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B. La position de change :
L'exposition au risque de change peut être définit comme étant la sensibilité du prix des
actions des entreprises par rapport aux fluctuations du taux de change.
RISQUE DE TRANSACTION :
RISQUE DE TRADUCTION :
Les swaps ont pour vocation initiale de réduire l’exposition au risque d’une entreprise ou
d’un individu. Aucune transaction n’est effectuée sur le capital : ce sont uniquement les
flux d’intérêts qui sont échangés (swapés).
Dans un change à terme sec la banque est amenée à calculer un cours à terme acheteur
s’il est sollicité par un client exportateur, ou plus largement par un client créancier en
devises étrangères. Inversement, elle est amené à calculer un cours à terme vendeur
s’elle est sollicité par un client importateur, ou plus largement par un client débiteur en
devises étrangères. Les calculs du cours à terme acheteur et du cours à terme vendeur
de la banque seront présentés successivement.
Le marché bancaire :
Une banque qui est sollicitée par un client pour réaliser des transactions de change à
terme (achat ou vente à terme) doit lui fixer immédiatement le cours auquel s’effectuera
l’opération à l’échéance, alors que le cours au comptant à l’échéance n’est pas connu. En
répondant à l’ordre de son client, la banque se met en risque de change jusqu’à
l’échéance. Elle a la possibilité de l’éliminer en trouvant une contrepartie ayant des
besoins à terme parfaitement réciproques, ce qui est rare en pratique.
Un contrat à terme sur devises est un accord légal conclu entre un acheteur et un
vendeur pour acheter ou vendre une devise spécifique à une date et à un prix futurs
prédéterminés. Le principe des contrats futures est le même que les contrats OTC:
garantir un taux de change fixé à l’avance pour une transaction future sur devises.
Les futures sont des produits standardisés, qui s’échangent sur différentes places
boursières spécialisées dans les produits dérivés. Les acteurs se porteront acheteurs ou
vendeurs de futures selon la position qu’ils ont sur la devise principale du future.
Concernant les contrats à terme sur devises, il n’est pas possible de trouver sur les
marchés organisés des futures sur toutes les paires de devise: seuls les risques relatifs
aux variations des couples de devises les plus usuelles (EUR/USD, USD/JPY, etc.) peuvent
donc être couverts en passant pas ces marchés.
Ø Une entreprise en position longue craint une baisse de cours de cette devise car ses
créances lui seront remboursées à un cours inférieur à celui auquel elle a prêté.
La valeur temps :
C. Les stratégies :
La combinaison appelée «straddle» est fondée sur des options d’achat et de vente ayant le même
prix d’exercice. Acheter un straddle revient à acheter à la fois l’option d’achat et l’option de vente,
sur une même devise, à une même échéance et au même prix d’exercice (mais pas la même prime).
Vendre un straddle revient à vendre les deux types d’option (ce qui est très risqué).La combinaison
appelée «strangle» consiste, tout comme le straddle, à acheter un CALL et un PUT, mais cette fois, à
des prix d’exercice différents.
Ce sont des options de gré à gré qui permettent de percevoir l’écart entre le prix
d’exercice de l’option et la moyenne des cours de change observés pendant la durée de
vie de l’option. Si la moyenne est supérieure au prix d’exercice, l’acheteur d’un CALL
asiatique exercera son option et gagnera la différence entre son prix d’exercice et la
moyenne. En revanche, un acheteur de PUT abandonnera son option. Ce type de produit
est intéressant pour des devises volatiles ou bien peu échangées.
Une option à barrière est une option européenne de gré à gré, dont l’existence est
conditionnée par l’évolution du cours de change (pendant la durée de vie de l’option)
par rapport à un seuil, fixé par l’acheteur de l’option en accord avec le vendeur. C’est ce
seuil qui est appelé barrière.
L'option sur option (compound option) est une option dont le sous-jacent est une autre
option, elle confère à son détenteur le droit d'acheter ou de vendre des options dont les
caractéristiques ont été fixées au préalable. Cette option ne sera exercée que si la valeur
de l'option sous-jacente est supérieure au premier prix d'exercice, aussi, l'échéance de
l'option mère doit être plus courte que celle de l'option fille. On distingue le call sur call,
le call sur put, le put sur call et le put sur put.
La courbe des taux ou structure à terme des taux d’intérêt décrit le lien entre rendement
et échéance.
1. Les formes :
– la courbe est plate lorsque le rendement est inchangé, quelle que soit l’échéance ;
– la courbe est inversée lorsque les rendements associés aux échéances proches sont
supérieurs à ceux associés aux échéances éloignées.
La courbe des taux indique les anticipations du marché sur les taux courts futurs.
Un placement à 1 an suivi d’un deuxième placement au taux r 1,1 (taux à 1 an dans 1 an,
non observé directement) procure (1 + 0,10)(1 + r1,1).
On est en présence d’une courbe inversée (r1 > r2), le marché anticipe une chute des
taux courts (r1,1 < r1).
