Examen DU Santé Travail Environnement

Université de Bordeaux
Promotion 2019-2020
Session examen du 14 novembre 2020
- Durée : 1h30 -
Lieu : MARRAKECH 40001 - MAROC
ENTOUREZ LA OU LES BONNES REPONSES DES 40 QCM
1. Quelles sont les 3 principales familles chimiques professionnelles impliquées dans la survenue
de cancer de la vessie ?
A. les hydrocarbures nitrés
B. les nitrosamines
C. les insecticides organophosphorés
D. les hydrocarbures aromatiques polycycliques
E. les amines aromatiques

2. Quelles sont les mesures organisationnelles à mettre en œuvre pour réduire le risque de
survenue de cancers de l’ethmoïde liés aux poussières de bois ?
A. réduire le nombre d’opérateurs exposés
B. réduire les émissions par le captage des poussières de bois à la source
C. porter des protections respiratoires (masques FFP3)
D. réduire la durée d’exposition des opérateurs
E. raccorder le captage des poussières de bois à un système d’aspiration continu
3. Parmi les expositions suivantes, quelles sont celles qui sont reconnues comme « cancérogènes
avérés » dans la survenue d’hémopathies malignes chez les travailleurs ?
A. benzène
B. rayonnements ionisants
C. amiante
D. 1.3 butadiène
E. perchloroéthylène
4. L’imputabilité des cancers d’origine professionnelle est sous-estimée. Quelles en sont les
causes ?
A. absence fréquente de spécificité de ces cancers
B. long temps de latence entre l’exposition et la survenue du cancer
C. absence de donnée sur la cancérogénicité des produits chimiques
D. méconnaissance des médecins non spécialisés dans le domaine professionnel
E. association fréquente à d’autres substances cancérogènes non professionnelles
5. Le suivi post-professionnel :
A. permet d’améliorer la connaissance sur l’incidence des pathologies cancéreuses
B. concerne tous les professionnels exposés à des substances cancérogènes
C. permet de diagnostiquer précocement les pathologies cancéreuses
D. permet de renforcer les actions de prévention
E. dépend du type de produits ou des procédés mis en œuvre
6. Une surdité d’origine professionnelle est caractérisée par :
A. une surdité de transmission
B. une surdité bilatérale et symétrique
C. une surdité qui continue de s’aggraver même après arrêt de l’exposition aux bruits
D. une surdité qui prédomine sur les fréquences aiguës
E. une surdité avec un déficit d’au moins 25 dB sur la meilleure oreille
7. Concernant les ambiances thermiques, l’écart à la neutralité thermique au travail :
A. diminue la performance des travailleurs
B. diminue les capacités de réaction des travailleurs
C. augmente le risque d’accident du travail
D. augmente le risque de survenue de pathologies chez les travailleurs
E. est acceptable car n’influe pas sur les capacités des travailleurs
8. Parmi les mécanismes de la thermorégulation, quels sont ceux mis en œuvre pour la
thermolyse ?
A. rayonnement
B. convection
C. conduction
D. climatisation
E. évaporation
9. En terme de radioprotection, quels sont les moyens prévention qui permettent de réduire la
dose reçue ?
A. informer et former les travailleurs exposés
B. porter un dosimètre passif
C. limiter le temps d’exposition
D. rester à distance du faisceau irradiant
E. porter un tablier plombé

