TP Energie Solaire
UPMC
Université Pierre et Marie Curie
Master Science de l’Ingénieur
TP Energie solaire
Page | 4 A. Introduction
1. Contexte. Energie renouvelable et énergie solaire.
Les sources d’énergie conventionnelles telles que le nucléaire ou les combustibles fossiles
(charbon, pétrole et gaz) sont issues de stocks limités de matières extraites du sous-sol de la terre.
Chacune d’elles provoquent dans leurs utilisations des conséquences à long terme plus ou moins
importantes sur l’environnement et qui tendent à être mieux maitrisées: pollution atmosphérique,
changement climatique, contamination
radioactive.... A l’opposé, les sources d’énergie
renouvelables ont recours à des flux naturels
qui traversent de façon plus ou moins
permanente la Biosphère. Dans le cas d’une
utilisation d’une infime partie de ces flux, alors
ces énergies resteront inoffensives pour
l’environnement naturel aussi bien localement
que globalement. Toutes les énergies
renouvelables sont issues directement ou
indirectement du soleil. Son rayonnement
direct peut être utilisé de deux manières :
• sa chaleur peut être concentrée pour
chauffer de l’eau sanitaire, des immeubles,
des séchoirs, ou bien un liquide en circulation
afin de produire de l’électricité par
l’intermédiaire d’un alternateur ou d’une
dynamo. C’est le solaire thermique.
• sa lumière peut être transformée
directement en courant électrique grâce à
l’effet photovoltaïque
Figure 1 : Bertrand Piccard prépare un tour du monde à bord d’un avion futuriste alimenté seulement par
de l’énergie solaire, avec un défi technique : emmagasiner suffisamment d’énergie de jour pour voler de nuit.
L’énergie solaire qui touche la terre représente en tout environ 1 540 1015 kWh/an (1 540 péta
kWh/an). C’est 15 000 fois plus que la consommation d’électricité mondiale. Il faut évidement
prendre en compte l’ensoillement local, enlever les surfaces des mers ainsi qu’intégrer les
performences des systèmes de conversion de l’énergie solaire par panneau photo voltaique (PV).
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Figure 2 : Besoin énergétique et énergie disponibles issues de différentes ressources. Source Eco Solar
Equipment Ltd
L’étude qui vous est proposée a pour objectif de mettre en évidence les performances de
l’ensemble des éléments constituants une chaine de production d’électricité basée sur des capteurs
photovoltaïques puis de les monter pour simuler une installation complète (exemple celle d’une
maison de vacances qui comporte différents besoins électriques).
Figure 4: Spectre de rayonnement à l’extérieur de l’atmosphère terrestre comparé au spectre d’un corps
noir à 5800 K (newport).
L’éclairement qui traverse l’atmosphère terrestre varie chaque année d’environ 6,6 % en
raison de la variation de distance entre la Terre et le Soleil. Les variations de l’activité solaire
provoquent des modifications de l’éclairement pouvant aller jusqu’à 1 %.
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Figure 5: Rayonnement global total au niveau du sol et ses composantes directes, diffuses et réflectives.
L’intégralité du rayonnement qui atteint le sol traverse l’atmosphère, ce qui modifie le spectre
en raison des phénomènes d’absorption et de diffusion. L’oxygène et l’azote atomiques et
moléculaires absorbent le rayonnement de très courte longueur d’onde, faisant effectivement
obstacle au rayonnement aux longueurs d’onde de <190 nm. L’absorption par l’oxygène moléculaire
contenu dans l’atmosphère du rayonnement ultraviolet de courte longueur d’ondes entraîne un
phénomène de photodissociation (de l’oxygène) qui engendre à son tour une production d’ozone.
