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II. DEFINITION :
Traumatisme abdominal : traumatisme intéressant la région
comprise entre le diaphragme en haut et le plancher pelvien
en bas quel que soit le point d’impact.
Contusion de l’abdomen : traumatisme fermé ; pas de
solution de continuité de la paroi abdominal.
Plaie de l’abdomen : traumatisme ouvert de l’abdomen ;
avec solution de continuité au niveau de la paroi abdominale.
III. ANATOMIE :
La cavité abdominale est limitée :
o En haut : le diaphragme.
o En bas : le plancher pelvien.
o En avant : la paroi antérolatérale.
o En arrière : la colonne vertébrale dorsolombaire, dernières cotes
et les muscles psoas.
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La cavité abdominale comprend :
VI. MECANISME :
1. Choc direct : la sévérité est fonction de l’intensité de choc, sa
durée (plus la durée de l’impact dure plus le traumatisme est plus
important), la masse du sujet (sujet obèse/ sujet maigre) et la
surface d’impact (plus la surface est grande plus les lésions sont
importantes) →compression ou contusion appuyée.
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2. Décélération brusque : lors d’une collision d’un véhicule a grand
vitesse; responsable de rupture parenchymateuse et désinsertion
pédiculaire des organes pleins et creux de la cavité abdominale.
Ex : explosions
Traumatisme
abdominal
?↓
Constante hémodynamique : TA, FC, FR
Remplissage+/-transfusion
Choc hémorragique
Pâleur, sueur, agitation,
hypo TA, tachycardie
Réfractaire au
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Etat hémodynamique
stable
remplissage
Bilan lésionnel
Examen clinique :
o Inspection : confirmer qu’il Ya une contusion abdominale ; ça peut
être des lésions cutanées (ecchymose, hématome), le siège : c’est
en fonction du siège qu’on peut avoir une idée préalable des
lésions ; entre un traumatisme dans l’hypochondre G et D les
lésions ne sont pas les mêmes ; on peut avoir un traumatisme
dans l’hypochondre G mais les lésions dans l’hypochondre D (cas
de décélération). En fonction du point d’impact on peut avoir des
lésions surtout dans les chocs directs.
o Palpation : douleur, défense ou contracture. Un traumatisé
abdominal : hémorragie =saignement (sang) ; radiologiquement =
épanchement ; cliniquement= hypo TA → douleur abdominal.
NB : on n’aura jamais de contracture puisque le sang est un
liquide stérile.
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Lorsqu’il s’agit pas du sang (liquide septique/ chimique d’un organe
creux) = péritonite → contracture.
o Percussion : matité.
o Auscultation : lésion thoracique associée.
o Toucher pelviens.
o examen des urines.
Contusion directes : signes évocateur d’un impact (ecchymose ou
hématome)
Les chocs basi- thoracique →lésions intra thoracique,
fréquemment le foie a droit et la rate à gauche
Les lésions de décélération sont torpides, intra péritonéale souvent
majeur et multiples. elles peuvent se situent a tout endroit dans
l’abdomen. Ces lésions sont essentiellement rencontrées au cours
des accidents de la circulation ou chute d’une hauteur élevée.
Bilan lésionnel : CHOC DIRECT
ELEMENT DU DIAGNOSTIC :
Traumatisme de l’ HCD
Douleur et défense de l’ HCD
Fracture des cotes basses
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Echographie : à la recherche d’un épanchement péri hépatique et
des lésions hépatique si c’est possible + TDM : permet de faire une
classification de la lésion.
Diagnostic peropératoire chez un malade instable.
