Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mohamed Boudiaf
SPECIALITE : ELECTROTECHNIQUE
Présenter par :
Sujet du mémoire
Comportement transitoire d’un réseau de
terre sous l’onde de foudre
Résumé
Les études de coordinations des isolements des ouvrages du réseau électrique, ainsi que les
études de compatibilité électromagnétique nécessitent souvent la prise en compte l’écoulement des
courants transitoires vers le sol à travers des prises de terre. Si en basse fréquence une prise de
terre se comporte comme une simple résistance, par contre en haute fréquence, au moment d’un
choc de foudre son comportement devient plus complexe en faisant intervenir des composantes
inductives et capacitives.
Notre travail consiste à étudier par simulation le comportement du modèle de la prise de terre
en régime transitoire en prenant en considération ses paramètres physiques et géométriques. Dans
ce mémoire, nous avons utilisé les deux types suivants de la prise de terre modélisé en lignes de
transmission : Electrodes horizontales, piquet verticale en se basant sur les équations de sunde
incorpores dans les équations des télégraphistes. Ces équations sont résolues par la méthode des
différences finies dite (FDTD) en utilisant une discrétisation spatiale et temporelle sous
environnement Matlab. La validation de ce code a été réalisée en confrontant nos résultats de
simulation avec ceux décrit dans la littérature.
Remerciements
Ce travail a été effectué au sein de l’équipe de compatibilité électromagnétique au
laboratoire de développement et d’entraînement électrique (LDEE), sous la direction du
professeur Z.AZZOUZ. Je tiens à exprimer tous mes remerciements et mes reconnaissances
au Docteur BOUTHIBA.T, pour sa confiance de me diriger, et m’a donné la possibilité de
mener ce travail dans des excellentes conditions. Comme je le remercie vivement pour sa
patience, ces conseils, ces grandes qualités scientifiques et humaines et son professionnalisme
qui m’ont aidé et guidé tout le long de ce travail.
J’adresse mes sincères remerciements et reconnaissances à mon co-encadreur
Monsieur B.GHEMRI pour son amitié, ses aides et ses conseils qui ont m’éclairé le droit
chemin de cette étude.
J’exprime ma reconnaissance au professeur Z.AZZOUZ pour l’honneur qu’il m’a fait en
présidant le jury de soutenance, qu’il trouve ici l’expression de mes remerciements les plus
vifs.
Que tous les membres de jury qui ont bien voulu évaluer et examiner mon travail,
trouvent ici l’expression de mon profond respect. Je remercie :
V.1. Introduction………………………………………………………………………………. 59
V.2. Etude d’une électrode horizontale modélisée par ligne de transmission…………………. 59
V.3. Calcul des paramètres électriques de l'électrode horizontale………………………….. 60
V.4. Longueur effective d’un conducteur horizontal de terre soumis à un choc de foudre........ 60
V.4.1.Introduction…………………………………………………………………………. 60
V.4.2.Simulation de la longueur effective………………………………………………… 60
V.5. Approche de ligne de transmission uniforme……………………………………………. 62
V.6. Réaction d’une électrode horizontale lors d'un coup de foudre………………………….. 64
V.6.1. Influence du nombre de cellules spatiales de l'électrode sur le comportement
.transitoire…………………………………………………………………………. 64
.
V.6.2. Influence de la résistivité du sol sur le comportement transitoire…………………. 64
V.6 3. Influence du rayon du conducteur sur le comportement transitoire……………….. 65
V.6.4. Influence de la profondeur d’enfouissement sur le comportement transitoire…….. 66
V.6.5. Influence de la permittivité relative du sol (εr)…………………………………….. 67
V.7. Contrepoids au dessous du sol………………………………………………………........ 67
V.9.1. Circuit équivalent d'une tige verticale en basse fréquence et en haute fréquence……... 70
V.9.2. Réaction d’une électrode verticale lors d'un coup de foudre…………………………... 71
V.9.2.1. Influence du nombre de cellules spatiales sur le comportement transitoire
de l'électrode verticale………………………………………………………. 71
V.9.2.2. Influence de la résistivité du sol sur le comportement transitoire de
l’électrode verticale……………………………………………………......... 72
V.9.2.3. Influence de la permittivité relative du sol sur le comportement transitoire
de l’électrode verticale……………………………………………………… 73
V.9.2.4. Influence du rayon du conducteur sur le comportement……………………. 74
V.9.2.5.Influence de la longueur d’électrode sur le comportement transitoire………. 74
V.10. Conclusion………………………………………………………………………………. 75
76
Conclusion général……………………………………………………………................... 76
Bibliographie………………………………………………………………………………….. 78
Introduction générale
Depuis plusieurs années, des recherches se sont intensifiées dans le domaine des mises à la
terre des installations électriques. Ces recherches visaient, dans leurs grande majorité les
comportements des réseaux de terre à fréquence industrielle et en régime établi.
En très hautes fréquences, les comportements des réseaux de terre sont fort différents de
ceux à fréquence industrielle. La décharge par la foudre, avec des niveaux énergétiques
importants, couplés aux mauvaises caractéristiques du sol, conduit à des difficultés
d’exploitation et à une mise en œuvre minutieuse des mises à la terre, faute de quoi les
perturbations dans les installations électriques sont répétitives ; en plus, la sécurité du matériel
et des personnes n’est plus garantie.
Dans ce contexte, le recours à des outils numériques pour l’analyse de tels problèmes a
pris une grande place dans les travaux des laboratoires de recherche au niveau international.
Ainsi plusieurs outils (logiciels) sont développés au sein de la communauté scientifique
exploitant les travaux théoriques. On peut citer à titre d’exemple les logiciels ATP, EMTP et
NEC.
Notre mémoire est subdivisé en cinq chapitres. Le premier est consacré sur la présentation
et une description succincte de l’aspect et phénomologie de la foudre. Les modèles de courant
de foudre les plus populaires sont aussi présentés dans ce même chapitre. Dans le deuxième
chapitre on fait rappelle à quelques notions de base élémentaires et importantes à la
compréhension de l’analyse du comportement d’un réseau de terre dans une installation
électrique.
-1-
Introduction générale
Dans le chapitre III, nous abordons l’étude du comportement transitoire des électrodes de
terre en présentant les différentes approches de modélisation (approches du circuit, approche
des lignes de transmissions et approche des antennes). Une comparaison entre ces trois théories
est présentée. A travers les résultats de simulation basés sur quelques méthodes numériques
utilisées dans ce domaine, l’approche des lignes de transmission prend la part énorme qui
forme la solution exacte de la réponse d’une électrode horizontale ou verticale face à une onde
de foudre.
Dans le chapitre V nous avons étudier la réponse temporelle d’une électrode enterrée
horizontalement et verticalement, la prise en compte de l’influence des paramètres
géométriques du conducteur et les paramètres physique du sol.
Notre mémoire s’achève par une conclusion générale où nous indiquons quelques
perspectives futures dans l’axe de recherche relatif à nos travaux.
-2-
Aspect théorique de la foudre et ses effets
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets
I.1. Introduction
Depuis la nuit des temps de l’humanité, la foudre est connue et ses effets sont redoutés. Le
paratonnerre, inventé par Benjamin Franklin en 1752 a permis d’affranchir des dégâts causés aux
bâtiments et édifices, et leur contenu. Mais aujourd’hui, le développement accélère des
techniques électriques et électroniques, dont les équipements ont une sensibilité extrême aux
effets de la foudre a induit un regain d’intérêt pour la recherche sur les phénomènes orageux et
sur les moyens de protection contre leurs effets néfastes. Les équipements électriques,
l’informatique, l’audiovisuel, les télécommunications envahissent tous les domaines de l’activité
humaine, de plus en plus de personnes sont appelées à s’intéresser aux conséquences des
phénomènes orageux.
La foudre est définit par Uman [19] comme une décharge électrique d’une longueur de
plusieurs kilomètres associées à une impulsion de courant transitoire de forte amplitude. La
source la plus commune de la foudre est la séparation des décharges dans les nuages d’orage les
cumulo-nimbus. Les orages les plus fréquents font suite à des fronts froids. A l’arrivée d’un de
ceux-ci, la masse d’air froid s’infiltre sous d’air chaud et le soulève ; ceci engendre des
turbulences dans l’air chaud rejeté en altitude ; ainsi se forment les nuages d’orage ou les
cumulo-nimbus.
L’électrisation de ces nuages résulte d’un processus complexe. La distribution des charges
dans un nuage d’orage est présentée dans la figure I.1. La partie supérieure constituée de glace,
est chargée positivement, tandis que la partie inférieure constituée de gouttelettes d’eau est
chargée négativement souvent, un îlot de charges positives est enserré dans cette masse de
charges négatives.
A l’approche d’un nuage orageux, le champ électrique atmosphérique au sol qui est de
l’ordre d’une centaine de volts par mètre par beau temps commence par s’inverser, puis croit
dans de fortes proportions. Lorsqu’il atteint 10 à 20KV /m, une décharge au sol est imminente.
Selon Berger [20], la foudre entre nuage et sol est classée en quatre catégories en fonction de
la direction du mouvement du traceur unitial (ascendant ou descendant), et le signe de la
décharge. Cette classification est illustrée dans la figure I.2 comme suit :
- décharge nuage sol avec polarité négative, c’est la décharge la plus courante,
- décharge sol nuage avec polarité positive,
- décharge sol nuage avec polarité négative,
- décharge sol nuage avec polarité positive.
-3-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets
Les éclairs sol nuage (ascendants) sont relativement rares et peuvent avoir lieu soit à partir des
sommets de montagnes ou des structures artificielles élevés (figure I.2) [18,20].
Figure I.2: Classification des différents traceurs de foudre selon Berger [18,20].
-4-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets
Une décharge négative (nuage-sol) typique apporte une quantité de décharge négative de
quelques dizaines de coulomb à la terre. La décharge totale est appelée éclair et possède une
durée de l’ordre de 0.5 secondes. Chaque éclair est constitué de plusieurs composantes de
décharge dont typiquement trois ou quatre impulsions de courant de forte amplitude dites arcs
en retour. Chaque arc en retour dure environs 1ms, la séparation entre deux arcs en retour
successifs étant typiquement plusieurs dizaines de millisecondes. La figure I.3 illustre le
processus d’un éclair négatif ; plusieurs phases sont être distinguées dans [18,19 ,21].
A l’approche du sol, le traceur dont le potentiel par rapport à la terre est environ 10MV
provoque une intensification du champ électrique et initie une ou plusieurs décharges
ascendantes : cette phase appelée le processus d’attachement. La jonction entre une des décharge
ascendantes et le traceur par pas s’effectue à quelques dizaines de mètres au-dessus du sol. Le
canal du traceur est alors déchargé lorsqu’une onde de potentiel de sol, le premier arc en retour,
se propage vers le nuage et neutralise le canal chargé par le traceur avec une vitesse décroissante
en fonction de la hauteur de l’ordre de 1/3 de la lumière. Le premier arc en retour produit un
courant au niveau du sol d’une valeur de pic typique de 30 kA et d’un temps de montée de
l’ordre de quelques micros secondes. La durée de l’impulsion du courant (à la mi-hauteur) est
l’ordre de 50 microsecondes. Durant cette phase, la température du canal s’élève rapidement
pour atteindre des valeurs de 30000°K qui génère un canal de haute pression provoquant une
onde de choc appelée ″tonnerre″ [18,20 ,21].
Après la phase de l’arc en retour, l’éclair peut disparaître. Neamoins, si une quantité
résiduelle de charge est encore présente au sommet du canal, il se développe dans le canal
précédemment tracé un traceur obscur à une vitesse de l’ordre de 3.106 m/s apportant une charge
d’environ 1 coulomb associée à un courant de 1 kA.
Le traceur obscur déclenche enfin l’arc en retour subséquent. Les courants des arcs en retour
subséquents mesures à la base du canal ont généralement un temps de montée plus rapide que le
courant du premier arc en retour, et atteignant des amplitudes de l’ordre de 200 kA [18, 20, 21].
-5-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets
Processus Premier
d’attachement Arc en retour
Décharge
descendante
Figure I.4: Séquence traceur descendant arc en retour dans un éclair [18,20].
-6-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets
Les modèles de l’arc en retour proposés dans la littérature différent l’un de l’autre, en
général ils sont classés en quatre grandes classes selon [23,24].
Les modèles appartenant à cette classe sont basés sur une approche physicochimique
décrivant l’évolution radiale d’une décharge électrique dans un plasma. Ces modèles incluent la
température, la pression, et la masse volumique en fonction du temps.
Dans ces modèles la représentation de l'arc en retour est basée sur "la théorie des antennes"
la solution de cette théorie implique dans les équations de maxwell pour calculer la distribution
du courant le long du chemin d'écoulement.