L’ozone absorbe fortement les ultraviolets de longueurs d’ondes plus élevées entre 200 et 300 nm
(bande de Hartley), mais absorbe peu le rayonnement visible. La vapeur d’eau, le dioxyde de carbone
et, dans une moindre mesure, l’oxygène, absorbent de manière sélective dans l’infrarouge proche. La
diffusion (de particules) de Rayleigh dépendante de la longueur d’onde et la diffusion par les aérosols
et autres particules en suspension dans l’air, dont notamment les gouttelettes d’eau, modifient
également le spectre du rayonnement qui atteint le sol (c’est à ces deux phénomènes que le ciel doit
sa couleur bleue).
Dans une atmosphère estivale sans nuage typique et avec un angle zénithal de 0°, les
1367W/m-2 qui atteignent l’atmosphère extérieure sont réduits à un rayonnement du faisceau
direct de 1050 W/m-2 environ et à un rayonnement global d’environ 1120 W/m-2 sur une surface
horizontale au niveau du sol. La convention AM (air mass) définie la façon dont le spectre solaire est
mesuré.
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Figure 7: Normes de mesures du spectre d’énergie lumineuse émis par le soleil, notion de la convention
AM.
Figure 10 : Variations diurnes du flux radiatif solaire global un jour nuageux et annuellement
(newport)
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Plan du capteur PV
Rayons δ: Déclinaison
solaires
Φ
γ Φ: latitude
Page | 10 δ
γ: Elévation
α: Azimuth
Figure 9 : Schéma de principe de la terre et des angles rentrant dans le calcul de l’irradiance. Vue locale
de l’utilisateur avec azimut et élévation.
Figure 10 : Courbe bleu clair (G*) : Energie solaire qui arrive sur le capteur. Courbe I* + D* (vert clair) :
cas d’un capteur solaire motorisé. En moyenne suivant la courbe G*, il est récupéré 14,2% de Esol sur l'année et
28,6% sur la journée. (ESol : rayonnement solaire, I*: rayonnement solaire direct, D* : rayonnement solaire
diffus, G* : rayonnement solaire global, S* rayonnement solaire direct sur le capteur.
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Angle du capteur : θ
Lorsque le rayonnement touche une surface horizontale, l'angle d'incidence du capteur doit
être pris en compte. On introduit alors un rendement d’utilisation en comparant la surface d'un plan
horizontal avec un plan incliné perpendiculaire au Soleil et pour la même puissance de rayonnement.
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Un champ électrique permet de séparer les électrons des trous. Dans les semi-conducteurs,
l'apport d'atomes perturbateurs permet de générer un champ électrique.
À cet effet, des atomes à cinq électrons sont placés dans une région. Cette région est un semi-
conducteur n ou dopé n, car, comparée au réseau de cristal de silicium pur, elle présente une charge
légèrement négative.
Des atomes à trois électrons sont placés dans une autre région. Cette région est un semi-
conducteur p ou dopé p, car, comparée au réseau de cristal de silicium pur, elle présente une charge
légèrement positive. Si les semi-conducteurs n et p sont adjacents, il se forme à leur limite la jonction
p-n, dont provient un champ électrique.
On obtient une jonction p-n en associant des couches semi-conductrices p et n. À la limite
entre les deux couches, les électrons se déplacent de la couche n vers la couche p et s'y recombine
avec les trous.
c) Technologies de cellules solaires
Les cellules solaires peuvent être réparties en trois groupes, selon le matériau de base utilisé :
• cellules monocristallines
• cellules poly cristallines
• cellules à couches minces
Le groupe des cellules à couche mince compte les cellules amorphes au silicium et les cellules
formées à partir d'autres matériaux, comme le tellurure de cadmium (CdTe), le diséléniure de cuivre
et d'indium (CIS) ou l'arséniure de gallium (GaAs). Dans la pratique, les cellules en silicium ont fini par
s'imposer.
Cellules solaires monocristallines
Des blocs de silicium sont formés à partir de fonte de silicium ultra-pure. Dans un monocristal,
le réseau cristallin complet est agencé de manière uniforme. Le bloc de silicium est découpé en
rondelles de 200 à 300μm d'épaisseur, appelées galettes. Pour permettre un usage optimal de la
surface du module solaire, les cellules rondes sont découpées en éléments carrés. D'habitude, les
cellules présentent une longueur d'arête de 152 mm. La fabrication est conclue par le dopage,
l'application des surfaces de contact et de la couche anti réflexion.
