’ont jamais été aussi fortes. Il est donc crucial d’adopter une approche
efficace permettant de maintenir les opérations et de satisfaire aux impératifs environnementaux futurs. Le Comité de la
protection de l’environnement en aviation (CAEP) de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) est la
tribune internationale réunissant le savoir-faire pour l’étude et l’élaboration de propositions en vue de réduire les
incidences de l’aviation sur l’environnement.
À la septième réunion du CAEP (CAEP/7) en février 2007, l’Équipe spéciale sur la planification de l’utilisation des
terrains et la gestion du bruit a été chargée de présenter un rapport à la huitième réunion du CAEP (CAEP/8) en
février 2010 sur l’utilisation des systèmes de gestion environnementale (SGE) et, s’il y a lieu, de formuler des
recommandations sur la façon dont le comité pourrait favoriser l’utilisation des SGE dans le système de l’aviation. Pour
donner suite à cette demande, l’Équipe spéciale a mis au point un questionnaire à l’intention de l’industrie afin d’en
apprendre davantage sur la mise en œuvre des SGE et sur leur valeur potentielle pour les organisations aéronautiques.
Le questionnaire et la lettre aux États ont été diffusés à l’échelle mondiale par les États membres et les organisations
internationales représentatives en mai 2008. Environ 326 organisations ont répondu au questionnaire et ont été
classées en cinq différents secteurs, soit fournisseurs de services de navigation aérienne (ANSP), transporteurs aériens,
aéroports, constructeurs et autres organisations aéronautiques. Après la validation des données, les renseignements
tirés de 233 réponses ont été retenus pour constituer la base du rapport présenté à la réunion CAEP/8 et appuyer la
formulation de recommandations.
À peu près 50 % des répondants (117) mettaient en œuvre des normes ou des lignes directrices SGE, la majorité
d’entre eux ayant en place un SGE certifié en conformité avec la norme ISO 14001:2004. Les 116 autres répondants
avaient mis en place d’autres programmes environnementaux comportant un bon nombre des pratiques et des principes
requis dans le cadre d’un SGE organisé. Au nombre des organisations dotées d’un SGE, 82 % avaient mis en place
d’autres systèmes de gestion — environ 51 % de ces systèmes supplémentaires étaient intégrés au SGE de
l’organisation ou coordonnés avec celui-ci. Au cours des dix dernières années, la mise en œuvre des SGE a été
relativement homogène dans l’industrie aéronautique. Les répondants ont indiqué qu’il fallait de 6 à 12 mois en
moyenne pour élaborer et mettre en œuvre un SGE qui fonctionne bien. Environ 71 % d’entre eux ont eu l’aide d’une
société d’experts-conseils ou d’un sous-traitant pour la mise en œuvre de leur SGE.
Que l’organisation sondée ait mis en place ou non un SGE, la mesure des performances environnementales était
importante pour assurer la conformité. En moyenne, la majorité des organisations ayant répondu ont indiqué qu’elles
communiquaient leurs performances environnementales par le biais d’un rapport sur leur responsabilité sociale ou sur le
site web de leur organisation. Soixante-dix-neuf organisations qui n’avaient pas de SGE prévoient en mettre un en
œuvre dans l’avenir. La raison la plus couramment donnée pour expliquer l’absence de SGE était la connaissance
insuffisante des approches SGE et, en conséquence, ces organisations ont demandé des orientations sur la mise en
œuvre d’un SGE propre à l’industrie aéronautique.
Les renseignements fournis par les répondants forment la base de deux recommandations qui portent sur
l’augmentation de la sensibilisation aux principes et aux meilleures pratiques SGE dans le secteur de l’aviation et sur
l’élaboration d’orientations pratiques pour aider les organisations qui choisissent de recourir à un SGE pour améliorer
leur gestion des questions environnementales. Les documents de sensibilisation et d’orientation devraient intégrer les
outils, lignes directrices et manuels existants de l’OACI en matière d’environnement. Dans la mesure du possible, ils
devraient encourager les organisations à appuyer les objectifs environnementaux de haut niveau de l’OACI, prendre en
considération la nature collaborative de l’industrie aéronautique et tenir compte des différences entre les types
d’exploitation (p. ex. type sectoriel) et le stade de développement du SGE de l’organisation.
VII
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
VIII aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
Recommandations
Diffuser les informations du rapport. Au cours de la première année du cycle CAEP/9, l’OACI devrait rendre
publiques les informations contenues dans ce rapport. Un rapport devrait être diffusé expressément aux États et
observateurs du CAEP et à tous ceux qui ont répondu aux questions de l’enquête.
Élaborer des éléments d’orientation sur les SGE. Un document d’orientation autonome sur les SGE devrait être
élaboré d’ici la fin du cycle CAEP/9 pour aider les organisations à établir comment les éléments et les principes des
SGE peuvent être utilisés pour renforcer leur manière de gérer les questions environnementales et pour donner des
orientations pratiques sur la façon dont ces éléments et principes peuvent être mis en œuvre/intégrés dans les
systèmes de gestion et les processus opérationnels existants.
_____________________
SIGLES
Abréviation
_____________________
IX
Chapitre 1
INTRODUCTION
1.1 CONTEXTE
1.1.1 La demande mondiale de voyages aériens devrait augmenter sensiblement dans l’avenir. S’il est vrai que
les avantages découlant de cette croissance seront importants, il est probable qu’ils seront assortis d’une accentuation
des incidences sur l’environnement attribuables à l’aviation, les domaines de préoccupation les importants à ce sujet
étant la qualité de l’air locale, les niveaux de bruit ambiant, la qualité de l’eau, l’utilisation de l’énergie et les
changements climatiques. Les pressions exercées sur l’industrie aéronautique pour qu’elle concilie cette demande
croissante avec la protection de l’environnement n’ont jamais été aussi fortes. Il est donc crucial d’adopter une approche
efficace permettant de maintenir les opérations et de satisfaire aux impératifs environnementaux futurs. Ainsi, la mise en
évidence des incidences significatives de l’aviation sur l’environnement et la gestion efficace de ces incidences par la
technologie, des procédures et des politiques devraient jouer un rôle important dans la croissance durable de l’industrie
aéronautique.
L’OACI et l’environnement
1.1.2 L’OACI est une institution spécialisée des Nations Unies créée en 1944 pour favoriser le développement
sûr et ordonné du transport aérien mondial. Les travaux de l’OACI en ce qui concerne l’environnement visent
essentiellement les problèmes pour lesquels une approche commune et coordonnée à l’échelle mondiale présente le
plus d’avantages, à savoir le bruit des aéronefs et les émissions des moteurs. Les objectifs environnementaux ci-après
ont été établis par l’OACI :
a) limiter ou réduire le nombre de personnes exposées à un niveau de bruit élevé des aéronefs ;
b) limiter ou réduire les incidences des émissions de l’aviation sur la qualité de l’air locale ;
c) limiter ou réduire les incidences des émissions de gaz à effet de serre provenant de l’aviation sur le
climat mondial.
1.1.3 Le Comité de la protection de l’environnement en aviation (CAEP) de l’OACI est la tribune internationale
réunissant le savoir-faire pour l’étude et l’élaboration de propositions en vue de réduire les incidences de l’aviation sur
l’environnement. Il est formé d’experts provenant d’États membres de l’OACI et d’organisations ayant statut
d’observateur, notamment des organisations intergouvernementales et non gouvernementales représentant l’industrie
de l’aviation et des groupes de défense de l’environnement. Le CAEP est chargé de réaliser des études et de
recommander des mesures visant à freiner et à réduire les incidences de l’aviation sur l’environnement, et de maintenir
les normes de certification-émissions et de certification acoustique des aéronefs. Les recommandations formulées par le
CAEP sont examinées et adoptées par le Conseil de l’OACI. Celui-ci rend compte à l’Assemblée de l’OACI où les
principales politiques en matière de protection de l’environnement sont définies et traduites dans des Résolutions de
l’Assemblée.
