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LA VIE RELIGIEUSE
AUJOURD’HUI
Défis de la foi et de
la charité fraternelle
Père Pascal M.
BALUMEBACIZA CRSP
La Formation Dans La Vie Religieuse Aujourd’hui 2
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INTRODUCTION
Saint Antoine Marie Zaccaria 1 disait que « toute l’édification ou la ruine des Ordres
religieux dépend de la bonne ou de la mauvaise formation et instruction des novices »
(Constitution, XII). L'époque à laquelle nous vivons nous impose de repenser globalement et
agir localement pour une bonne formation des personnes consacrées, qui ne se limite pas à une
période de la vie. Non seulement parce qu'elles doivent devenir toujours plus capables de
s'insérer dans une réalité qui change selon un rythme souvent frénétique, mais aussi, et plus
encore, parce que c'est la vie consacrée elle-même qui exige, de par sa nature, une disponibilité
permanente chez ceux qui y sont appelés.
De prime abord, le danger qui guette souvent certains instituts, est que lorsqu’on voit
parmi les membres, une sœur ou un frère apparemment doux, calme et régulier à la chapelle on
conclut qu’il est bon pour faire le formateur ou la formatrice. Ainsi, on met des volontaires dans
des maisons de formation au lieu d’y mettre des personnes idoines, formées et préparées
suffisamment pour cette mission. Cela étant, certains jeunes en formation semblent être comme
des « bombes à retardement » de par le système de formation mis en place et cela constitue un
danger pour les Instituts et pour l’Eglise. Le nombre de demande d’ex-claustrations, de
démissions ou de renvois des candidats dans différents Instituts religieux aujourd’hui, conduit
à une grande interrogation sur la qualité de la formation.
« Nous rêvons des communautés religieuses dirigées par des grands frères et grandes
sœurs où, de ce fait, il ferait beau vivre en frères ou sœurs, dans lesquelles les religieux
et religieuses trouveraient leur bonheur. De nos jours, on rencontre, malheureusement,
un bon nombre de supérieurs malveillants, qui ressemblent à des mauvais sorciers et
sorcières. Il y a encore dans nos congrégations religieuses en Afrique, beaucoup de
1
Saint Antoine Marie Zaccaria (1502-1539), Fondateur de l’Ordre de Clercs Réguliers de Saint Paul –
Barnabites – (1533) et des Sœurs Angéliques de Saint Paul (1535). Des Ordres nés à la veille du concile
de Trente en vue de la réforme pour le renouvellement de la ferveur chrétienne, en annonçant avec zèle
apostolique à l’exemple de Saint Paul Apôtre, le Christ crucifié toujours vivant dans l’Eucharistie.
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supérieurs mauvais sorciers et des supérieures mauvaises sorcières. Cela se note surtout
quand l’on voit avec quelle légèreté et facilité on remballe les profès africains des
congrégations religieuses surtout de droit pontifical. Dommage, nos tribunaux
ecclésiastiques ne fonctionnent presque pas ou n’existent pas en Afrique. Ainsi, le
nombre des ex-religieux et ex-religieuses, victimes des supérieures majeurs mauvais
sorciers et mauvaises sorcières, ne cessent d’accroître. Nous battrons encore d’ici peu
en Afrique le record mondial des « ex », qui viendrait s’ajouter à la litanie d’autres
tristes records »2.
En effet, il est nécessaire de savoir que les jeunes constituent toujours le présent des
Instituts parce que vivant déjà activement au sein de leurs Instituts, offrent une contribution
déterminante avec la fraîcheur et la générosité de leur choix. En même temps, ils constituent
l’avenir des Instituts parce qu’ils seront bien vite appelés à prendre en main la conduite de
l’animation, de la formation, du service, de la mission. La formation initiale (Postulat,
Noviciat ; et quelques années d’initiation à la philosophie et théologie), ne suffit pas vu le
contexte actuel. Il est nécessaire de former les jeunes dans d’autres domaines, leur offrir la
possibilité d’acquérir des connaissances suffisantes dans des sciences dites « profanes » parce
que le monde ne fait qu’évoluer. Ainsi, il est impérieux que « soit effectué un discernement
serein, libre de toute préoccupation de nombre ou d'efficacité, afin de vérifier, à la lumière de
la foi, les contre-indications possibles, l'authenticité de la vocation et la rectitude des intentions.
Les jeunes ont besoin d'être encouragés à suivre les idéaux élevés d'une sequela Christi radicale
et les exigences profondes de la sainteté, en vue d'une vocation qui les dépasse et qui va peut-
être au-delà du projet initial qui les a poussés à entrer dans un Institut déterminé. La formation
devra donc posséder les caractéristiques de l'initiation à une sequela Christi radicale. Du fait
que la finalité de la vie consacrée consiste à être configuré au Seigneur Jésus, il est nécessaire
de mettre en acte un itinéraire qui permet de s'approprier progressivement les sentiments du
Christ envers son Père »3.
