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Calcul vectoriel
Il s’agit ici de réviser certaines notions quand aux calculs avec des vecteurs et des
champs de vecteurs. On commence par deux définitions :
Scalaire : Un scalaire est une grandeur physique complètement définie par un chiffre.
Ex : masse, température, énergie, etc.
Vecteur : Un vecteur est une grandeur physique caractérisée par un module et une
orientation. Ex : force, vitesse, champ électrique, etc.
1.1 Vecteurs
Un vecteur est représenté graphiquement par une flèche dont la longueur est pro-
portionnelle à sa grandeur. La flèche pointe dans le même sens que le vecteur. Dans les
chapitres qui suivent, on représente un vecteur par une lettre ayant une flèche par dessus :
v~.
On utilise aussi la notation â pour dénoter un vecteur unitaire. C’est cette notation
qu’on utilisera dans le cours.
1
CHAPITRE 1. CALCUL VECTORIEL
La somme de deux vecteurs est un autre vecteur. Graphiquement, on peut réaliser cette
opération par la règle du parallélogramme, comme à la figure 1.1.
~
C
~
B
~
A
Un vecteur qui est multiplié par un scalaire change d’amplitude, mais pas de direction :
~ = (k|A|)â
kA (1.3)
Produit scalaire
~ et B.
où θAB est le plus petit angle entre A ~
Le produit scalaire peut être utilisé pour déterminer si deux vecteurs sont perpendicu-
laires ; dans ce cas, cos θAB = 0, et donc le produit scalaire est nul.
Aussi, si deux vecteurs sont parallèles, le produit scalaire est égal à la multiplication
des modules :
A~·B
~ = |A||B| si ~ B
A|| ~ (1.5)
Produit vectoriel
~
C
~
B θAB
~
A
Le produit vectoriel peut être utilisé pour trouver un vecteur (unitaire) normal à un
plan. Si on connaı̂t 2 vecteurs de ce plan, on utilise le produit vectoriel pour trouver le
vecteur normal.
On peut aussi vérifier si deux vecteurs sont parallèles : dans ce cas, sin θAB = 0, et donc
le produit vectoriel est nul.
ây
âx
âz
~ et B
Le produit scalaire de deux vecteurs A ~ est :
~·B
A ~ = Ax Bx + Ay By + Az Bz (1.8)
Exemple 1
~ A,
1. Pour B|| ~ il faut trouver un vecteur unitaire, et le vecteur unitaire de A
~ est une
solution.
~ 5 â − 2 ây + âz 1
~ = A = √x
B =√ 5 âx − 2 ây + âz
|A| 25 + 4 + 1 30
~ de sorte
2. Un vecteur perpendiculaire donnera un produit scalaire nul. On cherche B
que B ~ = 0. Les composants de B
~ ·A ~ dans le plan xy sont Bx et By .
~ = 5Bx − 2By = 0
~ ·A
B
âz
âφ
âR
φ
y
Les surfaces de ce système de coordonnées définissent une sphère. Les trois vecteurs de
base sont âR , âθ et âφ , selon la figure 1.5.
θ
âR
âφ
âθ
y
φ
Pour convertir des coordonnées sphériques aux coordonnées cylindriques, on utilise les
relations suivantes :
r = R sin θ (1.41)
φ=φ (1.42)
z = R cos θ (1.43)
Exemple 2
Ax cos φ − sin φ 0 Ar cos φ − sin φ 0 3 cos φ
A sin φ cos φ 0 A sin φ cos φ 0 −2r
y = φ =
Az 0 0 1 Az 0 0 1 5
2
3 cos φ + 2r sin φ
= 3 cos φ sin φ − 2r cos φ
5
alors,
3x2
! !
~= 3xy
A + 2y âx + 2 − 2x ây + 5 âz
x2 + y 2 x + y2
On considère une fonction scalaire V dans l’espace où (u1 , u2 , u3 ) sont ses coordonnées.
Cette fonction peut représenter, par exemple, la température à chaque point dans une
pièce, ou l’altitude d’une région montagneuse, ou le potentiel électrique dans l’espace. La
valeur de V dépend de la position du point. On cherche maintenant un vecteur qui pointe
vers l’augmentation maximale de V dans l’espace.
−1
−3 3
−2 2
−1 1
0 0
1 −1
2 −2
3 −3
−2
−4
−4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4
Si on combine les deux graphes l’un avec l’autre, avec une vue du dessus, on obtient
le graphique de la figure 1.8. Remarquez que les flèches pointent vers les maximums, et
s’éloignent des minimums.
−1
−3 3
−2 2
−1 1
0 0
1 −1
2 −2
3 −3
Le gradient d’un champ scalaire V est donné par grad V . On utilise une autre représen-
tation, c’est ∇V ; on utilisera cette représentation pour le reste du cours. Le symbole ∇
s’appelle “del” ou “nabla”.
La divergence est une mesure du flux à un point donné. En termes de champ électrique,
une divergence positive indique la présence d’une source de flux (charge positive), tandis
qu’une divergence négative indique un ”puits” (une charge négative).
~ où ∇ · A
Un champ de vecteurs A ~ = 0 est dit solénoı̈dal.
Exemple 3
Par définition,
~ = ∂ (xy) + ∂ (y 2 − z2 ) + ∂ (yz)
∇·F
∂x ∂y ∂z
= y + 2y + y
= 4y
Exemple 4
Le cube est :
z
Z On veut vérifier
I :
~
(∇ · A)dv = A ~ · d~s
v s
y
x
Alors, I
~ · d~s = 1 + 1 + 1 = 2
A
s 2 2
1.8 Identités
∇(U + V ) = ∇U + ∇V (1.57)
~ + B)
∇ · (A ~+∇·B
~ = ∇·A ~ (1.58)
~ + B)
∇ × (A ~ = ∇×A~+∇×B ~ (1.59)
~ = (∇U ) · A
∇ · (U A) ~ + U (∇ · A)
~ (1.60)
∇ × (U A)~ = (∇U ) × A~ + U (∇ × A)
~ (1.61)
~ × B)
∇ · (A ~ =B ~ −A
~ · (∇ × A) ~ · (∇ × B)
~ (1.62)
~ =0
∇ · (∇ × A) (1.63)
∇ × (∇U ) = 0 (1.64)
∇ × (∇ × A) ~ − ∇2 A
~ = ∇(∇ · A) ~ (1.65)
L’électrostatique est l’étude des champs électriques stationnaires. On étudie des charges
électriques qui ne bougent pas, et donc le champ électrique ne varie pas en fonction du
temps. Dans ce cas-ci, il n’y a pas de champ magnétique, ce qui simplifie l’analyse des
problèmes.
1. En fait, on a démontré l’existence de quarks, qui forment les particules élémentaires, dont la charge est
un multiple de ±1/3e.
1
CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE
Coulomb fut le premier à mettre sous forme d’équation (en 1785) les observations
effectuées par les scientifiques sur le phénomène de l’électricité. Les scientifiques s’étaient
aperçus que des charges semblables se repoussent, tandis que des charges différentes
s’attirent.