Possédant un rendement variant entre 15 et 18 %, les cellules monocristallines fabriquées
industriellement sont les cellules ayant actuellement le rendement le plus élevé. Cependant, leur
fabrication requiert plus d'énergie et de temps que celle des cellules poly cristallines.
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possédant des gaps décroissants (Figure 2-12). Ainsi il est possible d’exploiter le spectre solaire dans
sa quasi-totalité avec des rendements de conversion très importants.
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Figure 18 : Courbes caractéristiques courant tension d’une cellule pour différents éclairements et pour
différentes technologies.
Effet de la température
De même, toute l’énergie des photons n’arrivant pas à se transformer en électricité est
absorbée par le matériau sous forme thermique. Le matériau constituant les capteurs PV a alors sa
Un des éléments clés dans ces recherches est la capacité d’optimiser la conversion
photovoltaïque et donc l’obtention de rendements très élevés. Ces recherches s’appuient sur
l’analyse théorique de la conversion photon-électron adaptée à l’ensemble du spectre solaire. Celles-
ci montrent que le rendement maximum théorique serait alors d’environ 85%. On est loin de ces
rendements. La figure suivante montre l’évolution des rendements record des principales filières
photovoltaïques actuelles. On y retrouve les différentes cellules au silicium monocristallin et poly-
cristallin, les cellules au silicium amorphe, les cellules en alliage de Diséléniure de Cuivre Indium
Galium (notéCIGS), au tellurure de cadmium (CdTe), mais aussi les cellules à base de composés III-V
qui appartiennent à la catégorie des cellules multi-jonctions.
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Figure 24: Caractéristiques I=f(V) et P=f(V) pratique et simulation dupanneau PV -Modèle une diode.
[O.AMRANI, D. REKIOU rapport interne]
Pmax
Facteur de forme FF =
Icc * Vco
Un paramètre important est souvent utilisé à partir de la caractéristique I(V) pour qualifier la
qualité d’une cellule ou d’un générateur PV : c’est le facteur de remplissage ou fill factor (FF). Il est
illustré sur la Figure 2-7. Ce coefficient représente le rapport entre la puissance maximale que peut
délivrer la cellule notée Pmax et la puissance formée par le rectangle Icc*Voc. Plus la valeur de ce
facteur sera grande, plus la puissance exploitable le sera également. Les meilleures cellules auront
donc fait l’objet de compromis technologiques pour atteindre le plus possible les caractéristiques
idéales.
Pour avoir la meilleure connexion entre une source non linéaire et une charge arbitraire et
produire la meilleure puissance, il a été conçu un système basé sur l’adaptation à la puissance
maximale (Maximum Power Point Tracking MPPT). Ce contrôleur, particulièrement adapté pour
piloter une source non linéaire, forcent le générateur à travailler à sa puissance maximale, induisant
une amélioration globale du rendement du système de conversion électrique.
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Il existe différents types de contrôleurs MPPT. Généralement, chacun de ces contrôleurs a été
réalisé pour une application spécifique. La précision et la robustesse de ces contrôleurs dépendent
d'un certain nombre de paramètres :
• Le rendement global du système désiré par le constructeur
• Le type de convertisseur de puissance permettant l'adaptation et la connexion à une
charge (DC-DC, DC-AC), ou à un réseau électrique.
• L'application souhaitée (systèmes autonomes, connectés au réseau, spatiaux.)
Le principe de chercher le maximum est facile à réaliser si l'éclairement reste constant mais
devient moins accessible lorsque l'éclairement intervient. En effet, lorsque l'intensité de
l'éclairement varie (voir Figure 26), on passe à une valeur E2<E1, la caractéristique P-V change. Le
point X, qui était jusqu'à présent le MPP, se retrouve être un mauvais point de fonctionnement dans
les nouvelles conditions, comme le montre la figure suivante. On voit apparaître un nouveau point de
fonctionnement ici appelé X'.
