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Chapitre 1

Une Sombre rencontre.

Olaf commandait une pinte au comptoir quand deux hommes à la peau basanée entrèrent dans la
taverne, tous deux habillés avec de riches habits orientaux rouge et brodé avec du fil doré. L’un était
petit, trapus et joufflus, sa robe semblait trop petite et lui serrait fortement la taille, l’autre était
grand et sec avec un regard froid.

Regardant les clients avec mépris et arrogance, les deux orientaux prirent place sur une table prête
d’un mur craquelé et en mauvais état. L’aubergiste s’approcha des nouveaux venus pour leurs
prendre la commande. Olaf ne les lâcha pas des yeux et tendus l’oreille.
Le tavernier à la barbe de trois jours se gratta la tête en signe d’étonnement en voyant ces étrangers
habillés de façon excentrique et se mit à parler :

« Ce sera quoi pour vous messieurs ?


- Du thé, répondit de façon hautaine le grand sec.
- Pour moi aussi, répliqua le petit.
- On sert pas de ces choses la, ici on ne sert que de l’alcool, c’est pas une taverne de famelette, si
vous voulez du thé, allé chez la grande Régine, la plus grande maquerelle de l’île ! C’est à cent pas
d’ici. L’aubergiste s’étouffe de rire, les clients rirent avec lui.
- Humm, dans ce cas ce sera de l’eau, marmonna amèrement le petit.

Le tavernier se mit à la tache, et leur rapporta deux verres d’eau croupie et rance, puis il reparti au
comptoir en ricanant. Olaf sourit dans son coin, le soleil brillait dehors et un rayon illuminait sa barbe
et ses longs cheveux d’un roux flamboyant, il ne lâchait toujours pas les étrangers des yeux.

« Tahar, on a bien fait de venir ici ? demanda le petit au grand.


- Je ne sais pas, en tous cas, tout le monde viens dans cette région pour faire des affaires et s’enrichir.
Saïd, nous allons faire fortune et nous construirons de belles maisons et nous rendrons grâce à Allah
qui nous donnera fortune et eau.
- Oui, mais ici y a que des mécréants et des ivrognes, dit il en jetant un regard autour de lui et
tombant sur le regard d’Olaf, il se retourna vers son acolyte, tremblant de peur.
- Tu as peur de quoi encore, entonna Tahar avec un soupir.
- Le roux arrête pas de nous regarder depuis tout à l’heure, il n’a pas l’air net et…
- Arrête mon frère ! Tu as peur de tout, Allah nous protège, ces infidèles, ne les craint pas, le
châtiment les attendra un jour ou l’autre, regarder les boire et se détruire, ils ne sont que des loques,
des chiens.
- Tu as raison, il ne faut pas que je m’en fasse, seulement il y a aussi…
- Quoi encore ? coupa Tahar à nouveau avec un soupir.
- Non, cette fois c’est sérieux, on dit que la nuit, un navire aux voiles déchirés hante la mer dans les
environs, et attaque les nouveaux venu dans la baie.
- Des pirates, ce n’est pas nouveau, il y en a partout ici...
- Non ! répondit fortement Saïd attirant à nouveau des regards des clients qui retournèrent vite à
leurs occupations. Il y a pire ! Ce navire est commandé par Sheitan en personne ! Tu ne connais donc
pas l’histoire du capitaine John Razgoth ?
- Je ne connais pas de « Capitaine Razgoth », quelle nom ridicule…et qui est ce « capitaine » ?
- On ne sait pas trop d’où il vient, certains disent que c’étaient un Français, d’autre, un Portugais, on
ne sait pas vraiment. Il serait venu faire fortune ici, dans les caraïbes avec des compagnons à lui, en
faisant du commerce de tabac et de canne à sucre. C’était un conte famille était venu ici par désir
d’aventure, voulant rompre la monotonie d’une vie de noble, il était connu pour être sympathisant
d’un culte voué au Sheitan. Mais un jour, la population se rebella contre lui voyant sa déviance
religieuse et sa femme et ses enfants furent massacrés et ses propriétés brulées, Razgoth riposta
avec ses compagnons, faisant emprisonner et torturer les rebelles. Il sombra dans la folie et mangea
même les personnes qui tuèrent sa famille, il aimait le gout du sang et avait soif de mort et de
carnage, ayant prit plaisir à tuer et faire souffrir. N’ayant plus rien à part ses « compagnons », il
vendit son âme au diable qui lui donna un navire aux voiles déchiré et au pavillon noir, orné d’une
tête de bouc. Razgoth devint le capitaine du Black Goat, nom donné en hommage aux démons. Il prit
la route vers un destin de mort et de destruction seulement par folie et plaisir de piller et tuer. Son
équipage n’est pas mieux, des cannibales, des psychopathes, des vikings sanguinaires vouant des
cultes païens aux idoles ! Que Dieu les condamnent et nous protège ! Le Léviathan a été vu plusieurs
fois dans la zone, le soir, rodant sans faire quoi que ce soit, mais ce n’est que le calme avant la
tempête, il va déverser son équipage du démon et on…
- On ne sera rien du tout, tu crois à ces choses la toi ? Tu es fou. Même si c’était vrai, on est protégé
par Allah le miséricordieux. Si ce capitaine d’histoire d’enfant existe et bien qu’il m’apparaisse ! De
toute façon à mon avis, si une partie de son histoire est vraie ce ne doit être qu’un équipage de
vagabonds, clochards et marginaux commandé par un fou.

Olaf à ses mots posa puissamment sa pinte sur le comptoir et partit dans une arrière salle de la
taverne. Les clients le regardèrent, apparemment peu étonné par la réaction du grand roux, et ils
firent pareils, la salle se retrouva vide, seul le tavernier qui nettoyais une choppe resta sur à sa place
comme si de rien était. Il se mit à dire :

« Vous n’auriez jamais du parler ainsi du capitaine Razgoth, vous parliez trop fort, et « ils » vous ont
entendu.
-Qui ça « ils »? Répondit Tahar, bouche bée devant cette situation
- Partons vite, dit Saïd en chuchotant à son camarade.
- Vous savez à qui appartient cette taverne ? entonna le tavernier. Long silence. Elle appartient à
John « Razgoth » Blackbeard.

A ces mots, les deux Saïd et Tahar se levèrent, leur visage était livide malgré leurs peaux foncés.
Devant la sortie surgissait deux puissants colosses bloquant le passage et souriant malicieusement. «
Vous êtes foutus » ricana le tavernier. C’est à ce moment la que la porte en bois de l’arrière salle
s’ouvrit, et qu’une vingtaine de personnes sortirent de celle-ci dans un brouhaha infernal. Dans
l’attroupement, Olaf le roux, un maigre avec une mouette sur l’épaule, un en train de grignoter un
bras humain, le regard joyeux, un autre, mince à lunettes qui semble assez jeune et qui crie des mots
comme « poils », « prépuce », qui semble avoir le syndrome de la tourette, mais aussi des femmes,
ce qui est très rare dans un équipage. Belles et rebelles en train de manier des armes blanches
souriant de leurs belles dents. Equipage excentrique et inquiétant.

Mais des bruits de bottes se firent entendirent et à ce moment la, le calme régna dans la taverne, les
deux étrangers avalèrent de travers leurs salives en entendant la lourde respiration qui s’approchait
d’eux, ils savaient ce qui les attendait et cette rencontre les terrifia. De l’arrière salle sortit un homme
au long manteau noir muni de boutons d’or, ses bottes de cuir reluisaient à la lumière de la taverne,
parfaitement ciré. A sa ceinture pendait une rapière finement forgé, ainsi que deux pistolets. Son
visage arborait un sourire d’aventurier et ses dents étaient épargné par le scorbut, il portait une
longue cicatrice du front en passant par l’œil jusqu'à son menton, sa barbe et ses cheveux étaient
longs et d’un noir jais. Il portait aussi un grand chapeau noir muni d’une grande plume blanche d’une
grande élégance. Enfin il prit la parole :

« Capitaine John Blackbeard dit Razgoth le maudit, Razgoth, le démon, Razgoth le débauché, et
d’autres compliments et qualités que l’on m’attribue ! Enchanté de faire la connaissance de pareils
voyageurs qui semblent aimer nos coutumes et notre mode de vie ! Vous êtes donc mes invités !
Prenez place asseyez vous je vous pris, ne soyez pas timide, je peux vous offrir des putains, du rhum,
de l’or, tous ce que bon me semble, ma générosité n’a pas de limite, profitez en !... mais quoi qu’en
vous regardant, je me dis que finalement je n’ai pas très envie de vous faire bon accueil, c’est vrai,
vous êtes dans MA taverne, en train de critiquer MON équipage, de souiller MON territoire, et
surtout, ô crime horrible, de nier mon existence ! De plus les putains de ma taverne ne semblent pas
apprécier votre compagnie. Et trêve de parole, je ne vous aime pas tout cour et je vais mettre fin a
voyage qui, messieurs, s’arrête la. »

Pris de panique, les deux prirent leurs jambes à leurs cou et tentèrent de fuir, en vain, le capitaine
pris le sabre d’abordage de la «mouette » pour trancher net la jambe de Saïd :

« En voila une bien grasse mon cher Cannibal, dis le capitaine


-Je vais m’en faire un bon petit en cas ! Merci Capitaine ! répondit son interlocuteur. »

L’équipage hurlait et se ruait sur les deux hommes, pour les lié dos à dos, qui hurlaient en une langue
incompréhensible, Razgoth s’approcha d’eux, se baissant pour les regarder droit dans les yeux :

« Je vais vous prendre votre navire, votre or, vos biens, vos femmes, vous torturez, vous tuez, vous
dévorez, et Allah votre Dieu ne viendra jamais vous sauvez. Amen »
Chapitre 2

Le capitaine James Whitechapel, tenait sa longue vue des ses mains ferme, scrutant l’horizon,
traquant le Black Goat depuis quelques jours, il ne dormait plus la nuit, il ne pensait qu’au sombre
Blackbeard.

