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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université des Sciences et de Technologie d’Oran

Mohamed Boudiaf

FACULTE DE Génie électrique


DEPARTEMENT D’Electrotechnique

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE


MAGISTER

SPECIALITE : ELECTROTECHNIQUE

OPTION : COMPATIBILITE ELECTROMAGNETIQUE (CEM)

Présenter par :

Mr : MOSTEFA TOUNSI MAHMOUD

Sujet du mémoire
Comportement transitoire d’un réseau de
terre sous l’onde de foudre

SOUTENUE LE: 30/5/2010 DEVANT LE JURY COMPOSE DE :

Président : Mr Z. AZZOUZ Professeur (USTO)

Rapporteur Mr T. BOUTHIBA Maître de conférences (USTO)

Co-Rapporteur Mr B. GHEMRI Maître Assistant (USTO)

Examinateur Mr A.HENNAD Professeur (USTO)

Mr A.HAMID Maître de Conférence (USTO)


‫ﻣﻠﺨﺺ‬
‫ﺇﻥ ﺩﺭﺍﺳﺔ ﲪﺎﻳﺔ ﺍﻟﺸﺒﻜﺎﺕ ﺍﻟﻜﻬﺮﺑﺎﺋﻴﺔ ﻭ ﺍﻟﻘﺎﺑﻠﻴﺔ ﺍﳌﻐﻨﺎﻃﻴﺴﻴﺔ ﺗﺘﻄﻠﺐ ﺍﻷﺧﺪ ﺑﻌﲔ ﺍﻻﻋﺘﺒﺎﺭ ﺟﺮﻳﺎﻥ ﺍﻟﺘﻴﺎﺭﺍﺕ ﺍﻻﻧﺘﻘﺎﻟﻴﺔ ﺇﱃ‬
‫ ﻟﻜﻦ ﰲ ﺍﻟﺘﺮﺩﺩﺍﺕ‬، ‫ﻓﻔﻲ ﺍﻟﺘﺮﺩﺩﺍﺕ ﺍﻟﻀﻌﻴﻔﺔ ﻳﻌﺘﱪ ﺍﳌﺄﺧﺪ ﺍﻷﺭﺿﻲ ﲟﺜﺎﺑﺔ ﻣﻘﺎﻭﻣﺔ ﺑﺴﻴﻄﺔ‬. ‫ﺍﻷﺭﺽ ﻋﱪ ﺍﳌﺂﺧﺬ ﺍﻷﺭﺿﻴﺔ‬
.( ‫ﺎ ﺗﺘﻐﲑ ﻭ ﺗﺼﺒﺢ ﻣﺮﻛﺒﺔ )ﺫﺍﺗﻴﺔ ﻭﺳﻌﻮﻳﺔ‬‫ﺍﻟﻌﺎﻟﻴﺔ ﻭﺃﺛﻨﺎﺀ ﺍﺻﻄﺪﺍﻣﻬﺎ ﺑﺼﺎﻋﻘﺔ ﺭﻋﺪﻳﺔ ﻓﺈﻥ ﻣﻮﺍﺻﻔﺎ‬
‫ﻫﺬﺍ ﺍﻟﺒﺤﺚ ﻳﺸﻤﻞ ﺩﺭﺍﺳﺔ ﻣﻮﺍﺻﻔﺎﺕ ﺍﳌﺂﺧﺬ ﺍﻷﺭﺿﻴﺔ ﰲ ﺍﻟﻨﻈﺎﻡ ﺍﻻﻧﺘﻘﺎﱄ ﻣﻊ ﺍﻷﺧﺪ ﺑﻌﲔ ﺍﻻﻋﺘﺒﺎﺭ ﺍﻟﻮﺳﺎﺋﻂ ﺍﻟﻔﻴﺰﻳﺎﺋﻴﺔ‬
‫ ﺣﻴﺚ ﺍﺳﺘﻌﻤﻠﻨﺎ ﻓﻴﻪ ﺻﻨﻔﲔ ﻣﻦ ﺍﳌﺂﺧﺬ ﺍﻷﺭﺿﻴﺔ ﳑﺜﻠﺔ ﻋﻠﻰ ﺷﻜﻞ ﺧﻄﻮﻁ‬. ‫ﻟﻸﺭﺽ ﻭ ﺍﻟﻮﺳﺎﺋﻂ ﺍﳍﻨﺪﺳﻴﺔ ﻟﻠﻨﺎﻗﻞ ﺍﻷﺭﺿﻲ‬
:‫ﺍﻹﺭﺳﺎﻝ‬
. ‫• ﻋﻤﻮﺩ ﻣﺪﻓﻮﻥ ﺃﻓﻘﻴﺎ‬
. ‫• ﻋﻤﻮﺩ ﻣﺪﻓﻮﻥ ﻋﻤﻮﺩﻳﺎ‬
‫ﰲ ﺍﻟﺒﺎﺏ ﻷﺧﲑ ﻣﻦ ﻫﺬﻩ ﺍﳌﺬﻛﺮﺓ ﺗﻮﺟﻬﻨﺎ ﺑﺎﻫﺘﻤﺎﻡ ﺇﱃ ﺣﺴﺎﺏ ﺍﻟﺘﻮﺗﺮﺍﺕ ﺍﻻﻧﺘﻘﺎﻟﻴﺔ ﰲ ﳐﺘﻠﻒ ﻧﻘﺎﻁ ﺍﻟﻨﺎﻗﻞ ﺍﻷﺭﺿﻲ ﺃﺛﻨﺎﺀ‬
‫ ﺑﺎﺳﺘﻌﻤﺎﻟﻨﺎ ﻣﻌﺎﺩﻻﺕ ﺍﳋﻄﻮﻁ ﺍﳌﺴﻤﺎﺓ )ﻣﻌﺎﺩﻻﺕ ﺍﻟﺘﻠﻐﺮﺍﻓﻴﺴﺖ ( ﻭﳊﻞ ﻫﺎﺗﻪ ﺍﳌﻌﺎﺩﻻﺕ‬،‫ﺍﺻﻄﺪﺍﻣﻪ ﺑﺼﺎﻋﻘﺔ ﺭﻋﺪﻳﺔ‬
(SUNDE) ‫ ( ﻣﺘﻀﻤﻨﺔ ﻣﻌﺎﺩﻻﺕ ﺳﺎﻧﺪ‬MATLAB ) ‫( ﲢﺖ ﺑﺮﻧﺎﻣﺞ ﻣﻄﻠﺐ‬FDTD ) ‫ﺍﺳﺘﻌﻤﻠﻨﺎ ﻃﺮﻳﻘﺔ ﺍﻟﻄﺮﺡ ﺍﻟﻨﻬﺎﺋﻲ‬
‫ﳑﺎ ﲰﺢ ﻟﻨﺎ ﺑﺎﳊﺼﻮﻝ ﻋﻠﻰ ﻧﺘﺎﺋﺞ ﺟﺪ ﻣﻼﺋﻤﺔ ﻟﻠﻨﺘﺎﺋﺞ ﺍﳌﺴﺘﻌﻤﻠﺔ ﺑﻐﺮﺽ ﺍﳌﻘﺎﺭﻧﺔ ﻭ ﺍﳌﻘﺘﺒﺴﺔ ﻣﻦ ﺃﻋﻤﺎﻝ ﺑﻌﺾ ﺍﻟﺒﺎﺣﺜﲔ ﰲ‬
.‫ﺎ ﻝ‬‫ﻫﺪﺍ ﺍ‬

Résumé
Les études de coordinations des isolements des ouvrages du réseau électrique, ainsi que les
études de compatibilité électromagnétique nécessitent souvent la prise en compte l’écoulement des
courants transitoires vers le sol à travers des prises de terre. Si en basse fréquence une prise de
terre se comporte comme une simple résistance, par contre en haute fréquence, au moment d’un
choc de foudre son comportement devient plus complexe en faisant intervenir des composantes
inductives et capacitives.

Notre travail consiste à étudier par simulation le comportement du modèle de la prise de terre
en régime transitoire en prenant en considération ses paramètres physiques et géométriques. Dans
ce mémoire, nous avons utilisé les deux types suivants de la prise de terre modélisé en lignes de
transmission : Electrodes horizontales, piquet verticale en se basant sur les équations de sunde
incorpores dans les équations des télégraphistes. Ces équations sont résolues par la méthode des
différences finies dite (FDTD) en utilisant une discrétisation spatiale et temporelle sous
environnement Matlab. La validation de ce code a été réalisée en confrontant nos résultats de
simulation avec ceux décrit dans la littérature.
Remerciements
Ce travail a été effectué au sein de l’équipe de compatibilité électromagnétique au
laboratoire de développement et d’entraînement électrique (LDEE), sous la direction du
professeur Z.AZZOUZ. Je tiens à exprimer tous mes remerciements et mes reconnaissances
au Docteur BOUTHIBA.T, pour sa confiance de me diriger, et m’a donné la possibilité de
mener ce travail dans des excellentes conditions. Comme je le remercie vivement pour sa
patience, ces conseils, ces grandes qualités scientifiques et humaines et son professionnalisme
qui m’ont aidé et guidé tout le long de ce travail.
J’adresse mes sincères remerciements et reconnaissances à mon co-encadreur
Monsieur B.GHEMRI pour son amitié, ses aides et ses conseils qui ont m’éclairé le droit
chemin de cette étude.
J’exprime ma reconnaissance au professeur Z.AZZOUZ pour l’honneur qu’il m’a fait en
présidant le jury de soutenance, qu’il trouve ici l’expression de mes remerciements les plus
vifs.
Que tous les membres de jury qui ont bien voulu évaluer et examiner mon travail,
trouvent ici l’expression de mon profond respect. Je remercie :

M. HAMID.A, Maître de conférences (USTO-MB)

M. HENNAD.A, Professeur (USTO-MB)

Mes remerciements s’adressent également à tout le corps enseignant qui a contribué à ma


formation.
Je n’oublierais pas d’adresser mes remerciements à mes collègues et amis avec lesquels
ce fut toujours agréable de travailler.
Je ne terminerais pas sans associer à mes remerciements tous les membres de ma famille
pour leur soutien tacite, amicale et morale.
Dedicaces

Je dédié ce modeste travail à :


Mes parents
Ma mére, Mon père
Mes enfants -Zakaria- Abou-bakr esseddik-Wafaa-
Rajaa
Ma femme et
Tous mes amis
Table de matière
Introduction général............................................................................................. 1

Chapitre I : Aspect théorique de la foudre et ses effets.


I.1. Introduction………………………………………………………………………………… 3
I.2. Mécanisme de la formation de l’orage…………………………………………………….. 3
I.3. Catégories de coups de foudre………………………………………………………........... 3
I.4. Décharge négatives nuage sol………………………………………………………........... 5
I.5. Les différents modèles de l’arc en retour……………………………………………........... 7
I.6. Modèles d'ingénieurs………………………………………………………………………. 8
I.6.1. Modèle de Bruce et Golde (BG) (1941)…………………………………………….. 8
I.6.2. Modèle de la ligne de transmission (TL)…………………………………………… 8
I.6.3. Modèle de la Ligne de Transmission Modifié (MTL)……………………………… 8
I.6.4. Représentation analytique du courant de la foudre…………………………………. 9
I.7. Effets de la foudre sur les installations……………………………………………………. 9
I.7.1. Effets d'un coup de foudre direct sur une ligne électrique………………………… 10
I.7.2. Effet d'un coup de foudre indirect sur une ligne électrique………………………… 11
I.7.3. Technique de protection des lignes électriques……………………………………... 11
I.7.4. Les conducteurs de garde…………………………………………………………… 12
I.7.5. Technique de protection des postes………………………………………………….
I.8. Mécanisme d’impact et modèle géométrique…………………………………………… 12
I.9.Conclusion……………………………………………………………………………….. 13

Chapitre II Présentation d’un réseau de terre.


II.1. Introduction………………………………………………………………………………. 14
II.2. Définition d’un réseau de terre…………………………………………………………… 14
II.3. Etude de la répartition du potentiel autour d’un réseau de terre…………………………. 14
II.3.1. Répartition des potentiels avec retour du courant à l’infini (Prise de terre
hémisphère)………………………………………………………………………... 14
II.3.2. Retour du courant par un autre réseau de terre…………………………………….. 16
II.3.3. Déformation des surfaces équipotentielles dans un sol hétérogène……………….. 17
II.3.4. Les interactions entre réseaux de terre……………………………………………... 18
II.4. Impédance de la prise de terre……………………………………………………………. 19
II.4.1. Calcul de la résistance d’une prise de terre………………………………………… 20
II.4.2. Calcul de la différence de potentiel à la surface du sol…………………………….. 21
II.5. La résistivité du sol……………………………………………………………………….. 24
II.5.1. Méthode de mesure de la résistivité………………………………………………...
II.5.1.1. Méthode des quatre électrodes………………………………………………. 25
II.5.1.2. Méthode de Wenner…………………………………………………………. 26
II.5.2. Choix de la profondeur d’investigation……………………………………………. 27
II.5.3. Les contraintes aux mesures de la résistivité………………………………………. 28
II.6. Système de mise à la terre………………………………………………………………... 28
II.6.1. Prise de terre……………………………………………………………………….. 28
II.6.2. Choix d’une prise de terre………………………………………………………….. 28
II.7. Méthode des images……………………………………………………………………… 29
II.7.1. Prise de terres cylindriques et horizontales………………………………………… 29
II.7.2. Contrepoids au dessus du sol………………………………………………………. 29
II.7.2.1. L’effet de l’impédance mutuelle entre les prises de terre connectées………. 30
II.7.2.2. L’effet du potentiel engendré par l’image du contrepoids dans le sol………. 30
II.7.3. Contrepoids au dessous du sol dans un sol à deux couches……………………....... 31
II.8. Nécessité de la mise à la terre……………………………………………………………. 32
II.9. Elévation de potentiel…………………………………………………………………….. 33
II.10.Tension de contact et de pas…………………………………………………………….. 33
II.11. Eléments d’une mise à la terre………………………………………………………….. 35
II.12. Mise à la terre des pylônes et contournement…………………………………………... 35
II.13. Conclusion………………………………………………………………………………. 36

Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire.


III.1. Introduction……………………………………………………………………………… 37
III.2. Le système de mise à la terre……………………………………………………………. 37
III.3. Modélisation du système de mise à la terre……………………………………………... 38
III.3.1. Présentation des différentes approches pour la modélisation du circuit de terre….. 38
III.3. 1.1. Approche par la théorie des circuits……………………………………….. 38
III.3.1.2. Approche par la théorie des lignes de transmission………………………... 39
III.3.1.3. Approche par la théorie des antennes………………………………………. 40
III.3.2.Comparaison des trois approches………………………………………………….. 41
III.3.3. Simulation…………………………………………………………………………. 42
III.4. Modélisation du réseau de terre en hautes fréquences…………………………………... 43
III.4. 1. Modélisation analytique et empirique…………………………………………… 43
III.5. Impédance harmonique et transitoire de la mise à la terre………………………………. 45
III.5.1. Impédance harmonique……………………………………………………………. 45
III.5.2. Impédance transitoire……………………………………………………………... 46
III.5.2.1.Coefficient impulsionnel……………………………………………………. 47
III.5.2.2. Longueur effective………………………………………………………….. 47
III.6. Réaction des mises à la terre en régime transitoire……………………………………… 48
III.6.1. Effet inductifs dans les conducteurs de terre……………………………………… 48
III.6.2. Principe d’ionisation du sol autour d’un conducteur enterré……………………… 48
III.6.2.1. Conducteur horizontal……………………………………………………… 48
III.6.2.2. Conducteur vertical………………………………………………………… 49
III.7. Conclusion………………………………………………………………………………. 50

Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)


IV.1. Introduction……………………………………………………………………………… 51
IV.2. Principe de base de la méthode FDTD………………………………………………….. 51
IV.3. Résolution numérique des équations de ligne…………………………………………… 52
IV.3.1. Discrétisation de la ligne………………………………………………………….. 53
IV.3.2. Conditions de stabilité…………………………………………………………….. 54
IV.3.3. Mise en équations………………………………………………………………… 54
IV.3.4. Représentation de la première équation par la FDTD…………………………….. 55
IV.3.5. Représentation de la deuxième équation par FDTD……………………………… 55
IV.3.6. Condition aux limites……………………………………………………………... 56
IV.4. Conclusion………………………………………………………………………………. 58

Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en


régime transitoire.

V.1. Introduction………………………………………………………………………………. 59
V.2. Etude d’une électrode horizontale modélisée par ligne de transmission…………………. 59
V.3. Calcul des paramètres électriques de l'électrode horizontale………………………….. 60
V.4. Longueur effective d’un conducteur horizontal de terre soumis à un choc de foudre........ 60
V.4.1.Introduction…………………………………………………………………………. 60
V.4.2.Simulation de la longueur effective………………………………………………… 60
V.5. Approche de ligne de transmission uniforme……………………………………………. 62
V.6. Réaction d’une électrode horizontale lors d'un coup de foudre………………………….. 64
V.6.1. Influence du nombre de cellules spatiales de l'électrode sur le comportement
.transitoire…………………………………………………………………………. 64
.
V.6.2. Influence de la résistivité du sol sur le comportement transitoire…………………. 64
V.6 3. Influence du rayon du conducteur sur le comportement transitoire……………….. 65
V.6.4. Influence de la profondeur d’enfouissement sur le comportement transitoire…….. 66
V.6.5. Influence de la permittivité relative du sol (εr)…………………………………….. 67
V.7. Contrepoids au dessous du sol………………………………………………………........ 67

V.8.Réaction temporelle d’une électrode contrepoids…………………………………….. 69


V.9. Modélisation d’une électrode verticale (piquet)……………………………………... 69

V.9.1. Circuit équivalent d'une tige verticale en basse fréquence et en haute fréquence……... 70
V.9.2. Réaction d’une électrode verticale lors d'un coup de foudre…………………………... 71
V.9.2.1. Influence du nombre de cellules spatiales sur le comportement transitoire
de l'électrode verticale………………………………………………………. 71
V.9.2.2. Influence de la résistivité du sol sur le comportement transitoire de
l’électrode verticale……………………………………………………......... 72
V.9.2.3. Influence de la permittivité relative du sol sur le comportement transitoire
de l’électrode verticale……………………………………………………… 73
V.9.2.4. Influence du rayon du conducteur sur le comportement……………………. 74
V.9.2.5.Influence de la longueur d’électrode sur le comportement transitoire………. 74
V.10. Conclusion………………………………………………………………………………. 75
76
Conclusion général……………………………………………………………................... 76

Bibliographie………………………………………………………………………………….. 78
Introduction générale

L’énergie électrique est un facteur primordial du développement du pays. Les pays en


développement connaissent de nombreuses perturbations, dues notamment aux problèmes des
réseaux de terre. Le réseau de terre d’une installation électrique doit assumer simultanément
plusieurs fonctions ; écouler dans le sol les courants de défaut et de foudre, assurer à tout
moment le maintient de la sécurité des personnes et des biens et maintenir un potentiel de
référence. La notion de l’équipotentialité est la première caractéristique recherchée de
l’ensemble du réseau de terre et du circuit de terre.

Depuis plusieurs années, des recherches se sont intensifiées dans le domaine des mises à la
terre des installations électriques. Ces recherches visaient, dans leurs grande majorité les
comportements des réseaux de terre à fréquence industrielle et en régime établi.

L’étude du comportement d’un réseau de terre nécessite l’analyse prêable de la répartition


du potentiel dans le sol autour du réseau de terre. Cette répartition est en fonction des
caractéristiques géométriques de ce réseau et des caractéristiques physiques et électriques du
sol.