2
Pour d’amples recherches, NZUZI Bibaki,sj., Culture noire-africaine et réflexes inculturateurs,
Baobab, Kinshasa, 1999.
3
CIVCSVA, Repartir du Christ, n°18.
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une brèche susceptible de constituer un lieu théologique pour des formateurs qualifiés et une
formation adéquate des candidats à la vie religieuse dans le contexte actuel.
Si nous ne voulons pas édifier sur des sables mouvants, dans la formation initiale et
permanente, nous devons encourager une véritable expérience de Dieu, une expérience qui
conduise à s’ouvrir à Lui, et à l’accueillir inconditionnellement. Une expérience d’amour qui
déclenche en nous un mouvement irréversible qui oriente à la conversion, se traduit par une
identité solide, et se convertit en mission. « Nous avons cru à l’amour de Dieu : c’est ainsi que
le chrétien peut exprimer le choix fondamental de sa vie. À l’origine du fait d’être chrétien, il
n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec
une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive »4.
L’expérience de Dieu dont nous parlons suppose, de nous former et de former à une foi radicale,
à l’expérience de l’absolu qui relativise tout le reste. C’est la foi radicale qui donne du sens et
de la saveur au projet de vie d’un religieux. Cette foi radicale est celle qui conduit le croyant,
le religieux, à se livrer en confiance à la Providence de Dieu, avant de se traduire en pratiques
religieuses ou en engagements historiques. La foi radicale est celle qui nous introduit dans la
dimension contemplative et s’en alimente ; c’est celle qui engage toute la personne et se
convertit en source de la véritable joie, de l’espérance qui ne trompe pas et aussi de notre
témoignage dans le monde. Il apparait clairement, alors, que la foi radicale ne se confond pas
avec la simple connaissance ou réflexion théologique, la répétition de formules, un système
idéologique ou une conviction volontariste ; ni ne se confond avec le simple sentiment religieux,
ou ne s’épuise dans le monde de l’affectivité. Elle a aussi peu à voir avec la sensation
émotionnelle des moments de prière proprement dits, même quand elle s’en alimente.
La foi radicale est une découverte, un accueil graduel et vécu de la réalité de Dieu et de
l’homme à la lumière de Jésus-Christ. La foi radicale est surtout une expérience de confiance
dans le Seigneur comme celle que manifeste Pierre quand il affirme : « sur ta parole je vais jeter
les filets » (Lc 5, 5). Une confiance qui va au-delà de toute raison, de toute garantie humaine,
et qui dépasse nos forces, nos raisons, nos lumières. Cette confiance est celle qui soutient la
fidélité, même dans les moments de plus grande épreuve. La foi radicale est bien celle qui nous
introduit sur la voie de la suite, jusqu’à avoir « les mêmes sentiments qui sont dans le Christ
Jésus » (Ph 2, 5).
Pour faire cette expérience il ne suffit pas de revenir à une simple observance régulière
ou d’augmenter les temps de prière ou de méditation, ou de multiplier les célébrations
liturgiques et les pratiques dévotionnelles propres à chaque famille religieuse. Pour faire cette
expérience il faut aller bien au-delà du simplement rituel et de la simple observance. Il faut la
demander avec insistance, l’accueillir avec docilité (car il s ‘agit d’un don de l’Esprit), exercer
avec constance et à travers une prière personnelle intense, l’écoute quotidienne de la Parole de
Dieu et la célébration des sacrements de l’Eucharistie et de la Réconciliation.
S’il existe un problème sérieux dans la vie religieuse aujourd’hui, c’est le problème de
la spiritualité, de la foi radicale, et s’il faut accorder une attention spéciale dans la formation
permanente et initiale aujourd’hui, c’est bien à l’expérience de Dieu, à l’éducation à la foi
radicale. Les religieux et religieuses d’aujourd’hui, sont-ils profondément enracinés dans la
foi ? Sans Dieu nous ne pouvons rien faire (cf. Jn 15, 5). La foi librement acceptée, est l’unique
fondement solide sur lequel on peut construire une vie de prière, de chasteté, de fraternité, de
pauvreté, d’obéissance et de service. Il n'est pas donc réaliste de «chercher des vocations» là où
manque la foi ! Celle-ci doit s’installer de façon renouvelée, par un travail lent, long et dur. Ce
n’est qu’alors qu’il sera possible d’en recueillir les fruits.