Après de nombreuses expériences très délicates, Coulomb formule ainsi sa loi d’attrac-
tion et de répulsion des charges :
q q
F~12 = k 12 2 â12 (2.1)
R12
où F~12 est la force exercée par q1 sur q2 , R12 est la distance entre q1 et q2 , a12
ˆ est un vecteur
unitaire qui pointe de q1 vers q2 , et k est une constante, qui dépend du milieu et du système
d’unités. Dans le système SI, la constante k est donnée par :
1
k= (2.2)
4π
où est la constante diélectrique (ou permittivité) du milieu. La permittivité est une
mesure de la capacité d’une matière à concentrer un champ électrique. La permittivité
d’un milieu est donné par :
= r 0 (2.3)
où r est la permittivité relative (1 pour l’air et le vide ; et plus grand pour les autres
milieux) et 0 est la permittivité du vide, 0 = 8.854 × 10−12 F/m.
Selon l’équation 2.1, si deux charges sont de même signe (positives ou négatives), la
force sera alors positive, et il y a donc répulsion. Si les charges ne sont pas de même signe,
alors la force est négative, et il y a attraction.
Il y a une condition spéciale à observer pour que la loi de Coulomb soit valide :
La dimension des corps où se retrouvent les charges doit être beaucoup plus
petit que la distance qui sépare les charges.
Dans le cadre de ce cours, on supposera que cette condition est toujours respectée.
Exemple 1
Calculer la force sur la charge q1 = 20µC, par une charge q2 = −300µC, quand q1 est à
la position (0,1,2)m et q2 est à la position (2,0,0)m.
Alors,
R~21 = p1 − p2 = −2 âx + ây + 2 âz
est le vecteur qui pointe de q2 vers q1 . On doit trouver son amplitude, et le vecteur unitaire.
q
~
|R21 | = (−2)2 + 12 + 22 = 3
R~12
â21 = = −0.66 âx + 0.33 ây + 0.66 âz
|R~12 |
La force a une amplitude de 6N. Remarquer que la force de q1 sur q2 aura la même
amplitude, mais sera de sens contraire.
S’il y a plus d’une charge qui agit sur une charge quelconque, la force totale est la
somme vectorielle des forces individuelles ; on appelle ceci le principe de superposition.
La force qui agit sur la charge q1 est donnée par :
n
q 1 q2 q1 q 3 q1
X qk
F~1 = â +
2 21
â + · · · =
2 31
â
2 k1
(2.4)
4πR21 4πR31 4π R
k=2 k1
Comme mentionné plus haut, le champ électrique est une mesure de l’effet de la charge
sur l’espace environnant. Par définition, l’intensité du champ électrique est la force par
charge unitaire qu’une petite charge stationnaire de test ressentira quand elle est placée
dans une région où un champ électrique existe.
~
~ = lim F
E (2.5)
q→0 q
~= q1
E â12 (2.6)
4πR212
Exemple 2
Calculer le champ électrique à un point (0,3,4) dû à une charge q = 0.5µC à l’origine.
Dans ce cas-ci,
R~ = p − p0 = 3 ây + 4 âz
√
~ = 32 + 42 = 5
|R|
âR = 0.6 ây + 0.8 âz
~= 0.5 × 10−6
E (0.6 ây + 0.8 âz )
4π(8.854 × 10−12 )(52 )
= 180(0.6 ây + 0.8 âz ) V/m
Quand une charge est distribuée dans un volume, chaque élément de charge contribue
au champ électrique. Il faudra donc faire une sommation ou intégrale pour trouver le
champ électrique total. La densité de charge est donnée par :
dQ
ρv = [C/m3 ] (2.7)
dv
où Q est la charge totale du volume, et v est le volume.
~= dQ
dE âR (2.8)
4πR2
Gabriel Cormier 4 GELE3222
CHAPITRE 2. ÉLECTROSTATIQUE
La charge peut aussi être distribuée en surface (dans un plan). La densité de charge est
donnée par :
dQ
ρs = [C/m2 ] (2.10)
ds
où Q est la charge totale du volume, et s est la superficie (l’aire).
~= dQ
dE âR (2.11)
4πR2
au point d’observation P . Le champ électrique total est obtenu en intégrant l’équation
précédente, Z
ρs âR
~=
E ds (2.12)
2
S 4πR
Dans certains cas, on peut supposer que la charge est distribuée sur un fil très mince.
La densité de charge est donnée par :
dQ
ρl = [C/m] (2.13)
dl
où Q est la charge totale du volume, et l est la longueur.
~= dQ
dE âR (2.14)
4πR2
au point d’observation P . Le champ électrique total est obtenu en intégrant l’équation
précédente, Z
ρl âR
~
E= dl (2.15)
2
L 4πR
Exemple 3
Calculer la force sur une charge ponctuelle de 50µC à (0,0,5) due à une charge de
500πµC distribuée uniformément sur un disque de rayon r < 5m, z = 0m (centré à l’origine).
Puisqu’on parle d’un disque très mince, il s’agit d’une distribution de charge sur une
surface. La densité de charge est
Q 500π × 10−6
ρs = = = 0.2 × 10−4 C/m2
A π(52 )
Pour trouver la force totale, il faut intégrer. En observant le problème, on remarque que
les composantes radiales vont s’annuler.
Z 2π Z 5
(50 × 10−6 )(0.2 × 10−4 )(5rdrdφ)
F= 3
âz
0 0 4π(8.854 × 10−12 )(r 2 + 25) 2
Z5
rdr
= 90π 3
âz = 16.56 âz N
0 (r 2 + 25) 2
On verra qu’il y a une méthode plus simple pour résoudre des problèmes de distribution
de charge : la Loi de Gauss. Avant de procéder à la loi de Gauss, il faut parler de flux
électrique.
Les lignes de champ électrique sont une aide pour aider à visualiser la direction et l’am-
plitude du champ électrique. Elles ne sont pas réelles (comme les lignes qui démarquent
les provinces sur une map), mais sont un concept très utile. Les lignes de champ électrique
suivent quelques règles très simples :
— Les lignes de champ commencent sur des charges positives et se terminent sur des
charges négatives, ou à l’infini.
— Les lignes de champ sont tracées de façon symétriques en entrant ou sortant d’une
charge.
— Le nombre de lignes qui entrent ou sortent d’une charge est proportionnel à l’ampli-
tude de la charge.
— Les lignes de champ ne se croisent jamais.
Un premier exemple de ligne de champ est donné à la figure 2.1. La charge est positive,
alors les lignes commencent sur la charge (indiqué par la direction des flèches). Les lignes
sont distribuées de façon symétrique.
Un deuxième exemple de ligne de champ est donné à la figure 2.2. Il s’agit de deux
charges ponctuelles de même amplitude, mais de signe opposé. Les lignes de champ
commencent sur la charge positive et se terminent sur la charge négative. Les lignes sont
distribuées de façon symétrique.
+ –
Les lignes de champ électrique suggèrent (ou impliquent) qu’il y a une sorte d’écoulement
des charges positives vers les charges négatives. On appelle ceci le flux électrique.
Il prend une sphère conductrice, qu’il charge avec +Q. Autour de la sphère, il ajoute un
diélectrique, puis une deuxième sphère conductrice.