En très hautes fréquences, les comportements des réseaux de terre sont fort différents de
ceux à fréquence industrielle. La décharge par la foudre, avec des niveaux énergétiques
importants, couplés aux mauvaises caractéristiques du sol, conduit à des difficultés
d’exploitation et à une mise en œuvre minutieuse des mises à la terre, faute de quoi les
perturbations dans les installations électriques sont répétitives ; en plus, la sécurité du matériel
et des personnes n’est plus garantie.

Les dangers du phénomène foudre poussent les compagnies d’énergie électrique et de


télécommunication à immuniser davantage leurs systèmes vis - à - vis de ce phénomène. Cette
opération nécessite des compétences humaines avérées dans le domaine. Ces derniers
s’appuient sur la modélisation puis la simulation du phénomène foudre afin d’évaluer les
conséquences de son action direct sur le matériel et ouvrages électriques. Ceci permettra de
définir des stratégies de protection plus éfficaces. Des outils d’analyse numérique pour
l’évaluation des réseaux de terre sont donc nécessaires.

Dans ce contexte, le recours à des outils numériques pour l’analyse de tels problèmes a
pris une grande place dans les travaux des laboratoires de recherche au niveau international.
Ainsi plusieurs outils (logiciels) sont développés au sein de la communauté scientifique
exploitant les travaux théoriques. On peut citer à titre d’exemple les logiciels ATP, EMTP et
NEC.

Ce travail a pour but l’étude et la caractérisation du comportement transitoire des


électrodes de terre que soit électrode enterrée horizontalement ou verticalement face à l’onde
de foudre.

Notre mémoire est subdivisé en cinq chapitres. Le premier est consacré sur la présentation
et une description succincte de l’aspect et phénomologie de la foudre. Les modèles de courant
de foudre les plus populaires sont aussi présentés dans ce même chapitre. Dans le deuxième
chapitre on fait rappelle à quelques notions de base élémentaires et importantes à la
compréhension de l’analyse du comportement d’un réseau de terre dans une installation
électrique.

-1-
Introduction générale

Dans le chapitre III, nous abordons l’étude du comportement transitoire des électrodes de
terre en présentant les différentes approches de modélisation (approches du circuit, approche
des lignes de transmissions et approche des antennes). Une comparaison entre ces trois théories
est présentée. A travers les résultats de simulation basés sur quelques méthodes numériques
utilisées dans ce domaine, l’approche des lignes de transmission prend la part énorme qui
forme la solution exacte de la réponse d’une électrode horizontale ou verticale face à une onde
de foudre.

Le chapitre IV sera consacré à l’étude du comportement transitoire à la modélisation par la


ligne de transmission où nous présentons les équations dites des télégraphistes. La résolution
de ces équations par une méthode aux différences finies, appelé FDTD (Finite Difference Time
Domaine), les paramétres de la ligne sont calculées par les équations de Sunde.

Dans le chapitre V nous avons étudier la réponse temporelle d’une électrode enterrée
horizontalement et verticalement, la prise en compte de l’influence des paramètres
géométriques du conducteur et les paramètres physique du sol.

Notre mémoire s’achève par une conclusion générale où nous indiquons quelques
perspectives futures dans l’axe de recherche relatif à nos travaux.

-2-
Aspect théorique de la foudre et ses effets
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets

I.1. Introduction

Depuis la nuit des temps de l’humanité, la foudre est connue et ses effets sont redoutés. Le
paratonnerre, inventé par Benjamin Franklin en 1752 a permis d’affranchir des dégâts causés aux
bâtiments et édifices, et leur contenu. Mais aujourd’hui, le développement accélère des
techniques électriques et électroniques, dont les équipements ont une sensibilité extrême aux
effets de la foudre a induit un regain d’intérêt pour la recherche sur les phénomènes orageux et
sur les moyens de protection contre leurs effets néfastes. Les équipements électriques,
l’informatique, l’audiovisuel, les télécommunications envahissent tous les domaines de l’activité
humaine, de plus en plus de personnes sont appelées à s’intéresser aux conséquences des
phénomènes orageux.

I.2. Mécanisme de la formation de l’orage [18]

La foudre est définit par Uman [19] comme une décharge électrique d’une longueur de
plusieurs kilomètres associées à une impulsion de courant transitoire de forte amplitude. La
source la plus commune de la foudre est la séparation des décharges dans les nuages d’orage les
cumulo-nimbus. Les orages les plus fréquents font suite à des fronts froids. A l’arrivée d’un de
ceux-ci, la masse d’air froid s’infiltre sous d’air chaud et le soulève ; ceci engendre des
turbulences dans l’air chaud rejeté en altitude ; ainsi se forment les nuages d’orage ou les
cumulo-nimbus.

L’électrisation de ces nuages résulte d’un processus complexe. La distribution des charges
dans un nuage d’orage est présentée dans la figure I.1. La partie supérieure constituée de glace,
est chargée positivement, tandis que la partie inférieure constituée de gouttelettes d’eau est
chargée négativement souvent, un îlot de charges positives est enserré dans cette masse de
charges négatives.

A l’approche d’un nuage orageux, le champ électrique atmosphérique au sol qui est de
l’ordre d’une centaine de volts par mètre par beau temps commence par s’inverser, puis croit
dans de fortes proportions. Lorsqu’il atteint 10 à 20KV /m, une décharge au sol est imminente.

I.3. Catégories de coups de foudre

Selon Berger [20], la foudre entre nuage et sol est classée en quatre catégories en fonction de
la direction du mouvement du traceur unitial (ascendant ou descendant), et le signe de la
décharge. Cette classification est illustrée dans la figure I.2 comme suit :
- décharge nuage sol avec polarité négative, c’est la décharge la plus courante,
- décharge sol nuage avec polarité positive,
- décharge sol nuage avec polarité négative,
- décharge sol nuage avec polarité positive.

-3-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets

Figure I.1: Séparation de décharge d’un nuage orageux [18,20].

Les éclairs sol nuage (ascendants) sont relativement rares et peuvent avoir lieu soit à partir des
sommets de montagnes ou des structures artificielles élevés (figure I.2) [18,20].

Figure I.2: Classification des différents traceurs de foudre selon Berger [18,20].

-4-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets

I.4. Décharge négatives nuage sol

Une décharge négative (nuage-sol) typique apporte une quantité de décharge négative de
quelques dizaines de coulomb à la terre. La décharge totale est appelée éclair et possède une
durée de l’ordre de 0.5 secondes. Chaque éclair est constitué de plusieurs composantes de
décharge dont typiquement trois ou quatre impulsions de courant de forte amplitude dites arcs
en retour. Chaque arc en retour dure environs 1ms, la séparation entre deux arcs en retour
successifs étant typiquement plusieurs dizaines de millisecondes. La figure I.3 illustre le
processus d’un éclair négatif ; plusieurs phases sont être distinguées dans [18,19 ,21].

La décharge préliminaire intervient à l’intérieur du nuage, très probablement entre les


régions négatives et positives. Cette décharge déclenche le développement d’un canal chargé
négativement vers le sol appelé traceur par pas. La progression de ce canal s’effectue par une
série de ″bonds″ (ou pas) lumineux successifs, chaque bond ayant une longueur de quelques
dizaines de mètres et durée d’environ 1µs ; deux bonds successifs sont séparés par une pause de
l’ordre de 50µs. Le traceur apporte une quantité de charges négatives de l’ordre de 10 coulombs
vers le sol avec une vitesse moyenne de 2.105 m/s. A chaque pas du traceur correspond une
impulsion de courant d’amplitude supérieure à 1 kA. Ces dernières sont associées à des
impulsions de champs électrique et magnétique d’une durée d’environ 1 microseconde et des
temps de montée inférieurs à 0.1 µs [18,20 ,21].

A l’approche du sol, le traceur dont le potentiel par rapport à la terre est environ 10MV
provoque une intensification du champ électrique et initie une ou plusieurs décharges
ascendantes : cette phase appelée le processus d’attachement. La jonction entre une des décharge
ascendantes et le traceur par pas s’effectue à quelques dizaines de mètres au-dessus du sol. Le
canal du traceur est alors déchargé lorsqu’une onde de potentiel de sol, le premier arc en retour,
se propage vers le nuage et neutralise le canal chargé par le traceur avec une vitesse décroissante
en fonction de la hauteur de l’ordre de 1/3 de la lumière. Le premier arc en retour produit un
courant au niveau du sol d’une valeur de pic typique de 30 kA et d’un temps de montée de
l’ordre de quelques micros secondes. La durée de l’impulsion du courant (à la mi-hauteur) est
l’ordre de 50 microsecondes. Durant cette phase, la température du canal s’élève rapidement
pour atteindre des valeurs de 30000°K qui génère un canal de haute pression provoquant une
onde de choc appelée ″tonnerre″ [18,20 ,21].

Après la phase de l’arc en retour, l’éclair peut disparaître. Neamoins, si une quantité
résiduelle de charge est encore présente au sommet du canal, il se développe dans le canal
précédemment tracé un traceur obscur à une vitesse de l’ordre de 3.106 m/s apportant une charge
d’environ 1 coulomb associée à un courant de 1 kA.

Le traceur obscur déclenche enfin l’arc en retour subséquent. Les courants des arcs en retour
subséquents mesures à la base du canal ont généralement un temps de montée plus rapide que le
courant du premier arc en retour, et atteignant des amplitudes de l’ordre de 200 kA [18, 20, 21].

De nouvelles séquences traceuses–arc peuvent ensuite se produire, donnant parfois jusqu’à


15 arcs en retour. Le dernier arc en retour est souvent à l’origine d’un fort courant de l’ordre de
100A qui draine la charge résiduelle de la cellule orageuse [18, 20, 21].

-5-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets

t=0 t = 1ms t = 1.2ms temps

Processus Premier
d’attachement Arc en retour
Décharge
descendante

t = 19ms t = 20ms t = 20.1ms temps

Traceur Arc en retour


de dard subséquent

t = 60ms t = 62ms temps

Figure I.3: Traceur obscur et arc en subséquent [18, 20 ,22]

La représentation schématique dans le temps de la séquence du traceur descendant, l'arc en retour


dans un éclair est présentée dans la figure I.4. La figure I.5 montre une image de 12 flashs d’un
arc en retour.

Figure I.4: Séquence traceur descendant arc en retour dans un éclair [18,20].

-6-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets

Figure I.5: Image d'un éclair de 12 arcs [18,20].

I.5. Les différents modèles de l’arc en retour

Les modèles de l’arc en retour proposés dans la littérature différent l’un de l’autre, en
général ils sont classés en quatre grandes classes selon [23,24].

a- Les modèles physiques

Les modèles appartenant à cette classe sont basés sur une approche physicochimique
décrivant l’évolution radiale d’une décharge électrique dans un plasma. Ces modèles incluent la
température, la pression, et la masse volumique en fonction du temps.

b- Les modèles électromagnétiques

Dans ces modèles la représentation de l'arc en retour est basée sur "la théorie des antennes"
la solution de cette théorie implique dans les équations de maxwell pour calculer la distribution
du courant le long du chemin d'écoulement.

c- Les modèles dits de RLC

Ces modèles représentent la décharge de la foudre comme un processus transitoire sur une
ligne de transmission et sont basés sur " la théorie des circuits" caractérisée par la résistance,
inductance, capacité par unité de longueur. L'utilité de ces modèles est de déterminer la
distribution du courant le long de la ligne d'écoulement.

-7-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets

I.6. Modèles d'ingénieurs [24]

I.6.1. Modèle de Bruce et Golde (BG) (1941)

Il s'agit l'un des premiers modèles dans le genre et probablement le plus simple. Selon ce
modèle, le courant i(z' , t) à des hauteur inférieures au front de l'arc en retour est égal au courant
à la base du canal du foudre, et à des hauteurs supérieures au front de l'arc en retour, le courant
est nul:
i ( z ', t ) = i ( 0, t ) si z ' ≤ v.t (I.1)

i ( z ', t ) = 0 si z ' > v.t (I.2)

Où v est la vitesse de propagation de l'onde de foudre.

I.6.2. Modèle de la ligne de transmission (TL)

Ce modèle fut présenté par Uman et Mclain [23, 24]. Ce modèle assimile la foudre à une
ligne de transmission. Il suppose que le courant de l'arc en retour se propage le long du canal de
la foudre. La distribution du courant est définie par:
  z' 
i ( z ', t ) = i  0, t − v  si z' ≤ v .t (I.3)
  
i ( z ', t ) = 0
 si z ' > v .t (I.4)

I.6.3. Modèle de la Ligne de Transmission Modifié (MTL)

Ce modèle a été mis en point par Rakov et Dulzon en 1987 et Nucci [23,24].

a- Modèle de la ligne de transmission modifiée avec décroissance linéaire (MTLL)

Ce modèle a été mis en point par Rakov et Dulzon. L'allure du courant de foudre diminue
lorsque ce propage vers le haut du canal.

Selon ce modèle la distribution du courant de la foudre est:




 
(
z '  z'
i ( z ', t ) = i  0, t − v  1- H ) si z' ≤ v .t (I.5)
i ( z ', t ) = 0 si z ' > v .t (I.6)

Avec H la hauteur du canal da la foudre.

b- Modèle de la ligne de Transmission Modifiée avec Décroissance Exponentielle (MTLE)

Selon Nucci le courant de la foudre est supposé décroissant en forme d'exponentielle de la


forme.


( )
i ( z ', t ) = i 0, t − z ' e− i λ
v
si z' ≤ v.t (I.7)
i ( z ', t ) = 0 si z ' > v.t (I.8)
λ: La constante de décroissance du courant de foudre en fonction de la hauteur.

-8-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets

I.6.4. Représentation analytique du courant de la foudre

a- Modèle "bi exponentiel" [23]

L'équation du courant de la foudre est présente par:


i ( t ) =I 0 ( e − α t − e − β t ) (I.9)
I 0 ,α ,β Sont calculer à partir des mesures

b- Dennis et Pierce ont proposé les valeurs suivantes [23,57]


er
1 arc en retour arc en retour subséquent
I 0 = 30KA I 0 = 10KA
α = 2.104 1 s α = 1, 4.104 1s
β = 2.105 1s β = 6.105 1 s

Dans [31,34] le Teinturier a proposé pour I 0 ,α ,β des valeurs suivantes:


1 1
I 0 = 20 kA ; α =3.10 4 ; β =107
s s

c- Modèle de ″Heidler″

En 1985, Heidler à donner l'expression du courant à la base de canal de foudre sous la forme
suivante: n1
 t 
 τ 
i1 ( t ) = 1 .  1  n2 e τ 2
I t

η1 (I.10)
1 +  t 
 τ1 
I 1 : Amplitude max imal du courant i1
τ 1 :Temps de montée du courant i1
τ 2 : Temps de l'impulsion de i1
η1 : pramètre définit de telle sort que maximum de i1 soit I1 :

I.7. Effets de la foudre sur les installations

La foudre est un courant électrique haute fréquence qui entraîne les mêmes effets que tout
autre courant circulant dans un conducteur électrique notamment:
- Effets thermiques (effet joule).
- Effets dus aux amorçages (montées en potentiel des prises de terre et tensions
dangereuses dues à l'impédance élevée des conducteurs en haute fréquence),
- Effets electromagnetiques,
- Effets électrodynamiques,
- Effets électrochimiques,
- Effets acoustiques (tonnerre),
- Effets lumineux.

-9-
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets

I.7.1. Effets d'un coup de foudre direct sur une ligne électrique

Lorsqu'un coup de foudre frappe un conducteur d'une ligne électrique, tout se passe comme
si l'arc en retour se comportait comme un courant injecté dans le conducteur.
Ce courant se repartit par moitié de part et d'autre du point d'impact, et chacune de cette moitié
va se propager le long du conducteur figure I.6.

Un foudroiement direct d'un conducteur d'une ligne aérienne, compte tenu des fortes
intensités des courants de foudre, l’onde de tension associée se caractérise par des amplitudes
considérables.

Figure I.6: Foudroiement direct du conducteur de phase de la ligne [18].

a. Forme typique des surtensions

La figure I.7 montre la forme typique des surtensions qui comportent une série d'impulsions
rapides, suivies par une forme d'onde plus lisse. Les impulsions initiales rapides sont dues à
l'amorçage des isolateurs se trouvant sur les pylônes les plus proches du point d'impact. La forme
d'onde plus lisse a une forme similaire à celle du courant de foudre.

Figure I.7: Forme typique des surtensions lors du foudroiement d'une ligne [18].

- 10 -
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets

I.7.2. Effet d'un coup de foudre indirect sur une ligne électrique.

Lorsqu'un coup de foudre tombe à proximité d'une ligne, le champ électromagnétique


intense généré par l'arc en retour induit des surtensions, qui peuvent dans certains cas provoquer
un amorçage. Les coups de foudre indirects représentent un danger plus important du fait que ce
mécanisme est l’origine de production de surtensions.
Le calcul des surtensions induites nécessite:

- la définition du courant de foudre le long du canal,


- le calcul du champ électromagnétique,
- l'évaluation de l'interaction entre le champ électromagnétique et une ligne de transmission.

I.7.3. Technique de protection des lignes électriques

Pour protéger les lignes électriques contre le coup de foudre, et pour éviter l’interruption
d’alimentation en (MT), on place au dessus des conducteurs des lignes un conducteur
suplementaire, au sommet des pylônes sans aucun isolateur. Ce conducteur appelé câble de
garde, a pour rôle de capter les impacts et d’écouler les courants de foudre à la terre par
l’intermédiaire des pylônes.
La protection par câbles de garde est efficace si:
- Il y a un niveau d’isolation suffisant entre le câble de garde et les conducteurs de phase.
- La résistance de mise à la terre des pylônes sont faibles (inférieure quelques Ohms).
Mais la pose de câbles de garde ne garantit pas à elle seule la suppression des court-circuits. En
effet, les courants de foudre qui s’écoulent à la terre doivent traversent la résistance des prises de
terre des pylônes concernés. Lorsque cette élévation de potentiel est suffisante, elle provoque un
amorçage d’une ou des chaînes de pylônes suivis d’un court-circuit par ″amorçage en retour″,
voir figure I.8.

Pour diminuer les risques d’amorçages, on peut utiliser des dispositifs de protection non
linéaires, tels que les parafoudres. Le câble de garde conduit le courant de foudre à la terre et le
parafoudre protège l’isolation et par conséquent la performance du câble de gade devient moins
dépendent de la tension d’isolement et la résistance de mise à la terre.

Figure I.8: Écoulement du courant de foudre du câble de garde vers la terre [18].

- 11 -
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets

I.7.4. Les conducteurs de garde

Les lignes à très haute tension et les lignes ferroviaires électrifiées comportent généralement
un conducteur de garde localisé. Pour les premières au sommet des pylônes et pour les secondes
latéralement aux poteaux métalliques supports de caténaire. La figure I.9 montre pour chacun de
ces exemples la position occupée par ces conducteurs.

Figure I.9: Position des conducteurs de garde

Les conducteurs de garde sont en contact électrique avec la masse métallique des pylônes
eux mêmes reliés à la terre par les emprises maçonnerie. Ils ont pour fonctions principales de
recueillir les impacts foudre et protéger les riverains des défauts d’isolement. En effet, lors de
l’amorçage d’un arc électrique à travers un isolateur, un courant de défaut très intense va être
dérivé vers le sol et reparti sur N prises de terre constituées par N pylônes connectés aux
conducteurs de garde .Cette disposition a pour effet de réduire la résistance globale de terre et
abaisser ainsi la chute de tension apparaissent entre pylône et la terre [26].

I.7.5. Technique de protection des postes

Les grands postes sont protégés contre les impacts directs par des câbles de gardes tendus
au-dessus du système complexe de connections, d’appareillages de coupure et de transformateurs
qui le constituent ; certains concepteurs de postes préfèrent installer un ensemble de
paratonnerres à tige de Franklin. Le cas des petits postes de distribution on utilise des
parafoudres tout prés du poste.