10. Le coût cardiaque relatif :

A. correspond au rapport de la réserve adaptative sur le coût cardiaque absolu pendant la période de
travail
B. ne tient pas compte de l’âge du travailleur
C. permet une estimation capacité aérobie maximale du travailleur
D. est le reflet de la pénibilité cardiaque au poste de travail
E. ne doit pas dépasser une valeur de 20 % sur une journée de 8 heures de travail
11. Quels sont les mesures qui permettent l’évaluation métrologique de la charge physique ?
A. la cardiofréquencemétrie
B. les échelles de Borg
C. l’actimétrie
D. la mesure ambulatoire de la pression artérielle
E. les capteurs inertiels
12. Une vibration est caractérisée par :
A. son incidence
B. sa période
C. sa vitesse linéaire
D. son intensité
E. son amplitude
13. L’utilisation d’outils portatifs vibrants sont responsables d’effets sur la santé. Quels sont-
ils ?
A. lombalgies
B. phénomènes angioneurotiques
C. pseudarthrose du scaphoïde (maladie de Köhler)
D. nécrose aseptique du semi-lunaire (maladie de Kienbock)
E. rupture du ligament triangulaire (triangular fibrocartilaginous complex)
14. Lors du travail à la chaleur, quels sont les mécanismes physiologiques qui interviennent dans
la thermorégulation ?
A. vasoconstriction cutanée
B. augmentation de la température cutanée
C. augmentation de la sudation
D. augmentation de la sécrétion des hormones thyroïdiennes
E. augmentation de la fréquence cardiaque
15. Le Sievert (Sv) est l’unité qui permet de :
A. mesurer le nombre de désintégrations par seconde de la matière radioactive
B. mesurer la dose physiquement « absorbée » par la matière
C. mesurer l’impact du rayonnement sur la matière vivante
D. mesurer des doses équivalentes et efficaces
E. comparer l’effet d’une même dose délivrée par des rayonnements de nature différente
16. Les effets stochastiques liés à l’exposition aux rayonnements ionisants sont les conséquences
probabilistes néfastes à long terme. Quelles sont les caractéristiques de ces effets ?
A. ils apparaissent au-dessus d’une dose « seuil »
B. le risque augmente avec la dose reçue
C. la gravité est indépendante de la dose reçue
D. ils sont liés à des lésion mal réparées de l’ADN
E. ils sont responsables d’effets cancérogènes
17. Les neuropathies liées aux intoxications au plomb :
A. sont observées lors d’exposition subaiguë
B. sont des neuropathies motrices asymétriques prédominant aux membres inférieurs
C. sont caractérisées par une paralysie pseudo radiale avec une atrophie sans fasciculation
D. sont caractérisées par une atteinte axonale sensitive à l’EMG
E. surviennent pour des plombémies supérieures à 800 g/l
18. Parmi les propositions suivantes concernant les travailleurs épileptiques, quelles sont celles
qui sont vraies ?
A. l’absentéisme au travail est plus fréquent
B. le risque d’accident du travail est plus élevé
C. la maladie épileptique interdit le travail en milieu ordinaire
D. la maladie épileptique contre-indique le travail sur écran (ordinateur)
E. l’absence de contrôle de la maladie peut limiter l’insertion professionnelle
19. Le niveau d’exposition sonore quotidienne (LEx, d) :
A. correspond au niveau moyen du bruit reçu durant période de travail de 8 heures
B. est exprimé en dB(A)
C. correspond au niveau de pression acoustique de crête
D. est exprimé en dB(C)
E. ne doit pas dépasser 80 dB sur 8 heures de travail
20. Pour évaluer le niveau d’exposition quotidien au bruit selon la méthode de mesurage
normalisé, quels ont les éléments du travail à prendre en compte ?
A. décrire les activités de l’entreprise et les métiers
B. définir s’il existe des groupes d’exposition homogène (GEH)
C. déterminer la journée nominale
D. identifier les évènements acoustiques rares et intenses
E. choisir la stratégie de mesure
21. Certaines particules inhalées sont reconnues pour provoquer une fibrose pulmonaire. Citer celle
ou celles qui occasionne(nt) habituellement des formes nodulaires prédominant aux sommets :

A. particules de Ciment
B. particules de Quartz
C. fibres d’amiante
D. particules de Béryllium
E. fumée de tabac

22. Certaines particules inhalées sont reconnues pour provoquer une fibrose pulmonaire. Citer celle
ou celles qui occasionnent habituellement des formes interstitielles diffuses prédominant aux bases
:

A. particules de Ciment
B. particules de Quartz
C. fibres d’amiante
D. particules de Béryllium
E. fumée de tabac

23. Parmi les agents chimiques suivants, quel est celui ou ceux qui sont reconnus pour provoquer une
bronchopneumopathie chronique obstructive ?

A. particules de Ciment
B. particules de Quartz
C. fibres d’amiante
D. particules de Béryllium
E. fumée de tabac
24. Parmi les tests suivants, quel est celui ou ceux qui sont utilisés en routine pour établir le
diagnostic étiologique d’un asthme allergique ?

A. biopsie bronchique
B. radiographie pulmonaire standard
C. prick test
D. dosage des IgE spécifiques
E. patch test
25. Parmi les agents chimiques et biologiques suivants, quel est celui ou quels sont ceux qui peuvent
provoquer un asthme professionnel ?

A. formaldéhyde
B. farine de blé
C. silice cristalline
D. aspergillus fumigatus
E. fumées diesel
26. Parmi les métiers suivants, quels sont ceux qui sont fréquemment associés à un asthme
professionnel ?

A. coiffeur
B. comptable
C. peintre carrossier
D. chauffeur poids lourd
E. plombier
27. Parmi les pathologies suivantes quelle est ou quelles sont celles qui sont causées par l’inhalation
de fibres d’amiante ?

A. cancer broncho-pulmonaire
B. tumeur de vessie
C. plaques pleurales
D. polyarthrite rhumatoïde
E. mésothéliome péritonéal

28. Un excès de tuberculose pulmonaire a été observé dans la ou les professions suivantes :

A. infirmier
B. mineur de charbon
C. instituteur
D. boulanger
E. maçon

29. Parmi les pathologies suivantes, quelle est ou quelles sont celles qui peuvent être observées
après une hépatite virale B d’origine professionnelle (et reconnues en maladie professionnelles) ?

A. fibrose pulmonaire
B. hépatocarcinome
C. cirrhose
D. glomérulonéphrite
E. parkinson
30. Parmi les critères suivants, quels sont ceux qui sont nécessaires pour affirmer le lien de causalité
entre un facteur de risque et une maladie (critères de Bradford Hill) ?

