Médecine

& enfance

AU COIN DU WEB
tent des difficultés de succion »,
mais l’inclusion des patients
n’est pas terminée. C. Salinier
signale une autre étude en pro-
jet à Amiens au cours des diffi-
cultés d’allaitement.
Pour M. Maidenberg, cette mo-
de de l’ostéopathie de principe
conduit à considérer que l’ac-
couchement génère chez le bé-
bé un traumatisme physique,
qui peut être invisible mais
dont il faut prévenir et réparer
au plus vite les effets. Il ajoute
que cette hypothèse (5) formu-
◗ Ostéopathie à la sortie de maternité lée par des professionnels de la
naissance pourrait avoir des ef-
◗ Allaitement après réduction mammaire fets familiaux délétères, la ma-
◗ Fièvre et « maux de gorge » récurrents chez jorité des parents étant prêts à
une fille maigre… offrir ce qu’il y a de mieux à
leurs enfants. M. Goldberg pré-
◗ « Mon métier de pédiatre » cise que sur ses ordonnances
◗ Terreurs nocturnes et antihistaminiques de sortie il indique que la
consultation d’ostéopathie
◗ Alimentation du nourrisson : cuit ou cru ? n’est pas systématique. En cas
◗ Vaccination et plâtre de problème clinique, il préfère
adresser le bébé à un corres-
pondant kinésithérapeute
« car, s’il fait de l’ostéopathie, il
Ostéopathie systématiquement aura au moins une formation
médicale ».
prescrite à la sortie de certaines Revenant sur l’étude dont il
s’occupe, E. Boez ajoute : « il
maternités faudra que la technique soit dé-
crite précisément ». C’est le mi-
nimum à exiger pour une étude
Notre collègue J.P. Bourdot po- gastro-œsophagien (supposé scientifique, à la suite des re-
se une question à laquelle une plus que prouvé), plagiocépha- marques faites par la méta-ana-
revue systématique analysée lie, etc. ». Et il ajoute : « con- lyse de Posadzki et al. (1), pour
dans ce numéro de Médecine et naît-on des indications for- qui il est indispensable d’uni-
enfance (1) contribue partielle- melles, à efficacité prouvée formiser les techniques d’ostéo-
ment à répondre : « serait-il pour des séances d’ostéopathie pathie. Dans cette revue, qui
possible d’avoir l’avis de nos dans les six premiers mois ? Si porte sur un effectif insuffisant
confrères neuropédiatres et or- oui, lesquelles ». (moins de 900 patients), les
thopédistes infantiles à propos A Roubaix, E. Boez effectue techniques sont aussi variées
de ce qui me paraît être une une étude « ostéopathie versus que la mobilisation articulaire,
mode coûteuse (2), voire possi- massage placebo » dans le les pressions ligamentaires, les
blement délétère (à discu- cadre d’un PHRC (programme techniques de décontraction, la
ter ?) (3), à savoir la prescrip- hospitalier de recherche cli- relaxation myofasciale, etc.
tion quasi systématique par nique) pour évaluer l’intérêt de Plusieurs collègues se deman-
certaines maternités de séances l’ostéopathie précoce chez les dent quel est le mode d’action
d’ostéopathie à débuter dès le bébés qui, à Roubaix, sont dé- de l’ostéopathie.
Rédaction : G. Dutau premier mois, pour des motifs nommés « asymétriques » et/ou En reprenant les conclusions
Dessins : B. Heitz aussi variés que pleurs, reflux « intenses » (4) et/ou « présen- de Posadzki et al. (1), il apparaît
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que l’ostéopathie a été utilisée
dans des situations très diffé-
rentes, telles que la paralysie
cérébrale, l’asthme, la bron-
chiolite, les apnées du som-
meil, les otites moyennes réci-
divantes, la scoliose idiopa-
thique, les dysfonctionnements
mandibulaires, le syndrome de
l’enfant hyperactif, certains
dysfonctionnements vésicaux,
l’obstruction du canal lacrymo-
nasal, la prématurité, etc., aux-
quels semblent s’ajouter la
constipation et les « difficultés
d’alimentation » !
Plus que jamais il apparaît ur-
gent de démontrer l’efficacité de
l’ostéopathie avec des tech-
niques et dans des pathologies
bien définies. Autant que pos-
sible, nos décisions doivent être
validées par les critères de la
médecine fondée sur les
Allaitement après réduction
mammaire
Notre collègue A. Quesney rap-
porte le cas d’un troisième en-
fant, Zélia, née avec un poids
de 4 200 g, dont la mère a subi
une réduction mammaire
quelques années auparavant.
Cette enfant a un frère de trois
ans qui continue à être allaité
(co-allaitement). Zélia est vue
par notre confrère à l’âge de
cinq mois et demi : elle ne pèse
de 4,750 kg ! A. Quesney pense
d’abord qu’il s’agit d’une erreur
de transcription de sa secrétai-
re… Mais non, cette enfant qui
lui est adressée par son méde-
cin traitant, très inquiète du
fait de la gravité de la situa-
tion, pèse bien 4,750 kg.
