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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la


Recherche Scientifique

Université L’arbi Ben Mhidi-Oum El Bouaghi

Faculté des Sciences de la terre et d’architecture

Département : Géologie
MEMOIRE
En vue de l’obtention du Diplôme de
MASTER
Option : géologie des bassins sédimentaires

THEME :

Application de la prospection électrique à l’étude des


formations géologique de la région d’Oum El
Bouaghi

Présenté par : FERROUDJ Fatma

Devant le jury composé de :

Président : Mr. BENZAGOUTA .M.S Professeur Université O.E.B

Examinateur : Mr. SAADALI B. M.C.B Université O.E.B

Encadreur : Mr. ZERROUKI H. M .C.B Université O.E.B

Co-encadreur : Mme : HAFID F. M .A.A Université O.E.B

Juillet 2019
Remerciements
Je remercie mon Dieu qui m’a donné la force et la sagesse pour achever ce modeste travail.
J’adresse tous mes respects et mes remerciements à ceux qui m’ont aidé de près ou de loin
pour l’élaboration de cette étude et particulièrement à :
 Mon encadreur Monsieur ZERROUKI Hichem qui n’a pas hésité à me faire confiance et
d’avoir partagé son énorme expérience, je tiens également à le remercier pour ses
conseils et son soutien.
 Je voudrais également exprimer mes vifs remerciements aux membres du jury pour
l’honneur qu’ils me font en acceptant de participer au jury, en l’occurrence :
 Mr : BENZAGOUTA .M.S Professeur d’Université O.E.B
 Mr : SAADALLI .B Docteur d’Université O.E.B

 Toute ma gratitude va également à B Sabah,D Haythem ;B Mouhamed ;A Hichem ;K


Rami et A Haider pour travailler avec moi dans le terrain et pour ses conseils et ses
encouragements.
 Nous remercions tous les enseignants et les enseignantes du Département de
Géologie, pour leur contribution dans notre formation.
Je tiens aussi à remercier tous les gens de la D.N.RH. D’Oum El Bouaghi pour leur
aide et surtout Monsieur ZAABEB .H et Monsieur Hichem.

Si par mégarde, j’ai oublié quelqu’un, qu’il me pardonne et qu’il soit remercié pour tout.
C’est avec toute mon affection que

Je dédie ce modeste travail :

A celui qui m’a donné vie et qui m’as apporté sans cesse son amour, a la personne qui est
absente ici mais présente dans mon cœur. Mon père Ali.
A ma très chère mère qui m’a apporté sans cesse amour, soutien et encouragement ; et qu’elle
trouve ici l’expression de mes vives reconnaissances.
A mes très chers frères (Mouhammed ,Kamel,Yacin, Khalifa, Fateh,Samir, Fouzi,Haroun)et
Qassoum
Les femmes de mes frères (Fatiha, Mona, Asma,Assia)
A mes neveux : (Haqo ,Loai,Nidal ,Asser,
Tamer,Adem,Taha,Qossai,Bari,Sohaib,Younes)
A mes nièces : (Bouchra,Maria,Aya,Rihab,bassima,line,Nour,Rihem)
Sans oublier ma grande famille :
Mes ancles et mes tantes : Amar, Mabrouk, Djamaa ,Louazna …
Mes cousin et mes cousines : (Rabia,Saida,Malika,Rokia,Karima,Fares,Walid …)
A toute la famille FERROUDJ petits et grands.
A tous mes amis(es): (Assia,Sabeh,Fatima,Rabia,Chahra,Salima, Mariem
Ikram,Karima,Chams)et(Khaled,Imad ,Haithem,Mouh ,Hichem,Rami)

Et tous mes collègues


Résumé :

Le secteur d’étude appartient au domaine des Hautes plaines constantinoises.


Géo morphologiquement la région Oum El Bouaghi se caractérise par trois reliefs distincts:
Au Nord de la ville Djebel Sidi Reghis, au Sud-Ouest c'est le Djebel Guellif, Au Sud se dresse
la table calcaire du Djebel Tarf. Autour de ces reliefs se disposent des zones plates de haut et
dans celles-ci sont installées les chotts de Garaet Guellif et Garaet Etarf.
Le climat régnant est de type semi-aride, avec un hiver froid et pluvieux. Un été sec et chaud
avec une évapotranspiration intense. Les précipitations annuelles sont de l’ordre de 407 mm.

L’étude géophysique a permis un retraitement des données de prospection électrique réalisées


par la CGG aux années 1976 et par la suite l’élaboration d’un modèle géo-électrique 3D basé
sur quatre profiles géo-électriques (F, G, H, et I).

En outre nous avons réalisé un sondage électrique verticale témoin d’une longueur
AB=1000m, l’interprétation de ce dernier a montré l’existence d’une couverture d’une
résistivité de l’ordre de 276 Ohm.m suivi par une croute calcaire (47.9 Ohm.m) puis un
niveau de sol salé (5.82 Ohm.m) et ensuite une couche résistante (1912 Ohm.m) puis des
marnes gréseuse (528 Ohm.m) se reposant sur des calcaires (4447 Ohm.m)

Les coupes géo-électrique 3D réalisé ont mis en évidence la dominance des formations de
faible résistivité (0.7 à 10 Ohm.m) qui sont généralement des sols salés, des argiles et
également une dominance de la classe2 (10 à 50 Ohm.m) probablement croutes calcaires. On
observe aussi une variation latérale de faciès qui peut être probablement liée à des accidents
tectoniques.

Mots clé : Géophysique, Sondage électrique, Modèle géo-électriques 3D, coupes géo-
électriques
‫الملخص ‪:‬‬

‫تنتمي منطقة الدراسة إلى منطقة مرتفعات قسنطينة‪.‬‬

‫جيومورفولوجيا المنطقة تتميز أم البواقي بثالثة نقوش مميزة‪:‬‬

‫شمال مدينة جبل سيدي ريغيس ‪ ،‬الجنوب الغربي هو جبل غليف ‪ ،‬إلى الجنوب تقف طاولة الحجر الجيري لجبل طرف‪.‬‬
‫حول هذه النقوش توجد مناطق مرتفعة مسطحة وفيها تم تركيبها على لقطات من قارة غليف وجرة عطارف‪.‬‬

‫المناخ السائد شبه جاف ‪ ،‬مع شتاء بارد وممطر‪ .‬صيف جاف وحار مع تبخر شديد‪ .‬هطول األمطار السنوي هو من أجل‬
‫‪ 407‬ملم‪.‬‬

‫سمحت الدراسة الجيوفيزيائية بإعادة معالجة بيانات التنقيب الكهربائي التي أنتجتها شركة ‪ CGG‬في عام ‪ 1976‬ثم تطوير‬
‫نموذج كهربائي جغرافي ثالثي األبعاد قائم على أربعة مالمح جيو‪-‬كهربائية ( ‪ ،H ،G ، F‬و‪.) I.‬‬

‫باإلضافة إلى ذلك ‪ ،‬قمنا بإجراء مسح كهربائي رأسي بطول ‪ ، AB = 1000m‬وأظهر تفسيره وجود تغطية لمقاومة‬
‫حوالي ‪ 276‬أوم تليها قشرة الحجر الجيري (‪ 47.9‬أوم) ثم مستوى التربة المالحة (‪ 5.82‬أوم) ثم طبقة مقاومة (‪ 1912‬أوم)‬
‫ورخام الحجر الرملي (‪ 528‬أوم) يستقر على الحجر الجيري (‪ 4447‬أوم)‪.‬‬

‫أظهرت المقاطع الجيوكهربائية ثالثية األبعاد التي تم تحقيقها هيمنة التكوينات المقاومة للمقاومة المنخفضة (من ‪ 0.7‬إلى‬
‫‪ 10‬أوم) ‪ ،‬والتي تعتبر عموما من التربة المالحة والطين وكذلك هيمنة الفئة ‪( 2‬من ‪ 10‬إلى ‪ 50‬أوم)‪ .‬ربما قشرة الحجر‬
‫الجيري‪ .‬هناك أيضا تباين جانبي واجهة قد يكون مرتبطا بالحوادث التكتونية‪.‬‬

‫الكلمات المفتاحية‪ :‬الجيوفيزياء ‪ ،‬المسح الكهربائي ‪ ،‬النموذج جيو‪ -‬الكهربائي ‪ ،‬مقطع جيو‪ -‬كهربائي‬
Abstract :

The study area belongs to the area of the Constantine Highlands.

Geomorphologically the region Oum El Bouaghi is characterized by three distinct reliefs:

North of the city Jebel Sidi Reghis, the Southwest is the Jebel Guellif, To the South stands the
limestone table of Jebel Tarf. Around these reliefs are located high flat areas and in these are
installed the chotts of Garaet Guellif and Garaet Etarf.

The prevailing climate is semi-arid, with a cold and rainy winter. A dry and hot summer with
intense evapotranspiration. The annual rainfall is of the order of 407 mm.

The geophysical study allowed for the reprocessing of the electrical prospecting data
produced by the CGG in 1976 and subsequently the development of a 3D geo-electric model
based on four geo-electric profiles (F, G, H, and I).

In addition, we carried out a vertical electrical survey with a length AB = 1000m, the
interpretation of which showed the existence of a coverage of a resistivity of about 276
Ohm.m followed by a crust limestone (47.9 Ohm.m) then a saline soil level (5.82 Ohm.m)
and then a resistant layer (1912 Ohm.m) and sandstone marls (528 Ohm.m) resting on
limestones (4447 Ohm.m )

The 3D geo-electric sections realized showed the dominance of low resistivity formations
(0.7 to 10 Ohm.m), which are generally salty soils, clays and also class 2 dominance (10 to 50
Ohm.m). probably limestone crusts. There is also a lateral variation of facies that can
probably be related to tectonic accidents.

Key words: Geophysics, Electrical survey, Geo-electric 3D model, geo-electric cuts.