A. force de la relation (risque relatif)

B. relation dose-effet
C. relation temps-effet
D. reproductibilité
E. plausibilité biologique

31. Parmi les facteurs de risque chimiques suivants, quel est celui ou quels sont ceux qui sont
habituellement associés aux activités de prothésiste dentaire ?

A. formaldéhyde
B. silice cristalline (quartz)
C. oxyde métallique (béryllium)
D. benzène
E. hydrocarbures aromatiques polycycliques

32. Vous avez identifiez la présence de plomb dans les anciennes peintures présentes sur un
chantier de rénovation du BTP. Quel est ou quels sont les méthodes qui peuvent être utilisées pour
caractériser les expositions individuelles au plomb ?

A. dosage du plomb dans les poussières au sol

B. plombémie
C. dosage de l’acide hippurique urinaire
D. dosage des phosphatases alcalines
E. dosage du plomb dans l’air

33. Parmi les stratégies de prévention suivantes, quelle est ou quelles sont celles qui correspondent
à des actions de prévention primaire ?

A. surveillance radiologique d’un sujet exposé à la silice

B. captation des poussières à la source dans une menuiserie
C. protections auditives individuelles dans la métallurgie
D. reclassement professionnel d’un sujet manutentionnaire ayant une hernie discale
E. dosage de la plombémie chez un peintre industriel

34. Parmi les stratégies de prévention suivantes, quelle est ou quelles sont celles qui correspondent
à des actions de prévention secondaire ?

A. surveillance radiologique d’un sujet exposé à la silice

B. captation des poussières à la source dans une menuiserie
C. protections auditives individuelles dans la métallurgie
D. reclassement professionnel d’un sujet manutentionnaire ayant une hernie discale
E. dosage de la plombémie chez un peintre industriel
35. Parmi les stratégies de prévention suivantes, quelle est ou quelles sont celles qui correspondent
à des actions de prévention tertiaire ?

A. surveillance radiologique d’un sujet exposé à la silice

B. captation des poussières à la source dans une menuiserie
C. protections auditives individuelles dans la métallurgie
D. reclassement professionnel d’un sujet manutentionnaire ayant une hernie discale
E. dosage de la plombémie chez un peintre industriel

36. Parmi les activité (tâches) suivantes observées en agriculture, quelle est ou quelles sont celles qui
sont potentiellement associées à une exposition aux pesticides ?

A. épandages des pesticides avec un tracteur-pulvérisateur

B. réparation du pulvérisateur après épandage
C. réentrée dans la parcelle traitée dans les heures suivant l’épandage
D. utilisation comme boisson de l’eau du puit sur la parcelle traitée
E. stockage des emballages de pesticides dans la grange

37. Parmi les facteurs de risque suivants, quel est celui ou ceux qui sont des agents reprotoxiques
reconnus ?

A. amiante
B. virus rubéole
C. monoxyde de carbone
D. plomb
E. poussières de bois

38. Parmi les propriétés suivantes concernant les nanoparticules (particules manufacturées de
diamètre inférieur à 100 nm), quelle est ou quelles sont celles qui déterminent leur dangerosité ?

A. capacité à passer les membranes biologiques (translocations)

B. grande surface spécifique (en contact avec les structures biologiques)
C. réactivité de surface (responsable du stress oxydant intracellulaire)
D. bio persistance (en rapport avec une faible solubilité)
E. rapport longueur/diamètre élevé (nanotubes ou nanofibres)
39. Parmi les propositions suivantes concernant les études épidémiologiques, quelle est ou quelles
sont celles qui sont exactes ?

A. dans une cohorte, le risque relatif de faire un cancer est de 1,3 avec un intervalle de confiance à
95% entre 0,8 et 3,5 est statistiquement significatif
B. la prise en compte du biais lié à l’effet « travailleur sain » peut sous-estimer le calcul du risque
C. dans une étude cas-témoin en population générale, la reconstitution des expositions
professionnelle est souvent difficile
D. l’analyse du risque de faire un cancer broncho-pulmonaire lorsqu’on est exposé à un facteur de
risque professionnel ne doit pas prendre en compte le tabagisme
E. l’existence d’une relation dose-effet entre le niveau d’exposition à un facteur de risque et une
maladie est un des critères majeurs de causalité

40. Parmi les propositions suivantes concernant l’ergotoxicologie, quelle sont celles qui sont
exactes ?

A. il est nécessaire de prendre en compte l’activité physique d’un sujet exposé à un agent chimique
inhalé pour calculer la dose inhalée
B. le respect des valeurs limites d’expositions professionnelles à un cancérogène permet de
supprimer le risque de développer un cancer
C. un vêtement de protection peut être source de déshydratation
D. l’analyse de l’activité au poste de travail est nécessaire à la démarche d’évaluation du risque
E. les valeurs limites d’exposition professionnelles intègrent le port de protection individuelle adapté