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L'INTELLIGENCE

Hamza Nciri

Œuvre publiée sous licence Creative Commons by-nc-nd 3.0

En lecture libre sur Atramenta.net

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l'intelligence

Les chemins de l'intelligence


L'intelligence ne dépend pas de la génétique, car
nous n'utilisons en moyenne que 10% de nos
capacités cérébrales. Ce qui compte, c'est notre
aptitude à utiliser pleinement les possibilités de
notre esprit.
L'important est la façon dont nous traitons et
organisons les informations, dont nous interprétons
nos expériences, et plus globalement, la façon dont
nous nous représentons la réalité.
Voici donc quelques clés pour devenir "plus
intelligent"...
Penser par soi-même
Ne pas faire son jugement en fonction de celui des
autres, et ne pas prendre pour argent comptant ce
qui est dit ou suggéré par les médias, la publicité, les
responsables politiques. Faites usage de votre libre-
arbitre et de votre discernement. Posez-vous toujours
la question de savoir ce que VOUS pensez, en
fonction de votre vision et de ce que vous ressentez
réellement. Tout en étant simultanément ouvert
et tolérant vis à vis des autres visions ou
perceptions.
Celui dont l'esprit ne produit aucune pensée
autonome et ne contient rien d'autre que ce qu'on y
a déversé est pour ainsi dire "sans valeur

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ajoutée". Fonctionnellement, ce n'est qu'un
"récipient".
Écouter son intuition:
L'hémisphère droit du cerveau possède des capacités
intuitives qui sont complémentaires de l'intelligence
rationnelle du cerveau gauche.
L'intuition résulte des synthèses d'informations qui
s'effectuent de manière inconsciente dans le cerveau
droit qui travaille de façon analogique et intuitive,
tandis que le cerveau gauche travaille selon un mode
logique et rationnel. Ces synthèses d'information
intègrent l'ensemble des informations que nous
enregistrons dans notre mémoire, y compris
les perceptions que nous n'avons pas conscience de
mémoriser mais qui sont malgré tout enregistrées
par l'inconscient.
L'intuition est capable de prendre en compte une
multitude d'éléments dont nous n'avons pas
conscience. C'est pourquoi il est essentiel d'être à
l'écoute de l'intuition et de suivre ses conseils.
Être à l'écoute de l'intuition, c'est essayer d'écouter
ce que l'on ressent profondément. Lorsque nous
devons faire un choix, nous devons essayer d'être
attentif aux sentiments et aux sensations que
suscitent les différents choix possibles. S'agit-il d'un
sentiment de bien-être ou de malaise? De légèreté ou
de lourdeur?...
Être à l'écoute de l'intuition, c'est aussi être en
contact avec notre inconscient, car c'est de là
que proviennent les perceptions intuitives. Pour cela,
nous devons être un minimum en accord avec nous-
mêmes et avec notre inconscient. Car si nous ne
pouvons supporter ce qui s'y trouve, l'inconscient
devient totalement inaccessible au conscient, afin
que ce dernier ne puisse pas voir ce qu'il ne veut pas
assumer.

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Être à l'écoute de l'intuition nécessite aussi un
minimum de calme intérieur...
Passer du noir et blanc à la couleur:
Beaucoup de personnes pensent en noir et blanc,
c'est à dire de façon binaire: bien ou mal, vrai ou
faux, 1 ou 0. Les conséquences du mode de
pensée binaire sont le dualisme, l'absence de
nuances, l'intolérance, et finalement la violence et
les guerres.
Un progrès réalisé par de plus en plus de personnes
consiste à penser en "niveaux de gris", c'est à dire à
distinguer des nuances entre les opposés. Des
nuances de gris apparaissent alors entre le noir et le
blanc. Cela permet à la réflexion de devenir un peu
plus subtile, et aussi, un peu plus proche de la vérité.
Mais l'idéal est de parvenir à voir la réalité EN
COULEUR.
Il ne reste plus ensuite qu'à augmenter la précision
de notre représentation de la réalité (la "résolution"
de l'image), afin de percevoir le monde avec toutes
ses nuances, sa complexité, et sa beauté.
Passer de la logique binaire à la logique tétravalente:
Complément de l'intelligence intuitive, l'intelligence
rationnelle est indispensable pour analyser certains
problèmes.
Elle fonctionne à la manière d'un logiciel, en
analysant les informations selon une logique pré-
définie. Le plus souvent, nous utilisons une logique
binaire qui n'est capable d'envisager que 2
possibilités opposées (vrai ou faux, 1 ou 0, etc.) ce
qui donne une vision simpliste et faussée de la réalité.
La logique binaire est un peu la version 1.0 du
"logiciel système" de notre intelligence.
Une variante améliorée de la logique binaire est la
logique tétravalente, qui est basée sur 4 possibilités.
C'est la version 2.0 du "logiciel"...