Whitechapel est un anglais, un fervent défenseur de la cause anglaise et est un farouche ennemi des
indépendantistes Américains. Il a été envoyé directement par la cour et l’église d’Angleterre pour
trouver Razgoth et son équipage car ceux-ci mettent en péril l’ordre dans les caraïbes, ils sont
recherchés pour meurtres, tortures, viols, séquestrations, blasphèmes et autre immondices. Mais ce
qui hante l’esprit de Whitechapel, c’est qu’un de ses navires a été attaqué, il y a quelque temps par le
capitaine satanique et que ce fut une humiliation et une boucherie pour lui ses hommes.
Ca ne lui ressemble pourtant pas à ce militaire qui est par habitude calme et serein. Il a grandi dans
une famille aisée, de père général militaire et d’une mère au foyer, il subi une éducation à l’anglaise
et fut envoyé à une école prestigieuse de Londres. C’est en voulant suivre les traces de son père qu’il
rentra dans l’armée et il choisi la marine, il augmenta vite en grade en conséquence de ses aptitudes
à diriger des hommes, ainsi que son sang froid. Maintenant il se retrouve dans les caraïbes, cet enfer
magnifique, en train de rechercher un ennemi invisible et à la réputation qui fait froid dans le dos. Il
porte son bel uniforme rouge et blanc, un sabre d’abordage sur son flanc gauche et des bottes
parfaitement entretenues. Il a des traits finement dessiné, ses cheveux, longs et bruns sont coiffés en
nœud coquin, il est rasé de très prés et n’a aucune impureté sur son beau visage. C’est un
gentleman, et il est très prisé chez les nobles femmes. Il a tous pour réussir, et sa grande ambition, la
plus grande chose qu’il souhaite en ce bas monde est d’être anoblie par la royauté et cette mission
est sa chance. Rien ne l’arrêtera.

La mer était d’un calme plat, rien ne semblait voguer à l’horizon, seulement le grand bleu foncé.
Posant sa longue vue sur la table dressé sur le pont, il dit à William Macpherson, son second
écossais :

« Rien à part l’océan, êtes vous sur que vos sources sont exactes ? Nous sommes prêts des cotes de
Floride, ce n’est pourtant pas les habitudes de Blackbeard que d’aller s’aventurer dans cette zone la.
- Je pensais que… dit Macpherson
- Et bien vous vous êtes trompés encore à nouveau, je voulais tester votre capacité mais franchement
vous me décevez grandement, qu’est ce que je pouvais bien attendre d’un homme tel que vous, un
écossais…répondit Whitechapel d’un ton arrogant
- Je ne vous permets pas monsieur ! Je…
- Vous êtes destitué de votre fonction, à présent je vous ferais remplacer. Je voulais tester votre
façon de faire, à présent je reprends les rennes. Disposez ! Termina t il avec geste las. »

William s’exécuta et partit rejoindre les marins qui avaient vu la scène, il paraissait bien déçu et ne
comprenait pourquoi Whitechapel avait été aussi brutal et expéditif. Cependant il se doutait que ca
allait bien arriver, il s’était laissé aller et sa motivation n’était pas la même qu’auparavant, depuis
qu’il avait quitté sa bien aimé Ecosse, recherchant fortune dans le nouveau monde en entrant dans la
marine, il s’était retrouvé dans la marine recherchant un navire maudit par les démons pour pas un
sous. Soudain il entendit le capitaine hurler :
« Hissez les voiles ! Barre à tribord toute ! Nous partons en direction d’Hispaniola ! »

Les marins se mirent sur le qui vive et les ordres furent rapidement exécutés. Machpherson obéi sans
grande conviction et se dis que une fois arriver à destination, il déserterait l’armée pour repartir vers
sa bien aimé Ecosse.

Le capitaine Whitechapel rentra dans sa cabine, richement décoré, s’essaya sur sa grande chaise en
bois et pris son journal, pour écrire :

« Nous sommes le 15 octobre et toujours pas de nouvelles de notre objectif, rien, malgré les pistes,
les tortures infligés à certains laquais captif de Blackbeard, rien. Ces chiens du Léviathan, même sous
la torture, ne délient aucunement leurs langues.
Je viens de destituer William Macpherson de ses services en tant que second, je lui avais laissé une
occasion de montrer ses capacités mais il n’a pas su servir sa chance. Aucune compassion pour la
faiblesse, surtout pour cette mission, qui à mes yeux, est la plus grande opportunité dans une
carrière, l’Eglise, ainsi que la cour me récompensera pour mes loyaux services et je pourrais enfin
accéder à un rang qui m’est destiné. Ce n’est pas cette chaleur infernale ou ce soit disant « Black
Goat » dirigé par un envoyé du diable qui me fera arrêter. Je suis convaincu que ces histoires ne sont
que les exagérations des clients ivrognes des tripots mal famés de la région, Dieu m’accompagne
dans ce périple et il est à mes cotés, d’ailleurs j’ai senti la conviction de me rendre sur Hispaniola, je
suis sur que cet immonde navire mouille dans une de ses baies. De toute façon ca fait des jours que
l’on ne trouve rien, alors autant se fier à son instinct. Je préfère prendre ce risque que de tourner en
rond.

Puisse Dieu être à mes cotés. »

Whitechapel posa délicatement sa plume à coté de son journal et pris un verre d’eau fraiche, la
chaleur l’étouffant. Il doutait mais c’était la seule solution à suivre.
Chapitre 3

La menace barbaresque

« C’est une honte ! Un affront ! Un crime odieux ! Saïd et Tahar ont été tués ! Regardez ce que je
viens de recevoir ! Leurs cranes ! Qu’Allah punisse ces sauvages ! »

Amghar l’ottoman était dans une colère noire en voyant le coffre ensanglanté avec les cranes de
deux de ses espions, décapités, une dague était planté sur le crane de Tahar et une lettre y figurait,
Amghar demanda à un de ses esclaves de lui donné la lettre, des femmes pleuraient autour du
sombre spectacle, surement des concubines de ces deux défunts. Le gras Amghar lu la lettre en voix
haute, le visage déformé par la rage :

« A tous ceux qui souhaitent rodé sur mon territoire, je vous préviens que vous courrez à votre perte,
surtout vous, rats du désert qui n’ont rien à faire dans les caraïbes, tes gars ont parlé, Amghar Ben
Sidi, et apparemment tu envisages de faire commerce dans les Amériques. Avise toi et ta flotte
barbaresque de venir et je t’accueillerais comme il se doit, comme j’ai accueilli tes petits suppôts,
c'est-à-dire, avec une hospitalité bien à moi. Je t’ai renvoyé leurs têtes car dans ma salle des
trophées, ils faisaient tache. Sincères salutations de l’Ouest ! »

A ce moment la, le sultan se leva, son double menton faisait un effet de vague écœurant, il fit un
geste en gigotant ses bras pleins de graisse qui gigotait dans tous les sens :

« Que l’on prépare mes navires, qu’on les armes, préparez les hommes, aiguisez vos lames, priez
Allah car nous partons pour la conquête des Amériques venger nos frères ! »

Sur ces mots, tous le palais était en ébullition, les serviteurs et les résidents du palais craignaient plus
que tout la colère d’Amghar Ben Sidi dit l’impitoyable dans son « empire ». On lui apporta un beau
manteau richement décoré, un cimeterre d’or massif et un grand turban de couleur pourpre, sa
femme se tenait à ses cotés, elle était belle, la peau laiteuse d’une douce blancheur, un corps
magnifique, des courbes à faire perdre la tête plus d’un homme, son nom était Sabaa. Le couple
quitta la salle du trône pour rejoindre leurs chambres, la femme savait ce qui l’attendait…

La chambre du sultan était recouverte de rideaux de soie rouge, des canapés pourpres étaient
installés dans un recoin de la chambre et il y avait un immense narguilé en or, incrusté de pierres
précieuses avec comme spécificité six branches. Le lit nuptial était en forme de cercle, lui aussi rouge,
le gras sultan se posa dessus attendant que sa jeune femme se mette nu et fasse la difficile besogne
qu’est de faire l’amour avec cet être repoussant et abject, cependant il n’était pas dupe, il savait
qu’elle jouait très bien la comédie et qu’elle ne le désirait nullement. Il fit la grimace, se lassant de ce
comportement. Sabaa se déshabilla lentement, sa robe glissant gracieusement sur le long de ses
hanches, de sa voix suave et séductrice, elle prit la parole :

« Mon beau sultan, vous partez à la guerre, j’espère que vous reviendrez saint et sauf...
- Ne te moques pas de moi, tu joue bien la comédie, comme toute les femmes, je ne me fais pas
d’illusion. Je suis ton sultan, tu me dois obéissance et tu vas faire une chose pour moi, dis le sultan, la
bouche écumante de bave mélangé à de la sueur avec un air sournois.
- Que voulez vous de moi ? répondit Sabaa amère.
- Tu vas partir pour les caraïbes et tenter de te faire recruter dans l’équipage de Razgoth, c’est un des
rares pirates à accepter des femmes dans son navire. Essaye de le séduire, son péché est la luxure, et
avec tes charmes il ne restera pas indifférent. Tu pars sur le champ. Allez va, dit il en claquant des
doigts.
- Vous m’envoyez à la mort chez ces monstres ? N’avez-vous donc aucun amour pour moi ?
- Je n’aime qu’Allah et moi-même, si tu es une épouse dévouée prouve le moi alors haha !
- Vous emmenez votre armée si loin pour une vengeance de deux espions de l’empire contre
seulement un navire ? Avouez qu’il y a quelque chose derrière tous ca, vous envoyez votre femme à
la perdition pour deux hommes insignifiants? Dites moi ce que vous cachez.
- Tu vois juste, fouineuse, ces deux personnes avaient en leur possession une carte, une carte qui doit
mener à un objet de grande utilité pour un de mes projets. Il me la faut absolument, j’espère qu’elle
n’est pas tombée entre leurs viles mains de pirates ! Tu vas faire ce que je t’ai ordonné, tu verras que
la récompense en vaut la peine.
- Que dois-je récupérer? Seulement cette carte?
- Non, Il y a aussi une clé particulière qui était avec cette carte, une clé en forme de tricorne. Je vais
faire préparer un navire discret pour te rendre dans les caraïbes. Va-t’en.
- En quoi une carte et une clé sont aussi importantes à vos yeux ?
-Ne poses pas de question, fais ce que je te dis ! Va !
-Dans ce cas je m’en vais, O grand Sultan, conclue t elle, le regard vers le sol en signe de soumission.
»

Elle sortit en trombe de la chambre et claqua la porte, ce qui mis Amghar d’autant plus en colère,
celui-ci se leva, prit le narguilé et le jeta contre le sol, jurant contre les pirates.