Ces modèles représentent la décharge de la foudre comme un processus transitoire sur une
ligne de transmission et sont basés sur " la théorie des circuits" caractérisée par la résistance,
inductance, capacité par unité de longueur. L'utilité de ces modèles est de déterminer la
distribution du courant le long de la ligne d'écoulement.
-7-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets
Il s'agit l'un des premiers modèles dans le genre et probablement le plus simple. Selon ce
modèle, le courant i(z' , t) à des hauteur inférieures au front de l'arc en retour est égal au courant
à la base du canal du foudre, et à des hauteurs supérieures au front de l'arc en retour, le courant
est nul:
i ( z ', t ) = i ( 0, t ) si z ' ≤ v.t (I.1)
i ( z ', t ) = 0 si z ' > v.t (I.2)
Ce modèle fut présenté par Uman et Mclain [23, 24]. Ce modèle assimile la foudre à une
ligne de transmission. Il suppose que le courant de l'arc en retour se propage le long du canal de
la foudre. La distribution du courant est définie par:
z'
i ( z ', t ) = i 0, t − v si z' ≤ v .t (I.3)
i ( z ', t ) = 0
si z ' > v .t (I.4)
Ce modèle a été mis en point par Rakov et Dulzon en 1987 et Nucci [23,24].
Ce modèle a été mis en point par Rakov et Dulzon. L'allure du courant de foudre diminue
lorsque ce propage vers le haut du canal.
(
z ' z'
i ( z ', t ) = i 0, t − v 1- H ) si z' ≤ v .t (I.5)
i ( z ', t ) = 0 si z ' > v .t (I.6)
-8-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets
c- Modèle de ″Heidler″
En 1985, Heidler à donner l'expression du courant à la base de canal de foudre sous la forme
suivante: n1
t
τ
i1 ( t ) = 1 . 1 n2 e τ 2
I t
η1 (I.10)
1 + t
τ1
I 1 : Amplitude max imal du courant i1
τ 1 :Temps de montée du courant i1
τ 2 : Temps de l'impulsion de i1
η1 : pramètre définit de telle sort que maximum de i1 soit I1 :
La foudre est un courant électrique haute fréquence qui entraîne les mêmes effets que tout
autre courant circulant dans un conducteur électrique notamment:
- Effets thermiques (effet joule).
- Effets dus aux amorçages (montées en potentiel des prises de terre et tensions
dangereuses dues à l'impédance élevée des conducteurs en haute fréquence),
- Effets electromagnetiques,
- Effets électrodynamiques,
- Effets électrochimiques,
- Effets acoustiques (tonnerre),
- Effets lumineux.
-9-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets
I.7.1. Effets d'un coup de foudre direct sur une ligne électrique
Lorsqu'un coup de foudre frappe un conducteur d'une ligne électrique, tout se passe comme
si l'arc en retour se comportait comme un courant injecté dans le conducteur.
Ce courant se repartit par moitié de part et d'autre du point d'impact, et chacune de cette moitié
va se propager le long du conducteur figure I.6.
Un foudroiement direct d'un conducteur d'une ligne aérienne, compte tenu des fortes
intensités des courants de foudre, l’onde de tension associée se caractérise par des amplitudes
considérables.
La figure I.7 montre la forme typique des surtensions qui comportent une série d'impulsions
rapides, suivies par une forme d'onde plus lisse. Les impulsions initiales rapides sont dues à
l'amorçage des isolateurs se trouvant sur les pylônes les plus proches du point d'impact. La forme
d'onde plus lisse a une forme similaire à celle du courant de foudre.
Figure I.7: Forme typique des surtensions lors du foudroiement d'une ligne [18].
- 10 -
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets
I.7.2. Effet d'un coup de foudre indirect sur une ligne électrique.
Pour protéger les lignes électriques contre le coup de foudre, et pour éviter l’interruption
d’alimentation en (MT), on place au dessus des conducteurs des lignes un conducteur
suplementaire, au sommet des pylônes sans aucun isolateur. Ce conducteur appelé câble de
garde, a pour rôle de capter les impacts et d’écouler les courants de foudre à la terre par
l’intermédiaire des pylônes.
La protection par câbles de garde est efficace si:
- Il y a un niveau d’isolation suffisant entre le câble de garde et les conducteurs de phase.
- La résistance de mise à la terre des pylônes sont faibles (inférieure quelques Ohms).
Mais la pose de câbles de garde ne garantit pas à elle seule la suppression des court-circuits. En
effet, les courants de foudre qui s’écoulent à la terre doivent traversent la résistance des prises de
terre des pylônes concernés. Lorsque cette élévation de potentiel est suffisante, elle provoque un
amorçage d’une ou des chaînes de pylônes suivis d’un court-circuit par ″amorçage en retour″,
voir figure I.8.
Pour diminuer les risques d’amorçages, on peut utiliser des dispositifs de protection non
linéaires, tels que les parafoudres. Le câble de garde conduit le courant de foudre à la terre et le
parafoudre protège l’isolation et par conséquent la performance du câble de gade devient moins
dépendent de la tension d’isolement et la résistance de mise à la terre.
Figure I.8: Écoulement du courant de foudre du câble de garde vers la terre [18].
- 11 -
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets
Les lignes à très haute tension et les lignes ferroviaires électrifiées comportent généralement
un conducteur de garde localisé. Pour les premières au sommet des pylônes et pour les secondes
latéralement aux poteaux métalliques supports de caténaire. La figure I.9 montre pour chacun de
ces exemples la position occupée par ces conducteurs.
Les conducteurs de garde sont en contact électrique avec la masse métallique des pylônes
eux mêmes reliés à la terre par les emprises maçonnerie. Ils ont pour fonctions principales de
recueillir les impacts foudre et protéger les riverains des défauts d’isolement. En effet, lors de
l’amorçage d’un arc électrique à travers un isolateur, un courant de défaut très intense va être
dérivé vers le sol et reparti sur N prises de terre constituées par N pylônes connectés aux
conducteurs de garde .Cette disposition a pour effet de réduire la résistance globale de terre et
abaisser ainsi la chute de tension apparaissent entre pylône et la terre [26].
Les grands postes sont protégés contre les impacts directs par des câbles de gardes tendus
au-dessus du système complexe de connections, d’appareillages de coupure et de transformateurs
qui le constituent ; certains concepteurs de postes préfèrent installer un ensemble de
paratonnerres à tige de Franklin. Le cas des petits postes de distribution on utilise des
parafoudres tout prés du poste.
- 12 -
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets
Le modèle électro-géométrique est alors développé tel celui appliqué à une tige verticale donnée
par la figure I.10.
Soit une tige de hauteur h et de sommet H, les zones définies dans l’espace sont les
suivantes :
Zone I, entre le sol et la parabole p, lieu des points équidistants de H et du sol : à l’instant
d’amorçage, tout traceur étant dans cette zone touchera le sol puisque plus prés de celui-ci
que de H.
Zone II, au-dessus de la parabole : à l’instant d’amorçage, tout traceur étant dans cette zone sera
capté par H dés que la distance h au traceur est inférieur à la distance d’amorçage d. Pour un
courant d’intensité donnée I donc de distance d’amorçage définie, la distance à la tige x, dite
rayon de capture, est :
Le rayon de capture de la tige est d’autant plus grand que le coup de foudre est intense. Pour
de très faibles intensités, le rayon de capture devient inférieur à la hauteur de la tige qui peut
alors devenir captatrice sur sa longueur [35].
I.9.Conclusion
- 13 -
Présentation d’un réseau de terre
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
II.1. Introduction
Un réseau de terre est un système qui sert à écouler à l’intérieur du sol des courants de
chocs de toutes origines afin d’éviter l’apparition de différence de potentiel dangereuse.
La conception des prises et réseaux de terre doivent permettre d’assurer :
- la protection des installations de puissance.
- la sécurité des personnes et des animaux.
- la protection des équipements.
- le maintien d’un potentiel de référence.
Dans ce chapitre, on présentera brièvement le système de mise à la terre .Nous y verrons la
mise en équation de ces systèmes, les différentes méthodes de mesure de la résistivité et la
résistance du sol. Nous présenterons ensuite la méthode des images et son utilisation. Un aperçu
général sur la tension de contact et la tension de toucher est aussi présenté dans ce même
chapitre. Enfin la nécessité de la mise à la terre sur la protection des lignes de transport d’énergie
est mise en évidence.
Un réseau de terre est un réseau qui est constitué d’un ensemble de conducteurs horizontaux
et de piquets de terre verticaux enterrés en contact direct avec le sol et reliés électriquement
entre eux.
Pour une installation ou une structure de faible étendu, on emploie prise de terre car le terme
réseau de terre est utilisé pour des équipements importantes tel que les postes de transformation
MT/BT ou HT/MT et les centrales de productions Il convient de distinguer entre le circuit de
mise à la terre qui comprend l’ensemble des conducteurs non enterrés ou isolés du sol et
accordés au réseau de terre par un conducteur ou une tresse.
- celui du retour de courant à l’infini, comme c’est le cas pour le réseau de terre d’un
parafoudre écoulant un courant du choc.
- celui du retour de courant par un autre réseau de terre, comme dans le cas d’un réseau de
terre qui écoule un courant de défaut se refermant par un réseau de terre plus ou moins
éloigné, ou le cas de la mesure de la valeur de la résistance du réseau de terre.
II.3.1. Répartition des potentiels avec retour du courant à l’infini (Prise de terre
hémisphère)
Dans le cas d’une prise de terre de forme hémisphérique de rayon rh établi à la surface d’un
sol homogène, les filets de courant s’écoulent radialement dans toutes les directions ; ce sont des
rayons qui partent du centre de la prise de terre. Les surfaces équipotentielles sont des
hémisphères centrées sur la prise de terre et dont les intersections avec la surface du sol forment
des cercles (figure II.1).
- 14 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
(a) (b)
Figure II.1 : Répartition du potentiel autour d’une électrode hémisphérique.
Par rapport à un point de référence, infiniment éloigné (terre lointaine) le potentiel d’un sol
est inversement proportionnel à sa distance au centre du réseau de terre. En un point du sol
éloigné d’une distance D du centre de l’hémisphère, le potentiel (D) est indépendant du rayon la
courbe V(D) représentant les variations du potentiel en fonction de la distance d’éloignement est
donc une hyperbole (figure II.1).
Notant que D est la distance entre le centre de l’électrode et un point M du sol, ρ est la
résistivité du sol et I est le courant écoulé, le potentiel du point M s’écrit :
ρI
V ( D) = (V) (II.1)
2π D
ρI
G ( D) = ( V/m ) (II.2)
2π D 2
Dans le cas d’une électrode de forme quelconque, la forme des surfaces équipotentielles
évolue avec leur éloignement de l’électrode, elles ont une forme d’autant plus semblable à celle
de l’électrode qu’elles en sont proches et, en terrain homogène, d’autant plus semblable à un
hémisphère qu’elles sont éloignées de l’électrode (figure II.2).
- 15 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Tout réseau de terre possède un hémisphère équivalent défini comme étant l’électrode
hémisphère de rayon qui, enfouie dans un sol identique, à la même résistance de terre R en sol
homogène :
ρ
rH = (II.3)
2π R
Les répartitions du potentiel autour d’une électrode et d’un sol d’hémisphère équivalente
sont identiques pour des éloignements importants et dans la zone de proximité des électrodes,
d’autant moins différents que l’électrode considérée est de forme plus compacte.
Lorsqu’un courant circule dans le sol entre deux prises de terre ponctuelles A et B. la
répartition du potentiel dans le sol et sur les prises de terre résulte de la superposition des effets
du courant I A écoulé par A et I B écoulé par B (figure II.3).
Figure II.3: Répartition des potentiels, en sol homogène, entre deux prises de terre
ponctuelles A et B, entre lesquelles circule un courant.
- 16 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Lorsque le sous-sol n’est pas homogène, les surfaces équipotentielles ne sont pas des
hémisphères mais se déforment en fonction des variations de la résistivité du sol (figure II.5).
Figure II.5 : Déformation des surfaces équipotentielles autour d’une prise de terre
suivant les variations de résistivité d’un sol hétérogène.
Lorsque le sous-sol est moins conducteur que le terrain superficiel, les filets de courant
écoulés par un réseau de terre pénètrent moins rapidement dans le sol que lorsqu’il est
homogène.
- 17 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
La figure II.6 illustre les variations du potentiel autour d’une prise de terre hémisphérique,
dans le cas d’un sol stratifié comportant une couche superficielle de résistivité ρ 2 .
Pour des éloignements D importants, les variations du potentiel sont avant tout fixées par la
résistivité ρ 2 du sous-sol
.