Si la hausse des prix anticipée est constante, donc s’il n’y a pas en conséquence
d’anticipation de hausse des taux futurs, il n’y a aucune raison à la lumière de la théorie
des anticipations pour que la courbe des taux ait une forme autre que plate. Or, on
constate généralement qu’en l’absence d’anticipations d’inflation accrue, la courbe est
ascendante. Cela peut trouver une explication dans la présence d’une préférence pour la
liquidité. Si les emprunteurs recherchent un endettement long et que les prêteurs
préfèrent les placements courts, une prime sera nécessaire pour amener ces derniers à
prêter long, d’où une hausse des rendements en fonction de l’éloignement de
l’échéance.
Elle repose sur l’idée que le marché est segmenté par tranches de maturité. Dan ces
conditions, le rendement pour un type de maturité donné résulte de la confrontation de
l’offre et de la demande dans le segment correspondant. Si, par exemple, certains
agents investissent dans des maturités courtes (banques), d’autres dans des maturités
longues (assurance-vie) et que les maturités moyennes sont délaissées, les taux de
rendement intermédiaires seront plus élevés, ce qui se traduira par une déformation de
la courbe.
Il s’agit de titres comme les certificats de dépôt négociables émis par les banques pour
se procurer des ressources à court terme dont les intérêts sont versés à échéance (In
fine) au moment du remboursement. Pour un placement dans un titre de maturité « j »
jours à l’émission, on aurait : S1 = S0 (1 + i j/N) où N représente le nombre de jours
dans l’année (soit 360 pour les titres à moins d’un an et 365 au-delà) et « j » le nombre
de jours exacts avec comptabilisation du 1er jour mais pas du jour du remboursement.
Dans les cas examinés jusqu’ici, l’investisseur n’est pas confronté au risque de taux ; en
effet, la valeur du remboursement est connue dès le départ, tout comme le montant des
intérêts à recevoir. Si le taux d’intérêt a monté au cours de la période, il est clair qu’une
opportunité de gains accrus a été perdue.
Exemple :
Supposons que le taux à 6 mois ait été de 9 % en début de période et soit passé à 15 %
au bout de 6 mois (j1 jours). Si notre investisseur avait effectué deux placements
successifs pour des durées de 6 mois, il aurait obtenu :
S1 = S0 (1 + i1 j1/N) (1 + i2 j2/N)
Les bons du Trésor émis par les États pour se financer à court terme, en général sur des
périodes de 13,26 et 52 semaines (364 jours) et les billets de trésorerie émis par des
sociétés sont généralement émis à intérêts précomptés. Le taux d’intérêt facial noté « e
» est différent à l’émission du taux du marché (r), à l’inverse de ce que l’on a constaté
pour les instruments à intérêts post-comptés, précisément parce que les intérêts sont
payés d’avance.
Le prix est de P= (1+ij/360)÷(1+rj’ / 360) (1)
P= K÷ (1+rj’/360) (2)
Une variation du taux de marché ∆r entraîne une variation du prix ∆P égale à : dp/dr = (–
K∆rj’/360) ÷ (1+rj’/360)² (3)
Acheter une obligation, c’est acheter une série de flux financiers futurs (coupons et
remboursement). Dans le cas le plus simple, avec des coupons de montant identique
détachés annuellement, et un remboursement in fine, le prix de l’obligation à l’émission
est de :
Le prix à l’émission est égal à la valeur faciale diminuée de la prime à l’émission PRE.
Le jour de l’émission, le prix est toujours égal à la valeur actualisée des flux futurs.
Comme ce prix est inférieur au nominal du titre, le taux actuariel est différent du taux du
coupon.
Le principe est identique à celui de la prime à l’émission à cela près que la prime de
remboursement intervient lorsque le titre arrive à maturité. La prime de
remboursement (PRR) est égale à la valeur future de la prime à l’émission (PRE),
réciproquement, la prime à l’émission est la valeur actuelle de la prime de
remboursement.
Il s’agit de titres sans maturité, donc sans remboursement. Les coupons sont versés à un
horizon infini. Le prix de telles obligations est égal à la valeur actuelle des seuls coupons
futurs. Le principe de détermination des prix (valeur présente) est identique à celui d’un
titre obligataire classique au dernier terme près puisqu’il n’y a pas de remboursement.
Avec ces titres, le coupon est révisé périodiquement en fonction de l’évolution d’un taux
du marché. Par exemple, sur une référence Euribor, le coupon sera Euribor + spread.
Comme le coupon s’ajuste aux évolutions des taux de marché, le risque de taux est
réduit pour l’investisseur (augmenté pour l’émetteur qui fait face à une incertitude sur le
coupon futur). Avec une obligation à taux fixe, le taux de rendement actuariel évolue dans le
temps : le coupon est en revanche connu. Avec une obligation à taux variable, les futurs coupons
sont inconnus. Pour évaluer un tel titre, la méthode utilisée consiste à cristalliser le taux d’intérêt
retenu comme référence, plus précisément, celui observé avant le détachement du coupon.
