Film METRO-GOLDWYN.MAYER
AVIS IMPORTANT
Cette rubrique est ouverte
à nos lecteurs aux conditions
suivantes t
1° Chaque lettre ne doit
contenir que trois questions (et
non trois séries de questions). yo séquence : Gar Même (1'..néri. FRANCIS. — Pour les chan- Une Belle Garce, La Chartreuse de
2° Toutes les réponses seront cain), Maria Michi (la jeune ts de Nottairons d Paris, Phi- Panne, Une Flic, La Carcasse et
publiées ci-dessous, au pseu- Romaine) ; y et fre séquences : lippe Lemaire est doublé par Lu- le Tord-Cou.
donyme (court) choisi, Nous jouées par des interprètes non jeunesse et Françoise Ar-
professionnels. -- Distribution noul par Claire Monis. J'ai donné UN CŒUR IMPATIENT.
ne pouvons répondre directe- C'est Robert Webb que vous avez
du film amérimin Le Cavalier do la distribution du film In. .5,
ment par lettre. Kansas, réalisé en 0943: Richard remarqué dans un rôle d'artiste de
P 9.
3° Vu l'abondance des de. Dix (John Bronwell), Jane Wyatt cirque dans Le Retour de l'Étalon
mandes, le délai de parution CHARLOTTE DUPUIS, LYON. rouge, pnis dans un petit rôle de
(Eleanor) et Albert Dekker (le
— Tino Rossi est très occupé par marin de hvolima.
des réponses est actuellement banquier Steve Barat).
des tournées h l'étranger et en
de trois mois environ. LOULOU ASSENON. — Dis- France, qui ne sont pas de mon FRANCIS BLARD. — Et le
4. Nous ne publions pas tribution de J'ai dix-sept ans ressort. Sa carrière au music-hall pseudro f — Esther Williams, qui
d'adresses. Ceux de nos lec- donnée, né x95, p. 8. — Derniers ne me coneerue pas davantage. porte son vrai nom de jeune fille,
teurs qui désirent écrire aux films de Louise Carletti : Le Village Il tournera h nouveau, je suppose. est mariée au chanteur américain
de la colére, L'Homme traqué, Mais ses projets cinérnatogra- Ben Gage qui est son deuxième
artistes (cinéma seulement)
Fausse identité, La Renégate, phiqum ne sont pas précisés pour mari. Ils ont deux enfants, l'un
peuvent nous envoyer leurs né en février 1947, l'autre en sep-
L'Assassin est d l'Amie, Le Petit le moment.
lettres en inscrivant sim- tembre 1949. Esther Williams a
Chaperon rouge, — De Giselle
plement sur l'enveloppe le MATHURIN POPBYE. — Si- maintenant trente ans et demi.
Pascal : Après l'amour, Made-
nom de l'artiste (affranchir mone Renant (Georgette Buigny) Elle vit et tourne à Hollywood.
moiselle s'amuse, La Femme nue,
à 15 francs pour les artistes est née h Amiens le ru mars 191o. Oui, elle est championne <le nata-
La Petite chocolatière, Véronique,
Divorcée du metteur en scène tion des U. S. A. On l'a vue
résidant en France et à Bel amour.
Christian-Jaque, non remariée, l'écran dans : Le Bal des Sirènes,
25 francs pour l'étranger). pas d'enfants. Cheveux blonds,
CAFÉ CRBIAE. — Je n'ai pas Ziegfeld fouies, Ève éternelle, Fris-
Cette lettre affranchie, des- la date de naissance de Michel de yeux bleus, 0°,66. Principaux son d'amour, Soient. Toréador,
tinée à l'artiste, doit nous Bonnay, qui ne tourne plus. — films Romance d trois, On ne Dans une lie av. vous. — Oui,
être envoyée sous une autre Aucun renseignement sur le petit roule pas Antoinette, Elles étaient Ethel Smith, qui parut dans Le
enveloppe à notre ad Ivan Jandl, qui est de nationalité douze femmes, Les Perles de la Bal des Sirènes, joue de l'orgue <te
affranchie à 15 francs. Nous tchèque et n'a pas reparu à l'écran couronne, Domino, Mam'selle Bo- cinéma.