On considère que deux réseaux de terre sont électriquement distincts si leur distance est
supérieure à dix fois le rayon de l’hémisphère équivalent du plus grand. Deux réseaux de terre
voisins ne sont pas indépendants car l’élévation du potentiel de l’un dépend du courant écoulé
dans le sol par l’autre.
Lorsque les deux réseaux de terre écoulent en même temps des courants I A et I B dans le sol,
le potentiel d’un point du sol en basant sur le principe de superposition est la somme des
contributions des courants I A et I B pris indépendamment. Les élévations de potentiels des
électrodes A et B s’écrivent :
VA = RA I A + RAB I B (II.4)
VB = RB I B + RAB I A (II.5)
- 18 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Le schéma électrique équivalent des expressions (II.4) et (II.5) peut être représente par la
figure II.7.
L’impédance d’un réseau de terre, ainsi que la répartition du potentiel dans le sol dépendent
des caractéristiques électriques du terrain, c’est-à-dire de sa résistivité ; c’est pourquoi la
conception du réseau de terre d’une installation électrique doit débuter par une étude de la nature
du sol sur lequel il sera réalisé la prise de terre.
La connaissance de la résistivité réelle aux diverses profondeurs est l’une des bases
nécessaires pour déterminer la configuration d’un réseau maillé de grande surface. En effet, si la
présence de filons très résistants ou très conducteurs influe peu sur la résistivité apparente du
terrain, elle fait varier notablement la résistance du réseau de terre établi en surface par la
déformation des filets de courant qu’elle provoque.
La résistance d’un réseau de terre est proportionnelle à la résistivité du sol et du sous- sol
dans lequel il est enterré. Or, la résistivité des terrains naturels présente les particularités
suivantes :
- Elle est extrêmement variable d’un endroit à un autre selon la nature du sol et le taux
d’humidité. Les valeurs extrêmes que l’on rencontre en pratique pouvant varier de
quelques dizaines d’ohms-mètres pour des terrains gras et humides à une dizaine de
milliers d’ohms-mètres pour des granits très sains et secs.
- Le sol, à un endroit donné, est souvent hétérogène, aussi bien horizontalement que
verticalement.
- 19 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Il est donc prudent de tenir compte de ces variations de résistivité dans l’établissement d’une
prise de terre enfoui à une profondeur de l’ordre du mètre. Les résistivités du sol en surface ou en
profondeur sont rarement connues avant l’établissement des ouvrages, et c’est souvent, la
réalisation des réseaux de terre eux-mêmes qui donne les premières indications sur la qualité du
terrain, en toute logique c’est le processus inverse qui devrait être de règle.
La conductibilité du sol est de nature essentiellement électrolytique ; elle est donc très faible
à l’état sec et augmente avec la température et le taux d’humidité. La granulation du terrain est
un élément important qui influe à la fois sur la porosité, le pouvoir rétenteur d’humidité, et la
qualité du contact avec les électrodes. Les sols à gros grains (graviers, cailloux, etc.) se prêtent
mal à l’établissement de bons réseaux de terre, et on doit y remédier en entourant la surface des
électrodes d’une certaine épaisseur de terre fine et grasse ou d’un matériau relativement
conducteur.
Nous ferons le calcul d’une prise de terre composée d’une tige cylindrique de longueur l de
diamètre d terminée en partie inférieure par une calotte hémisphérique. La figure II.8 illustre en
partie gauche la position de ces paramètres géométriques et en partie droite le repère utilisé pour
mener le calcul. Nous limitons le raisonnement au cas du courant continu, ce qui équivaut à
négliger les phénomènes de propagation établit sur la tige et dans le sol. Une seconde
approximation suppose que la densité de courant dispersée dans le sol est invariante sur des
surfaces de rayon r homothétique de l’enveloppe latérale de la tige. En conséquent, une couche
de terrain d’épaisseur infinitésimale dr répartie sur cette surface possède la résistance
élémentaire dRT déduire de la loi d’Ohm :
ρ dr
dRT = (II.6)
ST
Dans cette expression ρ s représente la résistivité du sol, ST la surface d’égale densité de courant
définie plus haut, nous l’exprimons :
ST = 2π rl + 2π r 2 (II.7)
Ainsi, la résistance totale RT de la prise de terre se réduit à une intégrale dont la primitive est tout
à fait triviale.
ρ 2l + d
R T = s Log (II.8)
2πl d
- 20 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Le schéma de la figure II.9 représente les conditions d’un impact foudre déterminé par
l’injection sur une prise de terre d’un courant de foudre I F ( t ) dont l’amplitude crête
voisine I p = 20kA . Deux équipements riverains situés dans des locaux distants de L 0
respectivement connectés aux prises de terre P1 et P2 alignées sur le point d’impact.
Sachant que la prise de terre la plus proche de l’impact est située à la distance r1 , le calcul
mené avec les hypothèses du régime statique montre que la différence de potentiel
∆vG ( t ) apparaissant entre P1 et P2 est déterminée par l’intégrale :
ρ r1 +l0 dr
∆v G ( t ) = I (t)
∫ 2 F
2π r1 rh T + r
(II.9)
- 21 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
La résistance de terre peut être calculée et mesurée. Le calcul a été simplifié en grande partie
Par Les formules développées par [28] et présentées dans le tableau II.1.
- 22 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Hémisphère de rayon a ρ
R=
2π a
2 piquets de ρ 4L ρ L2 2 L4
longueur : L R= ln − 1 + 1 − + ...
2π a a 4π d 3d
2
5 d4
espaces de : a
d>L
2 piquets de longueur : L
espaces de : d ρ 4L 4L d d2 d4
d<L R= ln + ln −2+ − + ...
4π L a a 2 L 16 L 512 L4
2
Barre de longueur 2L ρ 4L 4L p p2 p4
enterre horizontalement R= ln + ln −2+ − + ...
4π L a p 2 4
2 L 16 L 512 L
Profondeur : P/2
6 barres rassemblées de ρ 2L 2L p p2 p4
longueurs L R= ln + ln + 6.851 − 3.128 − 1.758 2 − 1.17 4 ...
12π L a p L L L
Profondeur : P/2
8 barres rassemblées de ρ 2L 2L p p2 p4
longueurs L R= ln + ln + 10.98 − 5.51 + 3.26 2 − 1.17 4 ...
16π L a p L L L
Profondeur : P/2
Boucle de diamètre D ρ 8D 4D
Diamètre de la barre ϕ R= ln + ln
2π 2 D φ p
Profondeur : P/2
La conception d’un réseau de terre doit débuter par la résistivité du sol dans lequel il sera
réalisé. Il est nécessaire de connaitre le profil de la résistivité du sol suivant la profondeur, de
manière à choisir la disposition des conducteurs de terre et prévoir les caractéristiques électriques
du réseau de terre.
La résistivité du sol est la résistance spécifique du sol. Elle dépend de plusieurs facteurs qui
influencent la formation d’électrolytes [26]. Les facteurs principaux sont :
- Le type du sol.
- La dimension des grains.
- La température : une augmentation de la température du sol permet à un électrolyte de
mieux se dissocier ce qui fait réduire la résistivité du sol. par contre, une augmentation de
la température à 100°C cause l’évaporation de l’eau du sol et ainsi une augmentation de
la résistivité. Lorsque la température tombe au-dessous de 0°C comme le cas des régions
froides, la conductivité de l’électrolyte diminue et ainsi un accroissement rapide de la
résistivité se produit.
- La porosité.
- Le pourcentage d’eau contenu dans le sol.
- Le pourcentage de sels solubles.
- Le pourcentage d’acide et de base.
Le tableau II.2 donne la résistivité des différents types de sol ; suivant la nature du terrain.
Terrain marécageux 30
Limon 20à100
Humus 10à150
Tourbe humide 5à100
Argile plastique 50
Marnes du jurassique 30à40
Marnes et argiles compactes 100à200
Granits et grés très altérés 100à600
Sable argileux 50à500
Sable siliceux 200à3000
Sol pierreux nu 1500à3000
Sol pierreux recouvert de gazon 300à500
Calcaires tendres 100à300
Calcaires compacts 1000à5000
Calcaires fissurés 500à1000
Schistes 50à300
Micaschistes 800
Granits et grés suivant altération 1500à10000
Tableau II.2 : Résistivités du sol [28].
- 24 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Pour déterminer la résistivité d’un terrain, on utilise la mesure de la résistance de terre d’une
électrode de forme connue (piquet de terre par exemple). La méthode la plus utilisée pour
déterminer la résistivité du sol est celle des quatre électrodes qui possède deux variantes, la
méthode de Wenner et celle de Schlumberger, qui se distinguent par la disposition des piquets de
mesure.
ρ ( + I ) ( −I )
E= − 2
(II.11)
2π 2
AO OB
- 25 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
∆V = VC − VD (II.8)
Donc
ρ I 1 1 1 1
∆V = − − − (II.9)
2π AC CB AD DB
On déduit la valeur de la résistivité apparente ρ des couches cumulées du sol sous le point O.
2π ∆V
ρ= . (II.10)
1 1 1 1 I
− − +
AC CB AD DB
L’expression (II.10) est la formule générale pour la mesure de la résistivité apparente des
sols, quelle que soit la longueur des segments en négligeant l’enfoncement des piquets dans le
sol. Le terme V I est la résistance R qui est mesurée avec un telluromètre à quatre bornes dont
le circuit voltamètrique est relié aux prises C et D et le circuit ampermétrique aux prises A et B.
Dans le cas d’un sol homogène, la résistivité apparente est identique à la résistivité réelle.
La méthode de mesure de la résistivité apparente des sols la plus utilisée est celle de Wenner
dans laquelle les quatre électrodes sont disposées en ligne et équidistantes.
L’appareil de mesure est un telluromètre classique. Les deux électrodes extrêmes sont celles
d’injection du courant de mesure I, les deux centrales sont les électrodes de mesure du potentiel
∆V (figure II.10).
Le point O de mesure de la résistivité se trouve au milieu d’un système symétrique, entre les
électrodes de potentiel. La distance «a» entre deux électrodes adjacentes est appelée :base de
mesure, la distance entre les électrodes extrême est la ligne d’émission, elle est égale à 3a par la
méthode de Wenner.
- 26 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
ρ = 2π aR (II.11)
ρ : Résistivité apparente cumulée en Ω.m
a : Base de mesure en mètre
R : Valeur en ohms, lue sur le telluromètre, pour obtenir l’équilibre du galvanomètre.
Les caractéristiques d’un réseau de terre dépendent de ceux du sol jusqu’à une profondeur
d’autant plus importante que l’électrode de terre est étendue
La répartition du potentiel en surface dépend davantage de la résistivité des couches du terrain
superficielles.
Exemple I : électrode hémisphérique de rayon r enfouie à la surface d’un terrain homogène, à
une distance 2r du centre de l’hémisphère, le potentiel d’un point du sol n’est que de 50% par
rapport à celui de l’électrode à la distance 4r , cette proportion décroît à 25%.
- 27 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
En généralisant ces résultats aux cas d’électrodes de formes quelconques enfuies en sol
homogène, on voit que les caractéristiques électriques d’un réseau de terre sont, pour l’essentiel,
déterminées par la portion de terrain comprise entre la surface du sol et une distance d’environ
quatre fois le rayon de l’hémisphère équivalent au réseau de terre. Lors des mesures de résistivité
par la méthode de Wenner, la profondeur d’investigation doit donc varier entre ces limites.
Un système de mise à la terre est constitué d’une tige enfouie dans le sol et reliée par un
conducteur aux différents équipements. Il joue un rôle essentiel dans la protection des individus
contre les accidents électriques et l’assurance du fonctionnement adéquat des installations
électriques.
- 28 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Le cas d’une prise de terre de forme cylindrique enfouie dans le sol peut être assimilé à un
contrepoids ou conducteur de longueur l et de rayon r dans le sol qui est parallèle à la ligne de
transport d’énergie et relié à la structure de la mise à la terre de chaque pylône.
La résistance de terre d’une telle prise de terre peut être déterminée expérimentalement par
injection d’un courant dans la prise, mesurer l’élévation de potentiel engendrée et diviser cette
élévation par le courant injecté. Théoriquement pour calculer cette résistance, il faut déterminer
la contribution des images qui sont dues à l’hétérogénéité du sol.
Le système de mise à la terre d’une ligne de transport d’énergie, c’est un système de prise
de terre représentant les électrodes de mise à la terre des pylônes connectées entre eux et au
contrepoids. Dans le cas où le contrepoids se trouverait au dessus du sol comme un conducteur
aérien. Il faut tenir compte de deux effets qui influencent l’impédance de mise à la terre du
système :
Un système de prises de terre connectées est une connexion de deux ou plusieurs prises de
terre simple. Les prises de terre connectées permettent de réduire la résistance de terre et
améliorer la répartition du potentiel à la surface du sol. La figure II.12 représente un système de
prises de terre interconnectées.
