Vous êtes sur la page 1sur 19

PREMIERE PARTIE

ALIMENTATION EN EAU POTABLE

CAPTAGE DES EAUX


I - Eaux de surface :
1 – Les <marres> : Le principe est d’orienter les eaux de pluie vers une dépression
naturelle ou artificielle formant ainsi une < marre >. (Fig.1)

Ruissellement Pompe
Q Berge

Paroi étanche

Dépôts
Fig. 1 : Schéma simplifié d’une « marre »
a) - Précautions à prendre :
- Bonne étanchéité de la cuvette
- Les prélèvements sont effectués à une profondeur moyenne, loin du fond et
des berges, pour éviter d’aspirer les fines particules argileuses.
b) – Avantages : Le procédé est très peu couteux
c) - Inconvénients : Risques de pollutions diverses à cause de la stagnation des eaux.

2 – Les citernes : Il s’agit d’une capacité à la forme d’une « jarre » alimentée par une
zone d’infiltration munie d’un siphon de décantation (Fig.2)
3
8

4 1
5 6

Fig. 2. La citerne
Légende :
1 - Citerne, 2 – Crépine, 3 – Pompe, 4 – Conduite d’aspiration,
5 - Conduite d’alimentation de la citerne, 6 – Siphon, è – Parois étanches,
8 – Tampon.

Précautions d’emploi :
a) - La tuyauterie d’aspiration doit être toujours alimentée et comporter une crépine
b) – L’eau doit être maintenue à l’obscurité, pour empêcher tout développement
d’animaux et de végétaux
c) – Nettoyages fréquents et curage au moins 02 fois /année
Remarque :
Les citernes qui jouent aussi le rôle de réservoir, doivent remplir les mêmes
conditions d’étanchéité et de protection contre toutes formes de contamination
3 – Prélèvement dans un cours d’eau

a) – Prise en eaux courantes (Fig.3).


Critères : Les prises sont installées dans les zones à pollution moindre
- En amont des agglomérations pour éviter les rejets urbains et industriels.
- En un lieu ou le courant est suffisant pour éviter les eaux stagnantes
Remarque : La profondeur de prise peut être variable en cas de gel, crue ou étiage

Fig.3. Prise en eaux courantes


b) – Prise dans les berges d’un cours d’eau (Fig.4)
Légende : 1 – puisard de pompage, 2 – canalisation ou tranchée d’alimentation du puisard

Fig.4 :Prise dans les berges d’un cours d’eau


II - Eaux souterraines :

1) - Les ouvrages verticaux

a) - Les puits : Les puits ont généralement un grand diamètre, mais sans pour autant
être exagéré

Les diamètres les plus utilisés sont : Ø = 1,50 m dans les alluvions.
Ø = 2,50 m dans les formations fines.
En réalité, les diamètres sont fonction de la perméabilité des formations
réservoires. Ainsi, les petits diamètres sont utilisés dans le cas de fortes
perméabilités ; et les grands diamètres dans le cas de faibles perméabilités.
Remarque : Dans le cas de formations peu perméables, d’épaisseur réduite (≈ 20 m),
on réalise pour compenser cette carence de la perméabilité, des puits (Ø = 3 à 4 m) à
drains rayonnants (Ø = 10 à 30 cm) équipés de crépines à leurs extrémités. (Fig.5).

Fig.5 .Puits (Ø = 3 à 4 m) à drains rayonnants (Ø = 10 à 30 cm)

b) – Les différentes phases de la construction d’un puits (Fig.6)


- Fonçage du cuvelage
- Fonçage des viroles
- Mise en place des buses captantes (crépines)
- Gravillonnage et remontée des viroles
Remarque : - Une fois le substratum imperméable atteint, le creusement d’un puits se
poursuit sur environ 1,0 m – 1,5 m, afin d’assurer un débit maximal (chambre de
pompage).
- La colonne des buses captantes est généralement assemblée à terre,
puis descendue à l’intérieur du tubage. Lors du gravillonnage, il faut éviter toute forme
de pollution.
Fig.6.Construction d’un puits
c) - Constitution d’un puits (Fig. 6).

