Vous êtes sur la page 1sur 7

LA PROSODIE DU FRANÇAIS : ACCENTUATION ET PHRASÉ

Mathieu Avanzi, Anne Catherine Simon, Brechtje Post

Armand Colin | « Langue française »

2016/3 N° 191 | pages 5 à 10


ISSN 0023-8368
ISBN 9782200930455
Article disponible en ligne à l'adresse :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
https://www.cairn.info/revue-langue-francaise-2016-3-page-5.htm
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin.


© Armand Colin. Tous droits réservés pour tous pays.

La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)

© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)


sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.

Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)


Mathieu Avanzi
Romanisches Seminar (Université de Zurich) & Centre Universitaire d’Informatique
(Université de Genève)

Anne Catherine Simon


Université catholique de Louvain & Centre VALIBEL, Institut Langage et Communication
(IL&C)

Brechtje Post
Department of Theoretical and Applied Linguistics (University of Cambridge)

La prosodie du français : accentuation et phrasé


Ce numéro réunit les contributions de chercheurs travaillant sur deux dimen-
sions de la prosodie du français, étroitement imbriquées : l’accentuation (i.e. la
mise en valeur, sur les plans acoustique et perceptif, d’une syllabe donnée dans
la chaîne parlée) et le phrasé prosodique (i.e. le découpage du discours en unités
prosodiques de différents rangs). L’objectif de ce recueil est de disposer d’une
vue d’ensemble des questions actuellement les plus débattues dans la commu-
nauté des chercheurs qui travaillent sur l’accentuation et le phrasé prosodique
du français, et des réponses que les uns et les autres tentent d’y apporter, en
fonction de leur cadre théorique et des données sur lesquelles ils travaillent.
© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)

© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)


Jusqu’à la fin des années 60, l’idée que l’on se faisait de l’accentuation
du français, héritée notamment de chercheurs comme P. Fouché (1933, 1956),
M. Grammont (1933) et P. Delattre (1966), pouvait se résumer comme suit : le
français est une langue où l’accent primaire n’a pas de fonction lexicalement
distinctive et dont la place ne varie pas selon la position de la syllabe dans le
mot. De fait, cet accent tombe sur le bord droit d’unités plus ou moins larges,
dont les frontières varient d’un énoncé et/ou d’un locuteur à l’autre (d’où l’idée
que cet accent, du fait de sa position, est un accent de groupe). À cette époque,
on reconnaissait également l’existence d’un accent secondaire (ou initial) qui
tombe préférentiellement sur le bord gauche de mots lexicaux. Compte tenu du
fait que l’on considérait sa fonction comme « expressive » et « emphatique »,
l’étude de cet accent tombait hors du domaine de la grammaire (Marouzeau 1924,
Nyrop 1963).
C’est à partir des années 70 que les phénomènes liés à l’accentuation et
au phrasé du français ont commencé à donner lieu à un nombre de plus en
plus foisonnant de travaux (Rossi 2000, Lacheret-Dujour 2010), sous la plume
notamment d’auteurs comme M. Rossi (1979, 1985), P. Martin (1987), A. Di
Cristo (1981), P. Verluyten (1982), D. Hirst et A. Di Cristo (1984), F. Dell (1984),
P. Mertens (1987). Dans le contexte générativiste ambiant (Selkirk 1984), qui
était aussi celui des premiers pas de la synthèse de la parole (Vaissière 1974),