Le lendemain matin à l’aube, sur le port d’Istanbul, un petit voilier typiquement turc attendait
patiemment, à son bord, des esclaves des pays alentours, grecs, macédoniens, maltais et autres. Un
grand turc chauve et très musclé attendait les bras croisé sur la rampe d’embarcation. Sabaa arriva
en cheval, habillé en une jeune paysanne. Le grand turc s’approchait d’elle et il se mit à parler :
« Je suis Burak, celui qui vous accompagnera et qui sera votre protecteur. »
Puis il invita la princesse à descendre dans la calle, ce qu’elle fit.
Le voilier pris la mer en direction d’un terrible périple.

Du haut de sa tour surplombant Istanbul, Amghar caressait son chat, regardant le soleil se levé et son
armada se préparé sur le port. La bataille risquait d’être mémorable ainsi que le périple qu’il allait
entreprendre.
Chapitre 4

Une étrange découverte.

En sortant sur le quai, des membres de l’équipage du Black Goat savaient ce qu’ils avaient à faire,
ramasser tous ce qu’ils trouveraient d’intéressants dans le navire des deux turcs, tout devait
disparaitre. Si le navire était intéressant pourquoi pas le prendre, sinon il serait soit sabordé soit
vendu. C’était une goélette turc, de ce qui avait de plus banal, elle ne portait aucun nom, cependant
leurs voiles portaient l’effigie d’un croissant de lune ainsi qu’une étoile qui trahissait bien
évidemment l’origine des deux victimes des pirates. Pour les corvées de pillage, c’était « Troll », celui
qui a le syndrome de la tourette qui s’y collait avec son compère Adrian, un petit mince assez
discret ,mais qui cache bien son jeu par maintes occasion.

Le navire était bien rempli, des vêtements de soie, des objets tels que des cruches en bronze, des
calices en argent et pleins d’autres richesses. C’est du suicide de se pavaner ainsi vêtu et chargé dans
une région dans les caraïbes en cette période. Troll chargeait tous dans des grands sacs en
marmonnant des insultes, Adrian faisait de même en souriant, écoutant Troll dire des saloperies :

« « Poil » ! Et bien ! Y en a du chargement ! Ca va agrandir notre beau trésor, tu t’en sors Adrian ?
- Oui, j’ai trouvé de belles dagues, de la poudre et des munitions de fusils. Ca pourra bien m’être
utile, depuis la dernière bataille j’ai plus de stock personnelle, c’est vraiment la crise en ce moment
bordel !
- Tu m’étonnes, depuis que la marine rode de plus en plus, et par-dessus le marché, des rivaux
veulent nous piqué notre pognon ! Mais c’est ça qui est génial « prépuce» ! »

Devant Troll se trouvait enfin un petit coffre avec trois énorme cadenas, chacun portait un sceau
étrange, une sorte de A sans la barre du milieu :

« Eh Adrian. Regarde ce que je viens de trouver, il est bien garder ce petit coffre, à mon avis…dit Troll
en regardant son compère.
- Ca doit être du lourd ! Je ne sais pas comment on va l’ouvrir mais faut pas le laisser fermer comme
ca. Faut demander à Aepyros l’expert en pétard !
- « Fiente de mouette ! » On ne va pas le laisser fermer longtemps, on va tous faire péter !
- Troll, je te comprendrais jamais, soupira Adrien en souriant légèrement. »

Le travail étant terminé, les deux acolytes sabordèrent le petit navire, ils savaient que le capitaine ne
supporterait pas l’idée d’avoir un navire turc dans son armada. (Il faut dire que Razgoth est un raciste
notoire). Ils prirent une petite chaloupe pour prendre la direction de la baie de la tortue, ou mouillait
le Goat.
Le Goat, galion à cinq mats, aux voiles noirs déchirés, il pesait plus de cinq cent tonnes, lourdement
armée il pouvait causer des dégâts infernaux pendant une bataille, sur la proue était sculpté un
démon aux cornes imposante brandissant une épée en direction du ciel, symbole de la lutte entre
l’enfer et le paradis, la poupe richement orné de gravure représentant des combats entre des anges
et des démons dans un décor céleste ou infernal. Aux mats pendaient des captifs fraichement
exécutés qui servaient de trophées pour effrayer les inconscients s’approchant du bateau, le pavillon
noir, une tête de squelette de bouc, flottait fièrement.

Sur le bord du navire attendait Cannibal, en train de grignoter vraisemblablement une jambe, et
voyant Troll et Adrien arriver, il jeta par-dessus bord une échelle pour que ceux-ci puissent monter, il
prit la parole :

« Alors les gars, vous avez trouvé quoi ? Y avait encore des gens dans le bateau ? Vous m’avez
rapporté de quoi manger ?
- Cannibal, tu manges trop, tu vas finir par te rendre malade, faut y aller molo sur la viande. De toute
façon y avait rien, par contre je t’ai pris un bon couteau bien tranchant pour pouvoir découper ce que
tu veux, dis Adrien.
- Merci comme ça je peux jeter ma dague qui est grignoté par cette foutue rouille, la nourriture
n’avait plus le même gout depuis ! Sinon vous avez trouvé quoi d’autre ?
- De tout comme d’hab, mais y a un « Putain de bordel » truc qui nous a fait tilté, un coffre bizarre
bien cadenacés, ca sent le bon pactole pour nous ! répondit un Troll enthousiaste
- Non Troll ! C’est le capitaine qui distribue, t’es vraiment incorrigible toi ! Non seulement tu as la
tourette mais en plus tu es cleptomane ! ria Cannibal en jetant l’os contre Troll.
- Ou est Aepyros ? repris Adrien.
- Il est encore dans son coin à fabriquer je sais pas quoi dans la cale. Pourquoi tu veux l’voir ?
- Bah, il a le don de faire tous sauter quoi, t’as vu ces trois énorme cadenas ? coupa Troll. »

A ce moment la surgit la terrible Sekhmet, sorcière aux cheveux noirs et au regard mystérieux, elle
regardait les trois en train de comploter, de sa voix directe et inquiétante, elle dit :
« Qu’est ce que vous manigancé encore vous trois ?
- Rien du tout Sekhmet, répondirent en chœur les trois camarades, inquiet
- Tiens, du grec
- De quoi du grec ? dirent les trois, toujours en chœur.
- Les cadenas du coffre, la lettre A, c’est du grec, ou avez-vous trouvé ca ?
- Ca vient d’chez les turcs qu’on a bien amochés, on l’a trouvé dans leur bateau. Dis Adrien
- Et vous comptiez en faire quoi ?
- Et bien… de le faire ouvrir, on va voir Aepyros pour ça.
- Allez y alors, et surtout pas d’entourloupe ! »

Les trois s’exécutèrent, ils ouvrirent la cale, et entrèrent dans une pièce qui sentait la poudre et le
souffre. Aepyros remplissait des tonneaux de poudre à canon faite maison, il marmonnait et jurait en
voyant les trois arrivé, ses vêtements étaient noircis par sa corvée, seul ses cheveux blonds étaient
épargné par la crasse. Ses yeux se posèrent sur le coffre et il soupira en disant :

« Vous êtes encore ici pour un coffre, c’est pas mon boulot ça…
- T’as qu’à t’inscrire dans un syndicat pirate ! Ah ah ! Allez vas y, fais nous ça, c’est le capitaine qui
nous l’a demandé, dis Cannibal en croisant les doigts derrière son dos.
- Le capitaine, euh très bien, donne ca tout de suite. »
Troll, Cannibal et Adrien explosèrent de rire en voyant la tête d’Aepyros, livide et transpirante. Le
blond pris une mèche ainsi que trois cylindre fin et les plaça dans chaque serrure des cadenas, il les
alluma et il s’ensuivi d’une petite explosion, les trois cadenas tombèrent en même temps. Tous se
précipitèrent pour l’ouvrir, une petite bagarre s’ensuivit.
Cannibal prit le dessus en donnant des coups d’os dans le crane d’Aepyros, et il bouscula la table ce
qui entraina la chute du coffre qui s’ouvrit. Les yeux rivés sur le contenu du coffre, ils virent
seulement une carte à l’apparence très ancienne, ainsi qu’un collier avec un pendentif en forme de
trident, il semblait être en argent massif et aucune rayures ni impureté n’entachait le bijou. Rien
d’autre. Troll commença à parler :

« Bordel c’est tous ? Un vieux papier à la con et un bijou en argent, pas d’or ! En plus les lettres du
papier ca veux rien dire !
- Mais Troll, tu ne sais pas lire alors c’est normal ! répondit Adrien
- Mais toi non plus, rajouta Cannibal
- On sait pas lire de nous quatre, on a qu’à donner ça, soit au capitaine, soit à Sekhmet, ronchonna
Aepyros.

Ils remontèrent sur le pont et trouvèrent Sekhmet en train de regarder l’horizon, sentant leurs
présences, elle se retourna face à eux et posa les yeux sur la carte et le pendentif que tenait Troll. Il
lui tendit le parchemin :

« Tu pourrais lire ce qu’il y a marqué sur l’papier ?


- Hummm, ce n’est pas de notre langue et les lettres ne sont pas comme les nôtres, ca ressemble à
du grec et je ne connais pas cette langue. Je ne peux rien faire.
- Ah bah merde alors ! On va aller voir le capitaine ! »

Sur le parchemin l’on pouvait lire :

Ημερολόγιο:

Τώρα είμαι μόνος του νησιού, είμαι ο μόνος επιζών, όλο το πλήρωμα της Αθήνας έχει εξαφανιστεί,
δεν ξέρω τι θα γίνει. Οι θεοί μας έχουν εγκαταλειφθεί, η καταιγίδα αποδεκάτισε το πλοίο, είμαστε
έτοιμοι, εάν ο στόχος, εγώ ως εκ θαύματος το κλειδί για το παλάτι ... tache de sang

Αφήνω κατά μέρος στον χάρτη για να πάτε σε περίπτωση έκτακτης ανάγκης θα έρθει, αλλά δεν
υπάρχει καμία ελπίδα φοβόμουν ....tache de sang

Αφήνω εδώ τα σημεία του νησιού, για όσους βρίσκουν τα κοσμήματα και το μήνυμά μου, και .....Fin
de lettre déchirée.

Un membre ayant entendu la conversation dit que le capitaine était absent. Troll décida alors de
ranger dans son sac le bijou ainsi que le parchemin. La nuit tomba sur la baie.
Chapitre 5

Confrontation

« Capitaine ! Capitaine ! Regardez ! Pavillon Noir à l’horizon ! »

A ces mots Whitechapel se retourna et vit un navire approcher dangereusement, le drapeau était
orné d’une tête de mort blanche avec une dague dans la bouche.