depuis Leu Anges marqués. — naparte, Voyage sans espoir, L' É-
transmettons aussitôt (lettres L'INCONNU. -- Je n'ai Pas la
C'est Jacques Delvigne qui double cote des journalistes, Escale, La
exclusivement). distribution d'Une Femme jalouse,
John Sheffield pour le dialogue Folle Nuit, L'.4itge du Foyer,
(Nous ne pouvons accepter filon M.-G.-M. d'avant guerre,
français dans Tarzan ei la chasse- Les Pirates do Rail, L'Ange qu'on
que les timbres français et les avec Franchet Tone ; ni celle de
resse et Tarzan et la anone- m'a donné, La Tentation de Bar-
Capitaine Vif-Argent, avec Buster
coupons-répons e i eee r n • - léopard. bizon, Monsieur chasse, Le Mys-
Crabbe. Toits mes regrets. —
tionaux.) térieux M. Sylvain, Quai des
CURIEUSE AJACCIENNE. — Orlévres, Après l' A moue, Le
Nous avons publié, avec Victor
Il est possible que Gérard Philipe Mature Shang. (na osa) et Le
Bal Cwpielt., Pas de pitié pour
CŒUR TRISTE. — L'artiste ait fait un voyage én Corse è la les Femmes et L'Homme de Joie.
Carrefour de la Mort (n° 133). —
que vous nommez est une excel- fin de l'année dernière et que vous Distribution du Mystère de la
— Le regretté Lucien Coèdel, né
lente comédienne et votre admi- l'ayez rencontré à Ajaccio les Péniche (Le Roi des Reporters)
le 3o malt 5899 h Paris, d'une
ration ne m'étonne pas. Ce qui 3o et 35 décembre. Je ne puis être 1939) : Jour Bennett (Hilda),
famille d'origine bretonne, trouva
m'étonne, c'est que vous ayez u courantde touslmdéplacements John Finbbard (Robert), Adolphe
la mort le a8 septembre 1947 en
d es artistes...
tombant accidentellement <l'un
JACOU DB BRETAGNE. — train de nuit. Il rentrait à Paris
Lilian Harvey ne tourne plus après avoir tourné les extérieurs
depuis plusieurs années. Elle ré- du filin LA Carcasse et le Tord-
side en Autriche où, aux dernières Cou. Ses principaux films : Le
nouvelles, elle fait des tournées Journal tombe d cinq heur., Les
théàtralm (opérettes, Inconnus dam la Maison, Nord-
Ses derniers filons forent : Mi- Atlantique, Opéra-Musette (petits
quelle sg4o) et rôles), Les Mystères de Paris,
Sérénade, avec Louis Jouvet et Voyage sans espoir, Carmen,
Bernard Lancret. Elle est mariée, L'Idiot, Roger-la-Honte, La Re-
depuis 1938, au metteur en scène :anche de Roger-la-Honte, Sorti-
allemand Paul Martin (réalisateur lèges, Peloton d'exécution, La
de Roses noires). Rouie du Bagne, Contre-empale,
Georges MARCHAL
MON FILM Françoise ARNOUL
dans TOUS LES MERCREDIS, 5, boul. don Italiens, PARIS (2.). dans
Lee derniers loure de Pompéi. Rédacteur se chef o Pierre HENRY. L'épave.
(Photo Univenalla.) Abonnements, France et Colonies • (Photo Sport-Film.)
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voiture de police rôdait par les rues désertes, à l'aperçut et mit aussitôt le client à la porte d'une façon plus ou
U
NE
cette heure nocturne, de la banlieue de Chicago. ,Dix moins aimable. Dès que le gêneur fut parti, il se précipita vers
Handley la sentit venir derrière lui; il eut à peine le le nouveau venu.
temps de se jeter sous une arcade. — Alors, vieux frère, ils t'ont relâché ?
La voiture passa lentement à quelques mètres. Il — Comme tu vois... Mais j'ai eu chaud. Un peu de plus,
entendit la radio transmettant des messages : j'étais « fait o.
« ... Attention, alerte!... Vol à main armée, Hôtel de Paris, — Raconte...
Camden square... L'homme est armé. Il est grand, blond, et — Ils sont pas fous, tu penses; ils se sont tout de suite douté
porte un chapeau mou... s que le coup de l'Hôtel de Paris, la nuit dernière, c'était moi.
La voiture tourna dans une rue de traverse et disparut. Une chance que j'aie eu le temps de te refiler mon « feu »
Dix attendit un moment, puis il jeta un coup d'œil à gauche, avant de me faire « piquer »; s'ils l'avaient trouvé sur moi, tu
à droite, redressa son chapeau — un chapeau mou sale et vois le tableau! Au commissariat, ils m'ont mis nez à nez
informe —et repartit, les mains dans les poches. Ilétait grand, avec le gars de l'hôtel, mais il a eu la frousse, ou bien il avait
blond; sa silhouette se balançait lourdement le long de la rue pas les yeux en face des trous... Toujours est-il qu'il m'a pas
déserte. reconnu, et les flics ont bien été forcés de me laisser partir.