Liste des figures
Liste des Figures Pages

Figure 01 : Situation géographique de la wilaya d’O E B 2

3
Figure 02 : Carte simplifiée des zones bioclimatiques de l’est
algérien (Côte, 1998 in Bazri, 2015)

4
Figure 03 : Les précipitations mensuelles moyennes de la région
d’étude de (2007-2017)

Figure 04: Les histogrammes des températures mini et maxi de la 5


région d’Oum El Bouaghi (2007-2017)

Figure 05 : Moyenne des vitesses du vent de la région d’Oum El 6


Bouaghi (2007-2017)

Figure 06 : Variations de l'humidité relative durant la période 7


2007-2017.
Figure07 : Carte des reliefs de la feuille d'Oum el Bouaghi 9
10
Figure 08 : Carte hydrographique du Djebel Sidi R’ghiss

Figure 09 : Carte et coupe structurale schématique de la chaine 11


des Maghrébides (M. Durand Delga, 1969)

Figure 10 : Carte géologique de Djebel Sidi R’ghiss. (Carte 14


géologique. Ed. Sonatrach 1973)
Figure 11:Représentation schématique et synthétique de la série 15
du Djabel Sidi R’ghis. « D’après J .M.VILA 1980 ».
Figure 12 : Coupe géologique représente la partie de djebel sidi 16
r’ghis(NOTICE DE GEOLOGIE D’OUM EL BOUAGHI)
Figure 13: Coupe géologique représente la partie de djebel Djebel 17
Touzzeline
Figure 14 : Coupe géologique représente la partie de djebel 18
Guéllif
Figure 15: Schéma synthétique et représentatif des différentes 22
structures du secteur étudie
Figure 16: Carte hydrogéologique 24
Figure 17 : Gamme des valeurs de résistivité électrique pour 29
différents matériaux géologiques.
Electrical resisitivity range for various geological materials
36
Figure 18. Différents dispositif de la prospection électrique
37
Figure 19: La mise en œuvre des sondages électriques

Figure 20: Fiche de sondage électrique vertical 38

Figure 21 : Plan de situation des zones (Younssi H 2009) 39

Figure22 : Le résistivimètre du laboratoire de géologie O.E.B (sur 40


terrain)
Figure 23 : Carte de position de profils géo électrique et d’iso 41
résistivité AB=3000m
Figure 24: Profile F 41

Figure 25: Profile G 42

Figure 26: Profile H 42

Figure 27: Profile I 42

Figure 28: a)Courbes de résistivité. b) Résistivités vrais en 44


fonction des épaisseurs. c) pseudo-section des résistivités vraies.

Figure 29 : Aspects des outputs réalisés par Rock works. 46

Figure 30 : Carte de localisation des Sondages électrique (SEV) 47

Figure 31 : Modèle géo-électrique 3D 48

Figure 32: Coupe géo électrique F 48


Figure 33: Coupe géo électrique G 49
Figure 34: Coupe géo électrique H 49
Figure 35: Coupe géo électrique I 49
Figure 36: Coupe géo-électrique en clôture croisée. 50
Liste des tableaux

Liste des Tableaux Pages

Tableau N° 01 : Précipitations mensuelles durant la période


4
2007-2017 dans la station Météorologique de la wilaya d'Oum
El Bouaghi. (HAMLAOUI .A.2018)
Tableau N° 02: Températures mensuelles durant la période
2007-2017dans la station Météorologique de la wilaya d'Oum
5
El Bouaghi. (HAMLAOUI .A .2018)
Tableau N° 03 : Variations de Vent relative durant la période
2007-2017 5

Tableau N° 04 : Variations de l'humidité durant la période


6
2007- 2017. (HAMLAOUI .A .2018)

Tableau N° 05: Situation et altitude des différentes montagnes


8
de la wilaya d’Oum El Bouaghi. (HAMLAOUI .A .2018)
Sommaire :

Remerciement

Dédicace

Résumé

Liste de Figure

Liste des Tableaux

Introduction Générale :.......................................................................................... 1


Chapitre I : Cadre Géographique
I) Cadre géographique :........................................................................................ 2
I .1: Situation géographique : ................................................................................ 2
I.2 : Aperçu climatique : ........................................................................................ 3
I.2.1 : La précipitation :................................................................................... 3
I .2.2: La température : .................................................................................... 4
I.2.3 : Le vent : ................................................................................................ 5
I.2.4 :L’humidité : ........................................................................................... 6
I.3 : Géomorphologie : .......................................................................................... 7
I.4 : Le réseau hydrographique et sol: ................................................................... 9
Chapitre II : Aperçu Géologique

II .1 : Géologie régionale : ................................................................................ 11


II .1 .1 : La disposition de la chaîne Alpine : ...................................................... 11
II .1 .1 .1- Domaine interne: .......................................................................... 11
II .1 .1 .2- Le sillon des flysch: ..................................................................... 11
II .1 .1 .3-Le domaine externe: ...................................................................... 12
II .1 .2 : La région d’étude au sein de la chaine des Maghrébides : .................... 12
II .2 : Géologie locale : ........................................................................................ 13
Introduction ......................................................................................................... 13
II .2.1 Présentation de djebel Sidi R’ghiss .......................................................... 13
* L'ère Albien: ............................................................................................... 14
* L'aptien supérieur : ..................................................................................... 14
*Barrémien supérieur : .................................................................................. 14
*Formations récentes ...........................................Erreur ! Signet non défini.
II .2 .3 : Djebel Touzzeline :................................................................................ 16
*Le Barrémien : ........................................................................................... 16
*L'Aptien :..................................................................................................... 16
*L'Albien ....................................................................................................... 17
II .2 .4. Djebel Gu é l l i f : .................................................................................... 18
II .2 .5.Djebel Tarf: .............................................................................................. 19
II .3.La phase structurale et tectonique : ............................................................. 20
II .3.1 .Le Djebel de Sidi R'ghis :..................................................................... 20
II .3.2.Le paquet d'écaillés du Djebel Guellif : ................................................ 20
II .3.3.Le dôme d'Argoub Kemellal : ............................................................... 20
II .3.4. Djebel Ta r f : ........................................................................................ 21
II .4.La tectonique : ............................................................................................. 22
 La Compression du Miocène inférieur : ............................................. 22
 La Distension du Miocène supérieur : ................................................ 23
 La compression finie pliocène : .......................................................... 23
II .5 .Aperçu hydrogéologique : .......................................................................... 24
II .5.1. Introduction : ........................................................................................ 24
II .5.2. Le type d’aquifères avec porosité intergranulaire : .............................. 24
II .5.3. Le type d'aquifères avec porosité de fissure :....................................... 25
II .5.4. Le type d'aquifères karstiques ou karstiques avec porosité de fissure de
débit important : ............................................................................................... 25
II .5.5. Le type complexe d'aquifères (de porosité intergranulaire et de fissure,
en même temps) ............................................................................................... 25
II .5.6. Estimation du régime et des réserves des eaux souterraines ................ 26
Conclusion : ......................................................................................................... 26
Chapitre III : Etude géophysique
INTRODUCTION :............................................................................................. 27
III .1.Méthode géophysiques : ............................................................................. 28
III.2 .LES MÉTHODES ÉLECTRIQUES : ........................................................ 28
III.2 .1) RÉSISTIVITÉ DES MATÉRIAUX .................................................. 28
III.2 .1.1.Généralités ..................................................................................... 28
III.2. 2) TECHNIQUES DEPROSPECTION .................................................. 29
III.2. 2 .1.Généralités .................................................................................... 29
III.2 .2.2. Technique de mesure : .................................................................. 30
III.2 .2.3. Le calcul de la résistivité et résistivité apparente : ....................... 32
III.2 .2.4. Mise en œuvre de la prospection électrique:.................................... 33
III.2 .2.4.1.Principe : ..................................................................................... 33
III.2 .2.4.2.Quelques dispositifs : .................................................................. 33
III.2 .2.5.Sondage électrique vertical « SEV » type Schlumberger : ............... 36
III.2 .2.5.1.Principe : ..................................................................................... 36
III.2 .2.5.2 : La méthode : ............................................................................. 37
III.3.3 : Travail de terrain : .................................................................................. 44
III.3.3 .1 : Mise en œuvre : ............................................................................... 44
III.3.3.2 : Interprétation : .................................................................................. 44
A : Modèle géo-électrique : .......................................................................... 45
A.1 : Présentation du logiciel : ...................................................................... 45
A.2. Réalisation du modèle géo-électrique : ................................................. 46
 Modèle géo-électrique 3D ...................................................................... 47
 La coupe F .............................................................................................. 48
 La coupe G .............................................................................................. 48
 La coupe H .............................................................................................. 49
 La coupe I ............................................................................................... 49
Conclusion :......................................................................................................... 50
Conclusion Générale..................................................... .....................................51
Introduction Générale

Introduction Générale :

La région d'Oum el Bouaghi appartient au domaine des Hautes plaines constantinoises


où se manifeste la néotectonique engendrant l’ouverture de nombreux fossés
d’effondrements néogènes ce qui détermine le relief au pied des premières hauteurs du Tell
constantinois, avec au Nord les longues arêtes de la Chebket Es Sellaoua. Vers le Nord-
Ouest le paysage est dominé par la masse du Djebel Guérioun. Vers le Nord-Est, l'horizon
s'ouvre largement vers les Hautes plaines de Berriche et d'Ain Beida. Vers le Sud se
développent les chotts favorisés par les dépressions continentales d'origine tectonique et
donnant naissance à des bassins d'effondrement comblés par une sédimentation détritique
d'âge généralement Mio-plio-quaternaire.
Egalement trois reliefs isolés sont distingués:
 Au Nord de la ville c'est le célèbre Djebel Sidi Reghis son sommet atteint 1635
m.
 Au Sud-Ouest d'Oum el Bouaghi c'est le Djebel Guellif (1161 m).
 Au Sud de la feuille se dresse la table calcaire du Djebel Tarf (1134 m).
Autour de ces reliefs se disposent dos zones plates d'environ 870 m de haut et dans
celles-ci sont installées les chotts de Garaet Guellif et Garaet Etarf.
L'hydrographie converge vers les chotts du Sud-Est et du Sud, sauf en ce qui concerne
l'angle nord-est de la feuille (Ferme de Medfoun) qui appartient déjà au bassin de la
Seybouse. L'endoréisme domine donc largement.
La plaine d’Oum El Bouaghi a été sujette d’une compagne géophysique dirigée par la
C.G.G (Campagne Générale de Géophysique) dans les années 1976, environ 500 Sondages
électriques (SEV) ont été réalisé sous forme de 15 profils de (A, B, C, D, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O),
cette compagne a été réalisé globalement pour explorer les potentialités aquifères des formations
géologiques sous-jacentes.
Notre étude porte sur un retraitement de quatre profiles (F, G, H et I) ainsi les combiner
par un logiciel (Rockworks) afin de construire un modèle géo-électrique en 3 dimensions,
cette approche compte de rendre les données géo-électrique plus manipulable et avoir une
vision 3D mettant en évidence plusieurs aspects géologiques (structurale, lithologique…etc)
Et pour atteindre nos objectifs, on a procédé comme suit :
- présenter la zone étudier de point de vu localisation géographique, climat,
géomorphologie et hydrologie.
- un aperçu géologique pour montrer le contexte géologique, structurale, litho-
stratigraphique et potentialités aquifère dans notre région.
- Et finalement une étude géophysique, mettant l’accent sur la géométrie et la nature
géologique des différentes formations.