LANGUE FRANÇAISE 191 rticle on line 5


La prosodie du français : accentuation et phrasé

l’étude de l’accentuation a commencé à être systématiquement envisagée de


façon étroite avec l’étude de la syntaxe. De nombreux auteurs se sont attachés
à expliquer en quoi la distribution des accents primaires dans l’énoncé, et les
regroupements de différents rangs auxquels ils donnent lieu, étaient détermi-
nés – ou pas – par la constituance syntaxique. Quant à l’accent secondaire, il a
commencé à être traité comme un accent rythmique, impliqué dans la formation
d’arcs accentuels (Fónagy 1979).
Au cours des années 90 et 2000, de nouveaux modèles, développés essen-
tiellement dans le cadre métrique-autosegmental (Pierrehumbert 1980, voir
plus récemment Ladd 2008), ont vu le jour (Di Cristo & Hirst 1993, Jun &
Fougeron 1995). Le primat de la syntaxe pour définir les unités a été modéré par
la prise en compte de critères métriques et temporels (Pasdeloup 1990, Delais-
Roussarie 1995, Post 2000), ou tout simplement abandonné au profit de critères
prosodiques uniquement (Hirst & Di Cristo 1984, Jun & Fougeron 1995).
Les années 2000 ont vu l’émergence de nouvelles approches. D’une part, cer-
taines approches ont étudié l’interface prosodie/discours (Lacheret-Dujour 2003,
Simon 2004). D’autres approches ont poursuivi le développement de modèles
déjà installés (Astésano 1999 ; Welby 2003 ; Portes & Bertrand 2011, 2012 ;
Michelas 2011). Les progrès dans le traitement automatique de la parole ont
permis la mise au point d’outils d’annotation automatique ou semi-automatique
(Lacheret & Victorri 2002, Goldman et al. 2007, Mertens & Simon 2013), ce qui
a permis de vérifier la validité empirique de modèles ou de règles d’interfaces
à large échelle (Avanzi 2011, 2012), mais aussi d’hypothèses diachroniques et
© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)

© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)


stylistiques sur le fonctionnement de l’accent initial (Boula de Mareüil 2012,
Boula de Mareüil et al. 2012). Les études sur les variétés périphériques du
français (français d’Afrique, d’Alsace, de Belgique, de Suisse, etc.) ont vu le jour
et ont permis, en plus d’insister sur l’importance des corpus, de repenser le
rôle de la perception dans la description des marques prosodiques régionales
(Simon 2012).
Aujourd’hui, on peut dire qu’il y a accord dans la littérature quant au
fait que l’unité minimale prosodique peut être définie grammaticalement
et que sa réalisation effective en discours dépend de la conjonction de cri-
tères syntactico-sémantiques, métriques, et stylistiques. Il y a accord éga-
lement sur le fait que ces unités accentuelles minimales, que l’on appelle
« mot prosodique » (Vaissière 1974, Martin 1987), « unité rythmique » (Di
Cristo & Hirst 1993), « groupe accentuel » (Verluyten 1982), « syntagme
accentuel » (Jun & Fougeron 2002) ou « syntagme phonologique » (Delais-
Roussarie 1996, Post 2000) s’agencent en unités plus larges, que l’on nomme
selon les modèles, « unité intonative » (Di Cristo & Hirst 1993), « période into-
native » (Lacheret-Dujour 2003), « syntagme intonatif » (Delais-Roussarie 1996,
Jun & Fougeron 2002, Post 2000) ou « unité prosodique majeure » (Mertens &
Simon 2013). Quant à l’accent initial, personne n’oserait nier aujourd’hui sa
fonction structurale évidente dans l’organisation prosodique de l’énoncé, ni

6
La prosodie du français : accentuation et phrasé

l’influence de facteurs extra-prosodiques sur sa distribution (comme le style


et/ou l’origine régionale du locuteur). Toutefois, les problèmes suivants font
encore l’objet de nombreux débats dans la communauté.
L’accentuation étant la mise en valeur d’une syllabe en vertu de certains para-
mètres acoustiques et perceptifs d’une syllabe dans un contexte donné (Lacheret-
Dujour & Beaugendre 1999) et la distribution des accents étant contrainte intona-
tivement en français, cela a conduit certains auteurs à concevoir un recouvrement
entre proéminence, accent et frontières prosodiques (Post 2000, 2011 ; Avanzi
et al. 2007 ; Mertens & Simon 2013). Une telle conception, qui n’est pas sans ren-
voyer au concept de langue sans accent de M. Rossi (1979), est cependant loin de
faire l’unanimité dans la littérature. Récemment, C. Astésano et al. (2012) ont
remis en question cette conception et ont argué que ces trois types d’événement
prosodique ne relèvent pas forcément d’un même phénomène sous-jacent en
français.
Dans la communauté, on l’a dit, il y a accord sur le fait qu’il existe au moins
deux types d’unités prosodiques : des unités mineures et des unités majeures. De
nombreux auteurs reconnaissent toutefois l’existence d’autres niveaux dans la
hiérarchie prosodique. A. Michelas (2011) argue, par exemple, en faveur du syn-
tagme intermédiaire, une unité prosodique située entre les niveaux mineurs et
majeurs et qui permet de rendre compte des regroupements intermédiaires dans
les syntagmes longs. À la lumière de productions enregistrées dans le domaine
méridional, R. Sichel-Bazin, C. Buthke et T. Meisenburg (2012) défendent, quant
à eux, l’existence d’une unité inférieure à celle du groupe prosodique mineur, qui
© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)

© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)


correspond au mot (ce qui remet en cause l’idée que le français est une langue
sans accent lexical).
Un problème découlant immédiatement du précédent concerne les critères
de reconnaissance des unités prosodiques dans une approche perceptive et/ou
automatique. Dans la plupart des travaux relatifs à la prosodie du français, la
distinction entre les niveaux mineurs et majeurs dépend de la façon dont la
frontière droite des unités est réalisée, mais les critères de définition que l’on
trouve dans la littérature ne sont pas toujours clairs, ce qui est problématique
pour les algorithmes de détection automatique, qui nécessitent de reposer sur
des règles précises. En outre, on ne sait toujours pas comment les différents
indices (prosodiques, syntaxiques, informationnels, etc.) sont exploités par les
auditeurs pour démarquer ces différents niveaux de frontières.
Le présent recueil a pour ambition de présenter les réponses que les uns et
les autres tentent d’apporter à ces problèmes. Les trois ensembles de questions
posées supra sont étroitement imbriqués l’un dans l’autre et sont tous abor-
dés de près ou de loin par les auteurs réunis dans ce numéro. Ainsi, les liens
entre proéminence et frontière sont discutés dans les contributions de C. Astésano
et R. Bertrand. La contribution de M. D’Imperio, A. Michelas et C. Portes, de
même que celles de R. Sichel-Bazin, puis de C. Gendrot, K. Gerdes et M. Adda-
Decker abordent le problème des corrélats acoustiques des différentes unités

LANGUE FRANÇAISE 191 7


La prosodie du français : accentuation et phrasé

de la hiérarchie prosodique. Les liens entre les indices de segmentation pro-


sodique et les indices de segmentation syntaxique sont discutés à la lumière
de grands corpus dans les contributions de C. Gendrot, K. Gerdes et M. Adda-
Decker, d’A. Lacheret-Dujour, de M. Avanzi et S. Brognaux, ainsi que dans celle
d’A. C. Simon et G. Christodoulides. D’un point de vue méthodologique, il est
important de souligner que tous les auteurs se basent sur l’analyse de corpus de
parole lue et spontanée, et combinent, pour la plupart, production et perception.
Les contributions de C. Astésano et R. Bertrand et de R. Sichel-Bazin
remettent en cause le syncrétisme présumé de l’accentuation et de l’intonation
en français. La contribution de M. D’Imperio, A. Michelas et C. Portes offre une
vue d’ensemble des progrès parcourus ces trente dernières années dans le cadre
d’une approche tonale de la prosodie. Les contributions d’A. Lacheret-Dujour,
de C. Gendrot, K. Gerdes et M. Adda-Decker, bien que s’inscrivant dans des
approches diamétralement opposées dans la structuration prosodique du
discours, permettent de présenter des outils et des techniques utiles à quiconque
est intéressé par le traitement prosodique des corpus oraux. Les contributions de
M. Avanzi et S. Brognaux, puis d’A. C. Simon et G. Christodoulides apportent
de nouveaux éléments en vue de modéliser la complexité des rapports entre
structuration prosodique et structuration discursive et, pour ces derniers, sur la
perception des frontières prosodiques dans le traitement en temps réel de la
parole.
Nous avons organisé l’ouvrage en deux grandes sections, selon l’angle d’at-
taque à partir duquel les auteurs décident d’aborder les différents problèmes.
© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)

© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)


Dans la première partie, sont regroupés les articles dans lesquels les auteurs
présentent les résultats d’étude menées sur des corpus essentiellement recueillis
dans des conditions expérimentales ou sur la base de corpus de taille plus
modeste, choisis pour tester des hypothèses prosodiques précises (Astésano &
Bertrand ; D’Imperio, Michelas & Portes ; Sichel-Bazin). Dans la seconde, nous
avons choisi de présenter des études reposant sur des corpus de taille plus
importante (Lacheret-Dujour ; Simon & Christodoulides ; Avanzi & Brognaux ;
Gendrot, Gerdes & Adda-Decker).
Vues dans leur ensemble, les études réunies dans ce recueil auront permis
de mettre en lumière les problèmes que pose, à l’heure actuelle, l’étude de la
prosodie du français et de donner un aperçu des méthodes que les spécialistes
du domaine appliquent pour tenter de faire avancer nos connaissances dans ce
domaine.