Gus désapprouvait Dix et, comme il aimait bien ce grand
garçon brutal, mais sympathique, il ne lui cachait pas ses
Gus avait déposé une soucoupe de lait sur le comptoir et il opinions. Il haussa légèrement les épaules et recommença,
caressait doucement le chat qui buvait à petites lampées. sans un mot, à flatter le chat qui finissait son lait. Dix sentit
— Les chats prennent cette désapprobation et
la vie du bon côté, fit-il se tut, parce qu'il sa-
comme pour lui-même. vait bien qu'il avait tort.
Ils ne se cassent pas la — J'imagine que tu
tête : la nuit, ils se ba- viens chercher ton jou-
ladent; le jour, ils dor- QUAND LA VILLE DORT jou, reprit Gus. Fâche-
ment ou regardent tra- (Aaphalt jungle) toi, tape-moi dessus si tu
vailler les autres. Réalisation de John HUSTON. veux, mais je ne te le
Scénario de Ben MADDOW et loto HUSTON,
Un dernier client, d'après un roman de W. R. BURNETT. rendrai pas. Tu finirais
attardé dans le bar, se INTERPRÉTATION par faire des bêtises.
passionnait pour un ma- Dix liandley Sterling HAYDEN. Crois-moi, vieux frère,
Alonso D. Enunench Louis CALHERN.
gazine où des pin-up, Dol Comm. >aile HAGEN. va faire un tour à la cam-
en déshabillé suggestif, Gus Minissi James wHrrstoxs. pagne, ça te fera du bien.
exhibaient leurs jambes. D• Edwin Runlensclutmder Sam JAPPE. Les flics sont sur les
Commissaire Hardy John MAC DITYRE.
Gus, à ses heures, était Cobby Marc LAWRENCE. dents, la surveillance va
aussi marchand de jour- Lieutenant Ditrich Barry EELLEY. être renforcée.
Louis Ciavelli Anthony CARUSO.
naux. Maria CiaveRi T eresa CELLI.
— Je ne peux pas m'en
— Vous l'achetez ? Angela Phinlay Marilyn MONROE. aller, fit Dix en se re-
— Pensez-vous, pour May Ernmerich Dorothy TREE. dressant d'un seul coup.
quoi faire ? J'ai vu tout Production METRO-GOLDWYN-MATER d'Arthur HORNBLOW junior. Je dois deux mille trois
«Cuit de Claude SYLVANE.
ce qui m'intéressait. cents dollars à Cobby. Il
A ce moment, Dix faut que je les lui rende,
entra dans le bar. Gus je peux pas supporter de
3
•
devoir du fric à une grande gueule comme lui, ça me rend dans les rues, au risque de se faire arrêter encore une fois,
malade. faisant des projets d'avenir.
— Ça va, j'ai compris. J'ai un billet de mille ici... Si tu le Il n'avait pas sommeil. Il prit un journal, s'assit lourdement
veux... Et je peux essayer de te trouver le reste pour demain. et essaya de lire. Mais son esprit était ailleurs, très loin, dans
Me devoir de l'argent à moi, ça ne te gênera pas, non? Allez, une ferme du Kentucky. A ce moment, il entendit un pas
rentre chez toi; et ne parade pas trop sur les boulevards, y a dans l'escalier et l'histoire de Doll lui revint en tête :
des « poulets » partout. « Ce doit être elle, pensa-t-il; elle ne sait pas où aller dor-
Dix était déjà à la porte quand Gus le rappela : mir et elle rapplique. s
— A propos, j'ai oublié de te dire : ils ont encore fait une Doll aimait Dix. Elle était douce, belle. Gentille et simple
descente dans une boite, le Club Royal ; c'est pas là que Doll aussi, pas coquette ni aguichante comme les autres. Cette
travaillait ? simplicité et cette gentillesse plaisaient à Dix, mais il ne s'était
Mais Dix n'écoutait pas. Que lui importait Dol'? Il alluma jamais intéressé aux femmes, à Doll pas plus qu'aux autres.
une cigarette et sortit dans la nuit. « Encore une journée de Cette arrivée le dérangeait, il reçut la jeune fille sans
fichue », pensa-t-il. Cette pensée n'était pas amère, c'était empressement :
simplement une constatation. — Entre... Et ferme ta porte.