1
Chapitre I : Cadre Géographique

I) Cadre géographique :

I .1: Situation géographique :


La wilaya d’Oum Elbouaghi appelé autrefois Canrobert ;est située au nord-est de l’Algérie, au
sien de la région des hautes plaines constantinoises .Elle occupe une place privilégiée sur les
différents axes routiers, elle se retrouve au point ralliement entre Constantine, Gualma, Souk-
ahras avec les wilaya du sud Khenchela, Tébessa et Batna, elle se trouve à quelque 150 Km
des ports de Skikda et Annaba .

Dj Sidi Reghis

Figure 01 : situation géographique de la wilaya d’O E B

2
Chapitre I : Cadre Géographique

I.2 : Aperçu climatique :


Dans la zone qui nous intéresse, on relève particulièrement la station d’Oum El Bouaghi qui
nous semble la plus représentative.

Le climat de la région est de type continental, semi-aride avec un hiver souvent très froid et
pluvieux et un été chaud et sec.

Figure 02 : Carte simplifiée des zones bioclimatiques de l’est algérien (Côte, 1998
in Bazri, 2015)

I.2.1 : La précipitation :
Le total des précipitations est de 341.07 mm/an dont la valeur la plus élevée est enregistrée
avec 35 mm durant le mois de Janvier, suivie par celle de Mai avec 47 mm. Par contre les
mois les plus secs sont ceux de Juillet 12.35 mm et avec Décembre 21.46 mm.

La valeur des précipitations moyennes, maximales et minimales de cette région durant la


Période (2007-2017) sont mentionnées dans le Tableau :

3
Chapitre I : Cadre Géographique

Tableau N° 01 : Précipitations mensuelles durant la période 2007-2017 dans la station


Météorologique de la wilaya d'Oum El Bouaghi. (HAMLAOUI .A.2018)

(Station météorologique de la wilaya d’Oum El Bouaghi 2017)

Figure 03 : les précipitations mensuelles moyennes de la région d’étude de (2007-2017)

I .2.2: La température :
la température est un facteur écologique capital agissant sur la répartition géographique des
espèces. Elle contrôle l'ensemble des phénomènes métaboliques et conditionne de ce fait la
répartition de la totalité des espèces et communautés d'être vivants dans la biosphère
(Ramade, 1984).
Les températures mensuelles moyennes, maximales et minimales de cette région durant la
période (2007-2017) sont mentionnées dans le Tableau :

4
Chapitre I : Cadre Géographique

Tableau N° 02: Températures mensuelles durant la période 2007-2017dans la station


Météorologique de la wilaya d'Oum El Bouaghi. (HAMLAOUI .A .2018)

(Station météorologique de la wilaya d’Oum El Bouaghi 2017)

Figure 04: Les histogrammes des températures mini et maxi de la région d’Oum El
Bouaghi (2007-2017)

I.2.3 : Le vent :
Selon les données recueillies par la station météorologique d'Oum El-Bouaghi, les vents
dominants sont ceux qui soufflent du Nord-Ouest froids et humides durant l'automne et l'hiver
du Sud Sirocco chaud et sec soufflant durant l'été. La moyenne annuelle est d'environ 20
jours. (HAMLAOUI .A .2018)

Tableau N° 03 : Variations de Vent relative durant la période 2007-2017

5
Chapitre I : Cadre Géographique

Figure 05 : Moyenne des vitesses du vent de la région d’Oum El Bouaghi (2007-2017)

I.2.4 :L’humidité :
L'humidité est la quantité de vapeur d'eau qui se trouve dans l'air (Dajoz, 1971), souligne que
l'humidité relative agit sur la densité des populations en provoquant une diminution du
nombre d'individus lorsque les conditions hygrométriques sont défavorables.
Selon les données climatiques d'Oum El Bouaghi, les périodes humides sont notées dans le
tableau 4.

Tableau N° 04 : Variations de l'humidité durant la période 2007-2017.


(HAMLAOUI .A .2018)

6
Chapitre I : Cadre Géographique

Figure 06 : Variations de l'humidité relative durant la période 2007-2017.

I.3 : La géomorphologie :

Le massif original du Djebel Sidi R’ghiss est à l'époque actuelle partiellement démoli par
l'érosion.

Les plaines ondulées entourant djebel Sidi R’ghiss sont Constitué de terrains sédimentaires du
Quaternaire (croutes calcaires et limons) de mio-pliocène (argiles et conglomérats rouges,
calcaires lacustre et marnes). La vallée de l'Oued Bir Djedida est creusée jusqu'à à la
formation du mio-pliocène. Quelques surfaces près du fond de la vallée sont occupées par le
limon du quaternaire indéterminé, alors que le fond de la vallée est quant à lui formé
d'alluvions actuelles et récentes.

La feuille d'Oum el Bouaghi appartient au domaine des Hautes Plaines Constantnoises et est
installée au pied des premières hauteurs du Tell constantinois qui déterminent au Nord les
longues arêtes de la Chebket Es Sellaoua. Vers le Nord-Ouest le paysage est dominé par la
masse du Djebel Guérioun. Vers le Nord-Est, l'horizon s'ouvre largement vers les Hautes
plaines de Berriche (Jean Rigal) et d'Aïn Beida. Vers le Sud se développent les chotts
constantinois.
Trois reliefs isolés accidentent la feuille d'Oum el Bouaghi :

7
Chapitre I : Cadre Géographique

— Au Nord de la ville c'est le célèbre Djebel Sidi Reghis, desservi par une petite route qui
permet en plein été d'accéder à un peu de fraîcheur à 1 635 m.
— Au Sud-Ouest d'Oum el Bouaghi c'est le Djebel Guellif (1 161 m).
— Au Sud de la feuille se dresse la table calcaire du Djebel Tarf (1 134 m).
Autour de ces reliefs se disposent des zones plates d'environ 870 m de haut et dans cellesci
sont installées la Garaet Guellif et le bord nord de la Garaet et Tarf.

Montagne Altitude(m) Zone


Guerioun 1729 Ouled Gacem - Ain M'Iila
Sidi R'eghiss 1635 Oum El Bouaghi
Guerouaou 1540 Axée Ouest de la wilaya
Fortas 1477 Ouled Gacem
Amat El Kebir 1335 Esi de la wilaya
Oum Kechrid 1208 Ain Fakroun
Guelif 1161 Ain Zitoun
Hanout Kebir el Seghir 1155 Ain Kercha
Fej El Khorchef 1134 Ain Zitoun
El Taraf 1134 Djazia-Zorg-R'hia

Tableau N° 05: Situation et altitude des différentes montagnes de la wilaya d’Oum El


Bouaghi.

8
Chapitre I : Cadre Géographique

Chabket Es
sellaoua
Dj Sidi Reghis

Dj Tarf

Dj El Oust

Figure07 : carte des reliefs de la feuille d'Oum el Bouaghi

I.4 : Le réseau hydrographique et sol:


C’est un réseau principalement endoréique avec des écoulements, qui convergent vers les
chotts du Sud-Est et du Sud.au Nord de l’axe sidi R’ghis-Touzelline les oueds coulent vers le
nord.

Le versant Sud est divisé en quatre bassins hydrauliques :

* le 1er bassin : drainé principalement par l’Oued MEROUI, est situé à l'Est de la ville
d’Oum El Bouaghi, avec une pente raide variante entre 25 et 45 %, sa superficie est de 650 ha
environ.
* Le 2eme bassin : est drainé principalement par le" Oued Kouidér" et il est situé à l'Ouest du
centre universitaire, sa pente varie entre 20 et 40 %, sa superficie est de 406 ha environ.
*le 3eme bassin : est situé au Sud du deuxième bassin et le quatrième au niveau des terrains
agricoles, sa pente varie entre 6 et 8 %.
*le 4eme bassin : la pente est de 20% et il se déverse dans les terrains agricoles, sa superficie
est de 350 ha

9
Chapitre I : Cadre Géographique

Figure 08: Carte hydrographique du Djebel Sidi R’ghiss

Les sols du mont de Sidi R’ghiss sont en majorité calcairo-argileux l'existence ;le sol riche en
minéraux tel que le Fer " Sols ferrugineux ", Sol carbonaté légèrement salé, il existe
également des sols argilo-calcaires acides et fins permettant l'infiltration des eaux.

10
Chapitre II : Aperçu Géologique

II .1 : Géologie régionale :
II .1 .1 : La disposition de la chaîne Alpine :
La chaîne alpine d'Algérie s'articule sur le rift et constitue la chaîne tello africaine. Elle
représente le segment occidental des MAGHRIBIDES. Elle se caractérise par une unité
remarquable du Nord vers le Sud:
1. Le domaine interne
2. Le sillon des flyschs
3. Le domaine externe

Figure 09 : Carte et coupe structurale schématique de la chaine des Maghrébides (M. Durand
Delga, 1969)

II .1 .1 .1- Domaine interne:


Il comprend le socle kabyle cristallin et sa couverture sédimentaire paléozoïque peu ou pas
métamorphisée et la chaîne calcaire ou dorsale kabyle.