Si on considère la sphère externe, la densité des lignes de flux qui passent au travers de
~ est donné par :
la surface, D,
~ = Ψ = Ψ âR
D [C/m2 ] (2.16)
S 4πR2
où Ψ est le flux total. L’équation 2.16 est très semblable à l’équation du champ électrique :
~= Q
E âR (2.17)
4πR2
Puisque Ψ = Q, on obtient :
D ~
~ = 0 E (2.18)
Exemple 4
Un disque mince de rayon 0.1m est orienté de sorte qu’un vecteur normal à la surface
forme un angle de 30° avec un champ électrique uniforme E d’amplitude 2.0×103 N/C.
1. Calculer le flux total à travers le disque.
2. Quel est le flux total si le disque est parallèle au champ électrique ?
3. Quel est le flux total si le disque est perpendiculaire au champ électrique ?
S = πr 2 = 0.0314 m2
2. La seule chose qui change est l’angle θ. Si le disque est parallèle au champ, l’angle
est 90°. Alors le flux sera 0.
3. Ici, l’angle formé par le disque et le champ électrique est 0. Le flux est donc :
Exemple 5
Une charge de 3µC est entourée d’une sphère de rayon 0.2m centrée sur la charge.
Calculer le flux électrique total qui passe à travers la sphère.
On doit calculer D et S. Pour une sphère, le champ électrique à tout point sur la sphère
est :
1 q
|D| = 2
= 5.97 µC/m2
4π R
Le champ est constant sur la surface de la sphère. Puisque le champ est constant, l’équation
du flux devient alors : Z
Ψ = D d~s
s
Si on reprend cet exemple, mais qu’on sauve les calculs pour la fin, on aurait alors :
Z
1 q
Ψ = D ds = 2
4πR2 = q
s 4π R
Cette dernière équation veut dire que le flux total est égal à la charge totale contenue à
l’intérieure de la surface.
La loi de Gauss permet de faire le lien entre la charge total contenue dans une surface
fermée et le flux total qui traverse cette surface. On l’exprime ainsi :
I
D~ · ds = Q (2.20)
s
où Q est la charge totale contenu à l’intérieur de la surface. La surface s n’a pas besoin
d’être une surface réelle ; c’est une surface mathématique qu’on choisit pour simplifier les
calculs. On appelle souvent une telle surface une surface de Gauss.
Exemple 6
Utiliser une surface Gaussienne pour calculer le champ électrique dû à une ligne
infiniment longue de charge ρl .
Puisqu’il s’agit d’une ligne infiniment longue, les lignes de champ seront dirigées que
d’une direction, selon la normale du fil. On suppose que la ligne est selon l’axe z. Le champ
sera donc seulement selon r. La surface gaussienne pour ce problème est un cylindre : le
dessus et le dessous seront parallèle au champ, et le tour du cylindre sera perpendiculaire
au champ, selon la figure suivante.
où S1 et S3 sont le dessus et le dessous du cylindre, et S2 est la paroi externe. Pour les
surfaces 1 et 3, l’intégrale est nulle, puisque ces surfaces sont parallèles au champ. Pour
la surface 2, E et dS sont parallèles, et D est constant puisque le rayon est constant pour
toute la surface. Donc, Z
Q=D ds = D(2πrL)
S2
Q = ρl L
Il faut noter que les surfaces gaussiennes ne s’appliquent que si le problème comporte
de la symétrie.
2.7 Divergence
Quand la divergence d’un champ de vecteurs est non-nulle, la région contient une
source ou un collecteur. Si la divergence est positive, la région contient une source ; si la
divergence est négative, la région contient un collecteur. Par définition, un flux positif est
crée par une source. Rappel : définition de la divergence.
H
~ S
Ad ~
∇·A~ = lim (2.21)
∆v→0 ∆v
Si on reprend la loi de Gauss (équation 2.20), et qu’on divise chaque côté par ∆v, on
obtient l’équation suivante : H
~ · ds
D Q
S
= (2.22)
∆v ∆v
Si on prend la limite de chaque côté,
H
~ · ds
D Q
lim S = ∇ · D = lim =ρ (2.23)
∆v→0 ∆v ∆v→0 ∆v
Donc,
~ =ρ
∇·D (2.24)
ρ
~=
∇·E (2.25)
Si est constant dans la région sous étude, on peut utiliser l’équation 2.25. Sinon, on utilise
l’équation 2.24.
~ Alors,
Cependant, à l’aide de la loi de Gauss, ρ = ∇ · D.
I Z
~ ~
D · d~s = (∇ · D)dv (2.27)
On s’intéresse ici au travail fait sur une charge, et on définit le potentiel électrique.
Le travail, par définition, est une force qui agit sur une distance quelconque. Donc, un
travail différentiel dW est effectué quand la force appliquée F produit un déplacement
différentiel dl de la charge.
dW = F ~ · d~l = −qE
~ · d~l (2.28)
Exemple 7
Un champ électrostatique est donné par E ~ = (x/2 + 2y)âx + (2x)ây V/m. Calculer le
travail effectué en déplaçant une charge de -20µC (a) de l’origine au point (4,0,0)m, et (b)
de (4,0,0)m à (4,2,0)m.
Le travail est indépendant du parcours. Dans la figure 2.3, le travail effectué pour
déplacer une charge du point A au point B est le même pour le parcours 1 ou 2.
2
1
ce qui implique :
~ =0
∇×E (2.31)
Si le rotationnel d’un champ de vecteurs est nul, le champ est dit conservateur. Le champ
électrique est donc un champ conservateur.
Par définition, le potentiel électrique d’un point A par rapport à un point B est définit
comme étant le travail par unité qui serait effectué si on déplaçait une charge unitaire
positive qu de B à A.
ZA
W ~ · d~l
VAB = =− E [J/C ou V] (2.32)
qu B
En fait, VAB représente la différence de potentiel entre A et B.
On calcule maintenant la différence de potentiel entre deux points due à une charge à
l’origine :
Zb Zb
~ ~ Q
Vba = − E · dl = − â · dR âR
2 R
(2.33)
a a 4π0 R
ce qui donne :
Q R=b Q 1 1
Vba = = − = Vb − Va (2.34)
4π0 R R=a 4π0 b a
Q
V = (2.35)
4π0 R
~ · d~l
dV = −E (2.37)
ou
~ = − dV
E (2.38)
d~l
Mais, la dérivée d’un scalaire par rapport à un vecteur est l’opérateur ∇. Donc :
~ = −∇V
E (2.39)
Cette dernière équation implique qu’on peut calculer le champ électrique en calculant
le gradient de V . Dans certains cas, il est plus facile de calculer V en premier, puis faire les
~
dérivées pour obtenir E.
Est-ce que l’équation 2.39 fait du sens ? Elle dit que le champ électrique est égal à
moins le gradient de la tension. On a vu que le gradient est un vecteur qui pointe vers
l’augmentation maximale d’une fonction. Donc, dans ce cas-ci, puisqu’il y a un négatif
devant le gradient, l’équation 2.39 dit que le champ électrique pointe vers la tension
minimale. Si on reprend la figure 2.2, on voit bien que c’est le cas. C’est une formulation
mathématique de la convention que le champ électrique pointe du positif au négatif.