« Tous à vos postes ! Sortez et armé les canons ! Plus vite que ça ! Macpherson, ou est Macpherson ?
Commença Whitechapel
- Je suis là capitaine.
- Connaissez-vous ce pavillon ?
- Oui, c’est le Night Star, il appartient à un pirate du nom de Enriques, c’est un espagnol qui a déserté
son armée.
- Un déserteur ? Un lâche donc, il ne sera pas bien difficile à battre. Pleine puissance sur les canons,
nous les prendrons sur le flanc droit, leur navire est lourd, donc peu maniable, ils ne feront pas le
poids, allez diriger les canonniers, et n’oubliez pas, pleine puissance.
- Très bien mon capitaine, termina Macpherson

Tous sur le qui vive, les hommes du Virginia attendait de pied ferme les pirates. Le navire commença
à tourner sur lui-même et les canons commençaient à être à porté. Macpherson donna l’ordre de
faire feu et un tonnerre du diable vrombit. Une rafale explosa le flanc du Night Star, et les des pirates
tombaient dans l’eau par dizaine, les canons anglais étaient très efficace. Ensuite la rafale vint du
bateau ennemi, mais elle ne fit que peut de dégâts comparés au Virginia. Macpherson sourit en
voyant certains pirates qui paniquaient déjà alors que la bataille au corps à corps n’avait même pas
commencé, il voyait Enriques l’espagnol crié sur ses hommes en leurs frappant dessus. Whitechapel
donna l’ordre d’arrêter les tirs et de se préparer à l’abordage. Les soldats armaient leurs mousquets
et leurs baillonettes, les pirates lançaient harpons qui s’accrochaient sur les rebords Virginia.
L’abordage commença.

Le choc fut violent et les armes s’entrechoquèrent, les boucaniers sanguinaires avaient l’écume aux
lèvres tellement ils avaient une aversion pour la marine anglaise, Macpherson, combattant hors pair,
combattit avec hardiesse, il était descendants d’une haute famille écossaise guerrière dans l’âme, son
amour pour son pays décuplait ses forces sur le champ de bataille, pirate tombait un à un sous son
sabre d’abordage, Whitechapel était stupéfait par la détermination de son ancien second. Sur le pont
du Virginia, c’était la bataille rangé du coté des soldats et du coté des pirates c’était l’anarchie, ils
étaient tous désorganisés, un foutoir total. Macpherson avait sur son champ de vision le capitaine
Enriques qui massacrait ses compagnons soldats, téméraire il courait dans sa direction, fonçant
inconsciemment vers le maitre du Night Star. En position d’attaque Macpherson brandissait son
sabre vers Enriques mais celui-ci fit volte face et trancha le ventre de l’écossais :

« Tu as cru bon de vouloir me tuer homme inconscient ? Que cela te serve de leçon. Je vais vous
buter, toi et tes potes. »
Tel furent les dernières paroles qu’entendit Macpherson, agonisant puis expirant au pied du sombre
boucanier. Whitechapel, ayant vu la scène se précipita, pris d’une grande rage qui ne lui ressemble
guère, sur le corps gisant de l’écossais.

« Vous allez le payer au nom de la couronne d’Angleterre ! » cria l’Anglais

Vint alors le duel entre les deux capitaines du navire, un combat acharné s’ensuivit, d’un coté la
détermination, la force tranquille et la précision de Whitechapel, et de l’autre l’arrogance, l’orgueil et
la brutalité d’Enriques.

« Vous osez attaquer un navire de la marine anglaise ? Vous êtes bien inconscient, de plus vous avez
tuez mon meilleur homme ! Vous allez le payez !
- Ah ah ! Les anglais, toujours aussi maniéré et théâtrale ! Pathétique. Qu’est ce qui t’envoi dans les
caraïbes ?
- Eliminez les vermines dans votre genre, les faire juger et les prendre.
- Laisse moi rire, tu ne peux rien contre nous, ni moi, ni Razgoth, ni les autres
- Razgoth ? Vous le connaissez donc ! Ou est-il ?

Le duel devenait de plus en plus tendu, la pression montait et les deux hommes suaient
abondamment, les soldats prenaient le dessus sur des pirates moins équipés et désorganisé,
Enriques voyait que l’affrontement tournait en sa défaveur et il perdit concentration, puis baissa sa
garde, c’est à ce moment la que Whitechapel en profita pour désarmer d’un coup sabre son
adversaire qui se retrouva avec la pointe du sabre sous sa gorge.

« C’est fini Enriques, vous êtes vaincu. Dites moi ou se trouve Razgoth et peut être je serais plus
clément à votre égard.
- Jamais, allez vous faire foutre, vous, et votre Angleterre.
- Plaît-il ? répondis le capitaine qui pressait son épée pour la serré encore plus contre la gorge
d’Enriques qui commençait à verser des gouttelettes de sang.
- Non, non, ne me tuez pas… on peut négocier non ?
- Parlez avant que je vous achève pour de bon.
- Il est en Floride prêt des…
- Ne vous moquez pas de moi, nous y venons. Coupa Whitechapel qui serrait encore plus
dangereusement son sabre.
- Très bien ! Il est à Hispaniola, son navire mouille dans la baie de tortue…
- Vous n’oseriez pas me mentir non ?
- Non ! J’ai traité avec lui hier, une affaire commerciale que j’ai entreprise avec lui.
- J’espère que vos dires sont exacts, sinon je vous ferais torturer puis pendre. Il se retourna en
direction de deux de ses hommes. Vous, mettez le au fer dans la cale, on l’emmène, pour les autres…
jetez les à la mer.
- Mais capitaine ce n’est pas dans nos… dis un des soldats
- Interrompez-moi encore une fois en remettant en cause mes ordres et ce sera le bagne pour vous.
Ces pirates n’auront ce qu’ils méritent. Aucune tolérance envers l’intolérable.
- Allez au diable Whitechapel ! grogna Enriques.
- Mais oui Enriques, nous allons à sa rencontre, conclue t il en souriant.

Les pirates furent jetés à la mer et leur navire sabordé, seul Enriques fut mis en cale, Whitechapel
regardait la scène, ils criaient : Pitié ! Pitié !, mais rien n’y fit. Le bateau hissa les voiles et parti en
direction de la baie de la tortue.
Chapitre 6

6. Des turcs à Tortuga

La goélette turque arriva enfin à destination âpres de très longs jours de voyage, les caraïbes. Sabaa
regardait Burak qui n’avait avait pas l’air impressionné par le paysage, cela présumait qu’il s’y était
déjà rendu, elle par contre, était émerveillé par la beauté de cette mer bleue turquoise et ses îles
toutes aussi luxuriantes et magnifiques les unes que les autres. D’une voix tendre elle demanda :

« Burak, ca ne te fais pas rêver ce genre d’endroit ? regarde comme c’est magnifique. »

Il ne répondit pas et scrutais l’horizon, ne prêtant guère attention à la princesse. Sabaa haussa les
épaules en soupirant, se demandant ce qu’elle faisait la au bout du monde, à devoir chercher un
simple bijou avec un morceau de papier. Sabaa, une des innombrables épouses du sultan
barbaresque Amghar, était née dans un petit village isolée prêt de la frontière grecque, elle fut vite
remarquée pour sa beauté incroyable et sa mère la vendit à Amghar qui était passé dans la région
pillé les pirates grecs. Le sultan a toujours préféré Sabaa à ses autres femmes, mais il l’a dégouttait,
par son mépris, sa laideur, sa cruauté, elle était triste à chaque fois que le sultan mentionnait son
nom pour la rejoindre le soir. Puis peu à peu Amghar se lassa d’elle, il savait qu’elle jouait la comédie
à chaque fois et il fini par l’envoyer ici pour une mission suicide au cœur des caraïbes. Elle se devait
de séduire John Razgoth Blackbeard, cet implacable tueur sanguinaire qui prend plaisir à ôter la vie et
à blasphémé a tous va. Elle imaginait un capitaine laid, aux traits cruels, crasseux, ses dents rongés
par le scorbut, sa peau recouvertes de cicatrices et d’immondices, elle en voulait énormément au
sultan de l’avoir fait venir ici, mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix, il lui donnait quand même
richesse, abondance et nourriture et a toujours été bienveillants à son égard, cependant ce caprice
était pour le moins brutal et étonnant, mais était il justifié ? Ce qu’elle se devait de récupérer valait il
vraiment la peine de risquer sa vie ? Pensant au palais et à son pays elle se dit que oui.

La goélette se rapprocha de la côte, plusieurs bateaux allaient et venaient, des navires de guerre, des
galions marchands, des floops rapides, il y avait tout types de bateaux et la goélette passait inaperçu
au milieu de ceux-ci, une ville se trouvait face à eux, ils décidèrent d’accoster pour chercher des
renseignements et faire connaissance avec les lieux. Le navire se mis à quai, Burak regardait, stoïque,
autour de lui, inspectant scrupuleusement le lieu et un homme maigre à l’apparence sale approcha.

« Bien le bonjour, je suis le gérant du port, on m’appel Robert, je ne vous ai jamais vu dans le coin.
- Nous sommes des… marchands, dit enfin Burak
- Des marchands tiens, pour changer eh eh eh, vous n’êtes pas des Européens à ce que je vois, vous
êtes
- Turcs.
- Des turcs, humm, c’est bien la première fois que j’en vois, m’enfin, vous comptez restez ici combien
de temps ?
- Nous ne savons pas encore.
- Très bien, à vot’ guise, mais pour le quai ça fait une pièce d’or par journée. On n’accepte pas les
crédits ici eh eh eh.
- Je vous donnerais une deux pièces d’or par jour, une pour le quai, et une autre pour ne plus poser
de question.
- Eh eh eh, je les aime bien ces turcs. »

Burak donna l’argent au gérant. Les esclaves grecs commençaient à décharger les males de la
princesse sur le ponton, dans ces males ne se trouvaient que des vêtements de paysans ou bien de
types européens.

« Burak ou sommes nous ? demanda Sabaa


- Tortuga, le plus grand repère des pirates de la région si ce n’est du monde.
- Hummm, soupira t elle
- Un contact va venir nous chercher dans peu de temps, il est sur place depuis bien longtemps dans
cette île, il sert d’informateur pour le sultan.

Sabaa acquiesça, impuissante, s’asseyant sur une des males posé sur le quai. Quelques minutes plus
tard un homme vint en notre direction, il portait un bouc fin et avait les joues creusés, il souriait à la
vue du Burak.