II .1 .1 .2- Le sillon des flysch:


Composés par une double série:
La série mauritanienne
La série massylienne

11
Chapitre II : Aperçu Géologique

II .1 .1 .3-Le domaine externe:


En Algérie orientale, il est représenté par:
1. Les séries telliennes
2. Les séries de l'avant pays allochtone
3. les séries de l'avant pays autochtone

 Les séries telliennes: masses allochtones chevauchant vers le Sud et caractérisées par
le développement de faciès marneux et marno calcaire. On distingue la nappe ultra
tellienne, les nappes telliennes et les nappes penitelliennes.
 Les séries de l'avant pays allochtones: elles sont orientées suivant la direction SW-
NE. On peut distinguer d'Est en Ouest les domaines et les unités suivantes:
- Unité néritique constantinoise
- Unité sud sétifienne
- Avant pays plissés et écailles des unités des Sellaouas.
 Les avant pays autochtones plissés: constituent les monts des Aurès et du
Hodna et du Belezma.

II .1 .2 : La région d’étude au sein de la chaine des Maghrébides :


La région d’Oum Elbouaghi appartient au domaine externe de nord Oriental de l’Algérie ; elle
est caractérisée par des dépôts calcaires de la plate-forme étroite durant le Jurassique, suivie
par une sédimentation pélagique à hémi pélagique, pendant le crétacé.

Ce domaine externe contient trois zones :

 Le domaine tellien
 L’avant pays allochtone
 L’avant pays autochtone le plus au sud. (D’après J .M. Vila ; 1980)

12
Chapitre II : Aperçu Géologique

II .2 : Géologie locale :
Introduction :

La bonne connaissance de la géologie permettra de prendre les dispositions indispensables


lors de la réalisation des tranchées telles que le choix des engins de terrassement à utiliser et
les matériaux de fabrication des conduites. Pour notre site, les coupes géologiques disponibles
de la région indiquent deux formations importantes :

- Au Nord et à L'Ouest, Les structures relativement complexes annoncent les bouleversements


des zones telliennes.
- Au Sud, le Djebel et Taref appartient déjà à la zone simplement plissée de l'autochtone
Nord eurasien.
Le massif original du Djebel Sidi R'ghiss est à l'époque actuelle partiellement démoli par
l'érosion. Les flancs intérieurs de ce massif, les collines situées entre ses rameaux et une vaste
surface entourant le massif sont formées d'un substratum calcaire surmonté d'un produit de
dislocation de ce massif (éboulis, blocs calcaires, glacis et connes de déjection).
Les plaines Ondulées entourant le djebel Sidi R'ghiss sont Constituées de terrains
sédimentaires du Quaternaire (croûtes calcaires et limons) et de Mio- Pliocène (argiles et
conglomérats rouges, calcaires lacustre et marnes).

II .2.1 Présentation de djebel Sidi R’ghiss


Le mont de Sidi R’ghiss est situé au Nord de la ville de Oum El Bouaghi entre la ligne de
latitude 35° 52'.5 au Sud et 35° 57' au Nord et entre les lignes de longitude 07° 06' à l'Ouest et
07° 10' à l'Est du méridien de Greenwich. Son altitude est de l'ordre de 1635 m et sa superficie
est estimée à 3106 ha. Il est limité :
- Au Sud par la ville d’Oum El Bouaghi et la route national N° 10.
- Au Nord : par la ville de Ain Babouche.
- A l'Est par le village Bir Khachba et douar Sidi Bouaziz.
- A l'Ouest : le village de Sidi R’ghiss et les terrains agricoles

13
Chapitre II : Aperçu Géologique

Figure 10: Carte géologique de Djebel Sidi R’ghiss.

Le mont de Sidi R’ghiss est une partie des hauts plateaux constantinois, il est composé de
roches sédimentaires de type guerion, les reliefs sont développés et les reliefs argileux ont une
importance capitale dans la tectonique.

Les reliefs font partie des reliefs de l'atlas saharien (Bouchemal, 1994).
La formation géologique de la région de Sidi R’ghiss date de l'ère " Crétacé ". Qui est
subdivisé en :

* L'ère Albien:
Il constitué de roches marneuses et des roches sableuses au niveau du noyau de la montagne.

* L'aptien supérieur :
Roches calcaires épaisses sous forme de couche épaisses d'affleurement et elles comprennent
un grand nombre de failles et de galeries et les fossiles telles que :
Orbitoline, Ovalvinareicheli.

*Barrémien supérieur :
Il est composé de roches calcaires fissurées qui apparaissent dans la partie Sud-Ouest du
mont.

*Formations récentes
Existantes sur le versant Sud et elles sont composés de Glacis Polygénique et de sédiments
calciques récents issus de l'érosion et de dépôts en bas du piémont.

14
Chapitre II : Aperçu Géologique

Figure 11: Représentation schématique et synthétique de la série du Djabel Sidi


R’ghis. « D’après J .M.VILA 1980 » .

15
Chapitre II : Aperçu Géologique

Figure 12 : coupe géologique représente la partie de djebel sidi r’ghis (NOTICE DE


GEOLOGIE D’OUM EL BOUAGHI)

II .2 .3 : Djebel Touzzeline :
Les écailles de Djebel Touzzeline se trouvent à peu près 10km dans la côte Ouest
de la ville d'Oum El Bouaghi. Ces écailles sont formées par :

 Le Barrémien :
Ces grés sont blancs fins à ciment argilo-carbonaté, à tendance quartzeuse, parfois
pétris Palorbitolina lenticularis. Ils sont affleurés au Sud de Djebel Touzzeline est du
barrémien supérieur.

Au-dessous, il y a quelques dizaines de mètres d'alternances calcaire dolomitiques


sombre, qui sont du Barrémien calcaro-dolomitique ; qui est similaires à celle de la
région d'Ain Krecha.

 L'Aptien :
Ce sont des calcaires bien lités à Orbitolines, avec des couches au sommet à «
orbitolina » reicheli.

16
Chapitre II : Aperçu Géologique

Ces couches sont les mêmes, qui sont trouvés dans le Djebel Sidi R'ghis ces couches
formées par massifs calcaires dues l'Aptien supérieure.

 L'Albien :
Ce sont des marnes, grés ferrugineux et biosparites à Orbitolines roulées ; cette série
est identique à celle de la feuille d'Ain kercha. À la base un premier ensemble marno-
gréseux est visible sur 100m d'épaisseur au maximum. Les grés quartzeux et à patine
rousse, dispose en bancs métriques.

Les microfossiles sont rares, il est contenu outre de quelques Ostracodes, lenticulina,
Globigerinelloides bentonensis et Gavelfnnella intemedia.

Il s'agit d'Albien franc.


L'Albien supérieur a été supprimé par l'érosion actuelle et par les disharmonies dans les
écailles du djebel Guellif.

Figure 13: coupe géologique représente la partie de djebel Djebel Touzzeline

17
Chapitre II : Aperçu Géologique

II .2 .4. Djebel G u é l l i f :
Il se situe au Sud-ouest de la feuille d'Oum El Bouaghi.
Les faciès rencontrent dans ce secteur sont analogue à celle du Djebel Sidi R'ghis
(de point de vue J.M.Vila). À l'exception les faciès suivants :
Il est débuté par une lame triasique au pied sud du Djebel Guellif ; Il est forme
par des gypses broyés rosâtres qui sont visible dans quelques mètres.

À la suite des faciès barrémo-aptien, recouvert par un Albien supérieur


cénomanien en disposition disharmonie. Surmonte par un miocène marin sur leur
versant sud du Djebel Guellif ; Ils soulignent un contact anormal (discordance), il s'agit
de quelques mètres de couches rouges conglomératiques à gros débris d'Ostréidés et de
Balanes.

Avec un mio-pliocène continental compose par une puissante masse des conglomérats
polygéniques rouges à large intercalation argileuses e couleur rouge brique.au dessus des
marnes grises, des conglomérats et des calcaires lacustres.

Figure 14 : coupe géologique représente la partie de djebel G u é l l i f

18
Chapitre II : Aperçu Géologique

II .2 .5.Djebel Tarf:
Le faciès rencontre dans ce site, c'est essentiellement d'Aptien de calcaire lité à
Orbitolines avec des couches à Ovalveoline « reicheli » au sommet. La série de djebels
Tarf est constitué par des bancs mieux différenciés, de bas en haut en trouve :

a- Des bancs calcaires d'épaisseur 40m biosparitique et d'oomicritique gris - beige, avec
des intercalations des bancs minces de marnes grises et des marno - calcaires gris
blanchâtre, avec des lumachelles noduleuses à Orbitolines, Rudistes, Huîtres et
Échinodermes, Polypiers, Bryozoaires, Miliolides.

b- Dolomie saccharroïde beiges d'épaisseur 1 m.

c- Des bancs pluri métriques ou décamétriques d'épaisseurs 120m. De calcaire bio


micrites grises à casseur noir et fétide.

19
Chapitre II : Aperçu Géologique

II .3.La phase structurale et tectonique :


II .3.1 .Le Djebel de Sidi R'ghis :
L'anticlinale de Sidi R'ghis donne une belle terminaison périclinale, qui est dessinée par la carapace
calcaire gargaso -clansayésienne.

L'axe de Diebel Sidi R'ghis est de direction atlasique d'angle Nord -Est- Sud-Ouest, le renversement
de son flanc sud -est visible au carrefour de la route Ain Béida - Ain Babouche où se trouve la faille de
décrochement dextre inverse de direction principalement Est- Ouest, d'autre part plusieurs
fracturations sont rencontrées avec des directions variables comme les NE-SW,E-W , NNE-SSW,
NNW-SSE et NW-SE sont les plus fréquentes, certaines des failles ont tendance à changer leur
direction .

Les calcaires de l'aptien sont très fracturés dans la partie Sud -Ouest de Sidi R'ghis , on a des
nombreuses joints en échelons qui nous renseignait à une compression sensiblement Nord - sud .
(D'après J. M. Vila 1980).

Les fracturations de Djebel sidi R'ghis sont étendues à l'Ouest au Djebel Touzzeline jusqu'au Dj Oum
kchride, ce qu'il nous permet de dire, que ces fracturations sont héritées.

II .3.2.Le paquet d'écaillés du Djebel Guellif :


Le Djebel Amar Kraddou se prolonge à l'est par le paquet d'écaillés du Djebel Guellif.
De la base en haut ils se succedent sur une semelle de Trias gypseux :
• Une écaille basse à matériel barrémo- aptien et à miocène discordant. Ce contact de base peut-
être parallélise avec le chevauchement du Djebel Amar Karddou.
• Une écaille moyenne d'aptien dolomitisés recouvre le Miocène de l'écaillé basse.