Etant donné que les consacrés sont des grands chercheurs de Dieu, « l'objectif central de
la démarche de formation est la préparation de la personne à la consécration totale d'elle-même
à Dieu dans la sequela Christi, au service de la mission. La formation devra, par conséquent,
imprégner en profondeur la personne elle-même, de sorte que tout son comportement, dans les
moments importants et dans les circonstances ordinaires de la vie, conduise à révéler son
appartenance totale et joyeuse à Dieu. Du fait que la finalité de la vie consacrée consiste à être
configurée au Seigneur Jésus dans son oblation totale de lui-même, c'est à cela surtout que doit
tendre la formation. Il s'agit d'un itinéraire qui permet de s'approprier progressivement les
sentiments du Christ envers son Père »5. Cela exige de la part des formateurs et des jeunes en
5
VC, n°65.
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formation, la capacité de se laisser saisir par le Christ lui-même. Tout doit concourir à cette
configuration au Christ. La rencontre avec Lui nous mettra ainsi en mouvement et nous
poussera à sortir de l’auto-référentialité. La relation avec le Christ n’est ni intimiste ni statique.
Celui qui met le Christ vivant au centre, sa vie se décentre. Il le fait sortir de l’illusion pour lui
révéler Dieu, la vérité sur lui-même et sur le monde. « C’est à partir de Jésus Christ, en
demeurant en lui et en retournant à lui, qu’il est possible de voir se réaliser le déploiement de
la Gestalt dans sa mission révélatrice »6. De ce fait, la personne de Jésus est la garantie vivante
que Dieu s’est donné au monde et que le monde a été accueilli dans le sein de Dieu.
A en croire saint Jean Paul II, « la vie consacrée a le devoir de montrer le Fils de Dieu
fait homme comme le terme eschatologique vers lequel tout tend, la splendeur face à laquelle
pâlit toute autre lumière, la beauté infinie qui peut seule combler le cœur de l'homme. Dans la
vie consacrée, il ne s'agit donc pas seulement de suivre le Christ de tout son cœur, en l'aimant
« plus que son père ou que sa mère, plus que son fils ou que sa fille » (cf. Mt 10, 37), mais de
vivre et d'exprimer cela par une adhésion qui est « configuration » de toute l'existence au
Christ, dans une orientation radicale qui anticipe la perfection eschatologique, selon les
différents charismes et pour autant qu'il est possible d'y parvenir dans le temps »8.
6
FISICHELLA R., « BALTHASAR, Hans Urs Von » in LATOURELLE R. et FISISCHELLA R. (dir.),
Dictionnaire de théologie fondamentale, Paris, Ed. Cerf, 1992, p. 99-105.
7
CIVCSVA, Repartir du Christ, n° 15.
8
VC, n°16.
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De fait, toute la vie consacrée : appel, réponse et la formation elle-même, sont une œuvre
de Dieu Un et Trine. C’est Dieu qui appelle, et c’est Lui-même qui donne la capacité d’une
réponse totale et exclusive. C’est pourquoi quand on commence la formation religieuse, cela
doit toujours revenir à l’esprit des candidats et des formateurs. Le caractère trinitaire de la
vocation à la vie consacrée et du processus de formation devient en quelque sorte la clef
d’interprétation dans le processus d’accompagnement et de discernement des vocations pour
ainsi constituer des bases solides pour une formation de qualité. Ignorer ces principes
fondamentaux peut souvent conduire les membres de l’équipe de formation à se prendre pour
des « demi-dieux » ou bien leur comportement vis-à-vis des jeunes en formations incite à penser
à une « prise d’otages ».
Il est important de savoir que quand le Seigneur appelle, c’est chacun qui répond
personnellement. Cela étant, la formation à la vie religieuse pour aboutir à une joyeuse sequela
christi doit être en premier lieu, une formation personnalisée. Avoir conscience qu’elle concerne
directement le candidat, il est le premier responsable dans le processus de formation. C’est lui
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qui doit donner son « oui » au seigneur, le renouveler au quotidien et l’assumer toute sa vie.
Les formateurs, la communauté, viennent pour compléter et accompagner le candidat. C’est à
ce niveau qu’elle nécessite une attention personnalisée et des méthodologies adaptées pour
assurer la croissance humaine, spirituelle et culturelle concrète. C’est pourquoi le candidat en
tant que protagoniste de sa propre formation est appelé à être libre, ouvert à l’action de l’Esprit
saint et accueillir dans la foi l’aide de médiations humaines (formateurs, formatrices).
Ce que les candidats en formation initiale ou permanente attendent, ce ne sont pas des
maîtres austères et sévères mais des frères/sœurs aînés responsables, aimants, sincères et vrais
avec eux. Décidés à les aider à cheminer dans leur croissance. Des grandes remarques peuvent
aussi se donner en un langage fraternel. Il faut avoir l’art de savoir faire un reproche au candidat.