La marge est définie comme l’écart entre le rendement de l’obligation à taux flottant et
celui d’un instrument du marché monétaire équivalent.
Exemple :
Référence : Euribor 3 mois + spread 0,15 % ; Dernier coupon 21.03.08, fin 15.06.08 ; la
durée courue est de 49 jours sur 84 ; Euribor le 19.03.08 est de 5 %.
Le prix total coupon inclus (« dirty price ») est de PP + CC = prix total. où PP est le prix
pied du coupon (« clean price »), CC est le coupon couru.
Le rendement actuariel r est obtenu à partir du prix total et des flux futurs. La marge
actuarielle est l’écart entre le taux de rendement actuariel et l’équivalent actuariel du
dernier taux Euribor 3 mois, soit : marge actuarielle = r – [(1 + Euribor × j × 365/360)N/j –
1].
Il s’agit d’obligations dont les coupons et/ou le remboursement sont ajustés en fonction
de l’évolution d’un indice de prix. L’objet de cette indexation est de protéger les
investisseurs contre l’érosion du pouvoir d’achat liée à l’inflation. Les Treasury Inflation
Protected Securities (TIPS) aux États-Unis, indexées sur l’indicedes prix à la
consommation (CPI) en fournissent un bon exemple.
8. Schémas d’amortissement :
Toutes les obligations ne font pas l’objet d’un remboursement in fine. Certaines ont une
durée de vie infinie (rentes perpétuelles), d’autres sont caractérisées par un schéma
d’investissement plus complexe : remboursement par fractions égales du capital ou
encore par annuités constantes d’intérêts et de capital. Dans ce dernier cas, le nombre
d’obligations remboursées varie chaque année.
Les facteurs clés du
risque de taux : la
sensibilité
du prix du taux de
rendement actuariel
Les facteurs clés du
risque de taux : la
sensibilité
du prix du taux de
rendement actuariel
Les facteurs clés du
risque de taux : la
sensibilité
du prix du taux de
rendement actuariel
Les facteurs clés du
risque de taux : la
sensibilité
du prix du taux de
rendement actuariel
E. Les facteurs clés du risque de taux : la sensibilité du prix du taux de rendement
actuariel :
1. La taille du coupon :
Pour une même variation de taux (∆r = ± 1 %), la variation du prix de titres ayant la
même maturité résiduelle est d’autant plus forte que le coupon est faible.
Coupon 6 % Coupon 4 % Coupon zéro (3,47 < 3,55 < 3.79)
2. Le sens de variation des taux de marché :
En reprenant le tableau ci-dessus, on met en évidence le fait que la variation du prix
d’un titre pour une même variation de taux de marché (∆r = ± 1 %) est en valeur
absolue plus forte dans le cas d’une baisse que dans celui d’une hausse.
3. La maturité résiduelle :
On considérera ici des titres émis au pair, de coupon identique (5 %). Ils ne se
distinguent les uns des autres que par leur maturité résiduelle. On examinera le
comportement de leur prix toujours exprimé en pourcentage du nominal.
La variation du prix d’un titre est une fonction croissante de la maturité résiduelle. Rente
perpétuelle >30 ans >10 ans > 5 ans.
Dans le tableau ci dessous, tous les titres ont été émis au pair, coupon 5 %, tous ont la
même maturité résiduelle de 4 ans. Ils ne se distinguent les uns des autres que par leur
valeur de remboursement.
La multiplicité des facteurs de sensibilité du prix d’un titre à une variation des taux de
marché nécessite un instrument synthétique de mesure du risque de taux afin de
pouvoir appréhender les risques potentiels et, éventuellement, d’essayer de s’en
prémunir. À cette fin, la maturité d’une obligation est une notion insuffisante.
Duration = (Σ délais à l’échéance des flux futurs× valeur actuelle des flux futurs )/Σ valeur
actuelle des flux futurs.
La notion trouve son utilité en ce qu’elle permet de calculer la sensibilité du prix d’un
titre (d’un ensemble d’actifs) aux variations de taux d’intérêt. C’est un outil
d’immunisation des portefeuilles.
Exemple :
Soit une obligation de nominal 100 émise au pair avec un taux facial de 5,5 %, maturité
résiduelle 5 ans, le taux du marché est de 7 %.
Exemple :
L’utilisation des notions de duration et de sensibilité ne peut se justifier que pour des
petites variations des taux d’intérêt. On remarque en effet qu’en raison de la courbure
de la relation prix-rendement (convexe par rapport à l’origine et non pas linéaire),
l’utilisation de la sensibilité qui renvoie à la pente de la courbe (dP / dr) conduit à des
erreurs. Les prix sont en effet d’autant plus sous-estimés que les variations de taux
considérées sont importantes et que la convexité, c’est-à-dire l’intensité de la courbure
de la relation prix-rendement est forte.