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15 Avril 2020
international
ECONOMIE INTERNATIONALE
ET COMMERCE MONDIAL
CHAPITRE III : LE SYSTEME MONETAIRE ET FINANCIER
INTERNATIONAL
(Semestre 6)
SUPPORT DE COURS
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Pour exposer le schéma illustrant les points d’entrée et de sortie de l’or dans le
pays considéré, nous devons expliquer ce que signifie le taux de change « au pair » :
Ainsi, dans le système d’étalon-or, puisque les monnaies sont définies à partir
de leur poids d’or, les taux de change effectifs ne peuvent s’écarter du pair que dans
des limites étroites. Il y’a donc un mécanisme théorique qui réalise le rééquilibre
chaque fois que le taux de change s’écarte considérablement du pair de change.
2.1. La domination du système d’étalon-or par les intérêts des pays développés
On pouvait Toutefois remarquer que les autres nations qui ont vite connu
le développement industriel comme la France et l’Allemagne, en disposant de
balances extérieures excédentaires pouvaient aider les pays moins avancés.
D’un tel constat résulte que l’or est loin de remplir ses véritables
fonctions et que le XIXème siècle a vu beaucoup plus le développement d’un
système monétaire basé sur le crédit, les monnaies d’or et d’argent ainsi que
d’un système d’étalon-or pour le change plutôt que d’un système d’étalon-or.
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De plus, le FMI demande à ce que chaque Etat membre lui verse 1/4 de sa
quote-part en or. Toutefois, le pair (ou la parité) de chacun d’eux peut être exprimé
aussi en dollar des Etats-Unis. Seules les Banques Centrales ont la facilité de se
référer soit au dollar comme monnaie d’intervention et monnaie étalon soit à l’or
comme monnaie de compte et monnaie d’intervention sur les marchés des
changes. Mais, les détenteurs privés de devises (entreprises et particuliers) ne
peuvent plus convertir leurs monnaies en or auprès des banques Centrales
comme c’était le cas sous l’étalon-or. Ils ont seulement la possibilité de convertir
les monnaies les unes dans les autres au niveau du marché des changes.
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Mais, malgré cet objectif de la fixité des taux de change, de faibles variations
sont autorisées, c'est-à-dire que chaque devise avait la possibilité de fluctuer de 2%
entre sa valeur minimum appelée « plancher » et sa valeur maximum appelée
« plafond » ou de s’écarter de la parité de 1% au dessus et au dessous du
taux de change. Cependant, dans le cas où un cours tend à trop s’écarter
de la parité, les autorités monétaires préconisent une intervention en dollar.
Afin de garantir la permanence des paiements et d’éviter que les pays se retrouvent
dans l’incapacité d’assurer leurs paiements face aux déficits prolongés des balances
extérieures, le FMI a recommandé plusieurs objectifs liés à ses statuts :
-Une politique de contrôle des changes contre les mouvements capitaux spéculatifs.
Durant toute cette période, il était plus commode pour les pays européens
d’effectuer leurs paiements en dollar, monnaie de référence pour définir la parité
officielle des monnaies. Les Banques Centrales intervenaient pour empêcher les cours
de devises de fluctuer au-delà de la marge de 1% de part et d’autre de la parité.
-Le recours de certains Etats soit aux taux de changes multiples, soit au
flottement de leur monnaie au gré du marché (Allemagne et Canada).
A partir de 1960, aussi bien les Banques Centrales que les particuliers
cherchent la conversion du dollar en or. L’or qui était l’appui du dollar devient son
concurrent. Il en résulte deux conséquences : une faiblesse du métal jaune aux Etats-
Unis et sa hausse brutale du prix. Le prix de l’or qui était fixé par la conférence de
Bretton-Woods à 35 dollars l’once devient 39 dollars l’once en octobre 1960.
-Les Accords Généraux d’Emprunt (AGE) : Ce sont des accords signés en 1961 par un
groupe de 10 pays (le Groupe des 10) qui constitue l’instance de décision : Grande -
Bretagne, Etats-Unis, France, République Fédérale d’Allemagne (RFA), Belgique, Pays
Bas, Italie, Suède, Canada et le Japon. Ces accords permettent à ces pays qui versent
au fonds une partie de leurs ressources pour venir en aide à un des pays signataires
en difficulté de pouvoir élargir les capacités d’emprunt des pays occidentaux. Ainsi, en
1964, la Grande Bretagne était le premier pays à bénéficier de ces accords, ce qui lui a
permis d’éviter la dévaluation de la livre sterling.
-Les accords de « Swap » : Ce sont des accords entre Banques Centrales des pays
industrialisés qui s’échangent les devises contre de la monnaie nationale permettant
d’élargir les possibilités de prêts entre elles et donc de s’entendre pour lutter contre la
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-Sur le plan commercial, des négociations ont été faites avec la CEE
(Communauté Economique Européenne) et les Etats-Unis décident de
supprimer la surtaxe de 10% une fois le réalignement des monnaies effectué.
