Vous êtes sur la page 1sur 10

1

Le cirque de la
création

Mister

Œuvre publiée sous licence Creative Commons by-nc-nd 3.0

Image de couverture : Mary Armstrong

En lecture libre sur Atramenta.net

2
Les étapes du processus créatif

En écriture

IMAGINATION

INSPIRATION

IMPROVISATION
▼▼
Déduction / Induction

INTÉGRATION

3
Le cirque de la création

La piste :

La parade de ce cirque se déroule sous l’œil du lion et


du tigre qui s’opposent ou s’allient, suivant la
compétence du cerveau initiateur : le lion, prudent, à
gauche ; le tigre, imprévisible, à droite ; prêts à
dévorer toute partie de clown plus faible que les
autres.

La mise en scène :

En partant de rien, d’une page blanche, sans aucune


idée ni du départ ni de la ligne d’arrivée, hormis une
envie de créer, alors le premier clown à sortir des
coulisses est l’imagination.
Avec l’imagination, le cirque déboule et ses étoiles se
mettent à briller, une mine d’or dans laquelle les sens
vont pouvoir puiser, éclairer la source de l’inspiration,
la brandir aux yeux de tous.

Dès que la source jaillit, et parfois un paysage près de


la source, il est temps de faire entrer en scène le
second clown, celui qui se nomme inspiration.
L’inspiration se nourrit de tout, de n’importe quoi,
mais au contraire de l’imagination ne peut décliner sa
prestation sur rien. Pour que l’inspiration vive, il lui

4
faut une source, que la source soit creusée par
l’imagination ou imposée.
L’inspiration est un raccrocheur de wagons, un
marieur d’improbabilités, un générateur d’originalité.
Ce clown est indispensable aux créatifs, il est celui qui
va leur créer une identité dans leur expression, avec à
la fois une stabilité et une souplesse, comme une toile
de canevas.

L’inspiration est un clown à ne pas laisser vagabonder,


sinon il se perd tout seul. Dès qu’il passe à portée de
main, s’en saisir et l’attacher. Puis permettre au
troisième clown d’entrer en piste : l’improvisation, le
clown qui bosse, celui rendra le spectacle attrayant.
L’improvisation est un charmeur qui remplit le
canevas. S’il est préférable de demander à
l’imagination d’intervenir à nouveau, il est aussi
indispensable de rester dans le cadre. L’improvisation
ne s’exprime qu’à travers un travail consciencieux.
L’improvisation est un surdoué du jonglage de
contraintes sous le feu de l’imagination et de la
pression du public. Suivant ses capacités, il fait
danser l’un des deux singes savants à sa disposition,
ou les deux s’il est bien entrainé : l’induction et/ou la
déduction sont ses meilleurs atouts pour bâtir
l’histoire.

Lorsque les singes – induction, déduction - ont réussi


leurs tours savants, alors sort des coulisses le dernier
clown, le dompteur appelé intégration, qui du fouet
laisse rugir les deux fauves et met tout le monde sur
les rangs. La création du spectacle à ce stade est
terminée. Il ne reste qu’à le roder.

Les difficultés des jeux du cirque :