0.75V
V1 = 1V
0.5V
V2 = 0V
0.25V
L’énergie d’un champ électrique est reliée au travail. Pour déplacer une charge dans
une champ électrique, il faut faire un certain travail ; ceci implique une énergie. On peut
Conducteur : Les conducteurs sont des substances qui contiennent un très grand
nombre de charges mobiles. Par exemple, dans les métaux, les charges mobiles sont
des électrons.
Semi-conducteur : Les semi-conducteurs sont des matériaux qui contiennent des
charges mobiles, mais moins que les conducteurs.
Diélectrique : Les diélectriques sont des isolants. Ils ne contiennent pas de charges
mobiles. Les électrons dans ces matériaux sont très attachés à l’atome, et ne sont pas
libérés, même en présence d’un champ électrique.
3.1 Conducteur
1
CHAPITRE 3. MATÉRIAUX
ρ=0 (3.1)
~ =0
E (3.2)
toujours sous conditions statiques. De plus, puisque le champ électrique est nul, le potentiel
doit être constant, selon
~ = −∇V
E (3.3)
qu’on a vu au chapitre précédent.
Et = 0 (3.4)
3.2 Diélectriques
Tous les matériaux sont composés d’atomes ayant un noyau positif entouré d’électrons
négatifs. Même si les molécules des matériaux diélectriques sont neutres, la présence d’un
champ électrique externe appliquera une force sur ces molécules, et créera un dipôle.
Un dipôle est une élément qui a une partie positive et une partie négative qui sont bien
définies. La figure 3.1 montre l’effet d’un champ externe sur un diélectrique et la formation
de dipôles.
−+ −+ −+
−+ −+ −+
−+ −+ −+
−+ −+ −+
E
Dans certains diélectriques, le dipôle est permanent, même quand aucun champ
électrique externe n’est appliqué. L’eau est un exemple d’un tel matériau.
Ces dipôles vont créer un champ électrique dans le sens contraire du champ externe
(rappel : le champ électrique va de + vers -). À la surface du diélectrique, l’effet de l’ali-
gnement des dipôles est le même que s’il y avait une distribution de charge en surface. À
l’intérieur du diélectrique, pour expliquer le champ électrique interne, on représente ceci
par une charge volumique. La charge totale dans un diélectrique est donc :
I Z
Q= ρps ds + ρpv dv (3.8)
S V
La densité de flux électrique est la même dans un diélectrique, mais le champ électrique
est plus faible, comme vu précédemment. Pour expliquer ce phénomène au point de vue
macroscopique, l’équation de la densité de flux est modifiée :
~ = 0 E
D ~ + P~ (3.9)
Ce type d’équation permet que E ~ et P~ aient des directions différentes, comme c’est le
cas dans certains matériaux cristallins. Quand le matériau est linéaire et isotropique,
P~ = χe 0 E
~ (3.10)
où χe est la susceptibilité électrique (une constante sans dimension). On peut donc modifier
l’équation de la densité de flux :
~ = 0 (1 + χe )E
D ~ = 0 r E
~ (3.11)
Dans certains cas, r dépend de l’orientation du matériau. Aussi, dans des matériaux
ayant des pertes, la permittivité relative du milieu est un nombre complexe. Dans le cadre
de ce cours, on se limite à des matériaux où r est constant.
Le plus important à se souvenir dans le tableau 3.1 est celui pour l’air : 3kV/mm. Il
suffit d’appliquer une différence de potentiel de 3000V à une distance de 1mm pour que
l’air devienne conducteur.
On considère le parcours de la figure 3.2 qui est définit à l’interface entre deux
matériaux.
E~2 Milieu 2
∆w
Milieu 1
∆h
E~1
D’où on conclut :
E1t = E2t (3.13)
La composante tangentielle demeure la même à l’interface entre les deux matériaux.
Exemple 1
Si E~1 = 2 âx − 3 ây + 5 âz V/m à l’interface entre les deux matériaux de la figure suivante,
calculer D~2 et les angles θ1 et θ2 si l’interface entre les deux matériaux est sans charges.
E1
θ1 r1 = 2
r2 = 5
θ2
E2
L’interface est dans un plan z = cst. Les composantes x et y sont tangentielles, et les
composantes z sont normales. Par continuité des composantes tangentielles E et normales
D,
E~1 = 2 âx − 3 ây + 5 âz
E~2 = 2 âx − 3 ây + Ez2 âz
D~1 = 0 r1 E~1 = 40 âx − 60 ây + 100 âz
D~2 = Dx2 âx + Dy2 âz + 100 âz
On peut calculer les composantes inconnues à l’aide de D~2 = 0 r2 E~2 . On a donc :
Dx2 âx + Dy2 âz + 100 âz = 20 r2 âx − 30 r2 ây + 0 r2 Ez2 âz
d’où on déduit :
10
Dx2 = 20 r2 = 100 Dy2 = −30 r2 = −150 Ez2 = =2
r2
Méthode Q
1. Supposer une charge +Q sur une plaque et une charge −Q sur l’autre plaque.
~ selon la méthode appropriée (Loi de Coulomb, loi de Gauss, Poisson).
2. Calculer E
R
3. Trouver le potentiel V12 = E · dl.
4. Calculer la capacitance C = Q/V12 (la charge Q s’annulera).
Méthode V
1. Supposer une tension Vab entre les plaques.
~ (puis D)
2. Calculer E ~ selon l’équation de Laplace.
3. Calculer ρs (puis Q) en utilisant les conditions aux frontières (Dn = ρs ).
4. Calculer la capacitance C = Q/Vab (le potentiel Vab s’annulera).
Exemple 2
Calculer la capacitance entre deux plaques de superficie A séparées d’un distance d, où
un diélectrique de permittivité r est placé entre les deux plaques.
On suppose que les deux plaques sont dans le plan x − y. On suppose aussi une charge
+Q et −Q sur les plaques. Ces charges seront distribuées sur l’ensemble des plaques,
donnant lieu à une distribution de charge de :
Q
ρs =
A
Le champ électrique est alors donné par :
ρ
~ = − s âz = − Q âz
E
A
Ce champ est constant dans le diélectrique si on néglige la frange aux bords des plaques.
La tension est obtenue selon :
Z z=d Z d
Q Q
V12 = − E · dl = − − âz · (dy âz ) = d
z=0 0 A A
Et la capacitance est :
Q A
C= =
V12 d
Dans certains problèmes, la distribution de charges n’est pas donnée ou est difficile à
calculer. Les problèmes du chapitre précédent permettaient de calculer D ou E à partir de
distribution de charges. On a vu qu’on pouvait calculer le champ électrique à partir du
potentiel. Mais généralement, le potentiel n’est pas connu partout dans la région.
On s’intéresse maintenant aux problèmes où le potentiel est connu à certains endroits,
mais pas partout dans la région sous étude. À l’aide de l’équation de Laplace, on peut
calculer le potentiel dans toute la région.
∇ · (−∇V ) = ρ (3.23)
ou ρ
∇2 V = (3.24)
L’équation 3.24 est l’équation de Poisson.