I.8. Mécanisme d’impact et modèle géométrique

Le mécanisme d’impact de la foudre se déroule de la façon suivante :


- Un traceur issu d’un nuage se rapproche du sol à faible vitesse ; lorsque le champ
électrique est suffisant, une conduction brutale s’établit donnant lieu à la décharge de
foudre.
- Une approche pratique expérimentale a permis d’établir la relation qui lie la distance entre
les points d’amorçage et de décharge d’un canal de foudre à l’intensité I du coup de
2
foudre : d = 9.4* I 3 .
Où d est la distance d’amorçage en mètre (striking distance)
I : courant de foudre en kA

- 12 -
Chapitre I Aspect théorique de la foudre et ses effets

Le modèle électro-géométrique est alors développé tel celui appliqué à une tige verticale donnée
par la figure I.10.

Figure I.10: Représentation des différentes zones de protection


Offertes par une tige verticale

Soit une tige de hauteur h et de sommet H, les zones définies dans l’espace sont les
suivantes :
Zone I, entre le sol et la parabole p, lieu des points équidistants de H et du sol : à l’instant
d’amorçage, tout traceur étant dans cette zone touchera le sol puisque plus prés de celui-ci
que de H.
Zone II, au-dessus de la parabole : à l’instant d’amorçage, tout traceur étant dans cette zone sera
capté par H dés que la distance h au traceur est inférieur à la distance d’amorçage d. Pour un
courant d’intensité donnée I donc de distance d’amorçage définie, la distance à la tige x, dite
rayon de capture, est :

si d > h alors x = 2dh − h 2


si d < h alors x = d

Le rayon de capture de la tige est d’autant plus grand que le coup de foudre est intense. Pour
de très faibles intensités, le rayon de capture devient inférieur à la hauteur de la tige qui peut
alors devenir captatrice sur sa longueur [35].

I.9.Conclusion

Dans ce chapitre, on a présenté une description succincte de la phénoménologie de la foudre


avec une attention sur les aspects de la décharge orageuse. Par la suite les différents modèles du
phénomène, une attention précise sur les modèles d'ingénieurs en, décrivant les équations
analytiques basant sur la distribution du courant à la base du canal de foudre, enfin les effets
directs et indirect de la foudre sur l'installation électriques afin de présenter les différentes
techniques qui nous permettent de prémunir des risque de la foudre.

- 13 -
Présentation d’un réseau de terre
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

II.1. Introduction

Un réseau de terre est un système qui sert à écouler à l’intérieur du sol des courants de
chocs de toutes origines afin d’éviter l’apparition de différence de potentiel dangereuse.
La conception des prises et réseaux de terre doivent permettre d’assurer :
- la protection des installations de puissance.
- la sécurité des personnes et des animaux.
- la protection des équipements.
- le maintien d’un potentiel de référence.
Dans ce chapitre, on présentera brièvement le système de mise à la terre .Nous y verrons la
mise en équation de ces systèmes, les différentes méthodes de mesure de la résistivité et la
résistance du sol. Nous présenterons ensuite la méthode des images et son utilisation. Un aperçu
général sur la tension de contact et la tension de toucher est aussi présenté dans ce même
chapitre. Enfin la nécessité de la mise à la terre sur la protection des lignes de transport d’énergie
est mise en évidence.

II.2. Définition d’un réseau de terre

Un réseau de terre est un réseau qui est constitué d’un ensemble de conducteurs horizontaux
et de piquets de terre verticaux enterrés en contact direct avec le sol et reliés électriquement
entre eux.

Pour une installation ou une structure de faible étendu, on emploie prise de terre car le terme
réseau de terre est utilisé pour des équipements importantes tel que les postes de transformation
MT/BT ou HT/MT et les centrales de productions Il convient de distinguer entre le circuit de
mise à la terre qui comprend l’ensemble des conducteurs non enterrés ou isolés du sol et
accordés au réseau de terre par un conducteur ou une tresse.

II.3. Étude de la répartition du potentiel autour d’un réseau de terre [27]

Avant d’étudier le comportement d’un réseau de terre écoulant un courant de défaut ou de


foudre il faut examiner la nature de la propagation des courants dans le sol, c’est-à-dire la
répartition des potentiels autour du réseau de terre. Deux cas sont considérés :

- celui du retour de courant à l’infini, comme c’est le cas pour le réseau de terre d’un
parafoudre écoulant un courant du choc.

- celui du retour de courant par un autre réseau de terre, comme dans le cas d’un réseau de
terre qui écoule un courant de défaut se refermant par un réseau de terre plus ou moins
éloigné, ou le cas de la mesure de la valeur de la résistance du réseau de terre.

II.3.1. Répartition des potentiels avec retour du courant à l’infini (Prise de terre
hémisphère)

Dans le cas d’une prise de terre de forme hémisphérique de rayon rh établi à la surface d’un
sol homogène, les filets de courant s’écoulent radialement dans toutes les directions ; ce sont des
rayons qui partent du centre de la prise de terre. Les surfaces équipotentielles sont des
hémisphères centrées sur la prise de terre et dont les intersections avec la surface du sol forment
des cercles (figure II.1).

- 14 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

(a) (b)
Figure II.1 : Répartition du potentiel autour d’une électrode hémisphérique.

Par rapport à un point de référence, infiniment éloigné (terre lointaine) le potentiel d’un sol
est inversement proportionnel à sa distance au centre du réseau de terre. En un point du sol
éloigné d’une distance D du centre de l’hémisphère, le potentiel (D) est indépendant du rayon la
courbe V(D) représentant les variations du potentiel en fonction de la distance d’éloignement est
donc une hyperbole (figure II.1).

Notant que D est la distance entre le centre de l’électrode et un point M du sol, ρ est la
résistivité du sol et I est le courant écoulé, le potentiel du point M s’écrit :

ρI
V ( D) = (V) (II.1)
2π D

D est proportionnel à rH où rH est le rayon de hémisphère.

Le gradient du potentiel est donné par l’expression suivante :

ρI
G ( D) = ( V/m ) (II.2)
2π D 2

Dans le cas d’une électrode de forme quelconque, la forme des surfaces équipotentielles
évolue avec leur éloignement de l’électrode, elles ont une forme d’autant plus semblable à celle
de l’électrode qu’elles en sont proches et, en terrain homogène, d’autant plus semblable à un
hémisphère qu’elles sont éloignées de l’électrode (figure II.2).

- 15 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

Figure II.2: Equipotentielles et répartition du potentiel autour d’un piquet et de son


hémisphère équivalent.

Tout réseau de terre possède un hémisphère équivalent défini comme étant l’électrode
hémisphère de rayon qui, enfouie dans un sol identique, à la même résistance de terre R en sol
homogène :
ρ
rH = (II.3)
2π R
Les répartitions du potentiel autour d’une électrode et d’un sol d’hémisphère équivalente
sont identiques pour des éloignements importants et dans la zone de proximité des électrodes,
d’autant moins différents que l’électrode considérée est de forme plus compacte.

II.3.2. Retour du courant par un autre réseau de terre

Lorsqu’un courant circule dans le sol entre deux prises de terre ponctuelles A et B. la
répartition du potentiel dans le sol et sur les prises de terre résulte de la superposition des effets
du courant I A écoulé par A et I B écoulé par B (figure II.3).

Figure II.3: Répartition des potentiels, en sol homogène, entre deux prises de terre
ponctuelles A et B, entre lesquelles circule un courant.

- 16 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

Au voisinage de chaque électrode, la répartition du potentiel diffère d’autant moins de ce


qu’elle aurait été en l’absence de l’autre, que celle-ci est plus éloignée.
Dans le cas d’un sol homogène et de deux électrodes de dimensions faibles devant leur
éloignement, les répartitions de la surface équipotentielle sont identiques à celles qui seraient
produites par deux charges électriques égales et de signes opposés (figure II.4).

Figure II.4 : Lignes équipotentielles (traits pointilles) et lignes de courant


(traits pleins) à la surface du sol, engendrées par la circulation d’un
courant entre deux prises de terre de dimensions faibles devant leurs
éloignement (cas d’un sol homogène).

II.3.3. Déformation des surfaces équipotentielles dans un sol hétérogène

Lorsque le sous-sol n’est pas homogène, les surfaces équipotentielles ne sont pas des
hémisphères mais se déforment en fonction des variations de la résistivité du sol (figure II.5).

Figure II.5 : Déformation des surfaces équipotentielles autour d’une prise de terre
suivant les variations de résistivité d’un sol hétérogène.

Lorsque le sous-sol est moins conducteur que le terrain superficiel, les filets de courant
écoulés par un réseau de terre pénètrent moins rapidement dans le sol que lorsqu’il est
homogène.

- 17 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

La figure II.6 illustre les variations du potentiel autour d’une prise de terre hémisphérique,
dans le cas d’un sol stratifié comportant une couche superficielle de résistivité ρ 2 .
Pour des éloignements D importants, les variations du potentiel sont avant tout fixées par la
résistivité ρ 2 du sous-sol
.

Figure II.6 : Variation du potentiel autour d’un hémisphère


à la surface d’un terrain stratifié.

II.3.4. Les interactions entre réseaux de terre

On considère que deux réseaux de terre sont électriquement distincts si leur distance est
supérieure à dix fois le rayon de l’hémisphère équivalent du plus grand. Deux réseaux de terre
voisins ne sont pas indépendants car l’élévation du potentiel de l’un dépend du courant écoulé
dans le sol par l’autre.

Soient deux réseaux de terre voisins A et B de résistances de terre respectives RA et RB .


L’élévation de potentiel du A lorsque B écoule seul un courant I B , s’écrire RAB I B [9]. De même,
RAB I A est l’élévation de potentiel de B lorsque A écoule I A dans le sol. On suppose
que RAB = RBA

Lorsque les deux réseaux de terre écoulent en même temps des courants I A et I B dans le sol,
le potentiel d’un point du sol en basant sur le principe de superposition est la somme des
contributions des courants I A et I B pris indépendamment. Les élévations de potentiels des
électrodes A et B s’écrivent :
VA = RA I A + RAB I B (II.4)

VB = RB I B + RAB I A (II.5)

- 18 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

Le schéma électrique équivalent des expressions (II.4) et (II.5) peut être représente par la
figure II.7.

Figure II.7 : Représentation du couplage entre deux réseaux de terre.

II.4. Impédance de la prise de terre

L’impédance d’un réseau de terre, ainsi que la répartition du potentiel dans le sol dépendent
des caractéristiques électriques du terrain, c’est-à-dire de sa résistivité ; c’est pourquoi la
conception du réseau de terre d’une installation électrique doit débuter par une étude de la nature
du sol sur lequel il sera réalisé la prise de terre.

L’étude de la nature et de la structure géologique d’un terrain par l’étude de la variation de


sa résistivité suivant la profondeur peut paraître une notion toute théorique, bonne et de
discussions de géophysiciens ; il n’en est rien de cela. Si la connaissance du profil de la
résistivité apparente d’un terrain est suffisante pour calculer la résistance d’une prise de terre
ponctuelle, il n’en est pas de même en ce qui concerne celle d’un maillage étendu d’un poste
source HT/MT, par exemple.

La connaissance de la résistivité réelle aux diverses profondeurs est l’une des bases
nécessaires pour déterminer la configuration d’un réseau maillé de grande surface. En effet, si la
présence de filons très résistants ou très conducteurs influe peu sur la résistivité apparente du
terrain, elle fait varier notablement la résistance du réseau de terre établi en surface par la
déformation des filets de courant qu’elle provoque.
La résistance d’un réseau de terre est proportionnelle à la résistivité du sol et du sous- sol
dans lequel il est enterré. Or, la résistivité des terrains naturels présente les particularités
suivantes :

- Elle est extrêmement variable d’un endroit à un autre selon la nature du sol et le taux
d’humidité. Les valeurs extrêmes que l’on rencontre en pratique pouvant varier de
quelques dizaines d’ohms-mètres pour des terrains gras et humides à une dizaine de
milliers d’ohms-mètres pour des granits très sains et secs.

- Le sol, à un endroit donné, est souvent hétérogène, aussi bien horizontalement que
verticalement.

- La résistivité des couches superficielles d’un terrain présente des variations


saisonnières sous l’effet du gel et de la sécheresse (qui l’augmentent) ou de
l’humidité (qui la diminue), cette action peut s’étendre à une profondeur de plusieurs
mètres dans des conditions climatiques extrêmes et prolongées.

- 19 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

Il est donc prudent de tenir compte de ces variations de résistivité dans l’établissement d’une
prise de terre enfoui à une profondeur de l’ordre du mètre. Les résistivités du sol en surface ou en
profondeur sont rarement connues avant l’établissement des ouvrages, et c’est souvent, la
réalisation des réseaux de terre eux-mêmes qui donne les premières indications sur la qualité du
terrain, en toute logique c’est le processus inverse qui devrait être de règle.

La conductibilité du sol est de nature essentiellement électrolytique ; elle est donc très faible
à l’état sec et augmente avec la température et le taux d’humidité. La granulation du terrain est
un élément important qui influe à la fois sur la porosité, le pouvoir rétenteur d’humidité, et la
qualité du contact avec les électrodes. Les sols à gros grains (graviers, cailloux, etc.) se prêtent
mal à l’établissement de bons réseaux de terre, et on doit y remédier en entourant la surface des
électrodes d’une certaine épaisseur de terre fine et grasse ou d’un matériau relativement
conducteur.

II.4.1. Calcul de la résistance d’une prise de terre [26]

Nous ferons le calcul d’une prise de terre composée d’une tige cylindrique de longueur l de
diamètre d terminée en partie inférieure par une calotte hémisphérique. La figure II.8 illustre en
partie gauche la position de ces paramètres géométriques et en partie droite le repère utilisé pour
mener le calcul. Nous limitons le raisonnement au cas du courant continu, ce qui équivaut à
négliger les phénomènes de propagation établit sur la tige et dans le sol. Une seconde
approximation suppose que la densité de courant dispersée dans le sol est invariante sur des
surfaces de rayon r homothétique de l’enveloppe latérale de la tige. En conséquent, une couche
de terrain d’épaisseur infinitésimale dr répartie sur cette surface possède la résistance
élémentaire dRT déduire de la loi d’Ohm :
ρ dr
dRT = (II.6)
ST
Dans cette expression ρ s représente la résistivité du sol, ST la surface d’égale densité de courant
définie plus haut, nous l’exprimons :
ST = 2π rl + 2π r 2 (II.7)
Ainsi, la résistance totale RT de la prise de terre se réduit à une intégrale dont la primitive est tout
à fait triviale.
ρ  2l + d 
R T = s Log   (II.8)
2πl  d 

Figure II.8 : Géométrie de la prise de terre

- 20 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

Pour des données suivantes:


Dimension du conducteur l = 2m
Résistivité du sol : ρ s = 100Ω.m
Diamètre du conducteur : d = 1cm
La résistance de la prise de terre a pour valeur RT = 50Ω .

Ce calcul montre que pour abaisser la résistance à la valeur 5Ω , le conducteur de la prise de


terre devra atteindre 20m avec un diamètre proche de 5cm .Des développements plus complexes
tenant compte des phénomènes de propagation indiquent qu’aux fréquences élevées s’ajoute une
réactance d’autant plus grande que la prise de terre occupe un volume important. Cette propriété
explique l’usage de prises de terre distinctes pour la foudre et pour la sécurité d’isolement. La
première constituée d’une tige doit présenter une faible inductance, la seconde réalisée par de
longs conducteurs formant un grillage enfoui dans le sol réalise un excellent contact avec le
terrain environnant.

II.4.2. Calcul de la différence de potentiel à la surface du sol

Le schéma de la figure II.9 représente les conditions d’un impact foudre déterminé par
l’injection sur une prise de terre d’un courant de foudre I F ( t ) dont l’amplitude crête
voisine I p = 20kA . Deux équipements riverains situés dans des locaux distants de L 0
respectivement connectés aux prises de terre P1 et P2 alignées sur le point d’impact.

Figure II.9 : Impact de la foudre sur une prise de terre

Sachant que la prise de terre la plus proche de l’impact est située à la distance r1 , le calcul
mené avec les hypothèses du régime statique montre que la différence de potentiel
∆vG ( t ) apparaissant entre P1 et P2 est déterminée par l’intégrale :

 ρ r1 +l0 dr 

∆v G ( t ) =   I (t)
∫ 2 F
 2π r1 rh T + r 
(II.9)

Cette intégrale conduit à une forme analytique exprimant la ddp ∆vG ( t ) :


 ρ  r + l  r + h  
∆v G ( t ) =  Log  1 0  1 T
  IF (t) (II.10)
π  
 + + 
 2  r1 r1 h T l 0  

Position du point de contact le plus proche de l’impact : r1 = 10m


Espacement des points de contacts : L 0 = 1km
Amplitude crête du courant : I F = 20kA

- 21 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

Dimension de la prise de terre recevant l’Impact : h T = 20m


Résistance électrique du sol : ρ =100Ωm
La tension prend pour amplitude crête : 17kV
Une prise de terre d’une dimension de deux mètres donnerait une tension crête de 30kV.

La résistance de terre peut être calculée et mesurée. Le calcul a été simplifié en grande partie
Par Les formules développées par [28] et présentées dans le tableau II.1.

- 22 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

Hémisphère de rayon a ρ
R=
2π a
2 piquets de ρ  4L  ρ  L2 2 L4 
longueur : L R=  ln − 1  +  1 − + ... 
2π a  a  4π d  3d
2
5 d4 
espaces de : a
d>L

2 piquets de longueur : L
espaces de : d ρ  4L 4L d d2 d4 
d<L R=  ln + ln −2+ − + ... 
4π L  a a 2 L 16 L 512 L4 
2

Barre de longueur 2L ρ  4L 4L p p2 p4 
enterre horizontalement R=  ln + ln −2+ − + ... 
4π L  a p 2 4
2 L 16 L 512 L 
Profondeur : P/2

Barres disposes de 90° de ρ  4L 4L p p2 p4 


longueur 2L R=  ln + ln − 2 + − + ... 
4π L  a p 2 4
2 L 16 L 512 L 
profondeur : P/2

Barres rassemblées en étoile  2L 2L p


de longueur L  ln + ln − 0.2373 + 0.2146 
ρ  a p L

Profondeur : P/2 R=
4π L  p 2
p 4 
 −0.1035 2 + 0.0424 4 ... 
 L L 
4 barres rassemblées de ρ  2L 2L p p2 p4 
longueurs L R=  ln + ln + 2.912 − 1.071 + 0.645 2 − 0.145 4 ... 
8π L  a p L L L 
Profondeur : P/2

6 barres rassemblées de ρ  2L 2L p p2 p4 
longueurs L R=  ln + ln + 6.851 − 3.128 − 1.758 2 − 1.17 4 ... 
12π L  a p L L L 
Profondeur : P/2

8 barres rassemblées de ρ  2L 2L p p2 p4 
longueurs L R=  ln + ln + 10.98 − 5.51 + 3.26 2 − 1.17 4 ... 
16π L  a p L L L 
Profondeur : P/2

Boucle de diamètre D ρ  8D 4D 
Diamètre de la barre ϕ R=  ln + ln 
2π 2 D  φ p 
Profondeur : P/2

Réseau maillé (maillon de a ρ  4 L a 2 − π ab 4L p p2 p4 


× b) b<a/8 R=  ln + + ln −1+ − + ... 
4π L  a 2 ( a + b ) 2
p 2 L 16 L 512 L 
2 4
Profondeur : P /2

Tableau II.1 : Formule des résistances de terre des différentes structures.


- 23 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

II.5. La résistivité du sol

La conception d’un réseau de terre doit débuter par la résistivité du sol dans lequel il sera
réalisé. Il est nécessaire de connaitre le profil de la résistivité du sol suivant la profondeur, de
manière à choisir la disposition des conducteurs de terre et prévoir les caractéristiques électriques
du réseau de terre.