1.1.4 Depuis sa création en 1983, le CAEP a vu son rôle s’étoffer progressivement, passant de la mise en place
de normes de base à l’élaboration de mesures politiques générales, telles que l’approche équilibrée pour limiter ou
réduire les incidences du bruit des aéronefs, et la création de mesures basées sur le marché pour traiter les redevances
1-1
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
1-2 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
liées au bruit et aux émissions et l’échange de droits d’émission. Pour mieux comprendre les incidences de l’aviation sur
l’environnement, le CAEP encourage la recherche par la collecte, la production, l’analyse, l’harmonisation, l’échange et
la diffusion de renseignements concernant des questions environnementales liées à l’aviation. Les travaux du CAEP se
traduisent souvent par la publication de rapports, d’éléments indicatifs et/ou d’études ciblées.
1.1.5 Les systèmes de gestion environnementale (SGE) assurent une méthode et un cadre pour définir
systématiquement les aspects environnementaux significatifs des activités des organisations aéronautiques et les gérer
de manière rentable, et leur efficacité a été prouvée pour une vaste gamme d’organisations, notamment les aéroports,
les transporteurs aériens, les constructeurs et les agences gouvernementales. Il en résulte un renforcement de la
reconnaissance internationale de la valeur possible des SGE comme outil pour aider les organisations aéronautiques à
gérer leurs questions environnementales. L’OACI souhaitait comprendre de manière plus poussée l’application des SGE
par les organisations aéronautiques, favoriser la mise en œuvre pour les aider à venir à bout des problèmes
environnementaux et mieux profiter des occasions offertes dans le domaine environnemental.
1.1.6 À la septième réunion du CAEP (CAEP/7) en février 2007, l’Équipe spéciale sur la planification de
l’utilisation des terrains et la gestion du bruit a été chargée de présenter un rapport à la huitième réunion du CAEP
(CAEP/8) en février 2010 sur l’utilisation des SGE et, s’il y a lieu, de formuler des recommandations sur la façon dont le
comité pourrait favoriser l’utilisation des SGE dans le système de l’aviation. Pour donner suite à cette demande, l’Équipe
spéciale a constitué un groupe de travail ad hoc pour réaliser cette tâche et elle a proposé un questionnaire afin de
recueillir des informations pour le rapport. La Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis a accepté de mener
cette initiative, et un groupe de travail ad hoc a été formé, composé de représentants de Transports Canada, de l’Italie,
du Conseil international de coordination des associations d’industries aérospatiales (ICCAIA), de l’Association du
transport aérien international (IATA) et du Conseil international des aéroports (ACI).
a) présenter un rapport contenant des renseignements sur l’utilisation des SGE par les aéroports, les
transporteurs aériens et les fournisseurs de services de navigation aérienne afin d’établir une base
permettant de comprendre le secteur de l’aviation ;
b) d’après le rapport, formuler, s’il y a lieu, des recommandations sur la manière dont le comité pourrait
favoriser l’utilisation des SGE dans le secteur de l’aviation.
1.2 MÉTHODE
1.2.1 L’Équipe spéciale a mis au point un questionnaire à l’intention de l’industrie basé largement sur des
contributions des membres du groupe de travail afin de mieux comprendre les pratiques de gestion environnementale
dans le secteur de l’aviation. Ce questionnaire était divisé en huit sections visant à connaître les organisations
répondant aux questions et leurs pratiques de gestion environnementale dans les domaines suivants :
e) leçons retenues.
1.2.2 Le questionnaire et la lettre aux États ont été approuvés par le Secrétaire général de l’OACI le
16 mai 2008 et diffusés à l’échelle mondiale par les États membres et les organisations internationales représentatives*.
Environ 326 organisations ont répondu au questionnaire au cours d’une période de six mois.
1.2.3 Après avoir été validées, les données par secteur ont été transmises à l’organisation internationale
représentative compétente afin qu’une analyse récapitulative puisse être faite en vue de caractériser les répondants
d’un secteur donné. Une fois les données des réponses validées et caractérisées, les données des 233 réponses
conservées ont été analysées et retenues pour former la base du rapport à la réunion CAEP/8.
1.3.1 En raison du nombre et de la diversité des organisations de différents États qui ont répondu au
questionnaire, les données varient. Les défauts de concordance couramment constatés comprennent la présentation de
questionnaires remplis partiellement, de multiples réponses différentes provenant d’une même organisation et des
réponses données aux deux séries de questions, soit à celle applicable aux organisations dotées d’un SGE et à celle
applicable aux organisations sans SGE. Il était crucial que les données soient les plus cohérentes possible afin d’en tirer
une analyse informative solide. Par conséquent, l’Équipe spéciale a formulé les décisions suivantes relativement au
traitement préalable à l’analyse des défauts de concordance courants :
a) supprimer de l’ensemble de données les réponses qui ne donnent pas de renseignements sur les
pratiques de gestion environnementale de l’organisation ;
c) demander des précisions aux organisations internationales représentatives dans les cas où des
réponses fournies en double par une même organisation ne correspondent pas ;
d) examiner les données par secteur pour voir ce qui peut être fait au sujet des données financières
incompatibles ;
e) demander des précisions aux organisations internationales représentatives ou aux répondants qui
indiquent qu’ils n’appliquent pas de normes ou de lignes directrices SGE, mais qui ont rempli les deux
séries de questions, soit celle applicable aux organisations dotées d’un SGE et celle applicable aux
organisations sans SGE ;
f) supprimer l’ensemble des données provenant d’organisations sans SGE qui indiquent qu’elles en ont
un et qui ont rempli la série de questions applicable aux organisations dotées d’un SGE ;
g) modifier la réponse d’une organisation à la question de savoir si elle a ou non un SGE pour que la
réponse corresponde à la série de questions à laquelle elle a répondu ;
* Quatre secteurs, à savoir les fournisseurs de services de navigation aérienne (ANSP), les aéroports, les transporteurs aériens
et les constructeurs, ont participé à l’étude par le biais de leurs associations représentatives compétentes, p. ex. la Civil Air
Navigation Services Organisation (CANSO), l’ACI, l’IATA et l’ICCAIA. Dans le présent document, l’expression « organisations
internationales représentatives » est utilisée pour désigner ce groupe.
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
1-4 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
h) supprimer de l’ensemble de données les réponses qui ne donnent pas suffisamment de rensei-
gnements sur l’organisation pour valider l’exactitude des réponses.
1.3.2 Des 326 réponses reçues, à peu près 93 n’ont pas été retenues pour l’analyse comme suite aux décisions
convenues. Les 233 réponses restantes ont formé la base du rapport à la réunion CAEP/8 et ont appuyé la formulation
des recommandations.
1.3.3 En plus des divergences dans les données, les répondants au questionnaire ne formaient pas un
échantillon aléatoire. Le questionnaire et la lettre aux États qui ont été communiqués aux organisations internationales
représentatives et aux États encourageaient la participation de toutes les organisations du secteur aéronautique.
Toutefois, comme la participation était volontaire, les organisations ayant mis en place un programme environnemental
étaient plus susceptibles de répondre au questionnaire. Ainsi, l’échantillonnage des répondants n’est pas représentatif
de l’ensemble de l’industrie aéronautique.
1.4.1 L’aviation étant l’un des modes de transport les plus respectueux de l’environnement, les organisations
aéronautiques utilisent de plus en plus les SGE, entre autres approches, pour relever leurs défis environnementaux.