Lors de l’examen, Zélia est sou-
riante, non déshydratée. Sa
maigreur est impressionnante.
Il existe également une cassure
Médecine
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preuves. C’est pourquoi des
études sont certainement néces-
saires, mais menées selon les
critères actuels des études scien-
tifiques et sur des effectifs suffi-
sants, faute de quoi il sera im-
possible de répondre aux ques-
tions posées par J.P. Bourdot. 왎
(1) POSADZKI P., LEE M.S., ERNST E. : « Osteo-
pathic manipulative treatment for pediatric
conditions : a systematic review », Pediatrics,
2013 ; 132 : 140-52. Voir p. 213 de ce numéro.
(2) Le prix de 60 euros par séance est indiqué.
(3) Une étude menée par des ostéopathes
(Hayes N.M., Bezilla T.A. : « Incidence of iatro-
genesis associated with osteopathic manipula-
tive treatment of pediatric patients », J. Am.
Osteopath. Assoc., 2006 ; 106 : 605-8) conclut
que la mobilisation ostéopathique est un trai-
tement sans risque en pédiatrie, mais pour Po-
sadzki et al. cela n’est pas suffisant pour la re-
commander, faute d’avoir démontré son effica-
cité dans des affections définies.
(4) « Les enfants ainsi dénommés sont des bé-
bés qui pleurent beaucoup avec impossibilité
de les calmer par les moyens habituels type
peau à peau ».
(5) Hypothèse non vérifiée dans la littérature à
notre connaissance.
des courbes de croissance de la
taille et du périmètre crânien.
L’exploration biologique
montre seulement une baisse
modérée du taux sérique de vi-
tamine D. Grâce à l’apport de
compléments (Blédibrassés® et
huile de TCM Nutricia®), l’en-
fant reprend 440 g à l’issue de
la première semaine et 150 g
au cours de la deuxième, cela
malgré une bronchiolite sans
complications notables.
Les parents ont un haut niveau
intellectuel et socio-écono-
mique… C’est le père qui s’est
inquiété le premier, précise
notre confrère, imposant à son
épouse le respect de la prescrip-
tion des compléments alimen-
taires, dont celle-ci ne voulait
pas et qui dans un premier
temps furent refusés par
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Zélia… Se souvenant de ce que
Françoise Dolto disait sur le se-
vrage et ses acteurs (enfant, pè-
re et mère), A. Quesney a reçu
les deux parents ensemble, ce
qui l’a aidé dans sa démarche.
Dans ce cas peu commun
(c’est le moins que l’on puisse
dire !), A. Quesney est très
étonné par plusieurs points :
l’antécédent de réduction
mammaire ; l’incroyable co-al-
laitement, pratique qui lui
semble suspecte d’un point de
vue psychologique ; l’anoso-
gnosie (1) de l’entourage, qui
pense que « le bébé ne va pas
si mal » ; la complicité involon-
taire des associations de mères
allaitantes et de leurs experts
patentés. Pour notre collègue,
cette pathologie à type de folie
pluraliste ne serait pas si rare,
même si elle n’est pas abordée
dans la littérature. Il se de-
mande quand et comment ré-
aborder les aspects psychopa-
thologiques de cette observa-
tion, tout en indiquant que,
pour l’instant, il pèse, complé-
mente, vaccine et se tait…
M. Pilliot intervient en indi-
quant que le sujet de son mé-
moire de DIU sur l’allaitement
maternel était « la déshydrata-
tion et les carences d’apport
dans le cadre de l’allaitement
maternel ». Il précise que, dans
la très grande majorité des cas,
les mères sont primipares, gé-
néralement bien éduquées,
motivées pour l’allaitement et
ignorantes de la malnutrition
progressive de leur enfant. Il
arrive même que la maman ait
été rassurée par des profession-
nels. Il a le souvenir d’un cas
cité par le New York Times
d’une jeune mère adolescente
suffisamment inquiète pour
avoir consulté plusieurs pé-
diatres mais que ceux-ci
avaient à chaque fois rassurée ;
le bébé devait décéder dans un
tableau de déshydratation
considérable (presque 30 %)
avec convulsions. La mère, qui
eut des ennuis judiciaires pour
maltraitance, avait « bénéficié »
d’une réduction mammaire
quelques années plus tôt : au-
cun médecin ne s’était inquiété
des conséquences possibles de
cette intervention sur l’allaite-
ment. Pour notre confrère, cet-
te méconnaissance de la mal-
nutrition du nourrisson est due
à la croyance qu’un allaitement
maternel fonctionne tout seul
et que ce mode d’alimentation
naturel est forcément bon pour
le nourrisson. Il n’y a pas de
mauvais lait, poursuit-il, et ces
situations dramatiques sont
évitables, car généralement as-
sociées à une mauvaise évalua-
tion de la qualité de l’allaite-
ment et à des conseils inadap-
tés. En France, il y a moins de
risques, car la société conclut
bien plus facilement à la néces-
sité d’un sevrage.