La résistivité du sol est la résistance spécifique du sol. Elle dépend de plusieurs facteurs qui
influencent la formation d’électrolytes [26]. Les facteurs principaux sont :
- Le type du sol.
- La dimension des grains.
- La température : une augmentation de la température du sol permet à un électrolyte de
mieux se dissocier ce qui fait réduire la résistivité du sol. par contre, une augmentation de
la température à 100°C cause l’évaporation de l’eau du sol et ainsi une augmentation de
la résistivité. Lorsque la température tombe au-dessous de 0°C comme le cas des régions
froides, la conductivité de l’électrolyte diminue et ainsi un accroissement rapide de la
résistivité se produit.
- La porosité.
- Le pourcentage d’eau contenu dans le sol.
- Le pourcentage de sels solubles.
- Le pourcentage d’acide et de base.
Le tableau II.2 donne la résistivité des différents types de sol ; suivant la nature du terrain.

Nature du terrain Résistivité ρ(Ω


Ω⋅m)

Terrain marécageux 30
Limon 20à100
Humus 10à150
Tourbe humide 5à100
Argile plastique 50
Marnes du jurassique 30à40
Marnes et argiles compactes 100à200
Granits et grés très altérés 100à600
Sable argileux 50à500
Sable siliceux 200à3000
Sol pierreux nu 1500à3000
Sol pierreux recouvert de gazon 300à500
Calcaires tendres 100à300
Calcaires compacts 1000à5000
Calcaires fissurés 500à1000
Schistes 50à300
Micaschistes 800
Granits et grés suivant altération 1500à10000
Tableau II.2 : Résistivités du sol [28].

- 24 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

II.5.1. Méthode de mesure de la résistivité

Pour déterminer la résistivité d’un terrain, on utilise la mesure de la résistance de terre d’une
électrode de forme connue (piquet de terre par exemple). La méthode la plus utilisée pour
déterminer la résistivité du sol est celle des quatre électrodes qui possède deux variantes, la
méthode de Wenner et celle de Schlumberger, qui se distinguent par la disposition des piquets de
mesure.

II.5.1.1. Méthode des quatre électrodes

Pour connaître à l’aplomb d’un point Ο , la résistivité du sol en fonction de la profondeur, on


fait circuler à l’aide d’un générateur G un courant I entre deux prises de terre ponctuelle de très
petites dimensions A et B (figure II.8).
Soit un sol homogène de résistivitéρ, la valeur du champ électrique E au point O qui est du à la
présence des charges électriques de signes contraires venant de A et B, a pour valeur :

ρ  ( + I ) ( −I ) 
E=  − 2 
(II.11)
2π 2
 AO OB 

Figure II.8 : Mesure de la résistivité à l’aplomb du point O.

Si le point Ο est situé à le milieu de l’AB, tel que AΟ = ΟB − x , on déduit la formule


suivante de la résistivité du sol sous le point O :
E
ρ = π x2 (II.12)
I
Le sol étant rarement homogène, la formule exprime la résistivité apparente des couches
cumulées du sol sous le point O jusqu'à la profondeur atteinte par le filet de courant moyen
circulant entre les électrodes A et B.

En pratique, on détermine le champ électrique E en faisant le rapport entre la différence de


potentiel ∆V , qui existe entre deux sondes de terre C et D disposées symétriquement par rapport
à O, et leur écartement à ∆L (figure II.9).

- 25 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

Figure II.9 : Principe de mesure de la résistivité apparente E = ∆V ∆L .

La différence de potentiel ∆V peut être exprimée en fonction de la distance respective des


points C et D par rapport aux courants +I et -I on obtient la relation suivante :

∆V = VC − VD (II.8)
Donc

ρ I  1 1   1 1 
∆V =  − − −  (II.9)
2π  AC CB   AD DB  

On déduit la valeur de la résistivité apparente ρ des couches cumulées du sol sous le point O.

2π ∆V
ρ= . (II.10)
1 1 1 1 I
− − +
AC CB AD DB

L’expression (II.10) est la formule générale pour la mesure de la résistivité apparente des
sols, quelle que soit la longueur des segments en négligeant l’enfoncement des piquets dans le
sol. Le terme V I est la résistance R qui est mesurée avec un telluromètre à quatre bornes dont
le circuit voltamètrique est relié aux prises C et D et le circuit ampermétrique aux prises A et B.
Dans le cas d’un sol homogène, la résistivité apparente est identique à la résistivité réelle.

II.5.1.2. Méthode de Wenner

La méthode de mesure de la résistivité apparente des sols la plus utilisée est celle de Wenner
dans laquelle les quatre électrodes sont disposées en ligne et équidistantes.
L’appareil de mesure est un telluromètre classique. Les deux électrodes extrêmes sont celles
d’injection du courant de mesure I, les deux centrales sont les électrodes de mesure du potentiel
∆V (figure II.10).

Le point O de mesure de la résistivité se trouve au milieu d’un système symétrique, entre les
électrodes de potentiel. La distance «a» entre deux électrodes adjacentes est appelée :base de
mesure, la distance entre les électrodes extrême est la ligne d’émission, elle est égale à 3a par la
méthode de Wenner.

- 26 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

Figure II.10 : Méthode de Wenner

Par la méthode de Wenner la résistivité apparente des couches de terrain est :

ρ = 2π aR (II.11)
ρ : Résistivité apparente cumulée en Ω.m
a : Base de mesure en mètre
R : Valeur en ohms, lue sur le telluromètre, pour obtenir l’équilibre du galvanomètre.

II.5.2. Choix de la profondeur d’investigation

Les caractéristiques d’un réseau de terre dépendent de ceux du sol jusqu’à une profondeur
d’autant plus importante que l’électrode de terre est étendue
La répartition du potentiel en surface dépend davantage de la résistivité des couches du terrain
superficielles.
Exemple I : électrode hémisphérique de rayon r enfouie à la surface d’un terrain homogène, à
une distance 2r du centre de l’hémisphère, le potentiel d’un point du sol n’est que de 50% par
rapport à celui de l’électrode à la distance 4r , cette proportion décroît à 25%.

Exemple II : un disque de rayon r , enfoui à faible profondeur. La répartition du potentiel pour le


sol homogène est représentée en figure II.11; à une profondeur égale à 2, 4.r (dont un calcul
montre qu’elle est égale à 3,8 fois le rayon rH de l’hémisphère équivalent), le potentiel du sol
vaut 25% par rapport à celui de l’électrode.

Figure II.11 : Répartition du potentiel (ligne de courant) autour d’un disque


de rayon r enfoui à la surface du sol.

- 27 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

En généralisant ces résultats aux cas d’électrodes de formes quelconques enfuies en sol
homogène, on voit que les caractéristiques électriques d’un réseau de terre sont, pour l’essentiel,
déterminées par la portion de terrain comprise entre la surface du sol et une distance d’environ
quatre fois le rayon de l’hémisphère équivalent au réseau de terre. Lors des mesures de résistivité
par la méthode de Wenner, la profondeur d’investigation doit donc varier entre ces limites.

II.5.3. Les contraintes aux mesures de la résistivité

- Les variations climatiques saisonnières influentes sur la résistivité des couches


superficielles d’un terrain, il faut renouveler les mesures en des époques différentes
de l’année.
- Les mesures de résistivité peuvent être compliquées par la présence dans la zone
prospectée de corps métalliques.
- Les perturbations lors des mesures de la résistivité de sol, liée aux caractéristiques de
l’équipement de mesure utilisé.
-
- Le courant alternatif permet en effet d’éliminer l’effet parasite de la polarisation des
électrodes produit par un courant continu, et de s’affranchir des courants telluriques
et vagabonds. A cause de l’effet pelliculaire, le courant alternatif pénètre moins
profondément dans le sol que le courant continu. Cet effet est d’autant plus sensible
que la fréquence du courant est élevée et que la résistivité du sol est faible. En
pratique, cet effet reste généralement négligeable.

II.6. Système de mise à la terre

Un système de mise à la terre est constitué d’une tige enfouie dans le sol et reliée par un
conducteur aux différents équipements. Il joue un rôle essentiel dans la protection des individus
contre les accidents électriques et l’assurance du fonctionnement adéquat des installations
électriques.

II.6.1. Prise de terre

Il existe deux grands types de prise de terre :


- celle devant éliminer des courants de foudre.
- celles devant éliminer des courants industriels.

II.6.2. Choix d’une prise de terre

Pour choisir le type de prise de terre à réaliser, il convient de connaître :


- la résistance maximale à obtenir
- la résistivité du sol
- la surface libre dont on dispose

Le choix s’effectue ensuite entre trois systèmes :


- linéaire horizontal : c’est un conducteur enterré au font d’une tranchée de profondeur
fonction de la nature du sol
- linéaire vertical : c’est un piquet enfoncé dans le sol ou un forage équipé, présentant
une longueur grande par rapport à son diamètre.
- volumique vertical : c’est un forage de gros diamètre (L/d < 150).

- 28 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

II.7. Méthode des images

La notion d’image électrique en électromagnétisme constitue une alternative très


intéressante à la détermination de l’élévation de potentiel ou la distribution de la tension. La
méthode des images est l’une des méthodes indirectes de recherche du potentiel électrostatique
qui évitent la résolution d’équations différentielles. Elle consiste à remplacer un système
électrostatique par un système de charges plus simple (lignes uniformément chargées….) qui
simule les conditions aux limites du système réel.

La méthode des images permet de résoudre un nombre suffisamment important des


problèmes d’intérêt pratique et particulièrement ceux relient à la mise à la terre des systèmes
électriques.

II.7.1. Prise de terres cylindriques et horizontales

Le cas d’une prise de terre de forme cylindrique enfouie dans le sol peut être assimilé à un
contrepoids ou conducteur de longueur l et de rayon r dans le sol qui est parallèle à la ligne de
transport d’énergie et relié à la structure de la mise à la terre de chaque pylône.
La résistance de terre d’une telle prise de terre peut être déterminée expérimentalement par
injection d’un courant dans la prise, mesurer l’élévation de potentiel engendrée et diviser cette
élévation par le courant injecté. Théoriquement pour calculer cette résistance, il faut déterminer
la contribution des images qui sont dues à l’hétérogénéité du sol.

II.7.2. Contrepoids au dessus du sol

Le système de mise à la terre d’une ligne de transport d’énergie, c’est un système de prise
de terre représentant les électrodes de mise à la terre des pylônes connectées entre eux et au
contrepoids. Dans le cas où le contrepoids se trouverait au dessus du sol comme un conducteur
aérien. Il faut tenir compte de deux effets qui influencent l’impédance de mise à la terre du
système :

II.7.2.1. L’effet de l’impédance mutuelle entre les prises de terre connectées

Un système de prises de terre connectées est une connexion de deux ou plusieurs prises de
terre simple. Les prises de terre connectées permettent de réduire la résistance de terre et
améliorer la répartition du potentiel à la surface du sol. La figure II.12 représente un système de
prises de terre interconnectées.
Câble de liaison (tresse)
J1 J2 Jn-2 Jn-1

I1 I2 In-1 In

Z2 Z2 Zn-1 Zn

.
Terre
Figure II.12 : Système de prise de terre interconnectée

- 29 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

Dans ce système le courant qui circule pénètre dans le sol par plusieurs électrodes en
parallèle engendre une élévation de potentiel dans l’électrode et dans le sol. De plus il engendre
une élévation de potentiel sur les autres électrodes qui se trouvent dans le champ d’écoulement
du courant. Ainsi, le potentiel total du système est la somme du potentiel propre de l’électrode et
les potentiels mutuels engendrés par les autres éléments du système [28].

V = V p + ∑ Vm (II.12)
Où : V p est le potentiel propre de la prise de terre
Et ∑ Vm est la somme des potentiels mutuels engendrés par les autres prises du système sur
cette prise.

II.7.2.2. L’effet du potentiel engendré par l’image du contrepoids dans le sol

D’après la méthode des images, il y a dans le sol une surface plane fictive de conductivité
infinie, parallèle à la surface du sol et localisée à une profondeur complexe p dans le sol. Ce
plan de profondeur complexe apparaît comme un miroir afin de déterminer la position du
conducteur image.

La figure II.13 représente une tranche du contrepoids qui se trouve à une hauteur hc au
dessus du sol. Le plan super conducteur se trouve à une profondeur complexe p dans le sol et
l’image du câble de garde se trouve à une profondeur ( hc +p) dans le sol.
Vi Vi+1
Ji-1 Ji Ji+1
Ii Ii+1

hc

Terre à deux
couches p

hc + p

Ji-1 Ji

Figure II.13 : Une tranche du contrepoids et son image dans le sol par rapport au
plan super conducteur de profondeur complexe p.

- 30 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

II.7.3. Contrepoids au dessous du sol dans un sol à deux couches

La résistance du contrepoids enfoui dans le sol Rd sera déterminée en tenant compte de la


présence d’un sol à deux couches .La résistance propre du contrepoids sera au début déterminée
et ensuite celle de son image au dessus du sol et finalement l’effet de la deuxième couche du sol
sera tenu compte. Le modèle est illustré à la figure II.14.
y
Image du
contrepoids au
dessous du sol

Terre 2h
0 u h

H du x
Contrepoids au
l ⁄2 l ⁄2 dessous du sol
ρ1 P(x,y)
z

ρ2
Figure II.14 : Contrepoids enfoui dans le sol

Le courant est injecté au milieu du conducteur. L’élévation de potentiel engendré par le


courant injecté est représentée par V. Considérons le segment qui se trouve sur l’axe des x.
à x = u, le courant I(u) est injecté au milieu du contrepoids ; le potentiel en un point P(x,y)
engendré par le segment est :
ρI 
1

V ( x, y ) = ( x − u ) + y2  2
2
(II.13)
2π  

Le potentiel total engendré par le conducteur au point P est déterminé comme suit :
l

ρI 2
dx
V ( x, y ) = ∫ (II.14)
2π −l ( x − u)
2
+ y2
2

La résistance du contrepoids est obtenue comme suit :

ρ    
2
a
R1 = l ln l 1 +   + 1 − l ln a − l + a + a 
  2 2
(II.15)
2π l   l  
   

Dans le cas où le rayon du contrepoids est très petit par rapport à sa longueur l’équation
(II.15) devienne :

ρ  2l 
R1 = ln   − 1 (II.16)
2π l  a 

- 31 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

La résistance de l’image du contrepoids qui se trouve à une distance 2h de ce dernier


comme le cas d’un contrepoids enfouie dans le sol, mais il faut remplacer a par 2h :
ρ  l 
R2 = ln   (II.17)
2π l  2h 
Finalement la résistance totale du contrepoids et son image sont donc :

ρ   2l  
Rh = ln − 1 (II.18)
2π l   2ha  

Si le sol est homogène : Rt = Rh


Si le sol est non homogène à deux couches de résistivités différentes : Rt = Rh + R3
Avec R3 terme additionnel, dans le cas où le conducteur est considéré presque à la surface du sol
et h << 2nH la résistance est donc :

  2nH 
2 
 1 +   + 1 
ρ1 n n 
2
 l  8nH  2nH  
R3 = ∑
2π l n =1
Γ  4 ln
2 nH
+
l
−4 
 l 
 + 1 (II.19)
 
 l 
Où Γ est le coefficient de réflexion.
ρ − ρ2
Γ= 1 (II.20)
ρ1 + ρ 2
Pour conclure, le cas où le contrepoids est enfoui dans le sol à deux couches horizontales
pour calculer la résistance de terre, il faut considérer la présence d’une couche verticale de
résistivité différente.

II.8. Nécessité de la mise à la terre

La nécessité de la mise à la terre se fait sentir d’une façon très aigue En cas de défaut, les
systèmes non reliés à la terre produisent des surtensions plus importantes que ceux qui sont
reliés, ce qui présente un grand avantage pour les systèmes reliés à la terre.
Pour limiter les surtensions lors d’un défaut une méthode consiste à mettre en série une
résistance adéquate dans le circuit de terre. Comme il y a une autre méthode qui conduit à
d’autre type de mise à la terre, soit par réactance soit direct.
En pratique, plusieurs éléments des centrales, des postes et des lignes de transport d’énergie
doivent être mis à la terre qui assure un chemin d’écoulement du courant en cas de défaut. Une
protection contre la foudre et les surtensions ainsi qu’une protection des individus contre les
chocs électriques sont assurés.

- 32 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

II.9. Elévation de potentiel

Lorsqu’un courant circule dans une impédance de mise à la terre, une élévation de potentiel
se développe entre l’électrode de mise à la terre et une terre lointaine.
La prise de terre d’un poste prend la forme d’un réseau maillé. Lors d’un défaut,
l’environnement de poste subit un gradient de potentiel dont la forme et l’amplitude dépendent
de la résistivité du sol, du courant injecté, de la géométrie du poste, de la présence d’objets
métalliques tels que, clôture, pylône, prise de terre multiple des circuits de distribution et de
l’humidité du sol.

L’élévation de potentiel est un critère très important qui permet le choix optimal des
appareils de protection des câbles de communication relies au poste, lesquels pourraient subir la
totalité de montée de potentiel. La précision de la valeur de l’impédance de mise à la terre
oriente d’une façon déterminante la limite de l’élévation de potentiel permise.

II.10.Tension de contact et de pas

Le fait de toucher un objet mis à la terre dans un poste où se produit un défaut électrique à la
terre du réseau, pourrait constituer un risque de choc électrique.
Les tensions de transfert sur les structures métalliques devraient être regardées comme des
tensions de contacts et il faudrait même considérer les conditions transitoires qui apparaissent
pendant les travaux de réparations dans un poste. Une résistance de charge ou du corps humain
plus élevée contribue directement à augmenter la tension de contact. Une valeur de résistance de
1000 Ω constitue une bonne approximation pour la résistance moyenne du corps et correspond à
des limites égales pour la tension de contact à charge en volt et le courant à travers le corps
humain en milliampères.

La tension de contact à vide peut être beaucoup plus grande que celle en charge quand la
résistance de contacts est élevée du fait d’une valeur élevée de la résistivité du sol.
Cependant, la tension limite est définie à vide et la résistance du contact à la tenue réduira la
tension réelle en charge.

La figure (II.15) illustre le circuit de contact des pieds avec le sol afin de calculer la tension
de pas tolérée. La différence de potentiel appliquée au corps humain est limitée à la valeur
maximale entre deux pieds à la surface du sol séparés par une distance de 1m.

Figure II.15 : Tension de pas

- 33 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

Les constantes de circuit incluent la résistance de l’électrode de mise à la


terre ( R1 + R2 + R0 ) , la résistance de pas R p et la résistance du corps Rc (figure II.16). D’une
façon générale, la résistance de contact des pieds avec le sol est représentée par deux petites
prises de terre qui sont assimilée à une électrode hémisphérique de rayon r, la résistance R p est
représentée par l’équation suivante :
ρs
Rp = = 3ρ s (II.21)
2π r
D’après la référence [33] l’équation empirique du courant maximal à 60 Hz pouvant circuler
sans danger est donc :

0.116
Ic = (II.22)
t
ρ s : représente la résistivité du sol
t : La durée d’écoulement du courant dans le corps
I c : Courant maximum qui circule dans le corps
D’après la référence [32] la résistance du corps humain est représente par Rc qui vaut 1000Ω.
La tension de pas est donc :

0.116 116 + 0.7 ρ s


V pas = ( Rc + 2 R p ) I c = (1000 + 6 ρ s ) = (II.23)
t t

La tension de touche illustrée à la figure II.16 est déterminée par l’équation suivante :

 R  0.116 116 + 0.17 ρ s


Vtouche =  Rc + p  I c = (1000 + 1.5ρ s ) = (II.24)
 2  t t

Figure II.16 : Tension de touche.