S’il n’y a pas de distribution de charge dans la région sous étude, ρ = 0 et on obtient :
∇2 V = 0 (3.25)
Note : La solution de l’équation de Laplace (ou Poisson) qui satisfait aux conditions aux
frontières est unique. C’est la seule solution possible. En d’autres mots, quand on résout
un problème à l’aide de l’équation de Laplace, il n’y a qu’une solution possible.
∂2 V ∂2 V ∂2 V
∇2 V = + + 2 (3.26)
∂x2 ∂y 2 ∂z
Exemple 3
V1 V2
d 2V
∇2 V = =0
dx2
V (x) = Ax + B
Les conditions aux frontières impliquent que V (0) = V1 et V (d) = V2 . On obtient alors
B = V1 et A = (V2 − V1 )/d. Ce qui donne :
V2 − V1
V (x) = x + V1
d
3.4.1 Laplacien
En coordonnées cylindriques :
1 ∂2 V ∂2 V
!
2 1 ∂ ∂V
∇ V = r + 2 + (3.27)
r ∂r ∂r r ∂φ2 ∂z2
En coordonnées cylindriques :
∂2 V
! !
2 1 ∂ 2 ∂V 1 ∂ ∂V 1
∇ V = 2 R + 2 sin θ + (3.28)
R ∂R ∂R R sin θ ∂θ ∂θ R2 sin2 θ ∂φ2
Il faut souvent résoudre les problèmes associés à l’équation de Laplace par des méthodes
numériques.
Jusqu’à présent on n’a étudié que des systèmes où il n’y avait aucune charge en mouve-
ment. On s’intéresse maintenant aux systèmes où des charges sont en mouvement, soit le
cas où il y a un courant électrique.
1
CHAPITRE 4. COURANT ÉLECTRIQUE
Dans un conducteur, le courant électrique se passe à la couche externe de l’atome, où les
électrons sont en mouvement. La vitesse terminale est proportionnelle au champ électrique
et est donnée par :
u ~
~ = µE (4.2)
où µ est la mobilité des électrons ([m2 /(Vs)]). La mobilité du cuivre est 3.2 × 10−3 , celle de
l’aluminium est 1.4 × 10−4 et celle de l’argent est 5.2 × 10−3 .
ρ
u
~
Si la section du volume n’est pas constante ou si la densité ρ n’est pas constante, alors la
densité de courant ~J ne sera pas constante. De plus, ~J sera nul lorsque le volume aura fini
de traverser la surface S.
Ce qui est plus intéressant à considérer, c’est le courant de conduction. C’est le courant
qui se produit en présence d’un champ électrique externe dans un conducteur de section
fixe. La densité de courant est donnée par la même équation, soit :
~J = ρ~
u (4.4)
~J = σ E
~ (4.5)
Dans des conducteurs métalliques, les porteurs de charge sont des électrons, qui se
déplacent en sens opposé à la direction du champ électrique. Donc, pour des électrons, ρ et
µ sont négatifs, ce qui donne une conductivité σ positive (la même chose que des porteurs
de charge positifs). Donc ~J et E~ ont la même direction, peu importe le type de charge.
4.4 Courant I
Exemple 1
On choisit une surface dS pour faire l’intégration. Des coordonnées cylindriques sont
4.5 Résistance
Si la densité de courant n’est pas uniforme, l’équation précédente n’est plus valide, et il
faut alors intégrer :
V V
R= R =R (4.11)
~
~J · d S ~
~ · dS
σE
Si le champ électrique est connu, mais pas la différence de potentiel, la résistance est
donnée par :
~ · d~l
R
E
R= R (4.12)
~ · dS
σE ~
∇ · ~J = 0 (4.16)
alors, I
~=0
~J · d S (4.18)
S
L’intégrale sur une surface fermée de la densité de courant est nulle. Ou, en d’autre mots,
le courant qui entre dans cette surface fermée est égal au courant qui sort : c’est la loi de
Kirchhoff de courant.
Pour vérifier combien de temps est nécessaire pour qu’une condition de régime perma-
nent ait lieu dans un conducteur, on suppose qu’il y a une charge nette ρ0 au temps t = 0.
On a donc, puisque ~J = σ E
~ = (σ /)D,
~
σ~ ∂ρv
∇· D =− (4.19)
∂t
Gabriel Cormier 5 GELE3222
CHAPITRE 4. COURANT ÉLECTRIQUE
La charge nette décroı̂t exponentiellement, avec une constante de temps τ = (/σ ). Ceci
donne un temps très faible pour les conducteurs, de l’ordre de 10−19 s.
Exemple 2
Calculer le temps nécessaire pour qu’une charge initiale se redistribue à la surface d’un
conducteur en argent (σ = 6.17 × 107 ).
4.7 Puissance
~ · ~Jdv
dP = E (4.25)
Pour un conducteur où la section est constante, dv = ds dl où dl est dans la même
direction que ~J. On obtient : Z Z
P = Edl~ ~Jds = V I (4.27)
l s
une relation bien connue.
On peut résumer les cas où sont produits les champs électriques et magnétiques :
Charge stationnaire : Une charge stationnaire ne produit qu’un champ électrique.
Donc, u ~ , 0 et B
~ = 0, E ~ = 0.
Charge en mouvement : Une charge en mouvement produit un champ électrique et un
champ magnétique. Dans ce cas-ci, u ~ , 0 et B
~ , 0, E ~ , 0. La vitesse de mouvement
est constante.
Charge en accélération : Une charge qui accélère produit un champ électrique, un
champ magnétique, et un champ électromagnétique radiant. Dans ce cas-ci, u ~ , 0,
~ ~
E , 0 et B , 0.
Comme mentionné plus haut, un champ magnétique est produit par des charges en
mouvement (un courant électrique). La force appliquée sur un élément de courant dépend
de l’amplitude du courant, du milieu et de la distance entre les courants, de façon similaire
1
CHAPITRE 5. MAGNÉTOSTATIQUE
à la force électrique. Cependant, puisque les courants ont des directions, l’équation de la
force magnétique est un peu plus complexe que celle de la force électrique. Un élément de
courant Id~l qui est soumis à un champ magnétique B subira une force d F ~ selon :
~ = Id~l × B
dF ~ (5.1)
~
dF
Id~l
~
B θ
~ = Id~l × âR
dH (5.3)
4πR2
Gabriel Cormier 2 GELE3222
CHAPITRE 5. MAGNÉTOSTATIQUE
Id~l ~
R
~
dH
où R doit pointer de l’élément de courant vers le point P . Cette relation est indépendante
du milieu.
Chaque élément de courant Id~l contribue au champ magnétique au point P . Pour avoir
le champ magnétique total, il faut faire l’intégrale :
I ~
~ = Id l × âR
H (5.4)
4πR2
Exemple 1
Un fil infiniment long porte un courant I selon l’axe z. Calculer le champ magnétique à
un point P quelconque.
r ~
H
Id~l R
Il faut calculer R et âR , et aussi Id~l. En coordonnées cylindriques, R est donné par :
√
R = r 2 + z2
La loi d’Ampère est semblable à la loi de Gauss, sauf que la loi d’Ampère s’applique aux
champ magnétique : l’intégrale de contour de la composante tangentielle du champ magnétique
sur un parcours fermé est égal au courant entouré par le parcours.