Câble de liaison (tresse)
J1 J2 Jn-2 Jn-1
I1 I2 In-1 In
Z2 Z2 Zn-1 Zn
.
Terre
Figure II.12 : Système de prise de terre interconnectée
- 29 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Dans ce système le courant qui circule pénètre dans le sol par plusieurs électrodes en
parallèle engendre une élévation de potentiel dans l’électrode et dans le sol. De plus il engendre
une élévation de potentiel sur les autres électrodes qui se trouvent dans le champ d’écoulement
du courant. Ainsi, le potentiel total du système est la somme du potentiel propre de l’électrode et
les potentiels mutuels engendrés par les autres éléments du système [28].
V = V p + ∑ Vm (II.12)
Où : V p est le potentiel propre de la prise de terre
Et ∑ Vm est la somme des potentiels mutuels engendrés par les autres prises du système sur
cette prise.
D’après la méthode des images, il y a dans le sol une surface plane fictive de conductivité
infinie, parallèle à la surface du sol et localisée à une profondeur complexe p dans le sol. Ce
plan de profondeur complexe apparaît comme un miroir afin de déterminer la position du
conducteur image.
La figure II.13 représente une tranche du contrepoids qui se trouve à une hauteur hc au
dessus du sol. Le plan super conducteur se trouve à une profondeur complexe p dans le sol et
l’image du câble de garde se trouve à une profondeur ( hc +p) dans le sol.
Vi Vi+1
Ji-1 Ji Ji+1
Ii Ii+1
hc
Terre à deux
couches p
hc + p
Ji-1 Ji
Figure II.13 : Une tranche du contrepoids et son image dans le sol par rapport au
plan super conducteur de profondeur complexe p.
- 30 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Terre 2h
0 u h
H du x
Contrepoids au
l ⁄2 l ⁄2 dessous du sol
ρ1 P(x,y)
z
ρ2
Figure II.14 : Contrepoids enfoui dans le sol
Le potentiel total engendré par le conducteur au point P est déterminé comme suit :
l
ρI 2
dx
V ( x, y ) = ∫ (II.14)
2π −l ( x − u)
2
+ y2
2
ρ
2
a
R1 = l ln l 1 + + 1 − l ln a − l + a + a
2 2
(II.15)
2π l l
Dans le cas où le rayon du contrepoids est très petit par rapport à sa longueur l’équation
(II.15) devienne :
ρ 2l
R1 = ln − 1 (II.16)
2π l a
- 31 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
ρ 2l
Rh = ln − 1 (II.18)
2π l 2ha
2nH
2
1 + + 1
ρ1 n n
2
l 8nH 2nH
R3 = ∑
2π l n =1
Γ 4 ln
2 nH
+
l
−4
l
+ 1 (II.19)
l
Où Γ est le coefficient de réflexion.
ρ − ρ2
Γ= 1 (II.20)
ρ1 + ρ 2
Pour conclure, le cas où le contrepoids est enfoui dans le sol à deux couches horizontales
pour calculer la résistance de terre, il faut considérer la présence d’une couche verticale de
résistivité différente.
La nécessité de la mise à la terre se fait sentir d’une façon très aigue En cas de défaut, les
systèmes non reliés à la terre produisent des surtensions plus importantes que ceux qui sont
reliés, ce qui présente un grand avantage pour les systèmes reliés à la terre.
Pour limiter les surtensions lors d’un défaut une méthode consiste à mettre en série une
résistance adéquate dans le circuit de terre. Comme il y a une autre méthode qui conduit à
d’autre type de mise à la terre, soit par réactance soit direct.
En pratique, plusieurs éléments des centrales, des postes et des lignes de transport d’énergie
doivent être mis à la terre qui assure un chemin d’écoulement du courant en cas de défaut. Une
protection contre la foudre et les surtensions ainsi qu’une protection des individus contre les
chocs électriques sont assurés.
- 32 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Lorsqu’un courant circule dans une impédance de mise à la terre, une élévation de potentiel
se développe entre l’électrode de mise à la terre et une terre lointaine.
La prise de terre d’un poste prend la forme d’un réseau maillé. Lors d’un défaut,
l’environnement de poste subit un gradient de potentiel dont la forme et l’amplitude dépendent
de la résistivité du sol, du courant injecté, de la géométrie du poste, de la présence d’objets
métalliques tels que, clôture, pylône, prise de terre multiple des circuits de distribution et de
l’humidité du sol.
L’élévation de potentiel est un critère très important qui permet le choix optimal des
appareils de protection des câbles de communication relies au poste, lesquels pourraient subir la
totalité de montée de potentiel. La précision de la valeur de l’impédance de mise à la terre
oriente d’une façon déterminante la limite de l’élévation de potentiel permise.
Le fait de toucher un objet mis à la terre dans un poste où se produit un défaut électrique à la
terre du réseau, pourrait constituer un risque de choc électrique.
Les tensions de transfert sur les structures métalliques devraient être regardées comme des
tensions de contacts et il faudrait même considérer les conditions transitoires qui apparaissent
pendant les travaux de réparations dans un poste. Une résistance de charge ou du corps humain
plus élevée contribue directement à augmenter la tension de contact. Une valeur de résistance de
1000 Ω constitue une bonne approximation pour la résistance moyenne du corps et correspond à
des limites égales pour la tension de contact à charge en volt et le courant à travers le corps
humain en milliampères.
La tension de contact à vide peut être beaucoup plus grande que celle en charge quand la
résistance de contacts est élevée du fait d’une valeur élevée de la résistivité du sol.
Cependant, la tension limite est définie à vide et la résistance du contact à la tenue réduira la
tension réelle en charge.
La figure (II.15) illustre le circuit de contact des pieds avec le sol afin de calculer la tension
de pas tolérée. La différence de potentiel appliquée au corps humain est limitée à la valeur
maximale entre deux pieds à la surface du sol séparés par une distance de 1m.
- 33 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
0.116
Ic = (II.22)
t
ρ s : représente la résistivité du sol
t : La durée d’écoulement du courant dans le corps
I c : Courant maximum qui circule dans le corps
D’après la référence [32] la résistance du corps humain est représente par Rc qui vaut 1000Ω.
La tension de pas est donc :
La tension de touche illustrée à la figure II.16 est déterminée par l’équation suivante :
- 34 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Une prise de terre est habituellement composée d’une ou plusieurs électrodes verticales ou
horizontales telles que des tiges métalliques. La forme de la prise de terre est normalement
commandée par l’emplacement physique des appareils et des structures métalliques à mettre à la
terre. Par exemple la prise de terre d’un poste de transformation ou de distribution est
généralement constituée d’un réseau maillé de conducteurs enfoui dans le sol et forme le treillis
du poste.
La mise à la terre d’une ligne de transport d’énergie est constituée des structures des
pylônes en contact direct avec le sol. Souvent un conducteur horizontal est ajouté entre les
pylônes, il est enfoui à une faible profondeur et relie les pylônes entre eux à une grande distance.
Ce conducteur est appelé contrepoids. La protection contre la foudre est assurée par un
conducteur appelé câble de garde reliant les sommets des pylônes les uns aux autres et mis à la
terre sur chaque pylône. Lorsque la résistivité du sol est très élevée des conducteurs enroulés aux
pieds des structures peuvent être ajoutés afin de diminuer l’impédance de la mise à la terre et
facilite l’écoulement du courant dans le sol.
La protection des électrodes de terre contre la corrosion est assurée par une couche de zinc
recouvrant l’électrode fabriquée en cuivre ou en acier. L’aluminium n’est pas utilisé dans la
fabrication d’électrode à cause de l’oxydation de sa surface ce qui fait détériorer sa conductivité.
Les pylônes des lignes de transport d’énergie sont à des prises de terre conçues avec grande
précaution afin de leur assurer une faible résistance [34]. Effectivement, il ne faut pas que la
chute de tension dans la prise de terre provoquée par un courant de foudre qui frappe le pylône
dépasse la tension de contournement des isolateurs, sinon les trois phases de la ligne se mettent
en court circuit entre elle et à la terre. Le courant de court circuit résultant entraîne l’ouverture et
la mise hors service de la ligne.
On traite un problème de mise à la terre d’une ligne de transport d’énergie à 69kV. La mise
à la terre de cette ligne consiste seulement en structures de béton des pylônes, elle n’est pas
munie d’un câble de garde ou d’un contrepoids enfoui dans le sol et reliant les pylônes, pour
introduire le problème qui peut être causé par la résistance des prise de terre des pylônes lorsque
la valeur de cette résistance est élevée.
Une ligne de transport d’énergie triphasée à 69 KV dont les isolateurs ont une tension de
tenue à l’onde de choc de 350 KV. Supposons que la résistance de chacune des prises de terre
des pylônes est de 25Ω. En régime normal, aucun courant ne circule dans les prises de terre et la
tension entre les conducteurs de la ligne et le sol est déterminée comme suit :
(69KV⁄1.73) = 40KV.
Le courant de foudre peut varier entre 10 et 100KA, supposons qu’une foudre frappe l’un des
pylônes en libérant un courant de 20KA tel qu’illustre à la figure II.17.
Lorsque la foudre frappe le pylône tel qu’il illustré la figure II.17, un courant de foudre
d’intensité de 20kA circule dans la prise de terre ce qui va provoquer une chute de tension dans
cette dernière qui est égale au produit du courant de foudre par la résistance de la prise de terre :
V= 20000A*25=500kV
- 35 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre
Un arc de contournement s’allume entre les bornes des chaînes d’isolateurs comme c’est
montre à la figure II.17. Cela mettrait les trois phases en court-circuit entre elles et l’ouverture du
disjoncteur de protection sera inévitable pour mettre hors service la ligne de transport d’énergie.
L’importance de concevoir les prises de terre des pylônes avec une faible résistance est illustrée
par cet exemple. La valeur de cette résistance peut atteindre maximum 15Ω sans provoquer le
contournement des chaînes d’isolateurs et cela pour un coup de foudre d’intensité de courant ne
dépassant pas les 20KA.
Remarquons que des courants de foudre d’une intensité de 20kA sont relativement
fréquents, même s’ils ne durent que quelque microsecondes mais il faut tenir compte des foudres
d’intensités plus élevées que 20kA ce qui veut dire que la résistance des prises de terre doit être
la plus faible que possible.
II.13. Conclusion
Ce chapitre est basé sur la présentation des systèmes de mise à la terre du point de vue
formalisme, réalisation et l’utilité en protection de la mise à la terre sur le corps humain et sur les
lignes électriques aériennes et la mesure de la résistivité et de la résistance de la mise à la terre en
base fréquence (BF).
- 36 -
Comportement de la mise à la terre
en régime transitoire
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
III.1. Introduction
Lors de l’écoulement de courants transitoires (foudre) dans une prise de terre, un certain nombre
de phénomènes apparaissent :
a- Effet inductif : L’impédance de la prise de terre, n’est plus exclusivement résistive comme
elle l’était à 50hz, mais possède une composante inductive qui fait apparaître les phéno-
mènes suivants :
- aux instant où le courant varie le plus rapidement, la prise de terre présente une impé-
dance apparente supérieure à sa résistance en base fréquence.
- L’écoulement du courant des conducteurs de terre vers le sol se fait avec une répartition
différente, car, l’effet de freinage du à l’impédance des conducteurs tend à limiter la zone
d’écoulement aux abords immédiats du point d’injection.
b- Effet capacitif : La capacité de la prise de terre par rapport au sol peut, en très haute fré-
quence et dans les sols à résistivité élevée, réduire l’impédance apparente en shuntant la ré-
sistance de terre.
Le système de mise à la terre se rapporte aux conducteurs métalliques des différentes struc-
tures géométriques, qui sont enterrées dans le sol. Il y a deux systèmes de mise à la terre :
- systèmes simples : ils sont constitués de prise de terre individuelle enfoncée dans le sol
tel que piquet de terre verticale ou horizontale comme il est illustré dans les
figures III.1 et III.2 respectivement.
- les systèmes complexes qui se composent de prise de terre multiple reliée entre elle, de
système maillé ou de réseau de grille comme il est illustré dans la figure III.3.
-37-
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
III.3.1. Présentation des différentes approches pour la modélisation du circuit de terre [11,
54]
Le comportement transitoire des systèmes de mise à la terre sous l’effet des coups de foudre
consiste à utilisé trois approches, ces approches peuvent être classifiés comme suit :
- approche de circuit
- approche de champ électromagnétique
- approche de ligne de transmission
Ce comportement transitoire se divise en deux catégories [36.53] ;
- Ceux basés sur des calculs dans le domaine fréquentiel avec la transformation de la so-
lution au domaine temporel en utilisant la transformation rapide inverse de fourrier
(FFT).
- Ceux basés sur le calcul de la solution directement dans le domaine temporel.