• Une écaille supérieure recouvre les deux premiers. Sa série comprend du Barrémien et de
l'aptien écrase recouverts en disharmonie par un Albien supérieur- Cénomanien intensément
froisse.

II .3.3.Le dôme d'Argoub Kemellal :


Le « dôme » d'Argoub Kemellal se trouve au Sud-Ouest de la ville d'Oum el Bouaghi. Il a une
structure d'anticlinale de grande étendus vers l'Est sur environ 25 Km. Leur sommet recouvert
par des couches calcaires du pliocène, plongent de 5 - 10° vers l'Est.

Cette structure est due à une compression sensiblement Nord-Sud au cours du fini pliocène.
Sur terrain nous avons rencontré des failles décrochantes dextre inverse de direction Est-
Ouest.

20
Chapitre II : Aperçu Géologique

II .3.4. Djebel T a r f :
Au sud de la feuille se dresse la table calcaire du Djebel Tarf, c'est un segment d'axe méridional Bou
Arif-Fedjoudj-Gouriret-Tarf. Des plis Atlasique Fini Éocène, renforcés par la phase alpine et dont
l'axe présente maintenant une concavité bien nette vers le Nord-Est.

Après que nous avons vu les différentes structures du secteur d'études à part ; Nous pouvons
maintenant dessiner un schéma global des ensembles structurés

21
Chapitre II : Aperçu Géologique

II .4.La tectonique :

Figure 15: schéma synthétique et représentatif des différentes structures du secteur étudie

( DOUROUNI A 2009)

Dans ce schéma nous relevons les structures tectoniques reconnues actuellement dans la
région. Ce dispositif a pu se mettre en place dans trois phases qui sont les suivantes :

 La Compression du Miocène inférieur :


Après la mise en place les sédiments du crétacé inférieur miocène ; la zone subit un serrage
(compression) d'orientation Nord-Ouest -Sud-Est ; Le résultat de cette déformation est
représenté par des plis (les anticlinaux et les synclinaux des Chebka des Sellaoua, et
l'anticlinale de Djebel Sidi R'ghis). Cette phase est très probablement accompagnée par
l'apparition d'un système de failles décrochantes inverses dextres. (Achi.N,Bouchareb Z
1998).

22
Chapitre II : Aperçu Géologique

 La Distension du Miocène supérieur :


Le miocène supérieur est caractérisé par un régime de relaxation post orogénique. Cet état est
matérialisé par la mise en place de bassins intracontinentaux qui ont favorisé la création de bassins
d'accumulations qui sont transformées en milieux lacustres au pliocène. (Dourouni .A.2009)

 La compression finie pliocène :


Durant le pliocène les apports sédimentaires vont combler le bassin par des sédiments fluviatiles. A la
fin de pliocène la zone va subir une compression de direction Nord-Sud ; ce qui donne un dôme assez
large d’Argoub Kemellal avec un axe orienté selon la direction Est-Ouest. (Dourouni .A.2009)

23
Chapitre II : Aperçu Géologique

II .5 .Aperçu hydrogéologique :
II .5.1. Introduction :
La large zone d’Oum El Bouaghi est caractérisée par une structure géologique complexe, avec
un grand nombre d’unités litho stratigraphiques.
Selon les caractéristiques de filtrages et les réserves des eaux souterraines. On distingue
quatre types principaux d’aquifères, puis un ensemble hydrogéologique avec alternance des
collecteurs et isolateurs, ainsi qu’un ensemble des roches imperméables

Figure 16 : carte hydrogéologique


(REMICHI B, HAMDIKEN 2018)

II .5.2. Le type d’aquifères avec porosité intergranulaire :


Est liés aux dépôts quaternaires à porosité intergranulaire, caractérisé par le filtrage non
homogène, en plan et en profil. La zone de la croute calcaire massive est la plus importante du
point de vue des propriétés (par endroit, et avec un caractère de porosité de fissure). Elle est
revêtue de la terre végétale (humus) et d'une couche d'argile de faibles propriétés de filtrage
qui apparait en même temps que les marnes, dans le mur de ces dépôts.

24
Chapitre II : Aperçu Géologique

II .5.3. Le type d'aquifères avec porosité de fissure :


Est caractérisé pour les sédiments crétacés, en général calcaires (trouvé dans le cadre des
gisements cénomaniens et turoniens). Il est caractérisé par une porosité de fissure, dans le
cadre des calcaires pas très karstiques (les parties recouvertes du terrain, ou bien, les zones
des systèmes de fissures, en partie "serrés" et en partie "obturés".

II .5.4. Le type d'aquifères karstiques ou karstiques avec porosité de fissure de débit


important :
Il est trouvé dans le cadre des calcaires aptiens et maestrichtien.
Ce type est très rependu dans le secteur étudié. Avec, dans certaines zones, les passages de
marne de faibles propriétés de filtrage.

II .5.5. Le type complexe d'aquifères (de porosité intergranulaire et de fissure, en même


temps)
Est trouvé dans le cadre des sédiments miocènes « marins » et moi-pliocènes "lacustre", de
composition lithologique hétérogène. La partie calcaire de l'ensemble est caractérisée par la
porosité de fissure (il y a de zones intensivement karstiques, tandis que les conglomérats sont
avec porosité intergranulaire).
L’ensemble hydrogéologique avec alternance des couches aquifères et roches imperméables,
est également très rependu ; trouvé dans les sédiments barrémien, albiens, cénomaniens et
éocènes, avec alternances caractéristiques des constituants prédominante marneuses ou
calcaires, et avec changements des propriétés de filtrage dans la coupe verticale.
Les roches imperméables (terrains conditionnellement arides), représentent, en général une
limite imperméable à la circulation des eaux souterraines (apparition des sources et
inondations au contact avec les collecteurs hydrogéologiques). Elles sont trouvées dans le
cadre des gypses trias et marnes aptien inférieur Dj.Sidi Reghis.
Il faut souligner que la catégorisation présentée ci-dessus est d'un caractère conditionné (étant
donné que, dans les milieux ainsi définis il y a d'irrégularités), et pour cette raison il faut
considérer cette catégorisation comme générale, dans le sens d'estimation des propriétés
hydrogéologiques. Dans le cadre des membres lithostrtigraphiques crétacés, les alternances
continuelles dos parties marneuses et calcaires sont caractéristiques.
La partie marneuse de l'ensemble (en principe de faible perméabilité), dans les zones de
grandes dislocations ou dans les zones des systèmes de fissures accentuées, réciproquement
liés, peut contenir des accumulations des eaux souterraines. De l'autre côté du Dj Sidi
Reghiss. Les sédiments de caractère schiste (le résultat des charriages), sont isolateurs
hydrogéologiques par existence. Les parties calcaires sont également caractérisées par le

25
Chapitre II : Aperçu Géologique

changement des propriétés de filtrage, en plan et en profil (L’intensité inégale de


/karstification) ; mais les propriétés de loin les plus favorables appartiennent aux calcaires
aptien supérieur » maestrichtien et miocène "marin".
Les types d'aquifères distingués sont caractérisés par l'existence de la liaison hydraulique,
avec la possibilité d'écoulement des eaux depuis l'horizon peu profond vers l'horizon plus
profond, les parties marneuses conditionnant le caractère de ces eaux » Dans la zone plus
large il n'y a pas de pressions hydrostatiques positives enregistrés des eaux souterraine, dans
les collecteurs plus profonds (dans certains cas apparaissent les niveaux subartésiens ).

II .5.6. Estimation du régime et des réserves des eaux souterraines


On a déjà souligné que le manque des observations des éléments correspondants du régime et
du bilan d'eau dans la large région, provoque l'impossibilité d'une détermination plus précise
de ces grandeurs. Pour cette raison nous ne donnerons dans ce texte que les estimations et
observation générales sur la base des hypothèses réelles.
Le type d'aquifère à porosité" intergranulaire dans les dépôts quaternaires, est caractérisé par
les oscillations saisonnières du niveau des eaux souterraines, ce qui provoque, après Ia longue
période de sécheresse, un rabattement important dans le large espace.
De l'autre côté les pluies averses des mois printaniers et d'automne provoquent une
alimentation plus intensive des aquifères, soit directement, soit par infiltration des eaux de
surface.
Les oscillations saisonnières importantes du débit de sources enregistrées, liées en général au
type d'aquifère karstique ou aquifère de fissure, démontrent que ceux-ci drainent les masses
isolées de calcaires sur la fondation imperméable. L'aspect principal de drainage des aquifères
karstiques est l'écoulement souterrain dans les formations perméables du mio-pliocène et
quaternaire, dans les parties contournant les massifs montagneux. D'autre côté, nous avons
une alimentation additionnelle des parties plus profondes de l'aquifère, par suite de
rabattement du niveau dans les zones d'exploitation intensive des puits forés.

Conclusion :
A la fin de ce chapitre on peut dire que les ressources hydriques au niveau de la ville d’Oum
El Bouaghi demeurent limitées et se présente essentiellement par les réservoirs matérialisés
par un remplissage alluvionnaire d’âge quaternaire et celle du moi-pliocène.

26
Chapitre III : Etude géophysique

INTRODUCTION :
La prospection électrique est couramment utilisée en géophysique dans le but de caractériser
des fractures (RAMIREZ et DAILY 2001), détecter des cavités ou des corps gelés
(MARESCOT et al. 2003), imager des intrusions ou des migrations d’eau salée dans le sol
(ABDUL-NASSIR et al. 2000), détecter la présence de vestiges archéologiques (PANISSOD
1997), étudier la structure des sols et de la proche surface (MICHOT 2003) ou encore
délimiter des décharges et déceler des migrations de polluants dans le sol (CHAMBERS et al.
1999). Dans ce cadre, la détection de zones altérées et de la fissuration représentent des
enjeux importants. Les méthodes électriques semblent bien adaptées à la mise en évidence
d’anomalies de porosité ou à la présence de fissuration, grâce au fort contraste de propriétés
électriques que ces défectuosités impliquent. Des recherches dans le domaine de l’imagerie
électrique médicale sont également en constant développement. Dans cette dernière
application, c’est l’intérieur du corps humain qui doit être imagé, les différents organes
(graisse, muscles, os) étant plus ou moins résistants (FAES et al. 1999, LIONHEART 2004).