M. Pilliot indique la séquence
des événements conduisant à
ces drames : situation à risque
non repérée ; allaitement ma-
ternel mal démarré et mal sti-
mulé ; carence d’apports hy-
driques et caloriques non iden-
tifiée ; retour à un lait colostral
hypersodé (du fait de la stimu-
lation insuffisante de la lacta-
tion) ; volume intravasculaire
longtemps préservé en raison
de l’hypernatrémie ; somnolen-
ce croissante du bébé « en état
d’économie d’énergie » du fait
de la déshydratation ; manque
de vigilance des parents et des
professionnels car l’enfant est
calme ; aggravation progressive
de la situation, parfois jusqu’au
décès.
Dans le cas de Zélia, la situa-
tion est grave car la malnutri-
tion a touché d’abord le poids,
puis la taille, et seulement en-
suite le périmètre crânien, dont

la diminution indique bien la
sévérité de la malnutrition, qui
altère maintenant la croissance
cérébrale.
Pour notre confrère, cette si-
tuation est due à la fois à la ré-
duction mammaire, au co-allai-
tement avec un enfant plus
âgé, à une vision idyllique de
l’allaitement maternel et à des
failles professionnelles au dé-
but de cette histoire clinique.
M. Pilliot reprend ensuite de
façon plus détaillée ces divers
points :
첸 la réduction mammaire ne
diminue pas forcément la
quantité de lait fabriquée (car
la glande mammaire se recons-
truit à chaque grossesse), mais
elle peut cependant diminuer
fortement l’issue du lait si des
canaux galactophores ont été
sectionnés au cours de l’inter-
vention, qui comporte une inci-
sion péri-aréolaire. Allaiter est
possible si la capacité de stoc-
kage du lait dans les seins est
bonne et s’il n’y a qu’un seul
enfant à nourrir. Notre col-
lègue indique que cette chirur-
gie a fait des progrès chez les
chirurgiens soucieux de préser-
ver les possibilités futures d’al-
laitement ;
첸 à l’âge de trois ans, un en-
fant co-allaité prend le sein
plus pour se sécuriser que par
besoin de se nourrir et prend
assez peu de lait. Toutefois la
petite Zélia s’est trouvée dans
la situation d’un sein qui fabri-
quait probablement peu de lait
et avec un frère concurrent…
첸 la vision idyllique de l’allai-
tement maternel est observée
dans certains milieux « intello-
baba-cool » où on connaît bien
intellectuellement tous les bé-
néfices de l’allaitement, mais
où on perd parfois la pratique
du bon sens. D’où l’absence de
questionnement devant cette
enfant qui, à cinq mois et demi,
Médecine
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n’avait seulement pris que
550 g depuis sa naissance (2) ;
첸 quant aux failles médicales,
Zélia s’est mise en économie
d’énergie sans que personne ne
s’en aperçoive.
Dans sa réponse qui est une
mise au point à conserver,
M. Pilliot aborde ensuite la phi-
losophie du co-allaitement. Il
faut le pratiquer avec sécurité :
pas de risque d’hypolactation
chez la mère ; tétées efficaces
chez le nouveau-né, qui doit
toujours avoir la priorité. Si un
allaitement maternel à trois
ans est très inhabituel en Fran-
ce, il est fréquent dans la plu-
part des cultures. Il ne pose
alors aucun problème, à condi-
tion de partager la vie de famil-
le : jeux avec les sœurs, les pa-
Fièvre et « maux de gorge »
récurrents chez une fille maigre…
Notre consœur T. Ouashine po-
se une question clinique : « Que
feriez-vous pour une fille de six
ans qui consulte avec sa grande
sœur pour un nouvel épisode de
fièvre avec maux de gorge ? ».
Le nombre de ces épisodes a été
important. Leur mère, « fatiguée
mais active », a consulté
quelques jours auparavant avec
son septième enfant, un nou-
veau-né en bonne santé. La
sœur aînée (radieuse) a égale-
ment consulté au cours du mois
avec son premier bébé. Notre
consœur nous indique par
ailleurs qu’elle ne connaît pas
cette famille (nombreuse). La
fille de six ans dont il est ques-
tion est « extrêmement maigre,
constipée chronique, avec un
appétit sélectif ». Elle présente
des caries dentaires, qui vont
être traitées. « Le siège était très
propre comme si elle sortait du
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rents, le père, les enfants de
l’entourage…
Il faut remercier A. Quesney
pour la relation de cette histoi-
re clinique peu commune ainsi
que M. Pilliot pour ses ré-
ponses documentées, qui sem-
blent avoir constitué l’effet
d’un baume apaisant pour
A. Quesney. 왎
(1) L’anosognosie est un trouble neuropsycho-
logique qui fait qu’un patient atteint d’une ma-
ladie ou d’un handicap ne semble pas avoir
conscience de son état. Contrairement au déni
de la maladie, mécanisme de défense psycho-
logique, cette méconnaissance de sa maladie
par une personne est pathologique et peut
traduire l’atteinte de certaines aires cérébrales
(accident vasculaire cérébral, maladie d’Alzhei-
mer, syndrome de Korsakoff).