Pour présenter les différentes approches théoriques, il faut noter que le sol est un milieu ho-
mogène et semi infini. La théorie des circuits, comme la théorie de champs et la théorie des
lignes sont basées sur les équations de Maxwell, chacune utilisant des simplifications plus ou
moins importantes. L’application des différentes théories peut comporter des variantes, tant au
niveau des hypothèses simplificatrices que des outils de résolutions.
Dans la théorie des circuits, les segments d’un réseau de terre sont représentés par des élé-
ments discrets (résistance, capacité et inductance). On fait donc l’hypothèse que toutes les pro-
priétés électriques et magnétiques sont concentrées dans ces éléments qui sont connectés entre
eux de façon à représenter la topologie du réseau de terre. Le modèle ne contient plus alors
d’information sur les dimensions géométriques des éléments réels, ni sur les distances entre eux.
Dans la théorie des circuits, les courants et les tensions dans les différentes branches du réseau
peuvent être obtenus par résolution d’un système d’équations issue des équations de Kirchhoff.
Les étapes principales de la modélisation par la théorie des circuits sont :
- segmentation de la structure physique dans des éléments assez petits pour que leurs di-
mensions soient très inférieures à la longueur d’onde correspondant à la fréquence
maximale dans le système.
- représentation des segments par des cellules en Pi (figure III.4).
- résolution par les méthodes de résolution classiques des circuits.
- 38 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Où R ' , L' , G ' , C ' : (Résistance , Inductance , Conductance , Capacitance) linéique du segment.
Le modèle résultant permet de :
- Considérer une configuration de réseau de terre quelconque.
- Injecter le courant en tout nœud du réseau.
- Evaluer la tension en tout nœud du réseau.
Les limites de l’approche par la théorie des circuits sont :
- Limites en fréquence car on doit rester dans le domaine de l’approximation quasi-
statique.
- Limites en résistivité de sol (pas trop grande) car on néglige la dépendance en fré-
quence des éléments.
Dans la théorie des lignes, le champ en chaque point dans un plan perpendiculaire à la ligne
de transmission dépend du courant et de la charge au point d’intersection de la ligne et du plan,
mais pas du courant aux autres points de la ligne. Il est alors possible d’exprimer le courant et la
tension en chaque point de la ligne par les deux équations différentielles (III.1) et (III.2) (équa-
tions des lignes dite des télégraphistes).
∂V ( x, t ) ∂I ( x, t )
+ RI ( x, t ) + L =0 (III.1)
∂x ∂t
∂I ( x, t ) ∂V ( x, t )
+ GV ( x, t ) + C =0 (III.2)
∂x ∂t
La modélisation d'un segment d'une prise de terre par la théorie des lignes de transmission
est représentée par la figure III.5.
- 39 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Selon la référence [11], Les étapes principales de la modélisation par la théorie des lignes de
transmission sont :
- segmentation du réseau de terre en éléments linéaires.
- description par la théorie des lignes.
- évaluation des éléments constituant le circuit équivalent.
- résolution par la méthode (FDTD).
Dans le modèle, les couplages inductifs entre les éléments du réseau de terre sont négligés,
en supposant que la conduction est prépondérante par rapport aux couplages inductifs quand les
courants de grandes amplitudes sont dissipés dans un réseau de terre.
Chaque segment peut être représenté par une ligne de transmission, les paramètres linéiques du
segment sont calculés en utilisant les équations de Sunde [8].
Selon la référence [11], les hypothèses du modèle sont les suivantes :
- Le sol et l’air sont des milieux homogènes et occupent des semi espaces avec une sur-
face de séparation commune entre eux.
- Le réseau de terre est fait de conducteurs cylindriques et métalliques avec orientation
horizontale ou verticale, qui permet l’approximation des conducteurs filiformes, c’est-
à-dire le rapport de la longueur du segment à son rayon est supérieur à un.
Une comparaison des résultats de simulation a été faite par F.Menter [11]. Trois modèles ont
été choisis, chacun fondée sur une des trois théories principales. La comparaison a été effectuée
par simulation du comportement transitoire de deux prises de terre, un conducteur horizontal de
longueur de 90m, diamètre de 10cm et enterré à 0.6m modélisé par la théorie des circuits et la
théorie des lignes de transmission, et un conducteur de longueur de 60m, diamètre de 10cm et
enterré a 0.5 m modélisé par la théorie des lignes de transmission et la théorie des antennes.
En comparant les résultats des deux méthodes, une bonne correspondance des courbes est
obtenue pour des résistivités de sol comprise entre (100 et 500 Ωm), et des temps plus grand que
1µs, soit des fréquences inférieures au MHz en fréquentiel. Par contre pour des résistivités du sol
de (1000 à 5000 Ωm), les résultats obtenus avec la théorie des lignes de transmission sont plus
corrects, car les courbes correspondantes approchent la valeur stationnaire. Cette observation
confirme que l’approche des circuits utilise plusieurs simplifications, qui limitent sa validité à
des fréquences plus basses que l’approche des lignes.
Les approches dérivées de la théorie des lignes et de la théorie des antennes ont été compa-
rées pour le cas d’un conducteur horizontal de 60m, enterré à une profondeur de 0.5m dans le sol
avec ρE=100Ωm. La répartition des courants le long de l’électrode pour l’injection d’un courant
sinusoïdal de 1 kA avec une fréquence variable de 50 à 3 MHz. La bonne correspondance entre
les résultats de l’approche des lignes et l’approches des antennes est maintenant jusqu’à 3MHz,
la gamme de fréquence généralement exploitée pour l’étude des phénomènes en rapport avec la
foudre.
En conclusion
- La théorie des circuits ne tient pas compte de la dépendance des paramètres de la fré-
quence et de la nature distribuée des pertes, par conséquent ils ne peuvent pas simuler
adéquatement la réponse de la prise de terre pour la large gamme de fréquences. Pour la
plus part des cas une représentation avec paramètres discrets produit une amplification
des harmoniques, et par conséquent, une distorsion des formes d’ondes et des pointes
d’amplitude exagérées
- 41 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
- La théorie des lignes de transmission tient compte de la variation des paramètres avec
la fréquence et la nature distribuée des pertes, elle contient, cependant, plusieurs ap-
proximations, qui limitent sa validité à une gamme de fréquences jusqu'à plusieurs méga-
hertz, dépendant de la configuration étudiée.
- La théorie des antennes est valide pour les très hautes fréquences, au-delà même de la
gamme des fréquences utiles pour les études des phénomènes de foudre. Néanmoins,
l’étude des configurations complexes des réseaux de terre par la théorie des antennes ap-
paraît prohibitive en termes de temps de calcul.
III.3.3. Simulation
La simulation à été fait par deux compagnes aux renardières et à St. Brieuc. Les mises à la
terre étudiées ont des géométries simples.
Soit un conducteur en cuivre nu (de longueur 15m avec l1=3m, l2=4.5m, de section 116 mm2,
enterrée horizontalement à une profondeur h de 0.6m dans un sol de résistivité 70Ωm, de permit-
tivité de 15 (figure III.7.a), Les résultats de simulation sont représentés sur la figure III.7.b.
Figure III.7.a: Conducteur horizontal. Figure III.7.b: Élévation du potentiel aux points 1 à 3
Une grille de terre en cuivre nu de longueur l=2.5m, de section 116mm2 enterré horizonta-
lement à une profondeur de 0,4m, dans un sol de résistivité ρs =120Ωm, et de permittivité εr =8
(figure III.8.a). Les résultats de simulation sont représentés sur la figure III.8.b.
- 42 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Figure III.8.a : Conducteur grille de terre Figure III.8. b : Variation de la tension aux points 1,2, 3
- 43 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
1
Z c (t ) =
(III.3)
∞
8e −∂t
Gl c 1 − ∑
k =1 ( 2k − 1)2 2π 2 cos ω t + G − ωk C
sin ωk t
4ωk t
k
G
ωk =
1 ( 2k − 1) 2π 2 G 2
− 2 ∂=
G
Avec 2C
2 LCl c C
Dans l’équation (III.3), le terme lc est la longueur du conducteur de terre. G, L et C sont res-
pectivement la conductibilité, l’inductance et la capacité de fuite par unité de longueur du con-
ducteur de la mise à la terre. L’équation (III.3) indique que l’impédance transitoire du conduc-
teur de terre commence par l’effet de montée initiale brusque de valeur (L/C) et descends à une
valeur de résistance de fuite égale à (I/Glc). L’intervalle de variation entre ces deux effets dépend
de la résistivité du sol et la tension de montée.
1 ∞ n π 2 2
t
e (t ) = 1 + 2∑ e G t Lt
(III.4)
Gt n =1
Une impulsion de courant en double exponentielle : I(t)=I0(expρ(-α.t)-exp(-β.t)), la tension
au point d’injection est exprimée par l’équation (III.5).
Lt α −αt L + β − βt n 2π 2t
e e −
Gt Gt α −β ∞
2n 2π 2e Gt Lt
e (t ) = I 0 − + 2
tan G t Lt α tan G t Lt β G t Lt ∑
n =1 n π
2 2 2 2
n π
(III.5)
α − β −
G t Lt G t Lt
Une autre approche plus intéressante et surtout plus puissante est l’utilisation du système de
Sunde. En effet, ce dernier a pu décrire les systèmes de mise à la terre à partir des équations en
utilisant la théorie du champ électromagnétique. Il a présenté non seulement le calcul de la résis-
tance des mises à la terre en courant continu de différentes structures au sol, mais donne égale-
ment une théorie approfondie du comportement inductif à haute fréquence des systèmes de mise
- 44 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
à la terre. Sunde peut-être le premier à avoir présenté le concept de la ligne de transmission avec
des paramètres liés à la fréquence.
dI ( x, jw )
= −Y .V ( x, jw ) (III.6)
dx
dV ( x, jw )
= − Z .I ( x, jw ) (III.7)
dx
Dans l’équation (III.6) et (III.7), Z est l’impédance longitudinale part unité de longueur du
conducteur de terre et Y est l’admittance transversale part unité de longueur du conducteur de
terre. Y et Z pour un conducteur de terre horizontal sont données dans les équations (III.8) et
(III.9).
−1
1 1.12
Y ( Γ ) = yi−1 + log (III.8)
π (σ s + jwε s ) aΓ
w.µ0 1.85
Z (Γ) = Zs + j log (III.9)
2π 1
a. ( γ + Γ
2
)
2 2
Avec
1
Z (γ )
Γ = z ( Γ ) . y ( Γ ) 2 et γ=
Y (γ )
Dans l’équation (III.8) et (III.9) : Zs est l’impédance interne du conducteur de terre par unité
de longueur et Yi est l’admittance par unité de longueur d’isolation du conducteur, elle est nulle
lorsque le conducteur est en contact direct avec le sol, et a est le rayon du conducteur enterré et
le terme γ représente la constante de propagation de l’onde.
L’impédance harmonique d’une prise de terre en régime sinusoïdal, est la valeur V/I où V
est l’élévation du potentiel et I est le courant injecté, elle est variable en fonction de la fréquence
et elle est indépendante du courant I.
Pour le cas d'un câble enterré horizontalement l’étude de l'impédance harmonique présente deux
intérêts (figure III.10) :
- C’est le type de prise de terre couramment utilisé
- Assimilable à une ligne de transmission à constantes reparties
- 45 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
La base de donnée CIGRE [12] rend compte des phénomènes de claquage dans le sol et ex-
prime l’impédance transitoire d’une prise de terre par :
R0
Z imp = (III.11)
2π .R 02
1+ .I
E0 .ρ s
- 46 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Figure III.11 : Courant, Tension et Impédance transitoire d’une électrode de terre [39].
III.5.2.1.Coefficient impulsionnel
Z imp
EI = (III.12)
R0
La mise à la terre de faible coefficient impulsionnel (proche de l’unité) présente une bonne
performance transitoire.
L’impédance transitoire (aussi bien l’impédance impulsionnel) dépendra non seulement des
caractéristiques géométriques de la mise à la terre et du milieu, mais aussi de la forme de l’onde
du courant.
( )
La longueur effective l eff d’une électrode de terre est sa longueur maximale pour laquelle
le coefficient impulsionnel est égal à unité. Gupta et Thapar [39] ont donné les relations analy-
tiques suivantes pour calculer le coefficient impulsionnel et la longueur effective.
leff = 1.4 ρT (III.13)
- 47 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
En base fréquence (signal transitoire à variation lente), l'élévation du potentiel d'une prise de
terre est à tout instant, proportionnelle au courant qu'elle écoule dans le sol, pourvu que ce cou-
rant ne soit pas d'amplitude trop grande.
Dans le cas d'impulsion de courant à front très bref, le maximum de l'élévation de potentiel
apparaît avant le maximum de l'impulsion de courant et qu'il possède une amplitude supérieure
au produit de la résistance de terre (en base fréquence) par la valeur crête du courant, une telle
surtension résulte essentiellement d'effets inductifs dans les conducteurs de la prise de terre con-
sidérée [9].