« Burak ! Cela fait si longtemps ! Nous nous revoyons enfin !


- Kemal, la paix soit avec toi. Comment vas-tu depuis tous ce temps ?
- Si tu savais, cette région est infestée de fou, tu as vu ce qui c’est passé pour Saïd et Tahar ? et bien il
se passe des choses comme ça tous les jours ici.
- Je vois. Tu es seul maintenant ?
- Oui, tous mes frères sont morts dans des attaques, des vols ou bien démasqués. C’est un vrai nid de
morts ici. Enfin je suis toujours la, peut être parce que j’ai cet instinct de survie que d’autres non pas,
ici il faut faire dans la surenchère, sinon c’est la mort. Le sultan t’as bien dit pourquoi tu devais venir
ici ?
- Oui, je suis au courant

Kemal regardait Sabaa par-dessus l’épaule de Burak et ses yeux pétillèrent à la vue de la superbe
jeune femme. Il lui fit un léger signe de tête avec humilité.

« Je suis Kemal, votre serviteur, princesse Sabaa


- Bonjour, répondit-elle très froidement.
- Le voyage n’a-t-il pas été long ?
- Très long et inconfortable. Pourrais t on enfin me dire ce que je viens faire ici, qu’on en finisse ?
- Vous le saurez en temps voulu. Je ne peux vous en dire plus. A présent partons, j’ai loué deux
chambres dans une auberge proche d’ici. Les esclaves resteront ici à surveiller le navire. Allons-y.

Burak, Kemal, Sabaa et deux esclaves portant le chargement, partirent en direction de la ville.
La ville était sale, des marchands de toutes sortes vendaient de la nourriture nauséabonde, des
épices, des vêtements, de la poudre à canon, des fruits exotiques, le jour comme la nuit, des hommes
se bagarraient au milieu de prostitués qui riaient grassement, applaudissant pitoyablement.
L’auberge était à deux pas du quai, elle faisait deux étages, le bâtiment délabré et une enseigne qui
pendait avec écrit : The Mary Mad. Ils entrèrent dans l’auberge, au rez de chaussé, des hommes
buvaient, des marins, des marchands, des vagabonds, des pirates, il y avait de tout. Au comptoir se
tenait Olaf le roux qui regardait les nouveaux venus. Le tavernier, Helmut, un allemand hocha la tête
en direction de Kemal. Les turcs entrèrent dans leurs quartiers, au premier étage. Olaf buvait dans sa
pinte, et dit au tavernier :

« Tu les connais ?
- Je connais le maigre mais pas les autres, ce gars est un de mes meilleurs clients, il loge ici depuis des
années ! c’est un turc.
- Un turc ? Olaf fit les grands yeux
- Et ouais, on a de tous ici maintenant, entre les espagnols, les anglais, les français, les portugais et
tout le tralala et maintenant du turc.
- Je trouve qu’il y en a pas mal en ce moment, je sais pas ce qu’ils manigancent mais je trouve ça
louche. Y a trop de va et viens en ce moment, il y a quelques temps, on est tombé sur deux riches
arrogants qui osait critiquer notre bon vieux capitaine.
- Ouais, j’men rappel, c’était chez le bon vieux Smith, ah pauvre Smith, cette foutue galle l’aura
emporté, il aurait mieux fait de se laver ce bougre. Ces deux la avaient pris cher !
- Ouaip. Olaf rota bruyamment.

Dans la chambre, Sabaa sanglotait, elle était triste en voyant l’auberge mal famé ou elle résidait et
elle ne savait toujours pas plus de son voyage.
Dans l’autre chambre, Burak et Kemal renvoyèrent les esclaves, ayant fini leur tache, au navire. Ils
étaient enfin seuls, Burak dit :
« Et maintenant ? Tu as réussi à soutirer des informations ou quoi que ce soit sur ce Razgoth ?
- J’ai un informateur très important dans son équipage même.
- Tu as réussi à infiltrer quelqu’un ? Burak fit les gros yeux.
- Mieux que ça, à corrompre un de ses marins, ça fait pas mal de temps que je suis sur ce coup la,
avec l’argent, on peut tout acheter, surtout chez ces pirates.
- Il est fiable ?
- Parfaitement, seulement il n’a pas accès à la cabine du capitaine, seul les femmes ont accès à sa
cabine, elles sont incorruptibles et impitoyables à ce que m’a dit mon contact.
- Voila la raison pourquoi le sultan a envoyé une de ses femmes.
- Oui et si il l’a envoyé c’est bien parce que le prix en vaux la peine.
- Qu’est ce qu’il veut à ce point la ? Personne ne le redoute, son empire est invincible ainsi que son
armada, Allah est avec lui.
- Il recherche une carte avec un bijou, je ne sais rien d’autre. Si nous arrivons à réussir cette mission,
nous seront récompensés, le sultan est généreux. Peu importe ce qu’il veut.
- A tu un plan ?
- Oui j’ai tous prévu. Mon contact va faire rentrer Sabaa dans l’équipage de Razgoth, ensuite elle
saura quoi faire, c’est une femme rusé, elle usera de ses charmes, la chaire c’est une des faiblesses
de Blackbeard, et je pense même qu’on pourrait aller plus loin, on pourrait demander à la princesse
de tuer Razgoth. Dit Kemal avec un sourire mesquin.
- Ce n’est pas une mauvaise idée, le sultan serait content et on aura un problème de moins.
J’essaierais de la convaincre.
- Très bien, nous avons rendez vous ce soir avec notre contact. A présent repose-toi.
. Le contact

La nuit était tombé sur l’île, l’air était chaud et étouffant, l’équipage du Goat buvait et festoyait sur le
pont, le capitaine était toujours absent. Cannibal mangeait un morceau de viande rôti, vous vous
douté surement de ce que ça peut être, Troll jouait du violon en sautillant, Adrian était dans ses
pensées, La mouette buvait à profusion alors qu’il était déjà soul, Sekhmet lisait son grimoire, et il y
avait les autres qui était en train de parler. Adrian se leva et dis à Troll et Cannibal :

« Il est ou Aepyros ?
- J’en sais rien, il doit surement faire la gueule, dit Cannibal
- Il est vraiment chiant ce marin d’eau douce « Merde de mouette » ! cria Troll
- Il a ses humeurs mais il est pas méchant, en tous cas il est pas la, le capitaine non plus, ni Helsandre,
ni Olaf, ni le nouveau, continua Cannibal
- Le nouveau ? Jared ? questionna Adrian
- Oui il l’a pris sous son aile, je sais pas ce qu’il lui trouve mais bon, ça ressemble pas trop au capitaine
d’avoir un protégé, surtout un nouveau venu. « Sex du putain ! »En tous cas le capitaine on l’voit pas
trop souvent en ce moment. « Bordel ! », continua Troll
- Oui mais bon, il doit avoir ses raisons, continuons à faire la fête de toute façon les Dieux nous
protègent, termina Adrian.

Burak, Kemal et Sabaa attendait patiemment sur une plage déserte à quelques kilomètres de la ville,
l’endroit était très sombre car non éclairé pour ne pas éveillé de soupçons ou attiré l’attention. Les
trois étaient impatients, le « contact » étant en retard. Burak dit à Kemal :

« Ou est il ? Est tu sur du lieu ?


- Oui, j’en suis sur, il est souvent en retard, âpres tout, qu’est qu’on peut attendre d’un pirate ? dit
Kemal en ricanant.
- Regarde ! je vois quelque chose approcher, restons sur nos garde.

Les deux turcs se mirent devant Sabaa pour la protéger, les mains sur la garde de leurs épées. Une
ombre venait en leur direction, peu à peu, l’ombre devenait une forme, puis on put distinguer une
longue cape noire muni d’un capuchon qui recouvrait la tête de la personne.
D’une voix monotone l’ombre dit :

« Vous en faites une tête, ce n’est que moi.


- Tu en as mis du temps, je te signal que je te paye fortement, alors viens en conséquence, dis un
Kemal autoritaire.
- Ce que je fais est risqué, en plus ce soir y a une fête sur le Black Goat, on y est tous censé y être, je
n’ai que peu de temps.
- Tu as fait ce que je t’ai demandé ?
- Oui, j’ai dis à Razgoth que je lui ai trouvé une concubine fiable qui pourra être intéressante, il me
fait entièrement confiance. C’est bien elle qui est derrière toi ?
- Oui c’est elle.
- Bonsoir mademoiselle, votre réputation vous précède je dois dire, vous êtes bien belle ! dis le
mystérieux personnage, qui n’a eu aucune réponse en retour, seulement un regard froid. Et bien !
Elle est pas très bavarde la donzelle.
- Un peu de respect pour la princesse, intervint Burak, l’épée en direction du pirate.
- Et qui est tu toi ? Son serviteur ? Son esclave ? Son laquais ? eh eh eh
- Je ne donne mon nom qu’a celui qui me montre son visage.

Le pirate sourit derrière son capuchon, mais retira celui-ci, des cheveux blonds dorés descendirent tel
une cascade sur ses épaules, et il portait une petite barbe taillé, il continua :

« Je n’ai pas de nom mais on m’appel Aepyros.


- Je suis Burak, garde personnel de la princesse Sabaa et du Sultan Amghar.
- Tant mieux pour toi. »

Burak ne réagit que par un regard méprisant à l’égard d’Aepyros, Sabaa restait accroché au bras de
son protecteur, elle ne voulait pas partir dans le sombre navire en compagnie de cet énergumène.
Kemal se retourna vers ses deux compatriotes :

« Il est temps de partir princesse.


- Burak ne vient pas avec moi ?
- Non. Partez à présent. »
- Allez viens, on n’a pas de temps à perdre, si on traine, on va se faire griller. Dépêche toi, coupa
Aepyros.
- S’il devait lui arriver quoi que ce soit, ce serait la fin pour toi, pirate, dit Burak en regardant le
boucanier droit dans les yeux.
- Ah non, à elle il ne lui arrivera rien, par contre vous… Allez-y les gars ! dit-il en hurlant.