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Figure 29 : a) Montage en connexion avec MPPT. Données: tension batterie 12V, TPV=75°C,
Es=1000W/m2 f=variable. b) Relevé des caractéristiques I=f(U) et P=f(U) avec MPPT
Il est possible de trouver un gain max ceci grâce à la possibilité de faire varier f. A chaque
instant, le MPPT se règle pour forcer le système à fonctionner à sa puissance maximale.
Ce système d’association est généralement le plus communément utilisé pour les modules
photovoltaïques du commerce. Comme la surface des cellules devient de plus en plus importante, le
courant produit par une seule cellule augmente régulièrement au fur et à mesure de l’évolution
technologique alors que sa tension reste toujours très faible. L’association série permet ainsi
d’augmenter la tension de l’ensemble et donc d’accroître la puissance de l’ensemble. Les panneaux
commerciaux constitués de cellules de première génération sont habituellement réalisés en
associant 36 cellules en série (Vcons=0.6V*36=21.6V) afin d’obtenir une tension optimale du panneau
Vopt proche de celle d’une tension de batterie de 12V (à puissance maximale).
Les modules en série sont souvent appelés des strings. Malheureusement, les cellules ou
modules ne sont pas tous absolument identiques. Le courant total s'oriente alors à la cellule ou au
module le plus faible. Ce phénomène est appelé mismatching.
b) Association en parallèle
D’autre part, une association parallèle de nP cellules est possible et permet d’accroître le
courant de sortie du générateur ainsi créé. Dans un groupement de cellules identiques connectées
en parallèle, les cellules sont soumises à la même tension et la caractéristique résultant du
groupement est obtenue par addition des courants.
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La caractéristique I(V) d’un générateur solaire peut être considérée comme le fruit d’une
association d’un réseau de ns*np cellules en série/parallèle.
Le montage en parallèle de cellules/modules permet d'obtenir des courants plus importants.
Dans ce cas, les différents courants s'additionnent. Seuls ont le droit d'être montés en parallèle des
cellules ou des modules de même type. Si les modules sont différents, des courants compensateurs
risquent de détruire les modules
c) Aménagement du montage final. Ombrage et effet de Hot Spot
La caractéristique globale peut, en outre, varier en fonction de l’éclairement, la température,
du vieillissement des cellules et les effets d’ombrage ou d’inhomogénéité de l’éclairement. De plus,
il suffit d’une occultation ou d’une dégradation d’une des cellules mises en série pour provoquer une
forte diminution du courant solaire produit par le module photovoltaïque. Un ombrage uniforme de
toute la surface d'un module PV réduit uniquement la puissance du module, mais ne lui nuit pas. Il
n'en est pas de même en cas d'ombrage partiel, par exemple lorsqu'une seule cellule PV du module
est ombragée.
Lorsque le courant débité est supérieur au courant produit par la cellule faiblement éclairée, la
tension de celle-ci devient négative et devient un élément récepteur.
Si plusieurs cellules PV sont montées en série, ce qui est généralement le cas, la diode de la
cellule PV ombragée se trouve dans le sens de blocage. Par conséquent, toute la tension du module
peut chuter via la diode. Si cette tension dépassait la tension de blocage de la diode, elle détruirait
cette dernière. Si la tension est inférieure à la tension de blocage, la diode forme une puissance
dissipée qui a pour conséquence de réchauffer la cellule, risquant ainsi d'endommager le module.
C'est le phénomène dit de hot spot ou « point chaud ».Pour remédier à ce phénomène, on
équipe donc les panneaux photovoltaïques de diodes by-pass qui ont pour rôle de protéger les
cellules qui deviennent passives
Montées antiparallèlement à la cellule PV, les diodes appelées by-pass protègent contre les
hot-spots. Si une cellule PV d'un string est désactivée, elle ne fournit certes plus de tension et la
tension totale du string diminue, mais le flux électrique est conservé grâce à la diode by-pass.