- 34 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

II.11. Eléments d’une mise à la terre

Une prise de terre est habituellement composée d’une ou plusieurs électrodes verticales ou
horizontales telles que des tiges métalliques. La forme de la prise de terre est normalement
commandée par l’emplacement physique des appareils et des structures métalliques à mettre à la
terre. Par exemple la prise de terre d’un poste de transformation ou de distribution est
généralement constituée d’un réseau maillé de conducteurs enfoui dans le sol et forme le treillis
du poste.

La mise à la terre d’une ligne de transport d’énergie est constituée des structures des
pylônes en contact direct avec le sol. Souvent un conducteur horizontal est ajouté entre les
pylônes, il est enfoui à une faible profondeur et relie les pylônes entre eux à une grande distance.
Ce conducteur est appelé contrepoids. La protection contre la foudre est assurée par un
conducteur appelé câble de garde reliant les sommets des pylônes les uns aux autres et mis à la
terre sur chaque pylône. Lorsque la résistivité du sol est très élevée des conducteurs enroulés aux
pieds des structures peuvent être ajoutés afin de diminuer l’impédance de la mise à la terre et
facilite l’écoulement du courant dans le sol.

La protection des électrodes de terre contre la corrosion est assurée par une couche de zinc
recouvrant l’électrode fabriquée en cuivre ou en acier. L’aluminium n’est pas utilisé dans la
fabrication d’électrode à cause de l’oxydation de sa surface ce qui fait détériorer sa conductivité.

II.12. Mise à la terre des pylônes et contournement

Les pylônes des lignes de transport d’énergie sont à des prises de terre conçues avec grande
précaution afin de leur assurer une faible résistance [34]. Effectivement, il ne faut pas que la
chute de tension dans la prise de terre provoquée par un courant de foudre qui frappe le pylône
dépasse la tension de contournement des isolateurs, sinon les trois phases de la ligne se mettent
en court circuit entre elle et à la terre. Le courant de court circuit résultant entraîne l’ouverture et
la mise hors service de la ligne.

On traite un problème de mise à la terre d’une ligne de transport d’énergie à 69kV. La mise
à la terre de cette ligne consiste seulement en structures de béton des pylônes, elle n’est pas
munie d’un câble de garde ou d’un contrepoids enfoui dans le sol et reliant les pylônes, pour
introduire le problème qui peut être causé par la résistance des prise de terre des pylônes lorsque
la valeur de cette résistance est élevée.

Une ligne de transport d’énergie triphasée à 69 KV dont les isolateurs ont une tension de
tenue à l’onde de choc de 350 KV. Supposons que la résistance de chacune des prises de terre
des pylônes est de 25Ω. En régime normal, aucun courant ne circule dans les prises de terre et la
tension entre les conducteurs de la ligne et le sol est déterminée comme suit :
(69KV⁄1.73) = 40KV.
Le courant de foudre peut varier entre 10 et 100KA, supposons qu’une foudre frappe l’un des
pylônes en libérant un courant de 20KA tel qu’illustre à la figure II.17.
Lorsque la foudre frappe le pylône tel qu’il illustré la figure II.17, un courant de foudre
d’intensité de 20kA circule dans la prise de terre ce qui va provoquer une chute de tension dans
cette dernière qui est égale au produit du courant de foudre par la résistance de la prise de terre :
V= 20000A*25=500kV

- 35 -
Chapitre II Présentation d’un réseau de terre

Cette tension s’additionne à la tension nominale de 40kV ce qui va donner momentanément


naissance à une tension des conducteurs par rapport au sol qui est égale à
500KV + 40KV = 540KV. Cette tension est supérieure à la tension de tenue à l’onde de choc des
isolateurs.

Un arc de contournement s’allume entre les bornes des chaînes d’isolateurs comme c’est
montre à la figure II.17. Cela mettrait les trois phases en court-circuit entre elles et l’ouverture du
disjoncteur de protection sera inévitable pour mettre hors service la ligne de transport d’énergie.
L’importance de concevoir les prises de terre des pylônes avec une faible résistance est illustrée
par cet exemple. La valeur de cette résistance peut atteindre maximum 15Ω sans provoquer le
contournement des chaînes d’isolateurs et cela pour un coup de foudre d’intensité de courant ne
dépassant pas les 20KA.

Remarquons que des courants de foudre d’une intensité de 20kA sont relativement
fréquents, même s’ils ne durent que quelque microsecondes mais il faut tenir compte des foudres
d’intensités plus élevées que 20kA ce qui veut dire que la résistance des prises de terre doit être
la plus faible que possible.

Figure II.17: Coup de foudre sur un pylône.

II.13. Conclusion

Ce chapitre est basé sur la présentation des systèmes de mise à la terre du point de vue
formalisme, réalisation et l’utilité en protection de la mise à la terre sur le corps humain et sur les
lignes électriques aériennes et la mesure de la résistivité et de la résistance de la mise à la terre en
base fréquence (BF).

- 36 -
Comportement de la mise à la terre
en régime transitoire
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

III.1. Introduction

Depuis quelques années, l’importance que revêt la compatibilité électromagnétique en terme


de perturbation électromagnétique a mis en exergue un autre intérêt pour les prises de terre qui
consiste à analyser le comportement transitoire de ces dernières suite à un défaut interne (court
circuit) ou externe (impact direct d’une onde de foudre).
La caractérisation d’une mise à la terre en régime transitoire, fait appelle à l’analyse des phéno-
mènes d’ionisation, de la variation transitoire de l’impédance de la mise à la terre, la répartition
des courants, aussi bien le long de l’électrode que dans le sol (courants de fuites).

Lors de l’écoulement de courants transitoires (foudre) dans une prise de terre, un certain nombre
de phénomènes apparaissent :

a- Effet inductif : L’impédance de la prise de terre, n’est plus exclusivement résistive comme
elle l’était à 50hz, mais possède une composante inductive qui fait apparaître les phéno-
mènes suivants :
- aux instant où le courant varie le plus rapidement, la prise de terre présente une impé-
dance apparente supérieure à sa résistance en base fréquence.
- L’écoulement du courant des conducteurs de terre vers le sol se fait avec une répartition
différente, car, l’effet de freinage du à l’impédance des conducteurs tend à limiter la zone
d’écoulement aux abords immédiats du point d’injection.

b- Effet capacitif : La capacité de la prise de terre par rapport au sol peut, en très haute fré-
quence et dans les sols à résistivité élevée, réduire l’impédance apparente en shuntant la ré-
sistance de terre.

c- Phénomène de claquage du sol : Dans le cas d’impulsion de courant de grande amplitude,


on peut observer une réduction de l’impédance apparente de la prise de terre grâce à des
phénomènes disruptifs dans le sol.

III.2. Le système de mise à la terre

Le système de mise à la terre se rapporte aux conducteurs métalliques des différentes struc-
tures géométriques, qui sont enterrées dans le sol. Il y a deux systèmes de mise à la terre :
- systèmes simples : ils sont constitués de prise de terre individuelle enfoncée dans le sol
tel que piquet de terre verticale ou horizontale comme il est illustré dans les
figures III.1 et III.2 respectivement.
- les systèmes complexes qui se composent de prise de terre multiple reliée entre elle, de
système maillé ou de réseau de grille comme il est illustré dans la figure III.3.

Figure III.1 : Conducteur de terre Figure III.2 : Conducteur de terre


Horizontal enterré Vertical

-37-
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

Figure III.3 : Grille de mise à la terre enterrée [58]

III.3. Modélisation du système de mise à la terre

III.3.1. Présentation des différentes approches pour la modélisation du circuit de terre [11,
54]

Le comportement transitoire des systèmes de mise à la terre sous l’effet des coups de foudre
consiste à utilisé trois approches, ces approches peuvent être classifiés comme suit :
- approche de circuit
- approche de champ électromagnétique
- approche de ligne de transmission
Ce comportement transitoire se divise en deux catégories [36.53] ;
- Ceux basés sur des calculs dans le domaine fréquentiel avec la transformation de la so-
lution au domaine temporel en utilisant la transformation rapide inverse de fourrier
(FFT).
- Ceux basés sur le calcul de la solution directement dans le domaine temporel.

Pour présenter les différentes approches théoriques, il faut noter que le sol est un milieu ho-
mogène et semi infini. La théorie des circuits, comme la théorie de champs et la théorie des
lignes sont basées sur les équations de Maxwell, chacune utilisant des simplifications plus ou
moins importantes. L’application des différentes théories peut comporter des variantes, tant au
niveau des hypothèses simplificatrices que des outils de résolutions.

III.3.1.1. Approche par la théorie des circuits [11]

Dans la théorie des circuits, les segments d’un réseau de terre sont représentés par des élé-
ments discrets (résistance, capacité et inductance). On fait donc l’hypothèse que toutes les pro-
priétés électriques et magnétiques sont concentrées dans ces éléments qui sont connectés entre
eux de façon à représenter la topologie du réseau de terre. Le modèle ne contient plus alors
d’information sur les dimensions géométriques des éléments réels, ni sur les distances entre eux.
Dans la théorie des circuits, les courants et les tensions dans les différentes branches du réseau
peuvent être obtenus par résolution d’un système d’équations issue des équations de Kirchhoff.
Les étapes principales de la modélisation par la théorie des circuits sont :
- segmentation de la structure physique dans des éléments assez petits pour que leurs di-
mensions soient très inférieures à la longueur d’onde correspondant à la fréquence
maximale dans le système.
- représentation des segments par des cellules en Pi (figure III.4).
- résolution par les méthodes de résolution classiques des circuits.

- 38 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

Figure III.4: Représentation d’un segment de réseau de terre modélisé


par la théorie des circuits.

Où R ' , L' , G ' , C ' : (Résistance , Inductance , Conductance , Capacitance) linéique du segment.
Le modèle résultant permet de :
- Considérer une configuration de réseau de terre quelconque.
- Injecter le courant en tout nœud du réseau.
- Evaluer la tension en tout nœud du réseau.
Les limites de l’approche par la théorie des circuits sont :
- Limites en fréquence car on doit rester dans le domaine de l’approximation quasi-
statique.
- Limites en résistivité de sol (pas trop grande) car on néglige la dépendance en fré-
quence des éléments.

III.3.1.2. Approche par la théorie des lignes de transmission [5,14]

Dans la théorie des lignes, le champ en chaque point dans un plan perpendiculaire à la ligne
de transmission dépend du courant et de la charge au point d’intersection de la ligne et du plan,
mais pas du courant aux autres points de la ligne. Il est alors possible d’exprimer le courant et la
tension en chaque point de la ligne par les deux équations différentielles (III.1) et (III.2) (équa-
tions des lignes dite des télégraphistes).

∂V ( x, t ) ∂I ( x, t )
+ RI ( x, t ) + L =0 (III.1)
∂x ∂t
∂I ( x, t ) ∂V ( x, t )
+ GV ( x, t ) + C =0 (III.2)
∂x ∂t

La modélisation d'un segment d'une prise de terre par la théorie des lignes de transmission
est représentée par la figure III.5.

- 39 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

Figure III.5 : Représentation d’un segment de réseau de terre modélisé


Par la théorie des lignes.

Selon la référence [11], Les étapes principales de la modélisation par la théorie des lignes de
transmission sont :
- segmentation du réseau de terre en éléments linéaires.
- description par la théorie des lignes.
- évaluation des éléments constituant le circuit équivalent.
- résolution par la méthode (FDTD).

Dans le modèle, les couplages inductifs entre les éléments du réseau de terre sont négligés,
en supposant que la conduction est prépondérante par rapport aux couplages inductifs quand les
courants de grandes amplitudes sont dissipés dans un réseau de terre.
Chaque segment peut être représenté par une ligne de transmission, les paramètres linéiques du
segment sont calculés en utilisant les équations de Sunde [8].
Selon la référence [11], les hypothèses du modèle sont les suivantes :
- Le sol et l’air sont des milieux homogènes et occupent des semi espaces avec une sur-
face de séparation commune entre eux.
- Le réseau de terre est fait de conducteurs cylindriques et métalliques avec orientation
horizontale ou verticale, qui permet l’approximation des conducteurs filiformes, c’est-
à-dire le rapport de la longueur du segment à son rayon est supérieur à un.

III.3.1.3. Approche par la théorie des antennes [11]

La théorie de champs s’occupe de la transmission d’ondes électromagnétiques en trois di-


mensions dans l’espace. La solution des problèmes de champs est généralement basée sur une
équation d’onde tridimensionnelle, avec l’introduction des concepts des potentiels scalaires ou
vectoriels. La modélisation des réseaux de terre avec la théorie des antennes utilise l’équation
électrique intégrale pour un conducteur filiforme. La figure III.6 représente la modélisation d'une
prise de terre par la théorie des antennes.

Figure III.6 : Représentation d’un segment de réseau la terre modélisé par


théorie des antennes.
- 40 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

La modélisation du réseau de terre et la simulation de son comportement transitoire sont réa-


lisées en quatre étapes, qui sont visiblement différentes des étapes de base des deux approches
précédentes :
- Modélisation du réseau de terre par un ensemble de conducteurs filiformes.
- Evaluation de la fonction de transfert dans le domaine fréquentiel.
- Inversion avec la transformée de Fourier afin d’obtenir la réponse dans le domaine
temporel.
- Résolution.
Le modèle physique, employé pour la dérivation de la fonction de transfert est basé sur les
hypothèses suivantes :
- le sol et l’air sont des milieux homogènes et occupent des demi-espaces avec une sur-
face de séparation commune entre eux.
- le réseau de terre est fait de conducteurs cylindriques et métalliques avec orientation
quelconque, qui satisfassent l’approximation des conducteurs filiformes, c’est-à-dire le
rapport de la longueur du segment à son rayon est >> 1.

III.3.2.Comparaison des trois approches

Une comparaison des résultats de simulation a été faite par F.Menter [11]. Trois modèles ont
été choisis, chacun fondée sur une des trois théories principales. La comparaison a été effectuée
par simulation du comportement transitoire de deux prises de terre, un conducteur horizontal de
longueur de 90m, diamètre de 10cm et enterré à 0.6m modélisé par la théorie des circuits et la
théorie des lignes de transmission, et un conducteur de longueur de 60m, diamètre de 10cm et
enterré a 0.5 m modélisé par la théorie des lignes de transmission et la théorie des antennes.

En comparant les résultats des deux méthodes, une bonne correspondance des courbes est
obtenue pour des résistivités de sol comprise entre (100 et 500 Ωm), et des temps plus grand que
1µs, soit des fréquences inférieures au MHz en fréquentiel. Par contre pour des résistivités du sol
de (1000 à 5000 Ωm), les résultats obtenus avec la théorie des lignes de transmission sont plus
corrects, car les courbes correspondantes approchent la valeur stationnaire. Cette observation
confirme que l’approche des circuits utilise plusieurs simplifications, qui limitent sa validité à
des fréquences plus basses que l’approche des lignes.

Les approches dérivées de la théorie des lignes et de la théorie des antennes ont été compa-
rées pour le cas d’un conducteur horizontal de 60m, enterré à une profondeur de 0.5m dans le sol
avec ρE=100Ωm. La répartition des courants le long de l’électrode pour l’injection d’un courant
sinusoïdal de 1 kA avec une fréquence variable de 50 à 3 MHz. La bonne correspondance entre
les résultats de l’approche des lignes et l’approches des antennes est maintenant jusqu’à 3MHz,
la gamme de fréquence généralement exploitée pour l’étude des phénomènes en rapport avec la
foudre.

En conclusion
- La théorie des circuits ne tient pas compte de la dépendance des paramètres de la fré-
quence et de la nature distribuée des pertes, par conséquent ils ne peuvent pas simuler
adéquatement la réponse de la prise de terre pour la large gamme de fréquences. Pour la
plus part des cas une représentation avec paramètres discrets produit une amplification
des harmoniques, et par conséquent, une distorsion des formes d’ondes et des pointes
d’amplitude exagérées

- 41 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

- La théorie des lignes de transmission tient compte de la variation des paramètres avec
la fréquence et la nature distribuée des pertes, elle contient, cependant, plusieurs ap-
proximations, qui limitent sa validité à une gamme de fréquences jusqu'à plusieurs méga-
hertz, dépendant de la configuration étudiée.
- La théorie des antennes est valide pour les très hautes fréquences, au-delà même de la
gamme des fréquences utiles pour les études des phénomènes de foudre. Néanmoins,
l’étude des configurations complexes des réseaux de terre par la théorie des antennes ap-
paraît prohibitive en termes de temps de calcul.

En conséquence, dans la gamme de fréquences correspondant aux phénomènes liés à la


foudre (plusieurs Mégahertz) l’approche des lignes de transmission est le choix le plus adapté ; il
permet la simulation efficace du réseau de terre complexe avec précision satisfaite.

III.3.3. Simulation

La simulation à été fait par deux compagnes aux renardières et à St. Brieuc. Les mises à la
terre étudiées ont des géométries simples.
Soit un conducteur en cuivre nu (de longueur 15m avec l1=3m, l2=4.5m, de section 116 mm2,
enterrée horizontalement à une profondeur h de 0.6m dans un sol de résistivité 70Ωm, de permit-
tivité de 15 (figure III.7.a), Les résultats de simulation sont représentés sur la figure III.7.b.

Figure III.7.a: Conducteur horizontal. Figure III.7.b: Élévation du potentiel aux points 1 à 3

Une grille de terre en cuivre nu de longueur l=2.5m, de section 116mm2 enterré horizonta-
lement à une profondeur de 0,4m, dans un sol de résistivité ρs =120Ωm, et de permittivité εr =8
(figure III.8.a). Les résultats de simulation sont représentés sur la figure III.8.b.

- 42 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

Figure III.8.a : Conducteur grille de terre Figure III.8. b : Variation de la tension aux points 1,2, 3

Soit un conducteur vertical en cuivre nu de longueur l=6m, de section S=201mm2, enterré


dans un sol de résistivité ρ =50 Ωm, et de permittivité relatif ε =15 (figure III.9.a). Les résultats
de simulation sont représentés sur la figure III.9.b.

Figure III.9.a : Piquet de terre vertical


Figure III.9.b : Variation de la tension
au point d’injection

III.4. Modélisation du réseau de terre en hautes fréquences

III.4. 1. Modélisation analytique et empirique

La recherche expérimentale et théorique sur le comportement transitoire des mises à la terre


en régime impulsionnel a été réalisée pour la première fois en 1934 par Bewlley. Dans ces re-
cherches, Bewley a dérivé l’impédance au point d’injection d’une mise à la terre de type contre-
poids pour une tension appliquée. Cette impédance suivant les indications de l’équation (III.3) a
été dérivée avec l’hypothèse que le conducteur de terre est une ligne de transmission avec pertes
et de paramètres constants par unité de longueur.

- 43 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

1
Z c (t ) =
 
  (III.3)
 ∞
8e −∂t 
Gl c 1 − ∑ 
 k =1 ( 2k − 1)2 2π 2 cos ω t +  G − ωk C  
    sin ωk t  
 4ωk t
k
  G  

ωk =
1 ( 2k − 1) 2π 2 G 2
− 2 ∂=
G
Avec 2C
2 LCl c C

Dans l’équation (III.3), le terme lc est la longueur du conducteur de terre. G, L et C sont res-
pectivement la conductibilité, l’inductance et la capacité de fuite par unité de longueur du con-
ducteur de la mise à la terre. L’équation (III.3) indique que l’impédance transitoire du conduc-
teur de terre commence par l’effet de montée initiale brusque de valeur (L/C) et descends à une
valeur de résistance de fuite égale à (I/Glc). L’intervalle de variation entre ces deux effets dépend
de la résistivité du sol et la tension de montée.

En 1943, Bellaschi et Armingtom ont calculé analytiquement la tension de piquet de terre


sujets à des courants impulsionnel avec différentes formes d’ondes. Ils ont donné les expressions
pour une tension développée par une série de puissance au point d’injection. Pour une impulsion
de courant d’amplitude unité, la tension d’impulsion au point d’injection est donnée par
l’équation (III.4).