5
Ce que l’on maitrise, ce que l’on ne maitrise pas

Au premier stade, avec l’imagination, le mieux est de


la laisser entièrement libre. Plus elle sera débridée,
plus elle fournira de matière à exploiter. Reste
simplement à ne pas la laisser se diluer dans trop
d’espace. Tous les moyens sont bons pour la faire
travailler : rêve éveillé, méditation concentrée,
musique, lecture, randonnée, etc. Penser à noter tout
ce qui en sort au fur et à mesure, sinon une
imagination en remplacera une autre à une vitesse
folle.
Au second stade, lors de l’invitation de l’inspiration,
les notes récoltées auprès de l’imagination sont une
base solide mais des parasitages peuvent venir s’y
greffer, tels l’humeur, l’actualité, la vie familiale ou les
soucis. Ces parasites ne sont pas forcément gênants
et souvent apportent une dilatation originale à
l’inspiration issue du départ. Il arrive même que ces
parasites remplacent carrément la base. Il faut
cependant veiller à ce que l’inspiration ne dépasse pas
le cadre imposé et que toutes les contraintes soient
respectées.
Ces deux premiers stades laissent la part belle aux
créatifs dans l’âme. Les deux stades suivants
rééquilibreront les chances en favorisant les esprits
plus rationnels.
Au troisième stade, il ne s’agit plus de laisser les idées
vagabonder : l’inspiration est reléguée dans la fosse
de l’orchestre et l’imagination est tenue en laisse. La
trame du canevas est solide et il s’agit d’improviser
pour en remplir les vides afin d’obtenir le tableau
dressé par l’inspiration. La trame de l’histoire est
dessinée, il faut que chaque scène s’y adapte pour
former un ensemble harmonieux. Ceux qui sont menés
par leur cerveau droit développeront les intrigues par

6
induction, là où ceux qui suivent leur cerveau gauche
développeront par déduction. Dans un cas comme
dans l’autre, les résultats diffèreront, mais l’important
n’est pas là, l’important est de coller à la trame. Ceux
qui peuvent à la fois utiliser l’induction et la déduction
auront plus de facilités pour construire une intrigue
riche et cohérente, mais un travail sérieux est
indispensable à tous afin d’obtenir de bons résultats.
Au dernier stade, l’histoire apparait dans son
ensemble, sans trous ni bosses, et les scènes sont bien
définies ainsi que les liens d’implication qui les
relient. L’intégration met chaque détail à sa place, au
moment où il est judicieux de le faire apparaitre. Les
angles sont polis et le surplus jeté sans regret. La
difficulté de l’intégration est de garder un regard à la
fois analytique et global, de veiller à la fois à la
technique et à l’attractivité.

On n’écrit bien que sur ce que l’on connait bien, mais


aussi avec un outil que l’on maitrise bien. Toutefois, le
charme a la particularité de se dégager des points de
faiblesse, et le cirque est une merveilleuse piste où
tous les dangers se croisent et où la perfection est un
équilibre précaire. La réussite du spectacle n’est que
le résultat d’une solide coopération entre liberté et
travail, entre imaginaire et technique, et se mesure au
plaisir donné plus qu’au plaisir pris.

Le processus de création a besoin des compétences de


ce que l’on appelle le cerveau droit et le cerveau
gauche. L’idéal serait de relier ces deux cerveaux pour
une création efficace.

7
Rappel sur les cerveaux droit et
gauche

Les caractéristiques d’un cerveau droit :

Créatif
Émotionnel
Intuitif
Global
Rapide
Il ressent
Il travaille par induction
Ses domaines de prédilection : l’espace et les
mathématiques

Les caractéristiques d’un cerveau gauche :

Raisonnable
Rationnel
Verbal (il verbalise)
Analytique
Lent
Il raisonne
Il travaille par déduction
Ses domaines de prédilection : la littérature et la
comptabilité

8
Note :

La plupart des personnes sont soumises à une


domination de l’un des cerveaux, droit ou gauche, ne
laissant pas l’autre partie s’exprimer spontanément. Il
est toutefois possible d’apprendre aux deux parties,
antagonistes, à travailler de pair.

Induction/déduction en image :
L’induction, c’est l’humidité de l’air qui forme des
nuages de toutes formes
La déduction, c’est la pluie qui tombe d’un nuage

9
FIN

Merci pour votre lecture.

Vous pouvez maintenant :


• Donner votre avis à propos de cette œuvre
• Découvrir d’autres œuvres du même auteur
• Découvrir d’autres oeuvres dans notre
catalogue « Vie pratique »

Ou tout simplement nous rendre visite :


www.atramenta.net

Suivez-nous sur Facebook :


https://www.facebook.com/atramenta.net

Vous aimerez peut-être aussi