I
~ ~l = I
Hd (5.5)
On pourrait croire que cette équation est utilisée pour calculer le courant à partir
d’un champ magnétique connu. Cependant, c’est plutôt l’inverse qui est vrai : on connaı̂t
habituellement le courant, et l’équation permet de trouver le champ magnétique.
Pour utiliser la loi d’Ampère, il doit y avoir une certaine symétrie au problème. Deux
conditions sont nécessaires :
Exemple 2
Utiliser la loi d’Ampère pour calculer le champ magnétique dû à un fil infiniment long
portant un courant I.
C’est le même problème que l’exemple précédent. À chaque point sur le cercle, le champ
magnétique a la même amplitude et est tangentiel. Donc :
I
~ ~l = H(2πr) = I
Hd
donc,
~ = I âφ
H
2πr
R
~
Si on reprend la loi d’Ampère, mais qu’on définit le courant autrement : I = S ~Jd S
(selon le chapitre précédent). On obtient alors la relation suivante :
I Z
~
Hd l = ~Jd S
~ ~ (5.6)
S
On a une intégrale de contour qui est égale à une intégrale de surface. On peut alors utiliser
le théorème de Stokes pour écrire :
I Z
~ ~
Hd l = (∇ × H)d ~ S ~ (5.7)
s
~ = ~J
∇×H (5.8)
Une différence importante entre le flux magnétique et le flux électrique : les lignes de
flux magnétique sont des courbes fermées, sans point de départ ou de point de fin. C’est
différent des lignes de flux électriques, qui commencent sur des charges positives et se
terminent sur des charges négatives. Tout le flux magnétique qui entre dans un corps (ou
surface) doit en ressortir. Mathématiquement, on exprime ceci par la relation suivante :
~=0
∇·B (5.10)
C’est une autre équation fondamentale de l’électromagnétisme ; une des 4 équations de
Maxwell. On peut aussi écrire l’équation 5.10 comme suit :
I
~ · d~s = 0
B (5.11)
~:
De façon similaire au potentiel électrique, on peut définir un potentiel magnétique A
~=B
∇×A ~ (5.12)
Remarquer que le potentiel magnétique est un vecteur, contrairement au potentiel électrique.
~ et ensuite H.
À l’aide du potentiel magnétique, on peut calculer B, ~ est [Wb/m]
~ L’unité de A
ou [T·m].
On peut démontrer que le potentiel magnétique est obtenu selon l’équation 5.13.
~J
Z
~ µ0
A= dv (5.13)
4π v R
Le potentiel magnétique peut aussi être utilisé pour calculer le flux (à l’aide du théorème
de Stokes) : I
Φ= A ~ · d~l (5.14)
I = ~J · d~s (5.17)
Id~l = ~J · d~sd~l = ρv u
~ d~sd~l = ρv dv u
~ = q~
u (5.18)
~ est uniforme dans une région et que la particule a une vitesse initiale
Si le champ B
normale au champ magnétique la particule décrira un cercle de rayon r. La force du champ
est d’amplitude F = |q|uB et est dirigée vers le centre du cercle. L’accélération centripète est
d’amplitude ω2 r = u 2 /r, et donc, par la deuxième loi de Newton :
u2 mu
|q|uB = m ⇒r = (5.20)
r |q|B
Si un champ électrique est aussi présent, une force supplémentaire sera appliquée sur
la particule. On a donc :
~ = qE
F ~ + q~u×B ~ = q(E
~ +u ~
~ × B) (5.21)
C’est l’équation de Lorentz.
5.8 Magnétisation
En l’absence d’un champ magnétique externe, les dipôles magnétiques d’un matériau
sont orientés de façon arbitraire. L’application d’un champ magnétique externe cause
l’alignement des moments magnétiques. On définit alors un vecteur de magnétisation M ~
qui représente la somme des moments magnétiques individuels dans le matériau.
~Jm = ∇ × M
~ [A/m2 ] (5.22)
~Jms = M
~ × ân [A/m] (5.23)
~ = χm H
M ~ (5.24)
~ = µ0 H
B ~ + µ0 M
~ (5.25)
~ + µ0 χm H
= µ0 H ~ = µ0 (1 + χm )H
~ (5.26)
~
= µ0 µr H (5.27)
De la même façon que les champs électriques, ont peut démontrer comment se comporte
le champ magnétique aux frontières entres deux matériaux.
Matériau µr
or 0.99986
argent 0.99998
Diamagnétique
cuivre 0.999991
eau 0.999991
air 1.000004
Paramagnétique
aluminium 1.00002
cobalt 250
nickel 600
Ferromagnétique
fer (99.8% pur) 5000
(non-linéaire)
fer (99.96% pur) 280 000
Alliage Mo/Ni 1 000 000
~ = 0,
Pour la composante normale, puisque ∇ · B
ce qui implique
H1n µ2
= (5.30)
H2n µ1
~1 − H
ân × (H ~ 2 ) = ~Js (5.31)
ou encore :
H1t − H2t = Jsn (5.32)
où Jsn est la composante normale de la densité de courant superficielle.
Par la suite, on utilise ces concepts de flux pour démontrer le principe de l’inductance.
On verra comment calculer l’inductance d’un circuit, et quels paramètres ils faut considérer
lors du design d’une inductance.
1
CHAPITRE 6. CIRCUITS MAGNÉTIQUES ET INDUCTANCE
µ0
H
B = µr µ0 H (6.1)
où µr est la perméabilité relative du matériau. Pour la plupart des matériaux, la perméa-
bilité n’est pas constante, et la relation B(H) est non-linéaire.
B
Bmax
On prend l’exemple d’une bobine enroulée autour d’un matériau magnétique dans
laquelle circule un courant I, comme à la figure 6.3. Le champ magnétique créé se répand
dans l’espace libre autour de la bobine, ou de façon analogue aux courants électriques,
que le champ ”coule” dans le milieu qui entoure la bobine. La bobine crée alors une force
magnétomotrice qui fait circuler un flux magnétique dans le milieu.
Φ
S
C’est semblable au même phénomène que les circuits électriques : une force électro-
motrice déplace des électrons qui circulent dans le milieu. Ce n’est pas une force en
Newtons ; c’est plutôt comme une source de flux.
où F est la force, N est le nombre de tours, et I est le courant. L’unité de cette force est A·t
(Ampère-tour).
L’intensité du champ magnétique dans le noyau est donnée par la loi d’Ampère :
Z
NI = H ~ · d~l = Hlc (6.4)
B = µH (6.5)
Le flux magnétique circulant dans le noyau est égal à (pour un matériau magnétique
linéaire) : Z !
~ NI NI
Φ = B · d~s = BA = µHA = µ A= l (6.6)
s lc c
µA
lc
R= (6.8)
µA
L’équivalence entre les circuits magnétiques et les circuits électriques est montrée au
tableau 6.1.
Tableau 6.1 – Équivalence entre les circuits magnétiques et les circuits électriques
Réluctance en série
Réluctance en parallèle
Exemple 1
15cm
12cm
I Parcours moyen
3cm
12cm 9cm
———————
Exemple 2
20cm
4cm
15cm
RFe
+
F = NI − RFe
Remarque : On suppose que le champ magnétique est droit dans l’entrefer, ce qui n’est
pas le cas en réalité. Ceci augmente la largeur effective de l’entrefer (Aenterf er > A). On
nomme aussi ce phénomène l’effet de frange.