-Sur le plan monétaire, le système des parités fixes est rétabli, mais avec la
définition de nouvelles parités : Dévaluation du dollar de 7,89% par rapport
à l’or (une once d’or vaut 38 dollar), mais l’inconvertibilité du dollar en or
est toujours retenue), revalorisation de la livre sterling et du franc par
rapport au dollar de 8,57%, celle du mark de 13,5% et celle du yen de 16,8%.
Toutefois, la marge de fluctuation des devises s’est élargie. Elle devient
4,5% au lieu de 2% c'est-à-dire 2,25% au-dessus et au-dessous du pair. De
plus, on envisage déjà dans le cadre du FMI à une nouvelle réforme du SMI.
-Les taux de change ne sont plus fixes : L’article IV des nouveaux statuts du FMI
prévoit la liberté soit d’établir une parité en Droits de Tirage Spéciaux (DTS) soit de
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-L’or est démonétisé : L’or ne remplit plus son rôle d’étalon. Il est éliminé des relations
monétaires officielles. Il fera désormais l’objet de transactions libres sans aucune
intervention des Banques Centrales. L’or a été remplacé par les DTS comme unité de
compte dans laquelle seront exprimées toutes les opérations du FMI.
Selon les défenseurs des taux de change flottants notamment Maurice ALLAIE,
Milton FRIEDMAN, F. MACHLUP, J. MEADE, ce système renforce la stabilité et
l’équilibre du marché, l’ajustement des balances de paiement en éliminant la
spéculation, ceci du fait qu’aucune autorité monétaire n’intervient au niveau du
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Quant aux partisans des taux de change fixes, ils avancent que si dans le
système des taux de change flottants, la spéculation a diminué de volume, elle ne peut
disparaitre et les opérateurs chercheront toujours à tirer bénéfice du marché. De plus,
ils ajoutent que l’indépendance de la politique économique ainsi que la réalisation d’un
taux de croissance de plein emploi défendus par les partisans des taux de changes
flexibles ne peuvent se concevoir que si seuls les contrats commerciaux venaient se
dénouer sur le marché des changes, ce qui permet à la valeur de la monnaie de
s’ajuster au niveau d’équilibre stable des exportations et des importations. Or,
l’instabilité et les profondes fluctuations qui caractérisent ce système auront des
conséquences sur l’activité économique, sur le niveau de l’emploi et même sur les
échanges internationaux, vu l’incertitude et l’insécurité des relations monétaires.
Il est donc nécessaire de remarquer que les Etats-Unis qui étaient partisans
des changes fixes avec la conférence de Bretton Woods deviennent depuis les
années 1970 défenseurs des changes flexibles. Ceci s’explique par le fait que face
à l’internationalisation des économies, à la guerre commerciale et économique
entre pays, les taux de change flottants signifient une autonomie des nations et
marquent l’émergence d’une rationalité privée -par opposition à la rationalité
publique-caractérisant les changes fixes. Dans un tel système, ce sont les nations
les plus puissantes qui profitent et qui contrôlent à leur avantage les fluctuations.
A partir du 1er janvier 1999, l’Europe dispose de sa monnaie unique, l’Euro. Un tel
événement est sans nul doute historique. Il consacre, à travers la mise en place de
l’Union Economique et Monétaire (UEM) la marche triomphale du vieux continent
vers la construction et la fortification de ses assises. Cette marche a pris le départ
après la seconde guerre mondiale et tout au long des années, elle prend
progressivement forme et aboutit, avant même la naissance de la monnaie unique,
à une libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux.
Ainsi, le 1er janvier 1999 est une date qui restera gravée dans l’histoire de la
construction européenne en particulier et dans la mémoire des financiers du
monde entier en général. Elle marque le début du processus d’introduction de la
monnaie unique dans les pays de l’Euroland. Ces derniers sont : L’Allemagne
(deutschemark), la France (franc français), l’Italie (lire italienne), l’Espagne (peseta
espagnole), la Belgique (franc belge), le Luxembourg (franc luxembourgeois),
l’Irlande (livre irlandaise), le Portugal (escudo portugais), l’Autriche (schilling
autrichien), la Finlande (mark finlandais), la Hollande (florin néerlandais)
-Une politique monétaire unique était définie. Elle est mise en œuvre par le système
européen des Banques Centrales (SEBC), constitué des Banques Centrales des pays
de l’Euroland et de la Banque Centrale européenne (BCE) qui était crée en 1998. Le
SEBC devait conduire ses opérations monétaires et de change en euros.
-Les marchés financiers devaient utiliser l’euro qui avait pris ainsi sa
place immédiatement dans le Système Monétaire International (SMI).
-Leur inflation ne devait pas dépasser de plus de 1,5% les trois meilleures
performances enregistrées dans l’Union pendant l’année écoulée.
- Leur monnaie devait avoir respecté pendant au moins deux ans les
marges normales de fluctuation du Système Monétaire Européen (SME).
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-Leurs taux d’intérêt à long terme ne devait pas dépasser de plus de 2% la moyenne
des trois Etats membres qui ont les taux d’inflation les moins élevés de l’Union.