(2) Qui sait, même dans les milieux intellectuel-
lement favorisés, qu‘un enfant doit prendre en
moyenne 750 g par mois pendant les quatre
premiers mois, 500 g par mois pendant les
quatre mois suivants et 200-250 g par mois jus-
qu’à un an ?
bain ». L’examen du carnet de
santé montre qu’elle a eu des
consultations fréquentes depuis
trois mois pour des infections
ORL (angines, pharyngites, rhi-
nopharyngites) traitées par di-
vers antibiotiques (amoxicilline,
cefpodoxime, amoxicilline-aci-
de clavulanique, azithromyci-
ne)… L’examen montre des
amygdales dont la description
peut faire penser à des amyg-
dales caséeuses. Après ablation
de bouchons de cérumen, dou-
loureuse, le tympan gauche est
inflammatoire, remanié et dou-
loureux. Le mauvais état géné-
ral de cette enfant contraste
avec la joie des autres membres
de la famille vus par notre
consœur. A noter : un seul
« bleu » au milieu d’une cuisse.
L’enfant « qui sortait du bain
était très propre »…
Pour D. Lemaitre, la situation,
« vue de Nouméa », comporte
suffisamment d’éléments pour
motiver une hospitalisation afin
de rechercher une cause orga-
nique (radiographie du thorax,
examen ORL fait par un spécia-
liste, recherche d’une immuno-
déficience et d’une maladie cœ-
liaque…), cette « mise en obser-
vation » permettant d’évaluer le
comportement de cette enfant
et celui de sa famille. Cela per-
mettrait également d’apprécier
le comportement alimentaire
de la fillette avec, en filigrane,
la possibilité d’un suivi psycho-
logique et l’intervention des
services sociaux.
S. Gerber se demande s’il ne
pourrait pas s’agir d’un syndro-
me de Münchhausen par procu-
ration. Elle indique avoir eu
souvent les témoignages de pa-
rents qui lui racontaient com-
ment ils avaient été le seul en-
fant maltraité d’une grande fa-
mille (Cendrillon). Elle cite le
cas d’une petite fille énurétique
dont le père avait été le seul en-
fant maltraité de sa nombreuse
fratrie : il hyperprotégeait sa
fille, la première, de façon
maladroite en allant soulever
les couvertures chaque nuit
pour déceler les éventuelles
« fuites ». Après qu’il eut modu-
lé à contrecœur sa surveillance,
l’énurésie a disparu…
Plusieurs intervenants évoquent
des diagnostics devant le cas de
cette fille de six ans d’une gran-
de maigreur, mais nous ne
connaissons ni son poids, ni sa
taille, ce qui ne permet pas de
calculer son déficit pondéral et
limite la discussion. La plupart
sont d’avis de rechercher une
cause organique (digestive ou
tout autre !) en gardant le
contact avec la famille et les en-
fants, car « un air radieux peut
être un masque », comme
S. Gerber le dit bien.
E. Pino rappelle opportunément

que « le diagnostic de maltrai-
tance est toujours extrême-
ment difficile à faire et qu’on y
arrive rarement seul ». Dans le
cas présent, il n’y a pas de
constat de coup (un seul bleu
est banal à cet âge), il n’y a pas
de signe de violence sexuelle,
car « nettoyer le siège d’un en-
fant avant la visite chez le mé-
decin peut être un signe de
prévenance autant à l’égard de
l’enfant que du praticien ».
Mais le fait que notre consœur
T. Ouashine ait indiqué l’état
du siège semble traduire qu’el-
le a eu l’idée d’un possible
abus.
Pour J.P. Bourdot, la réponse
de D. Lemaitre est tout à fait
pertinente, car sa préconisation
permettra de résoudre le pro-
blème organique et les interro-
gations sur la possibilité d’une
maltraitance. Il y a un médecin
traitant au sujet duquel notre
consœur se demande s’il n’a
pas « mal traité l’enfant » avec
toutes ses séquences d’antibio-
tiques variés, d’alpha-amylase,
et de sirops… Plusieurs inter-
« Mon métier de pédiatre »
COMMENTAIRE SUR LE LIVRE
DE SIMONE GERBER
par M. Boublil, pôle mère-enfant,
hôpital d’Antibes
Avoir un enfant c’est écrire une
histoire. Mais l’enfant lui-mê-
me débute une nouvelle histoi-
re, un arbre généalogique qui
commence par lui.