Références bibliographiques

ASTÉSANO C. (1999), Rythme et discours : invariance et sources de variabilité des phénomènes


accentuels en français, Thèse de l’Université Aix-Marseille I.
ASTÉSANO C. et al. (2012), « Perception des frontières et des proéminences en français », Actes
de la conférence conjointe JEP-TALN-RECITAL 2012, 353-360.

8
La prosodie du français : accentuation et phrasé

AVANZI M. (2011), « La dislocation à gauche en français. Étude instrumentale », Le Français


moderne LXXIX, 157-175.
AVANZI M. (2012), L’Interface prosodie/syntaxe en français. Dislocations, incises et asyndètes,
Bruxelles : Peter Lang.
AVANZI M. et al. (2007), « Méthodologie et algorithmes pour la détection automatique des
syllabes proéminentes dans les corpus de français parlé », Cahiers de l’AFLS 17 (1), 2-30.
BOULA DE MAREÜIL P. (2012), « Variation diachronique dans la prosodie du style journalistique :
le cas de l’accent initial », Revue Française de Linguistique Appliquée 17, 97-111.
BOULA DE MAREÜIL P. et al. (2012), « Une étude par le traitement automatique de la prosodie
du français à la frontière des domaines romans et germaniques », in A. C. Simon (éd.), La
Variation prosodique régionale en français, Bruxelles : De Boeck/Duculot, 119-136.
DELAIS-ROUSSARIE E. (1995), Pour une approche probabiliste de la structure prosodique : étude
de l’organisation prosodique et rythmique de la phrase française, Thèse de l’Université
Toulouse 2 – Le Mirail.
DELAIS-ROUSSARIE E. (1996), “Phonological phrasing and accentuation in French”, in M. Nespor &
N. Smith (eds), Dam Phonology, La Haye: Holland Academic Graphics, 1-38.
DELATTRE P. (1966), Studies in French and Comparative Phonetics, The Hague: Mouton.
DELL F. (1984), « L’accentuation dans les phrases en français », in F. Dell, D. Hirst & J.-
R. Vergnaud (éds), Forme sonore du langage. Structure des représentations en phonologie,
Paris : Hermann, 65-122.
DI CRISTO A. & HIRST D. (1993), « Rythme syllabique, rythme mélodique et représentation
hiérarchique de la prosodie du français », Travaux de l’Institut de Phonétique d’Aix 15, 9-24.
FÓNAGY Y. (1979), « L’accent français : accent probabilitaire », in I. Fónagy & P. Léon (éds),
L’Accent en français contemporain (Studia Phonetica 15), Montréal : Didier, 123-233.
FOUCHÉ P. (1933), « La prononciation actuelle du français », Le Français moderne 1, 43-67.
© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)

© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)


FOUCHÉ P. (1956), Traité de prononciation française, Paris : Klincksieck.
GOLDMAN J.-P. et al. (2007), “A methodology for the automatic detection of perceived prominent
syllables in spoken French”, Proceedings of Interspeech’07, 98-101.
GRAMMONT M. (1933), Traité de phonétique, Paris : Delagrave.
HIRST D. & DI CRISTO A. (1984), “French intonation: A parametric approach”, Die Neueren
Sprachen 83 (5), 554-569.
JUN S.-A. & FOUGERON C. (1995), “The accentual phrase and the prosodic structure of French”,
Proceedings of the 13th International Congress of Phonetic Sciences – ICPhS-13, 722-725.
JUN S.-A. & FOUGERON C. (2002), “Realizations of accentual phrase in French intonation”,
Probus 14 (1), 147-172.
LACHERET-DUJOUR A. (2003), La Prosodie des circonstants en français parlé, Louvain : Peters.
LACHERET-DUJOUR A. (2010), « Petit parcours prosodique de Grenoble à Aix-en-Provence : pion-
niers, dissidents et fédérateurs », in L.-J. Boë & C. Vilain (éds), Un siècle de phonétique
expérimentale : fondation et éléments de développement. Hommage à Théodore Rosset et
John Ohala, Lyon : ENS Éditions, 277-300.
LACHERET-DUJOUR A. & BEAUGENDRE F. (1999), La Prosodie du français, Paris : CNRS Éditions.
LACHERET-DUJOUR A. & VICTORRI B. (2002), « La période intonative comme unité d’analyse pour
l’étude du français parlé : modélisation prosodique et enjeux linguistiques », Verbum 24,
55-72.
LADD D. R. (20082 ), Intonational Phonology, Cambridge: Cambridge University Press.