Des buissons entourant la plage surgit Olaf le roux armé de sa hache viking, un jeune homme au
visage muni d’une rapière et une femme habillé du cuir noir au regard autoritaire. Burak et Kemal
était en garde et la princesse effrayé, Aepyros riait :
« Vous avez vraiment cru que je pourrais trahir comme ça mes amis ? Vous vous mettez le doigt la ou
je pense.
- Tu es un lâche, soit maudit vil pirate, dit Kemal »

Les pirates bondirent sur les deux turcs et les assommèrent, la princesse Sabaa fut ligoté et tous
prirent la route du Black Goat qui mouillait plus loin.
Chapitre 8

8. Un interrogatoire aux chandelles

La sombre barque voguait dans la brume du soir, à son bord, Aepyros, la dame en cuir, le jeune
homme à la rapière, Olaf et les trois captifs, Sabaa, Burak et Kemal. La dame en cuir fini par parler :

« En voila un travail bien fait, le capitaine sera satisfait de nos services…alors Jared ? Comment à tu
trouvé ta première sortie ? dit elle en s’adressant au jeune homme
- Très bien dame, dit-il d’une voix calme
- Je t’en prie Jared, ne fait pas ton poli en ma compagnie, lâche toi un peu ca te fera du bien, répondit
elle en souriant
- Oui, Helsandre… conclue t-il en souriant à son tour.

Aepyros ramait doucement, malgré la brume épaisse, il savait ou il allait, le navire n’était pas loin,
d’ailleurs on apercevait des feux à quelques mètres et on entendait un brouhaha mêlé de musique et
de ricanement. Les captifs ne savaient pas à quoi s’attendre, tellement de légende, de rumeurs et de
bruit courraient sur le Black Goat, toutes aussi atroces et inquiétantes les unes que les autres, le
galion fit enfin son apparition, terrible et imposant, venu directement des enfers, ce n’était pas une
légende. Burak et Kemal se regardèrent avec crainte, Sabaa semblait terrifié, une grosse partie de
l’équipage s’était attroupé sur le flanc du navire en voyant la barque et les captifs, Cannibal avait
l’écume au lèvre, s’imaginant déjà en train de manger de la viande humaine, Adrian regardait sans
rien dire, Troll sautillait et virevoltait en poussant des rires, et le reste criait et vociférait. Aepyros
attacha des cordes sur la barque et des hommes tirèrent en chantant pour la remonter. Les turcs
étaient terrifiés face à la horde pirate qui les attendait.

Tous descendirent de la barque, les prisonniers furent placés au milieu du pont, l’équipage était en
cercle autours d’eux. Aepyros d’approcha d’Adrian et dit :

« Ou est le capitaine ? Ca fait longtemps qu’on ne l’a pas vu, on a une belle prise pour lui
- Il vient d’arriver il y a quelques minutes, il était avec une putain sur la côte
- Encore une putain ! Il n’arrête jamais !
- Et pourtant si…
- Sacré capitaine, il est dans sa cabine ?
- Oui quand il va voir les prisonniers…je me demande comment il va réagir
- Oui, surtout que ceux la il en ont fait de bonne, de plus, ce sont des turcs.
- Ah oui…les pauvres.
- Va le chercher et dit lui qu’ils sont la.
- Qui ils ?
- Les turcs.

Sur ces mots, Adrian partit en direction de la cabine du capitaine, c’était une des rares personnes à
pouvoir entrer sans autorisations. La double porte de la cabine était ornée de pierres précieuses
noires, de gravures de femmes nues et d’hommes buvant du vin et deux poignets de porte en forme
de crane. Il poussa les deux lourdes portes, il vit un capitaine assis sur sa chaise, un verre de vin à la
main et un cigare dans l’autre, il sourit.

« Capitaine, nous avons besoin de vous sur le pont.


- Est-ce si important ?
- Oui capitaine, Aepyros, Jared, Olaf et Helsandre nous ont rapporté une surprise.
- Une surprise ? Je ne sais pas si c’est le moment, et je ne suis pas à la fête.
- Ce sont ceux que vous cherchiez depuis longtemps les…
- Ce sont les espions que nous cherchions ?! répondit le capitaine se levant d’un bond de son siège.
- Oui, ce sont eux.

Blackbeard se leva, laissant tomber son verre d’argent au sol, le vin se répandant à terre, il se vêtit de
son long manteau noir et prit son tricorne, il porta le cigare à sa bouche et sortit brutalement de sa
cabine en poussant la porte. L’équipage cria le nom de capitaine quand il le vit arriver. Blackbeard
poussa un rire viril et terrifiant devants les captifs, il tourna autour d’eux pour leur faire peur et son
regard s’arrêta sur la princesse Sabaa, qu’il regardait de la tête au pied, il se mit finalement en face
de Kemal et souffla un rond de fumée sur le visage de sa proie, Kemal toussota.

« Ça par exemple… une femme, et deux hommes seulement pour essayer de me saboter, c’est un
affront venant de votre « Sultan », ce tas de graisse ne sait pas toujours pas qu’il a affaire au plus
grand pirate que ce misérable monde connaisse ? J’ai moi-même des espions dans votre pays de
pacotilles et j’ai toujours une longueur d’avance sur mes ennemis, je suis désolé de vous décevoir.
Qu’est ce que vous me voulez à moi et à mon équipage et surtout qu’elles intérêts avez-vous dans
cette partie du globe ?
- Je ne te dirais rien démon ! rétorqua Kemal en crachant sur le visage du capitaine, à la vue de cette
affront, les membres d’équipage haussèrent les sourcils et firent les gros yeux.
- Tu viens de faire une grosse erreur mon petit, dit Blackbeard en s’essuyant le visage avec un
mouchoir blanc. Helsandre, la dame de cuir, décrocha son fouet de sa ceinture et s’approcha du dos
de Kemal, elle lui fouetta le dos, ce qui lacéra sa chemise en deux, un flot de sang jailli, il hurlait.
- Tu le payeras femme ! soit maudite, cria le turc.
- Tu as fâché Helsandre, tu risques de le regretter, elle n’aime pas que l’on porte la main sur un
membre du Black Goat et surtout, sur moi, fait bien attention la prochaine fois, elle sera moins
clémente, dit le capitaine avec calme, il leva son bras en direction du mat centrale. En ce qui te
concerne je vais t’accrocher à ce mat sur le ventre, tu ne porteras rien en dessous la ceinture, tu cul
sera nu et tu seras à la disposition d’homme qui n’ont pas touché à des femmes depuis des semaines,
tu te feras enfiler, ramoner, enfourché, empaler encore et encore jusqu’à ce que ton corps soit
rempli de foutre !
- Ne faites pas ça ! intervint Sabaa.
- Ah ! Tu parles enfin, princesse, si tu me dis ce que pourquoi vous êtes ici, peut être je serais
miséricordieux en le laissant.
- Je vous dirais tout mais laissez nous partir ensuite, ils ne font que leur devoir envers leur pays et
leur sultan. Pitié ! Nous retournerons d’où nous venons et nous ne vous ferons plus de tort, pleura t
elle.
- C’est raisonnable, dit le capitaine en souriant malicieusement. »
Blackbeard fit mettre Burak et Kemal en cellule et Jared accompagna la princesse dans la cabine du
capitaine. Troll regardait Adrian, Cannibal, Olaf et Helsandre il dit joyeusement :

« Ah ce capitaine ! Les femmes lui tournent vraiment la tête, il est « Salope de putain ! » incorrigible,
vous croyez qu’il va lui faire quoi ?
- J’en sais foutrement rien, mais bon avec lui on sait jamais, il est imprévisible, répondit Cannibal. »

Ils se mirent à rire.

Jared escorta calmement Sabaa dans la cabine et la plaça sur une chaise recouverte de feuille d’or,
devant une grande table recouverte des mets les plus exquis : Poulet doré au miel, Pommes au four
mariné dans de la graisse, roti de porc, rosbeef, magret de canard, foie gras, terrine de sanglier, des
poissons venu de toute les mers, de l’espadon, de la morue etc…
Sabaa était affamé mais n’osait pas mettre la main sur le moindre morceau de nourriture, Jared la
surveillait attentivement, quand soudain le capitaine entra. Il posa sa veste sur un porte manteau et
vint s’assoir en face de son invitée. Il claqua des doigts et à ce moment précis, deux femmes
merveilleuses vinrent allumer les chandelles posées sur la table, il leur tapa sur les fesses en ricanant,
elles répondirent par des sourires et partirent aussi vite qu’elles étaient rentrées. Jared était réservé
et ne savait pas s’il devait à présent rester ou sortir de la cabine.

« Jared, assied toi avec nous, tu es mon invité ce soir, ainsi que cette dame, prends place, dit
Blackbeard.
- Merci capitaine, je…
- Ne me remercie pas, tu prouveras ton bonheur sur pendant une bataille en te battant à mes cotés,
ça me suffit. Si tu veux me faire plaisir mange à profusion et boit jusqu’à plus soif. Tu as devant toi
l’abondance et la bonne chère.
- Merci, répondit-il en se servant une cuisse de poulet au miel.
- Et bien, repris Blackbeard en regardant Sabaa, mangez ! Je sais que vous êtes morte de faim, lâchez
vous un peu !
- Bien, souffla Sabaa en s’acharnant sur les plats devant elle.
- Je suppose que vous avez grand soif. Il claqua des doigts à nouveau et les deux servantes
apportèrent du vin rouge et du blanc ainsi que de l’hydromel, de l’hypocras et du moretum. Ah !
Enfin ! Servez à mes invités ce qu’ils souhaitent.
- De l’eau s’il vous plait, demanda Jared.
- De l’eau pour moi aussi, je ne bois pas d’alcool, répliqua Sabaa.
- J’ai de la chance ce soir, je vous invite à ma table et vous buvez de « l’eau ». J’aurais tous vu, soupira
le capitaine. Mon grand père disait : Le vin c’est la France, l’eau c’est la Souffrance et il avait bien
raison !
- Bon jeu de mot, ria Jared
- Il disait aussi : L’eau bu éclate ! Enfin, trêve de parlotes. Il se retourna vers Sabaa. Alors ma chère
princesse, je pense qu’il est temps de nous dire pourquoi vous êtes ici et ce que vous êtes venu
chercher. Vous êtes censé m’assassiné ? Me voler ? Me capturer ? Ou peut être vengé vos
compatriotes de la dernière fois ?
- C’est le Sultan Amghar qui m’a envoyé ici.
- Pourquoi ?
- Pour…il m’a demandé de retrouver quelque chose que vous avez pris aux deux trucs que vous avez
tués il y a quelque temps.
- C’est tout ? seulement pour retrouver des simples babioles sans intérêt ? La marchandise de leur
navire était pitoyable, un butin exécrable, que diable envoyé sa plus belle épouse dans l’enfer
tropicales ? Pour retrouver quoi ?
- Je ne sais pas…
- Ne vous foutez pas de moi ! gronda Blackbeard, frappant du poing sur la table. Si vous ne me dites
pas la vérité je trancherais la gorge de vos deux amis de mes propres mains et je ferais de vous la
putain de Tortuga, parlez !
- Je vous jure que je n’en sais pas plus, il m’a seulement parlé d’une carte et d’un pendentif, il m’a dit
qu’il en avait besoin pour mener à bien un de ses projets, je vous jure, c’est tous ce que je sais,
sanglota Sabaa. Un long silence s’ensuivi.
- Jared, va voir dans la salle du butin s’il y a quelque chose qui ressemble à une carte et un bijou. Il se
retourna en direction de Sabaa. De quelle forme ou a quoi ressemble ce bijou ?
- Il ressemble à une clé en forme de trident, c’est tous ce que je sais.
- Va Jared, ne traine pas, on va résoudre cette histoire.
- Bien Capitaine.