Il n’y a pas de conte de fée sans
enfant, mais parfois l’histoire
de l’enfant n’est pas un conte
de fée. C’est là qu’intervient le
pédiatre, à qui l’on présente
des indices, des symptômes,
des signes parfois cabalistiques
qu’on lui demande de déchif-
Médecine
& enfance
venants pensent qu’il faut sa-
voir pourquoi la famille a quit-
té ce médecin ? Et pourquoi ne
pas lui demander son avis ?
La discussion s’oriente ensuite
vers un article de Winnicott (1),
proposé par S. Gerber et dont
elle retire qu’« il est bien difficile
de mener par leurs brides deux
chevaux en même temps, car le
risque est de se retrouver par
terre entre les deux montures ».
De nombreux participants au
forum souhaitent avoir ce texte
et le recevront. M. Boublil four-
nit deux liens sur Winnicott (2).
T. Ouashine indique qu’elle
« prendra peut-être le risque de
conduire les deux chevaux à la
fois ». Pourquoi pas ? Elle a revu
l’enfant dans un meilleur état
général. Merci si elle peut nous
dire la suite de cette histoire de
vie, le ou les diagnostics finale-
ment portés… 왎
(1) WINNICOTT D.W. « Les aspects positifs et
négatifs de la maladie psychosomatique », Re-
vue de médecine psychosomatique et de psy-
chologie, 1969 ; 11 : 205-16.
(2) http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTI
CLE=CHEV_026_0219 et http://www.cairn.
info/zen.php ?ID_ARTICLE=RFPS_036_0129.
frer. On lui demande aussi
d’être un oracle, bon si pos-
sible, accompagnant si impos-
sible. On appelle ça un métier,
parce qu’en faisant ça on gagne
sa vie, mais c’est bien davanta-
ge un destin, une vocation, une
passion, un art.
C’est ce que fait Simone Ger-
ber. Dans son livre, sous-titré
« récits », elle raconte des vies
d’enfants souffrants ou ma-
lades. Elle ne fait pas que ra-
conter : elle commente, elle
analyse, elle dénoue, tout cela
de manière très vivante ; elle
théorise comme il faut le faire
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à partir de la pratique. Elle
nous apprend beaucoup et on
sort de la lecture de son livre
plus intelligent et plus réceptif.
Plus intelligent, parce qu’elle
nous démontre l’importance
de l’ouverture du métier de pé-
diatre sur toutes les dimen-
sions du monde de l’enfant,
depuis son histoire familiale
jusqu’aux mythes, aux reli-
gions, aux ancêtres, à travers
ses patients de toutes origines
ethniques, géographiques, so-
ciales. Plus réceptif, car on ne
peut comprendre un enfant
que si on le suit trente ans ou
plus : dans nombre de ses ré-
cits, on sait ce que le bébé est
devenu à l’âge adulte. Cette vi-
sion nous dégage de l’instant,
de la précipitation, du désir de
faire disparaître les symp-
tômes, ce que réclament cer-
taines familles.
Simone Gerber n’est pas que
pédiatre (mais peut-on n’être
que pédiatre tant cette spéciali-
té nous ouvre d’horizons sur la
vie), elle est aussi psychothéra-
peute d’enfant, et on comprend
de l’intérieur ce que veut dire
le terme psycho-somatique
(avec un trait d’union comme
l’écrivait Winnicott), car, pour
Terreurs nocturnes
et antihistaminiques…
Un patient de D. Lemaitre, le
petit Lohan, âgé de deux ans et
demi, présente des terreurs
nocturnes à répétition, quatre
épisodes par nuit. Il a déjà eu
des terreurs nocturnes à répé-
tition (jusqu’à six épisodes par
nuit), qui alors ont été attri-
buées à un traitement anti-
histaminique prescrit par un
ORL pour une otite séreuse.
L’électroencéphalogramme
chaque histoire somatique ra-
contée, elle cherche et associe
sur la manière dont les affects
sous-tendus par l’histoire circu-
lent et prennent forme à tra-
vers le langage.
Une mention particulière pour
le chapitre cinq sur les affects
et le récit bouleversant de l’ac-
cès d’une mère au corps handi-
capé de son enfant grâce à l’ai-
de de professionnels, récit qui
montre qu’on peut par de pe-
tites touches transformer le
destin du handicap et donc le
destin d’un enfant. Tous ceux
qui voient les enfants au ber-
ceau comprennent l’importan-
ce de ces instants magiques ou
douloureux.
Tous les professionnels de l’en-
fance, mais aussi les décideurs,
pourraient tirer profit de la lec-
ture de ce livre, car en médeci-
ne et surtout en pédiatrie rien
n’est plus profond que ce qui
paraît simple.
