La colonisation et la Romanisation des Géto-Daces

Décelae et Trajan

Dans les écrits historiques, les Daces ou Gètes sont souvent comptés parmi
les Thraces (et confondus avec les Goths). Toutefois, certains récits parlent des Daces,
des Gètes et des Thraces comme de peuples différents mais peut-être apparentés.
Hérodote écrit que les Thraces dans leur ensemble étaient « le peuple le plus nombreux du
monde après celui des Indes, et s'ils avaient un seul roi, et pouvaient s'entendre entre eux, ils
seraient invincibles et, d'après moi, beaucoup plus puissants que toute autre nation ». Pour lui
les Thraces étaient divisés en deux grandes branches : les Thraces proprement dits, au sud de
l’Hæmos — aujourd'hui la chaîne des Balkans en Bulgarie — et les Daces, au nord de ces
montagnes, qu'il qualifie de « plus braves et les plus droits des Thraces ». Hérodote cite en
outre les Gètes de la Dobrogée, présents dans ces lieux en -514, comme branche distincte du
peuple thrace1. ( Hérodote, L'enquête, Livre IV, 93).

La romanisation en tant que phénomène historique, outre ses caractéristiques

générales, présente également une série de particularités liées au lieu, au temps et à la
base ethnique sur lesquels elle s’est greffée. La romanisation des Daces fut rapide. En
332, l'empereur Constantin Ier prend le parti d'établir une nouvelle capitale aux confins de
l'Europe et de l'Asie, sur l'emplacement d'une ancienne colonie grecque
nommée Byzance, que l'on l'appellera Constantinople.

Sur la vie et la langue des Géto-Daces

En général, la romanianisation a éliminé les

différences entre les habitants et les Roumains en termes
de culture matérielle, de vie politique et religieuse, et la
langue latine est devenue la seule langue de
communication dans un environnement ethnique très
diversifié. Une caractéristique déterminante de la
fabrication roumaine est la disparition graduelle des
gridsmen natifs et leur remplacement par le latin populaire.
La romanisation du territoire et de la population daco-
getique revêt une importance particulière, car ce processus
est à la base de la formation et de l’apparition du peuple
roumain sur la scène historique.

La colonisation du territoire daco-gethique avec une population romaine latino-

romaine, de toutes les parties de l’Empire roumain, c’est-à-dire la colonisation
roumaine-roumaine.

1
Hérodote, L'enquête, Livre IV, 93.
 Décébale, le roi des Daces

Il fut le dernier roi des Daces, de 87 à 106. Après avoir

unifié les petits royaumes qui formaient initialement la Dacie
(Dacia, en roumain), il fit de Sarmizégétuse la capitale de son
royaume. Il combattit plusieurs fois les légions des empereurs
romains,
La Domitian
« Sculptureet Trajan .
de Décébale » est, aujourd’hui, le plus
grand monument de ce type, en Europe. D’une hauteur de 40
mètres, il se trouve non loin de la ville de Orsova (dans le
département de Mehedinti), près des Portes de Fer (« Portile
de fier », en roumain), une gorge du Danube, également
frontière naturelle entre la Serbie et la Roumanie.2

2
https://roomanies.com/decebale-roi-des-daces-et-gardien-du-danube/
 Hérodote décrit les Géto-Daces comme des Thraces septentrionaux en -513 : au sud
du Danube, une confédération tribale des Gètes a été défaite par l'empereur perse Darius le
Grand pendant sa campagne contre les Scythes.
Selon Hérodote, « Parmi les Thraces, les plus vaillants sont sans conteste les Gètes. »

.
Le suicide de Décébale représenté sur la Colonne Trajane.

Premier roi de la confédération dace, Burebista accède au

trône vers -82 et règne jusqu'en -44. Son royaume fédéra tous les
Thraces du nord, à cheval sur le bas-Danube, jusqu'aux monts
Haemos. La capitale politique et religieuse du nouvel
État, Sarmizégétuse, se trouvait dans les monts d'Orăștie,
en Transylvanie, à Grădiștea de Munte. Les Géto-Daces croyaient
en deux mondes et en l'immortalité de l'âme, sous forme d'une
continuation du « soi » après la mort dans un autre monde
où Zalmoxis les attend (Zalmoxis étant apparemment un Poliste
pythagoricien, prophète du dieu créateur Gabeleisos). De grands
calendriers circulaires et parfois des sacrifices humains ont été les
marques de cette religion

Dans l'historiographie roumaine moderne, la Dacie joue le même rôle que

la Gaule dans l'historiographie française, et la plupart des Roumains considèrent les Daces
comme leurs ancêtres directs. Les Aroumains, eux, considèrent descendre des Thraces vivant
au sud du Danube. (Eugen Cizek, Epoca lui Traian (L'époque de Trajan), Bucarest, Ed.
Scientifique et encyclopédique, 1980)3

3
https://fr.wikipedia.org/wiki/Daces
 La colonne de Trajan a été élevée pour célébrer la
conquête de la Dacie (la Roumanie actuelle) par l’empereur
Trajan. Ses reliefs en rappellent les événements.
Elle est haute de 29,78 m, constituée de 17 grands blocs de
marbre. Dans le soubassement (haut de 10 m), une porte
d’entrée reliée à la Basilique introduit à l’escalier en escargot,
qui est éclairé par d’étroites fentes et menait au sommet de la
colonne. (https://www.rome-roma.net/colonne-de-trajan/)

La colonne Trajane à Rome

Sur l’extérieur de la colonne, se déroule une spirale (23 tours pour 200 m de
longueur), c’est une narration en bas-reliefs des deux guerres conduites au début du IIème
ap.JC par Trajan contre les Daces.
Entre les deux guerres, il y a une figure de la Victoire écrite sur un bouclier. Le relief fut
exécuté lorsque la colonne avait déjà été élevée, pour tenir compte du point de vue de
l’observateur : en effet la largeur des bandes augmente au fur et à mesure que l’on va vers le
haut, de sorte que du bas elles apparaissent toutes de même largeur. 4

4
https://www.rome-roma.net/colonne-de-trajan/