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Université du centre

Faculté de Médecine

Ibn Al Jazzar

2019--‐2020

DCEM1

IMAGERIE MEDICALE

MODULE: NEURORADIOLOGIE

MINI MODULE D’AUTO APPRENTISSAGE :


PATHOLOGIE TUMORALE

Pr. Ag Hasni Ibtissem


PATHOLOGIE TUMORALE

OBJEDTIFS PEDAGOGIQUES

-Définir le rôle de la TDM devant la suspicion d’un processus expansif intra


cranien

-Définir le rôle de l’IRM dans le diagnostic et le suivi d’une tumeur cérébrale

I -Introduction
Les tumeurs cérébrales représentent la cause la plus fréquente des PEIC, pouvant se

traduire par un syndrome d’HTIC, des crises convulsives et / ou des signes


déficitaires focaux et un œdème papillaire au fond d’œil.
L’imagerie doit répondre à 3 objectifs :
 Affirmer la nature de la lésion tumorale
 Préciser son siège exact et ses rapports avec les structures vasculaires et
nerveuses.
 Evaluer l’effet de masse induit par la tumeur et le risque d’engagement
cérébral
 Approcher le type histologique de la tumeur.

II- Imagerie
La TDM réalisée en urgence devant des signes neurologiques de gravité, permet
d’affirmer le diagnostic, de caractériser la lésion tumorale et de préciser son
effet de masse sur les structures médianes et les ventricules (Fig1, 2). Elle sera
complétée rapidement par une IRM par crainte d’engagement cérébral.
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La TDM est performante pour préciser les modifications osseuses au contact de


certaines tumeurs ou les calcifications qui peuvent siéger dans une tumeur
(fig3)

Fig 1 : TDM sans injection montrant un œdème cérébral avec léger effet
de masse sur la ligne médiane. Il n’y a pas de lésion tumorale visible

Fig2 :TDM avec injection de PDC montrant au sein de l’œdème cérébral


des lésions tumorales à rehaussement hétérogène évoquant des métastases.
Fig3 : TDM avec injection de PDC montrant un méningiome frontal droit
(flèche) présentant une large implantation sur la dure mère confirmant
l’origine méningée de la tumeur, un rehaussement intense et une
hyperostose de la voute sur la fenêtre osseuse de la même coupe

L’IRM répond avec précision quant à la topographie exacte de la tumeur


 Intra ou extra axiale c’est à dire dans le parenchyme cérébral(exp :
glioblastome , astrocytome, medulloblastome, métastases…) ou extra-
parenchymateuse ou méningée (exp : méningiome, métastase méningée)
 Par rapport à la tente du cervelet, sus ou sous tentorielle.

Elle étudie le nombre des lésions, les différentes composantes (tissulaire,


kystique..), la taille et l’effet de masse sur les structures nerveuses et vasculaires
et un éventuel engagement cérébral : déplacement de structures cérébrales
normales en dehors de leur compartiment, vers d'autres parties du crâne pouvant
comprimer les structures cérébrales et entrainant le décès(fig4).

Elle permet d’approcher la nature histologique de la tumeur ( neuro gliale,


lymphome, métastase…) et l’appréciation du grade histo-pathologique des
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tumeurs gliales ( bénignes ou malignes) et la définition des limites tumorales


pour une exérèse chirurgicale la plus complète et la moins mutilante possible.
On réalise des séquences morphologiques : T1, T2, T1 après injection de
gadolinium, T2* pour détecter le saignement, une IRM de diffusion pour
calculer l’ADC. L’imagerie de diffusion permet de distinguer un abcès d’une
tumeur nécrosée.
La spectroscopie par résonance magnétique (SRM) étudie le profil métabolique
de la tumeur et l’imagerie de perfusion étudie la microvascularisation et
recherche la présence d’angiogénése qui caractérise les tumeurs malignes.
Chez l’adulte les tumeurs intra axiales sont dominées par les tumeurs gliales et
les métastases et les tumeurs extra axiales par les méningiomes. Chez l’enfant
les tumeurs de la fosse postérieure ( sous tentorielles) sont dominées par
l’astrocytome pilocytique juvénile, le médulloblastome(fig5) et l’épendymome.

A B
Fig4 IRM : coupes axiales T2 : En A : Tumeur cérébrale entrainant un effet
de masse sur les structures médianes , un collapsus des ventricules latéraux
et un déplacement vers l’hémisphère gauche : Engagement sous falcoriel
( sous la faux du cerveau).
En B : Tumeur temporale droite qui pousse le lobe temporal dans la fosse
postérieure, avec compression du pédoncule cérébral pouvant être mortelle.
T1 T2 FLAIR

T2* T1 +C Diffusion

Fig 5 : IRM montrant un PEIC chez un enfant de 6 ans centré sur le vermis en
hyposignal T1(étoile), iso et hypersignal T2 et flair, contenant des hyposignaux en
T2*(hémorragie), se rehaussant de façon hétérogène par le Gadolinium et en
hypersignal diffsion( ADC calculé, il est bas en raison la haute cellularité de la
tumeur).
L’âge du patient, le siège et le signal de la tumeur évoquent un Médulloblastome
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A B C

D E F

Fig 6 : Exemples de tumeurs cérébrales en IRM. A : Tumeur du ventricule


latéral gauche( élargissement du ventricule latéral gauche et œdème
cérébral en regard). B : Tumeur du V4 (épendymome). C : Méningiome
pariétal droit( prise de contraste intense et épaississement de la dure mère
au contact de la tumeur signant son siège extra axial c.à.d méningé(flèches)).
D : tumeur du corps calleux( rehaussement périphérique et œdème
cérébral en hyposignal T1: lymphome), E : Tumeur gliale frontale
droite( rehaussement périphérique, nécrose centrale et effet de masse sur
les structures médianes). F : Tumeur multifocale(3localisations) :
métastases

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