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Partie 1

Chapitre 1
Sa longue pipe vissée à la bouche, les yeux gris perçant, cachés par d’épais sourcils noirs,
fixant le vague et une longue mèche grise lui barrant le visage, cachant sa cicatrice, l’homme
avançait sur le quai.
La légère bruine du soir lui faisait plisser les yeux et de petites perles d’eau se formaient sur
son visage buriné.

Au lointain, une brume masque l’entrée du port.

Le quai était peu fréquenté. Quelques portefaix déchargeaient des tonneaux de quelque
caravelle, s’interpellant et jurant dans des langues inconnue de l’homme. Mais cela lui
importe peu. Les esclaves, il ne s’y intéresse plus depuis longtemps.

Quelques marins, ivres, règlent leurs comptes devant une taverne.


La lumière des lampes à pétrole fit briller d’une couleur or la lame d’un poignard. « Va
encore y avoir des cicatrices » pensa l’homme en esquissant un léger rictus sarcastique.

Il s’éloigna alors du port et de ses quais humides par une petite rue sombre, étroite.
Seul le son de ses bottes résonne sur le pavé, se répercutant sur les murs des bâtisses
riveraines.
Il croise le boulevard, ou de nombreuses femmes, des jeunes et belles, innocentes en
apparence, côtoient de plus vieilles mais néanmoins plus expérimentées, attendant que
l’âme en peine vienne se vider les bourses. (Toutes les bourses).
Va-t-il s’arrêter ? Il hésite.
Cela fait bien longtemps qu’il n’a plus planté son épée virile dans le corps d’une donzelle.
Il fit un pas, déviant de son chemin, s’arrêta, puis se ravisant, et reprend sa route. « Pas le
temps à perdre pour le moment, l’heure est aux choses sérieuses. »

Il tira une bouffée sur sa pipe et la volute bleue qui en sortit se mélangea à sa respiration.
Ses traits sont tirés. Avec l’humidité ambiante, sa cicatrice le gène un peu.
Le silence.
Cela fait un temps qu’il marche maintenant.
Il repense au passé.
Sa jeunesse dans les plantations de cannes, de la Rouge, dans l’habitation de ses parents, là
bas, à Madinina, l’ile aux fleurs.
Son embarquement dans la marchande comme mousse à dix sept ans.
La mutinerie.
L’éclair cinglant d’une épée. La balafre. Le gout du sang chaud dans la bouche. Son sang. Puis
le noir.

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Saint Laurent du Maroni, le bagne.
Les Iles du Salut. Quatre ans, sous un soleil de plomb, à la chaleur, à la pluie. Sans ombre,
sans abris. Il n’y a pas d’arbres pas de toit aux cellules. Juste des grilles permettant aux
gardiens de voir tout ce qui se passe. Pas d’intimité.
Klang, Klang, le cri des clés dans les serrures. Commentaire [CG1]: Modifier, car
anachronique
Nombreux sont morts. On les jette à la mer, cela évite les enterrements, réservés aux gens
de l’administration, et nourri les requins. Ce sont leurs meilleurs gardiens, avec le courant.
Enfin la liberté.
Jamais, il se l’était promis, il ne serait de quelque façon prisonnier.
Libre.

Carthagène.
Les femmes, l’or, la liberté.
Sa première rencontre avec les pirates.
Il s’en souvient.

Tout d’abord, avec la rencontre d’un petit, gros, habillé uniquement d’un pantalon de cuir.
Ses dents, enfin ce qu’il en restait, étaient jaunes et dans un piteux état. Certainement le mal
pourri. Son halène sentait le vieux rhum frelaté.
Il lui avait promis de lui présenter son capitaine.
John n’oublia pas cette rencontre.
L’homme était grand, d’une stature digne du plus puissant des galions. De hautes bottes
noires cachaient le bas d’un pantalon de la même couleur. Une chemise blanche, d’une
propreté irréprochable, lui couvrait le torse, et les derniers boutons, nacré sertis d’or, laissait
apparaitre une toison d’ébène.
« Ce doit être un espagnol ! », pensa John.
Une veste rouge sang, finement brodée d’or complétait sa tenue.
Sur son épaule, un perroquet vert et jaune était occupé à jouer avec l’une des pointes du
tricorne qui surplombait le crane du capitaine.
De sous ce couvre chef, déferlait une longue crinière noire, propre, coiffée.
Derrière sa longue barbe noire, tressée, une bouche épaisse mastiquait une vieille pipe en
terre.
De ses yeux noirs, profonds, enfoncés sous d’immenses arcades sourcilières, le capitaine
Flint dévisageait ce jeune blanc bec qui osait vouloir devenir pirate.
C’est ainsi que tout commença.
Un bruit.
L’homme revient à la réalité, sa main sur la paume de sa rapière.
Rien, juste un chat.
Au fur et à mesure qu’il marche, le port et la ville s’éloignent, tandis que sa route commence
à grimper en sinuant parmi les rochers gris couverts de lichen.