1  ∞ n π  2 2
t
e (t ) = 1 + 2∑ e G t Lt
 (III.4)
Gt  n =1 

Une impulsion de courant en double exponentielle : I(t)=I0(expρ(-α.t)-exp(-β.t)), la tension
au point d’injection est exprimée par l’équation (III.5).

 Lt α −αt L + β − βt n 2π 2t

 e e − 
 Gt Gt α −β ∞
2n 2π 2e Gt Lt

e (t ) = I 0 − + 2
 tan G t Lt α tan G t Lt β G t Lt ∑
n =1  n π 
2 2 2 2 
n π 
(III.5)
 α −  β − 
  G t Lt  G t Lt  

Dans l équations(III.5), Lt est l’inductance totale de la tige en henry, Gt est la conductibilité


totale du sol en "ohm" I0 est la valeur maximale du courant d’injection. α et β sont des constantes
pour la modification des formes d’ondes du courant d’injection. On peut voir que les deux au-
teurs ont négligé les effets capacitifs dans leur modèle.

Une autre approche plus intéressante et surtout plus puissante est l’utilisation du système de
Sunde. En effet, ce dernier a pu décrire les systèmes de mise à la terre à partir des équations en
utilisant la théorie du champ électromagnétique. Il a présenté non seulement le calcul de la résis-
tance des mises à la terre en courant continu de différentes structures au sol, mais donne égale-
ment une théorie approfondie du comportement inductif à haute fréquence des systèmes de mise

- 44 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

à la terre. Sunde peut-être le premier à avoir présenté le concept de la ligne de transmission avec
des paramètres liés à la fréquence.

Pour modéliser le comportement transitoire d’un conducteur de terre horizontal enterré en


employant les équations des télégraphistes.

dI ( x, jw )
= −Y .V ( x, jw ) (III.6)
dx

dV ( x, jw )
= − Z .I ( x, jw ) (III.7)
dx
Dans l’équation (III.6) et (III.7), Z est l’impédance longitudinale part unité de longueur du
conducteur de terre et Y est l’admittance transversale part unité de longueur du conducteur de
terre. Y et Z pour un conducteur de terre horizontal sont données dans les équations (III.8) et
(III.9).

−1
 1  1.12  
Y ( Γ ) =  yi−1 + log   (III.8)
 π (σ s + jwε s )  aΓ  

w.µ0 1.85
Z (Γ) = Zs + j log (III.9)
2π 1
a. ( γ + Γ
2
)
2 2

Avec
1
Z (γ )
Γ =  z ( Γ ) . y ( Γ )  2 et γ=
Y (γ )

Dans l’équation (III.8) et (III.9) : Zs est l’impédance interne du conducteur de terre par unité
de longueur et Yi est l’admittance par unité de longueur d’isolation du conducteur, elle est nulle
lorsque le conducteur est en contact direct avec le sol, et a est le rayon du conducteur enterré et
le terme γ représente la constante de propagation de l’onde.

III.5. Impédance harmonique et transitoire de la mise à la terre

III.5.1. Impédance harmonique

L’impédance harmonique d’une prise de terre en régime sinusoïdal, est la valeur V/I où V
est l’élévation du potentiel et I est le courant injecté, elle est variable en fonction de la fréquence
et elle est indépendante du courant I.
Pour le cas d'un câble enterré horizontalement l’étude de l'impédance harmonique présente deux
intérêts (figure III.10) :
- C’est le type de prise de terre couramment utilisé
- Assimilable à une ligne de transmission à constantes reparties

- 45 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

Figure III.10 : Câble enterré horizontalement et son modèle [58]

L'expression de l'impédance harmonique d'un câble enterré horizontalement est :


Z = R ( R + j 2π Lf ) (III.10)

R : la résistance de la prise de terre en basse fréquence.


L : l'inductance linéique du câble
L’impédance harmonique du câble enterré possède les propriétés suivantes :
- Elle est pratiquement indépendante de la longueur du câble.
- Elle est proportionnelle à la résistivité du sol.
- Elle est proportionnelle à la fréquence.

III.5.2. Impédance transitoire

On définit l’impédance transitoire d’une prise de terre ou la résistance impulsionnelle


comme la valeur minimale de Z (t) à l’instant où V(t) est maximum, et dépend de la forme de
l’amplitude du courant injecté I(t).

La base de donnée CIGRE [12] rend compte des phénomènes de claquage dans le sol et ex-
prime l’impédance transitoire d’une prise de terre par :

R0
Z imp = (III.11)
2π .R 02
1+ .I
E0 .ρ s

R0(Ω) : La résistance de la prise de terre calculée en basse fréquence.


E0(kV/m) : la valeur critique du champ pour ionisation du sol
ρs(Ω.m) : La résistivité du sol.
I(A) : est la valeur crête du courant écoulée dans l’électrode de terre.
Le comportement de la prise de terre illustre la variation de l’impédance transitoire en fonction
du temps (figure III.11).

- 46 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

Figure III.11 : Courant, Tension et Impédance transitoire d’une électrode de terre [39].

III.5.2.1.Coefficient impulsionnel

Le coefficient impulsionnel EI est le rapport entre l’impédance impulsionnel et la résistance


en basse fréquence. Elle est donnée par la relation :

Z imp
EI = (III.12)
R0
La mise à la terre de faible coefficient impulsionnel (proche de l’unité) présente une bonne
performance transitoire.
L’impédance transitoire (aussi bien l’impédance impulsionnel) dépendra non seulement des
caractéristiques géométriques de la mise à la terre et du milieu, mais aussi de la forme de l’onde
du courant.

III.5.2.2. Longueur effective

( )
La longueur effective l eff d’une électrode de terre est sa longueur maximale pour laquelle
le coefficient impulsionnel est égal à unité. Gupta et Thapar [39] ont donné les relations analy-
tiques suivantes pour calculer le coefficient impulsionnel et la longueur effective.
leff = 1.4 ρT (III.13)

Où ρ est la résistivité du sol et T le temps de montée de l’onde du courant de foudre en microse-


conde
Le coefficient impulsionnel est donné par la relation
2.3
 l 
EI = exp[0.333  ] (III.14)
 leff 

Où l est la longueur réelle de l’électrode de terre.

- 47 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

III.6. Réaction des mises à la terre en régime transitoire

En base fréquence (signal transitoire à variation lente), l'élévation du potentiel d'une prise de
terre est à tout instant, proportionnelle au courant qu'elle écoule dans le sol, pourvu que ce cou-
rant ne soit pas d'amplitude trop grande.
Dans le cas d'impulsion de courant à front très bref, le maximum de l'élévation de potentiel
apparaît avant le maximum de l'impulsion de courant et qu'il possède une amplitude supérieure
au produit de la résistance de terre (en base fréquence) par la valeur crête du courant, une telle
surtension résulte essentiellement d'effets inductifs dans les conducteurs de la prise de terre con-
sidérée [9].

Dans le cas d'impulsion de courant ayant une grande amplitude et des variations pas trop ra-
pides, le maximum de l'élévation de potentiel de terre est inférieur au produit de la résistance de
terre par la valeur maximale du courant. Cet effet d'écrêtage est du à des phénomènes disruptifs
dans le sol.

Ces deux types de phénomène peuvent bien sur se combiner lorsque l'impulsion de courant
écoulée par la prise de terre possède à la fois des variations très rapides et une amplitude très
grande, comme le cas des impulsions de courant de foudre [17,38].

III.6.1. Effet inductifs dans les conducteurs de terre

En base fréquence les courants transitoires à variation lente, l'impédance longitudinale du


conducteur formant la prise de terre est négligeable devant sa résistance, lors de l'écoulement
d'un courant par la prise de terre. A partir de quelques centaines de Hertz, l'impédance devient
inductive, varie de manière proportionnelle à la fréquence. En haute fréquence l'impédance lon-
gitudinale des conducteurs de terre ne peut pas être négligeable devant la résistance de terre me-
surée en basse fréquence, l'impédance d'une prise de terre n'est plus résistive mais possède une
composante inductive. L'écoulement d'un courant transitoire par une prise de terre peut faire ap-
paraître des phénomènes :

- Lorsque le courant varie rapidement, la prise de terre présente une impédance apparente
supérieure à sa résistance en basse fréquence.
- L'écoulement du courant des conducteurs de prise de terre dans le sol se fait avec une
répartition différente, l'impédance des conducteurs tend à limiter la zone d'écoulement
aux abords du point où le courant transitoire pénètre dans la prise de terre.
- Ces effets dépendent de la forme du courant transitoire, de la géométrie de la prise de
terre et de la résistivité du sol dans lequel est enterrée.

III.6.2. Principe d’ionisation du sol autour d’un conducteur enterré

III.6.2.1. Conducteur horizontal

Les courants impulsifs tels que ceux de la foudre produiront l'ionisation du sol, qui influent
directement sur le comportement transitoire des systèmes enterrés. Quand le courant de foudre
est injecté à une extrémité du conducteur, l'intensité du champ électrique sur la surface de ce
segment c’est à dire la valeur critique de ce champ crée l'ionisation du sol autour de ce segment.
Le rayon de l'espace d'ionisation croit quand la valeur critique du champ électrique décrois (fi-
gure III.12), ce rayon est calculé par l’équation suivante :

- 48 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

ρsol I ⊥sol
ai = (III.13)
2π l seg E 0

ai : Rayon d'ionisation du sol


I ⊥ sol : le courant de dissipation dans le sol
lseg : la longueur de chaque segment
E0 : la valeur critique du champ électrique d’ionisation

Figure III.12 : Effet de l’ionisation du sol sur le diamètre de l’électrode enterrée.

Selon la référence [53] Bellaschi donne le rayon de la région d’ionisation du sol par l’équation
suivante :

1 2ρ I 
ai =  −l seg + l seg 2 + sol ⊥seg  (III.14)
2  πE0 

La valeur critique du champ électrique sur la surface apparente du sol

→ →
E 0 = ρsol J (III.15)
E 0

E0 : La valeur critique du champ électrique


ρ sol :est la resistivite du sol
j :est la densité du courant
Selon Moussa [15] la valeur critique du champ est : E 0 = 300kv / m
Selon CIGRE [12] la valeur critique du champ est : E 0 = 400kv / m

III.6.2.2. Conducteur vertical

Considérons une prise de terre constituée par un piquet vertical de longueur l, siège d’un
courant i(t), négligeons l’effet inductif pour des longueurs modérées, la densité de courant radial
δ(t) à la distance ai de l’axe du piquet s’écrira :

- 49 -
Chapitre III Comportement de la mise à la terre en régime transitoire

i (t )
δ (t ) = (III.16)
2π ai l

Le champ électrique dans le sol aura donc valeur

ρ .i ( t )
E (ai , t ) = (III.17)
2π ai l
Soit E0 la valeur critique du champ électrique c’est la valeur au dessus duquel il se produira
le claquage diélectrique. Le claquage produira à la surface du piquet, un rayon fictif se dévelop-
pera comme une gaine ionisée et s’écrira par l’équation :
ρ .i ( t )
ai' = (III.18)
2π lE0

III.7. Conclusion

L’étude présentée dans ce chapitre a été consacrée au comportement transitoire des diffé-
rentes topologies de mises à la terre, tel que des systèmes simple. Par la suite, on a décrit les dif-
férentes approches utilisées dans la littérature pour la modélisation de ces systèmes. Une atten-
tion particulière a été portée sur le modèle de ligne de transmission. Dans le chapitre qui suit,
nous allons aborder une technique utilisé notamment la méthode dite Différences finis dans le
domaine temporel (FDTD), pour la résolution des équations de télégraphistes.

- 50 -
Méthode des différences finies temporelle
FDTD
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)

IV.1. Introduction

L'étude des régimes transitoires consiste à utiliser des outils de simulation qui sont introduit sous
forme de logiciel (ATP, EMTP, NEC,…) ou des méthodes de résolutions citons:
- La méthode des moments.
- La méthode des éléments finis.
- La méthode des différences finies dans le domaine temporel (FDTD).

Dans ce chapitre, on analyse le comportement transitoire d’un réseau de terre siège d’un coup de
foudre et la répartition des courants et tensions transitoires dans le réseau.
Les calculs sont obtenus par la résolution des équations de propagations et les équations des
lignes (dite de télégraphistes) en utilisant une méthode numérique aux différences finies, points
centrés, dite FDTD (Finite-Difference-Time-Domaine). Selon Baba et Rakov [47] la méthode
FDTD a été employée pour l’étude des phénomènes de propagations d'onde de courant le long
des conducteurs.

IV.2. Principe de base de la méthode FDTD

Le principe fondamental de la méthode FDTD est basé sur le principe des différences
finies centrées.

f(x)
f(v0+α)
f(v0)

f(v0-α)

v0 -α v0 v0+α x

Figure IV.1: Calcul de la dérivée de f ( x ) en v0

Soit une fonction f continue et connue aux points v1 = v0 − α et v2 = v0 + α (figure IV.1), il est
possible d'évaluer numériquement la dérivée de f en u0 en utilisant les développements limités de
Taylor aux points u1 et u2.

∂f α 2 ∂2 f α i ∂i
f ( v0 − α ) = f ( v0 ) − α ( v0 ) + ( v ) − + ( v0 ) (IV.1)
∂v 2! ∂v 2 i ! ∂vi
0 ……

∂f α 2 ∂2 f α i ∂i
f ( v0 + α ) = f ( v0 ) + α ( v0 ) + ( v0 ) + …… + ( v0 ) (IV.2)
∂v 2! ∂v 2 i ! ∂v i

- 51 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)

En combinant ces développements limités de Taylor à droite (v2) et à gauche (v1) à l'ordre 2,
la dérivée de f au point u0 peut être approchée de manière centrée à l'ordre 2 comme suit :
∂f f ( v + α ) − f ( v0 − α )
( v0 ) = 0 + θ (α 2 ) (IV.3)
∂v 2α
( )
Cette solution génère une erreur d'ordre 2 θ ( a 2 ) , beaucoup plus intéressante qu'une erreur
d’ordre1 (dans le cas d'une approximation à gauche ou à droite).

IV.3. Résolution numérique des équations de ligne

Le développement des outils numériques pour des problèmes de compatibilité


électromagnétique est devenu une nécessité croissante afin d’avoir des résultats réalistes à partir
des modèles établies. La méthode des différences finies FDTD se distingue par sa popularité
dans le calcul numérique en régime transitoire. Cet aspect est dû essentiellement à la simplicité
de mise en oeuvre de son algorithme, et à la robustesse que manifeste son application à des
différents domaines en électromagnétisme. La méthode FDTD calcule la réponse transitoire
d’une ligne excitée par une perturbation externe, elle nous permet d’éviter de résoudre
analytiquement l’ensemble des équations integro-differentielles qui décrivent le phénomène de
couplage [46].

Les équations de base permettant l’application de la FDTD pour la résolution des équations
de lignes, équations de télégraphistes (figure IV.2) sont :

∂V ( x, t ) ∂I ( x, t )
+ RI ( x, t ) + L =0 (IV.4)
∂x ∂t

∂I ( x, t ) ∂V ( x, t )
+ GV ( x, t ) + C = J ( x, t ) (IV.5)
∂x ∂t

J(x, t): Source de courant ; nulle pour tout les points à la ligne sauf aux extrémités.
Où V est la tension, I le courant, R la résistance, L l'inductance, G la conductance, C la capacité
linéiques de la ligne. La position le long de la ligne est dénotée «x» et le temps est dénoté «t».

RR Ldx

V(x) V(x+dx)
Gdx Cdx

Figure IV.2: Schéma équivalent d’une ligne de transmission (modèle d’Agrawal)

- 52 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)

IV.3.1. Discrétisation de la ligne

La technique FDTD cherche à approcher les dérivées dans les équations de la ligne en tout
point de la ligne en temps et en espace. L’application de la méthode FDTD nécessite dans un
premier temps un échantillonnage spatial et temporel. Le conducteur est subdivisé
alternativement en des noeuds de courant et de tension ; la ligne est découpée en nombre de
segments (Nbs) de longueur ∆x, et nombre de segments de temps de durée ∆t. Deux noeuds
consécutifs d’un même type sont séparés d’un intervalle ∆x, et les deux extrémités de la ligne
sont définies comme des noeuds de tension. La figure IV.3 et figure IV.4 illustrent le principe de
la discrétisation spatial et temporel [23].

x
Figure IV.3: Découpage spatial de la ligne [22]

La tension est calculée en des points situés au milieu des points où le courant est calculé. Le
courant et la tension sont décales d’un demi pas temporel. Plus précisément, les échantillons I de
∆t
courant sont en avance de sur la tension.
2

Figure IV.4 : Maillage de FDTD.

- 53 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)

IV. 3.2. Conditions de stabilité

Le pas temporel et le pas spatial doivent vérifier la condition de stabilité :

∆t.VP < ∆x (IV.6)

1
Où VP = (IV.7)
LC
L’équation (IV.7) définit la vitesse de propagation sur la ligne sans pertes. Cependant, plus
l’inégalité (IV.6) se rapproche d’égalité, plus les calculs seront exacts. Une démonstration
présentée dans [22] prouve que l’on a ∆t.Vp = ∆x, la méthode des différences finies points
centrés donne la solution avec minimum d’erreur.

IV.3.3. Mise en équations

Les discrétisations spatiales et temporels définies à la figureIV.4 conduisent à considérer les


grandeurs suivantes :
- la tension, calculée aux noeuds de tension et aux instants (n∆t) :

Vkn = V ( k − 0.5 ) ∆x, n∆t  Pour 1 ≤ k ≤ N bs + 1 (IV.8)

Avec Nbs: nombres de segments.


- le courant, calculé aux noeuds de courant et aux instants ((n+0.5) ∆t), le sens positif du
courant est défini au début de la ligne :

I kn = I ( k − 0.5 ) ∆x, ( n + 0.5 ) ∆t  Pour 1 ≤ k ≤ N bs (IV.9)

- J kn Source de courant répartie, calculées aux noeuds de tension et aux instants


((n-0.5) ∆t),

Pour obtenir les grandeurs intermédiaires, on les approche par le biais d’une interpolation
linéaire, on peut écrire par exemple :

Vkn+1 + Vkn
V= (IV.10)
2
∂V Vk +1 − Vkn
n
= (IV.11)
∂x ∆x
∂V Vk − Vkn −1
n
= (IV.12)
∂t ∆t
I + I kn −1
n
I= k (IV.13)
2
∂I I k − I kn−−11
n −1
= (IV.14)
∂x ∆x
∂I I k − I kn −1
n
= (IV.15)
∂t ∆t

- 54 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)

La transformation des équations (IV.6) et (IV.7) se fait ainsi facilement par la méthode des
différences finies à points centrés (FDTD).

IV.3.4. Représentation de la première équation par la FDTD

La première équation au point [(k-0.5) ∆x, n∆t] s’écrit, en approchant les grandeurs y figurent :

∂V V n − Vk n ∂I I n − I k n −1
( k − 0.5 ) ∆x, n∆t  = k +1 , ( k − 0.5 ) ∆x, n∆t  = k
∂x ∆x ∂t ∆t

I k n + I k n −1
et I ( k − 0.5 ) ∆x, n∆t  =
2

L’équation (IV.4) devienne:

Vkn+1 − Vkn In + I n-1 I n − I kn −1


+ R k k +L k =0 (IV.16)
∆x 2 ∆t

Cette équation est valable pour (1 ≤ k ≤ Nbs) et elle est écrite pour les nœuds de courants :

−1
 L R   L R  n −1  Vk +1 − Vk 
n n
Ik n
=  +   −  I k −   1 ≤ k ≤ Nbs (IV.17)
 ∆t 2   ∆t 2   ∆x 

L’équation (IV.5) devienne:

I k n −1 − I k −1n −1 V n + Vk n −1 V n − Vk n −1
+G k +C k =0 (IV.18)
∆x 2 ∆t

IV.3.5. Représentation de la deuxième équation par FDTD

On écrit la deuxième équation au point [(k-1) ∆x, (n-0.5) ∆t], en approchant les grandeurs y
figurant:

∂I I n −1 − I kn−−11 ∂V V n − Vk n −1
( k − 1) ∆x, (n − 0.5)∆t  = k , ( k − 1) ∆x, (n − 0.5)∆t  = k
∂x ∆x ∂t ∆t

Vk n + Vk n −1
V ( k − 1) ∆x, (n − 0.5)∆t  = , et J ( k − 1) ∆x, ( n − 0.5) ∆t  = J k
n

2
On obtient la deuxième équation :

I k n −1 − I k −1n −1 V n + Vk n −1 V n − Vk n −1
+G k +C k = Jkn (IV.19)
∆x 2 ∆t

L'équation (IV.19) est valable pour 1 ≤ k ≤ Nbs +1, car elle est écrite aux nœuds de tensions.