Transports Canada a élaboré (en anglais) une définition formelle du terme « système de gestion environnementale » :
[…] une approche systématique qui permet aux organisations d’incorporer des
considérations environnementales dans la prise de décision et l’exploitation au jour
le jour. Elle définit un système pour suivre, évaluer et communiquer la performance
environnementale. Un SGE aide à reconnaître, réduire et gérer les risques et
responsabilités majeurs en matière d’environnement. […] (traduction libre)
1.4.2 Les SGE organisés ont vu le jour au début des années 1990 pour assurer aux organisations une approche
proactive et systématique de la gestion des conséquences environnementales potentielles de leurs activités. Ces
systèmes ont été largement adoptés par l’industrie et les gouvernements et ils ont été d’une aide efficace pour
l’amélioration de la conformité réglementaire et des performances environnementales des organisations. Bien qu’il
existe plusieurs cadres de SGE reconnus, la plupart sont fondés sur la norme 14001:2004 de l’Organisation
internationale de normalisation (ISO) sur les systèmes de management environnemental, représentée à la Figure 1-1,
dont les éléments sont décrits ci-après :
a) Politique environnementale. L’organisation met en place une politique environnementale qui définit
une vision et un cadre globaux pour la gestion environnementale de l’organisation.
b) Planification. L’organisation détermine comment ses activités peuvent avoir des incidences négatives
sur l’environnement et définit des objectifs, des cibles et des programmes visant à réduire ces
incidences négatives.
c) Mise en œuvre et fonctionnement. L’organisation met en œuvre des mesures systémiques pour
encadrer ses activités et réduire les incidences environnementales à tous les niveaux et pour toutes
les fonctions de son exploitation.
e) Revue de direction. Se fondant sur son évaluation des mesures systémiques mises en œuvre,
l’organisation entreprend d’apporter des ajustements au système et de promouvoir l’amélioration
Chapitre 1. Introduction 1-5
continue. Le SGE accomplit ce cycle en continu, affinant la gestion des activités qui ont des
incidences négatives sur l’environnement. Ce « cycle d’amélioration continue » est une caractéristique
fondamentale des SGE ; il permet au système de s’adapter à la nature dynamique des activités de
l’organisation et des conditions extérieures .
f) Amélioration continue. C’est le processus par lequel l’organisation affine son SGE et améliore ses
performances environnementales en fonction de la rétroaction qu’elle reçoit par le biais des processus
de surveillance et d’évaluation.
Amélioration
continue
Politique
environnementale
Revue de
direction
Planification
Contrôle
Mise en œuvre et
fonctionnement
_____________________
Chapitre 2
PARTICIPATION
2.1 INTRODUCTION
Comme l’indique le Chapitre 1, les questionnaires ont été diffusés à l’échelle mondiale aux États membres et à un large
éventail de parties prenantes de l’industrie aéronautique. Au total, 326 réponses ont été reçues au cours d’une période
de six mois et, après validation, 233 de ces réponses ont formé la base du présent rapport. Le présent chapitre examine
et analyse la répartition de ces réponses par secteur de l’industrie et par emplacement géographique (voir Tableau 2-1
et Figure 2-1).
2.2.1 Les données des réponses de chaque secteur ont été communiquées aux organisations internationales
représentatives pour qu’elles fassent une analyse récapitulative pour leur secteur respectif. Ces analyses contiennent
des données statistiques propres aux répondants et donnent un aperçu de l’industrie dans son ensemble, et elles
illustrent aussi leur emplacement géographique par secteur.
Note.— Le nombre total de répondants pour chaque secteur est inclus dans le total de 233.
Transporteurs aériens
2.2.2 Quatre-vingts répondants provenaient du secteur des transporteurs aériens de passagers, de fret ou
passagers et de fret. Ces répondants ont transporté environ 1,1 milliard de passagers et 55 milliards de tonnes-
kilomètres de fret en 2008, ce qui représente approximativement 67 % du total des passagers et 33 % du total du fret
transportés en service régulier à l’échelle du réseau en 2008 par des transporteurs aériens membres de l’IATA. Des
80 transporteurs aériens qui ont répondu, 57 (ou 71 %) étaient membres de l’IATA.
2.2.3 Vingt-quatre répondants provenaient du secteur des fournisseurs de services de navigation aérienne et de
circulation aérienne. Dix-huit d’entre eux étaient membres de la CANSO. Ensemble, les répondants membres de la
CANSO ont assuré les déplacements d’environ 57 370 000 aéronefs par année.
Aéroports
2.2.4 Quatre-vingt-seize répondants provenaient du secteur formé par les compagnies aéroportuaires, les
autorités aéroportuaires et les services gouvernementaux et municipaux qui exploitaient un aéroport ou plus. Ces
répondants exploitaient 231 aéroports ayant un débit passagers annuel de 1,15 milliard approximativement.
2-1
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
2-2 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
Caractérisation du secteur
Transporteurs aériens 80
ANSP 24
Aéroports 96
Constructeurs 10
Autres 44
Total 254
Asie et Pacifique
Moyen-Orient
30
16 Amérique du Nord, Amérique centrale
4
et Caraïbes
16 5
Amérique du Sud
Figure 2-1. Nombre de répondants à l’enquête du CAEP dans chaque région de l’OACI
Chapitre 2. Participation 2-3
2.2.5 Les 96 répondants du secteur « aéroports » représentaient environ 17 % des 597 organisations membres
de l’ACI, et 5,7 % des 1 680 aéroports membres de l’ACI. Pour ce qui est du nombre de passagers, les 96 réponses
représentaient presque le quart des 4,8 milliards de passagers acheminés annuellement aux aéroports membres de
l’ACI.
Constructeurs
2.2.6 Dix répondants provenaient du secteur des avionneurs et des motoristes. Ces répondants représentaient
environ 50 % des membres de l’ICCAIA.
Autres
2.2.7 Quarante-quatre répondants provenaient d’une variété d’organisations « autres », notamment les
concessionnaires de services aéronautiques, services de vol d’aviation d’affaires, académies aéronautiques et écoles
de pilotage, et organismes de maintenance des aéronefs et des moteurs. Les répondants ont indiqué qu’ils appar-
tenaient à de multiples secteurs et, en conséquence, 83 % d’entre eux ont indiqué qu’ils appartenaient à un autre
secteur ou plus.
_____________________
Chapitre 3
3.1 INTRODUCTION
La croissance prévue de l’aviation et les incidences environnementales connexes ont modifié l’ordre de priorité des
questions environnementales habituelles liées à l’aviation et se sont traduites par l’apparition de nouvelles pré-
occupations. Le présent chapitre examine et analyse la priorité des questions environnementales et les incidences sur
les organisations aéronautiques, notamment les questions et incidences les plus importantes à l’heure actuelle, et il
examine, le cas échéant, les tendances par secteur de l’industrie.
3.2.1 Les répondants ont évalué l’importance de différentes questions ou incidences environnementales sur leur
organisation. Les évaluations ont été comptabilisées, et le degré d’importance ayant reçu le pourcentage le plus élevé
de votes pour chaque question ou incidence a été déterminé. Le Tableau 3-1 énumère les questions environnementales
pour lesquelles les cinq secteurs (voir § 2.1) s’entendent quant au degré d’importance, à savoir élevé et moyen, pour
l’industrie aéronautique aujourd’hui. Il n’y a pas de consensus des secteurs de l’industrie quant aux questions ou
incidences qui présenteront de l’importance dans cinq ou dix ans ni quant à celles qui n’en présenteront jamais.
3.2.2 Les répondants ont évalué l’importance de chaque question environnementale en fonction des six niveaux
suivants : importance actuelle élevée, importance actuelle moyenne, susceptible d’avoir de l’importance dans cinq ans,
susceptible d’avoir de l’importance dans dix ans, n’aura jamais d’importance et sans objet. Un seul niveau d’importance
pouvait être attribué à chaque question ou incidence environnementale.
Importance actuelle
Rendement du carburant
Aspect financier
3-1
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
3-2 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
Importance actuelle
Politiques nationales
Gestion énergétique
Efficacité opérationnelle
Note.— Les concordances de vues ont été établies par la comparaison des
catégories ayant obtenu le pourcentage de réponse le plus élevé dans les cinq
secteurs.
_____________________
Chapitre 4
4.1 INTRODUCTION
Les organisations aéronautiques sont de plus en plus appelées à répondre aux nouvelles demandes du marché de
manière durable sur le plan environnemental. Pour relever ce défi, les organisations ont recours à des approches SGE
pour la gestion des questions environnementales. Le présent chapitre examine et analyse ces approches et, le cas
échéant, se penche sur les tendances dans l’industrie.
4.2.1 Des normes ou des lignes directrices SGE étaient mises en application par 117 répondants, soit
approximativement 50 % des répondants, dans les cinq secteurs. Le Tableau 4-1 présente le nombre d’organisations de
chaque secteur qui mettent en application des normes ou des lignes directrices SGE.
4.2.2 Les types de normes ou de lignes directrices SGE utilisées par les répondants de chaque secteur sont
présentés dans la Figure 4-1. La majorité des répondants (57) de quatre des cinq secteurs ont mis en œuvre un SGE
certifié ISO 14001:2004. D’autres normes SGE couramment utilisées comprennent notamment l’application d’éléments
SGE propres à l’organisation (27) et la mise en œuvre d’un SGE organisé fondé sur la norme ISO 14001 ou sur le
système de management environnemental et d’audit (EMAS), mais sans certification par un tiers (24). Dans l’ensemble
des cinq secteurs, huit organisations étaient inscrites à l’EMAS.