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Bientôt la taverne. Bientôt un autre avenir, une autre chance.
« Le lion d’or » est maintenant tout proche.
Long John Silver sourit intérieurement en pensant à un bon verre de Rhum.

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Chapitre 2

John poussa la porte de la taverne alors que la pluie commençait à tomber.


Elle grinça sur ses gonds, s’ouvrant sur une chaleur bienfaitrice. John alla s’assoir à une table,
au fond, dans l’ombre. Il n’aimait pas la lumière, ni le bruit.

Il posa son tricorne sur le dossier de sa chaise, vida sa pipe en la tapotant sur le rebord de la
table, puis sorti une superbe tabatière de la poche intérieure de son manteau.
Puis calmement, il se mit à remplir sa pipe de d’un bon tabac blond, délicieusement odorant,
méticuleusement, comme s’il mesurait chacun de ses gestes.

A ce moment, une serveuse, grande, blonde, les cheveux longs, une jupe courte ne cachait
rien du sublime galbe de ses jambes s’approcha de lui. Comme elle se penchait pour lui
demander ce qu’il souhaitait, John pu admirer le profond décolleté qui ne donnait l’envie
que d’y plonger. Refrénant l’envie qui vint de son bas ventre, il lui demanda un rhum, un
vrai. Un de Martinique.
« Et qu’on me laisse tranquille, ce soir est un soir important ! » Asséna t’il !
Puis il jeta un coup d’œil à la salle.

Au comptoir, le tavernier, un petit homme rondouillard, roux, une barbe rousse, des bras
velu de poils roux, la peau très claire et la chaire porcine, s’activait derrière le comptoir afin
de remplir les cornes de bières aux clients.
Il ne faisait qu’aller et venir, à tel point que l’on se demandait toujours comment il faisait
pour vivre si vieux.
Son air renfrogné ne laissait penser qu’il pouvait aussi être aimable.

Dans la salle, assez petite, mal éclairée, les quelques tables présentes ne laissaient que peu
de place aux serveuses pour faire leur boulot.
Au dessus de la tête des pirates, car tous les clients en étaient, flottaient a bout de bras des
plateaux chargés de victuailles et de boissons.
La salle était pleine, les histoires des uns se perdant dans le brouhaha des autres. Le service
battait son plein à cette heure ci.
Son verre arriva enfin. Il fit tomber une pièce de cuivre sur la table en guise de paiement, Commentaire [CG2]: A changer

vite ramassée par la serveuse.

Il porta le verre à sa bouche. L’alcool, légèrement parfumé, lui brula la gorge, mais il avait
l’habitude. Il le sentait descendre le long de son œsophage, et esquissa un sourire de plaisir,
en soupirant et se relâchant un peu. Son regard partit alors dans le vague, à la recherche de
quelques souvenirs.

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Partie 2

Chapitre 1

Le soleil brille.
La relative fraicheur des matinées tropicales est très appréciable.
Le ciel bleu, sans nuage, offre une très belle lumière, faisant briller les feuilles alentours.
Le jeune Robert, dix ans, joue dans la cour de l’habitation de ses parents.
Les esclaves sont déjà au travail depuis plus de deux heures.
Le vent souffle, dessinant des vagues ondoyantes dans les champs de cannes.

C’est l’époque de la récolte.


Les nègres s’activent à la tache, les coupe-coupe surgissant du haut des cannes, reflétant le
soleil, puis retombant lourdement, avec violence, chtac, décapitant les précieux pieds.

De temps en temps des cris de douleurs s’échappaient du champ, faisant écho au cinglement
strident du fouet qui venait de déchirer l’air. Sans doute un esclave bavard, ou à la traine.

Les cris et les jeux des enfants, s’élevant de l’habitation, contraste avec la rumeur du labeur.
« Robert, c’est l’heure de ton cours », fit une voix féminine, douce, mélodieuse. « Ton
précepteur vient d’arriver » poursuivi la voix.

A ces mots, Robert se précipita à l’intérieur de la demeure.


Il l’aimait bien, son précepteur. Un homme grand, assez maigre, modestement habillé bien
que soigneusement. Une riche barbe rousse, en collier, lui cachait le menton.
Ses yeux bleus exprimaient une grande intelligence et une certaine espièglerie, vestige d’une
jeunesse assez lointaine.
John Mc Pherson, car tel était son nom, ne cachait rien de son origine Irlandaise.
Les anglais avaient pris possession de l’ile depuis quelques années déjà, et la cohabitation ne
se passait pas trop mal.

Robert entra dans le bureau qui servait de salle de cours, précédé du précepteur.
Ce bureau, jadis appartenant à son père, décédé dans d’étranges circonstances (il parait qu’il
couchait avec les esclaves).
Il y régnait une forte odeur de tabac, imprégnée partout.
Un superbe bureau d’ébène, finement sculpté trônait au milieu de la pièce. Des statuettes
africaines et autres objets de la même origine étaient disposés avec bon gout.