- 55 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)

Pour 2 ≤ k ≤ Nbs, la source de courant J est nulle donc l'équation (IV.5) devient :
I k n −1 − I k −1n −1 Vk n + Vk n −1 Vk n − Vk n −1
+G +C =0 2≤ k ≤ Nbs (IV.20)
∆x 2 ∆t
Ou encore :

−1
 C G   C G  I n −1 − I kn−−11 
Vk =  +   −  Vk n −1 − k
n
 2≤ k ≤ Nbs (IV.21)
 ∆t 2   ∆t 2  ∆x 

IV.3.6. Condition aux limites

L’approche utilisée pour définir les conditions aux limites est inspirée de la référence [22].
En effet dans cette approche, afin de traiter les conditions aux limites que l’on impose on se base
sur l’équation généralisée c’est à dire l’équation (IV.18). Cependant cette approche nécessite
d’effectuer quelques changements dans la topologie de base représentant la ligne à savoir:
- l’approche utilisée pour définir les conditions aux limites nécessite quelques changements
dans la topologie de base représentant la ligne à savoir l’introduction d’une source de
courant dans la ligne. Cette source est définie comme une source fictive.
- l'application de la méthode FDTD nécessite de définir un pas d'incrémentation ∆t pour
discrétiser le temps et un pas spatial ∆x, pour réaliser un maillage de l'espace.
- le calcul des composantes de courant et de tension est introduit dans un algorithme de
calcul itératif temporel qui découle de la méthode aux différences finies centrée (figure
IV.5).

Pour la stabilisation des méthodes numériques de calcul l'analyse est faite par le Critère CFL
(Courant, Friedrich et Lévy). Taf love [44] a appliqué cette approche de la stabilisation à la
méthode FDTD.
Pour traiter les conditions aux limites on utilise l'équation (IV.5) qui comporte la source du
courant J(x, t).

I k n −1 − I k −1n −1 Vk n + Vk n −1 Vk n − Vk n −1
+G +C = Jkn (IV.22)
∆x 2 ∆t
- on introduit deux nœuds de courant fictifs 0 et Nbs +1, en imposant I 0 = 0 et Nbs +1 =0.
∆x
- remplacement dans la mise en équation la capacité C par C/2 (capacité sur la longueur )
2
- remplacement dans la mise en équation de la conductance G par G+Z.
−1
 ∆x G '   n  ' ∆x G '  n −1 
V1 =  C '
n
+ ∆x   J1 +  C − ∆x  V1 − ( I1n −1 )  (IV.23)
 ∆t 2    ∆t 2  

Et finalement pour calculer les tensions et les courants pour k=2…. Nbs (tension) et k=1…. Nbs
(courant) on réécrit les équations (IV.11) et (IV.16) avec l = L ∆x , r = R ∆x , c = C ∆x ,
g = G ∆x

- 56 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)

−1
 l r   l r 
Ikn =  +   −  I k n −1 − (V k −1n −V k n )  (IV.24)
 ∆t 2   ∆t 2  

Vk n = a1  a2Vk n −1 − ( I k n −1 − I k −1n −1 )  (IV.25)

−1
 c g
a1 =  +  (IV.26)
 ∆t 2 

 c g
a2 =  −  (IV.27)
 ∆t 2 

−1
 l r
a3 =  +  (IV.28)
 ∆t 2 

 l r
a4 =  −  (IV.29)
 ∆t 2 

Vk n = a1  a2Vk n −1 − ( I k n −1 − I k −1n −1 )  (IV.30)

I k n = a3  a4 I k n −1 − (Vk −1n − Vk n )  (IV.31)

Le bilan final pour obtenir un algorithme du code FDTD

V1n = a1  a2V1n −1 − ( I1n −1 − I 0 n −1 )  (IV.32)

Vk n = a1  a2Vk n −1 − ( I k n −1 − I k −1n −1 )  (IV.33)

- 57 -
Chapitre IV Méthode des différences finies temporelle (FDTD)

J(t)

Calcul de V(t,1)

Itération n

n = n+1 Calcul de V(n) en fonction de I(n-1) , V(n-0.5)

Calcul de I(n+0.5) en fonction de I(n-0.5) , V(n)

Figure IV.5: Algorithme du code FDTD.

IV.4. Conclusion

La méthode FDTD est une méthode puissante qui permet de résoudre les équations de
propagation d'une façon générale et les équations des télégraphistes en particulier .On portera sur
l'application et l'adaptation de cette méthode pour voir le comportement transitoire des réseaux
de terre tel que l'électrode horizontale et verticale. La résolution des équations des télégraphistes
en utilisant la méthode numérique dite méthode des différences finis temporelle (FDTD) pour la
répartition des tensions transitoires en tout points de l’électrode, avec des paramètres linéiques
calculés par les équations de sunde [8], sont étudier dans le chapitre suivant.

- 58 -
Simulation et étude du comportement de la mise
à la terre en régime transitoire
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

V.1. Introduction

Une approche de ligne de transmission uniforme, pour modéliser le comportement


transitoire des différents types de mises à la terre tel que (électrode horizontal et verticale) sous
l’onde de foudre dans le domaine temporel, la solution des équations des télégraphistes est basée
sur la technique des différences finie (FDTD). Le modèle peut prévoir éxactement la longueur
utile et la tension transitoire des électrodes enterrées[39].

Dans ce chapitre, nous utilisons la modélisation par les équations des lignes couplées (dite
de télégraphistes), nous résolvons le systèmes d’équations (III.1) et (III.2) par la FDTD (Finite
Différence Time Domaine).

La théorie des lignes de transmission offre une solution pour le calcul de la répartition des
courants et des tensions dans un électrode de terre excité par une onde de foudre.

V.2. Etude d’une électrode horizontale modélisée par ligne de transmission.

Soit un conducteur de terre enterré horizontalement comme indiqué à la figure V.1.

Figure V.1: Géométrie d’une électrode horizontale enterrée

La modélisation de ce réseau de terre par la théorie des lignes de transmission sert à calculer
la répartition du courant le long de l’électrode de terre de taille et de topologie, et ceci dans une
gamme de fréquence allant jusqu’à plusieurs MHz [2]. Elle est applicable à l’étude de
l’écoulement des ondes de foudre par les prises de terre.

L’étude est basée sur la théorie des lignes de transmission .Chaque segment du réseau de
terre est représenté par une ligne de transmission d’une manière qui permet son incorporation
dans le compilateur Matlab en utilisent le code de calcul FDTD. Le circuit équivalent de
l'électrode de terre horizontal enterrée dans le sol est caractérisé par des résistances, inductances,
capacitances et conductances comme montre la figure V.2.

Figure V.2: Modèle de la ligne de transmission discritisée

- 59 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

R: est la résistance par unité de longueur.


L: est l’inductance par unité de longueur.
G : est la conductance shunt par unité de longueur.
C : est la capacitance shunt par unité de longueur.

V.3. Calcul des paramètres électriques de l'électrode horizontale

La résistance linéique de chaque segment peut être calculée par :


ρc
Ri = (V.1)
2π a 2

a : est le rayon du conducteur (m).


ρc : est la résistivité du conducteur.
Les paramètres tel que l'inductance Li, la conductance Gi et la capacité Ci par unité de
longueur peuvent être calculées suivant la géométrie et l'approche utilisée de l'électrode.

V.4. Longueur effective d’un conducteur horizontal de terre soumis à un choc de foudre

V.4.1.Introduction

- la longueur effective d’un conducteur de mise à la terre horizontale c’est la distance dont
laquelle la tension atteint 3% de sa valeur du point d’injection du courant; et aussi c’est la
longueur au dessus aucune réduction de l’impédance transitoire est observée [51].

- la longueur effective est définie comme longueur au-delà duquel la tension maximum est
indépendante de la longueur [54].
- La longueur effective d’une électrode de terre est la longueur maximale pour laquelle le
coefficient impulsionnel est égal à unité [39]

V.4.2.Simulation de la longueur effective

Il s’agit d’une électrode horizontale rectiligne de rayon a et le longueur l , enterrées à


une profondeur d dans un sol de résistivités ρ s et de permittivités relatifs ε r (figure V.1).
Le courant injecté au conducteurs pendant la simulation c'est un courant impulsionnel
d'un coup de foudre d'équation bi exponentiel qui est exprimer par :

I(t)=I0(exp(-αt)-exp(-βt))[A] (V.2)

Pour toute la simulation on prendra :

I 0 = 12935(A )
α = 190099
β = 2922879

En remplaçant dans l’équation (V.2) I , α , β par ses valeurs on obtient :


0

- 60 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

I (t ) = 12935 exp( −190099t ) − exp( −2922879t )  ( A ) (V.3)


avec un temps de montée de 0,5µs et un temps de descente de 3µs

Les paramètres suivants restent constant pendant la simulation : , ε 0 = 8,85.10−12 et µ 0 = 4π.10−7 ,


ρc = 1,72.10−8 Ωm .le rayon du conducteur est de : a = 0.004m , la profondeur
d’enfouissement du conducteur de terre est de : d = 0.75m

Nous considérons le point d’injection du courant de foudre au début du conducteur et nous


visualiserons la réponse en tension dans différentes parties du conducteur.

Les longueurs des conducteurs sont 20m et 100m.


5 5
x 10 x 10
16 16
x=0m x=0m
x=2m x=10m
14 14
x=5m x=20m
x=10m x=50m
x=20m 12 x=100m
12

10 10

Tension(v)
Tension(v)

8 8

6 6

4 4

2 2

0 0
0 100 200 300 400 500 600 700 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
Temps(microsecond) Temps(microsecond)

Figure V.3: Tension transitoire aux différents points des électrodes de longueurs 20m et
100m; avec ε r = 35 ρ s = 100Ωm µr =1
Les résultats de simulation montrent les tensions transitoires aux différents points des

Les longueurs des conducteurs sont 50m et 100m.


6 6
x 10 x 10
4.5 5
x=0m x=0m
x=5m 4.5 x=10m
4
x=10m x=20m
x=25m 4 x= 50m
3.5 x=50m x=100m
3.5
3
3
Tension(v)
Tension(v)

2.5
2.5
2
2
1.5
1.5

1
1

0.5 0.5

0 0
0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 1800 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
temps(micro second) Temps(microsecond)

Figure V.4: Tensions transitoires aux différents points des électrodes de longueurs de 50m
et 100m; avec ε r = 4 ρ s = 1000Ωm µr = 1.

- 61 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

Les résultats de simulation montrent les tensions transitoires aux differents points des
conducteurs basé sur l’approche du modèle de ligne de transmission uniforme, on remarque que
sur la figure (V.3) la tension transitoire diminue rapidement au début du conducteur de terre et
atteindra une valeur inferieur à 50% sans dépassé les deux premiers mètres ,on constate aussi que
la longueur effective du conducteurs est de 20m pour un sol de ε r = 35 , ρ s = 100Ωm et
µ r = 1 (figure V.3), et de 50m pour un sol de ε r = 4 , ρ s = 1000Ωm et µ r = 1 (figure V.4).
Ainsi on peut déduire les tensions transitoires dans chaque point du conducteur. Il convient de
mentionner que la longueur effective d’un conducteur de mise à la terre enterrée horizontalement
est en fonction des paramètres du sol, la géométrie du conducteur et le temps de montée du
courant de foudre.

V.5. Approche de ligne de transmission uniforme

L'approche de la ligne de transmission uniforme est conforme au schéma équivalent du


modèle d’Agrawal (figure V.5) [45]. La prétention que le courant de dissipation le long du
conducteur est uniforme [8] et les calculs des paramètres linéiques par les expressions de Sunde
sont donnés avec les conditions suivantes [53, 8] :

c
= σ solε sol
g
l.c = µ0ε sol

σ sol : la conductivité du sol


ε sol : la permittivité du sol
Rdx Ldx

V(x) Cdx V(x+dx)


Gdx

Figure V.5: Schéma équivalent d’un segment d’une ligne de transmission (modèle d’Agrawal)

- 62 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

Les équations de Sunde pour un segment d’électrode pour un milieu homogène sont dans [53, 8].

La conductance du segment est donnée par :


π
G′ = (V.4)
 2l 
ρ sol ln − 1
 2ad 
La capacitance du segment est :
πε sol
C′ = (V.5)
 2l 
ln 2ad − 1
 

L’inductance par unité de longueur du segment est :


µ  2l 
L′ = 0 ln − 1 (V.6)
π  2ad 

l : la longueur du conducteur.
a : rayon du conducteur.
d : profondeur du conducteur enterré.

Pour un milieu non homogène on prend en considération le coefficient de réflexion dû à une


interface air-sol pour le calcul des paramètres par unité de longueur, tout en traitant avec un
demi-espace de sol. Les équations des paramètres devraient être:

G′ = (V.7)
 2l   2l 
ρ s  ln − 1 + kσ  ln − 1 
 d   2d 
2πε sol
C′ = (V.8)
 2l   2l 
 ln − 1 + kσ . ln − 1
 a   2d 
µ0  2l 
L′ = ln a − 1 (V.9)

Dans ce paragraphe nous allons nous intéresser à l’élévation du potentiel en tout point de
l’électrode le long de sa longueur. Pour cela nous considérons une électrode modélisée en ligne
de transmission de longueur l , de rayon a et de profondeur d la résistivité du conducteurs
ρ 0 = 1,72.10−8 Ωm , la perméabilité µ 0 = 4π.10−7 et la permittivité ε 0 = 8,85.10−12 .

L’électrode est enterrée dans un sol de résistivité ρs, de permittivité relative εr. Le courant
injecté est une impulsion de coup de foudre d’équation (V.3), avec un temps de montée de 0,5
µs, et un temps de descente 3µs. La géométrie du problème est décrite à la figure V.1.

- 63 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

Nous avons utilisé le compilateur MATLAB 6.5 pour étudier notre modèle. Pour cela, nous
avons développé le code de calcul FDTD (voir chapitre précédente) et nous avons introduit les
différents paramètres géométriques du conducteur tel que ( l , a, d ) et physiques du sol (ρs, εr) qui
sont susceptibles d’influencer sur le comportement transitoire de la prise de terre.

Nous considérons le point d’injection du courant de foudre au début du conducteur et nous


visualiserons la réponse en tension dans des différents points du conducteur.

V.6. Réaction d’une électrode horizontale lors d'un coup de foudre

V.6.1. Influence du nombre de cellules spatiales de l'électrode sur le comportement


transitoire

Appelons ndz le nombre de cellules spatiales et ndt le temps de simulation. Comme


résultats, la figure V.6 montre la variation de la tension en tout point de l’électrode pour deux
différents nombres de céllules spatiales du conducteur. Le rayon est de 0.004mm, la profondeur
est de 0.75m.

6 6
x 10 x 10
5 5
x=0m
Le Nombre de cellule Ndz=60 x=0m Le Nombre de cellules Ndz=120 x=10m
4.5 4.5
x=10m x=20m
x=20m x=50m
4 4
x=50m x=100m
x=100m
3.5 3.5

3 3
Tension(v)
Tension(v)

2.5 2.5

2 2

1.5 1.5

1 1

0.5 0.5

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
Temps(micro s) Temps(micro s)

Figure V.6 : Tension transitoire aux différents points de l’électrode horizontale pour
une longueur de 100m, avec :
ε r = 4 , ρ s = 1000Ωm et µ r = 1 pour Ndz=60 et120.

Le nombre de céllules spatiales de discrétisation du conducteur de terre n’a aucune influence


sur le comportement transitoire, ceci signifie que l’amplitude du tension transitoire en tout point
d’une électrode horizontale est indépendant du nombre de cellules spatiales de discrétisation au
point d’injection et aux différents points de l’électrode.

V.6.2. Influence de la résistivité du sol sur le comportement transitoire

Dans la figure V.7 nous représentons les résultats de simulation pour la réponse temporelle
de la tension pour des différents points du conducteur pour voir l’influence de la résistivité du
sol en fixant les paramètres géométriques et physiques du conducteur horizontal pour deux
valeurs de résistivité du sol (ρs=500 Ω.m, ρs=1000 Ω.m). Le rayon est de 0.004m, la profondeur
est de 0.75m, la permittivité relative est de 10 et nous visualisons les résultats.

- 64 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

6 6
x 10 x 10
3 3
La résistivité du sol est de 500 Ohm.m x=0m La résistivité du sol est de 1000 Ohm.m x=0m
x=10m x=10m
x=20m x=20m
2.5 2.5
x=50m x=50m
x=100m x=100m

2 2
Tension(v)

Tension(v)
1.5 1.5

1 1

0.5 0.5

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500
Temps(micro s) Temps(micro s)

Figure V.7: Tension transitoire aux différents points de l’électrode horizontale pour une
longueur de 100m ; avec deux résistivités du sol :
ρ s = 1000Ωm ρ s = 500Ωm

La résistivité du sol est l’un des facteurs importants dans la protection des infrastructures
contre la foudre. En effet plus la résistivité du sol sera faible (sa conductivité élevée), meilleur
sera l’écoulement des charges. Malheureusement, la résistivité du sol est un paramètre que l’on
ne peut pas modifier, mais avec laquelle on doit s’accommoder. La figure V.7 montre que la
résistivité du sol joue un rôle important sur la variation de la tension transitoire en tout points de
l’électrode. Par ailleurs, plus la résistivité du sol augmente, plus l’impulsion est courte. Ce
phénomène est du à l’effet capacitif du sol.

V.6 3. Influence du rayon du conducteur sur le comportement transitoire

Dans ce paragraphe nous examinons l’influence du rayon du conducteur de terre sur le


comportement transitoire lors d’un coup de foudre. Comme résultats obtenus par simulation, les
variations temporelles de la tension obtenues sont présentées à la figure V.8. Nous avons fixé les
paramètres physiques du sol et certains paramètres géométriques du conducteur.
6 6
x 10 x 10
5 5
x=0m x=0m
Le rayon r=0.004m x=10m x=10m
4.5 4.5
Le rayon r=0.04m x=20m
x=20m
4 x=50m 4 x=50m
x=100m x=100m
3.5 3.5

3 3
Tension(v)

Tension(v)

2.5 2.5

2 2

1.5 1.5

1 1

0.5 0.5

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500
Temps(micro s) Temps(micro s)

Figure V.8: Tension transitoire aux différents points d’électrode horizontale de


longueur de100m, de rayon 0.004met 0.040m avec :
ρ s = 1000Ωm , ε r = 4 et µ r = 1 .
- 65 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

D’après la figureV.8, si on multiplie le rayon du conducteur de terre par 10, la tension


transitoire’est réduite que de 7% au point d’injection et de 2% pour touts les points de
l’électrode. L’augmentation du diamètre d’une électrode horizontale n’avait pas une incidence
majeure sur la diminution de la tension transitoire. Donc le rayon n’a pas une influence
significative sur la montée en tension, mais, une légère influence au point d’injection
Donc on peut dire que le comportement transitoire d’une telle électrode de terre est indépendant
de la section du conducteur de terre.