ANSP 6
Transporteurs aériens 42
Aéroports 54
Constructeurs 8
Autres 19
129
4-1
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
4-2 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
a) ANSP b) Aéroports
1 7
2
8 25
2 13 4
13
2
6
5
e) Autres
Certification ISO 14001
1
4 Inscription à l’EMAS
10
Autodéclaration de conformité (ISO 14001 ou EMAS)
5 Autres
2
4.3.1 Pour comprendre le degré de mise en œuvre des SGE au sein des organisations ayant répondu à l’enquête,
il a été demandé aux participants d’indiquer les éléments de leur organisation actuellement visés par leur SGE. Le
Tableau 4-2 indique le pourcentage des éléments visés (p. ex. l’ensemble de l’organisation et toutes ses activités sont
visés par le SGE ou uniquement des installations et des activités sélectionnées sont visées par le SGE). La plupart des
répondants ont indiqué que leur SGE portait sur la totalité de leur organisation (soit sur toutes leurs installations et activités).
4.3.2 Les répondants ont également été invités à indiquer les activités ou opérations qu’ils incluent couramment
dans le SGE de leur organisation. Le Tableau 4-3 énumère pour chacun des cinq secteurs les fonctions qui sont incluses
dans le champ d’application des SGE ou qui en sont exclues. Des 28 activités et opérations énumérées dans le
questionnaire, les « centres de restauration » sont les seuls qui ont été exclus de manière générale de la portée des SGE.
4.3.3 Les répondants ont classé chaque fonction selon les options suivantes pour ce qui est de l’inclusion dans
le champ d’application des SGE, une seule option pouvant être choisie pour chaque activité : incluse dans le SGE,
susceptible d’être incluse dans cinq ans, susceptible d’être incluse dans dix ans et ne sais pas/sans objet.
4.4.1 Des 117 répondants ayant mis en place un SGE, 82 % avaient au moins un autre système de gestion. Le
pourcentage de répondants ayant mis en place soit un système de gestion de la sécurité (SGS) soit un système de
gestion de la qualité (SGQ) était élevé dans tous les secteurs (voir Tableau 4-4). Toutefois, dans quatre des secteurs
(aéroports, transporteurs aériens, constructeurs et autres), le complément au SGE le plus courant était un SGQ.
4.4.2 À peu près 51 % des répondants ayant un système de gestion supplémentaire l’avaient intégré ou
coordonné avec leur SGE. La plupart des répondants ayant mis en place des systèmes intégrés ont signalé que les plus
grands avantages étaient les suivants :
a) la mise en commun des procédures et processus des systèmes, ce qui permet d’éviter les doubles
emplois et d’accroître l’efficacité ;
ANSP 1 0 0 0 3
Aéroports 4 3 1 5 37
Transporteurs
aériens 2 6 4 5 8
Constructeurs 0 0 1 0 4
Autres 1 0 0 3 10
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
4-4 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
Champ d’application
du SGE
Activités d’ingénierie/d’entretien
Centres de restauration
Comptabilité environnementale
Audit environnemental
Gestion énergétique
Transport de surface
Note 1.— Les concordances de vues ont été établies par la comparaison des catégories
ayant obtenu le pourcentage de réponse le plus élevé dans les cinq secteurs.
Note 2.— Une activité ou opération a été classée comme « exclue » si le pourcentage
de répondants le plus élevé dans les cinq secteurs a indiqué comme réponse « ne sais
pas/sans objet ».
Chapitre 4. Approches adoptées pour la gestion environnementale 4-5
a) ANSP b) Aéroports
SGS 67 % SGS 48 %
SGQ 50 % SGQ 52 %
Note.— Les pourcentages sont fondés sur les réponses Note.— Les pourcentages sont fondés sur les réponses
de 6 ANSP. de 54 aéroports.
SGS 64 % SGS 75 %
Note.— Les pourcentages sont fondés sur les réponses Note.— Les pourcentages sont fondés sur les réponses
de 42 transporteurs aériens. de 8 constructeurs.
e) Autres
SGS 37 %
SGQ 74 %
_____________________
Chapitre 5
5.1 INTRODUCTION
À mesure que les organisations aéronautiques s’adaptent en vue de répondre aux demandes de l’industrie d’une
manière durable sur le plan de l’environnement, il devient de plus en plus important de présenter et de communiquer
aux parties prenantes les performances environnementales. Le présent chapitre examine et analyse l’utilité des SGE
pour aider les organisations aéronautiques à gérer un large éventail de questions, d’incidences et de règlements en
matière d’environnement. Il décrit aussi les types d’objectifs environnementaux établis par les organisations aéro-
nautiques, les approches adoptées pour mesurer les performances et les méthodes utilisées pour faire part de leur SGE.
Le cas échéant, l’examen et l’analyse portent sur les tendances dans chacun des secteurs de l’industrie.
5.2.1 Il a été demandé aux répondants ayant mis en place un SGE d’en évaluer l’utilité pour la gestion et le suivi
des diverses questions environnementales de leur organisation. Le Tableau 5-1 énumère les questions environ-
nementales pour lesquelles les cinq secteurs s’entendent quant au degré d’utilité actuel des SGE. Il n’y a pas de
consensus des secteurs de l’industrie quant à l’utilité des SGE pour la gestion des questions environnementales
d’importance moyenne actuellement, de celles qui présenteront de l’importance dans cinq ou dix ans ni de celles pour
lesquelles les SGE ne seront jamais utiles.
Très utile
Question ou incidence environnementale aujourd’hui
5-1
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
5-2 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
5.2.2 Les répondants ont indiqué pour chaque question environnementale l’un des six niveaux d’utilité des SGE
suivants : utilité actuelle très élevée, utilité actuelle moyenne, susceptible d’être utile dans cinq ans, susceptible d’être
utile dans dix ans, ne sera jamais très utile et sans objet. Un seul niveau d’utilité pouvait être attribué relativement à
chaque question ou incidence environnementale.
5.2.3 Les répondants ont signalé que l’une des plus importantes raisons justifiant la mesure des performances
environnementales est de veiller au respect des règlements. Le questionnaire demandait aux participants d’énumérer
les cinq règlements environnementaux les plus importants pour lesquels le SGE de leur organisation garantit la
conformité. Du fait de la participation mondiale, divers règlements environnementaux ont été désignés comme
importants, et il n’y a pas eu de consensus clair sur les lois qui étaient les plus significatives. Les résultats ont donc été
répartis selon des domaines de préoccupation environnementale, puis comptabilisés et classés de manière à faire
ressortir les cinq principaux domaines dans lesquels les répondants ont veillé au respect des règlements (voir
Tableau 5-2).
5.2.4 Premièrement, la gestion et l’élimination des déchets dangereux et des déchets solides représentaient le
domaine environnemental le plus important pour lequel 54 % des organisations répondantes ont veillé à la conformité.
Deuxièmement, les dispositions législatives régissant la qualité, la gestion et l’utilisation des eaux pluviales, des eaux
usées et de l’eau potable étaient importantes pour 40 % des répondants. Trente-huit pour cent des répondants ont
indiqué qu’ils veillaient à la conformité avec les règlements nationaux en matière d’environnement de tous les États
dans lesquels leur organisation exerce des activités. Les règlements environnementaux nationaux mentionnés
couramment par les répondants portent sur des domaines de préoccupation généraux tels que la protection et la
conservation de l’environnement. Le quatrième domaine le plus important relativement aux règlements environ-
nementaux était la qualité de l’air et la gestion des émissions, en particulier le dioxyde de carbone, et, en dernier lieu, le
bruit.
5.2.5 En plus du respect des règlements, les répondants ont indiqué comme autres raisons importantes de
mesurer les performances environnementales le suivi et la surveillance des progrès en vue de la réalisation d’objectifs
environnementaux et la communication des performances aux parties prenantes et au public. Les organisations
répondantes mesurent le plus souvent les performances par des audits environnementaux et au moyen d’indicateurs
clés de performance. En général, les répondants cherchaient à réduire leur consommation d’énergie et d’eau, leurs
déchets, leurs émissions et le bruit, leurs cibles et objectifs environnementaux étant fixés en moyenne pour une période
d’au plus cinq ans.
