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Structure de la Terre
Plaques tectoniques
Classification des séismes selon la profondeur de la source Une seconde approche consiste à
considérer un évènement sismique en regard de la profondeur à laquelle il survient. On
distingue ainsi :
les séismes superficiels qui se produisent en faible profondeur, soit dans les premières
dizaines de kilomètres, se retrouvent autant aux frontières divergentes qu'aux frontières
convergentes ;
les séismes intermédiaires qui se produisent entre quelques dizaines et une centaine de
kilomètres de profondeur se concentrent uniquement au voisinage des limites convergentes ;
les séismes profonds qui se produisent à des profondeurs pouvant atteindre plusieurs
centaines de kilomètres par rupture sous l'effet de la pesanteur des plaques " plongeant " vers
la base de l'asthénosphère. Ces séismes se trouvent exclusivement sur les limites convergentes.
Très amortis, ils ne provoquent pas de désordres sur les constructions.
Limites divergentes
Le phénomène de divergence commence sur un continent par la formation d'un fossé étroit ou
rift accompagné d'un volcanisme basaltique. Le rift s'élargit et s'approfondit. Il finit par être
envahi par la mer. Le rift central devient alors une dorsale médio-océanique, dont l'activité
agrandit progressivement la taille de l'océan.
Limites convergentes
Subduction des plaques océaniques Un premier type de collision résulte de la convergence
entre deux plaques océaniques. Dans ce genre de collision, une des deux plaques (la plus
dense, généralement la plus vieille) s'enfonce sous l'autre : c'est le phénomène de subduction.
La ligne d'émergence du plan de subduction correspond à une fosse océanique. L'inclinaison
des plans de subduction varie de 20 à 45°. Sur la bordure de la plaque chevauchante,
s'accumulent des écailles tectoniques constituées par les sédiments qui sont refoulés. Cet
empilement constitue le prisme d'accrétion tectonique. La plaque chevauchante peut être une
plaque continentale ou, parfois, une autre plaque océanique. On y observe alors un archipel
d'îles volcaniques séparé du continent par un bassin marginal (Japon, Antilles).
Subduction par convergence d’une plaque océanique et d’une plaque continentale
Un second type de collision avec subduction est le résultat de la convergence entre une plaque
océanique et une plaque continentale. Dans ce type de collision, la plaque océanique plus
dense s'enfonce sous la plaque continentale. Les basaltes de la plaque océanique et les
sédiments du plancher océanique s'enfoncent dans du matériel de plus en plus dense. Rendue
à une profondeur excédant les 100 km, la plaque est partiellement fondue. La plus grande
partie du magma restera emprisonnée dans la lithosphère (ici continentale) ; le magma qui
aura réussi à se frayer un chemin jusqu'à la surface formera une chaîne de volcans sur les
continents (arc volcanique continental).
(a) (b)
(a) illustration du déplacement d'un point théorique pendant la surrection du massif
himalayen. (b) La carte montre la progression de la plaque indienne au cours des 70 millions
d'années passés.
CAS PARTICULIER : la faille de San Andreas en Californie
Les frontières transformantes correspondent à de grandes fractures qui affectent toute
l'épaisseur de la lithosphère; on utilise plus souvent le terme de « failles transformantes ». La
faille de San Andreas en Californie est un autre bon exemple de limite transformante: elle
assure le relais du mouvement entre la limite divergente de la dorsale du Pacifique-Est, la limite
convergente des plaques Juan de Fuca-Amérique du Nord et la limite divergente de la dorsale
de Juan de Fuca. Vitesse de glissement : 5.5 cm/an !
Phénomène sismique
La tectonique provoque des déplacements relatifs des plaques de la lithosphère en générant un
champ de contrainte au sein des roches constituantes (traction, compression, cisaillement…).
Rupture fragile (déformation cassante) Au delà d’un niveau de contrainte seuil, il y a rupture
brutale du sous-sol rocheux : c’est là l’origine des séismes. Ces ruptures se produisent
essentiellement dans les zones situées à proximité des limites entre les plaques, là où les
tensions sont les plus élevées dans les roches. Déformation plastique Dans certains cas, les
roches peuvent se déformer sans amorcer de rupture fragile :
1.Accumulation de contraintes.
3.Arrêt de la rupture sismique (quelques secondes plus tard). Cycle sismique d'une faille Le
cycle sismique d'une faille est une succession de périodes d'augmentation des contraintes et de
ruptures brutales. La période des cycles caractérise l’activité de la faille.
Fig. Représentation schématique du cycle
sismique dans le cas d’une faille de
décrochement :
a - Situation au début du cycle,
b - Déformation peu de temps avant le séisme,
Définitions
Foyer ou hypocentre : Point de déclenchement de la rupture.