LANGUE FRANÇAISE 191 9


La prosodie du français : accentuation et phrasé

MAROUZEAU J. (1924), « Accent affectif et accent intellectuel », Bulletin de la Société de


Linguistique de Paris 25, 80-86.
MARTIN P. (1987), “Prosodic and rhythmic structures in French”, Linguistics 25 (5), 925-949.
MERTENS P. (1987), L’Intonation du français. De la description linguistique à la reconnaissance
automatique, Thèse de l’Université catholique de Louvain.
MERTENS P. & SIMON A. C. (2013), “Towards automatic detection of prosodic boundaries in
spoken French”, Proceedings of the Prosody-Discourse Interface Conference 2013 (IDP-
2013), Leuven (Belgique), 81-88.
MICHELAS A. (2011), Caractérisation phonétique et phonologique du syntagme intermédiaire en
français : de la production à la perception, Thèse de l’Université de Provence.
NYROP K. (1963), Manuel de phonétique du français parlé, Copenhague : Gydendal.
PASDELOUP V. (1990), Modèle de règles rythmiques du français appliquée à la synthèse de la
parole, Thèse de l’Université Aix-Marseille I.
PIERREHUMBERT J. B. (1980), The Phonology and Phonetics of English Intonation, PhD thesis,
Massachusetts Institute of Technology (MIT).
PORTES C. & BERTRAND R. (2011), « Permanence et variation des unités prosodiques dans le
discours et l’interaction », Journal of French Language Studies 21 (1), 97-110.
PORTES C. & BERTRAND R. (2012), « Pour une approche phonologique de la prosodie dans
l’interaction », Langue française 175, 19-36.
POST B. (2000), Tonal and Phrasal Structures in French Intonation, PhD thesis, The Hague.
POST B. (2011), “The multi-facetted relation between phrasing and intonation contours in
French”, in C. Gabriel & C. Lleó (eds), Intonational Phrasing in Romance and Germanic:
Cross-linguistic and Bilingual Studies, Amsterdam: John Benjamins, 43-74.
ROSSI M. (1979), « Le français, langue sans accent ? », in I. Fónagy & P. Léon (éds), L’Accent
en français contemporain (Studia Phonetica 15), Montréal : Didier, 13-51.
© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)

© Armand Colin | Téléchargé le 01/02/2021 sur www.cairn.info (IP: 217.216.162.150)


ROSSI M. (1985), « L’intonation et l’organisation de l’énoncé », Phonetica 42, 135-153.
ROSSI M. (2000), “Intonation: Past, Present, Future”, in A. Botinis (ed.), Intonation: analysis,
modelling and technology, Dordrecht: Kluwer Academic Publishers, 13-52.
SELKIRK E. (1984), Phonology and Syntax: The Relation between Sound and Structure, Cambridge
(MA): The MIT Press.
SICHEL-BAZIN R., BUTHKE C. & MEISENBURG T. (2012), “The prosody of Occitan-French bilinguals”,
in K. Braunmüller & C. Gabriel (eds), Multilingual Individuals and Multilingual Societies,
Amsterdam: John Benjamins, 349-364.
SIMON A. C. (2004), La Structuration prosodique du discours en français. Une approche
multidimensionnelle et expérientielle, Bern : Peter Lang.
SIMON A. C. (éd.) (2012), La Variation prosodique régionale en français, Bruxelles : De
Boeck/Duculot.
VAISSIÈRE J. (1974), “On French prosody”, Quarterly Progress Report 114, 212-223.
VERLUYTEN P. (1982), Recherches sur la prosodie et la métrique du français, Thèse de l’Université
d’Anvers.
WELBY P. (2003), The Slaying of Lady Mondegreen, being a Study of French Tonal Association
and Alignment and their Role in Speech Segmentation, PhD thesis, Ohio State University.

10

Vous aimerez peut-être aussi