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Loïc Aubrée
2004/1 - no 7
pages 75 à 88
ISSN 1376-0963
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L'auteur analyse l'implication des associations dans la mise en œuvre des poli-
tiques du logement. Il s'intéresse plus particulièrement aux changements qui en
ont découlé, dans les réponses apportées aux besoins. Il essaie de définir les
relations entre les associations et les pouvoirs publics et évoque les risques liés
aux évolutions récentes, en particulier le risque d'instrumentalisation du rôle des
associations.
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sociale, assistantiel, promotionnel, solidarité, accompagnement social, immo-
bilier, partenariat, action publique, typologie, commande publique, instru-
mentalisation.
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pouvoirs publics et évoquerons les risques liés aux évolutions récentes, en parti-
culier le risque d'instrumentalisation du rôle des associations.
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conditions de fonctionnement et leur situation économique comme la contribution
et le poids respectif des bénévoles et des professionnels.
Ce qui caractérise les associations dans le champ qui nous intéresse, c'est le
principe d'une coopération volontaire dans le but de mettre en place des solu-
tions en réponse à des besoins observés. Les associations se distinguent aussi
par leur capacité à détecter les besoins des personnes, une sensibilité immédiate
aux carences et leur faculté d'expérimentation et d'innovation. Il se développe
ainsi un savoir-faire sur lequel les associations fondent leur légitimité.
L'attachement aux relations interpersonnelles, l'utilisation de celles-ci comme
ressources pour la production de solidarités et la restauration du lien social, la
prise en compte de l'individu dans sa globalité, constituent autant de points forts
du modèle associatif, même si l'on peut retrouver l'un ou l'autre de ces aspects
dans des organisations publiques.
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collectivités territoriales. S'il est possible de dégager des traits communs aux
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pouvoirs publics, comme la préoccupation de l'intérêt général ou la vocation de
service public, les associations se distinguent par de nombreux aspects, notam-
ment les compétences et les fonctions dans l'organisation de la solidarité. On ne
peut plus alors associer aux pouvoirs publics ni même à l'État (pris comme
échelon de décision) la seule fonction de redistribution mais d'autres fonctions
qu'il faut chercher à caractériser.
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Loi sur le droit au logement du 31 mai 1990.
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l'offre contribuent à la satisfaction des besoins dès lors que ceux ci sont solvables
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ou peuvent l'être grâce à l'intervention de l'État. Les ménages sont ici considérés
du côté de la demande, même si une fraction d'entre eux (investisseurs immo-
biliers) se situe du côté de l'offre.
Lorsque l'on s'intéresse au logement des démunis, apparaît une dimension
particulière et nouvelle de l'intervention publique : l'institution d'un droit au loge-
ment avec la loi Besson. Par ailleurs on peut considérer que la priorité aux plus
démunis accordée au sein de la politique du logement résulte de l'incapacité à
couvrir tous les besoins. L'interaction entre l'État, le marché et les ménages a
rencontré des limites.
On peut alors analyser le développement du rôle des associations en les
positionnant par rapport aux pouvoirs publics, mais aussi aux acteurs de l'offre
de logement et aux ménages eux-mêmes. On n'interpréterait alors pas seule-
ment le rôle des associations comme relais des pouvoirs publics se désen-
gageant, mais également comme une réponse à l'incapacité des acteurs du
marché, d'une part, et des ménages, d'autre part, à satisfaire tous les besoins.
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nécessité d'inscrire l'action dans la durée. Le nombre de demandeurs à faibles
revenus augmente alors que l'offre à bas loyer a tendance à diminuer à la fois
dans le parc social et le parc privé
La loi d'orientation relative à la lutte contre les exclusions de juillet 1998 a
constitué une nouvelle étape. Le volet logement de cette loi, élaboré à partir
d'une évaluation de la loi Besson, a comporté une série de mesures venant
compléter les dispositifs mis en place depuis 1990 et offrir des moyens d'action
supplémentaires. Le rôle des associations est renforcé : leur participation aux
instances de fonctionnement des plans départementaux est confirmée, la média-
tion locative est financée de manière spécifique et le statut de la sous-location
est clarifié.