27
Chapitre III : Etude géophysique

III .1.Méthode géophysiques :


La géophysique: étude du sous-sol par le truchement de ses propriétés physiques.
Le géologue, par exemple, utilise l’observation directe et visuelle, il examine les roches qui
affleurent, prélève des échantillons, les étudie et en déduit l’architecture du sous-sol. Le
géophysicien lui aussi va essayer de déterminer l’architecture du sous-sol caché en mesurant
certaines propriétés physiques à partir de la surface. Il existe de nombreuses méthodes
géophysiques, chacune fournit des indications sur la nature du sous-sol par le biais de l’étude
de la variation d’un paramètre physique.
La géophysique est donc essentiellement la mesure de contrastes dans les propriétés
physiques de matériaux constituant le sous-sol et la tentative de déduire la nature et la
distribution de ces matériaux responsables de ces observations.
Les principales méthodes géophysiques sont :
 La prospection électrique (résistivité)
 La prospection gravimétrique
 La prospection sismique
 La prospection magnétique
 La prospection électromagnétiques et le radar géologique

III.2 .LES MÉTHODES ÉLECTRIQUES :


III.2 .1) RÉSISTIVITÉ DES MATÉRIAUX

III.2 .1.1.Généralités
Les méthodes électriques ont pour but la détermination de la résistivité électrique ρ (en Ωm)
des structures étudiées. Dans ce qui suit, le terme de résistivité électrique sera remplacé par
les termes de résistivité. La résistivité est la capacité d’un milieu à s’opposer au passage d’un
courant électrique. Cette résistivité dépend de différents facteurs tels que la salinité du fluide,
la saturation, la porosité ou encore la température du milieu étudié (KELLER et
FRISCHKNECHT 1966, ZHDANOV et KELLER 1994). Dans le cas de la prospection
électrique en courant continu, le courant électrique est principalement transporté par les ions
(conduction électrolytique dans les fluides) ou plus rarement par les électrons (conduction
électronique dans les métaux). La résistivité des différents matériaux, inertes ou vivants, est
donc une propriété physique variant dans de grandes proportions, ce qui constitue un atout
majeur des méthodes électriques. Dans la nature, la gamme des résistivités est très étendue,
variant de moins de 1 Ωm à plusieurs milliers d’Ωm (fig 17).

28
Chapitre III : Etude géophysique

Les méthodes fondées sur la mesure du paramètre « résistivité » sont très répandues pour les
applications archéologiques. Ces méthodes ont été imaginées en l9l2 par les frères
Schlumberger.

Figure 17 : Gamme des valeurs de résistivité électrique pour différents matériaux


géologiques.
Electrical resisitivity range for various geological materials. (MARESCOT et al. 2003)

III.2. 2) TECHNIQUES DE PROSPECTION

III.2. 2 .1.Généralités
Nous avons vu que l'on pouvait caractériser le sous-sol par la mesure de la résistivité, qui peut
varier:
•de 1 à quelques dizaines d'ohm.m pour les argiles et les marnes
•d'une dizaine à quelques centaines d'ohm.m pour les sables et les grès marneux
•d'une centaine à plusieurs milliers d'ohm.m pour les calcaires et les roches éruptives.
La correspondance entre la résistivité et le faciès géologique est une notion d'une grande
importance pratique. Parfois, certains faciès, des argiles par exemple, gardent pratiquement la
même résistivité sur des centaines de kilomètres; en général, la résistivité d'une formation est
moins constante et peut évoluer progressivement le long d'une même formation spécialement
dans les dépôts quaternaires.
Il faut noter que les résistivités que l'on mesure en prospection sont déjà des moyennes
relatives à de grands volumes de terrain en place, moyennes d'ailleurs d'autant plus larges que
les terrains sont plus profonds.

29
Chapitre III : Etude géophysique

Il résulte de ce qui précède que les mesures de résistivité faites sur échantillons ne sont
comparables à celles des terrains en place que si l'on considère la valeur moyenne d'un grand
nombre d'échantillons. Souvent, les résistivités des roches dépendent de plus de la direction
du courant qui les traverse, on dit qu'elles sont anisotropes.
Cette anisotropie peut être due à la structure intime de la roche, les terrains sédimentaires sont
généralement plus résistants dans la direction perpendiculaire au plan de stratification par
exemple.
Il s'agit alors de micro anisotropie. Mais pour de grands volumes, il peut également s'agir
d'une anisotropie apparente, une succession de couches alternativement résistantes et
conductrices donnera une valeur de résistivité plus élevée normalement aux strates, il s'agit
dans ce cas de macro-anisotropie.

III.2 .2.2. Technique de mesure :


Nous avons vu que la mesure de la résistance entre deux prises conduit à une impasse (on ne
mesure alors que la résistance de contact). Il est donc nécessaire de séparer le circuit
d’injection du circuit de mesure. On utilise pour cela quatre électrodes AMNB dans la
pratique. Nous avons vu en effet que si l'on ferme un circuit d'intensité I à l'aide de deux
électrodes A et B, on peut entre M etN mesurer la différence de potentiel ΔVcréé par le
passage du courant :

Un circuit complet de mesure se compose alors de :


La source de courant :
On utilise généralement des piles sèches de 90 volts en série. Plus rarement une génératrice à
essence couplée avec un redresseur ou une batterie de voiture.
Les électrodes d'émission A et B :

30
Chapitre III : Etude géophysique

Ces électrodes sont généralement constituées par des piquets d'acier.


La mesure sue courant I : est effectuée à l’aide d’un ampèremètre.
Le circuit de courant :
Ce sont des câbles en acier isolés.
Les électrodes de mesure de potentiel M et N :
La mesure de I ne pose pas en fait de réels problèmes, la mesure de ΔV est plus délicate En
effet, dans le sol, M et N s'oxydent de façon différente et sont polarisées. On parle de
polarisation spontanée des électrodes. Pour limiter le plus efficacement possible le
phénomène de polarisation des électrodes, on choisit des métaux chimiquement assez stables
(cuivre, plomb). Cependant du fait de l'état d'oxydation différent sur la surface des deux
électrodes une différence de potentiel apparaît entre M et N en l'absence de tout courant
extérieur. Cette différence doit être éliminée. On utilise par exemple des électrodes
impolarisables, mais le plus souvent on compense ce potentiel parasite à l'aide d'une petite
source de tension auxiliaire ajustable.
La mesure de la différence de potentiel ΔV
Une fois cette compensation effectuée, on peut mesurer le ΔV dû au passage du courant que
l'on envoie entre A et B. Dans certains cas, le ΔV devient trop petit pour être mesuré
convenablement, on remédie à cette difficulté de la façon suivante:
 On augmente la sensibilité de l'appareil
 On augmente la distance entre M et N. En effet, sur le graphique de l'évolution du
champ et du potentiel, on remarque qu'agrandir MN correspond à augmenter ΔV.
Cependant, un MN très grand devient très réceptif à toutes sortes de courants parasites
(bruit) tels que:
- Une composante variable du réseau 50 hertz
- Une autre composant 16 hertz provenant des lignes de chemin de fer
- Des courants très variables dans le temps, non périodiques, dus à l'enclenchement de
machines diverses ....
- Des courants dus à des phénomènes naturels, telluriques, foudre, etc..

III.2 .2.3. Le calcul de la résistivité et résistivité apparente :


Ayant mesuré ΔV et I, il ne nous reste qu'à calculer la résistivité. Dans un milieu homogène de
résistivité ρavec deux pôles A et B, l'action conjuguée de A et B donnera :

31
Chapitre III : Etude géophysique

Potentiel en M :

Potentiel en N :

ΔV entre M et N :

Avec

ΔV en millivolts, I en milliampères, ρen ohm.m, K = facteur géométrique qui dépend de


L’espacement entre les électrodes.
Pour un dispositif symétrique par rapport à O milieu de AB : K= π(AM* AN)/MN
Si le sous-sol est homogène et isotrope, avec un dispositif de ce type on obtiendra la
résistivité vraie. Si par contre, le sous-sol est hétérogène, on mesurera la résistivité
apparente, qui est fonction de la nature du sous-sol et de la dimension du dispositif utilisé.

32
Chapitre III : Etude géophysique

III.2 .2.4. Mise en œuvre de la prospection électrique:


III.2 .2.4.1.Principe :
Les résultats que l'on obtient en maintenant constante la distance entre A, B, M, et N,
l'ensemble se déplaçant le long d'un profil, servent à établir les profils et cartes de résistivités
apparentes. Comme on « traîne » un câble sur le terrain, on parle aussi de traîner électrique.
Une carte de résistivité apparente dessinée à partir de plusieurs profils est une carte des
anomalies relatives qui se rapporte à une longueur et une orientation sensiblement constante
de tout le dispositif de mesure. En effet, à une longueur déterminée de AMNB correspond une
profondeur d'investigation à peu près constante, donc à l'étude d'une tranche de terrain
d'épaisseur et de largueur déterminé. On sera sensibles à des variations horizontales de la
résistivité. Les dimensions du dispositif seront donc choisies en fonction du problème à
traiter. Il est souvent nécessaire de dresser des cartes avec plusieurs longueurs de ligne pour
pouvoir interpréter correctement les résultats.

III.2 .2.4.2.Quelques dispositifs :


Pour l'établissement d'une carte de résistivité apparente les dispositifs les plus variés peuvent
être envisagés. Tout dispositif de mesure comporte en fait quatre électrodes, deux A et B,
pour l'envoi de courant (circuit d'émission) et deux M et N, pour la mesure du potentiel ΔV
(circuit de mesure).

 Les dipôles ou pôle – pôle :

Les électrodes B et N sont placées à « l'infini » (en théorie), on ne s'occupe que de A et M. Ce


dispositif est théoriquement simple puisque le potentiel mesuré en M est dû à A seul. Dans la
Pratique cependant ce dispositif est encombrant à cause de la longueur des câbles nécessaires
pour rendre négligeable l'effet des électrodes placées à « l'infini » (en réalité très loin du site
de mesure).