Jared sorti sur le pont, pour se diriger vers la trappe qui menait à la salle du butin quand Troll
l’intervint.

« Alors tu fous quoi ? C’est toi l’nouveau ?


- Oui c’est moi, Jared Nomack
- Moi c’est Troll, je suis un ancien ici, j’ai le syndrome de la tourette, je te le dis même si à l’air de t’en
foutre « Poil » !
- Je vois…grimaça Jared
- Tu fais quoi de beau dans la cabine du capitaine ? Me dis pas qu’il copule déjà avec la prisonnière !
- Non il m’a demandé d’aller chercher une carte et une clé dans la salle du butin.
- Euh, il t’a dis à quoi elle ressemblait ?
- Oui une sorte de pendentif ou une clé, ainsi qu’une carte
- Ah mais ouais je vois, regarde je l’ai gardé, on a failli le jeter parce que franchement je croyais que
c’était inutile, en plus c’est marqué en bizarre, dit Troll en sortant la clé et la carte de son sac.
- Ca doit être ça, heureusement que je suis tombé sur toi, merci.
- De rien « Merde » !

Aussi tôt sorti, qu’aussitôt il rentra dans la cabine du capitaine. Jared posa les deux objets sur la
table. Razgoth regarda la carte attentivement, ainsi que la clé.

« Cette clé représente un trident, il doit surement représenter Poséidon, dieu de la mer, des chevaux
et des tempêtes dans la Grèce antique, et ce parchemin, ou ce que j’appellerais plutôt une carte, est
écrite en grec, ce que je ne peux lire.
- Je le peux, répondit Sabaa.
- Vous parlez le grec ? s’étonna Blackbeard
- Oui, je le parle aussi bien que je l’écrit.
- Parfait, tout deviens plus facile à présent, je vous serez reconnaissant de vouloir bien me l’a traduire
je vous prie.
- Non, répliqua t elle sèchement.
- Non ? Et pourquoi cela, princesse ?
- Je trahirais mon pays et le sultan.
- Trahir votre sultan ? Cet amas de graisse qui vous a envoyé à la mort ? Il savait très bien qu’en vous
envoyant ici il vous enverrait à une mort certaine, il voulait seulement se débarrasser de vous,
pourquoi je n’en sais rien, mais il l’a fait. Je sais qu’une armada de voilier turc est en route vers les
caraïbes, ils ne sont pas très loin.
- Comment ? Il …
- Oui, juste âpres votre départ, il a envoyé sa flotte, vous n’étiez qu’un appât qui leur permettrais de
me trouver, dit le capitaine en bourrant sa pipe en bruyère.
- Et pourquoi nous avoir capturés en sachant que j’étais un appât, questionna Sabaa.
- Ca risque de vous surprendre mais…j’aime ça, le danger, la mort, les batailles, la guerre, le carnage
comme j’aime baiser et boire !
- Que vous êtes grossier ! c’est tout ? juste pour avoir un peu de « danger » dans votre vie ?
- Oui, je n’aspire qu’à m’amuser et à ramasser un maximum de trésor pour pouvoir profiter, ricana
Razgoth. Vous, vous êtes prisonnière de votre misérable sultan capricieux et de vos principes à la
mord moi le nœud.
- Vos dires concernant l’armada, est ce vrai ? soupira Sabaa
- Aussi vrai que j’ai un gros sexe madame ! Jared s’explosa de rire en entendant ça de la bouche du
capitaine. Je vous rappel encore une fois que j’ai des hommes dans la propre garde de votre « mari »
- Donnez-moi cette carte, je vais vous la traduire…
- Vous avez changé d’avis ? s’étonna Razgoth.
- Oui, je préfère vous laisser cette carte à vous que ce maudit Amghar.
- Dites plutôt parce que vous me trouvez mignon et que je vous plais n’est ce pas ? Dit le capitaine en
riant
- Allez ! Donnez la moi ! s’énerva Sabaa en tendant le bras en direction du pirate.
- Tenez et faites vite princesse, répliqua Blackbeard en faisant un clin d’œil.

Il lui donna la carte et elle la scruta attentivement, pendant ce temps la, il fuma la pipe en regardant
la princesse, la scrutant des pieds à la tête avec des yeux intéressé, Jared riait en regardant le
capitaine. Quelques minutes plus tard, Sabaa parla à nouveau :

« J’ai plus ou moins réussi à la déchiffrer, il y a des taches de sang, ainsi que des morceaux
manquants, voici ce que j’ai pu traduire :

Journal de bord :

Je suis à présent seul sur l'île, je suis le seul survivant, tous l'équipage de l'Athèna a disparu, je ne sais
pas ce que je vais devenir. Les dieux nous ont abandonné, la tempête a décimé le navire, nous étions
si prêt du but, j'ai par miracle la clé du palais de ...

Je laisse en lieu sur la carte pour nous y rendre au cas où des secours viendront, mais il n'y a pas
d'espoir je le crains....
Je laisse ici les indications de l'île pour celui qui retrouvera le bijou et mon message, et .....

C’est tout ce que j’ai pu traduire, il y a ensuite une carte de la mer Egée, en Grèce avec une croix sur
une île, c’est tous ce qu’il y a.
- Humm, ca ressemble à une très classique carte, qu’est ce qu’il y a en Grèce à part de la féta et des
pédérastres ?
- Un peu de respect Blackbeard, je ne vous permets pas.
- On peux jamais rigoler avec vous, je comprends que votre Amghar vous ai envoyé au suicide. Mais
je sais me montrer clément, je vous laisse la vie sauve à vous, mais je garde les deux autres. Dans pas
longtemps, Amghar va débarquer, je vais aller lui demandez personnellement pourquoi il veut cette
carte et voir ou est ce qu’elle nous mène.
- Non ! Laissez Kemal et Burak partir, demanda Sabaa avec pitié
- Pas ceux la, ils restent ici, j’en ai besoin.
- Mais, non, ils…
- Jared, emporte-la dans la chambre des invités et veille à ce qu’elle y reste.
- Oui capitaine, répondit Jared.
- Vous êtes un menteur espèce de saloperie !
- Non, je suis un pirate, fini Razgoth en s’esclaffant de rire.
9. De nouveaux arrivants.

Jared escortait à nouveau Sabaa mais cette fois dans une chambre juste en dessous de celle du
capitaine, il ouvrit la porte et une magnifique chambre recouverte d’étoffe et de rideaux de soie
rouge, des calices, ainsi que des jarres décoraient la pièces, elles étaient d’or massif, un grand lit, lui
aussi rouge, trônait au centre de la chambre. Un immense tableau était accroché au mur, il
représentait le dieu Bacchus, divinité du vin, des festivités et des orgies dans l’époque romaine. Sur
une commode, des plats dorés regorgent de belles pâtisseries, éclairs au chocolat, des religieuses,
des tartes de tous fruits imaginables. Sabaa regardait avec étonnement puis émerveillement cette
chambre si contradictoire avec le reste du navire. Jared n’en croyait pas non plus ses yeux, il ne
pensait pas que cet endroit était aussi luxueux que l’on disait.

« Le capitaine souhaite que vous restiez ici Dame, faites en sorte de ne point le décevoir, à la vue de
cette chambre, moi-même je souhaiterais y rester ma vie entière. Si vous avez besoin du moindre
service, n’hésitez pas, je resterais derrière la porte à monter la garde.
- Merci…vous…vous êtes différents de ces barbares. Qui est vous exactement ?
- Jared, je viens d’une riche famille britannique, les Rubens, j’ai quitté la ferme pour des raisons qui
me regarde, je voulais vivre des aventures et une vie faites de batailles, de danger et d’actions.
L’Angleterre ne me manque plus, dit Jared avec un ton mélancolique.
- Que s’est-il passer ? Vous semblez peiner.
- C’est à cause d’une fille, Alice, mais c’est de l’histoire ancienne, soupira Jared
- Je comprends, l’amour est une triste histoire vous savez…
- Vous ne connaissez pas les raisons donc vous ne pouvez pas comprendre, gronda le nouveau venu.
- Pardon, je…
- Non, c’est moi qui m’excuse, je me suis emporté, c’est seulement que cette histoire est une
cicatrice au fond de moi, et je tiens à que la plaie se referme, s’excusa Jared. A présent, rentrez dans
la chambre et n’oubliez pas, je veille.
- Merci Jared si je puis vous appelez ainsi.
- Vous le pouvez, Dame, termina-t-il.

Il referma la porte à clé et s’assied sur une chaise non loin de la porte et commença à somnoler,
fatigué de la journée qu’il avait passé. De son coté, Sabaa regardait à la fenêtre le long manteau de la
nuit, recouvert d’étoile qui brillait, aucun nuage, aucune impureté ne venait masquer ces étoiles qui
guidait les marins de partout dans le monde, elle fini par se coucher sur le confortable lit et
s’endormi.