Ainsi, depuis la fin des années quatre-vingt, l'intervention des associations
dans le champ des politiques du logement s'est considérablement développée,
tant par le poids global de cette intervention que par l'arrivée d'associations qui
n'œuvraient pas dans ce champ, et par la diversification des modalités d'action
ou des partenariats, notamment avec les bailleurs sociaux.
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des phénomènes sociaux. Sans prétendre qu'elles connaissent l'ensemble des
besoins, on observe que certaines d'entre elles se trouvent en contact de situa-
tions d'exclusion importante pas toujours repérées des services sociaux. Leur
action dans le domaine de l'accueil et de l'hébergement des personnes sans abri
les met en situation de connaître les cas de marginalité importante, celles des
personnes qui se trouvent à la rue. Ainsi la création, dans l'agglomération lilloise,
de la Coordination Mobile d'Accueil et d'Orientation par la plupart des ces CHRS
de ce secteur constitue un pôle d'observation privilégié.
La connaissance qu'ont les associations des difficultés de logement des
personnes démunies les conduisent également à être force de proposition. Elles
expriment les besoins, mettent en exergue la demande, pointent les lacunes des
politiques du logement ou d'action sociale et formulent des propositions d'ac-
tions. Parallèlement à ces démarches dirigées vers les pouvoirs publics, les
associations s'engagent dans des actions nouvelles afin de ne pas laisser sans
réponse les situations dont elles sont témoins.
Ces expérimentations ont concerné tout aussi bien les médiations entre
bailleurs et occupants (sous-location et bail glissant), la création de nouvelles
réponses (hôtellerie sociale, pensions de familles, logements meublés, réponses
à l'urgence), et la mise en place de nouvelles modalités de mobilisation des
logements (agences immobilières à vocation sociale).
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logement a occupé une place particulière dans la région du Nord-Pas de Calais,
les PACT s'étant fortement engagés dans cette voie, mobilisant près de la moitié
des financements que le Ministère des Affaires Sociales versaient pour
l'ensemble du territoire français.
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à la rue qui ont, au moins dans un premier temps de leur existence, fonctionné
avec des bénévoles. Ce mouvement de professionnalisation a répondu à la fois
à une exigence des financeurs de l'accompagnement social et à une évolution
interne des associations encouragée tantôt par leurs équipes de direction, tantôt
par leurs conseils d'administration.
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À l'inverse, le fait que les associations prennent en charge des situations
complexes exigeant un investissement important leur donne une force et une
légitimité. Elles sont alors en mesure de pointer les dysfonctionnements et de
conserver une fonction d'interpellation. L'interpellation des pouvoirs publics est
souvent fondée sur une démarche de réflexion et d'analyse de l'action. Ainsi une
association lilloise, qui regroupe comme membres une cinquantaine de services
sociaux, équipements de quartier et associations, anime depuis sa création en
1986 une commission action recherche. De nombreux thèmes ont été traités : le
logement des jeunes, le logement adapté, les inégalités des aides au logement,
l'accompagnement social… Les conclusions de ces réflexions sont, dans
certains cas, adressées aux députés en particulier lorsque la réglementation
s'avère inadaptée. Ce type de démarche vient compléter le lobbying des fédéra-
tions avec parfois des circuits plus courts.
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consensus. Elle repose sur l'engagement volontaire des acteurs, sur la collabo-
ration, la recherche d'avantages mutuels et l'existence de formes de régulation
entre les acteurs.
