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Chers amis, je comprends votre colère contre la proposition de modification de retraite telle qu'elle

est proposée.

D'accord que nous sommes exploités par le patronat et par le système.


D'accord que la mondialisation dégrade nos conditions.
D'accord que les séniors se retrouvent actuellement au chômage avant 60 ans, alors une retraite à 65
ans, que vont-ils faire.
D'accord que cela gène l'entrée dans le monde actif des jeunes.

Mais tout ce système, toute cette merde, ne l'avez vous pas voulue ?
L'immobilisme de Mitterrand, pas mieux pour Chirac, à chaque proposition contestée, n'a pas aidé.

Notre système à 62 ans, c'est aussi l'heure de sa retraite, non.


Il est périmé, usé, comme un sénior en fin de carrière.

Et non, vous, vous préférez l'user jusqu'à la corde, sans réfléchir, en ne voyant que vos avantages. Et
quand il mourra, que ferez-vous ? Ou plutôt, que ferons-nous ?

Eh bien, voila, je tiens donc à m'adresser à vous, afin de vous dire vraiment ce  que je pense de la
situation actuelle.

 Tout d'abord, chers amis étudiants : Apprenez réellement ce qu'est le monde du travail avant de
parler de la retraite. Il n'a jamais été bon de mettre la charrue avant les bœufs.
Prenez aussi le petit Larousse et ouvrez le tout d'abord à la page :
Liberté : Liberté de faire la grève, oui. Mais aussi la liberté d'étudier et d'enseigner.
Ensuite à la lettre D, avec le mot démocratie.
Oui, la démocratie. Apparemment vous ne savez pas ce que ce mot veut dire. 200 votes c'est la
majorité dans une université ?
Et ceux qui veulent dire non sont conspués !
Elle est belle votre démocratie. Celle que vous allez nous faire.
Cela nous amène enfin à la lettre T comme tolérance.
De ce que j'ai vu de vos comportements, ce n'est qu'intolérance et fascisme.
Oui, fascisme. Parce qu'être fermé à la discussion, ne pas écouter les autres en étant persuadé que
l'on a LA vérité, c'est du fascisme. Et oui, vous prouvez que le fascisme n'est pas le monopole de la
droite.

Ensuite, messieurs, mesdames les cheminots de la SNCF et de la RATP.


Il me semble que vous n'êtes pas touchés par cette réforme. En tout cas pas pour les 8 ou 10 ans à
venir.
Alors est-ce par solidarité que vous empêchez les salariés d'aller travailler ?

Une belle solidarité, quand, en fin de mois, eux n'auront que leurs yeux pour pleurer en voyant leur
fiche de paie, alors que vous, vos caisses et négociations vous auront tout remboursé.
Solidarité aussi avec ces parents, dans la galère pour faire garder leurs gamins, alors que vous êtes
bien au chaud ?
Et vous, ceux qui bloquez les raffineries.

En quoi êtes-vous solidaires ?

Vous n'avez pas compris que la grève embête le peuple, pas le gouvernement.
Hors, cela fait un bail que notre république n'est plus démocratique.
Le peuple n'est pas le gouvernement.
Alors au lieu de nous emmerder, emmerdez-les.
Car vous parlez de retraite, solidarité, tous ces beaux mots (gros...) mais où est votre solidarité avec
les petits travailleurs. Les indépendants ?

Serez- vous solidaires d'eux, une fois la grève finie, et que pour certains cela pourrait signifier la
faillite.
Prenez le cas d'un artisan, à son compte. Sa journée, il l'a facture 300 euros HT (sans compter toutes
les charges sociales).
Imaginez, alors qu'il n'a plus de véhicule, ce que représente une semaine de perte de travail.

Est-ce cela être solidaire. Car cet artisan, lui, en indépendant, ne cotise pas de la même façon, et
toute perte de salaire l'obligera à travailler encore plus longtemps.
Faites le calcul.

Et les infirmières, aides de vies, médecins de campagne....Pensez vous à leurs patients ?


Pensez-vous aux risques de détresse vitale qu'ils peuvent présenter ?

Et les hôpitaux, cliniques, et autres établissements de santé. Sans personnel, comment vont-ils
pouvoir subvenir aux besoins.

Voilà mes pensées  envers vos actions.

Maintenant, si je peux me permettre de juger vos actes, je trouve que l'on pourrait les qualifier de
terroristes et de preneurs d'otages, et devraient être jugés tel que.

Sur ce, bien à vous.

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