Légende :
1) – Cuvelage cylindrique en béton armé ayant pour but de :
- Eviter l’entrée directe des eaux de surface dans l’ouvrage de captage
- Empêcher le cuvelage de descendre
- Eviter l’entrée directe des eaux de la nappe de surface dans l’ouvrage
de Captage
2) – Buses captantes sur toute la longueur de l’horizon aquifère
3) – Buses pleines pour empêcher une éventuelle pollution (Haut), et assurer une
Réserve de pompage (bas)
4) – Massif de gravier additionnel : Il est constitué de grains de Ø = 4 à 5 fois
Celui du terrain. Son épaisseur est de l’ordre de 30 cm pour les puits réalisés
Dans les alluvions. Il permet d’augmenter la perméabilité aux abords
Immédiats du puits, sert de filtre pour les fines particules argileuses et évite
L’éboulement des parois du puits.

2) – Les ouvrages subhorizontaux

a) – Tranchées drainantes : Elles sont réalisées dans les nappes phréatiques


(Fig.7).
Fig.7.– Tranchées drainantes

b) – Les Foggaras : Ils sont réalisés dans les dunes de sable (Fig.8). Ils peuvent
fournir un débit allant de 10 L/s (Algérie) à 100 L/s (Arabie Saoudite).
3) – Développement d’un puits – Essai de pompage

a)- Développement d’un puits


Introduction :
Du fait de la disposition autour du puits, d’éléments de différents diamètres,
durant le pompage, les éléments de diamètres moyens ne passent pas à travers les
parois du puits, contrairement aux fines particules argileuses qui arrivent à passer. De
ce fait, la vitesse d’afflux de l’eau vers le puits décroit à mesure que l’on s’éloigne de
l’axe du puits (Fig.8). En effet, au début du pompage, l’eau est trouble ; mais celle-ci
devient claire au fur et à mesure que le temps de pompage s’accroit. Il en résulte une
augmentation de la perméabilité, et donc de la porosité du gravier additionnel autour
du puits.

Fig.8 .Massif de gravier additionnel


Principe :
Le développement d’un puits se fait par paliers enchainés d’une durée de 2h à 3h,
avec des débits successifs croissants atteignant la valeur maximale au dernier palier.
Le passage d’un palier à un autre, s’effectue après stabilisation du niveau dynamique
dans le puits de pompage. Lors du pompage, l’eau est rejetée dans le sens
d’écoulement des eaux souterraines loin de l’ouvrage exploité, pour éviter le
phénomène de recyclage de l’eau infiltrée. Au cours de chaque palier on enregistre le
rabattement en fonction du temps.
Buts : Les buts sont de trois types :
-Nettoyer l’ouvrage en injectant de l’air sous pression (Air lift) en vue de laver le
gravier additionnel
-Tracer la courbe caractéristique de l’ouvrage : Δ = f (q) pour pouvoir fixer le débit
d’exploitation de l’ouvrage (Fig.9).

Fig.9 .courbe caractéristique de l’ouvrage : Δ(ou S) = f (q)


-Tracer la courbe Δ/q = f (q) pour déterminer les caractéristiques relatives à la qualité
de l’ouvrage réalisé (Fig.10). (Voir T.D).
Fig. 10. Détermination du débit critique

Fig. 11. Détermination des caractéristiques de l’ouvrage

a)- Essai de pompage

Principe :
On procède à un pompage à débit constant, après avoir noté le niveau statique
par rapport au repère dans l’ouvrage d’exploitation et le piézomètre l’accompagnant,
et pris un échantillon pour les analyses chimiques.
Durant le pompage, on mesure le niveau dynamique dans l’ouvrage d’exploitation et
le piézomètre, toujours par rapport au même repère de référence.
Au bout d’une certaine durée, on remarque que le niveau dynamique augmente plus
vite
que le débit, on arrête alors le pompage, et on effectue la remontée (pendant un
temps équivalent à celui du pompage) durant laquelle on mesure le niveau dynamique
dans le puits de pompage.
Remarque : L’eau pompée est rejetée le plus loin possible en aval de l’ouvrage

Un bon essai de pompage dure 2 à 3 jours (48 à 72 heures).