Déchets dangereux/solides 54 %
Eau 40 %
Règlements nationaux en matière
d’environnement 38 %
Air 34 %
Bruit 26 %
Comme le montre la Figure 5-1, les méthodes les plus couramment utilisées dans les cinq secteurs pour communiquer
les performances environnementales sont les rapports de durabilité ou sur la responsabilité sociale de l’entreprise et par
le site web de l’organisation. Les répondants des secteurs aéroports et ANSP indiquent à titre de troisième méthode la
plus courante pour les communications extérieures les rencontres communautaires comme tribune pour informer les
parties prenantes et le public. Par comparaison, les constructeurs, les transporteurs aériens et les autres répondants
préfèrent les bulletins d’information aux rencontres communautaires. Dans tous les secteurs, certaines organisations ont
indiqué d’autres moyens pour communiquer leurs performances environnementales, notamment des exposés dans le
cadre de conférences, des réunions internes, des communiqués de presse, des magazines et autres publications.
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
5-4 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
a) ANSP b) Aéroports
3 12
6 44
26
20
1
5 40
23
34
7
e) Autres
7
Rapport de durabilité ou sur la responsabilité
15
sociale de l’entreprise
4
Sites web
Bulletins d’information
Rencontres communautaires
8
Autres
12
Figure 5-1. Méthodes utilisées par les organisations de chaque secteur de l’industrie aéronautique
ayant mis en œuvre un SGE pour communiquer leurs performances environnementales
_____________________
Chapitre 6
6.1 INTRODUCTION
Différentes approches peuvent être utilisées pour mettre en œuvre un SGE, selon la nature des activités de
l’organisation et ses plans pour l’avenir. Le présent chapitre examine et analyse les délais et les ressources nécessaires
pour la mise en œuvre des SGE, y compris la formation. Il examine aussi les ressources nécessaires au fonctionnement
et au maintien des SGE, ainsi que la période écoulée depuis la mise en œuvre du SGE. Le cas échéant, l’examen et
l’analyse portent sur les tendances dans chacun des secteurs de l’industrie.
6.2.1 Il a été demandé aux répondants d’indiquer à quel moment leur SGE a été mis en œuvre et combien de
temps il leur a fallu pour mener à bien la mise en œuvre du système au sein de leur organisation. Les mêmes tendances
ont été constatées dans les cinq secteurs et, par conséquent, les réponses ont été regroupées au niveau de l’industrie.
La Figure 6-1 montre que la mise en œuvre des SGE a été relativement homogène au sein de l’industrie au cours des
dix dernières années.
6.2.2 La Figure 6-2 montre que la plupart des organisations (46) ont eu besoin de 6 à 12 mois pour élaborer
pleinement et mettre en œuvre leur SGE. Très peu d’organisations (8) ont pu réaliser cette tâche en moins de six mois,
et, pour un bon nombre (63), il leur a fallu de une à deux années pour mettre entièrement en place leur système. La
mise en œuvre des SGE prend en général plus de temps dans les grandes organisations et là où les opérations sont
compliquées. À peu près 71 % des 117 répondants ayant en place un SGE ont demandé l’aide extérieure d’une société
d’experts-conseils ou d’un sous-traitant pour la mise en œuvre de leur système.
18
28 0–2 ans
2–3 ans
30 3–5 ans
12
6–10 ans
>10 ans
29
Figure 6-1. Temps moyen depuis lequel des SGE sont en place dans l’ensemble
des secteurs de l’industrie aéronautique
6-1
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
6-2 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
8
20
0–6 mois
6–12 mois
20 12–18 mois
46
18–24 mois
>24 mois
23
Figure 6-2. Délai moyen de mise en œuvre des SGE dans l’ensemble
des secteurs de l’industrie aéronautique
6.2.3 Le Tableau 6-1 présente une estimation du niveau moyen de ressources nécessaires à la mise en œuvre
des SGE dans chacun des cinq secteurs. Les moyennes pour chaque secteur sont fondées sur le nombre total de
répondants et ne rendent pas compte nécessairement de tous les répondants de chaque secteur. Les estimations
fournies par les répondants sur les délais de mise en œuvre requis sont plus élevées que les valeurs de la Figure 6-2.
Les résultats correspondant aux secteurs transporteurs aériens, aéroports et autres indiquent que la mise en œuvre
prend approximativement de 14 à 15 mois. Les constructeurs et les ANSP ont donné des temps de mise en œuvre
estimatifs plus longs, d’environ 3,5 années.
Tableau 6-1. Valeurs moyennes correspondant à l’utilisation des ressources pour la mise en œuvre
des SGE au sein de chaque secteur de l’industrie aéronautique
a) ANSP b) Aéroports
Valeurs moyennes correspondant aux ressources Valeurs moyennes correspondant aux ressources
pour la mise en œuvre pour la mise en œuvre
Délais de mise en œuvre (mois) 410 Délais de mise en œuvre (mois) 15,3
Employés affectés à cette tâche 5,7 Employés affectés à cette tâche 26,3
Coûts des équipements 10 000 USD Coûts des équipements 209 114 USD
Note.— Les moyennes sont fondées sur les réponses Note.— Les moyennes sont fondées sur les réponses
de 6 ANSP. de 54 aéroports.
Chapitre 6. Mise en œuvre et maintien 6-3
Valeurs moyennes correspondant aux ressources Valeurs moyennes correspondant aux ressources
pour la mise en œuvre pour la mise en œuvre
Délais de mise en œuvre (mois) 13,9 Délais de mise en œuvre (mois) 21,4
Employés affectés à cette tâche 9,5 Employés affectés à cette tâche 33,5
Note.— Les moyennes sont fondées sur les réponses Note.— Les moyennes sont fondées sur les réponses
de 42 transporteurs aériens. de 8 constructeurs.
e) Autres
6.2.4 Les résultats indiquent que, en moyenne, il a fallu qu’un minimum de cinq employés soient affectés à la
mise en œuvre du SGE. Tant les aéroports que les constructeurs ont présenté des valeurs estimatives plus importantes
de 26 et 34 employés, respectivement. L’ensemble des cinq secteurs a estimé qu’il fallait au moins deux employés
supplémentaires, les répondants du secteur des constructeurs évaluant un besoin moyen de 20 employés supplé-
mentaires. Les estimations du nombre d’employés requis au sein de chaque secteur variaient en fonction de la taille de
l’organisation.
6.2.5 Les coûts de l’appui de la part de sous-traitants varient de 42 000 à 90 000 USD pour quatre des cinq
secteurs (aéroports, transporteurs aériens, constructeurs et autres). Les répondants du secteur ANSP ont indiqué un
coût moyen de l’appui de la part de sous-traitants de plus de 500 000 USD. Les estimations des coûts moyens pour les
équipements vont de 10 000 à 34 000 USD pour trois des cinq secteurs (ANSP, transporteurs aériens et autres). Les
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
6-4 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
répondants du secteur des constructeurs n’ont pas donné d’estimation des coûts d’équipement et ceux du secteur des
aéroports ont, pour leur part, estimé les coûts moyens à 209 114 USD. Les frais de certification et d’accréditation des
SGE pour trois des cinq secteurs (aéroports, transporteurs aériens et autres) s’échelonnaient entre 9 700 et
13 000 USD. Les répondants des secteurs ANSP et constructeurs ont estimé des coûts moyens beaucoup plus élevés,
soit 100 000 USD et 120 000 USD, respectivement.
Note.— Les chiffres indiqués dans les réponses à l’enquête sont des estimations sommaires et il convient
d’être prudent lorsqu’on les utilise pour représenter des tendances de l’industrie ou d’un secteur.
6.3.1 Le Tableau 6-2 présente une estimation sommaire moyenne du niveau de ressources pour le fonc-
tionnement et le maintien (F&M) des SGE pour chacun des cinq secteurs. Il convient de noter que les moyennes pour
chaque secteur sont fondées sur le nombre total de répondants et qu’elles ne représentent pas nécessairement tous les
répondants de chaque secteur. Pour trois des cinq secteurs (aéroports, transporteurs aériens et autres), le temps
consacré au fonctionnement et au maintien des SGE s’échelonne de un à deux ans. Les estimations données par les
secteurs des ANSP et des constructeurs se situaient de part et d’autre de cette plage avec, pour les constructeurs, une
moyenne de moins de six mois et pour les ANSP, une moyenne de trois ans. Les estimations du nombre d’employés
nécessaires au fonctionnement et au maintien des SGE varient selon les secteurs et s’établissent comme suit : 5 pour
les ANSP, 28 pour les aéroports, 15 pour les transporteurs aériens, 30 pour les constructeurs et 16 pour les autres.