Dans le cas d'impulsion de courant ayant une grande amplitude et des variations pas trop ra-
pides, le maximum de l'élévation de potentiel de terre est inférieur au produit de la résistance de
terre par la valeur maximale du courant. Cet effet d'écrêtage est du à des phénomènes disruptifs
dans le sol.
Ces deux types de phénomène peuvent bien sur se combiner lorsque l'impulsion de courant
écoulée par la prise de terre possède à la fois des variations très rapides et une amplitude très
grande, comme le cas des impulsions de courant de foudre [17,38].
- Lorsque le courant varie rapidement, la prise de terre présente une impédance apparente
supérieure à sa résistance en basse fréquence.
- L'écoulement du courant des conducteurs de prise de terre dans le sol se fait avec une
répartition différente, l'impédance des conducteurs tend à limiter la zone d'écoulement
aux abords du point où le courant transitoire pénètre dans la prise de terre.
- Ces effets dépendent de la forme du courant transitoire, de la géométrie de la prise de
terre et de la résistivité du sol dans lequel est enterrée.
Les courants impulsifs tels que ceux de la foudre produiront l'ionisation du sol, qui influent
directement sur le comportement transitoire des systèmes enterrés. Quand le courant de foudre
est injecté à une extrémité du conducteur, l'intensité du champ électrique sur la surface de ce
segment c’est à dire la valeur critique de ce champ crée l'ionisation du sol autour de ce segment.
Le rayon de l'espace d'ionisation croit quand la valeur critique du champ électrique décrois (fi-
gure III.12), ce rayon est calculé par l’équation suivante :
- 48 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
ρsol I ⊥sol
ai = (III.13)
2π l seg E 0
Selon la référence [53] Bellaschi donne le rayon de la région d’ionisation du sol par l’équation
suivante :
1 2ρ I
ai = −l seg + l seg 2 + sol ⊥seg (III.14)
2 πE0
→ →
E 0 = ρsol J (III.15)
E 0
Considérons une prise de terre constituée par un piquet vertical de longueur l, siège d’un
courant i(t), négligeons l’effet inductif pour des longueurs modérées, la densité de courant radial
δ(t) à la distance ai de l’axe du piquet s’écrira :
- 49 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire
i (t )
δ (t ) = (III.16)
2π ai l
ρ .i ( t )
E (ai , t ) = (III.17)
2π ai l
Soit E0 la valeur critique du champ électrique c’est la valeur au dessus duquel il se produira
le claquage diélectrique. Le claquage produira à la surface du piquet, un rayon fictif se dévelop-
pera comme une gaine ionisée et s’écrira par l’équation :
ρ .i ( t )
ai' = (III.18)
2π lE0
III.7. Conclusion
L’étude présentée dans ce chapitre a été consacrée au comportement transitoire des diffé-
rentes topologies de mises à la terre, tel que des systèmes simple. Par la suite, on a décrit les dif-
férentes approches utilisées dans la littérature pour la modélisation de ces systèmes. Une atten-
tion particulière a été portée sur le modèle de ligne de transmission. Dans le chapitre qui suit,
nous allons aborder une technique utilisé notamment la méthode dite Différences finis dans le
domaine temporel (FDTD), pour la résolution des équations de télégraphistes.
- 50 -
Méthode des différences finies temporelle
FDTD
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)
IV.1. Introduction
L'étude des régimes transitoires consiste à utiliser des outils de simulation qui sont introduit sous
forme de logiciel (ATP, EMTP, NEC,…) ou des méthodes de résolutions citons:
- La méthode des moments.
- La méthode des éléments finis.
- La méthode des différences finies dans le domaine temporel (FDTD).
Dans ce chapitre, on analyse le comportement transitoire d’un réseau de terre siège d’un coup de
foudre et la répartition des courants et tensions transitoires dans le réseau.
Les calculs sont obtenus par la résolution des équations de propagations et les équations des
lignes (dite de télégraphistes) en utilisant une méthode numérique aux différences finies, points
centrés, dite FDTD (Finite-Difference-Time-Domaine). Selon Baba et Rakov [47] la méthode
FDTD a été employée pour l’étude des phénomènes de propagations d'onde de courant le long
des conducteurs.
Le principe fondamental de la méthode FDTD est basé sur le principe des différences
finies centrées.
f(x)
f(v0+α)
f(v0)
f(v0-α)
v0 -α v0 v0+α x
Soit une fonction f continue et connue aux points v1 = v0 − α et v2 = v0 + α (figure IV.1), il est
possible d'évaluer numériquement la dérivée de f en u0 en utilisant les développements limités de
Taylor aux points u1 et u2.
∂f α 2 ∂2 f α i ∂i
f ( v0 − α ) = f ( v0 ) − α ( v0 ) + ( v ) − + ( v0 ) (IV.1)
∂v 2! ∂v 2 i ! ∂vi
0 ……
∂f α 2 ∂2 f α i ∂i
f ( v0 + α ) = f ( v0 ) + α ( v0 ) + ( v0 ) + …… + ( v0 ) (IV.2)
∂v 2! ∂v 2 i ! ∂v i
- 51 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)
En combinant ces développements limités de Taylor à droite (v2) et à gauche (v1) à l'ordre 2,
la dérivée de f au point u0 peut être approchée de manière centrée à l'ordre 2 comme suit :
∂f f ( v + α ) − f ( v0 − α )
( v0 ) = 0 + θ (α 2 ) (IV.3)
∂v 2α
( )
Cette solution génère une erreur d'ordre 2 θ ( a 2 ) , beaucoup plus intéressante qu'une erreur
d’ordre1 (dans le cas d'une approximation à gauche ou à droite).
Les équations de base permettant l’application de la FDTD pour la résolution des équations
de lignes, équations de télégraphistes (figure IV.2) sont :
∂V ( x, t ) ∂I ( x, t )
+ RI ( x, t ) + L =0 (IV.4)
∂x ∂t
∂I ( x, t ) ∂V ( x, t )
+ GV ( x, t ) + C = J ( x, t ) (IV.5)
∂x ∂t
J(x, t): Source de courant ; nulle pour tout les points à la ligne sauf aux extrémités.
Où V est la tension, I le courant, R la résistance, L l'inductance, G la conductance, C la capacité
linéiques de la ligne. La position le long de la ligne est dénotée «x» et le temps est dénoté «t».
RR Ldx
V(x) V(x+dx)
Gdx Cdx
- 52 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)
La technique FDTD cherche à approcher les dérivées dans les équations de la ligne en tout
point de la ligne en temps et en espace. L’application de la méthode FDTD nécessite dans un
premier temps un échantillonnage spatial et temporel. Le conducteur est subdivisé
alternativement en des noeuds de courant et de tension ; la ligne est découpée en nombre de
segments (Nbs) de longueur ∆x, et nombre de segments de temps de durée ∆t. Deux noeuds
consécutifs d’un même type sont séparés d’un intervalle ∆x, et les deux extrémités de la ligne
sont définies comme des noeuds de tension. La figure IV.3 et figure IV.4 illustrent le principe de
la discrétisation spatial et temporel [23].
x
Figure IV.3: Découpage spatial de la ligne [22]
La tension est calculée en des points situés au milieu des points où le courant est calculé. Le
courant et la tension sont décales d’un demi pas temporel. Plus précisément, les échantillons I de
∆t
courant sont en avance de sur la tension.
2
- 53 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)
1
Où VP = (IV.7)
LC
L’équation (IV.7) définit la vitesse de propagation sur la ligne sans pertes. Cependant, plus
l’inégalité (IV.6) se rapproche d’égalité, plus les calculs seront exacts. Une démonstration
présentée dans [22] prouve que l’on a ∆t.Vp = ∆x, la méthode des différences finies points
centrés donne la solution avec minimum d’erreur.
Pour obtenir les grandeurs intermédiaires, on les approche par le biais d’une interpolation
linéaire, on peut écrire par exemple :
Vkn+1 + Vkn
V= (IV.10)
2
∂V Vk +1 − Vkn
n
= (IV.11)
∂x ∆x
∂V Vk − Vkn −1
n
= (IV.12)
∂t ∆t
I + I kn −1
n
I= k (IV.13)
2
∂I I k − I kn−−11
n −1
= (IV.14)
∂x ∆x
∂I I k − I kn −1
n
= (IV.15)
∂t ∆t
- 54 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)
La transformation des équations (IV.6) et (IV.7) se fait ainsi facilement par la méthode des
différences finies à points centrés (FDTD).
La première équation au point [(k-0.5) ∆x, n∆t] s’écrit, en approchant les grandeurs y figurent :
∂V V n − Vk n ∂I I n − I k n −1
( k − 0.5 ) ∆x, n∆t = k +1 , ( k − 0.5 ) ∆x, n∆t = k
∂x ∆x ∂t ∆t
I k n + I k n −1
et I ( k − 0.5 ) ∆x, n∆t =
2
Cette équation est valable pour (1 ≤ k ≤ Nbs) et elle est écrite pour les nœuds de courants :
−1
L R L R n −1 Vk +1 − Vk
n n
Ik n
= + − I k − 1 ≤ k ≤ Nbs (IV.17)
∆t 2 ∆t 2 ∆x
I k n −1 − I k −1n −1 V n + Vk n −1 V n − Vk n −1
+G k +C k =0 (IV.18)
∆x 2 ∆t
On écrit la deuxième équation au point [(k-1) ∆x, (n-0.5) ∆t], en approchant les grandeurs y
figurant:
∂I I n −1 − I kn−−11 ∂V V n − Vk n −1
( k − 1) ∆x, (n − 0.5)∆t = k , ( k − 1) ∆x, (n − 0.5)∆t = k
∂x ∆x ∂t ∆t
Vk n + Vk n −1
V ( k − 1) ∆x, (n − 0.5)∆t = , et J ( k − 1) ∆x, ( n − 0.5) ∆t = J k
n
2
On obtient la deuxième équation :
I k n −1 − I k −1n −1 V n + Vk n −1 V n − Vk n −1
+G k +C k = Jkn (IV.19)
∆x 2 ∆t
L'équation (IV.19) est valable pour 1 ≤ k ≤ Nbs +1, car elle est écrite aux nœuds de tensions.
- 55 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)
Pour 2 ≤ k ≤ Nbs, la source de courant J est nulle donc l'équation (IV.5) devient :
I k n −1 − I k −1n −1 Vk n + Vk n −1 Vk n − Vk n −1
+G +C =0 2≤ k ≤ Nbs (IV.20)
∆x 2 ∆t
Ou encore :
−1
C G C G I n −1 − I kn−−11
Vk = + − Vk n −1 − k
n
2≤ k ≤ Nbs (IV.21)
∆t 2 ∆t 2 ∆x
L’approche utilisée pour définir les conditions aux limites est inspirée de la référence [22].
En effet dans cette approche, afin de traiter les conditions aux limites que l’on impose on se base
sur l’équation généralisée c’est à dire l’équation (IV.18). Cependant cette approche nécessite
d’effectuer quelques changements dans la topologie de base représentant la ligne à savoir:
- l’approche utilisée pour définir les conditions aux limites nécessite quelques changements
dans la topologie de base représentant la ligne à savoir l’introduction d’une source de
courant dans la ligne. Cette source est définie comme une source fictive.
- l'application de la méthode FDTD nécessite de définir un pas d'incrémentation ∆t pour
discrétiser le temps et un pas spatial ∆x, pour réaliser un maillage de l'espace.
- le calcul des composantes de courant et de tension est introduit dans un algorithme de
calcul itératif temporel qui découle de la méthode aux différences finies centrée (figure
IV.5).
Pour la stabilisation des méthodes numériques de calcul l'analyse est faite par le Critère CFL
(Courant, Friedrich et Lévy). Taf love [44] a appliqué cette approche de la stabilisation à la
méthode FDTD.
Pour traiter les conditions aux limites on utilise l'équation (IV.5) qui comporte la source du
courant J(x, t).
I k n −1 − I k −1n −1 Vk n + Vk n −1 Vk n − Vk n −1
+G +C = Jkn (IV.22)
∆x 2 ∆t
- on introduit deux nœuds de courant fictifs 0 et Nbs +1, en imposant I 0 = 0 et Nbs +1 =0.
∆x
- remplacement dans la mise en équation la capacité C par C/2 (capacité sur la longueur )
2
- remplacement dans la mise en équation de la conductance G par G+Z.