Tout comme celui-ci aussi doit avoir une certaine façon de s’exprimer avec gentillesse surtout
quand il n’est pas d’accord de la façon dont les choses se font. Même la vérité la plus brûlante,
vive, peut être dite d'une façon gentille. La courtoisie est l'intelligence du cœur. « Nous rêvons
des communautés religieuses dirigées par des grands frères et grandes sœurs où, de ce fait, il
ferait beau vivre en frères ou sœurs, dans lesquelles les religieux et religieuses trouveraient leur
bonheur »10.
9
CIVCSVA, Potissimum institutioni, n°29.
10
NZUZI Bibaki,sj., op. cit.
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Après avoir choisi et investi les douze (Cf Mc 3, 16-19), Jésus prenait toujours le temps
de les former et ouvrir leurs yeux au mystère du Père. Voilà pourquoi, il pouvait parler aux
foules en paraboles, mais à eux, il expliquait tout en particulier (cf Mc 4,34 ; Cf Mt 13, 18-23.
36-43). Dans la vie religieuse, formateurs, formatrices et candidats, tous sont à l’école d’un seul
Maître. Il sied donc de s’inspirer de la pédagogie du Christ pour pouvoir se consacrer totalement
à lui dans le service de nos frères. Voilà pourquoi le Christ invite toujours tout celui qui veut le
suivre à être un type précis de disciple. Devenir son disciple est un choix conscient de lui donner
préférence (Cf Mc 8,34-38), marchant là où il a marché (cf Lc 14, 25-33 ; Jn12, 35-36).
Il est nécessaire de souligner avant tout qu’il ne s’agit pas d’une catégorie des personnes
consacrées selon l’âge ou selon les années depuis la première profession religieuse. Tous
devraient se considérer toujours comme étant en formation. Il n’y a pas un qui puisse affirmer
qu’il a déjà compris ce que le Christ veut de lui, et donc il n’a plus besoin d’apprendre.
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En effet, « la formation continue est motivée d'abord par l'initiative de Dieu qui appelle
chacun des siens à tous moments et dans des circonstances nouvelles. Le charisme de la vie
religieuse dans un institut déterminé est une grâce vivante qui demande à être reçue et vécue
dans des conditions d'existence souvent inédites.
Aujourd’hui plus que jamais, la formation des jeunes en général et de façon particulière
celle des consacrés, suscite beaucoup d’interrogations. Comment former des jeunes afin qu’ils
soient des témoins du Christ dans un monde aux multiples visages? L’aggiornamento ou la
formation permanente de ceux qui, depuis fort longtemps ont émis les vœux et sont immergés
11
Cfr. CIVCSVA, Éléments essentiels de la doctrine de l’Église sur la vie religieuse, n°41
12
Cfr. VC, n°65.
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Avant d’entrer dans le vif du sujet, je voudrais souligner deux dangers qu’il faut éviter
dans la maison de formation.
a. Le cléricalisme : « cette attitude qui annule non seulement la personnalité des chrétiens,
mais tend également à diminuer et à sous-évaluer la grâce baptismale que l’Esprit Saint
a placée dans le cœur de notre peuple. Le cléricalisme, favorisé par les prêtres eux-
mêmes ou par les laïcs, engendre une scission dans le corps ecclésial qui encourage et
aide à perpétuer beaucoup des maux que nous dénonçons aujourd’hui »13. Ce danger
guette le plus souvent les instituts cléricaux où les Clercs sont appelés à accompagner
les jeunes religieux et nombreux malheureusement tombent dans cette erreur. Il est donc
nécessaire de mettre au premier plan la fraternité et rechercher ce qui nous unit. Tous,
formateurs et candidats, sont des frères à la suite d’un seul Maître ; héritiers d’un
patrimoine spirituel commun selon les saintes traditions de chaque institut.