TRAITEMENT :
ELEMENT DU DIAGNOSTIC :
Un traumatisme de l’HCG
Douleur et défense de l’HCG
Irradiation scapulaire
Fracture de cotes basses
Examens para cliniques comme l’échographie et le scanner
Diagnostic peropératoire chez un malade instable
TRAITEMENT :
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Vaccin contre le pneumocoque, la grippe, le méningocoque et
l’haemophilus (ces deux dernies concernent le patient de moins de
30 ans)
Antibioprophylaxie par pénicilline V durant deux années après
l’intervention.
c) LE REIN : les lésions du rein retrouvées dans 9% des
contusions. C’est un organe profond et retro péritonéale, son
atteinte est soit à un traumatisme antérieur très important ou le
rein est associe à d’autres lésions soit est un traumatisme
postérieur ; un impact direct sur le rein.
ELEMENT DU DIAGNOSTIC :
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IX. LES LESIONS DES ORGANES CREUX :
a) Lésions de l’intestin grêle : résection de la partie traumatisée et
une suture termino- terminale, non protégée. Il est exceptionnel,
même en contexte de péritonite, d’avoir recours à une jéjunostomie
ou une iléostomie. Le scanner confirme le diagnostic et ne met pas
en évidence une lésion des organes pleins ; le liquide est
probablement digestive ou bien du sang suite à une désinsertion
mésentérique (décélération brusque) donc on doit surveiller le
malade de prés car le risque d’une lésion d’un organe creux est
très grave.
On peut ne pas avoir une perforation et avoir une désinsertion
(=absence de vascularisation=nécrose= perforation) donc une
perforation et une désinsertion mènent à une péritonite. La PEC du
grêle est facile ; si on ouvre un malade avec une lésion grelique
précoce on peut le suturer, si on ouvre le malade tardivement au
stade de péritonite et si les conditions ne sont pas favorable on a le
droit de faire une sonde*, contrairement au colon et au rectum
puisque le contenue est septique. (Le contenue jéjunale est
bilieux, le contenue est fécaloïdes).
b) Lésions du colon et du rectum :
Lorsque la plaie se situe sur un segment mobile du colon, on
réalise une colostomie temporaire de dérivation.
Habituellement, on trouve un éclatement de l’organe avec une
contamination péritonéale
Une colectomie segmentaire est appropriée (sigmoïdectomie,
colectomie droite).
c) Lésions gastriques :
Plus l’estomac est plein plus les ruptures post traumatiques
existent.
Les plaies, perforations ou décélérations gastriques sont traités par
avivement des berges et sutures muqueuses puis séreuses en
deux plans, protégées par une aspiration gastrique.
Si l’atteinte gastrique est trop importante, une gastrectomie
partielle, voire totale, est nécessaire
d) Lésions vasculaires :
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Rupture artérielle (aorte) : ne sont pas spontanés ; ATCD
d’anévrysme, dissection antérieure ; le malade peut rompre ces
lésions, il va mourir dans 10 à 15s.
Lésions veineuses : le malade peut avoir une lésion de la veine
cave sup / inf surtout dans les traumatismes hépatiques.
L’échographie montre un épanchement de grande abondance, le
scanner ne met pas en évidence de lésions dans le foie ; il est
intact. La PEC est particulière.
CAS PARTICULIERS :
Plaies ouvertes :
1. Si éviscération : extériorisation d’un viscère ou de l’épiploon
l’indication est posée immédiatement.
2. Si n’y a pas d’éviscération : l’indication opératoire dépend de :
L’état hémodynamique du patient : si instabilité
hémodynamique il faut opérer le malade immédiatement.
Le siège : si la plaie siège en regard surtout d’un organe
creux donc suspicion d’une péritonite il faut opérer le malade
mais si elle est en regard de l’HCD ou une plaie hépatique
est suspectée on peut surveiller le malade et décider en
fonction de l’évolution
CONCLUSION
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Les AVP restent la cause la plus fréquente des traumatismes
abdominaux chez les jeunes.
TRAUMATISME ABDOMINAL
Plaie ou contusion
SUSPICION HEMOPERITOIN
PERFORATIO
FOIE/RATE
Organe creux
Surveillance
EXPLORATION Dégradation
CHIRURGICAL
LAPAROSCOPIE
+/-
LAPAROTOMIE
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