En pratique, après 30 heures de pompage, on prélève un échantillon
pour des analyses chimiques.
But :
Le but des essais de pompage est de déterminer les caractéristiques
hydrodynamiques de l’aquifère en se basant sur l’interprétation des mesures
effectuées dans le puits et le piézomètre. Cette interprétation s’appuie sur les courbes
Δ (Rabattement) = f[log(tmin.)] (Pompage) et Δ (Rabattement) = f[log(tmin./t’min.)]
(Remontée) (Fig.11).
A partir de ces deux courbes, on détermine pour un cycle logarithmique la pente de la
droite qui représente la transmissivité <T>(T = 0,183 Q/ Δc : Interprétation avec la
méthode de THEIS-JACOB en régime transitoire)

Fig.12. courbe de pompage Δ (Rabattement) = f[log(tmin.)

Les mesures effectuées dans le piézomètre, nous permettent pour (t = t0 ) le


2,25Tt 0
coefficient d’emmagasinement < S > avec : S = avec r = rayon d’action du
r2
pompage
Fig .13 . courbe de pompage et de Remontée

Remarque:/

La transmissivité est la manière dont se transmet le filet liquide dans le milieu


poreux. Elle a pour dimension :m2/s, en effet, T = K.h (k = perméabilité en m/s ; et h =
épaisseur de l’aquifère mouillé en m.)

Le coefficient d’emmagasinement est le rapport de la tranche d’eau


immédiatement libérable par l’aquifère (sous l’effet d’une dépression) et la hauteur de
l’abaissement correspondant du niveau piézométrique
Exemple : (Fig. 12)
Soit un volume unité (1 m3) ayant un emmagasinement S=20%,c’est à dire S =
20cm
= 0,2(20%)
100cm

Conclusion :

Quand le pompage est effectué à débit constant, l’interprétation des courbes de


pompage et de remontée, nous permet de déterminer : K,T et S en appliquant les
formules de Dupuit en régime d’équilibre. Pour la détermination de S, il est préférable
d’utiliser les mesures effectuées dans le piézomètre (car le niveau statique n’est pas
affecté par les pertes de charge occasionnées dans le puits

III – Les réservoirs

1 – Rôle :
Les réservoirs assurent le stockage de l’eau afin de permettre une marche
normale des pompes et une utilisation rationnelle de l’énergie électrique aux heures
creuses.

2 - Capacité :
Elle est fonction des besoins exprimés par les populations à alimenter
Exemples (d’après A. Dupont):

Ville de 5000-20000 hab……………150 -200 l/j/hab


Ville de 20000 – 100 000 hab…........200-300 l/j/hab
Ville > 100 000 hab………………300 – 400 l/j/hab
Bétail : Bovins……………………… 50 l/j/tête
Ovins……………………… 5 l/j/tête
Etablissements publics (écoles)……...100 l/j/écolier
Bains-douches………………………...200 l/poste
Abattoirs……………………………. .500 l/tète
Brasserie……………………………...200 l/hl de produit fini
Sucrerie………………………………100 l/kg de sucre
Hôpitaux……………………………...500 l/lit/j
Colonie de vacances………………….100 l/hab/j
Remarque :
Tout réservoir doit disposer d’une réserve d’incendie fixée à 17 l/s, pour une
autonomie de 2 heures(en moyenne) pour l’extinction d’un sinistre (soit 122 m3
minimum).
Dans l’expression des besoins, on tient compte aussi de l’extension des
agglomérations par le biais de l’accroissement démographique. Le nombre d’habitants
pour un horizon donné, est calculé avec la formule, des intérêts composés soit :
Pn = P0 (1 + α) n avec P0 = population de l’année de référence
Pn = population à l’horizon projeté
n = nombre d’années projetées
α =taux d’accroissement démographique
3- Répartition journalière maximale des débits de consommation

Les besoins étant exprimés, la somme des débits journaliers à satisfaire peut
être établie. En effet, soit une adduction à débit constant uniformément réparti sur 24
heures, et soit à = C/24 le débit moyen horaire de distribution. Comme la
consommation est variable dans la journée, on peut donner à titre indicatif, les valeurs
ci-dessous pour une ville de moyenne importance :
6h – 7h …………a ; 16h - 18h :………..2a
7h – 11h…….3,5a; 18h – 22h :…….0,5a
11h – 16h …...0,4a; 22h – 6h :…...0,125a