Dans la bibliothèque, une grande collection de livre indiquait une famille cultivée. Une
superbe bouteille de très bon cognac, encore à moitié pleine, attendait d’être versée dans
les magnifiques verres à pieds, joliment gravés, qui l’entourait.
Le sol, un plancher du plus beau bois, était impeccable.
Le cours allait commencer.

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John commença alors sa leçon de science naturelle en jetant un regard condescendant au
jeune garçon.
Il ignorait qu’un jour, celui-ci deviendrait un redoutable pirate.

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Chapitre 2

De tous ses cours avec son précepteur, Robert garda l’envie de voir ces pays lointains,
étranges dont il lui parlait pendant longtemps, décrivant paysages féériques et coutumes
surprenantes.
C’est ainsi qu’un beau jour, il décida de ce faire embaucher comme mousse, à bord d’un
navire de la Marchande.
Il déambulait, sans but, dans le port de St Pierre, baignée d’une lumière typiquement
marine, juste l‘ombre, menaçante, du volcan apportait un peu de fraicheur.
Les mouettes piaillaient en tournant au dessus des bateaux à quai dans le port, qui
attendaient de charger ou décharger leurs marchandises.

Il entendit alors deux marins discuter :


« Maintenant que notre mousse nous a lâchement abandonné pour partir sur un autre
bateau, on est bien dans la merde, disait l’un d’eux.
- Effectivement, et comme on doit partir la semaine prochaine, va falloir se dépêcher de
trouver un remplacement digne de ce nom. » lui répondit son compagnon.
Mais pour cela, encore fallait-il pouvoir être un mousse digne de ce nom…
« C’est mon jour de chance, pensa alors Robert. Je vais pouvoir faire le tour du monde, voir
ces magnifiques pays, connaitre l’aventure. »
Il accosta alors les deux matelots, les informant du fait qu’il avait entendu leur discussion et
qu’il était intéressé pour devenir mousse.
« Dans ce cas, jeune homme, il te faut rencontrer le capitaine » lui signifia un des deux
marins.
Ils partir donc tous les trois a bord de la caraque afin de voir le capitaine.
Lorsque Robert monta à bord du « Lady Jane » il fut impressionné par la taille de celui-ci. Le
franc tillac était immense et le peu de matériel dessus renforçait cette impression.
Il fut conduit à la cabine du capitaine, située dans le château, à l’arrière du navire.
Lorsqu’il vit le capitaine, Robert fut surpris. En effet, il s’attendait à voir un homme de haute
stature, avec quelque barbe ou moustache, mais la personne qui était face à lui était de
petite taille, peut-être 5 pieds 6 pouces, le peu de cheveux lui restant étaient bruns, coupés
très courts, peut-être pour mieux passer sous sa perruque blanche, poudrée.
Mais ce qui était surprenant, c’était sa carrure, digne d’un athlète olympien, des épaules
larges, des bras épais. Cet homme devait être un sacré adversaire à la lutte.
Celui-ci regardait Robert d’un œil affuté et perçant légèrement mêlé d’une certaine ironie.
Au charisme du personnage, Robert conclu qu’il devait être français.
Et il ne fut pas démenti lorsque le capitaine se présenta :
« Bienvenu à bord jeune homme, dit il d’une voix forte avec un parlé tellement rapide que
Robert ne compris pas tout.
Je suis le capitaine De Fontaine, Michel de Fontaine, et je commande ce navire.
Robert ne comprenait pas tout, le capitaine parlant très vite avec une voix assez autoritaire.
Après une courte discussion Robert fut embauché comme mousse.

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C’est ainsi que Robert parti pour son premier voyage, ne pensant pas, à cet instant, que sa
vie allait lui réserver bien autres surprises.

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Chapitre 3
L’aventure fut de courte durée, car la compagnie qui exploitait le navire fit faillite et le
bateau vendu.
Le nouveau capitaine, de descendance Hollandaise, était un triste personnage au caractère
innommable.

Cela faisait des mois qu’ils naviguaient.


Robert avait vu le monde, mais seulement que depuis le pont de son bateau, qu’il ne pouvait
quitter, sur ordre du capitaine.
Pas le droit pour un mousse. Seuls les marins, les vrais, pouvaient descendre profiter des
tavernes, de la bonne chère et des femmes.
Lui, était obligé de rester à bord, soit disant pour garder le bateau.
Certes, il n’était pas seul, d’autres marins étaient obligés de rester aussi, ceux qui s’étaient
montrés trop arrogants ou indisciplinés pendant le voyage.

Le capitaine n’était pas un homme de cœur.

Il regardait donc les marins partir à quai le vague à l’âme, pensant à tous ces plaisirs à terre.
Quand le verra t’il, cette terre ?
Pour le moment, des contrées dont il avait discuté si longuement avec John, il n’en avait vu
que les ports, les bateaux vomissant leur chargement puis ravalant de nouveaux a
destination de ports lointains.
Et ce qu’il avait vu l’avait déçu. Où étaient ces magnifiques forêts, ces superbes villes
toujours éclairées, ces femmes si belles.
De ces deux ans de navigation, Robert n’avait vu que les mêmes ports, les mêmes bateaux,
les mêmes quais anonymes.
Des magnifiques aventures dont il avait rêvé, il n’en vit rien.