Epicentre : Point de la surface terrestre à la verticale du foyer.
Azimut : Angle compris entre l'axe du méridien et celui de la faille (orientation de la faille à la
surface de la Terre).
Pendage : Inclinaison de la faille.
Magnitude : Caractéristique de la quantité d'énergie libérée par le séisme.
Magnitude d’un séisme
La Magnitude d'un séisme (M, exprimée en chiffres arabes) est une grandeur « logarithmique »
de la quantité d'énergie rayonnée par la source sous forme d'ondes élastiques.
Les ondes secondaires (S) : de cisaillement, vitesse ~60% des ondes P, période ~1s, longueur
d’onde ~5 km.
Les ondes de Rayleigh (R) : assimilables à des vagues dans lesquels les particules de sol se
déplace selon une ellipse rétrograde.
Mesure des séismes
Les séismes sont enregistrés par trois sismomètres pour chaque direction de l’espace.
Effet de site
Le contraste d'impédance (dépendante de la densité des sols et de la vitesse de propagation
des ondes S dans le matériau) entre les différents milieux traversés par les ondes sismiques
modifie le champ d'ondes par réflexion, réfraction, diffraction.
Des ondes sismiques peuvent ainsi se trouver « piégées » dans une couche supérieure de sol
meuble par réflexion entre cette couche et le sous-sol rocheux et entre cette couche et la
surface. Ce phénomène amplifie les secousses et en prolonge la durée.
La prévention du risque sismique doit donc prendre en compte le profil local du sol, au lieu
même de la construction projetée ou existante. C’est la connaissance des caractéristiques
physiques du sol et de sa topographie qui permet de qualifier les comportements particuliers
des sites définis sous la terminologie « d'effets de site » par la réglementation.
Alea sismique régional
Enquête sismotectonique
Dans les régions du monde où la sismicité est modérée (période de retour des séismes majeurs
proche ou supérieure à 100 ans), comme en France métropolitaine ou même dans les
départements antillais, l'évaluation de l'aléa sismique régional passe par la caractérisation des
failles : localisation, géométrie, mécanisme, etc., de façon à pouvoir leur associer une
magnitude maximale (pour déterminer l'aléa sismique déterministe) et des magnitudes
possibles pour des périodes déterminées (pour déterminer l'aléa sismique probabiliste), on
étudie donc le cycle sismique des failles, ce qui nécessite une collecte de données par
différents moyens :
sismicité instrumentale ;
sismicité historique ;
archéo-sismicité ;
paléo-sismicité ;
investigations géologiques.
Alea sismique régional
Estimation du mouvement sismique possible « au rocher horizontal » pour un site ou une
région et de sa périodicité de retour Le mouvement sismique de référence, avant modification
éventuelle par un site donné, c'est à dire le niveau d'accélération possible, retenu pour calculer
l'action sismique, est déterminé de façon probabiliste ou déterministe pour une région ou un
site donné. Il est dit « au rocher horizontal ». C'est à dire qu'il ne prend pas en compte les
modifications locales de signal dues à la nature du site. Il dépend de la magnitude de référence
pour chaque source régionale atténuée par leur distance au site concerné en respect de
modèles d'atténuation.
Fig. Loi de fréquence-magnitude (ou Gutenberg- Fig. Lois de fréquence-magnitude pour les
Richter) pour le fossé rhénan supérieur de 1971 différentes sources sismiques de la Martinique
Evaluation déterministe de l’aléa sismique régional
OBJET : évaluation de l'évènement sismique le plus violent pouvant arriver « au rocher » d'un
site, d'une région
DEMARCHE :
Analyse sismotectonique de la région ;
Détermination des différentes unités sismotectoniques (failles, domaines de failles) ;
Identification du séisme maximum connu pour chaque domaine, du Séisme Maximum
Historiquement Vraisemblable (SMHV) et de ses paramètres (M, profondeur focale…) ;
« Rapprochement » du séisme maximum de chaque domaine sur le point du domaine le plus
proche du site étudié.
Conséquences de la liquéfaction
En cas de présence de couches de sable ou limon non cohérents à grains de faibles dimensions
(0.05 à 2mm) à proximité de la surface, la présence d'eau à saturation est un facteur de
déclenchement du phénomène de « liquéfaction » en cas de secousse sismique. En situation de
liquéfaction (intensité VII du séisme), la « déstructuration » du squelette granulaire peut
entraîner la perte des constructions dont la superstructure est pourtant réputée parasismique.
Les fondations doivent être assises sur le bon sol ;
alternativement le sol potentiellement liquéfiable peut être traité pour lui conférer les
caractéristiques souhaitées;
enfin les sites liquéfiables peuvent être tout simplement évités pour l'implantation des
constructions.