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EXPLOITATION SOUTERRAINE ET
TRAVAUX DE DEPILAGE
Les secousses dues aux déplacements ou à la fracturation des roches de profondeurs
peuvent affecter considérablement les travaux.
Ces secousses sont à surveiller et à prévoir. Ainsi que l'évaluation du risque
d'effondrement des parois, du mur ou du toit de l’exploitation au passage de ceux-ci
dans une mine souterraine.
En effets, la connaissance des caractéristiques des terrains encaissants et le
comportement à long terme des couches souterraines et sus-jacentes représentent une
information importante pour le contrôle de ces phénomènes d'effondrements.
Les recherches portant sur les techniques géophysiques visant à détecter les
comportements des roches souterraines sont plus que jamais d'actualité. Parmi ces
techniques, la sismique réflexion haute résolution a fait l'objet ces dernières années d'un
large champ d'application pour l'imagerie du sous-sol.
Condition sécuritaire
La sécurité des biens et des personnes dans l’industrie minière reste un point très
important. Lors d’une exploitation souterraine, il faudra ventiler les galeries, en
acheminant de l’air conditionné et évacuer l’air utilisé par les engins.
Ensuite des solutions sont misent en place pour pallier aux éventuels désordres
répertoriés. Raison pour laquelle dans une mine, on peut remarquer la présence de
spécialistes de l’environnement, de la santé, de la sécurité et du secourisme.
Condition économique
Conditions environnementales
La prévention contre toute destruction de la nature et contre toute contamination de l’eau
et de l’air peut affecter énormément le choix d’une méthode.
Les conditions environnementales sont très importantes car l’industrie minière dans le
monde est répertoriée comme une activité destructrice de l’habitat naturel.
Raison pour laquelle elle fait, avant le début de l’exploitation l’objet de plusieurs
réglementations dans tous les pays. En effet, et il faut des études et des démarches
environnementales approfondies, proposants des solutions aux différents problèmes
environnementaux que pourraient causer l’exploitation. Ces études doivent prévoir un plan de
gestion environnemental et planifier un projet de réhabilitation du site d’exploitation. C’est-à-
dire une remise à l’état initial de l’habitat naturel comme avant l’exploitation.
Introduction
Le dépilage est l’étape la plus importante de l’exploitation souterraine, elle correspond au
défruitement ou à l’enlèvement de la minéralisation entre les roches de profondeur.
C’est l’opération qui permettra de décomposer la roche encaissante pour libérer et
récupérer le minerai.
C’est une opération délicate, elle respecte des conditions d’application bien différentes et a
des principes spécifiques.
Les méthodes d’exploitation minière ont connu une évolution ininterrompue. Chaque mine
est un cas particulier, mais toutes ont en commun la recherche du profit et de la sécurité.
En effet, il n'est pas encore possible de donner avec précision les caractéristiques définitives
de la méthode d'exploitation en dépilage.
Elles seront assez différentes d'une zone à l'autre de la mine en fonction des hauteurs de la
couche minéralisée, mais quelles sont les différentes méthodes de dépilages mis en pratique
dans les mines souterraines ?
Quels sont les avantages et inconvénients que pourrait présenter chaque méthode ?
L’opération de dépilage est conditionnée par un certain nombre de paramètres. Ces
conditions permettront une meilleure gestion de la sécurité d’exploitation, de minimiser voire
supprimer les risques d’effondrement.
Il faut souligner que pendant ou après l’opération de dépilage, des désordres sont
successibles d’intervenir et affecter considérablement l’exploitation.
Afin d’isoler du reste de l'exploitation, une zone à dépiler de façon à ne pas reporter les
effets dues à l’utilisation d’explosifs sur les zones tracées, une ceinture sera préalablement
réalisée.
On reconstitue ainsi une bande ferme d'environ 72 m dont le taux de défruitement est
ramené grâce au remblayage que l'on y fait à environ 15%.
Pour éviter que les pressions qui pourraient s'exercer à l'avant du front de dépilage
n'entraînent une dégradation de la zone tracée, un pré-remblayage sera exécuté dans cette
zone de façon à reconstituer des gros piliers d'environ 66 x 42 m
Les gisements pentus et filoniens sont soumis à certains accidents tectoniques et à des
éboulements au fond susceptible d’affecter les terrains de surface.
Ainsi, dès l’arrêt des travaux mais parfois également beaucoup plus tardivement, de
nombreux désordres se sont développés. Les méthodes d’exploitations et les caractéristiques
géologiques et notamment le pendage ont des effets sur la géométrie et la localisation des
désordres en surface.
On dénombre des effondrements localisés situés le plus souvent aux affleurements. Les
effondrements généralisés, quant à eux, sont inexistants dans les retours d’expérience
disponibles. On dénombre également des affaissements dont l’ampleur varie selon le pendage
des couches.
Les roches et les installations souterraines trembles, au passage d’une secousse sismique et
autres mouvements de terrain. En effet, lorsqu’on creuse, qu’on tir à l’explosif pour dépiler le
minerai en souterrain. L’équilibre naturelle des roches est dérangée et sont à la base de
secousses sismiques.Et pour cela une surveillance sismique est nécessaire, afin de prévenir
ces événements. A l’aide de capteurs sismiques reliés à des ordinateurs de surveillance.
3-2.Fontis
Le fontis est l’effondrement localisé du toit d’une cavité souterraine. Le phénomène
conduit à un entonnoir de quelques mètres à quelques dizaines de mètres de diamètre en
surface dont l’occurrence dépend principalement du volume des vides ainsi que de l’épaisseur
et de la nature des terrains de recouvrement.