Comme aucune puissance n'est plus non plus produite dans la cellule PV, celle-ci ne se
réchauffe pas et ne risque pas d'être endommagée.
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L'application pratique de cette protection dans les modules est toutefois un peu différente.
Dans ce cas, une diode by-pass n'est plus montée en parallèle dans chaque cellule PV, mais dans
plusieurs cellules PV à la fois, voire dans des strings complets. L'inconvénient, c'est qu'en cas de
désactivation d'une cellule, plusieurs cellules PV ou même tout un string ne fonctionnent plus. Il
faudra donc en tenir compte lors de la conception.
On associe couramment les panneaux solaires photovoltaïques en série pour obtenir des
tensions multiples de 12 Volts (24V, 48V) et en parallèle pour augmenter le courant solaire. La seule
précaution à prendre est d’utiliser des diodes spécifiques.
Les associations élémentaires des panneaux photovoltaïques se réalisent directement dans les
boîtes de jonction des modules solaires (Diodes by-pass (contournement) ou diodes séries (blocage)).
4. Rendements associés à la chaîne de conversion
Nous rappelons les définitions des différents rendements et des conditions de mesures de ces
derniers. Ainsi, le rendement global de la chaîne de conversion qui en résulte reflète bien l’ensemble
des sources de pertes réparties sur l’ensemble de la chaîne PV.
G : L’irradiance G (W/m²) est définie comme la quantité d'énergie électromagnétique solaire
incidente sur une surface par unité de temps et de surface.
La puissance reçue par un panneau de surface A (m²) est donc égale à G*Aeff.
Aeff : La surface Aeff représente la surface du panneau correspondant à la partie active et
susceptible de pouvoir effectuer la conversion photovoltaïque et non la surface totale occupée par le
panneau solaire.
Nous prendrons comme définition du rendement traduisant la capacité maximale d’un GPV
ainsi que sa qualité de la conversion photons-électrons d’un panneau solaire noté ηpv, le rendement
défini selon l’équation :
Pour transférer la puissance électrique produite, le mode de transfert utilisé peut présenter
plus ou moins un taux de pertes lié à sa constitution. Nous définissons pour qualifier ces étages de
conversion électrique-électrique et de transfert, le rendement de conversion d’un étage
d’adaptation. Là aussi, ce type de rendement dépend du temps et des conditions de fonctionnement.
Le rendement global de la chaîne de conversion photovoltaïque peut donc être défini comme
le produit des trois rendements précédemment définis sur le même intervalle de temps.
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Usage : Réfrigération
Il existe plusieurs types de stockage dans le système PV, les puissances rencontrées sont
inférieures au MW, le seul stockage d’énergie électrique possible est le stockage électrochimique.
La batterie au plomb acide est la forme de stockage de l’énergie électrique la plus courante, en
raison de son coût qui est relativement faible et d’une large disponibilité. Par contre, les batteries
nickel-cadmium sont plus chères, elles sont utilisées dans les applications ou la fiabilité est vitale.
Une batterie stocke de l'énergie et elle s'exprime en Watt-heure. Cependant les fabricants
indiquent souvent la capacité des batteries en Ampère-heure, pour obtenir une équivalence avec le
besoin que vous avez calculé en Watt-heure, il faut multiplier la capacité par la tension aux bornes de
la batterie :
E(Wh) = C(Ah)xU(V)
b) Régulateur de charge
Le régulateur de charge/décharge est l’électronique entièrement automatique à laquelle sont
reliés le panneau photovoltaïque, la batterie, ainsi que les équipements destinataires de l’électricité
solaire. Sa fonction principale est de contrôler l’état de la batterie. Il autorise la charge complète de
celle ci en éliminant tout risque de surcharge et interrompt l’alimentation des destinataires si l’état
de charge de la batterie devient inférieur au seuil de déclenchement de la sécurité anti décharge
profonde. Prolongeant ainsi la durée de vie de la batterie qui est le seul composant fragile du
générateur photovoltaïque.