Certes, deux trois fois, il y eu des courses poursuites contres des pirates, provoquant une
bonne montée d’adrénaline, mais finalement tout était ennuyant.

Mais ce soir, tout allait changer.

Les marins restés à bord étaient des habitués de cette punition.


Il y avait Jean, le vieux marin qui avait perdu une main lors d’un abordage, il y a fort
longtemps. Depuis, il ne sortait que très rarement de son tonneau de rhum, juste pour
gueuler après le capitaine.
Il y avait aussi Le Requin. Lui sa passion c’était le jeu. Or le capitaine, n’aimait pas les jeux
d’argents.
Et puis La Bequille, Manfred, un germain de très forte stature, et quelques autres.
Ils étaient dix en tout, en plus de Robert.
Malgré le temps passé ensemble, ils se tenaient à l’écart de celui-ci, discutant à voie basse, à
la proue du bateau.

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Alors qu’il passait à coté d’eux, ils baissaient le ton, le regardant de travers, méfiants,
comme s’ils complotaient quelque méfait.
C’en était de trop pour Robert. Il se dressa devant eux, les regardant tour à tour droit dans
les yeux et leur dit :
« Je ne sais pas ce que vous tramez, mais j’en ai marre de cela. Ca ne peut durer plus
longtemps.
N’imaginez pas que je sois un espion de ce fourbe de capitaine. Si je pouvais le pendre haut
et court avec la corde de sa cloche en haut du mat d’artimon, je ne me gênerais pas. Cet
homme est une raclure qui ne mérite pas de vivre.
- Si tu es sincère dans ce que tu dis moussaillon, alors tu es des notre » lui répondit alors Le
Requin.

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Chapitre 3

Mutinerie.

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Chapitre 4

La mutinerie avait mal tournée. Les hommes fidèles au capitaine avaient tenus bon.
Robert, comme les autres, avait été condamné. Commentaire [CG3]: A modifier

Cependant, contrairement à eux, il n’avait pris que 4 ans. Cela était dû à son âge et au fait
qu’il n’avait pas de lourd passé.
Commentaire [CG4]: Faire un petit
« paragraphe »

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Chapitre 5

Il fait chaud dans les cales du navire.


Il fait sombre aussi. Il règne une odeur répugnante de vieille transpiration mélangée aux
matières que la digestion à rendu finie, ou que le mal de mer à rendu à l’extérieur.
L’odeur de mort s’est aussi peu à peu imposée, au fur et à mesure du trajet, prenant certains
des bagnards les plus faibles.
Le bateau s’arrête brutalement de tanguer, Robert en déduit qu’ils sont engagés sur le
fleuve. Bientôt il sortira de cette cale nauséabonde, il le souhaite le plus au monde, malgré la
triste destinée que cela signifie.

Un choc.

Le bateau s’immobilise. Au dessus, sur le pont, les bruits de l’agitation des marins affairés à
l’appontement du navire parviennent jusqu’à lui.

La trappe s’ouvrit alors et il leur fut ordonné de monter sur le pont.


La lumière violente, à laquelle il n’était plus habitué, l’empêchait de regarder le paysage
alentour, qu’il essayait de voir en plissant fortement des yeux.
Petit à petit, sa vue se réadapta, et il commença à pouvoir détailler ce qu’il voyait.
Le fleuve était tellement large que son champ visuel n’arrivait à embrasser en entier les deux
rives.

Et puis il faisait chaud, humide. Cet air était lourd, poisseux, se buvant comme une huile plus
que se respirant.
Mais cela était mieux que de respirer l’air vicié du fond des cales.

Mis alors en rangs, ils descendirent du navire avec toujours la même mélodie des chaines à
ses oreilles.

« -Vous aller maintenant être réparti dans vos cellules. » Termina le directeur.
A ces mots, les gardiens commencèrent le travail.
La colonne fut amenée dans un long couloir sans toit. Là un porte clé fit grincer la clé dans la
serrure d’une porte en barreau de fer, qui s’ouvrit en laissant émettre un long grognement
aigu. Lorsqu’il passa cette porte Robert s’aperçu que ce couloir distribuait de petites allées
de cellules, tel une arrête de poisson.

Là, Robert compris ce qu’on lui avait dit auparavant.

Les cellules étaient longues de trois pas, large d’à peine deux. Elle n’avait comme plafond
que des grilles et le soleil atroce.
La nuit, la toile noire du ciel, percée d’étoile, abrite le peu de sommeil qu’ils peuvent avoir,
observés dans leur intimité qu’ils n’ont plus, par les gardes.
Ils n’ont pour pitance que de l’eau et du pain noir sec.