Les fontis affectent le plus souvent des exploitations en chambre et piliers Ils se produisent
après la fin de l’exploitation en raison de la fatigue de la roche (piliers, toit) L’ennoyage des
galeries peut aggraver le phénomène.
L'affaissement remonte jusqu'en surface où apparaît une cuvette dont la surface est plus
importante que celle du panneau dépilé au fond.
Dans les cinq ans qui suivent l’arrêt de l’exploitation à l’aplomb de la zone considérée,
les terrains se compactent naturellement et on n'observe plus d’affaissement en surface
discernable des mouvements naturels de la surface du sol.
4. La protection active au cours de l’exploitation
La protection est dite « active » lorsqu’on agit sur l’origine des désordres pour empêcher
ceux-ci de se produire ou pour en réduire l’intensité.
Des techniques différentes seront utilisées selon que la cavité à traiter est accessible ou non et
selon sa taille. Elle fait appel à des traitements qui s’opèrent sur les cavités soit en consolidant
les ouvrages souterrains, soit en comblant les vides, soit en les supprimant totalement.
Leur principal objectif est de diminuer, voire d’annuler, la prédisposition du site à
subir des instabilités. On notera que certaines techniques permettent de conserver ouvertes les
cavités, les autres les condamnant définitivement. On peut les décomposer en quatre
catégories :
Elles sont utilisées presque exclusivement dans les sites accessibles que l’on veut
conserver ouverts.
Elles exigent un entretien et une surveillance de leur évolution.
sont utilisées dans les sites accessibles ou inaccessibles et consistent à « renforcer » les
cavités par frettage des piliers et abaissement de l’élancement. Par ailleurs, le volume
des vides étant fortement diminué (en principe de plus de 50 %), les possibilités de
remontées de fontis sont fortement réduites par un effet d’auto comblement plus rapide.
Le remblaiement total (ou quasi-total) des cavités est accompagné (ou non) d’un
clavage final et d’une consolidation des terrains par injections. Ces traitements peuvent,
selon les conditions de site et les techniques utilisées, être opérés directement par le fond
ou depuis la surface à partir de forages.
Ces techniques consistent, dans le cas du comblement terrassement, à décaisser et remplir les
cavités par voie mécanique ou, dans le cas du foudroyage, à provoquer un affaissement des
terrains de recouvrement par abattage à l’explosif des ouvrages souterrains.
4-1. Le boulonnage
Le boulonnage du toit consiste à armer et à rendre monolithique la masse rocheuse en toit
de la cavité pour lui permettre de reporter le poids des terres sur les piliers ou sur les flancs
des galeries. C’est notamment le cas d’un toit lié en bancs horizontaux. Le boulonnage est un
mode de soutènement « suspensif » qui fonctionne normalement en traction, parfois en
cisaillement. Les fonctions usuellement assignées au boulonnage sont les suivantes :
• supporter le poids des blocs fracturés ou désolidarisés, menaçant de s’effondrer par l’effet de
la pesanteur (toit) ;
• freiner et limiter les mouvements de la paroi, les stopper si possible (piliers).
Pour atteindre ces objectifs, le boulonnage doit jouer les rôles suivants :
• un rôle de soutien (des parties susceptibles de s’effondrer) ;
4-2. Le remblayage
Le remblayage consiste à supprimer l’essentiel du vide souterrain par la mise en place de
matériaux sans liant hydraulique. Ces matériaux peuvent être variés et fonction des
opportunités : déblais criblés, terres de fouille en provenance des chantiers de l’exploitation,
stériles miniers, etc.
La mise en place s’effectue par engins mécaniques si l’accès est possible pour les engins.
Le matériau peut être acheminé à partir d’une entrée en cavage ou être déversé par un puits et
repris ensuite par les engins au fond.
Le remblai n’est jamais parfaitement compacté. Son tassement ultérieur peut se traduire
par des affaissements de la surface. Ces affaissements demeurent limités et sans grandes
conséquences à long terme.
Le coût est très variable en fonction des quantités et des opportunités de matériaux
disponibles.
Le renforcement des piliers est une technique surtout utilisée lorsque l’on souhaite
conserver l’usage d’une cavité. On utilise en général la combinaison du béton projeté et du
boulonnage. Le frettage des piliers par des câbles ou des barres métalliques est quelquefois
employé.
Le traçage est une opération qui précède le dépilage consiste à creuser une ou plusieurs
voies horizontales ou inclinées. Il a pour rôle de délimiter la zone d’exploitation et de la
découper en quartier, en panneaux puis en chambres, afin de mieux attaquer le minerai sur
tous les fronts.
C’est une méthode qui convient aux couches minéralisées de faible puissance, ≤ 5m. Le
principe de cette méthode consiste à creuser une série de chambres parallèles appelées
‘’traçages’’. Ces chambres sont séparées entre elles par des piliers de 12 m de large. Ces
piliers sont exploités de la façon suivante :
On perce une enlevure de 4 m de large à 4 m des éboulements, qui laisse entre les
éboulements un rideau. Ce rideau est finalement, partiellement exploité à son tour, en traçant
une refonte qui laisse subsister 2 piliers résiduels ces piliers sont amaigris, puis torpillés à
l’explosif, le minerai est ainsi récupéré et cette dernière étape entraîne le foudroyage du toit.
Les piliers résiduels qui jouent un très grand rôle dans la maîtrise de l’effondrement du toit,
ils règlent la distance entre l’alignement des fronts et la ligne de cassure de foudroyages. Cette
ligne doit être orienté de 35° à 45° sur les fronts et qui se trouve à plusieurs mètres du dernier
pilier résiduel.