4 - Capacité théorique des réservoirs

Compte tenu de la répartition donnée ci-dessus, on peut construire les


graphiques ci-après, (Fig. 13). Comme le réservoir doit pouvoir emmagasiner d’une
part ce qui arrive en éxcés, d’autre part le volume destiné à la distribution, nous
constatons que le volume théorique d’un réservoir (avec l’hypothèse admise pour la
répartition de la consommation) dans le cas d’une adduction continue est de 10 a
Dans le cas d’une adduction discontinue 10h/24h, soit de 20h à 6h, le volume
théorique du réservoir passe du simple au double c’est-à-dire 21 a

Ces volumes, ramenés à la consommation totale de 24 a, représentent


respectivement 42% pour l’adduction continue et 90% pour l’adduction discontinue de
cette consommation totale. Pour conclure, on remarque que l’adduction continue est
plus avantageuse que l’adduction discontinue.
- Selon l’importance de la localité, la capacité d’un réservoir peut être multipliée par un
coefficient C = 1,5 (ou 2 voir 2,5).
- En zone urbaine, la capacité d’un réservoir est au moins égale à 50% de la plus forte
demande journalière
- Qu’on soit en zone rurale ou urbaine, la capacité d’un réservoir doit inclure la réserve
d’incendie, augmentée d’un volume supplémentaire destiné à empêcher l’entrée de
l’air dans conduite de distribution (niveau = 1 m au dessus de la génératrice
supérieure de la conduite).
Remarques
- En zone rurale, l’adduction se fait de nuit (pour bénéficier du tarif réduit de
l’électricité) ; le volume théorique est égal à la consommation journalière

5 – Normes de construction des réservoirs


a) – Niveaux d’eau dans la cuve
- Le niveau inférieur est tel qu’au moment de la pointe, la ligne des niveaux
piézométriques doit être au-dessus de tout appareil de puisage
- Le niveau supérieur est en principe commandé soit par un flotteur, soit par un
trop plein ou tout autre automatisme relié à l’adduction.
b) – Hauteur de l’eau dans le réservoir
Elle est en général de 3 à 6 mètres (8 à 10 mètres dans des cas exceptionnels).
6 – Division des réservoirs
Les grands réservoirs, pour des commodités d’entretien, sont divisés en deux ou
plusieurs compartiments d’égales capacités, communiquant entre eux et reliés à la
conduite d’adduction. Les conduites d’adduction et de distribution sont reliées par un
« by-pass » (pour pouvoir opérer en cas d’avarie) muni d’un robinet-vanne,
normalement en position fermée. (Fig.14)

7 – Hygiène et sécurité des réservoirs

Les réservoirs doivent couverts et aérés tout en les protégeant contre l’introduction de
corps étrangers (plaque de verre pour la lumière et grillage pour autre).

8 – Différents types de réservoirs


La hauteur à donner au plan d’eau inférieur de la cuve impose très souvent la
construction de réservoirs de types :
- réservoirs complètement enterrés
- réservoirs semi-enterrés
- réservoirs surélevés et dénommés alors :<Châteaux d’eau>.
9 – Modes de construction des réservoirs
Les constructions peuvent se faire en maçonnerie (ou métallique), en béton
armé ou béton précontraint présentant les avantages ci-après :
Economie de béton et d’acier
Permet de façonner l’esthétique des réservoirs surélevés.
10 – Fontaineries des réservoirs
La fontainerie se compose essentiellement des conduites d’adduction (de
distribution), de décharge (vidange) et de trop plein

11 – Signalisation des réservoirs


Les réservoirs sont généralement équipés de divers appareils destinés à
indiquer le niveau d’eau dans la cuve. Cette indication peut être :
- Une lecture directe
- Une transmission à faible ou grande distance
- Télésurveillance ou télé contrôle par conducteurs électriques (télécommande,) ou
ondes hertziennes