Le livre de Simone Gerber est
un ouvrage complet, un traité
de pédiatrie sans leçons mais
avec des tranches de vies qui
nous amènent à réfléchir plus
qu’à apprendre. 왎
S. Gerber : Mon métier de pédiatre, préfacé
par Judith Dupont, éditions Eres, 2015.
(EEG) réalisé à l’époque était
normal. Son sommeil s’était
normalisé après l’arrêt du trai-
tement. Le développement
psychomoteur de cet enfant est
strictement normal. Il n’a au-
cune difficulté pour aller se
coucher ; il ne prend aucun
médicament. L’examen cli-
nique est normal, en particu-
lier l’examen ORL : ni grosses
amygdales ni otite séreuse.

Son comportement au cours de
la journée est strictement nor-
mal. Les épisodes de terreur
nocturne sont très stéréotypés.
Vers 22 h 30, l’enfant se met à
hurler en se débattant et en se
jetant en arrière pendant 5 à
10 mn. Il est alors totalement
inaccessible à la communica-
tion. L’épisode s’arrête brutale-
ment, et l’enfant se reposition-
ne pour dormir à nouveau cal-
mement, puis recommence
une à deux heures après, cela
quatre fois par nuit depuis
trois semaines. D. Lemaitre sol-
licite un avis diagnostique et
une conduite à tenir.
Pour E. Lazard, il faut se mé-
fier des épilepsies frontales si
les terreurs nocturnes sont fré-
quentes, et par conséquent
prévoir un EEG durant le som-
meil. J.P. Lellouche signale le
livre de M.J. Challamel sur le
sommeil de l’enfant (1), tout en
demandant des précisions sur
l’histoire clinique de cet en-
fant. D. Lemaitre indique
qu’en effet les antihistami-
niques sont favorisants et don-
ne les détails demandés. Les
crises ont débuté à dix-huit
mois, avec des « terreurs noc-
turnes standards apparues
brutalement après la mise
sous cétirizine » : elles ont dis-
paru rapidement après l’arrêt
de la cétirizine et son rempla-
cement par la méquitazine
(Primalan®). Deux mois plus
tard (à vingt mois), notre
confrère a revu l’enfant pour
des terreurs répétées six fois
par nuit à partir de 21 h, pou-
vant durer 40 mn et s’arrêtant
brutalement au sommeil. C’est
là qu’il a demandé un EEG de
veille et de sommeil (une sies-
te sans crise), qui s’est révélé
normal. Les crises se sont arrê-
tées après l’arrêt de la méqui-
tazine, en septembre 2014.
Depuis l’enfant était asympto-
Médecine
& enfance
matique, jusqu’à cette récidive
récente. Il fait volontiers des
siestes dans la journée, sans
crises. Actuellement, il ne
prend aucun traitement, il n’y
a pas d’élément déstabilisant
sur le plan psychologique, pas
d’argument en faveur d’apnées
du sommeil. Notre collègue a
bien indiqué aux parents qu’il
faudrait probablement faire
un enregistrement polysomno-
graphique pour essayer d’avoir
un EEG contemporain d’une
crise. Toutefois, il n’est pas
certain de pouvoir disposer de
cet examen à Nouméa.
Pour P. Auriol, pneumologue-
allergologue, les antihistami-
niques sont peut-être un fac-
teur de troubles du sommeil
chez les petits enfants (et les
personnes âgées) mais, dans
son expérience, le médicament
utile qui entraîne le plus de
cauchemars et de terreurs noc-
turnes est le montelukast. Ces
symptômes apparaissent au
cours de la première semaine
du traitement et disparaissent
dès son arrêt.
T. Ouashine demande si une
automédication avec des huiles
essentielles a été éliminée, ain-
si que la surconsommation
d’un additif alimentaire comme
la tartrazine (2) ou la noix de
muscade (3).
M. Boublil a déjà vu des hallu-
cinations sous montelukast qui
ont duré après l’arrêt. Il a aussi
observé, chez un enfant fragile
non psychotique, des terreurs
nocturnes répétées dans la mê-
me nuit, au moment du som-
meil paradoxal, qui ont régres-
sé sans traitement en expli-
quant le rêve de l’enfant aux
parents. Pour les parents, sa-
voir que ce ne sont que des
rêves (certes terrifiants) est
rassurant. Il faut aider l’enfant
en lui faisant dessiner ou ra-
conter ses rêves. Certains di-
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sent que ce sont des tentatives
de maîtrise du « pulsionnel »
que vit l’enfant dans un mo-
ment où il devient un être so-
cial (mais où il ne l’est pas en-
core)… M. Boublil ajoute que
ces effets adverses du montelu-
kast sont connus (troubles du
caractère, hallucinations) et
que ce médicament est, de ce
fait, déconseillé en cas de
troubles psychiatriques. On
ignore le mécanisme de ces ef-
fets mais il ne paraît pas y
avoir de conséquences psycho-
développementales. Notre
consœur C. Duhaut a égale-
ment observé des effets
Alimentation du nourrisson :
cuit ou cru ?