b. La crise de l’autorité et du pouvoir. En principe, « dans la vie consacrée, chacun doit
chercher avec sincérité la volonté du Père car autrement ce serait la raison même de son
choix de vie qui disparaîtrait ; mais il est également important de poursuivre ensemble
une telle recherche, avec ses frères ou ses sœurs, parce que c'est justement cette
recherche qui unit, qui « constitue une famille unie au Christ. L'autorité est au service
de cette recherche, pour qu'elle se réalise dans la sincérité et dans la vérité. La personne
appelée à exercer l'autorité doit savoir qu'elle ne pourra le faire que si auparavant elle
entreprend le pèlerinage qui conduit à rechercher avec intensité et droiture la volonté de
Dieu. »14 Malheureusement de nos jours, on observe chez certains consacrés une perte
du sens de l’autorité comme service. Il arrive que des investies d’autorité dans les
Instituts et les maisons de formation cèdent à la tentation d’en jouir comme d’un pouvoir
qui garantit privilèges, honneurs et avantages. Il y a tendance à conduire les
communautés à la manière des puissants politiques appauvrissant ainsi l’autorité
Cela ayant été dit, dans la logique selon laquelle Dieu Un et Trine, est le formateur par
excellence, la charge confiée aux membres des instituts – celle d’être formateurs / formatrices
–, requiert une appréhension hors du commun. Être formateur n'est pas simplement une charge
reçue par obéissance aux supérieurs et, moins, un fardeau accepté à contrecœur et porté par
obligation et dégoût ; ce n'est pas seulement une fonction strictement humaine, avec une forte
composante psychologique. La formation à la vie religieuse n'épuise même pas sa richesse en
disant que c'est un art et un service au développement de la personne. C'est, avant tout, une
mission très élevée dans la continuité et la collaboration avec l'action de Dieu Un et Trine, et
une œuvre d'une grande importance pour la vie consacrée en soi et pour toute l'Église. D'où
l'importance que les formateurs et les formatrices apprécient et évaluent leur tâche, qu’ils s'y
identifient pleinement, la développent avec joie et la réalisent avec responsabilité et générosité.
« L’amour de Dieu est donc nécessaire, car sans cet amour on ne fait rien et c’est de cet amour
que dépend la valeur de toute action »15. Saint Paul nous dit en effet, « j’aurais beau parler
toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je
ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir
toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi
jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien » (1co 13, 1-2).
Il s’agit d’aider la personne à développer ce que l’on peut appeler un projet global de
vie, à savoir un plan qui assume tous les aspects de sa vie personnelle et relationnelle : intimes
et sociaux, psychoaffectifs, professionnels, ce qui n’est jamais le cas dans d’autres types de
formation, que ce soit en université, dans les écoles ou dans une entreprise. C’est la raison pour
laquelle le formateur doit veiller tout spécialement au souci extrême de la liberté de la personne,
afin de ne pas chercher à acquérir un pouvoir, notamment en ce qui concerne la vie personnelle.
Les formateurs ne doivent ni abuser, ni frustrer ou traumatiser les candidats.
Les risques de dérive (surtout l’hypocrisie), sont réels lorsque les responsables de la
formation ne respectent pas la liberté et la responsabilité personnelles de ceux qu’ils ont mission
d’accompagner. Ou quand les formateurs ne considèrent pas les candidats comme des
personnes en quête d’une réponse à l’appel du Seigneur. C’est à ce stade que les candidats alors
apparaissent comme des bombes à retardement et à la fin de la formation initiale, c’est
l’explosion, que de fois les dégâts paraissent irréparables. Il est important de savoir que les
candidats ne constituent pas une menace pour les anciens mais plutôt une richesse. Les jeunes
en formation constituent l’avenir de l’institut ; sur eux repose l’espoir de tout l’institut. Cela
implique la nécessité des formateurs idoines, des frères et sœurs biens préparés pour cette tâche
si noble. Comme des pasteurs d’âmes, les formateurs se rappelleront toujours de l’avertissement
de Saint pierre : « soyez les pasteurs du troupeau de Dieu qui se trouve chez vous ; veillez sur
lui, non par contrainte mais de plein gré, selon Dieu ; non par cupidité mais par dévouement ;
non pas en commandant en maîtres à ceux qui vous sont confiés, mais en devenant les modèles
du troupeau. Et, quand se manifestera le Chef des pasteurs, vous recevrez la couronne de gloire
qui ne se flétrit pas » (Cfr 1P 5, 2-4).