Fig.14. Capacité théorique des réservoirs en adduction continue et 10 h/24 h


Fig.15.Fontaineries d’un réservoir.
IV – Distribution des eaux
1 – Calcul des conduites en charge

a) – Notion de perte de charge


La résistance qu’opposent la viscosité et le frottement de l’eau lelong des
canalisations, se traduit par une perte de charge que l’on désigne par <J>

DARCY en 1957 proposait la formule suivante pour calculer celle-ci :

J = 4/D (α +β/2) xV2 (1) avec : D = diamètre intérieur de la conduite (m)


V = vitesse moyenne de l’eau (m/s)
J = perte de charge par mètre linéaire
de canalisation (en mètre d’eau)
En associant cette formule (1) à celle qui exprime le débit : Q = SxV =
  D2 64  b1  Q 2
 V (conduite circulaire, on obtient : J = avec b1 = (α +β/2 ;que l’on
4  2  D5
peut écrire sous la forme :
64  b1
J = Y.Q2 (2) avec Y = 2
  D5
DARCY-WEISBACH en 1950, ont mis au point la formule fondamentale
 V2
définissant le coefficient de perte de charge < λ > qui s’écrit comme suit :J = 
D 2g
avec : J(m) : perte de charge en mètre de hauteur d’eau(ou tout autre fluide) et
par mètre linéaire de conduite
λ : Coefficient sans dimension
V(m/s) : Vitesse d’écoulement de l’eau
g(m2/s) : Accélération de la pesanteur
Actuellement la formule la plus utilisée pour chiffrer < λ> est celle de Colbrook qui
s’écrit
1 k 2,51
= −2 log[ + ],
 3,71D Re 
avec : k(m) : Coefficient de rugosité
D(m) : Diamètre intérieur de la conduiet
V D
Re : Nombre de REYNOLDS (Re = )

 : Viscosité cinématique de l’eau à t =18°c ≈ 20°c
 : 10-6 m2/s pour t = 18°c

Exemples de valeurs de k : Cas général k=10-1 m (Tuyaux en fonte ductile, béton


centrifugé ou en amiante ciment). Pour k = 10-2 m, Tuyaux en matière thermoplastique

Remarque : Dans les conduites sous pression, les vitesses limites sont comme suit :

0,5m/s < V < 1,5 m/s


- V > 1,5 m/s : Il y a risque d’amplification du coup de Bélier et réduction de la
durée de vie des pompes.
- V < 0,5 m/s : Il y a risque de dépôt dans les canalisations et donc risque de
colmatage à long terme

b) – Calcul d’une adduction par refoulement

Le diamètre de la conduite a une répercussion directe sur les frais d’exploitation


de la chaine d’adduction ; Pour optimiser ces frais, on choisit le diamètre économique
qui peut être estimé par la formule de VIBERT :
0,154
 ne
Décon. =1,547    Q 0, 46
 f 
Avec : D = Diamètre intérieur de la conduite (m)
n = temps de fonctionnement journalier de la pompe, divisé par 24 heures
e = Prix du KWh
f = Prix /kg de conduite posée
Q = débit écoulé (m3/s)
En pratique, si le s paramètres si dessus ne sont pas connus, on peut en
première approximation estimer le diamètre économique avec les formules de
BONIN :D = Q ou de BRESSE : D = 1,5 Q

c) – Canalisations en parallèle

THIEM, a établi pour des canalisations de différents diamètres, mais de


caractéristiques identiques, des valeurs dénommées < unités de débit>
Exemples :

Unité D(mm Unité Unité Unité


D(mm) D(mm) D(mm)
Débit ) Débit Débit Débit
60 2,5 175 46 400 441 800 2920
80 5,4 200 66 450 606 900 4030
100 10 250 122 500 805 1000 5370
125 18 300 201 600 1330 1100 6970
150 30 350 305 700 2030 1150 9780

Application

Deux conduites en parallèle de diamètre ø 1= 100 mm et ø 2 =200mm débitent


ensemble 50 l/s, quel est le débit de chacune d’elles ?