Suite à une erreur de transcrip-
tion en mars d’une intervention
de M.A. Daumont qui fut recti-
fiée en avril (1), notre consœur
D. Cloarec s’étonne : « je n’ai
pas entendu dire que l’intro-
duction des fruits et légumes
devait obligatoirement être fai-
te avec des aliments cuits ». El-
le ajoute que si c’est plus facile
pour les légumes, les fruits
frais c’est plus agréable !
H. Masson, allergologue, rap-
pelle que rôle de l’âge et de la
forme d’introduction des ali-
ments chez le nourrisson reste
très débattu. Il existerait une
« fenêtre de tolérance idéale »
entre les âges de quatre mois et
de douze mois, période durant
laquelle l’introduction de tous
les aliments favoriserait l’in-
duction de la tolérance alimen-
taire. Pour notre confrère, in-
troduire un aliment cuit n’a pas
d’intérêt, dans la mesure où
l’idée est justement de mettre
en contact la protéine poten-
tiellement allergisante avec un
adverses avec le montelukast
(agitation, cris, hypotonie).
Toutefois, sauf erreur, le pa-
tient de D. Lemaitre ne prenait
pas de montelukast ! Il serait
souhaitable de savoir où en est
maintenant le petit Lohan… 왎
(1) http://archive.wikiwix.com/cache/?url=
http://sommeil.univ-lyon1.fr/articles/
challamel/msn/print.php&title=%C2%AB%
C2%A0Sommeil%20et%20manifestations
%20paroxystiques%2C%20non%20%C3%A9
pileptiques%20chez%20l%27enfant%C2%
A0%C2%BB.
(2) Il doit s’agir d’une allusion aux effets (très
controversés) de la tartrazine (E102), accusée
autrefois par Feingold d’être une cause du
syndrome de l’enfant hyperactif, justifiant le
« régime de Feingold » (sans aspirine, sans tar-
trazine, sans additifs…).
(3) La noix de muscade comporte des phényl-
propènes qui ont divers effets psychotropes.
système immunitaire « plus
souple », donc plus apte à per-
mettre l’induction de tolérance
alimentaire. H. Masson précise
que plus la protéine est intacte,
mieux c’est (2).
J.F. Pujol trouve que quinze à
dix-huit mois pour l’introduc-
tion des aliments crus est
tardif : il fait introduire du fruit
cru en petite quantité, dans le
fruit cuit, à partir de neuf mois,
en quantité croissante, de telle
sorte que l’enfant puisse
consommer à partir de douze
mois un fruit frais (donc cru)
de saison par jour. C’est égale-
ment l’avis de M. Bayle et de
T. Ouashine.
C. Copin résume les principales
recommandations sur la diver-
sification alimentaire que le
Comité de nutrition de la So-
ciété française de pédiatrie
vient de publier (3). « Pour la
pratique, chez l’enfant sain né
à terme :
첸 que l’enfant soit allaité ou
reçoive une préparation pour
 Médecine
& enfance

diversification alimentaire pour ceux qui sont au sein, à neuf mois de

l’arachide (Curly) et des gâteaux à la noisette
De lecteur, devenez acteur en participant entre quatre et six mois peu- dans le biberon. Cette attitude serait-elle déjà
au groupe de discussion de Médecine et enfance vent prêter à confusion, mais il dépassée ? ».
(2) Durant les vingt-cinq ans de sa carrière d’al-
Toutes les adresses ci-dessous sont à recopier exactement : pas d’accent à ajoute que « c’est une petite lergologue, H. Masson a vu passer un certain
« medecine » et tiret simple entre « medecine » et « enfance », et « subscri- subtilité ». 왎 nombre de consensus qui décrétaient l’inverse
du précédent. Celui-ci est le dernier. Qu’en se-
be » et « unsubscribe » (ces conditions et termes anglais nous étant impo- ra-t-il demain ?
sés…). (1) M.A. Daumont avait bien écrit : « Personnel- (3) TURCK D., DUPONT C., VIDAILHET M. et
첸 Pour demander votre inscription au groupe de discussion de Médeci- lement, je mets des légumes et des fruits cuits al. : « Diversification alimentaire : évolution des
à quatre mois, à cinq mois viande, poisson, idées et recommandations », Arch. Pédiatr.,
ne et enfance : envoyez un courrier électronique sans sujet ni message à œuf cuit, gluten, protéines du lait de vache 2015 ; 22 : 457-60.
l’adresse : medecine-enfance-subscribe@yahoogroupes.fr. Suivez ensuite
les instructions figurant dans le message (en français) qui vous sera adres-
sé en réponse.