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Leur repos nocturne, ils le passent à même le sol.
Il n’y a, dans ces cellules, ni de quoi se soulager, ni de quoi se faire la moindre toilette,
hormis lorsque que la pluie déverse ses lourdes cataractes, détrempant les prisonniers
jusqu’aux os de ses gouttes pénétrantes.
Voila ce qui attendait Robert.

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Chapitre 6

Un coup de couteau, juste un. Au milieu du ventre. De haut en bas. Juste cela à suffit à faire
passer ce fourbe de vie à trépas.

Cela ne gênait pas les gardiens, les pourquoi, les qui, les comment. Un forcat de moins, c’est
une bouche à nourrir de moins.

Il avait pris gout à cela. La nuit, le plaisir de saisir le reflet de l’arme dans l’obscurité, comme
une pièce d’argent. Paf, le coup est porté. Un salopard de moins.

Et ce reflet d’argent, ca l’excite. Cela brille comme un trésor. Son trésor, la vie d’un autre.
Prise. Commentaire [CG5]: Completer

Puis vint la liberté. Enfin la liberté


Robert était mort. Usé par le temps, le soleil, la pluie, la chaleur. Il n’avait pas survécu à la
haine des hommes.

Sa fragilité de jeune homme ne l’avait pas mis à l’abri de toutes les violences qu’il avait
croisées durant ces derniers temps.

Il était mort en ce demandant comment l’homme pouvait être pire que la mort elle-même.
Il ne restait de lui qu’un corps, bien fatigué pour son âge, et une rage, une haine dénuée de
toute pitiés, oubliant l’innocence, l’amitié, l’amour.
La société avait tué Robert. Mais, de cette mort, un nouvel être en avait été enfanté, épuré,
débarrassé de tous sentiments de faiblesse.

Mais sans le sou, bloqué la bas, sur le continent, cette terre d’enfer, rien d’autre ne le sépare
du bagne.
Fuir.
Est-cela la liberté ? Fuir ?

L’aventure. Le doux appel, cette créature sublime, cette sirène n’a de cesse de chanter.
Il faut repartir, trouver un bateau au plus vite.

Mais, dans sa condition, ce ne sera que de manière clandestine.


Comment faire ? Comment quitter cette terre d’enfer au plus vite.
Ce que Robert compris, c’est qu’il lui fallait oublier le passé. Cela commençait par changer de
nom. Il n’aimait plus le sien.
C’était lui rappeler l’innocence, une vie futile, facile, de bourgeois aveuglé par le rang de sa
société.
Il se rappela alors de son précepteur, le seul sur cette terre qui méritait encore son respect.
Et, au nom de ce souvenir, il décida qu’il s’appellerait maintenant John.

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Il se souvint aussi de ce britannique, son frère d’arme, comme il l’appelait car matelot
comme lui et qui, la nuit, le voyant admirer le reflet de sa lame au rayon de la lune, l’avait
surnommé Silver.
Il serait désormais John Silver, homme d’une seule nation, celle de la liberté, d’une seule
maitresse, l’aventure.
C’est sous ce nom qu’il arpenta les rues de la ville, écoutant les conversations, épiant les
moindres faits et gestes.

Et il se répandait une rumeur. Il paraitrait qu’ici, en Guyane, il y aurait des gisements d’or.
C’est ainsi que John se renseigna, suivi, écouta tout ce qui avait trait avec cette histoire.
Il ne lui fut pas long à trouver un homme, suffisamment influençable, faible d’esprit, surtout
devant une bonne dose de rhum, afin de l’emmener en forêt lui apprendre l’art de
l’orpaillage.

Pauvre de lui. Quelques temps après, John se débarrassait de son corps, inerte, dans la forêt
où personnes ne le trouverais.

Avec ce meurtre, ce n’était pas son premier, John avait compris que toute trace de pitié,
d’humanité et de tous ces sentiments faibles l’avaient définitivement quitté.
Il n’éprouva aucun remord, aucune pitié à laisser gire là, à la merci des prédateurs et des
charognards, le cadavre sans vie de son acolyte.

Et c’est avec cet esprit, cette haine, cette soif d’aventure et de sang que John parti dans les
forêts, traversant les rivières et fleuves, cherchant à rejoindre les villes espagnoles, les
sachant plus enclines à accepter sa présence.
C’est ainsi qu’il arriva à Carthagène.

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Partie 3

Chapitre 1

De carthagène à….

17
Dernière Partie

Chapitre 1

Il est tard.
L’heure où les mousses sont au lit.
L’heure où les pirates fêtent le butin de la journée. Des bruits s’élèvent de la baie, mélange de cris,
de bagarres et de chants païens en gloire aux dieux en remerciement pour le trésor récolté.
Il ne doit pas être bon d’être une femme, en bas, on sait ce qu’un pirate de retour est capable de
faire.