Le compte-rendu d'ateliers entendus lors des journées d'étude de la FNARS
de novembre 2000 donne des indications sur la manière dont les associations
abordent le partenariat. Selon celles-ci, le partenariat suppose d'abord de se
connaître et de partager des valeurs - on ne parle pas nécessairement de valeurs
identiques, mais de valeurs compatibles - puis de définir des objectifs en
commun qui peuvent être ponctuels ou durables et de définir des moyens
combinés dans un respect des équilibres et des contraintes de chacun. On
considère que le partenariat doit être établi en amont des projets afin d'éviter l'in-
strumentalisation des associations, que celle-ci soit réelle ou supposée, et qu'il
doit intégrer d'entrée de jeu l'évaluation afin que celle-ci ne soit pas vécue
comme un contrôle.
À certains égards, le terme de partenariat semble abusif pour qualifier une
relation fortement marquée par l'inégalité des forces en présence. Cette inégalité
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repose sur une tradition française des pouvoirs publics face aux associations
ainsi que sur une fragilité inhérente à l'identité associative qui semble constam-
ment animée à la fois par une volonté de reconnaissance et par une peur de
dépendance qu'induit cette proximité de la sphère publique. Les associations
sont reconnues en tant que sous-traitants mais pas en tant qu'acteurs participant
à la définition des politiques. L'action des associations est souvent définie en
« creux » : elles interviennent là où les pouvoirs publics ne peuvent pas intervenir.
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fonctionnement par rapport à une certaine rigidité administrative ;
- les associations gestionnaires. Cette catégorie d'associations est la plus
importante dans le champ qui nous intéresse, bon nombre d'associations mettant
en place des actions ou gérant des services qui relèvent d'une mission de service
public. L'association se situe alors comme opérateur privé d'une politique
publique. Mais il s'agit d'un opérateur privé qui ne recherche pas le profit et qui
est guidé par la recherche de l'intérêt général ;
- les associations militantes (ou revendicatrices). Il s'agit d'associations qui
défendent les intérêts collectifs d'un ensemble d'individus et qui ont une fonction
de représentation des citoyens auprès des services publics. Sans gérer des ser-
vices en tant que tel, ces associations sont conduites à prendre en charge une
fonction d'accueil des personnes en organisant des permanences dans le cadre
desquelles elles dispensent une information, juridique notamment, en réponse
aux situations présentées.
Une grande diversité de positionnements et de fonctions des associations.
Le caractère non figé et récent des évolutions relevées, comme le rapproche-
ment entre politique du logement et action sociale, induit une grande diversité de
positionnements et de fonctions pour les associations impliquées. Une première
typologie conduit à distinguer :
- la participation aux réflexions préalables ou/et au débat public sur les orien-
tations ;
- la participation à la définition des moyens et des modalités de contractuali-
sation ;
- la mise en œuvre par actions qui se répartissent tout au long de la chaîne
accueil/construction de réponses/proposition d'offre/gestion accompagnement
social, et selon aussi les types de réponses logements qui sont proposées ;
- la participation à la construction de la connaissance et à l'évaluation des
politiques, y compris dans le cadre de lieux officiels prévus à cet effet.
Ces fonctions assurées par les associations s'organisent aux niveaux national
et départemental et parfois local. Elles le sont directement par les associations
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ou par des réseaux ou des fédérations dans lesquels s'inscrivent les associa-
tions. Elles se fondent sur une légitimité qui s'analyse tant vis-à-vis des popula-
tions elles-mêmes (avec une fonction de représentation des « sans voix ») que
vis-à-vis des partenaires publics ou autres (avec les diverses dimensions de l'ex-
pertise).
Un marché de la commande publique.
Si l'on s'intéresse plus précisément à la mise en œuvre des politiques, les
évolutions que l'on peut observer depuis la décentralisation peuvent conduire à
considérer la commande publique comme un marché avec une offre et une
demande (MENARD, 1997). Ainsi dans le champ de la politique du logement des
démunis, les DDE et les Conseils Généraux recherchent des maîtres d'œuvre
pour l'accueil et l'orientation des personnes rencontrant des problèmes de loge-
ment, la production de logements d'urgence ou encore la mise en œuvre de l'ac-
compagnement social. Dans un tel schéma, les associations sont des acteurs de
l'offre soumis à un régime de concurrence (BOURGEOIS, 2001). Elles proposent
une palette de services, le choix des services offerts étant guidé par les attentes
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ou les besoins des populations destinataires, mais également pour une large part
par les caractéristiques des dispositifs publics. Ceux-ci forment des créneaux
dans lesquels les associations cherchent à s'inscrire afin de bénéficier de
financements et d'assurer la pérennité de leur activité.
