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Le NF-B ou nuclear factor kappa B doit ce nom à Rajan Sen et David Baltimore
(prix Nobel 1975) qui l’ont découvert suite à l’étude de l’expression des
immunoglobulines, en particulier de la chaîne Kappa des immunoglobulines des
lymphocytes B. Il s’est avéré ensuite qu’il était commun à la lignée lymphoïde, présent
chez la lignée cellulaire HeLa et dans tous les tissus et même dans toutes les espèces
vivantes.
NF-B stimule un nombre important de gènes (fig 1). Il joue un rôle majeur dans
la réponse immunitaire et inflammatoire, dans la prolifération et dans l’apoptose, dans
le développement tumoral et la résistance aux traitements chimio- et radio
thérapeutiques. L’intérêt pour NF-B a nettement augmenté du fait de son rôle de
facteur de survie dans l’oncogenèse. Aujourd’hui, sur PubMed, 28466 publications sur
cette protéine ce qui témoigne de son rôle central et capital dans la signalisation
cellulaire.
LE RECEPTEUR
Ces voies de signalisation sont activées par d’autres ligands appartenants tous à la
L’action du TNF via ses récepteurs passe par un recrutement de molécules adaptatrices
l’appartenance aux deux sous-familles. Les récepteurs 1 sont pourvus d’un domaine de
mort (DD pour death domain) et les récepteurs 2 interagissent avec des protéines
Le DD du TNF-R1 peut recruter des protéines ayant elles-mêmes un DD telles que les
l’activation de caspases et donc à l’apoptose. Les voies apoptotiques médiées par TRADD
survie, dépend de l’interaction de TRADD avec RIP (Receptor Interaction Protein). RIP
est une protéine de 74 kDa qui possède un DD homologue à celui de TNF-R1 ainsi
qu’une région sérine/thréonine kinase qui pourrait induire une cascade de phophorylation
conduisant à l’activation de NF-B. Les voies de signalisation induites par RIP sont
L’activation de NF-B
famille NF-B /Rel. Dans les cellules de mammifères, il existe 5 membres de la famille de
NF-B /Rel : NF-B 1/p50, NF-B 2/p52, c-Rel, RelA/p65, RelB (figure 7). Ces
protéines partagent un domaine conservé (le domaine d’homologie Rel : RHD) qui
avec les membres de la famille des protéines I-B (correspondant aux protéines
La famille I-B comprend, elle aussi, plusieurs facteurs dont l’isoforme I-B qui
Le NF-B est tout d’abord régulé par des protéines inhibitrices, les I-B, qui le
d’autres agonistes, les I-B sont phosphorylées par un complexe I-B kinase (IKK) (figure
L’activité transcriptionnelle de NF-B dans le noyau peut être modulée par des
phosphorylations grâce à plusieurs types de kinases qui répondent au TNF dont le sous-
groupe p38 des MAPKs (Mitogen-Activated Protein Kinase), ce qui procure des liaisons
Le NF-B est activé par des cytokines, TNF ou IL-1, par des produits bactériens, par
certaines formes de stress physique (radiations UV), ou encore par des espèces réactives à
l’oxygène. Ces facteurs de transcription sont actifs sur un grand nombre de gènes liés à
l’inflammation (Baud et Karin, 2001). Récemment, il a été montré que le NF-B
pouvait activer des facteurs anti-apoptotiques impliqués dans la réponse liée au TNF-R1.
L’activation de JNK, d’AP-1 et de p38-MAPK (fig. 10)
Le TNF induit l’activation des kinases, les c-Jun N-terminal kinases (JNK) activées par
une double phosphorylation sur des résidus tyrosine et thréonine, et d’autres
appartenant au groupe des protéines kinases activées par le stress (fig. 10).
Après activation, elles transloquent dans le noyau et induisent des activités
transcriptionnelles de certains facteurs de transcription comme c-Jun, ATF2 (Activation
Transcription Factor 2) ou Fos, par phosphorylation de leur partie amino-terminale. Ces
protéines dimérisent pour former des facteurs de transcription communément appelés
activateurs de la protéine 1 (AP-1).