−1
∆x G ' n ' ∆x G ' n −1
V1 = C '
n
+ ∆x J1 + C − ∆x V1 − ( I1n −1 ) (IV.23)
∆t 2 ∆t 2
Et finalement pour calculer les tensions et les courants pour k=2…. Nbs (tension) et k=1…. Nbs
(courant) on réécrit les équations (IV.11) et (IV.16) avec l = L ∆x , r = R ∆x , c = C ∆x ,
g = G ∆x
- 56 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)
−1
l r l r
Ikn = + − I k n −1 − (V k −1n −V k n ) (IV.24)
∆t 2 ∆t 2
−1
c g
a1 = + (IV.26)
∆t 2
c g
a2 = − (IV.27)
∆t 2
−1
l r
a3 = + (IV.28)
∆t 2
l r
a4 = − (IV.29)
∆t 2
- 57 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)
J(t)
Calcul de V(t,1)
Itération n
IV.4. Conclusion
La méthode FDTD est une méthode puissante qui permet de résoudre les équations de
propagation d'une façon générale et les équations des télégraphistes en particulier .On portera sur
l'application et l'adaptation de cette méthode pour voir le comportement transitoire des réseaux
de terre tel que l'électrode horizontale et verticale. La résolution des équations des télégraphistes
en utilisant la méthode numérique dite méthode des différences finis temporelle (FDTD) pour la
répartition des tensions transitoires en tout points de l’électrode, avec des paramètres linéiques
calculés par les équations de sunde [8], sont étudier dans le chapitre suivant.
- 58 -
Simulation et étude du comportement de la mise
à la terre en régime transitoire
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
V.1. Introduction
Dans ce chapitre, nous utilisons la modélisation par les équations des lignes couplées (dite
de télégraphistes), nous résolvons le systèmes d’équations (III.1) et (III.2) par la FDTD (Finite
Différence Time Domaine).
La théorie des lignes de transmission offre une solution pour le calcul de la répartition des
courants et des tensions dans un électrode de terre excité par une onde de foudre.
La modélisation de ce réseau de terre par la théorie des lignes de transmission sert à calculer
la répartition du courant le long de l’électrode de terre de taille et de topologie, et ceci dans une
gamme de fréquence allant jusqu’à plusieurs MHz [2]. Elle est applicable à l’étude de
l’écoulement des ondes de foudre par les prises de terre.
L’étude est basée sur la théorie des lignes de transmission .Chaque segment du réseau de
terre est représenté par une ligne de transmission d’une manière qui permet son incorporation
dans le compilateur Matlab en utilisent le code de calcul FDTD. Le circuit équivalent de
l'électrode de terre horizontal enterrée dans le sol est caractérisé par des résistances, inductances,
capacitances et conductances comme montre la figure V.2.
- 59 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
V.4. Longueur effective d’un conducteur horizontal de terre soumis à un choc de foudre
V.4.1.Introduction
- la longueur effective d’un conducteur de mise à la terre horizontale c’est la distance dont
laquelle la tension atteint 3% de sa valeur du point d’injection du courant; et aussi c’est la
longueur au dessus aucune réduction de l’impédance transitoire est observée [51].
- la longueur effective est définie comme longueur au-delà duquel la tension maximum est
indépendante de la longueur [54].
- La longueur effective d’une électrode de terre est la longueur maximale pour laquelle le
coefficient impulsionnel est égal à unité [39]
I(t)=I0(exp(-αt)-exp(-βt))[A] (V.2)
I 0 = 12935(A )
α = 190099
β = 2922879
- 60 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
10 10
Tension(v)
Tension(v)
8 8
6 6
4 4
2 2
0 0
0 100 200 300 400 500 600 700 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
Temps(microsecond) Temps(microsecond)
Figure V.3: Tension transitoire aux différents points des électrodes de longueurs 20m et
100m; avec ε r = 35 ρ s = 100Ωm µr =1
Les résultats de simulation montrent les tensions transitoires aux différents points des
2.5
2.5
2
2
1.5
1.5
1
1
0.5 0.5
0 0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
temps(micro second) Temps(microsecond)
Figure V.4: Tensions transitoires aux différents points des électrodes de longueurs de 50m
et 100m; avec ε r = 4 ρ s = 1000Ωm µr = 1.
- 61 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Les résultats de simulation montrent les tensions transitoires aux differents points des
conducteurs basé sur l’approche du modèle de ligne de transmission uniforme, on remarque que
sur la figure (V.3) la tension transitoire diminue rapidement au début du conducteur de terre et
atteindra une valeur inferieur à 50% sans dépassé les deux premiers mètres ,on constate aussi que
la longueur effective du conducteurs est de 20m pour un sol de ε r = 35 , ρ s = 100Ωm et
µ r = 1 (figure V.3), et de 50m pour un sol de ε r = 4 , ρ s = 1000Ωm et µ r = 1 (figure V.4).
Ainsi on peut déduire les tensions transitoires dans chaque point du conducteur. Il convient de
mentionner que la longueur effective d’un conducteur de mise à la terre enterrée horizontalement
est en fonction des paramètres du sol, la géométrie du conducteur et le temps de montée du
courant de foudre.
c
= σ solε sol
g
l.c = µ0ε sol
Figure V.5: Schéma équivalent d’un segment d’une ligne de transmission (modèle d’Agrawal)
- 62 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Les équations de Sunde pour un segment d’électrode pour un milieu homogène sont dans [53, 8].
l : la longueur du conducteur.
a : rayon du conducteur.
d : profondeur du conducteur enterré.
Dans ce paragraphe nous allons nous intéresser à l’élévation du potentiel en tout point de
l’électrode le long de sa longueur. Pour cela nous considérons une électrode modélisée en ligne
de transmission de longueur l , de rayon a et de profondeur d la résistivité du conducteurs
ρ 0 = 1,72.10−8 Ωm , la perméabilité µ 0 = 4π.10−7 et la permittivité ε 0 = 8,85.10−12 .
L’électrode est enterrée dans un sol de résistivité ρs, de permittivité relative εr. Le courant
injecté est une impulsion de coup de foudre d’équation (V.3), avec un temps de montée de 0,5
µs, et un temps de descente 3µs. La géométrie du problème est décrite à la figure V.1.
- 63 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Nous avons utilisé le compilateur MATLAB 6.5 pour étudier notre modèle. Pour cela, nous
avons développé le code de calcul FDTD (voir chapitre précédente) et nous avons introduit les
différents paramètres géométriques du conducteur tel que ( l , a, d ) et physiques du sol (ρs, εr) qui
sont susceptibles d’influencer sur le comportement transitoire de la prise de terre.
6 6
x 10 x 10
5 5
x=0m
Le Nombre de cellule Ndz=60 x=0m Le Nombre de cellules Ndz=120 x=10m
4.5 4.5
x=10m x=20m
x=20m x=50m
4 4
x=50m x=100m
x=100m
3.5 3.5
3 3
Tension(v)
Tension(v)
2.5 2.5
2 2
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
Temps(micro s) Temps(micro s)
Figure V.6 : Tension transitoire aux différents points de l’électrode horizontale pour
une longueur de 100m, avec :
ε r = 4 , ρ s = 1000Ωm et µ r = 1 pour Ndz=60 et120.
Dans la figure V.7 nous représentons les résultats de simulation pour la réponse temporelle
de la tension pour des différents points du conducteur pour voir l’influence de la résistivité du
sol en fixant les paramètres géométriques et physiques du conducteur horizontal pour deux
valeurs de résistivité du sol (ρs=500 Ω.m, ρs=1000 Ω.m). Le rayon est de 0.004m, la profondeur
est de 0.75m, la permittivité relative est de 10 et nous visualisons les résultats.
- 64 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
6 6
x 10 x 10
3 3
La résistivité du sol est de 500 Ohm.m x=0m La résistivité du sol est de 1000 Ohm.m x=0m
x=10m x=10m
x=20m x=20m
2.5 2.5
x=50m x=50m
x=100m x=100m
2 2
Tension(v)
Tension(v)
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500
Temps(micro s) Temps(micro s)
Figure V.7: Tension transitoire aux différents points de l’électrode horizontale pour une
longueur de 100m ; avec deux résistivités du sol :
ρ s = 1000Ωm ρ s = 500Ωm
La résistivité du sol est l’un des facteurs importants dans la protection des infrastructures
contre la foudre. En effet plus la résistivité du sol sera faible (sa conductivité élevée), meilleur
sera l’écoulement des charges. Malheureusement, la résistivité du sol est un paramètre que l’on
ne peut pas modifier, mais avec laquelle on doit s’accommoder. La figure V.7 montre que la
résistivité du sol joue un rôle important sur la variation de la tension transitoire en tout points de
l’électrode. Par ailleurs, plus la résistivité du sol augmente, plus l’impulsion est courte. Ce
phénomène est du à l’effet capacitif du sol.
3 3
Tension(v)
Tension(v)
2.5 2.5
2 2
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500
Temps(micro s) Temps(micro s)
3 3
Tension(v)
Tension(v)
2.5 2.5
2 2
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
Temps(micro s) Temps(micro s)
En interprétons les résultats de simulation de la figure V.9. On peut voire que la profondeur
d’enfouissement n’a pratiquement pas d’influence sur le comportement transitoire d’électrode de
terre posée horizontalement.
- 66 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Dans cette partie nous intéressons a l'influence du paramètre physique du sol εr. En fixant
les paramètres géométriques du conducteur: le rayon a=0.004m, la profondeur d=0.75m dans un
sol de résistivité ρs=1000Ω.m et une longueur de l = 100m . Les résultats de simulation sont
donnés sur la figure V.10 pour deux valeurs de permittivité relative εr =4, et εr =50.
6 6
x 10 x 10
4.5 4.5
x=0m x=0m
La permitivité du sol est : 4 La permitivité du sol est : 50
x=10m x=10m
4 4
x=20m x=20m
x=50m x=50m
3.5 x=100m 3.5 x=100m
3 3
Tension(v)
Tension(v)
2.5 2.5
2 2
1.5 1.5
1 1
0.5 0.5
0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500
Temps(micro s) Temps(micro s)
La mise à la terre d’une ligne de transport est habituellement constituée à partir de tiges
disposées aux fondations du pylône. Une électrode horizontale est souvent ajoutée entre les
pylônes. Cette électrode est constituée d’un conducteur nommé contrepoids enfoui à une faible
profondeur et pouvant relier les pylônes entre eux sur de grande distances.
D
l 50m
- 67 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Selon la référence [56] Dwight en basant sur la théorie des images la résistance d'une
électrode contrepoids cylindrique de longueur l, de rayon a, posée horizontalement à une
profondeur d, dans un sol homogène, est représenté par l'équation (V.10) :
ρ sol 2l
R′ = ln − 1 (V.10)
πl 2ad
Dwight considère que 2l >>D (où D est la distance entre l’électrode contrepoids et son image
au dessus du sol).
Ces paramètres sont inclus dans le modèle de la ligne de transmission développés par [56].
L’électrode contrepoid est discrétiser en n segments de longueur ∆x , le courant critique
d’excitation dépend du champ d’ionisation du sol, le rayon du conducteur et la valeur critique du
courant d’excitation:
Ec
Ic = A (V.14)
ρs
Avec :
Ec : la valeur critique du champ électrique
ρ s : la résistivité du sol
A : la section latérale du cylindre
A =2π a j ∆x
a j rayon du segment j
Donc le rayon du segment de l'électrode :
ρ sol .I j
aj = (V.15)
2π∆xE0
I j Courant écoulé dans le segment j
- 68 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Tension(v)
8
Tension(v)
6 6
4 4
2 2
0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
Temps(micro s) Temps(micro s)
La tige verticale est la simple électrode enterrée pour la protection des circuits électriques
notamment contre les défauts d’isolement et les chocs de foudre.
- 69 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
V.9.1. Circuit équivalent d'une tige verticale en basse fréquence et en haute fréquence
Tag [55] approxime que l’électrode verticale est représentée sous forme d'un élément passif
en basse fréquence (figure V.14).
Rudenberg [55] que l'électrode verticale en haute fréquence est assimilée à un circuit R-L-C
(figure V.15).
Figure V.14: Circuit équivalent d'une électrode Figure V.15: Modèle équivalent d'une électrode
verticale en basse fréquence verticale en haute fréquence
ρ s 2l
R′ = ln (V.16)
2πl a
2πε l
C′ = (V.17)
2l
ln
a
µ l 2l
L′ = 0 ln (V.18)
2π a
Selon [8,55] et lorsque l'électrode est filiforme c'est-à-dire que l >> a, (où l : la longueur
du conducteur et a: est son rayon).
ρ s 4l
R′ = ln − 1 (V.19)
2π l a
−1
4l
C ′ = 2πε l log − 1 (V.20)
a
µ l 2l
L′ = 0 ln − 1 (V.21)
2π a
- 70 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Selon [8] la tige verticale est divisée en N segments fictifs, chaque segment de la tige est
représenté par R-L-C (figure V.16).