Solution : D’après le tableau ci-dessus, les deux conduites présentent un total d’unités
de débit
de (10+66) = 76 unités de débit.
Le débit : Q = 50 l/s se répartit comme suit :
50  10
Q(ø 1) = = 6,579l / s
76

50  66
Q(ø 2) = = 43,421l / s
76
2) – Calcul d’un réseau de distribution
a) – Généralités : les conduites d’un réseau de distribution doivent satisfaire les
quatre conditions ci-après :
D
- Equation fondamental du régime permanent et uniforme :  J = f (V )
4
- Equation de la charge :H0 – H1 =Σ( l x j)
- Equation de continuité : ΣQ = 0 (1ère loi de Kirchhoff) : en chaque nœud d’une
conduite (ou plusieurs), le débit qui arrive par une (ou plusieurs) d’entre elles,
s’écoule par l’autre (les autres), autrement dit : le débit entant est égal au débit
sortant.
- Equation des pertes de charge : Σ (l x j) = 0(2èmeloi de Kirchhoff) : la somme
algébrique des pertes de charge est nulle (doit être nulle) (les pertes de charge
sont positives dans le sens de l’écoulement et négatives dans le sens opposé à
celui-ci).
b) –Pression nécessaire au droit d’un branchement
Le niveau piézométrique (N.P) disponible au droit d’un branchement, est égal
au niveau piézométrique (N.P) disponible en tête du réseau diminué du total des
pertes de charge occasionnées dans les canalisations amont
Le niveau piézométrique nécessaire (N.P.N) disponible au droit d’un
branchement est la somme des termes ci-après :
Z0 : Cote du branchement
(h +2) : hauteur du robinet le plus défavorisé à alimenter, augmentée de( 2 m)
J : Total des pertes de charge

Conclusion : Habituellement, tous les branchements devront satisfaire :


N.P disponible > Z0 + (h +2) + J (m)

Exemples : Dans le cadre d’un avant projet [Z0 + (h +2) + J] peut avoir les valeurs
suivantes :

Batiment à simple R.D.C. : 8….à.…10 m


1 étage : 12….à….15 m
er

2ème étage :16….à.....19 m


3ème étage :20….à…..23 m
4ème étage :24….à…..27 m
5ème étage :30….à…..35 m
c) - Calcul d’un réseau ramifié (Méthodologie et cas pratique en T.D)
Soit à calculer le réseau ramifié suivant : 4

1 2 3
R
5
Fig.16. Réseau ramifié

Devant desservir une ville de 2000 habitants à raison de 150 l/j/hab. Les
caractéristiques des tronçons sont les suivantes (prendre coefficient de pointe k = 3 et
Cote piézométrique amont = 50,0 m) :

Longueur Cotes
Tronçons Nombre d’habitants
(m) topographiques(m)
R–1 000 500 20
1–2 520 520 21
2- 3 200 200 18
3–4 850 400 17
3-5 430 100 16

On calcule la consommation journalière et le débit moyen soit :


Consommation = 150 l/j/hab x 2000 hab = 300 000 l/j =300 m3/j = 3,47 l/sec
3,47
Débit moyen : = 17,35l / sec
2000
Le sens de l’écoulement étant de l’amont vers l’aval, on procède à la répartition
des débits par tronçons

α) – Distribution des débits par tronçons

Consommation (l/s)
Tronçons Nombre d’habitants
Moyenne Pointe : k=3
R–1 000 17,35 x 0 = 0 0x3=A
1–2 520 B
2-3 200 C
3–4 850 D
3-5 430 E
β) – Distribution des débits par tronçons (à partir du débit amont)
Principe :
La répartition se fait de l’aval vers l’amont. Le débit en un branchement est égal
au débit aval augmenté de » celui du tronçon correspondant.
D é b i t s en l/s
Tronçons Q (en Cond.Impasse:
P(aval) Tronçon(Q+P)
route) q = P + 0,55Q
3-5 E 0 E 0 + 0,55E
3–4 D 0 D 0 + 0,55D
2- 3 C E+D E+D+C (E+D) + 0,55C
1–2 B E+D+C E+D+C+B (E+D+C) + 0,55B
R–1 A E+D+C+B+A E+D+C+B+A (E+D+C+B+A) + 0,55A

γ) – Calcul des diamètres et des pressions /sol

Les calculs sont effectués à l’aide de la table de Colbrook pour une rugosité
k = 2 .10-3 m

Long Ø Q Junit. Jtot V Hpiéz Hpiéz Cotes P/sol


Tronçons
(m) (mm) (l/s) (m/m) (m) (m/s) Am(m) Av(m) Top(m) (m)
R–1 500 A+B+C+D+E 50,0 20
1–2 520 E+D+C+B 21
2-3 200 E+D+C 18
3–4 400 0 + 0,55E 17
3-5 100 0 + 0,55D 16

η) – Vérifications de la condition d’incendie

On refait les calculs comme dans le cas précédent en considérant un débit unique de
17 l/s pour tous les tronçons.