Dans son instruction : « directives sur la formation dans les instituts religieux », la
congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostoliques, mets en
exergue les qualités indispensables pour le responsable de la formation, qu’il vaut la peine de
rappeler. « En plus d'une bonne connaissance de la doctrine catholique concernant la foi et les
16
MUBESALA B., L’initiation africaine et la formation religieuse en Afrique. Article en ligne sur
http://www.ayaas.net/contribution/mubesala_1.php
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mœurs, l'exigence de qualités appropriées apparaît donc évidente pour ceux qui assument des
responsabilités de formation 17:
Dans son discours aux participants au congrès pour les formateurs des personnes
consacrées, le Pape François disait : « Une des qualités du formateur est celle d’avoir un grand
cœur pour les jeunes, pour former en eux des grands cœurs, capables d’accueillir tout le monde,
des cœurs riches de miséricorde, pleins de tendresse. Vous n’êtes pas seulement les amis et
compagnons de vie consacrée de ceux qui vous sont confiés mais de vrais pères, de vraies
mères, capables de demander et de leur donner le maximum. Engendrer une vie, accoucher
d’une vie religieuse. Et cela n’est possible qu’au moyen de l’amour, l’amour de pères et de
mères. Et ce n’est pas vrai que les jeunes d’aujourd’hui sont médiocres et pas généreux ; mais
ils ont besoin d’expérimenter le fait qu’«il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir» (Ac 20,
35), qu’il y a une grande liberté dans une vie obéissante, une grande fécondité dans un cœur
vierge, une grande richesse dans le fait de ne rien posséder. D’où la nécessité d’être
17
CIVRSVA, Directives sur la formation dans les instituts religieux, n°31
La Formation Dans La Vie Religieuse Aujourd’hui 15
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Il est possible (– si ce n’est pas toujours le cas –), de trouver dans des maisons de
formation des formateurs et formatrices qui n’ont pas ce profil, et ne répondent pas aux critères
d’un formateur idoine, mais au bout du cheminement on trouve des jeunes qui se consacrent
librement au Seigneur. Comme avons-nous dit précédemment, c’est Dieu qui est le formateur
par excellence. Ces jeunes qui sortent de ces maisons et se consacrent librement au Seigneur
ont été toujours illuminés et guidés par le formateur par excellence. Voilà pourquoi saint
Antoine Marie Zaccaria nous rappelles que « s’il vous arrivait de voir un bon disciple sortir des
mains d’un mauvais maître, dites à ce maître qu’il ne doit pas se glorifier de la perfection du
disciple, parce que ce n’est pas son œuvre mais la vertu de l’Esprit Saint qui a travaillé à la
perfection du disciple » (Constitution, XII).
Cela étant, la formation des formateurs est très nécessaire afin de leur permettre
d’acquérir des éléments nouveaux et solides pour accompagner et guider les autres et soi-même
à la suite du Christ. Et la première formation d’un formateur, c’est la parole de Dieu. Celle-ci
offre des bases inébranlables permettant de réaliser sa vocation et aider les autres à répondre
librement à l’appel du Seigneur. « La formation du formateur n'est pas seulement académique,
mais elle aussi et surtout humaine et religieuse. L'action (ministère) est une conséquence de la
formation qui envoie vers les autres. C'est notre vocation qui nous confie la mission. La
formation du formateur le prépare donc à s'assumer, à s'imposer un rythme de vie qui l'aide à
développer les valeurs qui sont en lui ; à apprécier les valeurs chez les autres et à compter sur
les autres ; à devenir exigeant vis-à-vis de lui-même avant de l'être pour les autres mais aussi à
devenir réaliste et tolérant. C'est donc un travail sur soi-même »19.
18
Pape François, Discours aux participants au congrès pour les formateurs de personnes consacrées,
organisé par la congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique,
samedi 11 avril 2015.
19
Cfr MUBESALA B., L’initiation africaine et la formation religieuse en Afrique.
http://www.ayaas.net/contribution/mubesala_1.php
La Formation Dans La Vie Religieuse Aujourd’hui 16
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La communauté de vie joue un rôle privilégié dans la formation, quelles qu'en soient les
étapes. Et la formation dépend en grande partie de la qualité de cette communauté. Cette qualité
ressort de son climat général et du style de vie de ses membres, en conformité avec le caractère
propre et l'esprit de l'institut. « L'amour du Christ a rassemblé dans l'unité un grand nombre de
disciples pour que comme Lui et grâce à Lui, dans l'Esprit, ils puissent, à travers les siècles,
répondre à l'amour du Père en l'aimant "de tout leur cœur, de toute leur âme, de toutes leurs
forces" (Dt 6,5) et en aimant le prochain comme ils s'aiment eux-mêmes (cf. Mt 22,39) »20. La
communauté doit aider le candidat à nourrir le sens d’appartenance à l’institut. Aider les jeunes
à ne pas se sentir frustrés et surtout leur offrir un bon témoignage de vie. Ainsi, une communauté
sera ce que ses membres la feront, qu'elle a ses exigences propres et qu'avant que l'on s'en serve
comme moyen de formation, elle mérite d'être aimée et servie pour ce qu'elle est dans la vie
religieuse, telle que l'Eglise la conçoit.
Il est à noter qu’« une communauté est formatrice dans la mesure où elle permet à
chacun de ses membres de croître dans la fidélité au Seigneur selon le charisme de l'institut.
Pour cela, les membres doivent avoir clarifié ensemble les raisons d'être et les objectifs
fondamentaux de cette communauté, leurs rapports interpersonnels seront empreints de
simplicité et de confiance, étant basés principalement sur la foi et sur la charité. Religieuses et
religieux en formation doivent pouvoir trouver au sein de leur communauté une atmosphère
spirituelle, une austérité de vie et un élan apostolique susceptibles de les entraîner à suivre le
Christ selon le radicalisme de leur consécration »21.
