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Cours 2:

La prospection Electrique
Introduction
La prospection Electrique Est basée sur la mesure en
surface d’une différence de potentiel ΔV en injectant un
courant I
La différence de potentiel est traduite
ensuite en résistivité à l’aide de la Lois
d’Ohm
EMETTEUR de Courant de type TSQ3E-
SCINTREX
RECEPTEUR IPR10A
de potentiel et de différents sortes de polarisations
1) Loi d’OHM: Relation entre la différence de potentiel V,
l’intensité du courant I et la résistance R du milieu dans
lequel le courant circule

 Loi d’OHM V RI


 V: [Volts]
 I: [Ampère]
 R: [Ohm]. Dépend de la géométrie du matériau pour un cylindre de
section S et de longueur L

résistance  résistivité . longueur/surface de la section


R  ρ .L / S
Section
Résistivité: ρR
Longueur
ρ: s’exprime en (Ω.m) 1
σ: s’exprime en (Ω.m) -1
Conductivité σ 
ρ
2) RESISTIVITE DANS MILIEU HOMOGÈNE ET ISOTROPE
2.1- Cas d’un espace homogene
L’électrode A injecte dans le milieu du courant et

on cherche ce qui se passe en m distant de r de A
u
m La loi de Coulomb nous donne le champ électrique E
r en m compte tenu des charges injectées en A

En pratique on ne mesure pas le champ électrique E, mais


une différence de potentiel. Le potentiel est relié au champ
par l’expression grad V= -E d’où au M le potentiel crée est:
2) RESISTIVITE DANS MILIEU HOMOGÈNE ET ISOTROPE

2.2- Cas d’un demi espace homogène

Champ Electrique E

𝝆𝑰 𝟏
E= u
𝟐𝝅 𝒓𝟐
Potentiel V

𝝆𝑰 𝟏
𝑽= + 𝑪𝒔𝒕𝒆
𝟐𝝅 𝒓
2) RESISTIVITE DANS MILIEU HOMOGÈNE ET ISOTROPE

2.3- Cas de deux électrodes

A B

Potentiel crée
en un point M
quelconque
2) RESISTIVITE DANS MILIEU HOMOGÈNE ET ISOTROPE

2.4- Cas de quatre électrodes

ρI  1 1 
VM      RAI  RBI
2π  MA MB 
A M N B
ρI  1 1 
VN      RAI  RBI
2π  NA NB 

ρI  1 1 1 1  ρI
VM  VN      f
.
2π  MA MB NA NB  2π
f : Facteur géométrique du dispositif
VM  VN 1
L’expression du paramètre recherché, la résistivité: ρ  2π
I f
ρI  1 1 1 1  ρI
VM  VN        .f
2π  MA MB NA NB  2π

La résistivité va dépendre alors de la


position des 04 électrodes ABMN
Selon leurs positions on aura un type
de dispositif
3) RESISTIVITE DANS MILIEU HETEROGÈNE

 En surface on calcule une résistivité


apparente qu’on totera a
𝟐𝝅 𝑽𝑴 − 𝑽𝑵
𝝆𝒂 =
𝒇 𝑰

 a résulte du contraste de résistivité dans le


sous-sol
 Si le sol est homogène et isotrope la
résistivité apparente est égale à la
résistivité intrinsèque (ou vrais)

 Dans ce cas et comme on l’a vue


précédemment , 𝝆𝒂 ne dépendra
pas de la rhéologie du milieu mais
de la configuration du dispositif
Eaux ou roches Résistivité ( en
Ohm.m)
Eau de mer 0,2
Eau de nappes 10-30
Alluviales 50-100
Eau de sources 1000-10000
Sables et graviers secs 50-500
Sables et graviers imbibés en 2-20
eau douce
Sables et graviers imbibés en 300-10000
eau salée

Argiles 50-300
Marnes 300-10000
Calcaires 20-100
Grés argileux 300-10000
Grés quartzites 0,5-5
Cinérites, tufs volcaniques 100-300
QUELQUES MODÈLES DE TERRAIN
1- Modèle à un terrain homogène
QUELQUES MODÈLES DE TERRAIN
2- Modèle à deux terrains, avec ρ2 >> ρ1

Le courant se concentre
dans le terrain supérieur
de faible résistivité
(canalisation des lignes
de courant au niveau de
la couche la moins
résistante)

2 >> 1 a > 1
QUELQUES MODÈLES DE TARRIN
3- Modèle à deux terrains, avec ρ2 << ρ1

Concentration de
courant dans le
terrain inférieur à
faible résistivité
ρ2 << ρ1 ρa < ρ1