Ce type d'évolution exige un savoir-faire et un investissement importants afin
d'élaborer des projets, de les présenter en respectant les critères administratifs
des institutions susceptibles de les financer, puis de produire des rapports d'ac-
tivité et des éléments d'évaluation afin de justifier l'utilisation des financements et
d'obtenir leur renouvellement. II soulève aussi la question des capacités de négo-
ciation (pour chaque association ou pour leurs réseaux) et des modalités et
conditions de contractualisation.
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conduite de leur action, la recherche de l'équilibre financier ne nécessitant pas
autant d'énergies que pour les associations n'ayant pas un agrément de ce type.
Une marge de manœuvre existe également pour les associations vivant de
subventions. Même si la tentation des pouvoirs publics est souvent de chercher
à faire entrer les associations dans les « cases » des financements, celles-ci
essaient de conserver une certaine autonomie et de rester fidèles par rapport à
leurs orientations soit en négociant avec les pouvoirs publics, soit en présentant
leur action de façon à correspondre à leurs normes. L'écart qui peut exister entre
la mise en œuvre des actions et la façon dont elles sont présentées dans un
rapport d'activité ne traduit pas une volonté des associations de travestir la réalité
mais résulte de la rigidité de certaines règles de financement et est souvent
connu des financeurs eux-mêmes.
Au-delà de l'aspect financier, le degré d'autonomie est également lié à la
représentation des financeurs dans les conseils d'administration, représentation
qui est, soit imposée par ceux-ci, soit souhaitée par les associations. On est alors
en présence d'une relation formelle que l'on peut d'ailleurs interpréter de
différentes façons. Cette présence des financeurs dans les instances de décision
des associations peut être associée à la volonté d'exercer un contrôle ou au
minimum une certaine vigilance sur la gestion. Elle peut aussi traduire la volonté
des pouvoirs publics d'être impliqués dans la conduite des actions et de ne pas
laisser les associations seules dans la prise en charge de missions qui concer-
nent l'intérêt général.
Les associations revendicatrices recherchent généralement une autonomie
financière par rapport aux pouvoirs publics afin de conserver leur liberté de
parole. Ainsi dans sa charte, le DAL (Droit au logement) stipule de manière
explicite, que dans un souci d'indépendance, le comité local ne doit pas prendre
en charge des missions déléguées et financées par l'État ou des collectivités
territoriales comme par exemple des missions d'accompagnement social, de
maîtrise d'ouvrage, d'hébergement d'urgence qui auraient pour conséquence de
réduire les capacités d'interpellation.
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4. Conclusion.
Les associations considèrent que la mise en concurrence va à l'encontre d'un
certain nombre de prestations associatives où le service produit doit être acces-
sible à tous alors que les intervenants du marché pratiquent un écrémage de la
clientèle. (UNIOPSS, 1999). La satisfaction des besoins des populations défa-
vorisées n'est pas vraiment compatible avec une logique de sous-traitance. Elle
exige plutôt une logique de partage des responsabilités et des compétences afin
de pouvoir répondre à la diversité des situations. En fait, les pouvoirs publics -
État, collectivités territoriales - sollicitent les associations lorsque les autres
acteurs ne sont pas dans la capacité d'intervenir. On pourrait imaginer au
contraire que les associations aient une mission clairement identifiée et reconnue
par tous qui impliquerait un rôle - aux côtés des autres acteurs - aussi bien en
matière de conception des politiques et d'affectation des financements que de
mise en œuvre des actions.
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CRESGE (CNRS)
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Bibliographie.
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