20
CIVCSVA, Vie fraternelle en communauté, n°1.
21
CIVCSVA, Potissimum institutioni, n°27
22
CIVCSVA, Éléments essentiels de la doctrine de l’Église sur la vie religieuse, n°44
La Formation Dans La Vie Religieuse Aujourd’hui 17
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Aussi, « sans le discernement, accompagné par la prière et par la réflexion, la vie consacrée
court le risque de s’accommoder des critères de ce monde : l’individualisme, le consumérisme,
le matérialisme ; des critères qui font disparaître la fraternité et font perdre sa fascination et son
mordant à la vie consacrée elle-même »23.
De ce qui précède, il est important de savoir que quand on est membre de l’équipe de
formation, on ne doit pas attendre seulement l’évaluation des candidats pour faire valoir son
office et s’acquitter seulement d’un devoir. Toute l’équipe formatrice doit aider les candidats à
cheminer en vue de la consécration au seigneur. C’est pourquoi il ne devrait pas y avoir des
« clans » entre les jeunes (des candidats dorlotés et chouchoutés par les formateurs et d’autres
candidats sans « protecteurs » ou « parapluie »). « Une des attitudes dont il faut se méfier vis-
à-vis des jeunes c'est le favoritisme. Apprendre à traiter d'une façon équitable, chacun selon ses
capacités, les jeunes en formation. C'est depuis le recrutement que ce favoritisme devra être
évité. Il faut apprendre à se référer aux exigences et aux critères de l'Institut adaptés dans le
Directoire provincial ou régional de formation » 24.
Bien que c’est aux formateurs que revient la charge d’évaluer l’authenticité de l’appel
du candidat, aussi longtemps que la fragilité humaine permet de le juger ; ils doivent évaluer
tenant compte de toutes les dimensions de la vie : spirituelle, humaine, sociale et
communautaire, culturelle, académique, physique, psycho-affective, pastorale. Donc, « il leur
faut vérifier et évaluer progressivement le cheminement accompli par ceux dont ils ont la
charge, à la lumière des fruits de l'Esprit, et juger aussi si l'appelé a les capacités exigées à tel
moment par l'Eglise et par l'institut »25. Et si les formateurs estiment que le candidat n’est pas
idoine pour continuer le cheminent, il leur revient le devoir de préparer bien le candidat à cette
nouvelle orientation et le lui dire sans contour ni par des discours trop protocolaires et
diplomatiques. Cela permet au candidat orienté pour une nouvelle vie de bien s’intégrer et
réaliser ainsi une nouvelle aventure.
23
Pape Benoît XVI, Discours aux participants à l'assemblée générale de l'union des supérieurs
généraux (USG) et de l'union internationale des supérieures générales (UISG), Vendredi 26 novembre
2010.
24
MUBESALA B., L’initiation africaine et la formation religieuse en Afrique.
http://www.ayaas.net/contribution/mubesala_1.php
25
CIVCSVA, Éléments essentiels de la doctrine de l’Église sur la vie religieuse, n°30.
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Il sied de rappeler aux formateurs que, « leur rôle est de discerner l'authenticité de l'appel
à la vie religieuse dans la phase initiale de formation et d'aider les religieux à bien conduire leur
dialogue personnel avec Dieu, en même temps que de découvrir les voies dans lesquelles Dieu
semble vouloir les faire avancer »26. L’évaluation des candidats ne devrait pas être comme dans
un procès où on se met seulement à énumérer les défauts du candidat et prendre avec légèreté
ses qualités et tirer la conclusion.
Du même avis que le Pape François, quand il nous incombe d’aider l’autre à discerner
le chemin de sa vie, la première chose est d’écouter 27. Le formateur est appelé à se dévouer à
l’apostolat de l’oreille, écoute. Et cette écoute suppose trois sensibilités ou attentions distinctes
et complémentaires : la première sensibilité ou attention est à la personne. Il s’agit d’écouter
l’autre qui se donne lui-même à nous dans ses paroles. Le signe de cette écoute est le temps que
je consacre à l’autre. Ce n’est pas une question de quantité, mais que l’autre sente que mon
temps est à lui : celui dont il a besoin pour m’exprimer ce qu’il veut. Il doit sentir que je l’écoute
inconditionnellement, sans m’offenser, sans me scandaliser, sans m’ennuyer, sans me fatiguer.