« Je n'aurais pas dû aller voir Cobby cet après-midi, Elle le regarda avec des yeux inquiets et rit nerveusement.
quand les flics m'ont relâché, se dit-il encore. Je ne devrais Comme il se taisait, elle fut prise de panique. Pour se donner
plus y retourner. Jamais. » une contenance, elle expliqua très vite :
Il se promettait cela plusieurs fois par jour ; mais ses résolu- — Je m'excuse de te déranger à cette heure tardive, mais
tions ne tenaient pas plus de quelques heures, et encore! ils ont fait une descente au Club... Et juste le jour de la paye.
Alors, tu comprends...
e•• Dix se taisait toujours. Elle crut qu'il ne voulait pas d'elle.
Sa main trembla, tandis qu'elle cherchait une cigarette dans
Cobby était un type assez lâche et Dix le méprisait beaucoup son sac.
à cause de cela. Il tenait une boite plutôt minable et très mal — Je suis folle, Dix, je ne sais pas à quoi je pensais. Venir
fréquentée où l'on engageait des paris pour les courses. Ces ainsi, en pleine nuit! Sois tranquille, je repars tout de suite.
paris étaient surtout prétextes à de multiples trafics que la Il la regardait sans indulgence aucune. Alors, à bout de
police n'ignorait pas, mais sur lesquels elle fermait les yeux, nerfs, elle se laissa tomber dans un fauteuil et sanglota. Il eut
se contentant de faire une descente de temps à autre. Dix avait pitié d'elle :
beau ne pas aimer Cobby ni ses habitués, il ne pouvait s'em- — Pleure pas, va ; c'est pas la peine de te frapper pour si
pêcher, chaque jour, de venir parier. Évidemment il perdait, peu. Tu veux un verre ?
mais cela ne l'empêchait pas de revenir le jour suivant, c'était Elle accepta avec un pauvre sourire qui illumina son
plus fort que lui. Il avait pour les chevaux une passion bizarre visage barbouillé de rimmel. Puis elle avala son whisky d'un
qui datait de sa petite enfance, du temps où il était un gamin seul coup, comme on avale un médicament.
heureux jouant avec les poulains dans la grande ferme de son — Allons, dit-il enfin, reste ici quelques jours si ça t'arrange.
père. Mais ne sois pas trop sentimentale.
« Je n'aurais pas dù aller voir Cobby, se répéta-t-il; ce Et il ajouta en riant :
salaud vous humilie, et sans le faire exprès, encore! » — Attention, tu perds tes cils I_ Dix évoquait pour
Dix, en effet, avait été reçu de façon peu chaleureuse. Doll hésita avant de se mettre à Doll son enfance
Cobby voulait ses dollars et ne s'était pas gêné pour les récla- rire, elle aussi, de bon cœur. au Kentucky.
mer. Dix prenait facilement la mouche ; il avait
crié très fort qu'il aurait l'argent le lendemain et
était parti en claquant la porte.
« Ça vaut mieux comme ça o, conclut-il. Et il
pensa à autre chose. A son père, à la ferme de
son enfance...
C'était une ferme blanche, au milieu des pom-
miers. Il y avait vécu longtemps, d'une vie calme
et sans histoire. Cette époque de sa vie, il s'en
souvenait avec une émotion intense, émotion qui
paraissait inexplicable chez cet homme dur et
blasé, et qu'il ne manifestait d'ailleurs que lors-
qu'il était seul. Pour tous les trésors du monde,
il n'aurait livré ce passé. Il conservait ce souve-
nir intact et pur dans le silence de sa mémoire,
jalousement, comme un secret...
« Un jour, j'aurai du fric, se redisait-il inlas-
sablement. La chance finira bien par tourner, je
serai riche... Et ce jour-là, je partirai, sans dire
au revoir à. personne. Je retournerai là-bas... Je
rachèterai notre ferme... Et je recommencerai,
comme avant. »
Lorsqu'il songeait ainsi à cet avenir illusoire,
ses yeux avaient le même éclat que ceux desgosses
qui disent : « Quand
je serai grand... s
Dix Handley reçut DollI Il arriva chez lui
presque durement. trèstard,ilavaitflâne
rte
Dix jeta un paquet de billets au visage de Cobby, comme
on jette une in ure
— Allez, vas-y, compte-les!