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Dans leurs versions les plus simples, les régulateurs de charge disposent de fonctions de
protection de la batterie (anti-surcharge et anti-décharge profonde), de sécurités internes
d’autoprotection et de protection du système photovoltaïque, d’une sonde de température intégrée
et d’une diode série anti-courants inverses. Ils n’utilisent plus de relais mécaniques. On trouve
généralement sur leur face avant deux diodes électroluminescentes (LED) qui renseignent l’une sur
l’état de charge de la batterie et l’autre sur l’état de fonctionnement de tout le générateur et leur
propre consommation d’énergie est réduite (faible auto consommation). La catégorie supérieure de
régulateurs de charge modernes gèrent différents processus de recharge (y compris de régénération
périodiques), disposent de la technique de la modulation de largeur d’impulsion (MLI ou PWM). Leur
fonctionnement est contrôlé par logiciel.
Modulation de Largeur d’Impulsion (MLI ou PWM)
La modulation de Largeur d’Impulsion (PWM) est une méthode très rapide et efficace qui
permet d’atteindre l’état de pleine charge d’une batterie solaire. Contrairement aux contrôleurs plus
anciens qui n’agissaient sur le courant de charge que par ON ou OFF (ce qui est suffisant pour
restaurer l’état de charge d’une batterie à environ 70%), le régulateur à technique PWM vérifie
constamment l’état de charge de la batterie pour ajuster la durée et la fréquence des impulsions de
courants à lui délivrer. Si la batterie est déchargée, les impulsions de courant sont longues et presque
ininterrompues. Quand la batterie est presque entièrement chargée, les impulsions deviennent de
plus en plus brèves et espacées. Par sa nature même, cette technique achève la dernière portion du
processus de la recharge (la plus complexe) et diminue la sulfatation des plaques car le courant de
charge de la batterie est pulsé à haute fréquence.
c) Onduleur
Un convertisseur d’énergie est un équipement que l’on dispose généralement soit entre le
champ PV et la charge (sans stockage avec charge en continu, il portera le nom de convertisseur
continu continue), soit entre la batterie et la charge (il sera alors appelé onduleur ou convertisseur
continu alternatif). A l’onduleur est généralement associé un redresseur qui réalise la transformation
du courant alternatif en courant continu et dont le rôle sera de charger les batteries et d’alimenter le
circuit en continu de l’installation en cas de longue période sans soleil.
Pour régler les différentes intensités de rayonnement au cours des mesures suivantes, vous
devez diviser le parcours de déplacement du variateur par quatre. Vous obtenez ainsi cinq positions
pour le régulateur coulissant. L'intensité de rayonnement la plus faible se situe en position 0/4 et la
plus forte en position 4/4.
Remarques : Les mesures déterminant le rapport entre la tension à vide et l'angle de
rayonnement de la lumière montrent que la tension à vide est maximale lorsque la lumière incidente
est perpendiculaire. La tension à vide d'une cellule PV possède un coefficient de température négatif,
c'est-à-dire que si la cellule ou le module PV se réchauffent (par ex. sous l'effet de la lumière
incidente), la tension à vide diminue au fur et à mesure que la température monte. L'une des
conséquences de ce phénomène est que la tension à vide maximale apparaît à des températures
basses (en hiver).
Courant de court-circuit
Le courant de court-circuit IK est le plus fort courant que peut fournir une cellule PV. Il est
mesuré avec un ampèremètre à très faible résistance intérieure, branché directement à la cellule PV.