Cette écoute est celle que le Seigneur exerce quand il se met à marcher à côté des disciples
d’Emmaüs et qu’il les accompagne un long moment par un chemin qui allait dans la direction
opposée à la bonne direction (cf. Lc 24, 13-35). Les formateurs doivent avoir le temps suffisant
pour écouter les jeunes qui sont à leur charge. Il n’y a pas des motifs d’excuse pour des
formateurs qui n’organisent pas des colloques individuels avec les candidats.
Enfin, la troisième sensibilité ou attention vise à écouter les impulsions que l’autre
expérimente “en avant”. C’est l’écoute profonde de “ce vers quoi l’autre veut vraiment aller”.
Au-delà de ce qu’il sent et pense dans le présent, de ce qu’il a fait dans le passé, l’attention vise
ce qu’il voudrait être.
26
CIVCSVA, Potissimum institutioni, n°30.
27
Cfr. Pape François, Christus Vivit, n°242-294
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Il est nécessaire de souligner que la patience est une des vertus que doivent posséder les
formateurs. Pour le Pape François, « accompagner c’est une grande mission dans laquelle on
ne doit faire l’économie ni de son temps ni de son énergie. Et il ne faut pas se décourager quand
les résultats ne correspondent pas aux attentes. C’est douloureux, quand vient un garçon ou une
fille après trois, quatre ans et qu’il ou elle dit : « Je ne me sens pas capable ; j’ai trouvé un autre
amour qui n’est pas contre Dieu, mais je ne peux pas, je m’en vais». Cela est dur mais c’est
aussi votre martyre. Et les échecs du point de vue du formateur peuvent favoriser le chemin de
formation continue du formateur »28.
Etant donné que le but premier de la formation est de permettre aux candidats à la vie
religieuse et aux jeunes profès de découvrir d'abord, d'assimiler et d'approfondir ensuite ce en
quoi consiste l'identité du religieux ; un projet de formation (la ratio) consistant et actualisé est
fondamental. Dans un contexte aux défis complexes : la diminution des vocations et le
vieillissement, surtout dans le monde occidental, les problèmes économiques suite à la grave
crise financière mondiale, les défis de l’internationalité et de la mondialisation, les tentations
du relativisme, la marginalisation et l’insignifiance sociale, la connaissance approximative de
la doctrine chrétienne, etc. ; un projet de formation est très nécessaire.
Le Projet de Formation ou Ratio doit répondre aux exigences d’une formation qui, en
plus de ce qui a été dit auparavant, doit être graduelle et organique. Il faut donc que les objectifs
généraux et spécifiques figurent clairement dans ce Projet, ainsi que les moyens visant à les
atteindre dans chacune des étapes de Formation. En même temps, il faut offrir les critères de
base du discernement vocationnel pour le passage d’une étape à la suivante. Le Projet doit
s’évaluer périodiquement. Le fait d’avoir un projet nous guérit des personnalismes en
renforçant la communauté, et des improvisations au nom de la clarté des principes, des objectifs,
des moyens …, ainsi que de la mesure de l’efficacité basée seulement sur des nombres pour
nous offrir un barème de l’art de la formation qui privilégie la qualité évangélique.
Les instituts devraient avoir une vision, un projet qui leur permettrait de recruter plus
des jeunes dans des continents où il y a encore beaucoup d’aspirants à la vie religieuse (Afrique,
28
Pape François, Discours aux participants au congrès pour les formateurs de personnes consacrées,
organisé par la congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique,
samedi 11 avril 2015.
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Asie, Amérique Latine). Il suffit par exemple de préparer des formateurs de différentes cultures
en vue d’une formation intégrale et avoir des grandes structures de formation pouvant accueillir
un grand nombre dans le but de relever le défi du manque du personnel qualifié et quantifié
pour certaines régions. Une fois mis sur pied, le projet de formation permettra à chaque membre
de cheminer à la suite du Christ, en se laissant guider entièrement par l’Esprit saint, selon une
vision tripartite29 :
29
Cfr. Pape François, Lettre Apostolique à tous les consacrés à l’occasion de l’année de la vie
consacrée, le 21 novembre 2014.
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CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
➢ Pape Jean Paul II, Exhortation apostolique post-synodale « Vita consecrata », 25 mars 1996.
➢ Pape FRANCOIS, Exhortation apostolique post-synodale « Christus Vivit », 25 Mars 2019
➢ Pape François, Lettre Apostolique à tous les consacrés à l’occasion de l’année de la vie
consacrée, 21 novembre 2014.
➢ Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, Directives
sur la formation dans les instituts religieux « Potissimum institutioni », 2 Février 1990
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➢ Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, Repartir du
Christ, Un engagement renouvelé de la vie consacrée au troisième millénaire, 19 mai 2002
➢ Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, la vie
fraternelle en communauté "Congregavit nos in unum Christi amor", 2 Février 1994.