Vous êtes sur la page 1sur 4

PRESENTATION ORALE DES PREROGATIVES OCTROYEES PAR L’AUTEUR

(Partie 2)

On distingue deux types de prérogatives dont bénéficie l’auteur :


- les droits patrimoniaux
- les droits moraux
Régime fixé par les articles L.121-12 du code de la propriété intellectuelle (CPI).

DEFINITIONS

Les Droits patrimoniaux permettent à l’auteur de profiter de l’exploitation de son œuvre et de


maitriser celle-ci. (Voir annexe 1).

Les Droits moraux permettent à l’auteur de garder la maitrise de son œuvre, même après avoir
cédé ses droits patrimoniaux à un tiers. Il confère donc à l’auteur d’une œuvre de l’esprit, le
droit au respect de son nom, de sa qualité et de son œuvre. Le droit moral possède un
caractère perpétuel, inaliénable et imprescriptible. Il subsiste à l’expiration des droits
pécuniaires et ne peut faire l’objet d’une renonciation ou d’un transfert par voie contractuelle.
(Voir annexe 2).
DROITS MORAUX

INTITULE DEFINITION CARACTERISTIQUES EXCEPTIONS


Le droit de reproduction Fixation matérielle de l’œuvre et OBLIGATION D’OBTENIR LE DROIT - analyses et courtes citations,
procédés visant à la communiquer au D’AUTEUR - revues de presse,
public indirectement. - diffusion (même intégrale) par la presse ou la
(imprimerie, photocopie, télédiffusion à titre d’information d’actualité,
photographie, dessin, numérisation, - discours destinés aux publics prononcés dans les
etc. (article L.122-3)). assemblées politiques, administratives,
judiciaires ou académiques,
- réunions publiques d’ordre politique et les
cérémonies officielles,
- parodie, pastiche et caricature
(voir art. L122-5)
Le droit de représentation Communication de l’œuvre au public.
Elle peut être : Dans le cadre de l’enseignement et de la recherche à
l’exclusion de toute activité ludique ou récréative, dès lors
Une récitation publique, exécution lyrique, que le public auquel cette représentation ou cette
représentation dramatique, présentation publique, reproduction est destinée est composé majoritairement
projection publique et transmission dans un lieu d’élèves, d’étudiants, d’enseignants ou de chercheurs
public de l’œuvre télédiffusée. directement concernés.

Ou Pour les établissements ouverts au public, tels que


bibliothèques, archives, centres de documentation et
La télédiffusion qui s’étend de la diffusion par espaces culturels multimédia, en vue d’une consultation
tout procédé de télécommunication de sons, strictement personnelle de l’œuvre par des personnes
d’images, de documents, de données et de atteintes d’une ou de plusieurs déficiences des fonctions
messages de toute nature. (CPI article L. 122-2) motrices, physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou
psychiques.

A des fins de conservation ou destinée à préserver les


conditions de sa consultation sur place par des
bibliothèques accessibles au public, par des musées ou par
des services d’archives, sous réserve que ceux-ci ne
recherchent aucun avantage économique ou commercial.

Le droit de suite Droit inaliénable de percevoir un pourcentage Permet aux auteurs d’œuvres graphiques et Le droit de suite ne s’applique pas lorsque le vendeur a
sur toute vente d’une œuvre graphique ou plastiques de participer au produit de la revente acquis l’œuvre directement auprès de l’auteur moins de
plastique après la première cession opérée par ultérieur de l’œuvre aux enchères publiques ou trois ans avant la vente et que le prix de vente ne dépasse
l’auteur ou par ses ayants droit par l’intermédiaire d’un commerçant. pas 10 000 euros.
Tarif perçu = 3% du prix de revente sur toutes les
ventes et même si aucune plus-value n’a été
réalisée.
INTITULE CARACTERISTIQUES DANS LE CAS DES AUTEURS

ANNEXE 2
DROITS MORAUX

FONCTIONNAIRES OU AGENTS
PUBLICS

Le droit de divulgation L’auteur de décide du moment et des conditions selon Il doit exercer son droit de divulgation sous
lesquelles il communiquera son œuvre au public (CPI, réserve du respect des règles auxquelles il est
article L.121-2). soumis en sa qualité d’agent.

NB : le refus de l’auteur peut être considéré comme


abusif en certaines circonstances et notamment si les
droits patrimoniaux sur cette œuvre ont été cédés à un
tiers.

Le droit à la paternité L’auteur peut exiger et revendiquer la mention de son


nom et de ses qualités sur tout mode de publication de
son œuvre.

Tout utilisateur de l’œuvre à l’obligation d’indiquer le


nom de l’auteur. Ce droit ne fait pas obstacle à
l’anonymat ou l’usage d’un pseudonyme.

Le droit au respect de l’intégrité de l’œuvre L’auteur peut s’opposer à toute modification


susceptible de dénaturer son œuvre. Ce devoir de Il ne peut prétendre au droit de l’intégrité de
respect de l’œuvre s’impose tant au cessionnaire des son œuvre et donc s’opposer à des
droits d’exploitation qu’au propriétaire du support modifications qui vont dans l’intérêt du
matériel de l’œuvre. service. (sauf si celle-ci lui porte atteinte).

Le droit de repentir ou de retrait L’auteur, même postérieurement à la publication de L’agent public ne peut exercer son droit de
son œuvre, peut faire cesser l’exploitation de son repentir ou de retrait. Un exercice incontrôlé
œuvre ou des droits cédés, à condition d’indemniser de ces deux prérogatives rendrait aléatoire
son cocontractant du préjudice causé (CPI, article L. l’exploitation de l’œuvre créée par un agent
121-4) dans le cadre du service.
(CPI article L. 111-1 alinéa 4)

ANNEXE 2
ANNEXE 2

Vous aimerez peut-être aussi