Depuis la route de la falaise, on aperçoit les feux sur les quais, et les lumières sur les navires, restés
en rade.
L’étranger envoya un regard envieux et nostalgique sur la flotte de navires. Sur le chemin, plus
très loin, l’auberge se dessine à peine dans cette nuit sans lune.
En s’approchant, il peut apercevoir la fumée sortir de la cheminée, et, à l’odeur, peut même
dire que grillent de gros cochons sur un bon feu de bois.
Des rumeurs sortent de par les murs sombres et les fenêtres où les rideaux cachent les
lumières intérieure.

Le Lion Noir. Ce bâtiment devait être une sacrée affaire, en son temps. Il accueillait les
marins de passage, en partance pour les Antilles ou l’Afrique.
Mais depuis que la petite ile est tombée aux mains des flibustiers, la fréquentation de
l’auberge à bien changée.

A mesure qu’il approche, il sent les odeurs de vin, d’hydromel et de toutes ces ripailles
chères à son cœur.

L’insigne grince sur ses gonds au grès du vent, alors qu’il pousse enfin la porte.

En dedans, l’atmosphère est remplie de fumée.


La salle est pleine de petites tables rondes, occupées les unes et les autres de pirates buvant
et mangeant tout en devisant sur leur aventures.
« Et le galion nous aborda par la gauche, à pleine voiles. Heureusement que le capitaine
avait des reflexes. Sans les tirs de canons, ce con d’hollandais nous éperonnait. Je peux te
dire que le sang à bien coulé, mais quel butin. » S’exclamait un pirate, bandeau sur l’œil, tout
en buvant du vin dans une corne, la barbe rempli de morceaux de viande qui constituait le
reste de son repas.
« Ah ces Hollandais, toujours prêts à tout pour sauver leur misérable peau de vaut riens de
culs bénis. » lui répondit son voisin, un grand maigre dont le tricorne ne cachait rien de son
crane sans cheveux. Une boucle d’oreille en tête de mort ne laissait aucun doute sur la
passion pour la mort, le sang et Satan.

Au fond l’étranger remarque un homme, seul à sa table.

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Il semble assez âgé pour un pirate.
De par sa stature, et surtout l’immense cicatrice qui balafre son visage, il déduit sans
problème le passé de ce vieux loup de mer.
Les yeux perdus dans le vague, tirant sur sa longue pipe provenant d’autres continents plus
cléments, il semble plongé dans ses souvenirs.
A quoi peut’ il penser ?
Serait-ce à une de ses anciennes batailles, où pour l’amour de l’or, du sang sur sa rapière, il
allait trancher la gorge des ces mécréants. La violence du combat n’ayant que pour égale la
joie de tuer ?
Serait-ce à ces femmes, jeunes, belles dont il prit la virginité et peut être la vie dans de
fameuses orgies où régnait sexe, alcool, opulence de nourritures ?
Nul ne le saura.

Devant l’homme, sur la table, trônait un grand verre de Rhum. Cela semblait être un Rhum
de Martinique.
L’homme était un connaisseur. Sans doute à t’il cinglé dans les caraïbes.
Cela donna l’envie à l’étranger de prendre aussi un de ces rhums.

Alors que l’alcool lui brulait délicieusement la gorge, il continuait à observer le vieux pirate.
Aucune barbe ne venait cacher la dentelle usée de sa chemise, indiquant que cet homme ne
devait plus vraiment sortir de son coin.
Posé sur le rebord de sa chaise, un vieux bicorne, empoussiéré venait confirmer cette
impression.

Soudain, la porte de l’auberge s’ouvrit, et une ombre se dessina dans l’embrasure de la


porte.
A la vue de cette présence, la salle se rempli d’un silence respectueux et craintif.
L’inconnu n’eu pas a cherché longtemps pourquoi ce calme soudain. Il n’y a pas besoin de
décrire l’homme qui venant de faire son arrivée, tout le monde le connaissait. Il s’agit du
très célèbre et néanmoins sanguinaire Capitaine Razgoth.
Soudain, le regard du vieil homme se fit perçant. Ces yeux gris dévisagèrent le nouvel arrivé
avec intérêt, et malgré tout, une certaine nostalgie. Il tira une grosse et longue bouffée sur
sa pipe, bu une grande rasade de rhum et commença à bouger.

Mais rien n’avait échappé à Razgoth qui se dirigea vers ce dernier d’un pas décidé, sous le
regard alors peu rassuré des autres pirates. Le vieil homme ne baissa pas le regard et
continua à regarder ce jeune mais valeureux pirate.

Le Capitaine s’assit alors à sa table, lui disant : « J’apprécie les hommes libres comme toi,
cher ami, qui ne manque pas d’audace. Quel est ton nom, vieux pirate ? »
Calmement, en tirant une dernière bouffée de sa pipe, puis la vidant par terre, le vieil
homme servi au un verre Capitaine et lui répondit : « Long John Silver. Pour te servir.
Je m’attendais à ta venue, Capitaine.