Simplification Réalité
Par contre, la longueur de l’entrefer est habituellement plus petite que 5% de la longueur
du circuit magnétique, et on peut utiliser la simplification Aentref er = A.
20cm
4cm
15cm
1.4
1.2
0.8
B (T)
0.6
0.4
0.2
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1,000 1,100 1,200
H (A/m)
L’entrefer a une relation linéaire, par contre, puisque c’est de l’air. Pour le reste du circuit,
on peut écrire que :
FFe = N I − Re Φ
0.54HFe = N I − Re (0.0016BFe )
ce qui donne :
HFe = 925.93 − 736.83BFe
On peut tracer cette équation sur le graphe de la courbe B(H). L’intersection entre les deux
courbes donne le BFe et HFe correspondants.
1.4
1.2
0.8
B (T)
0.6
0.4
0.2
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1,000 1,100 1,200
H (A/m)
6.4 Inductance
S1 S2
C1 C2
où L12 est l’inductance mutuelle entre les contours C1 et C2 . L’unité de l’inductance est le
Henry [H].
ce qui donne :
Λ12 = L12 I1 (6.15)
ou Z
Λ N N
L12 = 12 = 2 Φ12 = 2 ~ 1 · d~s2
B (6.16)
I1 I1 I1 S2
Cette dernière définition de l’inductance s’applique seulement pour des milieux linéaires.
Une partie du flux produit par I1 retourne à C1 (et pas dans C2 ), créant ainsi l’inductance
propre : Z
Λ11 N1 ~ · d~s1
L11 = = B [H] (6.17)
I1 I1 S 1 1
d~l × âR
I
µ I
~= 0
B
4π C R2
4. Trouver le flux correspondant à chaque tour :
Z
Φ= B ~ · d~s
S
Dans le cas d’une inductance à air (où le milieu magnétique est de l’air), la valeur de
l’inductance est fonction du nombre de tours et de la perméabilité du milieu. Elle est aussi
Dans le cas d’une bobine sur un matériau magnétique, le flux est très concentré dans le
matériau magnétique. Le flux créé par la bobine circule donc en totalité dans le noyau. Le
flux total couplé à la bobine est égal à :
Λ NΦ N2
L== = (6.19)
I I R
comme dans le cas d’une bobine à air. Par contre, la réluctance n’est pas constante ; elle
dépend du courant I parce que la perméabilité du matériau n’est pas linéaire.
Exemple 3
µr = 2500
12cm
N = 100
I
2cm
9cm
µr = 2500
12cm
N = 100
I
2cm
9cm
La réluctance du noyau est la somme des réluctances (celle du noyau de fer et celle de
l’entrefer).
R = RFe + Re
On a :
le 0.001
Re = = −7
= 1.989 × 106 At/Wb
µ0 A (4π × 10 )(0.0004)
L’inductance est :
N2 1002
L= = = 4.42 mH
RFe + Re 270563 + 1.989 × 106
Remarque : On a supposé que tout le flux produit par la bobine demeure dans le noyau.
En réalité, une petite partie du flux s’échappe du noyau, qu’on nomme le flux de fuite (Φf ).
Donc l’inductance est :
Λ N (Φ + Φf ) NΦ N Φf
L= T = = +
I I I I
|{z} |{z}
Lm Lf
Soit une inductance bobinée sur un noyau magnétique ayant une courbe d’hystérésis,
comme à la figure 6.6.
On sait que B = µH, où µ est une fonction du courant (µ = f (i)). L’inductance de ce
circuit est :
N 2 N 2 Aµ N 2 A
L= = = f (i) = kf (i)
R lm lm
i(t)
où A est la surface du noyau et lm est la longueur moyenne du parcours. Dans ce cas,
l’inductance est non-linéaire, puisqu’elle dépend du courant. La tension dans la bobine
serait :
dΛ dLi di dL
v(t) = = = L +i
dt dt dt dt
Pour enlever (ou réduire) cette non-linéarité, on ajoute un entrefer, comme à la figure
6.7.
i(t)
Selon les équations précédentes, l’inductance est constante si la réluctance est constante.
Pour le circuit avec entrefer, la réluctance est :
lm l
Req = Rm + Re = + e (6.20)
µm A µ0 Ae
2WM
L= (6.29)
I2
Dans certains cas, il est plus facile de calculer l’inductance en utilisant l’équation de
l’énergie. Si on a un volume bien défini sur lequel faire une intégrale, il est plus simple
d’utiliser l’équation 6.29 ; sinon, on utilise plutôt l’approche avec le flux.
Exemple 4
———————
a b c
s s s
s s s
d e f
Section b-a-d-e
A1 = 0.05 × 0.04 = 0.002m2
l1 = (2)(0.01) + 2(0.14) + 2(0.025) + 0.15 = 0.50m
Section b-e
A2 = 0.02 × 0.04 = 0.0008m2
l2 = 0.02 − 0.05 = 0.15m
Section b-c-f-e
A3 = 0.05 × 0.04 = 0.002m2
l3 = (2)(0.01) + 2(0.14) + 2(0.025) + 0.15 = 0.50m
Puisqu’on connaı̂t le flux dans la section b-c-f-e, on peut calculer la densité de flux :
Φ3 0.0014
B3 = = = 0.7 Wb/m2
A3 0.002
Si on regarde dans le graphe p.89 du livre pour l’acier en silicium, on trouve que H3 ≈ 100
At/m.
La chute de potentiel au point b-e doit être la même que dans la section b-c-f-e :
Φ2 R2 = Φ3 R3
H2 l2 = H3 l3
H3 l3
H2 = = 326.67 At/m
l2
ce qui correspond à une densité de flux de B2 ≈ 1.18T. On peut maintenant trouver le flux
dans la section 2,
Φ2 = B2 A2 = 0.00094 Wb
Φ1 = Φ2 + Φ3 = 0.00234 Wb
F = H1 l1 + H2 l2 = 191.1 At
Cependant, ces équations sont incomplètes : elles n’expliquent pas tous les phénomènes
observés. Elles sont correctes pour le cas de champs statiques, mais lorsque les champs
sont variables, elles ne sont plus valides. Les équations 7.3 et 7.4 devront être modifiées.
7.1 ~ =0
∇×E
Faraday pensait que si un courant dans un fil pouvait produire un champ magnétique,
alors il se pouvait bien qu’un champ magnétique produise un courant. Après 10 ans
d’expériences, Faraday démontra qu’un courant est produit dans un conducteur si le flux
magnétique lié à ce conducteur varie en fonction du temps. Le courant produit induit une
tension, qui est donnée par l’équation suivante :
∂Λ
Vemf = − (7.5)
∂t
où Vemf est la tension induite, et Λ est le flux total lié à ce conducteur. Cette découverte a
eut d’énormes conséquences : le principe de la génératrice électrique découle directement
de ce fait.
1
CHAPITRE 7. ÉQUATIONS DE MAXWELL
ce qui est différent du cas statique, où l’intégrale du champ électrique sur une boucle
fermée est 0.