첸 Pour envoyer un message au groupe après votre inscription, utilisez Vaccination et plâtre
l’adresse : medecine-enfance@yahoogroupes.fr.
첸 Pour recevoir les messages : les messages envoyés par les confrères
de la liste arriveront sur votre boîte aux lettres comme n’importe quel
T. Ouashine écrit qu’elle a ré- ter lorsqu’il existe des cas parti-
autre message.
cemment vacciné un bébé âgé culiers. F. Vié Le Sage précise
첸 Pour vous désinscrire du groupe, envoyez un courrier électronique
de deux mois qui portait un que les auteurs canadiens ont
sans sujet ni message à l’adresse :
medecine-enfance-unsubscribe@yahoogroupes.fr (cette désinscription est plâtre couvrant la jambe et la bien montré que deux sites dif-
automatique ; aucune explication ne vous sera demandée). cuisse après une intervention férents pouvaient se situer dans
pour un pied bot. La maman la même cuisse avec 1 pouce de
avait mis des patchs sur le haut distance (environ 3 cm). Il sa-
nourrissons, il n’y a pas de jus- gique), y compris pour les ali- de chaque cuisse, juste au-des- lue aussi ce témoignage qui
tification nutritionnelle à lui ments les plus allergisants (œuf, sus du plâtre. Elle indique avoir montre la relation de confiance
donner un autre aliment que le poisson, arachide, blé, etc.) ; hésité à effectuer deux vaccins de notre consœur avec ses pa-
lait, idéalement maternel, 첸 l’introduction du gluten dans l’autre cuisse mais, finale- tients. E. Osika se demande si la
avant l’âge de six mois ; entre quatre et six mois révolus ment, elle a trouvé de la place vaccination n’aurait pas pu se
첸 il est recommandé de pour- n’a pas d’influence, positive ou du côté du plâtre (qui n’était faire dans le deltoïde ? Pour
suivre l’allaitement pendant et négative, sur le risque ultérieur pas serré à ce niveau) pour réa- F. Vié Le Sage, il n’existe pas de
après la diversification ; de maladie cœliaque ; liser un vaccin hexavalent. recommandation, en principe,
첸 la diversification ne doit pas 첸 quel que soit l’âge choisi Quelques heures plus tard, un mais il est mentionné que la
être débutée avant l’âge de pour l’introduction du gluten gonflement douloureux de la vaccination peut se faire au ni-
quatre mois, en raison du (jamais avant quatre mois), cuisse est apparu, faisant gar- veau du deltoïde à partir de dix-
risque d’allergie, mais pas après celle-ci doit être débutée par rot, nécessitant l’intervention huit mois, car la masse muscu-
l’âge de six mois, car le lait ma- de faibles quantités ». du SAMU pour une ouverture laire est suffisante à cet âge.
ternel ou les préparations pour In fine, notre collègue sollicite du plâtre en urgence. Le bébé Notre confrère effectue le rap-
nourrissons ne permettent plus l’avis des membres du forum : allait bien le matin suivant. pel à onze mois dans le deltoï-
de répondre à eux seuls aux be- « Qu’en pensez-vous ? Est-ce J.P. Lellouche trouve que ce té- de. Il indique que, exceptionnel-
soins nutritionnels et au déve- clair ? ». C’est clair pour C. Phi- moignage est courageux, mais lement, on peut effectuer ce
loppement du nourrisson ; lippe, qui suit ces dernières re- ne comprend pas bien l’urgence geste à deux mois « si le bébé
첸 rien ne justifie de retarder au- commandations depuis long- qu’il y a à vacciner un enfant de est bien joufflu »… M. Bayle fait
delà de l’âge de six mois la di- temps… Pour E. Lazard, la jus- deux mois. Il admet très bien tous les vaccins dans le deltoïde
versification alimentaire chez tification nutritionnelle de l’ali- qu’il existe un calendrier vacci- à partir de douze mois, ce qui
les enfants à risque d’allergie mentation exclusive au lait jus- nal pour la population générale, permet aussi de changer de lieu
(père, mère, frère ou sœur aller- qu’à six mois et le conseil de la mais les directives sont à adap- d’injection. 왎

Erratum
Une erreur a été laissée dans le graphique accompagnant l’article « Evolution de la couverture vaccinale hépatite B des nourrissons et nouvelles données sur
la persistance immunitaire hépatite B du vaccin hexavalent », paru dans le numéro de mars 2015 (pages 79-81).
Les légendes des courbes rapportant les taux de couverture vaccinale pour l’hépatite B ont été inversées : en fait, la courbe jaune rapporte les taux de cou-
verture vaccinale hépatite B pour un schéma complet à 24-35 mois et la courbe bleue les taux pour au moins une dose administrée à 6 mois (respective-
ment 75,8 % et 85,5 % en 2013 comme indiqué dans le texte).

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