33
Chapitre III : Etude géophysique

 Les tripôles ou pôle-dipôle

On ne rejette à « l'infini » qu'une des quatre électrodes, on obtient un tripôle AMN ou ABM.
En vertu du principe de réciprocité, on peut théoriquement utiliser ABM ou AMN. En fait le
dispositif avec MN très écarté est peu commode car l'influence des courants vagabonds et des
telluriques devient prépondérante.
Le tripôle le plus courant est celui où les trois électrodes sont disposées sur une même ligne
droite, A étant à l'extérieur de MN. De plus généralement, ou bien ces trois électrodes sont
équidistantes, ou bien la distance MN est petite par rapport à AN.
On peut aussi, au lieu de rejeter B assez loin pour que son influence soit négligeable, le
placer de manière qu'il crée le même potentiel en M et N. En milieu homogène, il suffit de le
placer sur la médiatrice de MN. Ainsi, l'effet de B s'élimine des ΔV mesurés. En pratique, il
faut éloigner B suffisamment pour que les dissymétries introduites par la non-homogénéité du
sous-sol puissent être négligées.
Les tripôles présentent l'intérêt de n'exiger que le déplacement de trois électrodes et moins de
câble ce qui peut présenter parfois un certain avantage, cependant leur caractère dissymétrique
leur fait en général préférer les quadripôles complets.

 Les quadripôles complets


Dans la plupart des quadripôles utilisés, les quatre éléctrodes sont disposées sur un même
alignement. Les deux électrodes de mesure M et N sont le plus souvent, à l'intérieur de
l'intervalle AB et en général symétriques par rapport au milieu O de cet intervalle. Parfois il
peut être intéressant d'utiliser un dispositif dissymétrique, M et N étant beaucoup plus près de
l'un des pôles d'envoi, l'influence du second pôle est alors très faible. Les deux quadripôles les
plus utilisés sont:
 Le Wenner alpha: toutes les électrodes sont équidistantes, AM = MN = NB = AB/3

34
Chapitre III : Etude géophysique

 Le Schlumberger: La distance MN est petite par rapport à AB. En général MN <


AB/5

 Le dipôle-dipôle: Le dipôle MN est en dehors du dipôle AB

Le dispositif Wenner présente l'avantage d'avoir une plus grande ligne MN ce qui facilite la
mesure de ΔV; avec les voltmètres modernes cet avantage a perdu de son importance. De plus
un grand MN est toujours beaucoup plus affectée par les courants parasites.
Il existe aussi un dispositif où MN est à l'extérieur de AB. Ce dispositif est appelé dipôle-
dipôle".
L'avantage de celui-ci est de n'exiger que des longueurs de câble beaucoup faibles pour une
profondeur d'investigation donnée. Il nécessite cependant un appareillage très sensible, car si
la profondeur d'investigation croît avec la distance entre A et B, le ΔV que l'on mesure entre
M et N décroît avec le cube de cette distance (dans un Schlumberger le ΔV décroît avec le
carré de cette distance).
Une des variantes des quadripôles alignés consiste à placer une des électrodes à l'intérieur de
l'intervalle AB. Pratiquement, on utilise ce branchement avec un dispositif Wenner. La
comparaison obtenue avec les trois branchements, Wenner alpha, beta et gamma, permet de se
rendre compte de l'influence de la zone proche de chacune des électrodes et peut faciliter
l'interprétation.

35
Chapitre III : Etude géophysique

Figure 18. Différents dispositif de la prospection électrique

III.2 .2.5.Sondage électrique vertical « SEV » type Schlumberger :


III.2 .2.5.1.Principe :
Lors de l'exécution d'un sondage électrique on recherche comment varie, en un point donné de
la surface, la résistivité du sous-sol à la verticale. Pour cela on exécute en un même endroit
une succession de mesures, en augmentant chaque fois les dimensions du dispositif et de ce
fait la profondeur d'investigation qui est proportionnelle. On explore à cet endroit une tranche
de terrain de plus en plus épaisse et l'on met ainsi en évidence les changements de constitution
géologique suivant la verticale.
Les mesures peuvent être réalisées avec les dispositifs classiques, Schlumberger, Wenner,
dipôledipôle, etc. Dans la pratique cependant, on n'utilise guère que les quadripôles
symétriques, et le plus souvent le dispositif Schlumberger. En pratique, la distance MN est
maintenue fixe et aussi petite que possible pendant un certain nombre de mesures, cela allège
le travail manuel et évite le nombre des " à-coups de prise". Il n'est cependant guère possible
pratiquement de faire un sondage complet avec une seule position de MN, en effet pour les
très grandes longueurs de ligne le ΔV mesuré serait trop faible. Cette distance MN doit donc
être de temps en temps agrandie.

36
Chapitre III : Etude géophysique

Figure 19:la mise en œuvre des sondages électriques

On représente la résistivité apparente mesurée ( ρa) en fonction de l'espacement du dispositif


(OA) sur du papier bilog arythmique .La courbe obtenue est appelée « courbe de sondage
électrique ». Diverses méthodes d'interprétation permettent de restituer à partir de cette
courbe une coupe géo électrique du sous-sol ou chaque formation sera définie par son
épaisseur et sa résistivité vraie.

III.2 .2.5.2 : La méthode :


Cette méthode n'est applicable avec quelque rigueur que lorsque les terrains sont constitués de
couches horizontales uniformes latéralement. En effet pour qu'un sondage électrique reflète
les variations de la résistivité avec la profondeur il ne faut pas que les mesures soient affectées
par des variations à l'horizontale. Il importe donc lors de l'exécution des sondages électriques
d'éviter autant que faire se peut les variations à l'horizontale des résistivités. Des cartes de
résistivité apparente effectuées au préalable permettent de placer judicieusement les sondages
électriques.
Le courant est envoyé aux électrodes A et B placées aux limites extérieures du dispositif; la différence
de potentiel est mesurée entre les électrodes M et N placées de part et d'autre du centre du dispositif
(O). La séparation AB doit être égale à environ 8 fois la séparation MN. Un ratio AB/MN compris
entre4 et 20 est généralement toléré. Au début du relevé les espacements AB et MN sont
petits, à mesure que le relevé progresse les électrodes A et B sont éloignées symétriquement
du centre O, sans déplacement des électrodes M et N. Il y a déplacement de ces dernières
seulement lorsque le ratio AB/MN devient trop grand (c'est à- dire supérieur à 20), il faut

37
Chapitre III : Etude géophysique

alors augmenter l'espacement MN en déplaçant symétriquement les électrodes de potentiel.


Lorsque cette situation se produit, deux lectures ou puis sont prises pour les mêmes
espacements B, soit une pour chacun des espacements MN. L'écartement progressif des
électrodes permet une investigation de plus en plus profonde dans le sol. Les lectures de
l'appareil (placé en O) représentent le ratio dV/I. Ces lectures sont ensuite multipliées par le
facteur K approprié et les résistivités apparentes ainsi obtenues sont placées sur un graphique
log-log avec la séparation AB/2 en abscisse et les valeurs de résistivités apparentes en
ordonnées. Ces graphiques sont appelés courbes électrique.
La figure ci-dessous illustre une feuille d’acquisition pour un sondage électrique. On y
distingue les colonnes destinées à recevoir les valeurs ΔV et de I mesurées. Le facteur
géométrique est pré calculé pour différents MN ce qui permet de calculer directement sur le
terrain la valeur de la résistivité apparente et de contrôler ainsi la cohérence des mesures. Des
marques de couleur sur le câble permettent de se repérer facilement sur le terrain.

Figure 20: fiche de sondage électrique vertical type Schlumberger

38
Chapitre III : Etude géophysique

III.3: Historique des travaux:

La prospection par sondage électrique effectué dans la plaine de F'kirina (zones D.E.H.F.G)
dans le cadre d'une étude hydrogéologique, il fut réalisée par la C.G.G; ont été réalisés dans la
plaine avec une longueur d'émission AB variant de 3000 à400 m; cette étude géophysique
pour répandre aux objectifs suivants:

 Détermination de la structure des calcaires crétacés sous le remplissage.


 Détermination des zones de meilleure perméabilité dans le remplissage et les calcaires.
 Identification des accidente tectoniques affectant les calcaires.

Figure 21 : plan de situation des zones (Younssi H 2009)

39
Chapitre III : Etude géophysique

III.3.1 : Application de la prospection par sondage électrique verticale :

Les compagnes géophysiques effectuées sur la région d’étude par la CGG (compagne
générale de géophysique) en 1976 ont abouti au dressage de plusieurs cartes d’iso résistivités
et de coupes géo électriques dont nous avons choisis quelques-unes :

- Cartes d’iso résistivité apparente AB=3000m


- Coupes géo électriques F, G, H et I.

Nous avons réalisé des sondages électriques verticaux (S.E.V.) par la méthode de
Schlumberger avec des distances AB=400 m en utilisant le résistivimètre « SARIS »
disponible au niveau du laboratoire de géologie.

Figure22 : le résistivimètre du laboratoire de géologie O.E.B (sur terrain)

III.3.2 : Travaux de la CGG :

 Carte d’isorésistivité AB=3000m

40
Chapitre III : Etude géophysique

Figure 23:Carte de position de profils géo électrique et d’iso résistivité AB=3000m.

On observe sur la carte d’iso résitivité AB=3000m que pour des profondeurs comprise entre
AB/6 et AB/10, ce qui correspond à des profondeurs moyennes d’environ 350m, les
résistivités apparentes sont plus ou moins élevées aux alentours de Dj Reghis oscillant entre
40 et 60 ohm.m. Ce qui est lié à des formations géologiques marno-calcareuse.

Néanmoins vers le sud de la ville d’Oum El Bouaghi les résistivités apparentes chutent
jusqu’à 4 Ohm.m ces faibles valeurs sont attribuées probablement à des formations
géologiques marneuses imperméable, ce qui est confirmé aussi par les coupes géolélectrique
et la géologie locale.

 Coupes géoélectriques F, G, H et I:

Figure 24: Profile F

41
Chapitre III : Etude géophysique

Figure 25: Profile G

Figure 26: Profile H

Figure 27:Profile I

42
Chapitre III : Etude géophysique

 Coupe géo-électrique F :
Cette section géo-électrique passe exactement par l’université d’Oum El Bouaghi et présente
une allure analogue au précédent commençant de haut en bas par des minces couches de
résistivité variant à la surface de 70 à 15ohm.m, puis les valeurs des résistivités diminues
progressivement jusqu’à une couche puissante de résistivité faible avec de faille commençant
au mur de cette dernière et affectant aussi le substratum conducteur, l’exception se fait au pied
Sud du mont Reghis où les résistivité atteint 150 Ohm.m, ce qui est intéressant de point de vu
hydrogéologique et ce qui rend probable l’existence d’un aquifère important à une profondeur
d’environ 250m.