~
I Z Z
~ · d~l = ~ s=− ∂B
Vemf = E (∇ × E)d~ · d~s (7.9)
∂t
et donc
~
∇×E ~ = − ∂B (7.10)
∂t
Ce qui veut dire qu’un champ magnétique variable produit un champ électrique.
7.2 ~ = ~Jc
∇×H
~Jc = σ E
~ (7.11)
~ =0
∇ · (∇ × A) (7.12)
~ est zéro.
La divergence du rotationnel d’un champ de vecteurs A
~ = ∇ · ~Jc = 0
∇ · (∇ × H) (7.13)
Mais, on a vu que
∂ρv
∇ · ~Jc = − (7.14)
∂t
pour des champs variables. Il y a donc contradiction.
Ce problème fut résolut par Maxwell en ajoutant un deuxième terme à la loi d’Ampère :
~ = ~Jc + ~Jd
∇×H (7.15)
où ~Jd est la densité de courant de déplacement 1 , le taux de variation de la densité de flux
électrique :
~
~Jd = ∂D (7.16)
∂t
~
∂D
~ = ~Jc +
∇×H (7.17)
∂t
Cette dernière équation permet d’un champ électrique variable soit une source de champ
magnétique.
La motivation originale de Maxwell pour ajouter ce dernier terme était pour démontrer
que la lumière était une onde électromagnétique, composée d’un champ électrique et d’un
champ magnétique. Il avait besoin d’une manière pour qu’un champ magnétique soit
produit dans le vide, où la conductivité est nulle (et donc le courant de conduction).
~ = ρv
∇·D (7.21)
~=0
∇·B (7.22)
∂B~
~ =−
∇×E (7.23)
∂t
~
~ = ~Jc + ∂D
∇×H (7.24)
∂t
7.3 Ondes
E0
Ex
−E0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
Temps (période)
Une caractéristique d’une onde sinusoı̈dale est qu’elle se répète à tous les 2π radians
(ou 360°). D’une autre façon, on peut dire que cos(ωt) = 1 pour ωt = n2π où n = 1, 2, . . ..
La période T est le temps nécessaire pour faire un cycle, ou ωT = 2π. On obtient donc la
relation suivante bien connue :
2π 1
T = = (7.27)
ω f
E0 φ=0
φ = 45◦
Ex
−E0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
Temps (période)
un milieu sans pertes (comme le vide) de sorte qu’il n’y ait pas d’atténuation (α = 0). On
obtient donc, comme équation d’onde,
~ 0) = E0 cos(−βz) âx
E(z, (7.29)
qui est montré à la figure 7.3.
E0
Ex
λ
−E0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
z (longueur d’onde)
une longueur d’onde λ, ou βλ = 2π. On obtient donc la relation suivante entre la longueur
d’onde et la constante de phase :
2π
β= (7.30)
λ
E0
Ex
−E0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
z (longueur d’onde)
Pour chaque courbe, on utilise un cercle pour démontrer un point de phase constante
sur l’onde. On voit bien, que lorsque le temps augmente, ce point de phase constante se
Ex E0
−E0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3
z (longueur d’onde)
déplace selon +z, donc on appelle ceci une onde se propageant selon z. À quelle vitesse
cette onde se déplace-t-elle ? On considère la phase
ωt − βz = C (7.33)
où C est une constante qui représente le point de phase constante (comme le cercle sur
la figure 7.5). Si on dérive des deux côtés (pour obtenir la vitesse : vitesse = dérivée de la
position) on obtient
ωdt − βdz = 0 (7.34)
qu’on peut réarranger pour obtenir
dz ω
up = = = λf (7.35)
dt β
où up est la vitesse de phase (aussi appelé la vitesse de propagation) de l’onde. Cette vitesse
dépend du milieu.
E0
−1 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 −E0 Ex
z (m)
Après avoir appliqué les équations de Maxwell, on verra qu’il y a aussi un champ
magnétique se propageant selon +z, mais qu’il est normal (perpendiculaire) au champ
électrique. On dit qu’une telle onde se propage dans le mode transverse électromagnétique
(ou TEM pour court).
~
∂H
−µ = βE0 sin(ωt − βz) ây (7.40)
∂t
Si on divise les deux côtés par −µ, on obtient :
Z Z
~ βE0
dH = − sin(ωt − βz) ây dt (7.41)
µ
et on obtient :
~ = βE0 cos(ωt − βz) ây + C1
H (7.42)
ωµ
où C1 est la constante d’intégration. Si on examine le problème de plus près, on voit que
la seule source du champ magnétique est le champ électrique ; il n’y a pas de courant de
~ On conclut donc que C1 = 0.
conduction ici pour générer H.
·10−3
2
Hy (A/m)
−2 E0
0 10 0
20 30 40 50 60 70 80 90 100 −E0 Ex
z (m)
L’amplitude du champ magnétique est donnée par βE0 /ωµ. En d’autres mots, l’ampli-
tude de E~ et de H
~ sont reliées par les équations de Maxwell. Remarquer aussi que, bien
que les deux ondes se propagent selon +z, elles sont reliées par la règle de la main droite :
si l’index pointe vers E (+ âx ) et que le majeur pointe vers H (+ ây ), alors la direction de
propagation est donnée par le pouce (+ âz ).
Même si on a trouvé les deux champs, on continue à appliquer les équations de Maxwell.
On applique la loi d’Ampère
~
∇×H ~ = ~Jc + ∂D (7.43)
∂t
au champ magnétique variable pour recalculer le champ électrique E. ~ Puisqu’il n’y a pas
de courant de conduction (σ = 0), le terme ~Jc ne s’applique pas et on obtient :
~
∂E
~ =
∇×H (7.44)
∂t
~
∂E β 2 E0
=− sin(ωt − βz) âx (7.47)
∂t ωµ
L’équation 7.36 doit être égal à l’équation 7.48 (puisqu’on est revenu au point de départ),
et donc il faut que :
β 2 = ω2 µ (7.49)
ou
√
β = ω µ (7.50)
1
up = √ (7.52)
µ
~ y, z, t) = E(x,
E(x, ~ y, z) cos(ωt + φ) (7.53)
E(x, ~ y, z)ej(ωt+φ) ]
~ y, z, t) = <[E(x, (7.54)
E ~ y, z)ejφ
~s = E(x, (7.55)
Le phaseur, écrit avec un indice s, est le champ périodique avec la dépendance temporelle
enlevée.
~s ejωt = − ∂ < B
h i h i
∇× < E ~ s ejωt (7.57)
∂t
Gabriel Cormier 12 GELE3222
CHAPITRE 7. ÉQUATIONS DE MAXWELL
Le côté gauche de cette équation est une dérivée en fonction de la position, donc les termes
<e et ejωt peuvent être sortis, et donc :
h i h i
∇× < E ~s ejωt = < (∇ × E ~s )ejωt (7.58)
~s = −jωB
∇×E ~s (7.61)
Les autres équations de Maxwell peuvent être données sous forme différentielle en
phaseurs :
~ = ρv
∇·D (7.62)
~=0
∇·B (7.63)
~ = −jωB
∇×E ~s (7.64)
~ = ~Jc + jωD
∇×H ~s (7.65)