Dans la figure V.18 nous représentons la variation de la tension dans l’électrode de la figure
V.17 excitée par une onde de foudre d’équation (V.3). Nous considérons un piquet de rayon
a = 12.5mm , de longueur l = 6m , enterré dans un sol de résistivité ρ s = 100Ω.m et de
permittivité relative ε r = 50 pour deux discrétisations spatiales différentes, ndz=50 et
ndz=100.
- 71 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
5 5
x 10 x 10
6 6
x=0m x=0m
x=1m x=1m
x=1.5m x=1.5m
5 Ndz=50 5 Ndz=100
x=3m x=3m
x=6m x=6m
4 4
Tension(v)
Tension(v)
3 3
2 2
1 1
0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
Temps(micro s) Temps(micro s)
La figure V.19 montre l’influence de la resisttivité du sol sur la variation transitoire d’un
conducteur de terre de rayon a = 12.5mm , de longueur l = 6m enterré verticalement dans
un sol de permittivité relative ε r = 10 pour deux résistivités différentes l’une est ρ s = 30Ω.m
l’autre est. ρ s = 1000Ω.m .
5
x 10 La résistivité du sol est de 30 ohm.m 5
La résistivité du sol est de 1000 ohm.m
x 10
14 14
x=0m x=0m
x=1m x=1m
12 x=1.5m 12 x=1.5m
x=3m x=3m
x=6m x=6m
10 10
Tension(v)
8
Tension(v)
6 6
4 4
2 2
0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
Temps(micro s) Temps( micro s)
Figure V.19: Tensions transitoires aux différents d’une électrode verticale, avec
deux différents résistivités du sol :
ρ s = 30Ωm et ρ s = 1000Ωm
- 72 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Du résultat présenté sur la figure V.19, on observe que la résistivité du sol affecte de
manière significative les tensions transitoires au niveau des amplitudes. Pour un sol homogène,
la capacité et la résistance d’une électrode de terre sont liée par la constance de temps capacitive,
donnée par (Kenneth L .Kaiser 2005).
τ c = RC = ρ s ε (V.22)
12 12
Tension(v)
Tension(v)
10 10
8 8
6 6
4 4
2 2
0 0
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300
Temps(micro s) Temps(micro s)
- 73 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
Dans la figure V.21 nous comparons deux résultats en termes de réponse temporelle
effectués pour deux électrodes de terre de même longueur mais l’une de rayon a = 0.004m et
l’autre de rayon a = 0.04m enterrée verticalement dans un sol de paramètres physiques
ρ s = 100Ωm et. ε r = 50 .
5 5
x 10 x 10
8 8
x=0m x=0m
x=1m x=1m
7 Le rayon r=0.004m 7 Le rayon r=0.04m
x=2m x=2m
x=5m x=5m
x=10m 6 x=10m
6
5 5
Tension(v)
Tension(v)
4 4
3 3
2 2
1 1
0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
Temps(micro s) Temps(micro s)
Figure V.21: Tension transitoire aux différents points d’électrode verticale avec :
a = 0.004m et a = 0.04m
Nous allons examiner dans cette section l’influence de la longueur de l’électrode enterrée
verticalement au comportement transitoire. Ainsi nous considérons deux électrodes verticales
l’une de longueur l = 6m et l’autre de l = 10m , le rayon du conducteur est a = 0.004m ,
enterrées dans un sol de résistivité ρ s = 50Ωm et de permittivité relative ε r = 10 . Les résultats
de simulations sont illustrés à la figure V.22.
- 74 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
5 5
x 10 x 10
18 18
x=0m x=0m
La longueur est de : 6m x=1m La longueur est de :10m x=1m
16 16
x=1.5m x=2.5m
x=3m x=5m
14 x=6m 14 x=10m
12 12
Tension(v)
Tension(v)
10 10
8 8
6 6
4 4
2 2
0 0
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
Temps(micro s) Temps(micro s)
Figure V.22: Tension transitoire aux différents points d’électrode verticale avec :
l = 6m et l = 10m
Le conducteur avec une longueur plus longue devrait avoir la tension transitoire au point
d’injection égale ou inférieur qu’au conducteur avec une longueur plus courte.
L’augmentation de la longueur, induit l’augmentation de l’inductance du piquet de terre, donc de
son impédance ce qui est mauvais pour les courants de hautes fréquence [39].
V.10. Conclusion
- 75 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
- 76 -
Conclusion générale
Plusieurs études ont été menées dans le domaine depuis de dizaines d’années. Ces
recherches ont mis en évidence des méthodes de calcul qui, pour réduire la complexité, se base
sur les hypothèses simplificatrices (terre de sol à résistivité homogène, terre en deux couches de
résistivité différentes).
Dans ce travail nous nous somme intéressé à l’étude du comportement transitoire d’un
réseau de terre qui est caractérisé par une électrode horizontale ou verticale modélisée par une
ligne de transmission et son couplage avec un coup de foudre. Les approches et les méthodes de
simulation décrites inscrivent dans le cadre des recherches des protections des réseaux
électriques à travers des études de conception et analyse des réseaux de terre en régimes
transitoire (Haute fréquence). En effet, les dispositifs de protection ne peuvent être efficacement
définis et optimisés sans savoir, la caractérisation des amplitudes et les formes d’onde de la
foudre qui propage le long des électrodes enterrées.
Nous avons ensuite abordé la théorie des lignes de transmission à travers la formulation des
équations des télégraphistes ; ces équations sont en fait indispensables pour le développement
des réseaux de terre assimilés à des lignes de transmission ouvertes. La résolution de ses
équations a été réalisé par la méthode numérique dite « différences finis temporelle » (FDTD-
Finite Difference Time Domaine).
Dans le même cadre de ce travail nous nous sommes intéressés à l’étude d’une électrode de
terre enterrée horizontalement et verticalement (piquet) perturbé par une onde de foudre
modélisée par une forme bi exponentielle. Ainsi, en premier temps de l’étude, nous avons
modélisé le conducteur de terre comme étant une ligne de transmission caractérisé par une paire
d’équations des télégraphistes. Les paramètres linéiques sont calculés par les formules de
Sunde.
-76-
Conclusion générale
Nous avons fait une analyse sur les influences des paramètres géométriques tel que la
longueur et le diamètre de la prise de terre et la profondeur d’enfouissement ainsi que les
paramètres physiques du sol tel que la résistivité et la permittivité relative du sol sur le
comportement transitoire.
Enfin à l’issue de ce travail, on peut dire que l’étude du comportement transitoire d’un
réseau de terre donne une allure générale sur le choix des électrodes sur le niveau de protection
des systèmes électriques.
-77-
Bibliographie
-78-
Bibliographie
[19] M.A.Uman, “ The lightning discharge”, Dover Publication, INC, Mineola, New York,
2001.
[20] Joint Cired/Cigre working group 05, “Lightning Protection of distribution networks
Part II: application to MV network”,IEE, N, 438, June 1997.
[21] F.Rachidi-Haeri, “ Effet électromagnétique de foudre sur les lignes de transmissions
aériennes modélisation et simulation ”,thèse doctorat es science, EPFL, Lausanne, Suisse,
1991.
[22] D.Orzan, “Couplage externe et interne entre un champ électromagnétique et un réseau
de ligne multifilaires”, Thèse doctorat es science, EPFL, Lausanne, Suisse, 1998
[23] B.Guemri, “ Etude et analyse du couplage champ électromagnétique- ligne de
transmission ”,Thèse de magister, USTO-MB, Oran, Algérie 2004.
[24] J.L.Bermudez Arboleda, “ Lighning currents and electromagnetic fields associated
with return strokes to elvated strike objects”,These doctorate es science, EPFL, Lausanne,
Suisse, 2003
[25] C.Bienvenu, “Principes de conception et de réalisation des mises à la terre ”, Groupe-
Terre-EDF /Janvier 1984.
[26] B.Demoulin , “Initiation à la Compatibilité Electromagnetique”, Volume I,Université
des Sciences et Technologies de Lille.
[27] Recommended, “Guide for measuring ground resistance and potential gradients in the
earth”,IEEE Standards 1987.
[28] IEEE Recommended, “Pratique for Grounding of Industrial and Commercial Power
Systems”,IEEE Std 142_ 1991.
[29] C.F. Dalzial.W.R.Lee, “Lethal electric currents”, IEEE Spectrum /feb.1969.
[30] CE/ Publication 479, “ Effets du courant passant par le corps humain”.
[31] NF C 15 -100 ; Installation électriques à basse tension :
[32] M.Bensoman, “Qualité de la prise de terre et Sécurité des personnes”, Faculté des
sciences et techniques de St Jérome ;octobre 2003.Marseille cedex 20.
[33] J.Cabanes, “Nature des effets physiologiques du courant électrique”.RGE,n°10
Octobre 1981, pp.707-711.
[34] EDF/ Direction de la Production et du transport, “Principes de mises à la terre des
ouvrages du Services du Transport et des Télécommunications”,Guide d’Application de note
H115,Septembre 1991.
[35] R.B.Anderson, A.J.Eriksson, “Les paramétres de foudre en vue des applications
industrielles”,Electra, n°69, pp.65 -102, Mars1980..
[36] A. Geri, “Behaviour of Grounding Systems Excited by High Impulse Current: the
Model and Its Validation”,IEEE Trans.On power Delivery,Vol.14,n°.3,Juil 1999.
[37] L.Grev, F.Dawalibi, A.P.Meliopoulos,“An electromagnetic model for transients in
grounding Systems”, IEEE Trans.On power Delivery,Dec.1989
[38] A.P.Meliopoulos, A.D.Papalexopoulos,“ Freqency dependent characteristics of
grounding Systems”, IEEE Trans.On power Delivery,Octo.1987.
-79-
Bibliographie
[42] Y.Baba, V .A.Rakov, “On the interpretation of ground reflections observed in small-
scale experiments simulating lightning strikes to towers”,IEEE Transactions on
Electromagnetic Compatibility,Vol.47,N° 3,2005,pp.533-542.
[43] C.A.F.Sartori, J.R .Cardoso, “An analytical-FDTD method for near LEMP
calculation”,IEEE Trans. Electromagnetic Compatibility, Vol. 46, N° 1,2004, pp 133-144.
[44] A. Taflove, “Computational electromagnetic, the finite différence time domain method”
Artech House, Norwood,Mai.1995.
[45] A.K.Agrawal, H.J.Price, S.H.Gubaxani, “Transien reponse of multiconductor
transmission lines excited by a nonuniform field” IEEE, EMC,Vol-22,pp.119-129, 1980.
[46] C.R.Paul, “Incorporation of Terminal Constraints in the FDTD Analysis of
Transmission Lines”,IEEE,Trans,EMC,Vol-36,N°.2,MAI.1994.
[47] A.Mimouni, “Analyse des problèmes de compatibilité électromagnétique par
modélisation et simulation du rayonnement électromagnétique de la foudre”.Thèse de doctorat
en science.USTO MB,.Oran-Algerie 2007.
[48] F.M.Tesche,M.Ianoz, et T.Karlsson, “EMC-Analysis methods and computational
models”, Willy Interscience 1996
[49] C.R.Paul , “Analysis of multiconductor transmission line”, Willy Interscience, 1994.
[50] Y.Liu, N.Theethayi, R.Thottappillil, “An Engineering Model for Transient Analysis
of Grounding System Under Lighning Strikes: Nonuniform Transmission-Line Approch”,
IEEE Trans.On power Delivery, Vol.20,N°2,avril.2005.
[51] A.S.Farag, T.C. Cheng, D.Pen, “Grounding Termination of Lightning Protective
Systems”, IEEE Trans.On Dielectrics and Electrical Insulation, Vol.5,N°6.Dec.1998.
[52] A.Geri , S.F.Visacro, “ Grounding Systems under surge conditions:comparison
between a field model and a circuit model”, in ICLP,cracow, Poland, Sep.2002.
[53] Y.Liu, “Transient Reponse of Grounding Systems Caused by Lightning Modeling and
Experiments", Acta Universitatis Upsaliensis –Uppsala .2004.
[54] M.I.Lorentzou, N.D.Hatziargyriou, “Time Domain Analysis of Grounding Electrode
Reponse”, IEEE. Trans.On power Delivery, Vol.18,N°2,avril.2003.
[55] L.Grcev, M.Popov, “On Hight-Frequency Circuit Equivalents of a Vertical Ground
Rod”, IEEE Trans. power Delivery, Vol.20,N°2..Avril..2005.
-80-
Bibliographie
[57] C.Gary, “ Les propriétés dielectriques de l’air et les très hautes tensions”, Edition
EYROLLES,Paris
[58] R.Zeng, P.Kang, J.He, “Lightning Transient Performance Analysis Substation Based
on Complete Transmission Line Model of Power Network and Grounding Systems” IEEE
Trans.On Magnetic,, Vol.42,N°4.Avril..2006.
-81-