Cobby eut peur ; Dix s'emportait si fa-
Toublb,die vilement. Il expliqua humblement :
sant la besogne, — Te fâche pas, quoi... Je t'ai vexé
Indiqua son hier, je sais bien, mais je t'assure que
rôle à chacun. c'était sans le vouloir : j'étais « rond o...
ture... en pantalon.
!'
Paule MARGUY
• *.
Minuit moins le quart.
Dix soulève la plaque donnant accès à ta
canalisation désaffectée par laquelle Ciavelli doit
s'introduire dans le sous-sol de la bijouterie.
— Tiens, Dix, prends ça et fais e gaffe » I...
souffle Ciavelli en sortant de sa poche la bouteille
• tie
o*o
Louis Ciavelli, étendu sur son lit, les yeux fixes, râlait
doucement. Maria le contemplait et s'affolait à voix basse :
— Où est le docteur, Gus f Vous aviez dit qu'il serait là
dans dix minutes et voilà une demi-heure passée que nous
attendons!
Gus essaya de la calmer. Elle était
affalée sur une chaise boiteuse et se ba- I Ditrich se mit
lançait doucement en gémissant. On l à rosser Cobby.
»*•
— Deux messieurs veulent vous voir, monsieur Emmerich, Dix et Riedenschneider s'étaient réfugiés chez Cobby. Dix
annonça le domestique. Deux messieurs de la police... lavait avec une grimace sa blessure dont le sang coulait
Malgré lui, l'avocat sursauta. Il se leva, très pâle, et intro- toujours. Riedenschneider assis, immobile, sa grande ser-
duisit lui-même les deux détectives dans son bureau. viette lourde de diamants et de pierres sur lés genoux, le regar-
— Nous sommes désolés de vous déranger, fit le plus vieux dait faire. Tous deux ne prêtaient aucune attention à Cobby qui
des deux. Connaissez-vous un homme du nom de Robert allait, venait, ne pouvant demeurer en place, et se tordait les
Brannom? Son corps a été retiré du fleuve ce matin à l'aube. mains, désespéré.
Mais il ne s'agit pas d'une noyade accidentelle. Il avait reçu — Qui l'eut cru? gémissait-il. Un coup si bien préparé!
une balle en plein coeur. Résultat : un homme mort, un autre blessé, et Louis qui...
Emmerich eut un frisson : le souvenir de la scène de cette La sonnerie du téléphone lui coupa la parole. C'était Gus.
nuit et de la triste besogne qui avait suivi, à savoir se débar- La police ratissait le quartier, Dix était « fait » s'il ne quit-
rasser du corps, lui était profondément désagréable. Il réussit tait pas le repaire de Cobby qui était l'un des plus suspects.
néanmoins à prendre un air tout à fait désolé. — Va chez l'épicier qui se trouve r x6., Front Street,
— Brannom avait sur lui une liste de noms établis sur un conseilla Gus, il s'appelle Eddie Donato, c'est un copain à
papier à votre en-tête, poursuivit l'autre policier. moi, il est prévenu. Et la police ne tonnait pas sa
— C'est une liste de débiteurs à moi, répondit l'avocat s planque ».
qui commençait à reprendre son sang-froid. J'avais chargé Ils partirent immédiatement.
Bob de recouvrer certaines vieilles dettes. Ils étaient à peine arrivés chez Donato que le téléphone,
— Il a été jeté dans le fleuve à l'aube, quelques heures encore une fois, se mit à carillonner. C'était Emmerich qui leur
après le cambriolage de la bijouterie Belletier. Or un des annonçait que l'assurance acceptait de reprendre les bijoux
bandits a été touché, on a relevé des traces de sang... Peut-être pour deux cent cinquante mille dollars. Mais il fallait, pour
est-ce le sang de Brannom? toucher l'argent, attendre le lundi, que les banques soient
L'homme faisait une erreur en pensant que Bob avait ouvertes.
participé à l'attaque, mais il était sur la bonne voie en rappro- — Ça ne fait rien, dit le toubib, satisfait ; ce n'est déjà
chant sa mort du cambriolage. Emmerich fut pris de panique. pas si mal.
Il fit un effort immense pour prendre un air étonné et affirmer Et ils commencèrent leur longue
en riant : attente. Le toubib était fasciné
— Bob mêlé à une affaire de vol à main armée ? Mais c'est Pendant ce temps, Cobby rece- par la jeune danseuse
absolument inconcevable! vait la visite du détective Ditrich. de boogie-woogle.
Cette affirmation parut convaincre les policiers.