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- J’ai toujours de la place pour les vieux loups de mers, avec de l’expérience, sur mon Black
Goat.
-Alors je suis ton homme ! » lui répondit l’autre en se levant.
Il apparu soudain à l’étranger que le pirate avait rajeunit. « Encore bon pour le service de
la mort et de la liberté » se dit il alors, admiratif. Commentaire [CG6]: Modifier, car LJS
et le capitaine se connaissent d’avant !

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Chapitre 2

La nuit est noire, seul un léger reflet de lune brille sur la mer.
Calme.
Dans le ciel, des nuages forment des ombres plus marquées.

Long John Silver est assit, seul a la proue du navire.


Son regard perdu dans le vague, alors que l'alcool lui ôte ce qu'il lui reste de conscience, il se laisse
bercer, plongé dans ses méditations, par la houle.

Cela fait maintenant trois semaines qu'il a rejoint l'équipage du capitaine Blakbeard et le Blackgoat
est en route vers de nouvelles aventures.
Des pensées étranges, mélange d'excitation et de regret lui traverse la tête.
Au loin, on voit les lumières de quelque ville côtière, abandonnée dans son drap d'encre.
Cela fait bien longtemps qu'il n'avait pris la mer, lui, plus loup de taverne qu'autre choses.
Il repense à ce qui l'a mené à quitter le navire, affaler la grand voile.

La mer, c'est comme une femme.


Elle te veut tout entier à elle.
Il avait quitté la mer pour une femme.

C'était plein d'espoir, d'illusions d'une vie plus tranquille qu'il l'abandonne.
Mais les femmes sont plus monotones que la plus triste des mers.
Il se résignait, pensais à d'autres choses, avait put acheter, avec sa part du butin, une petite
plantation de cannes.
Mais sa vie avait comme un arrière gout de sel.
Il lui manquait.

Alors un jour, au lieu de prendre le chemin habituel, il prit le chemin de la taverne.


Là, il revivait par procuration, dans une nostalgie éthylique, son passé de pirate.

Résigné, se pensant trop vieux, il avait fait une croix sur l'aventure de la vie, attendant doucement
que la mort vienne le chercher et l'emmener vers d'autres paradis.

Un bruit sur le pont, chute sourde d'un matelot ayant manifestement trop bu, le sort de ses pensées.
Du château, une lueur s'échappe de la cabine de son vieil ami.
Depuis quand le connait il ?
Seuls les baleines et les morts le savent.
D'ailleurs quel âge a t'il ?
Quel âge ont 'ils ?
La seule chose qu'il peut se rappeler, c'est l'éclair qui lui à traverser le corps lorsque, à terre, il apprit
le passage du Capitaine.
Il se senti revire instantanément.
Sa seule envie, retrouver la mer, l'aventure, la mort.
Quitte à l'avoir, il préférerait ne pas devoir la subir passivement, dans l'attente stupide.

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Long John Silver partait, laissant sur le quai Ermo, son compagnon de beuverie, seul, la tête pleine
d'aventure, nostalgique de ne jamais pouvoir les vivre....

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Chapitre 3

--Ici, on peut glisser des aventures avec Razgoth.

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Dernier chapitre

Le reflet de la lune semblait danser dans l’eau calme du port.

Au large les quelques gros galions dormaient paisiblement, solidement ancrés, bercés par la
houle.
Sur les quais, des cris assourdis s’élevaient des tavernes indiquant ainsi que les marins
avaient leur compte de rhum.
Sur les pavés, luisant de la bruine marine, trainaient les restes de l‘activité de la journée. Des
caisses vides trainaient la, à l’abandon, côtoyant dans leur misère les restes des poissonniers
que quelques goélands avides se partageaient sauvagement.
Il régnait une odeur doucement écœurante, mélange affreux d’iode, de poisson et de cuisine
infâme, juste bonne pour les gueux de fond de cale.
La nuit apportait sa fraicheur relative sur le port, moiteur de l’air irrespirable.

Un bruit de pas venait déchirer ce silence monotone.


La patrouille faisait sa ronde habituelle, assurant une relative sécurité aux bouges du coin.

Assis sur le ponton, une jarre de rhum pour seule compagnie, Long John contemplait son
reflet dans l’eau, qui n’avait pas attendu son ivresse pour lui déformer les traits, au rythme
des vagues.

Cela faisait trois jours que le Blackgoat était à quai pour une escale imprévue.
Alors que le reste de l’équipage dépensait ses pièces de huit en cervoise, rhum et charmes
de jeunes femmes, il avait préféré, à un moment de la soirée, loin des attraits insipides des
gueuzes, s’isolant seul, dans un coin, une bonne ration de rhum d’avance, de quoi subvenir a
ses besoins certains.

La dernière bataille avait été rude.


Elle avait fait des dégâts.
Le Blackgoat n’était plus que l’ombre de lui-même, ses voiles déchirées pendaient
lamentablement des mats brisés, tel des fétus de paille.
Un trou énorme, souvenir d’un boulet anglais, lui crevait le flan et l’on pouvait voir les
entrailles du navire souffrant.
Le pavillon noir, le beau Jolly Roger, n’était plus qu’un simple chiffon, lambeau de chair sur
ce corps en bois, meurtri.
Combien étaient morts ?
Combien étaient blessés

Heureusement, la prise du galion anglais allait au moins permettre les réparations.