Burak et Kemal, étaient assis sur une paillasse en paille, à même le sol, dans une cage rouillé et rongé
par la moisissure, des rats se baladaient en poussant des petits cris, narguant les prisonniers. Ils
entendirent un sifflotement approché, c’était un matelot, Stéphan, un normand qui avait rejoins le
bateau il y a de cela trois ans, un ami d’Adrian, il apporta de la nourriture pour les deux trucs, il
balança par terre deux assiettes de biscuits rassie et de l’eau verdâtre.
Il ne dit pas un mot et reparti aussitôt en sifflotant. Kemal marmonnait, donnant un coup de pied
dans son verre d’eau.
« La peste soit de ces maudits marins, tu as vu comment ils nous traitent ces chiens ?
- Ils ne vont pas nous donner un repas gastronomique non plus, répondit Burak d’une voix calme et
posé. Soit patient, nous partirons bientôt d’ici.
- Patient ? Nous avons échoué, comment veux tu que je sois patient avec ces fous ?
- « nous »avons échouez ? Tu devrais dire que c’est par ta faute, c’est toi qui a établi un lien avec cet
Aepyros, il n’en tient qu’à toi, c’est ton échec, pas le miens, ni celui de sa majesté Sabaa. D’ailleurs
j’ai reçu des ordres en cas d’échec de la mission.
- Quels ordres ? dit Kemal en fronçant les sourcils.

Burak se leva calmement et il attrapa Kemal par la gorge, de ses puissantes mains, il l’étrangla, sa
victime se débattait en vain, Burak était un immense colosse, il projeta Kemal sur la cage, son corps
tomba sans vie, des traces bleus sur son cou. Burak dit :

« Le Sultan Amghar n’accepte aucuns échecs. »

Le lendemain matin, le soleil se levait sur les caraïbes, Cannibal se réveilla le premier, il dormait à
même le sol sur le pont, il était recouvert de sang séché suite au repas de la veille, un paysan mort
noyé quelques jours plus tôt, il avait un sale gout dans la bouche, le cadavre n’étant pas frais du tout,
il ressentait aussi un mal au ventre suite à ce repas. Ce jour là, il devait se rendre au port pour
trouver de nouvelles recrues avec « La mouette », il le chercha sur le pont du navire mais il ne le
trouva pas, c’est dans la cale qu’il était, couché sur des cordes entreposées, une bouteille de vin à la
main, ronflant en bavant. Cannibal lui donna des coups de pieds pour le réveiller :

« Allez réveille toi ! On a du boulot aujourd’hui !


- M’mmmmh, quoi ? Qu’est ce qui s’passe ?
- Allez, on doit partir sur la côte ! Bouge-toi le cul !
- J’dors moué, que qu’tu m’veux, laisse moué !
- Oh la mouette, tu as oublié ? On doit aller chercher des nouvelles recrues pour le Black Goat, c’est
le capitaine qui nous a confié ça depuis longtemps.
- J’ai oublié moué ! J’ai d’trop la tête dans le lard, j’préfère dormir encore, j’la gueule d’bois. E’core
une nouvelle cuite ! dis la mouette, grimaçant.
- Je vais te bouger l’ivrogne !

Cannibal prit la mouette par les jambes et le traina par terre, il se mit devant sa tête et lui donna des
claques pour le réveiller, il riait, bavant de plus belle, il sentait l’alcool à des kilomètres. Ce pauvre
bougre était un alcoolique invétéré, cet ancien marchand venait d’Occitanie, une région
indépendantiste française, Olaf le recueilli sur une des plages de Cuba, il ne se souvenait plus
comment son bateau avait sombré et il était ivre mort ! Depuis il fait partie pleinement du navire.
La mouette se leva enfin, titubant, vacillant mais Cannibal le retint :

« Allez, on y va, essaye de marcher, tu es vraiment incorrigible.


- Moué, c’vrai, eh eh eh.
- On y va ? questionna Cannibal
- Ouaip ! Occitanie ! cria la mouette en signe d’affirmation.
Olaf le roux, Cannibal et La mouette se rendirent en ville, le marché était ouvert, il s’y vendait du
poisson frais, des fruits exotiques, des épices de pays lointain et d’autres merveilles. Les pécheurs
ramenaient sur le quai leurs belles prises pour les vendre directement aux habitants. Nos trois pirates
entrèrent dans le Mary Mad, la taverne d’Helmut l’allemand, ils s’y trouvaient les plus grands
flibustiers et boucaniers de la région, des hommes en recherche d’aventures, des personnes avides
de pouvoirs et d’argent, des poivrots, des marchands, des soldats, des mutins, tout s’y trouvait. Ils
s’assirent sur une table au milieu de la taverne, histoires d’avoir une vue sur les alentours et voir qui
pourrait être intéressant. Deux hommes se chamaillaient pour une histoire de putain, un des deux
portait un bandana entourant son front, il avait les cheveux longs, attachés en queue de cheval, il
était vêtu simplement, il commença à parler :

« Toi espèce d’enfoiré ! Je t’ai dit que cette putain ira avec moi, je l’ai choisie avant, et j’ai payé, tu
attendras ton tour t’a compris ?
- Va te faire voir, je veux pas passer âpres quelqu’un, je touche pas à une nana rempli de foutre et à
la chatte brulante ! riposta l’autre homme, crasseux et aux dents noirs.
- Ah ah ! Mais on passe tous âpres quelqu’un avec une putain !
- Je vais te… !

A ces mots, l’homme au bandana flanqua à son adversaire une droite mémorable qui le fit tomber
par terre, complètement assommé.

« Ca t’apprendra qu’il ne faut pas jouer avec moi »

Voyant la scène, Olaf en avait les gros yeux, il regarda Cannibal et La Mouette et ils se comprenaient
facilement : Il leur fallait ce type.
La mouette applaudit l’homme au bandana et l’invita à venir à leur table. L’homme hésita et vint, une
prostitué à ses cotés, ils prirent place, Olaf pris la parole :

« Une sacrée droite, tu lui en as mis pleins la vue, à mon avis il ne recommencera pas de sitôt.
Permet moi de me présenter, je suis Olaf le roux, marin, et voici Cannibal et la « La mouette », deux
de mes compagnons.
- Enchanté, je suis Chris.
- Tu es du coin ?
- Oui, enfin non, je n’ai pas vraiment de « coin » je suis à la rue en ce moment et je vis de divers
travail plus ou moins honnête. Les temps sont durs, m’enfin quand j’ai quelques pièces dans ma
bourse je me paie bières et putains !
- Je vois, quand tu parles de travail plus ou moins honnêtes, que veux-tu dire ? questionna Olaf.
- Et bien…larcins, vols et autres trucs dans le genre, pourquoi ça t’intéresse ? chuchota Chris.
- Je ne vais pas passer par quatre chemin, je recherche des membres d’équipage pour notre navire, le
Black Goat et…
- Le Black Goat ? Le Navire de Blackbeard ?! coupa Chris, apparemment stupéfait.
- N’attire pas l’attention sur nous ! chuchota Cannibal.
- Désolé… s’excusa Chris.

A la mention du Black Goat, un vieil homme se retourna en direction des pirates en les regardant
avec intention, il porta son verre de rhum à sa bouche et le bu d’un coup, il se leva et vint s’asseoir
auprès entre Olaf et Cannibal. Il portait un bouc mal taillé, ses cheveux devenaient grisonnants, il
portait de beaux vêtements mais ils étaient usés par le temps, ils illustraient une époque révolu
d’une gloire passé. « La Mouette », voyant l’inconnu s’asseoir, dit :

« Nan mais oh ! C’qui celui là ?


- Permettez-moi de me joindre à vous, je vous ai entendu parler du Black Goat et que vous recrutiez,
dit l’inconnu.
- Oui nous recrutons, qui est tu ? repris Olaf.
- Je n’ai plus de nom, mais avant j’étais connu sous le nom de Long John Silver.
- Ton nom me dit quelque chose.
- C’est normal, je suis un vieux loup de mer comme on n’en fait plus de nos jours, je suis de la vieille
école, pas un de ces jeunes téméraires qui n’ont que du lait dans le nez. Mon histoire ne regarde que
moi, mais je veux reprendre du service, je connais ton capitaine, c’est un vieil ami, il ne fera pas de
doute qu’il m’accepte dans le Goat.
- Et bien, voila qui est rapide ! Et toi, Chris ? ca te tente un boulot de marin ou plutôt devrais-je dire,
de pirate ?
- Ouais j’attends que ça, j’ai pas un rond et j’en ai dans le ventre.
- Toi et Long John Silver allez me suivre, je vais vous menez au capitaine et…

La porte de l’auberge s’ouvrit brusquement et une dizaine de soldats anglais entrèrent mousquets à
la main, ils se dirigèrent vers Helmut, l’aubergiste, celui qui semblait être le capitaine des soldats
demanda :

« Il y a dans cette auberge des membres d’équipage du Black Goat, le navire d’un pirate recherché
par la marine Anglaise, je sais qu’ils sont ici et je sais que tu traites avec eux, dis moi qui ils sont ou je
te fais pendre sur le champ.
- Ils, ils sont partis depuis longtemps… répondit craintivement Helmut
- Shean ! Apporte-moi une torche ! cria le chef des soldats à un de ses gardes.
- Regarde stupide tavernier, si tu ne me le dis pas maintenant je mets le feu à ton auberge et croit
moi j’en ai le pouvoir, menaça t il.
- Non, ne faites pas ça, supplia Helmut
.
Olaf, Cannibal, Long John Silver, Chris et La mouette se levèrent ensemble et tirèrent les armes du
fourreau. Cannibal dit :

« C’est nous ! Amenez vous qu’on se fasse les dents !


- Vous faites parti de ce navire satanique ?
- Exact, et celui qui nous cherche querelle, que ce soit un roturier ou un soldat de la reine
d’Angleterre, on se les fait, continua Olaf
- M’oué ! On va vous trancher la tête bande de rats ! fini La Mouette, encore et toujours ivre.

Olaf se retourna vers les deux potentiels recrues et dis :

« C’est le moment de prouver ce que vous valez, à l’attaque ! »


Les pirates brandirent leurs sabres d’abordages et les soldats chargèrent, un violent combat
s’engageait, Cannibal avait sauté sur un homme, lui mordant les oreilles, lui arrachant le nez avec les
dents en lui plantant une dague partout ou il pouvait laissant un corps perforés et planté de partout.
Olaf trancha deux hommes, La mouette tomba par terre, tellement qu’il était saoul et Chris le couvra,
oscillant ceux qui s’approchaient trop d’eux. Long John Silver prit un pistolet et explosa littéralement
la tête du capitaine des soldats, et il fini les autres hommes avec son sabre d’abordage, seul un
survivant restait, la jambe tranché, Olaf s’approcha de lui et lui demanda :

« Va voir Whitechapel, et dis lui qu’on l’attend, dis lui qu’on sait qui il est. »

Les pirates sortirent rapidement de l’auberge prenant la route pour le Goat, Long John Silver et Chris
venait de prouver qu’ils en avaient dans le ventre.

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