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Des différents dispositifs
Des différents dispositifs
 1- Le dispositif quadripôle de SCHLUMBERGER
OA=OB=L et OM=ON=l
avec l  L

ρI  1 1  ρI  1 1 
VM   V  
2π  MA MB  2π  NA NB 
N

kΔV
ρa 
I
1
 1 1 1 1 
l K  2π     
L  MA MB NA NB 
o

1
 4l 
π(L² l²) Δ V K  2π  
 L²- l²
ρa 
2l I
Des différents dispositifs
 4- Le dispositif dipôle-dipôle

ΔV
ρa  k
A B M N I

K  π n n  1n  2a

 5- Le dispositif pôle-pôle
∞ =B A M N= ∞

K  2π a

a
INTERPÉTATION DES DONNÉES DE RÉSISTIVITÉ À
PARTIR D’ABAQUES DE TERRAIN
Pour un sol hétérogène, a dépendre de la distance AB, de
la résistivité vrais des terrains et de la profondeur
d’investigation notée 𝒉:

𝝆𝒂 𝝆𝟐 𝑳
=𝑭 ,
𝝆𝟏 𝝆𝟏 𝒉

-Abaques? Digramme graphique donnant la solution


approchée d’un problème numérique.
CAS d’un ABAQUE À
DEUX TERRAINS

L’ensemble de ces courbes porte le


nom d’abaque CH1.

Elles représentent le rapport ρa/ρ1


en fonction de OA/h1 pour
différentes valeurs de ρ2/ρ1

Chaque courbe de cet abaque


correspond à la courbe d’un sondage
électrique exécuté sur un sous-sol
composé de deux terrains ou le
premier terrain a une épaisseur et
une résistivité unité.
𝝆𝒂

𝑨𝑩
𝟐
INTERPÉTATION DES SONDAGES ÉLECTRIQUES PAR
LES ABAQUES
1) Cas deux couches

Lorsque AB/2 est petit, le courant se concentre


dans la première couche et ρa tend vers ρ1.
Plus on écarte A et B, plus la proportion totale
du courant qui passe dans la deuxième couche
augmente ; ρa délaisse ρ1 et devient
influencée par ρ2.

Lorsque AB/2 est très grand, la majorité du


courant passe dans le deuxième milieu et ρa
tend vers ρ2.
INTERPÉTATION DES SONDAGES ÉLECTRIQUES PAR
LES ABAQUES
2) Cas 3 couches

Il y a cinq paramètres dont on


doit tenir compte, soient ρ1,
ρ2/ ρ1 , ρ3/ ρ1 , h1 et h2/ h1

𝜌𝑎 𝜌1 𝜌2 ℎ1 𝐿
=𝐹 , , ,
𝜌1 𝜌2 𝜌3 ℎ2 ℎ1
INTERPÉTATION DES SONDAGES ÉLECTRIQUES PAR
LES ABAQUES
2) Cas 3 couches
INTERPÉTATION DES SONDAGES ÉLECTRIQUES PAR
LES ABAQUES
2) Cas 3 couches

Les abaques sont donc plus compliquées


et plus nombreux. En général, on les
présente selon les contrastes de résistivité
et on trace les courbes pour différents h2/
h1 .
L’interprétation se fait aussi en
comparant (ajustant) la courbe de terrain
avec les abaques.
LES DOMAINES D’APPLICATIONS

•Détermination de l'épaisseur des couches sédimentaires


de sables, de graviers et de gisements de minerais.

•Localisation de failles.

•Détermination de la profondeur d'une nappe phréatique.


 Avantages :
• Flexibilité des géométries possibles.
• Bonne résolution des terrains
superficiels.
• Son déploiement est relativement bon
marché, ce qui en fait une méthode de
choix pour les aspects géotechniques.
• Cout relativement bas par rapport à
d’autres méthodes géophysiques
Limites :

•Mise en œuvre assez lourde.

•Difficulté d'injection des courants dans les terrains


présentant un fort contraste de résistivité.

•Influence importante des hétérogénéités locales dans


le calculs des résistivités.

•Difficulté de mise en œuvre sur le terrain pour des


Longueur AB/2 très grandes.

•Interprétation délicate en absence des données de


puits.
Conclusion

 La prospection électrique est un moyen


puissant de détection des structures
superficielles (dykes minéralisés, cavités
souterraines, glissements de terrain…etc)

 Elle doit être interprétée avec soin car les


terrains conducteurs peuvent masquer les
terrains sous-jacents

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