Et la rançon versée pour le gouverneur anglais prisonnier, seul survivant du navire ennemi,
mettait du baume au cœur de l’équipage.
L’alcool et les femmes leur faisaient oublier les horreurs du combat.

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Les plus jeunes n’avaient connu que des rémissions, sans autre combat que le feu des
canons répondant au feu des canons.
Là, ces saloperies d’Anglais ne s’étaient pas laisser faire.
Leur navire, lourdement armé, avait résisté aux bombardements nourris du BlackGoat et
l’abordage avait été inévitable, et malgré la renommé du Capitaine Blackbeard dans cette
partie de l’océan, l’ennemi ne s’était pas montré couard.
Peut être aurait il mieux valu.

Il est pourtant reconnu dans ces contrées, que le Capitaine ne laissait aucune chance, qu’il
n’éprouvait aucune pitié envers ceux qui avaient eu l’audace de lui tenir tête.
Et pourtant on ne compte plus le nombre de capitaines ayant perdus navires équipage et
même la vie contre les pirates de ces mers
Mais la prétention anglaise, par ici, n’était plus à démontrer.
La lutte avait commencée, inégale, un galion, surtout de Sa Majesté, est un navire
forteresse. Rare sont ceux qui, surtout avec la « marchandise » qu’il transportait, s’était
attaqué a ce genre de navire.

Nombre de petits capitaines avaient vu leur navire prendre le fond, impuissants, face a ces
machines de guerre invincibles.
Nombre aussi était ceux dont les entrailles nourrissent encore les mouettes des ports
anglais, tel de beaux morceaux de jambon, pendus au bout de leur corde.

Mais le Capitaine Blackbeard n’était pas de cette race.


Encore moins depuis que Long John Silver avait rejoint son équipage.
L’expérience de l’un, la fougue de l’autre, commençait à faire de longues histoires dans les
iles que les mères racontaient à leurs enfants s’ils n’étaient pas sage. Que les jeunes, autour
d’un feu de camp, se faisaient peur avec.

Et pourtant, ce navire avait eu l’imprudence de tenir tête. Un capitaine trop fier peut être ?
Nul ne le sait, car avec sa tête gisant par 50 pieds de fond, il ne pourra jamais plus dire
pourquoi il avait eu cette folie soudaine.
Son équipage avait été valeureux au combat, à la mesure de la vanité, mais aussi de la
cruauté du capitaine pirate.

Lorsque l’équipage se rendit, celui-ci fit consciencieusement égorger les survivants,


participant lui-même avidement à la tache, ne laissant en vie que leur otage.
Même Madame le gouverneur eu l’honneur de connaitre le fil tranchant du coutelas du
Capitaine, lui-même, lui caresser doucement le bas de la gorge.

Mais cette bataille avait fait aussi des pertes irréparables à l’équipage de Blackbeard.
JC, le Cannibal, s’était vu la tête décapitée, alors qu’il croquait le bras d’un marin,
De même, bien d’autres trouvèrent la mort dans d’atroces souffrances.

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Avec ces pertes, le Capitaine avait décidé de baisser le pavillon en entrant dans le port.

Mais, à cette heure ci, seul sur le ponton, Long John Silver se préparait à affronter le pire de
ses ennemis.
Son expérience, sa longue vie de flibustier, lui avait fait connaitre nombre combat, victoires
mais aussi défaites, la mort, la vie, la joie d’un trésor, le plaisir du sang mais son prochain
combat s’annonçait bien plus difficile, plus lourd, plus destructeur.

Car son ennemi était à sa hauteur, fourbe, violent, sournois, capable des pires ruses, et,
quoiqu’il en soit, il savait qu’il ne sortirait pas indemne de ce combat.

Cela fait de nombreuses années que chacun poursuis l’autre, sans vraiment se confronter.
Cela fait bien longtemps que leur rencontre est remise à plus tard, chacun ayant d’autre
priorité, mais maintenant, et long John Silver le savait, il est temps enfin de rencontrer son
pire cauchemar, son pire ennemi de part ce monde.

Lui.

FIN

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La statue de Ganesh dans le port.

Nous flottons vers l’Inde.

Le capitaine avait entendu parler d’une flotte anglaise se regroupant dans cette partie des
mers. Riche d’épice et d’or, elle représentait une bonne cible pour gonfler notre butin.

Mais le capitaine avait eu vent qu’une autre formation de pirates s’intéressait aussi à ce
convoi.

Il fallait être les premiers.

Dans ce monde, il n’y a pas de place pour les seconds.

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Idées comme ca…

Le ciel était sombre.

Les dieux annonçaient une violente bataille

Les yeux perdus dans les volutes bleus de la fumée de sa pipe, Long John Silver songeait à…

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