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Par exemple, dans le cas de 2 propositions
contradictoires A et B:
la logique binaire envisage 2 cas:
1 - A est vrai, et B est faux
2 - B est vrai, et A est faux
la logique tétravalente envisage 4 cas:
1 - A est vrai, et B est faux
2 - B est vrai, et A est faux
3 - A et B sont faux tous les 2
4 - A et B sont vrais tous les 2 (chacun à leur manière,
ou à des niveaux différents)
La logique tétravalente permet davantage de
souplesse et de liberté d'esprit.
Elle ouvre la voie au progrès suivant: la vision
relativiste.
Adopter une vision relativiste
La vision relativiste amène à voir la réalité avec
toutes ses nuances et sa subtilité. Elle va encore plus
loin que la logique tétravalente, en envisageant un
nombre illimité de cas possibles, et en évaluant
chaque chose par rapport aux autres, et non en
termes absolus. La même réalité peut être vue
différemment, selon le point de vue de l'observateur...
C'est pourquoi nous devons essayer de voir les
choses avec un point de vue extérieur à soi-même, et
en regardant chaque situation sous plusieurs angles
simultanément.
Un autre enseignement de la relativité concerne la
causalité. Les humains ont souvent tendance à
ramener les problèmes à une cause unique. Alors
qu'en réalité, un problème a toujours de multiples
causes, qui ont des degrés ou des niveaux d'influence
différents.
Certaines causes sont majoritaires et représentent
20 ou 30% de la causalité. D'autres causes, un peu
plus nombreuses, "pèsent" entre 2 et 5%. Enfin, une

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myriade de "micro-causes" pèsent moins de 1%.
La carte n'est pas le territoire:
La représentation que nous nous faisons de la réalité
n'est pas la réalité elle-même. De même que la carte
d'une ville n'est pas la ville elle-même.
Nous devons tenir compte du fait que la réalité est
toujours plus complexe et plus riche que ne le suggère
notre carte.
Ce principe a été rendu célèbre par Alfred Korzybski
en 1933 dans ses travaux sur la "sémantique
générale" et la logique non-aristotélicienne. En
opposition avec Aristote pour qui le langage est un
miroir fidèle de la réalité, Korzybski considère que le
langage n'est pas la réalité mais une "carte verbale
de la réalité". Ce principe est aussi illustré par
Magritte dans son fameux tableau "Ceci n'est pas une
pipe", pour montrer que l'image d'un objet n'est pas
l'objet lui-même.
Penser en 4D:
La plupart des humains pensent et voient le monde
en 3 dimensions, les 3 dimensions d'espace de leur
environnement.
Pour réfléchir et agir, ils se basent sur une
"représentation mentale" de la réalité qui est donc en
3D.
Penser en 4D, c'est ajouter une dimension
supplémentaire: le TEMPS.
Ce qui distingue les grands stratèges (notamment en
politique), c'est leur capacité à prendre en compte le
temps, c'est à dire l'évolution des choses dans le
temps.
Ainsi, ils peuvent concevoir des stratégies à long-
terme, qui utilisent les effets du temps sur les
situations et les personnes. C'est ce qui permet de
concevoir des stratégies dont la plupart des éléments
restent invisibles pour l'adversaire, car ils sont situés

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dans le futur.
Les stratégies conçues en 4D sont d'autant plus
indétectables que leurs effets ne sont mesurables qu'à
moyen ou long terme, mais ils sont alors inéluctables
car ils ont modifié la structure de la situation en
profondeur. (Les "Maîtres du Monde" sont experts
dans ce domaine...)
Prendre du recul dans l'espace et dans le temps
Prendre du recul dans le temps, c'est prendre en
compte le fait qu'à chaque époque, ce que la
majorité croit être vrai, bon, ou indispensable
peut être en réalité une erreur.
Au Moyen-Age, la majorité des gens croyaient que la
Terre était plate ou que le Soleil tournait autour de la
Terre, censée être au centre de l'Univers.
Au début du 20è siècle, la majorité des hommes
croyaient indispensable de porter un chapeau, et la
majorité des femmes croyaient indispensable de
porter un corset.
Au début du 21è siècle, la majorité des humains
croient que le but de la vie consiste à atteindre
toujours plus de jouissance en consommant le "best
of" des biens et services de la planète.
La société d'une époque doit être replacée dans son
contexte global, celui de l'évolution humaine, et plus
largement encore, celui de l'évolution de la vie sur
Terre.
Au niveau personnel, l'instant présent doit être
replacé dans la perspective du temps global de notre
vie, et du fait que nous sommes mortels.
Il est aussi utile de prendre du recul dans l'espace.
Cela consiste à élargir son champ de vision à partir du
point d'observation où l'on se trouve. La société ou le
pays auquel on appartient, la planète avec l'ensemble
de ses peuples et de ses cultures, le système solaire,
la galaxie, et finalement l'univers, et ses milliards

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d'autres mondes.

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FIN

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