6.3.2 Les coûts de l’appui de la part de sous-traitants varient de 5 000 à 22 577 USD pour trois des cinq
secteurs (aéroports, transporteurs aériens et constructeurs). Les répondants des secteurs autres et ANSP ont indiqué
un coût moyen de 63 500 USD et 275 000 USD, respectivement. Les estimations des coûts moyens pour les
équipements vont de 21 000 à 36 407 USD pour quatre des cinq secteurs (aéroports, transporteurs aériens,
constructeurs et autres) ; pour les ANSP, les coûts moyens estimatifs sont de 10 000 USD. Enfin, pour trois des cinq
secteurs (aéroports, transporteurs aériens et autres), les estimations des frais moyens de certification et d’accréditation
des SGE s’échelonnent de 5 000 à 7 704 USD. Pour les constructeurs et les ANSP, ces frais sont plus importants et
s’élèvent à 77 000 USD et 36 653 USD, respectivement.
Note.— Les chiffres indiqués dans les réponses à l’enquête sont des estimations sommaires et il convient
d’être prudent lorsqu’on les utilise pour représenter des tendances de l’industrie ou d’un secteur.
6.3.3 Il a été nécessaire de former du personnel, tant pour la mise en œuvre que pour le maintien des SGE. Les
répondants ont été invités à indiquer les catégories de personnel pour lesquelles une formation a été nécessaire. Pour
l’ensemble des secteurs, les pourcentages les plus élevés correspondent à la formation des gestionnaires et du personnel
de bureau et à celle du personnel d’ingénierie et de maintenance. Les différences sectorielles se manifestent dans les
autres types de formation qui ont été nécessaires pour la mise en œuvre et le maintien des SGE (voir Tableau 6-3). Par
exemple, dans le cas des transporteurs aériens, le personnel chargé des opérations au sol et les membres d’équipage de
cabine ont dû être formés ; dans le cas des aéroports, le personnel chargé des opérations au sol a dû être formé ; et dans
le cas des constructeurs, le personnel de fabrication a dû être formé.
Chapitre 6. Mise en œuvre et maintien 6-5
Tableau 6-2. Utilisation moyenne des ressources pour le fonctionnement et le maintien des SGE
au sein de chaque secteur de l’industrie aéronautique
a) ANSP b) Aéroports
Employés affectés à ces tâches 5,0 Employés affectés à ces tâches 27,7
Coûts des équipements 10 000 USD Coûts des équipements 21 554 USD
Note.— Les moyennes sont fondées sur les réponses Note.— Les moyennes sont fondées sur les réponses
de 6 ANSP. de 54 aéroports.
Employés affectés à ces tâches 14,8 Employés affectés à ces tâches 29,5
Coûts des équipements 36 407 USD Coûts des équipements 25 000 USD
Note.— Les moyennes sont fondées sur les réponses Note.— Les moyennes sont fondées sur les réponses
de 42 transporteurs aériens. de 8 constructeurs.
e) Autres
a) ANSP b) Aéroports
Personnel nécessitant une formation au titre des SGE Personnel nécessitant une formation au titre des SGE
Personnel chargé des opérations au sol 20 % Personnel chargé des opérations au sol 39 %
Autres 40 % Autres 17 %
Note.— Les pourcentages sont fondés sur les réponses Note.— Les pourcentages sont fondés sur les réponses
de 5 ANSP. de 46 aéroports.
Personnel nécessitant une formation au titre des SGE Personnel nécessitant une formation au titre des SGE
Personnel chargé des opérations au sol 63 % Personnel chargé des opérations au sol 38 %
Autres 47 % Autres 25 %
Note.— Les pourcentages sont fondés sur les réponses Note.— Les pourcentages sont fondés sur les réponses
de 38 transporteurs aériens. de 8 constructeurs.
Chapitre 6. Mise en œuvre et maintien 6-7
e) Autres
Personnel de fabrication 12 %
Autres 12 %
_____________________
Chapitre 7
AVANTAGES ET DIFFICULTÉS
7.1 INTRODUCTION
Bien que les organisations diffèrent les unes des autres, il y a des leçons à tirer de la mise en œuvre de chaque SGE.
Le présent chapitre examine et analyse les avantages et les difficultés perçus par les répondants. Pour l’analyse des
tendances, les données provenant de tous les secteurs ont été regroupées.
7.2.1 Indépendamment du secteur, un bon nombre des mêmes difficultés de la mise en œuvre des SGE ont été
signalées par les répondants. Le Tableau 7-1 présente les trois difficultés les plus courantes, les plus importantes étant
les ressources nécessaires et l’ampleur du changement de culture à apporter pour réussir la mise en œuvre des SGE.
Les répondants ont signalé qu’il était difficile de modifier le comportement des employés afin que les considérations et
les responsabilités en matière d’environnement aient leur place dans la prise de décision et les activités quotidiennes.
7.2.2 Une autre difficulté commune aux répondants était de former les employés comme il convient pour les
sensibiliser aux SGE et à leurs responsabilités en ce qui concerne le maintien des systèmes. Un engagement inadéquat
de la direction vient au troisième rang des difficultés les plus courantes. Au nombre des autres difficultés on compte
l’harmonisation des SGE au sein de l’organisation et les prescriptions en matière de tenue des dossiers durant la mise
en œuvre.
Le Tableau 7-2 présente les trois avantages les plus courants, les plus importants étant l’amélioration de la réputation et
de l’image de l’organisation et l’amélioration de ses relations avec les parties prenantes. Un autre avantage est un
respect accru des règlements environnementaux. De plus, étant donné que le SGE est une méthode proactive de
gestion environnementale, les risques pour l’organisation s’en trouvent atténués. Finalement, les répondants ont indiqué
que l’amélioration de l’environnement, ou la diminution des incidences de leur organisation sur l’environnement, était un
autre avantage important. Au nombre des autres avantages on compte la capacité de surveiller les performances
environnementales, une réduction des coûts et un accroissement de la sensibilisation et de l’efficacité.
Selon les répondants, les avantages de la mise en œuvre d’un SGE l’emportent largement sur les difficultés liées à la
mise en œuvre et au maintien du système. Environ 96 % recommandent que les autres organisations mettent en place
des SGE. Beaucoup indiquent qu’ils partageraient volontiers leur documentation relative aux SGE, notamment les
politiques environnementales, les rapports sur l’environnement/la durabilité, la mesure des performances, les objectifs et
les cibles. Toutefois, les organisations n’étaient pas disposées à partager des documents SGE pouvant contenir des
renseignements de nature exclusive, tels que des rapports d’audit et des manuels SGE entiers.
7-1
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
7-2 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
Tableau 7-1. Les trois difficultés de la mise en œuvre des SGE les plus courantes
Changement de culture 26 %
Engagement de la direction 16 %
Tableau 7-2. Les trois avantages de la mise en œuvre des SGE les plus couramment cités
Accroissement de la conformité/atténuation
des risques 33 %
Améliorations environnementales 25 %
_____________________
Chapitre 8
8.1 INTRODUCTION
Certaines organisations n’ont pas de SGE, mais elles ont mis en œuvre d’autres programmes pour gérer leurs questions
environnementales. Le présent chapitre examine et analyse les réponses fournies par ces organisations. Il étudie les
approches utilisées pour la gestion des questions et des incidences environnementales, y compris celles qui font
couramment partie des SGE, et il analyse celles qui sont actuellement les plus importantes pour ces organisations.
De plus, il examine les paramètres et les cibles établis pour mesurer les performances ainsi que les types d’orientation
qui aideraient ces organisations à mettre en œuvre un SGE. Le cas échéant, l’examen et l’analyse portent sur les
tendances dans chacun des secteurs de l’industrie.
8.2.1 Les réponses montrent que 116 répondants n’appliquent pas de normes ou de lignes directrices SGE,
mais qu’ils ont des programmes environnementaux comportant nombre d’éléments ou de principes essentiels à un SGE.