Remarque :
Les bouches d’incendie sont installées entre R et 3(la dernière peut placée en 3)
Pour le tronçon (3-5) de long = 100 m, un sinistre peut être combattu à partir de 3

Pour le tronçon (3-4) de long = 400 m, une réserve d’incendie est à prévoir au point 4,
car ce dernier se trouve à la distance limite des lance flamme (400 m).

d) – Calcul d’un réseau maillé (Méthode de Hardy-Cross). (Fig.15).

- 1ère loi de Kirchhoff : En un nœud quelconque d’une conduite, la somme des débits
qui arrivent est égale à la somme des débits qui sortent

Ex (I) : Nœud A : QA = q1 = q2 (1)

- 2ème loi de Kirchhoff : Lelong d’un parcours orienté, fermé, la somme des pertes de
charge est nulle (ou minimale).
Ex (I) : J6 + J5 – J4 –J3 – J2 – J1 = 0 (avec sortie en E)

Fig.17.Réseau maillé

Considérant (II) : QA = q1 = q2 = QC, Soient Ø1 et Ø2 les diamètres écoulant q1 et q2, on


doit vérifier (J1 – J2) = 0 selon le sens arbitrairement choisi.
Généralement l’égalité n’est pas vérifiée du 1er coup, il est alors nécessaire de rectifier
la répartition supposée de q1 et q2 pour pouvoir modifier J1 etJ2
Soit Δq1 la valeur qu’il faut ajouter à q1 et qu’il faudra déduire de q2 pour avoir (1),
On sait d’autre part que les pertes de charge sont proportionnelles au carré du débit

J1 = R1q12 et J2 = R2q12 (R1 et R2 sont les résistances des conduites sur L1 et L2),
Donc (J1 – J2) = R1 (q1 +Δq1)2 – R2(q2 – Δq1)2 ; Δq12 étant négligeable, on trouve
− J1 + J 2 J − J2
: q1 = =− 1 (2)
J1 J 2 J1 J 2
2[ + ] 2[ + ]
q1 q 2 q1 q 2
1er cas : (J1 – J2) < 0 : q1 est insuffisant, il faut donc ajouter Δq1 à q1 c’est ce que
l’expression (2) puisque Δq1 est alors positif

2ème cas : (J1 – J2)> 0, q1 est fort, il faut donc soustraire Δq1 de q1, c’est ce que
montre l’expression (2), puisque Δq1 sera alors négatif
Résumé : Soit un contour quelconque fermé et soit ΣJ la perte de charge totale dan s
J
ce dernier et soit  1 la, somme des termes tel que : J1/q1 J2/q2, on aura :
q1
J
Δq1= -
J
2 1
q1
Conclusion :
En première approximation, les nouveaux débits seront :(q1 + Δq1) et (q2-Δq1) soit en
respectant le sens d’orientation de la maille (+ q1+ Δq1) et - (+q2 - Δq1) où
(+ q1+ Δq1) et (-q2 + Δq1)

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

DUPONT A.(1979).Hydraulique Urbaine .Ouvrages de transport , Elévation et


distribution des eaux.édit.Eyrolles .Paris
BOUSELSAL B.(2014) FORAGE D’EAU :Procédés et mesures. Univ. Kasdi
Merbah- Ouargla

CASTANY, G. (1982). Principe et méthode de l’hydrogéologie. Dunod, 237p


PORTET F(2003).Aide-mémoire : Interprétation d'essais de pompage,ENTE
Aix en Provence

http://www.almohandiss.com/ chapitre 3 / origine et captage des eaux

Vous aimerez peut-être aussi