 Coupe géo-électrique G :
La coupe G ressemble globalement à la structure rencontrée dans la section F mais avec des
résistivités plus faibles.
 Coupe géo-électrique H :
Cette coupe montre d’une façon générale l’existence d’un substratum qui le plus souvent :
· Résistant et très accidenté, (failles avec fort pendage).
· Présente une allure ondulée et il se trouve à une profondeur d’environ 400 mètres.
· Pourrait correspondre au toit des calcaires du Crétacé moyen ou inférieur.
Au-dessus de ce substratum existe un ensemble de couches dont l’allure suit celle du
substratum.
Les résistivités de ces couches présentent une alternance de faible à fortes valeurs.
Ceci est probablement dû à l’alternance des couches correspondant d’après les forages à des
argiles, graviers, calcaires tertiaires et quaternaires.
 Coupe géo-électrique I :
Cette coupe est parallèle à la précédente, et présente les mêmes caractéristiques électriques,
avec un substratum qui présente des ondulations, au-dessus des alternances de couches de
faibles épaisseurs, ou de lambeaux de couches, à la différence de l’autres, cette coupe ne
présente pas de discontinuités électriques.
On peut localiser le substratum à des profondeurs qui pouvant atteindre parfois 200 mètres.

43
Chapitre III : Etude géophysique

III.3.3 : Travail de terrain :


Dans l’objectif d’actualiser les travaux de prospection électrique antérieurs réalisés dans la
région d’étude et de faire une comparaison, nous avons effectué un sondage électrique
verticale témoin du type Schlumberger avec un espacement maximal entre AB = 1000m, en
utilisant un résistivimètre digital de type IRIS doté d’une source d’énergie de 24 Volts.

III.3.3 .1 : Mise en œuvre :


après avoir fixé le point de la station de mesure de coordonnées géographique (x= 7.0633° E;
y=35.980°N. ;z=891m), nous avons mené notre Sondage électrique verticale par la méthode
de Schlumberger avec pour injection de courant électrique deux électrodes AB d’espacement
minimal de 2m et un maximum de 1000m ainsi pour la mesure de différence de potentiel des
électrode MN avec un écartement minimal de 1m et un maximum de 100m, les résultats de
mesure obtenus sont reportés dans un tableau afin de tracer la courbe ρa=f(AB/2)

III.3.3.2 : Interprétation :

Figure 28: a)Courbes de résistivité. b) Résistivités vrais en fonction des épaisseurs. c)


pseudo-section des résistivités vraies.

44
Chapitre III : Etude géophysique

Selon les résultats d’inversion obtenus en utilisant le logiciel IPI2WIN, les résistivités vraies
sont de l’ordre de 276 Ohm.m pour le recouvrement superficiel de 3.2m d’épaisseur suivi par
un passage plus conducteur d’environ 9m de résistivité de 47.9 Ohm.m, puis une couche de
faible résistivité (5.82 Ohm.m) et d’une épaisseur de 15.8m, suivi par une couche résistante
(1912 Ohm.m) de 39.3m de puissance puis un bancs d’une résistivité de 528 ohm.m et de
11.4m d’épaisseur et finalement et substratum de grande résistivité atteignant 4447 Ohm.m
situé à une profondeur de 78.7m..

• Attribution géologique probable des résistivités : d’après la géologie de la région et les


données litho-stratigraphique de forages on peut distinguer les formations géologiques
probable correspondante aux résistivités réelles.

Résistivité
Epaisseur vraie des
Ordre Formation probable
(m) couches
(Ohm.m)
01 3.2 276 Recouvrement de gravier, limon et argile
02 8.94 47.9 Croute calcaire du Villafranchien

03 15.8 5.82 Sol salé ancien


04 39.3 1912 Conglomérats du moi-pliocène
05 11.4 528 Marne et grés de l’albien
06 ? 4447 Calcaire massif de l’aptien supérieur

A : Modèle géo-électrique :
Dans cette partie nous avons voulu faire une combinaison des quatre coupes géo-
électriques F, G, H et I par méthode de corrélation lithologique entre les différentes
couches présente dans les coupes géo-électriques. Pour ce nous avons utilisé le
logiciels Rock Works.

A.1 : Présentation du logiciel :


Rock Works est un Logiciel de modélisation géologique, permettant de créer des
cartes 2D et 3D, des logs et des coupes transversales, des modèles géologiques, des
rapports de volume et des diagrammes de géologie générale pour les industries
environnementale, géotechnique, minière et pétrolière.

45
Chapitre III : Etude géophysique

Figure 29 : Aspects des outputs réalisés par Rock works.

A.2. Réalisation du modèle géo-électrique :


Dans cette partie nous avons entrepris les coupes géo-électriques en prenant
chaque sondage (SEV) comme un log « litho-électrique » et également nous avons
divisé les plages de résistivité en sept (7) classes chaque classes présente un
intervalle de résistivité.
Classe Intervalle de résistivité
CL1 >0.7 et ≤10 Ohm.m
CL2 >10 et ≤50 Ohm.m
CL3 >50 et ≤80 Ohm.m
CL4 >80 et ≤150 Ohm.m
CL5 >150 et ≤400 Ohm.m
CL6 Résistant
CL7 Conducteur

46
Chapitre III : Etude géophysique

Figure 30 : carte de localisation des Sondages électrique (SEV)

 Modèle géo-électrique 3D : ce modèle a été réalisé sous principe de corrélation entre


les différent SEV des quatre profiles géo-électriques. En examinant le bloc diagramme
on aperçoit une dominance de la classe 1 suivi par classe 2 qui se caractérise par des
résistivités faibles puis vient la classe5 de résistivité entre 150 et 400 Ohm.m

47
Chapitre III : Etude géophysique

Figure 31 : Modèle géo-électrique 3D

 La coupe F : presque la majorité de la coupe se matérialise par des formations à faible


résistivité de classe1et c’est généralement des sols anciens salés, et des argiles puis on
trouve la classe 2 en bleu avec une résistivité remontant de 10 à 50 Ohm.m, ce qui
s’attribue à probablement à des graviers ou bien à une croute calcaire.

Figure 32: Coupe géo-électrique F

 La coupe G : une ressemblance à la coupe F mais la classe1 se montre plus présente


suivi toujours par la classe 2 (10 à 50 Ohm.m).

48
Chapitre III : Etude géophysique

Figure 33: Coupe géoélectrique G

 La coupe H : dans cette coupe les deux premières classes 1 et 2 se présente au même
ordre, avec quelques passages plus résistant.

Figure 34: Coupe géo-électrique H

 La coupe I : à cette coupe on peut parler de présence de formations de classe 1 et 2


mais également quelques passages résistants de la classe 5 et 3 avec des discontinuités
latérales et qui sont probablement des accidents tectoniques.

Figure 35: Coupe géo-électrique I

49
Chapitre III : Etude géophysique

Figure 36: Coupe géo-électrique en clôture croisée.

Conclusion :
Dans ce chapitre nous avons pu traiter les résultats de prospection électrique au niveau des
quatre profiles géo-électriques, où nous avons dressé le modèle géo-électrique de la zone
étudiée. L’analyse du modèle et coupes ont mis en évidence la dominance des formations de
faible résistivité (classe 1 et 2) qui sont généralement des sols salés, des argiles et des croutes
calcaires et également une variation latérale de faciès qui peut être probablement des
accidents tectoniques.

50
Conclusion Générale

Conclusion Générale

Le secteur d’étude appartient au domaine des Hautes plaines constantinoises où se manifeste


une néotectonique provoquant l’apparition de nombreux fossés d’effondrements néogènes ce
qui détermine le relief au pied des premières hauteurs du Tell constantinois.
Dans la carte géologique d’Oum El Bouaghi ont distingués trois reliefs isolés:
Au Nord de la ville Djebel Sidi Reghis son sommet atteint 1635 m.
Au Sud-Ouest d'Oum el Bouaghi c'est le Djebel Guellif (1161 m).
Au Sud de la feuille se dresse la table calcaire du Djebel Tarf (1134 m).
Autour de ces reliefs se disposent dos zones plates d'environ 870 m de haut et dans celles-ci
sont installées les chotts de Garaet Guellif et Garaet Etarf.
Cette zone connait un climat semi-aride, avec un hiver froid et pluvieux. Un été sec et chaud
avec une évapotranspiration intense, l’aridité augmente du Nord vers le Sud. Les
précipitations annuelles sont de l’ordre de 407.14 mm.

De point de vue hydrogéologique on a deux formations aquifères principales ; il s’agit des


calcaires et calcaires dolomitiques du Crétacé qui forment un aquifère à perméabilité de
fissure et offre la possibilité d’existence de drains karstiques et des formations du Mio-Plio
Quaternaire qui constituent un aquifère phréatique.
L’étude géophysique a permis un retraitement des données de prospection électrique réalisées
par la CGG aux années 1976 et par la suite l’élaboration d’un modèle géo-électrique 3D basé
sur quatre profiles géo-électriques (F, G, H, et I).

En outre nous avons réalisé un sondage électrique verticale d’une longueur AB=1000m,
l’interprétation de ce dernier a montré l’existence d’une couverture d’une résistivité de lordre
de 276 Ohm.m suivi par une croute calcaire (47.9 Ohm.m) puis un niveau de sol salé (5.82
Ohm.m) et ensuite une couche résistante (1912 Ohm.m) puis des marnes gréseuse (528
Ohm.m) se reposant sur des calcaires (4447 Ohm.m)

Les coupes issues du modèle géo-électrique 3D ont mis en évidence la dominance des
formations de faible résistivité (0.7 à 10 Ohm.m) qui sont généralement des sols salés, des
argiles et également une dominance de la classe2 (10 à 50 Ohm.m) probablement croutes
calcaires. On observe aussi une variation latérale de faciès qui peut être probablement liée à
des accidents tectoniques.

51
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WEBOGRAPHIE
-https://fr.scribd.com/doc/74691718/5-Chapitre-Presentation-De-La-Ville-d-Oum-El-Bouaghi

-http://www.geoelectrical.com/

-http://www.geol.msu.ru/deps/geophys/

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