Ces répondants ont été invités à préciser si oui ou non des éléments SGE étaient inclus dans leur programme
environnemental. Le Tableau 8-1 indique le pourcentage des répondants, par secteur, dont les programmes
environnementaux incluent certains éléments ou principes cadrant avec un SGE.
a) ANSP b) Aéroports
8-1
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
8-2 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
Revue des performances de la haute direction 13 % Revue des performances de la haute direction 34 %
Note.— Les pourcentages sont fondés sur les réponses Note.— Les pourcentages sont fondés sur les réponses
de 16 ANSP. de 38 aéroports.
Revue des performances de la haute direction 26 % Revue des performances de la haute direction 50 %
Note.— Les pourcentages sont fondés sur les réponses Note.— Les pourcentages sont fondés sur les réponses
de 35 transporteurs aériens. de 2 constructeurs.
Chapitre 8. Organisations sans SGE 8-3
e) Autres
Vision/politique environnementale 82 %
Programmes de gestion 64 %
Directives d’exploitation 86 %
Paramètres environnementaux 41 %
Programme de sensibilisation/formation
des employés 77 %
Audits/inspections de la conformité 77 %
8.2.2 D’après les données, les répondants des cinq secteurs avaient mis en place de nombreux éléments SGE.
Dans l’ensemble des secteurs, les pourcentages étaient élevés pour ce qui est des éléments suivants :
a) vision/politique environnementale ;
c) directives d’exploitation ;
e) audits/inspections de la conformité ;
8.2.3 Bien que l’engagement de la direction soit indispensable à la gestion efficace des incidences environ-
nementales, la revue des performances de la haute direction a reçu, en moyenne, le plus faible pourcentage dans
l’ensemble des secteurs. De plus, les organisations dotées d’un SGE ont indiqué que l’engagement de la direction était
l’une des plus grandes difficultés de la mise en œuvre des SGE.
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
8-4 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
8.3.1 Les répondants qui ont établi un programme environnemental plutôt qu’un SGE organisé ont été invités à
estimer son utilité pour la gestion et le suivi de 28 incidences et questions environnementales données. Le Tableau 8-2
présente pour l’ensemble des secteurs les incidences ou questions pour lesquelles l’utilité actuelle d’un programme
environnemental a été le plus couramment mentionnée. En général, le degré de concordance des vues des cinq
secteurs n’était pas élevé.
8.3.2 Bien qu’il n’y ait pas de concordance de vues dans l’industrie aéronautique, les ANSP, les transporteurs
aériens, les constructeurs et les organisations du secteur autres ont convenu que leurs programmes environnementaux
les aidaient à l’heure actuelle à gérer et suivre la conformité avec les lois et règlements. Les ANSP, les aéroports, les
transporteurs aériens et les organisations du secteur autres ont convenu que leurs programmes environnementaux
aidaient leur gestion dans les domaines suivants : préoccupations des clients et autres parties prenantes, rendement du
carburant, finances, et valeurs fondamentales et éthique de l’entreprise.
a) ANSP
Utilité actuelle
Sans
Question ou incidence environnementale Élevée Moyenne objet
Rendement du carburant
Aspect financier
Politiques nationales
Pressions concurrentielles
Pressions médiatiques
Image de l’entreprise
Utilité actuelle
Sans
Question ou incidence environnementale Élevée Moyenne objet
Politique internationale
Note.— Les domaines d’utilité ont été établis par le recensement des catégories ayant le pourcentage de
réponse le plus élevé au sein du secteur des ANSP.
b) Aéroports
Utilité actuelle
Rendement du carburant
Aspect financier
Pressions concurrentielles
Pressions médiatiques
Gestion énergétique
Efficacité opérationnelle
Note.— Les domaines d’utilité ont été établis par le recensement des catégories ayant le pourcentage de
réponse le plus élevé au sein du secteur des aéroports.
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
8-6 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
c) Transporteurs aériens
Utilité actuelle
Rendement du carburant
Aspect financier
Politiques nationales
Pressions concurrentielles
Pressions médiatiques
Image de l’entreprise
Efficacité opérationnelle
Politique internationale
Note.— Les domaines d’utilité ont été établis par le recensement des catégories ayant le pourcentage de
réponse le plus élevé au sein du secteur des transporteurs aériens.
Chapitre 8. Organisations sans SGE 8-7
d) Constructeurs
Utilité actuelle
Note 1.— Les domaines d’utilité ont été établis par le recensement des catégories ayant le pourcentage
de réponse le plus élevé au sein du secteur des constructeurs.
Note 2.— Deux réponses seulement proviennent d’organisations qui se sont identifiées comme des
constructeurs n’ayant pas mis en place de SGE.
e) Autres
Utilité actuelle
Rendement du carburant
Aspect financier
Politiques nationales
Pressions concurrentielles
Pressions médiatiques
Image de l’entreprise
Utilité actuelle
Gestion énergétique
Efficacité opérationnelle
Note.— Les domaines d’utilité ont été établis par le recensement des catégories ayant le pourcentage de
réponse le plus élevé au sein du secteur autres.
8.3.3 Les répondants ont indiqué pour chaque question environnementale l’un des six niveaux d’utilité des
programmes environnementaux suivants : utilité actuelle très élevée, utilité actuelle moyenne, susceptible d’être utile
dans cinq ans, susceptible d’être utile dans dix ans, ne sera jamais très utile et sans objet. Un seul niveau d’utilité
pouvait être attribué relativement à chaque question ou incidence environnementale.
8.3.4 Comme les organisations dotées d’un SGE, les organisations qui n’en ont pas ont indiqué qu’il est
important de mesurer les performances environnementales afin de veiller au respect des règlements et de réduire les
incidences de l’organisation sur l’environnement. La performance environnementale est normalement mesurée par le
suivi et la mesure en continu d’éléments précis importants pour l’organisation et par des revues et inspections annuelles,
ainsi que par le nombre d’incidents qui se produisent chaque année. Les cibles environnementales établies par les
répondants portent essentiellement sur la réduction des déchets et de la consommation d’eau, de carburant et d’énergie.
8.3.5 Les répondants sans système de gestion organisé ont été invités à énumérer les cinq règlements
environnementaux les plus importants que leur programme environnemental aide à respecter. Étant donné que les
répondants sont répartis dans l’ensemble du monde, différents règlements environnementaux ont été désignés comme
étant importants, mais il n’y a pas eu de consensus clair sur une loi précise. Comme pour les répondants ayant mis en
place un SGE (voir § 5.1), les résultats ont été répartis selon des domaines de préoccupation environnementale, puis
comptabilisés et classés de manière à faire ressortir les cinq principaux domaines dans lesquels les répondants sans
SGE ont veillé au respect des règlements (Tableau 8-3).
8.3.6 Les cinq domaines environnementaux désignés comme étant importants par les répondants sans SGE
étaient les mêmes que ceux désignés par les organisations dotées d’un SGE, la gestion et l’élimination des déchets
dangereux/solides étant la principale priorité dans les deux cas. En deuxième lieu, les lois régissant la qualité de l’air et
la gestion des émissions, en particulier le dioxyde de carbone, étaient importantes pour 49 % des répondants. Les
dispositions législatives régissant la qualité, la gestion et l’utilisation des eaux pluviales, des eaux usées et de l’eau
potable venaient au troisième rang, et la gestion du niveau de bruit était jugée importante par tous les secteurs.
Quelques répondants ont indiqué qu’ils veillaient à la conformité avec d’autres types de règlements nationaux en
matière d’environnement propres à un État.
Chapitre 8. Organisations sans SGE 8-9
Déchets dangereux/solides 54 %
Air 49 %
Eau 47 %
Bruit 39 %
8.4.1 Les répondants ont été invités à indiquer les méthodes de communication utilisées par leur organisation au
sujet de leur programme environnemental. Les mêmes tendances ont été constatées dans les cinq secteurs et, par
conséquent, les réponses ont été regroupées au niveau de l’industrie. La Figure 8-1 présente la répartition des
méthodes de communication utilisées par les répondants ayant en place un programme environnemental, sans cadre
SGE organisé.
8.4.2 Il est manifeste que toutes les méthodes de communication présentées à la Figure 8-1 ont été mises en
œuvre de manière relativement constante, les sites web étant utilisés le plus couramment. Au nombre des autres
méthodes on compte les affiches et les brochures, les réunions internes, les exposés donnés dans le cadre de
séminaires et le courrier électronique.