— Une dernière question ; pour la forme, d'ailleurs. Où
étiez-vous la nuit dernière, monsieur Emmerich?
Cette question était prévue, la réponse vint aussitôt.
— A mon âge on n'aime pas parler de ces choses-là, fit
l'avocat affectant de prendre un air gêné; mais puisqu'il le
faut... Je suis parti vers onze heures trente rejoindre, dans une
de mes maisons de campagne, une jeune personne qui...
Enfin vous me comprenez. Et je me suis attardé là-bas très
avant dans la nuit... La jeune fille confirmera ces choses,
bien entendu, si cela est nécessaire. Son nom est Angela
Phinlay.
Les deux détectives, satisfaits, prirent congé. La porte
s'était à peine refermée sur eux qu'Emmerich se précipita
sur le téléphone :
— Allô... C'est toi, chérie?... Tu vas sans doute recevoir
bientôt la visite de la police... Non, ma femme est en dehors de
cela... Tu leur diras que j'étais avec toi cette nuit, de onze
heures trente à trois heures... Tu as bien compris ?... Non,
chérie, ce ne sont que des histoires de politique, toujours
cette sale politique!
Il raccrocha, soulagé.
«Les choses ont l'air de vouloir s'arranger, pensa-t-il;
l'assurance marche pour reprendre les bijoux, la police ne me
soupçonne en rien; du moins elle en a l'air... » Il soupira et
essaya de diriger ses pensées vers un autre objet. Mais malgré
lui'une inquiétude, un pressentiment
s'emparaient de son esprit, et quand
Angela était tout sou- il entra dans la chambre de sa
rires pour le policier. femme celle-ci poussa un cri :
• .»
FIN
14
COUCOU DU
LE VER/TABLE
V0118.5
destree,kr jeljdOtif. UN MYSTERIEUX SAVANT
DÉFIE
COCSiesde eeee da/ci/dee, L'ANGOISSE ATOMIQUE
A titre publici•
er.aiZ=
nouvelle labri.
eiteeeideciede/ Une dernière fois, avant son départ
à travers l'Asie et l'Amérique, le cé-
lébre savant P. Décoray, connu du
(5 .e1-0) nous Oc. : monde entier, lance un message de
tlis bonheur aux âmes en détresse. Dans
tmbuo ,agie sejean mem, une période troublée, il répapd la
3.000 PREMIERS rcam e<Vars, des seins peu déve- 'vivre.
loppes. Mon mari me reprochait confiance, l'amour et la joie de
LECTEURS d• Erre Piste et es fermée En quelques mois, il a transformé
de ce journal no• Maintenant SEIN • GALISE a mue en France l'existence de milliers de
ne superbe COUCOU damant d man buste PerSonneS, son Livre d'Or renferme
DU DOUES, ince ross rondeur et
rondeur et fermeté et les lettres émues deses correspon-
tique en bois scul. en surs $111f.TeIll reconnais
pté,mouvemoni dants, véritable credo de louanges, de
ti bulle remerciements et de reconnaissance.
nreilrer ,1 numE Il réalise ces miracles grâce au Pentacle
roté ou prix 850 PAS DE SÉDUCTION FEMININE sacré hindou, dont il connaît seul le
réduit de fr. SANS UN BUSTE PARFAIT mystère; le fluide magique et magné-
Modèle drond luxe o fin° tique qui sien dégage écarte les misères.
prix réduit de troncs OU redresse les situations désastreuses.
Modèle de bout luxe o yes Coucou Combien defemmes ont 11 est maintenant d ment externat, basés attire et retient les chances entiren-
chantent tous les min perdu leur confiance en votre portée d'obtenir, sur les travaux du tales et matérielles. Hommes et femmes,
saunas d'heure fr. hugu
°ventilé limitée
1 la vie et giché leur vous aussi, ce buste
bonheur en négligeant impeccable qui fait
Professeur Mac Bryde, confiez-lui votre cas et votre Destin
dévoilé vous conduira au bonheur.
qui ont triomphé des Initié par les Sages du Thibet et des
Rethel de ces pris excepte.... celle tare esthétique que l'orgueil de celle qui cas les plus désespé-
Pues commande Immedetement en Indes, il détient seul le grand secret
WBseM cette ennence. Nein nepavé rien ne peut compenser: le possède. L'Institut rés. Ce sont ces mê- de l'Antique Magie. Afin que nul n'en
mas ...ee Lam.. les démenées des seins flasques, insuf- NA DA ANDERSON mes traitements qui soit privé. il vous offre, gratuitement,
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