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Angle du capteur
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Angle du soleil
Paris Barcelone
Latitude 48° 48'N 41° 23’N
Date au 22 de Elévation Courant de Elévation Courant de
chaque mois court circuit court circuit
22/01/2012 21.83 29.03
22/02/2012 30.97 38.17
22/03/2012 41.99 49.19
22/04/2012 53.62 60.82
22/05/2012 62 69.2
22/06/2012 65.04 72.24
22/07/2012 61.48 68.68
22/08/2012 52.41 59.61
22/09/2012 40.62 47.82
22/10/2012 29.41 36.61
22/11/2012 20.9 28.1
22/12/2012 18.17 25.37
3- Dans le cas d'un montage en série de modules solaires, comment les courants et les tensions
évoluent-elles ?
Montage parallèle
1- Au cours de cette expérience, nous allons étudier le montage en parallèle des modules
solaires. Pour cela, vous relèverez plusieurs caractéristiques U/I de modules solaires montés
en parallèle. Ces caractéristiques vous permettront de déduire le comportement du courant
et de la tension dans le circuit en parallèle.
2- Au cours de l'expérience suivante, vous allez étudier la puissance des modules solaires
montés en parallèle
3- Dans le cas d'un montage en parallèlede modules solaires, comment les courants et les
tensions évoluent-elles ?
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3- Quelle est la conséquence sur la puissance, le courant de l'ombrage d'un module solaire
lorsque est utilisé la diode by pass
2. Exemple d'application
L'objectif est de disposer d'une source d’énergie électrique 12V et 230V–50Hz dans le cadre
d'une habitation secondaire située à Perpignan, afin d’alimenter un certain nombre d’équipement
(arbitraire pris comme exemple, voir le tableau 2) dont voici la liste :
• Une télévision (80W sur 3h),
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• Un téléphone portable (5W sur 2h),
• Un ordinateur portable (150W sur 2h),
• Deux lampes halogènes (30W sur 3h l'été et 6h l'hiver),
• Un réfrigérateur (77W sur 8h)
• Un chauffage d'appoint l'hiver (1000W sur 5h)
• Une climatisation (910W sur 6 h)
On veut obtenir une autonomie de 3 jours (afin de palier à des conditions climatiques non
conformes à celles de la saison considérée). Il faut définir ainsi chaque élément, panneau solaire
(type, nombre, inclinaison), le régulateur, la batterie et l’onduleur. On se concentrera ici sur les
panneaux solaires et la batterie. On calculera approximativement de coût total d'une telle
installation ainsi que le coût par W produit.
a) Calcul de l'énergie nécessaire pour satisfaire aux besoins d'une famille
Définir l'énergie nécessaire en Wh/jour et en Ah/jour sous 24V sachant que le rendement de
l'onduleur 12V-230V est pris égal à 0.85 pour les deux saisons.
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On simplifiera l’ensemble en disant que pour les modules photovoltaïques devant alimenter un
système 12V nominal, il faudra avoir une tension au point de puissance maximal au moins égale à 17-
18V pour l’utilisation en pays chauds, et 15-16V en pays tempérés.
Les pertes en courant inévitables sont introduites dans les calculs énergétiques sous forme
d’un coefficient Cp appelé ici : coefficient de pertes en courant.
Evaluation de Cp
Pour les salissures, on prendra généralement Cp compris entre 0,9 et 0,95. Cela va dépendre si les
panneaux sont nettoyés régulièrement, placés à l’horizontale, derrière un vitrage…
Globalement, la valeur peut être prise à 0.8.
Pour les batteries de plomb utilisées en photovoltaïque, on va prendre une efficacité en Ah comprise
entre 0,8 et 0,9 selon leurs caractéristiques.
Pertes de montage
Elles comportent les pertes par ombrage et d'inclinaison du panneau photovoltaïque.
L'orientation des panneaux se fait sud à 30°. On doit appliquer un rendement de 0.95 par rapport à
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un panneau perpendiculaire au rayon du soleil.