Sites web
Bulletins d’information
39
53 Rencontres communautaires
Autres
38
Figure 8-1. Méthodes utilisées par des organisations de l’industrie aéronautique sans SGE
pour communiquer les performances de leur programme environnemental
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
8-10 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
8.5.1 Il existe divers motifs expliquant pourquoi des organisations ne mettent pas en œuvre de normes ou de
lignes directrices SGE. Selon les répondants, la plupart (79) prévoient mettre en œuvre un SGE dans l’avenir, les
transporteurs aériens (28) et les aéroports (26) comptant pour la majorité d’entre eux.
8.5.2 Les motifs pour lesquels les organisations répondantes de l’ensemble de l’industrie aéronautique ne
mettent pas en œuvre de normes ou de lignes directrices SGE sont décrits à la Figure 8-2, le plus fréquent étant le
manque de familiarité de l’organisation avec l’approche SGE. Des cinq secteurs, les transporteurs aériens (11) et les
aéroports (8) ont eu le taux de réponse le plus élevé.
8.5.3 Des 116 organisations répondantes qui ne mettent pas en œuvre de normes ou de lignes directrices SGE,
79 prévoient le faire dans l’avenir. Le Tableau 8-4 présente les cinq principales questions environnementales sur
lesquelles les organisations vont faire porter leur SGE.
8.5.4 Les questions environnementales recensées au Tableau 8-4 sont très semblables aux importants
domaines de réglementation environnementale figurant dans le Tableau 8-3. Selon des répondants, la question des
émissions atmosphériques était la plus importante ; d’autres ont inclus la consommation de carburant et d’énergie.
8.5.5 Pour se familiariser avec les SGE, les répondants ont demandé des orientations sur la mise en œuvre des
SGE. La Figure 8-3 montre que tous les éléments d’orientation proposés dans le questionnaire pourraient être utiles
pour la mise en œuvre des SGE, le type le plus utile que le CAEP pourrait fournir étant celui qui se rapporte à l’industrie
aéronautique.
Émissions atmosphériques 73 %
Déchets dangereux/solides 51 %
Bruit 50 %
Rendement du carburant 30 %
Énergie 23 %
a) ANSP b) Aéroports
4 6
7 5
1 26
13
2
6 2
8
7 1
28
11 2
2 16
Manque de ressources financières
Autre motif
2
Figure 8-2. Principaux motifs évoqués par les organisations de chaque secteur de l’industrie aéronautique
pour expliquer pourquoi elles ne mettent pas en œuvre de normes ou de lignes directrices SGE
Rapport sur les pratiques du secteur de l’aviation relatives
8-12 aux systèmes de gestion environnementale (SGE)
62 Autre
Figure 8-3. Utilité des différents types d’orientation du CAEP pour les organisations
de l’industrie aéronautique dans la mise en œuvre de SGE
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Chapitre 9
RECOMMANDATIONS
Les recommandations des alinéas a) et b) ci-après sont fondées sur les renseignements résumés dans le présent
rapport et sur des contributions des membres de l’Équipe spéciale du CAEP. Ces recommandations portent sur l’aug-
mentation de la sensibilisation aux principes et aux meilleures pratiques SGE dans le secteur de l’aviation et
l’élaboration d’orientations pratiques pour aider les États et les organisations qui choisissent de recourir à un SGE pour
améliorer leur gestion des questions environnementales. Les documents de sensibilisation et d’orientation devraient
intégrer les outils, lignes directrices et manuels existants de l’OACI en matière d’environnement. Dans la mesure du
possible, ils devraient encourager les organisations à appuyer les objectifs environnementaux de haut niveau de l’OACI,
prendre en compte la nature collaborative de l’industrie aéronautique et tenir compte des différences entre les types
d’organisations du secteur de l’aviation et le stade de développement du SGE (ou du programme environnemental) de
l’organisation.
a) Diffuser les informations du rapport. Au cours de la première année du cycle CAEP/9, l’OACI
devrait rendre publiques les informations contenues dans ce rapport. Un rapport devrait être diffusé
expressément aux États et observateurs du CAEP et à tous ceux qui ont répondu aux questions de
l’enquête.
b) Élaborer des éléments d’orientation sur les SGE. Un document d’orientation autonome sur les
SGE devrait être élaboré d’ici la fin du cycle CAEP/9 pour aider les organisations à établir comment
les éléments et les principes des SGE peuvent être utilisés pour renforcer leur manière de gérer les
questions environnementales et pour donner des orientations pratiques sur la façon dont ces
éléments et principes peuvent être mis en œuvre/intégrés dans les systèmes de gestion et les
processus opérationnels existants.
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9-1
Chapitre 10
CONCLUSION
10.1 Au cours des dix dernières années, la mise en œuvre des SGE a été relativement homogène dans
l’industrie aéronautique. À peu près 50 % des répondants (117) mettaient en œuvre des normes ou des lignes direc-
trices SGE, la majorité d’entre eux ayant en place un SGE certifié en conformité avec la norme ISO 14001:2004. Les
116 autres répondants ayant mis en place d’autres programmes environnementaux s’étaient dotés d’un bon nombre de
pratiques et de principes requis dans le cadre d’un SGE organisé. Au nombre des organisations dotées d’un SGE, 82 %
avaient mis en place d’autres systèmes de gestion — environ 51 % de ces systèmes supplémentaires étaient intégrés
au SGE de l’organisation ou coordonnés avec celui-ci.
10.2 Les répondants ont indiqué qu’il fallait de 6 à 12 mois en moyenne pour élaborer et mettre en œuvre un
SGE qui fonctionne bien. Environ 71 % des organisations ont eu l’aide d’une société d’experts-conseils ou d’un sous-
traitant pour la mise en œuvre de leur SGE. Selon les répondants, les trois avantages les plus courants de la mise en
œuvre d’un SGE sont l’amélioration de la réputation ou de l’image, l’accroissement de la conformité et une meilleure
atténuation des risques, et des améliorations environnementales.
10.3 Que l’organisation sondée ait mis en place ou non un SGE, la mesure des performances environ-
nementales était importante pour assurer la conformité. En moyenne, la majorité des organisations ayant répondu ont
indiqué qu’elles communiquaient leurs performances environnementales par le biais d’un rapport sur leur responsabilité
sociale ou sur le site web de leur organisation. Les domaines de préoccupation en matière de réglementation
environnementale étaient principalement au premier plan pour les organisations, qu’elles aient ou non mis en place un
SGE. Soixante-dix-neuf organisations sans SGE prévoient en mettre un en œuvre dans l’avenir. La raison la plus
couramment évoquée pour expliquer l’absence de SGE était le manque de familiarité avec les approches SGE et, en
conséquence, elles ont demandé des orientations sur la mise en œuvre d’un SGE propre à l’industrie aéronautique.
10.4 Les recommandations étaient de communiquer les informations sur les SGE contenues dans le rapport
CAEP/8 aux États, aux répondants et au public par le biais de différents mécanismes, et d’envisager l’élaboration
d’éléments d’orientation sur les SGE, qui devraient prendre en compte la nature collaborative de l’industrie aéronautique.
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10-1
Appendice
RÉFÉRENCES
OACI. Note CAEP/7-WP/54, « Environmental Management Systems » (anglais seulement). Montréal, février 2007.
———. Note CAEP8_WG2_LUPTG2_WP03, « Update on Environmental Management System (EMS) Task » (anglais
seulement), octobre 2007.
———. Note CNS/MET-ATM-IP/33, « Environmental Issues Related to Implementation of CNS/ATM System » (anglais
seulement). Bangkok, juillet 2003. <http://www.icao.int/icao/en/ro/apac/cnsmetsg7-cnsatmicsg10-2003/ip33.pdf>
———. Résolutions de l’Assemblée en vigueur (au 28 septembre 2007) (Doc 9902). Montréal, septembre 2007.
<http://legacy.icaonet/icaone1t/dcs/9902/9902_en.pdf>
Organisation internationale de normalisation (ISO). Norme ISO 14001:2004 — Systèmes de management environnemental
— Exigences et lignes directrices pour son utilisation, novembre 2004.
— FIN —
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