Dans une seconde étape, on tiendra compte des contraintes de pertes électriques et
conditions de fonctionnement. Reprenez le calcul précédent.
d) Limite de tension
Pour la suite de la planification, il est nécessaire de déterminer avec précision les limites de
tension, donc les tensions minimum et maximum du module solaire. Les tensions maximales
apparaissent lorsque les modules sont froids, les tensions minimales lorsque les modules sont
chauds. Dans notre exemple, la température minimum s'est établie à -10 °C et la température
maximum à +70 °C. En règle générale, la fiche de données n'indique pas de valeurs pour ces
températures, mais il est facile de les calculer.
Les indications de la fiche de données ont été définies dans des conditions d'essai standard à
25 °C. Pour calculer les limites de tension, déterminez d'abord la différence de température ΔT) (
entre les limites de température inférieure / supérieure et les 25 °C des conditions d'essai standard.
À -10 °C, la différence de température s'élèverait à -35 °K. Multipliez la différence de température
par le coefficient de température et soustrayez cette valeur de la tension MPP.
Relevez dans la fiche de données les indications sur la tension dans le point de puissance
maximum UMPP et le coefficient de température de la tension à vide.
UMPP = .... V
Coefficient de température = .... mV/C°
Calculez la tension à vide à -10 °C et la tension MPP à -10 °C et +70 °C.
UOC -10°C =... V
UMPP -10°C = ... V
UMPP 70°C = ... V
Entre ces deux tensions se situe la plage de tension dans laquelle fonctionne le module solaire.
e) Régulateur de charge
Il s’agit d’un régulateur solaire de charge de batteries 40 ampères pour un système
photovoltaique en tension 12 ou 24 Volts-40A. Le modèle permet la détection automatique de la
tension des batteries 12V ou 24V (par sonde interne), il s'installe facilement entre le panneau
photovoltaique et la batterie solaire et protège efficacement les batteries solaires contre décharge
profonde, surcharge et court-circuit
Plusieurs régimes de charge possibles (régulés électroniquement) : bulk, absorption, float
Protection électronique contre le retour de charge, mauvaise polarité du panneau ou de la
batterie, surintensité ...
Garantie : 2 ans modèle VICTRON 289€
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f) Montage Onduleur
Dans la pratique, les modules solaires sont montés en série et câblés à l'entrée de l'onduleur.
La tension des modules solaires montés en série doit se situer dans la plage de tension d'entrée MPP
de l'onduleur. Vous pouvez définir ainsi les quantités minimum et maximum des modules solaires
pouvant être reliés à un string. La quantité maximale résulte de la limite supérieure de la plage de
tension d'entrée MPP divisée par la tension MPP à -10 °C
Dans la fiche de données de l'onduleur, lisez la plage de tension d'entrée MPP et calculez les
quantités minimum et maximum de modules solaires pour un string.
nmax = ...
nmin = ....
La tension à vide à -10 °C est la tension maximale pouvant intervenir pendant le
fonctionnement de l'installation. Corrigez la quantité maximale de modules solaires par string de
manière à ce que la tension d'entrée maximale de l'onduleur ne puisse pas être dépassée.
nmax=...
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N Ja B
CA(Ah) =
U nom PD
Effet de la température
Si l’application est amenée à fonctionner à basse température, ce sera la principale cause de
réduction de capacité, car les réactions de charge et de décharge de l’accumulateur sont ralenties
par le froid.
Pour déterminer la réduction de capacité qui en résulte, on aura besoin de courbes de
décharge à différentes températures fournies par le constructeur de la batterie. En fonction de la
température minimale que le système peut accepter, on va déterminer sur ces courbes le coefficient
réducteur de capacité par la température RT.Pour tenir compte à la fois des phénomènes de
température et de profondeur de décharge maximale, on calcule la capacité nominale comme suit :
N Ja B
CA(Ah) =
U nom PD.RT
Soit : capacité nominale (Ah) = nombre de jours d’autonomie sans apport solaire (jours) *
besoin journalier (Ah/jour) / profondeur de décharge maximale autorisée / coefficient réducteur de
la température.