V.6.4. Influence de la profondeur d’enfouissement sur le comportement transitoire

Dans ce paragraphe, nous nous intéressons à l’étude de l’influence de la profondeur


d’enfouissement du conducteur de terre posé horizontalement sur la réponse temporelle en terme
de la montée de la tension qui caractérise le comportement transitoire. Dans la figure V.9 nous
représentons l’allure temporelle de la tension lors de l’écoulement du courant de foudre pour
deux différentes valeurs de la profondeur d’enterrement par rapport à la surface du sol. Dans ce
cas, nous avons fixé les paramètres physiques du sol et certains paramètres géométriques du
conducteur.
6 6
x 10 x 10
5 5
x=0m x=0m
La profondeur d=0.5m La profondeur d=0.75m
4.5 x=10m 4.5 x=10m
x=20m x=20m
4 x=50m 4 x=50m
x=100m x=100m
3.5 3.5

3 3
Tension(v)

Tension(v)

2.5 2.5

2 2

1.5 1.5

1 1

0.5 0.5

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500
Temps(micro s) Temps(micro s)

Figure V.9: Tension transitoire aux différents points d’électrode horizontale de


longueur de100m, de profondeur de 0.5m et 0.75m, avec:
ρ s = 1000Ωm , ε r = 4 , µ r = 1 et a = 0.004m

En interprétons les résultats de simulation de la figure V.9. On peut voire que la profondeur
d’enfouissement n’a pratiquement pas d’influence sur le comportement transitoire d’électrode de
terre posée horizontalement.

- 66 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

V.6.5. Influence de la permittivité relative du sol (εεr)

Dans cette partie nous intéressons a l'influence du paramètre physique du sol εr. En fixant
les paramètres géométriques du conducteur: le rayon a=0.004m, la profondeur d=0.75m dans un
sol de résistivité ρs=1000Ω.m et une longueur de l = 100m . Les résultats de simulation sont
donnés sur la figure V.10 pour deux valeurs de permittivité relative εr =4, et εr =50.
6 6
x 10 x 10
4.5 4.5
x=0m x=0m
La permitivité du sol est : 4 La permitivité du sol est : 50
x=10m x=10m
4 4
x=20m x=20m
x=50m x=50m
3.5 x=100m 3.5 x=100m

3 3

Tension(v)
Tension(v)

2.5 2.5

2 2

1.5 1.5

1 1

0.5 0.5

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500
Temps(micro s) Temps(micro s)

Figure V.10: Tension transitoire aux différents points d’électrode horizontale


de longueur de 100m et de permittivités relatives 4 et 50, avec :
ρ s = 1000Ωm , a = 0.004m , d = 0.75m et µ r = 1
La permittivité relative du sol joue un rôle important sur la forme d’onde de foudre qui
écoule dans l’électrode horizontale enterrée. Comme le montre la figure V.10. Une augmentation
de la permittivité relative de 12 fois avec la même résistivité et même longueur entraine une
réduction de 70% de la valeur maximal de la tension transitoire au point d’injection et plus que
50% aux différents points de l’électrode horizontale.

V.7. Contrepoids au dessous du sol

La mise à la terre d’une ligne de transport est habituellement constituée à partir de tiges
disposées aux fondations du pylône. Une électrode horizontale est souvent ajoutée entre les
pylônes. Cette électrode est constituée d’un conducteur nommé contrepoids enfoui à une faible
profondeur et pouvant relier les pylônes entre eux sur de grande distances.

D
l 50m

Figure V.11: Géométrie d'une électrode contrepoids sous sol

- 67 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

Selon la référence [56] Dwight en basant sur la théorie des images la résistance d'une
électrode contrepoids cylindrique de longueur l, de rayon a, posée horizontalement à une
profondeur d, dans un sol homogène, est représenté par l'équation (V.10) :
ρ sol   2l  
R′ = ln   − 1 (V.10)
πl   2ad  

Dwight considère que 2l >>D (où D est la distance entre l’électrode contrepoids et son image
au dessus du sol).

Les paramètres transversaux par unités de longueur du contrepoids sont :

La conductance transversale par unité de longueur est :


π 1
G′ = (V.11)
ρ sol   2l  
 ln   − 1
  2ad  

La capacitance distribuer est :


επ
C′ = (V.12)
  2l  
ln   − 1
  2ad  

L’inductance par unité de longueur est :


µ 0   2l  
L′ = ln   −1 (V.13)
π   2ad  

Ces paramètres sont inclus dans le modèle de la ligne de transmission développés par [56].
L’électrode contrepoid est discrétiser en n segments de longueur ∆x , le courant critique
d’excitation dépend du champ d’ionisation du sol, le rayon du conducteur et la valeur critique du
courant d’excitation:
Ec
Ic = A (V.14)
ρs
Avec :
Ec : la valeur critique du champ électrique
ρ s : la résistivité du sol
A : la section latérale du cylindre
A =2π a j ∆x
a j rayon du segment j
Donc le rayon du segment de l'électrode :
ρ sol .I j
aj = (V.15)
2π∆xE0
I j Courant écoulé dans le segment j

- 68 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

V.8. Réaction temporelle d’une électrode contrepoids

Soit un conducteur contrepoids de rayon a=0.004m et de longueur de l==100m, enfouie


d’une profondeur de 0.5m dans un sol à deux caractéristiques physique différentes (ρs=100Ω.m,
εr =50) et (ρs=1000Ω.m, εr =4), la réponse temporelle de l’électrode contrepoids est illustré à la
figure V.12.
6
x 10
5 contrepoid avec résistivitéde100 ohmme etpermitivité de 50 x 10 contrepoid pour une résistivité de :1000ohm.m et la permitivité de :4
14 14
x=0m x=0m
x=10m x=10m
12 x=25m 12 x=25m
x=50m x=50m
x=100m x=100m
10 10

Tension(v)
8
Tension(v)

6 6

4 4

2 2

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
Temps(micro s) Temps(micro s)

Figure V.12:Tension transitoire aux différents points d’un électrode


contrepoids au dessus du sol, avec :
ρ s = 100Ωm , ε r = 50 , ρ s = 1000Ωm et ε r = 4

L’augmentation de la résistivité de 10 fois de sa valeur et la réduction de la permittivité


relative du sol de 80% entraine une diminution de tension transitoire au point d’injection de 75%
donc les paramètres physiques du sol influes sur le comportement transitoire d’un contrepoids.

V.9. Modélisation d’une électrode verticale (piquet)

La tige verticale est la simple électrode enterrée pour la protection des circuits électriques
notamment contre les défauts d’isolement et les chocs de foudre.

Figure V.13: Tige verticale enterrée

- 69 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

V.9.1. Circuit équivalent d'une tige verticale en basse fréquence et en haute fréquence

Tag [55] approxime que l’électrode verticale est représentée sous forme d'un élément passif
en basse fréquence (figure V.14).

Rudenberg [55] que l'électrode verticale en haute fréquence est assimilée à un circuit R-L-C
(figure V.15).

Figure V.14: Circuit équivalent d'une électrode Figure V.15: Modèle équivalent d'une électrode
verticale en basse fréquence verticale en haute fréquence

La distribution des paramètres du circuit est donnée par [55] :

ρ s  2l 
R′ = ln   (V.16)
2πl  a 

2πε l
C′ = (V.17)
 2l 
ln  
a
µ l  2l 
L′ = 0 ln   (V.18)
2π  a 

Selon [8,55] et lorsque l'électrode est filiforme c'est-à-dire que l >> a, (où l : la longueur
du conducteur et a: est son rayon).

Les paramètres du circuit deviennent :

ρ s  4l 
R′ = ln − 1 (V.19)
2π l  a 
−1
 4l 
C ′ = 2πε l log − 1 (V.20)
 a 
µ l  2l 
L′ = 0 ln − 1 (V.21)
2π  a 

- 70 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

Selon [8] la tige verticale est divisée en N segments fictifs, chaque segment de la tige est
représenté par R-L-C (figure V.16).

Figure V.16: Distribution des paramètres par unité de longueur


d'une tige verticale selon Sunde [8].

V.9.2. Réaction d’une électrode verticale lors d'un coup de foudre

Il s’agit d’une électrode rectiligne de rayon a et de longueur l (Figure V.17), enfouie


verticalement dans un sol de résistivité ρs et de permittivité électrique εr , excitée par une onde de
foudre bi exponentielle de la forme :

I (t ) = 12935 exp( −190099t ) − exp( −2922879t )  ( A )

Figure V.17: : Électrode enterrée verticalement


excité par une onde de foudre

V.9.2.1. Influence du nombre de cellules spatiales sur le comportement transitoire de


l'électrode verticale

Dans la figure V.18 nous représentons la variation de la tension dans l’électrode de la figure
V.17 excitée par une onde de foudre d’équation (V.3). Nous considérons un piquet de rayon
a = 12.5mm , de longueur l = 6m , enterré dans un sol de résistivité ρ s = 100Ω.m et de
permittivité relative ε r = 50 pour deux discrétisations spatiales différentes, ndz=50 et
ndz=100.

- 71 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
5 5
x 10 x 10
6 6
x=0m x=0m
x=1m x=1m
x=1.5m x=1.5m
5 Ndz=50 5 Ndz=100
x=3m x=3m
x=6m x=6m

4 4

Tension(v)
Tension(v)

3 3

2 2

1 1

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
Temps(micro s) Temps(micro s)

Figure V.18: Tension transitoire aux différents points d’une électrode


verticale, avec deux cellules de discrétisation spatiales 50
et 100.
L’analyse des résultats de simulation de la figure V.18, donne que le nombre de cellules
spatiales n’a aucune influence sur le comportement transitoire de l’électrode verticale pendant le
choc de foudre

V.9.2.2.Influence de la résistivité du sol sur le comportement transitoire de l’électrode


verticale

La figure V.19 montre l’influence de la resisttivité du sol sur la variation transitoire d’un
conducteur de terre de rayon a = 12.5mm , de longueur l = 6m enterré verticalement dans
un sol de permittivité relative ε r = 10 pour deux résistivités différentes l’une est ρ s = 30Ω.m
l’autre est. ρ s = 1000Ω.m .
5
x 10 La résistivité du sol est de 30 ohm.m 5
La résistivité du sol est de 1000 ohm.m
x 10
14 14
x=0m x=0m
x=1m x=1m
12 x=1.5m 12 x=1.5m
x=3m x=3m
x=6m x=6m
10 10
Tension(v)

8
Tension(v)

6 6

4 4

2 2

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
Temps(micro s) Temps( micro s)

Figure V.19: Tensions transitoires aux différents d’une électrode verticale, avec
deux différents résistivités du sol :
ρ s = 30Ωm et ρ s = 1000Ωm

- 72 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

Du résultat présenté sur la figure V.19, on observe que la résistivité du sol affecte de
manière significative les tensions transitoires au niveau des amplitudes. Pour un sol homogène,
la capacité et la résistance d’une électrode de terre sont liée par la constance de temps capacitive,
donnée par (Kenneth L .Kaiser 2005).

τ c = RC = ρ s ε (V.22)

La constante de temps capacitive ne dépend que des propriétés du sol (résistivité et


permittivité). Le comportement transitoire capacitif d’une électrode de terre aux hautes
fréquences dépend de la constante de temps capacitive. L’élévation de la résistivité du sol
augmente la constante de temps capacitive. Le courant de déplacement devient important et la
capacité influence l’électrode. Ceci a pour inconvénient d’augmenter l’inductance. Un
compromis doit alors être trouvé par rapport au caractéristique du sol et l’électrode de terre. La
notion de la constante de temps capacitive qui depend seulement des caractéristiques du sol
amène à la condition d’une bonne terre de référence. Pour laquelle le courant de deplacement
doit être beaucoup plus faible que le courant de conduction.

V.9.2.3. Influence de la permittivité relative du sol sur le comportement transitoire de


l’électrode verticale

Nous allons maintenant examiner l’influence de la permittivité relative du sol εr sur la


variation du potentiel en différents points d’une électrode verticale de rayon a = 0.004m , de
longueur l = 6m dans un sol de résistivité ρ s = 50Ωm . Les résultats de simulation sont
illustrés à la figure V.20. Pour deux permittivités relatives ε r = 9 et ε r = 36
5 5
x 10 x 10
18 18
x=0m x=0m
La permitivité du sol est : 9 x=1m x=1m
16 16 La permitivité du sol est : 36
x=1.5m x=1.5m
x=3m x=3m
14 x=6m 14 x=6m

12 12
Tension(v)
Tension(v)

10 10

8 8

6 6

4 4

2 2

0 0
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300
Temps(micro s) Temps(micro s)

Figure V.20:Tension transitoire aux différents points d’électrode verticale pour


deux différents permittivités relatives du sol
ε r = 9 et ε r = 36
Après une analyse de la figure V.20, on remarque que on augmentons la permitivité du sol
de 4 fois la tension transitoire d’une électrode verticale au point d’injetion est réduit à 50% de sa
valeure,donc la variation de la permittivité influe sur le comportement transitoire d’électrode.

- 73 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

V.9.2.4. Influence du rayon du conducteur sur le comportement

Dans la figure V.21 nous comparons deux résultats en termes de réponse temporelle
effectués pour deux électrodes de terre de même longueur mais l’une de rayon a = 0.004m et
l’autre de rayon a = 0.04m enterrée verticalement dans un sol de paramètres physiques
ρ s = 100Ωm et. ε r = 50 .
5 5
x 10 x 10
8 8
x=0m x=0m
x=1m x=1m
7 Le rayon r=0.004m 7 Le rayon r=0.04m
x=2m x=2m
x=5m x=5m
x=10m 6 x=10m
6

5 5

Tension(v)
Tension(v)

4 4

3 3

2 2

1 1

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
Temps(micro s) Temps(micro s)

Figure V.21: Tension transitoire aux différents points d’électrode verticale avec :
a = 0.004m et a = 0.04m

En interprétant les résultats trouvés on constate que en multipliant le rayon du conducteur


par 10,la tension transitoire est réduite à 31% au point d’injection et à 15% au différents points
de l’électrode ,ceci montre qu’il n’y a pas beaucoup d’intérêt à augmenter dans des larges
proportions le diamètre de l’électrode. Pour une électrode cylindrique pleine, multiplier le
diamètre par 10 revient à multiplier le volume par 100,pour la même longueur, alors l’impédance
n’est réduit que de 30%.Donc la variation du diamètre n’a pas d’influence sur le comportement
transitoire d’une électrode de terre.

V.9.2.5.Influence de la longueur d’électrode sur le comportement transitoire

Nous allons examiner dans cette section l’influence de la longueur de l’électrode enterrée
verticalement au comportement transitoire. Ainsi nous considérons deux électrodes verticales
l’une de longueur l = 6m et l’autre de l = 10m , le rayon du conducteur est a = 0.004m ,
enterrées dans un sol de résistivité ρ s = 50Ωm et de permittivité relative ε r = 10 . Les résultats
de simulations sont illustrés à la figure V.22.

- 74 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire
5 5
x 10 x 10
18 18
x=0m x=0m
La longueur est de : 6m x=1m La longueur est de :10m x=1m
16 16
x=1.5m x=2.5m
x=3m x=5m
14 x=6m 14 x=10m

12 12

Tension(v)
Tension(v)

10 10

8 8

6 6

4 4

2 2

0 0
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
Temps(micro s) Temps(micro s)

Figure V.22: Tension transitoire aux différents points d’électrode verticale avec :
l = 6m et l = 10m

Le conducteur avec une longueur plus longue devrait avoir la tension transitoire au point
d’injection égale ou inférieur qu’au conducteur avec une longueur plus courte.
L’augmentation de la longueur, induit l’augmentation de l’inductance du piquet de terre, donc de
son impédance ce qui est mauvais pour les courants de hautes fréquence [39].

V.10. Conclusion

L’étude présentée dans ce chapitre a été consacrée au calcul temporel du comportement


transitoire d’un réseau de terre représenté par une électrode horizontale et un piquet vertical. Sur
la base de ce travail on remarque que avec des courants impulsionneles, le champs électrique
peut devenir intense influe sur le comportement transitoire du réseau de terre et le phénomène
d’ionisation peut apparaître dans le sol. Ce phénomène à pour conséquence de réduire, d’une
manière réversible, l’impédance apparente des électrodes de terre, pour des coups de foudre
rapides et le temps de montée de la tension transitoire inférieur à une microseconde, le
comportement transitoire et la performance transitoire d’un tel réseau de terre est basée sur les
paramètres physiques du sol, et la caractéristique géométrique des électrodes de terre.Cette étude
montre l’éfficacité de l’application de la méthode FDTD pour le calcul du comportement
transitoire d’un réseau de terre en utilisant les modèles simples des lignes de transmissions. .
Notons que ce travail est largement inspiré par l’etude faite par Yaquig Liu [50,53].

- 75 -
Chapitre V Simulation et étude du comportement de la mise à la terre en régime transitoire

- 76 -
Conclusion générale

Le concept de mise à la terre implique plusieurs champs de recherche. Les installations


électriques dépendent étroitement de la manière dont certains dispositifs sont mis à la terre et
des valeurs des paramètres des mises à la terre (résistance, inductance, capacité,….). Le
paramètre le plus important dans l’analyse des réseaux de terre en fréquence industrielle est la
résistance qui doit être la plus faible possible pour assurer la sécurité des personnes et du
matériel. La valeur de la résistance de mise à la terre dépend de la nature du sol (résistivité) et de
la forme (géométrie) des électrodes de terre.

Plusieurs études ont été menées dans le domaine depuis de dizaines d’années. Ces
recherches ont mis en évidence des méthodes de calcul qui, pour réduire la complexité, se base
sur les hypothèses simplificatrices (terre de sol à résistivité homogène, terre en deux couches de
résistivité différentes).

Dans ce travail nous nous somme intéressé à l’étude du comportement transitoire d’un
réseau de terre qui est caractérisé par une électrode horizontale ou verticale modélisée par une
ligne de transmission et son couplage avec un coup de foudre. Les approches et les méthodes de
simulation décrites inscrivent dans le cadre des recherches des protections des réseaux
électriques à travers des études de conception et analyse des réseaux de terre en régimes
transitoire (Haute fréquence). En effet, les dispositifs de protection ne peuvent être efficacement
définis et optimisés sans savoir, la caractérisation des amplitudes et les formes d’onde de la
foudre qui propage le long des électrodes enterrées.

L’évaluation du comportement transitoire nécessite la connaissance de la source


excitatrice, de ce fait la première partie de ce travail a porté sur la phénoménologie et aspect de
la foudre ainsi que sur la modélisation de la phase d’arc en retour et l’effet de la foudre sur les
installations électriques et une technique de protection. Ensuite une présentation générale sur
les réseaux de terre, la nécessité de la mise à la terre pour la protection des personnes, décrire la
tension du pas et la tension de touché, son influence sur les pylônes et contournement, la mesure
des résistivités du sol et les difficultés rencontrées.

La deuxième partie du travail a été consacrée à la modélisation des systèmes de mise à la


terre en décrivant les différentes théories telle que (théorie du circuit, théorie des lignes de
transmission et la théorie des antennes). Nous avons constaté que la théorie des lignes de
transmission est largement utilisée dans la littérature, car elle offre l’avantage d’analyser des
structures de la mise à la terre simple et complexe que l’on retrouve dans la réalité industrielle.

Nous avons ensuite abordé la théorie des lignes de transmission à travers la formulation des
équations des télégraphistes ; ces équations sont en fait indispensables pour le développement
des réseaux de terre assimilés à des lignes de transmission ouvertes. La résolution de ses
équations a été réalisé par la méthode numérique dite « différences finis temporelle » (FDTD-
Finite Difference Time Domaine).

Dans le même cadre de ce travail nous nous sommes intéressés à l’étude d’une électrode de
terre enterrée horizontalement et verticalement (piquet) perturbé par une onde de foudre
modélisée par une forme bi exponentielle. Ainsi, en premier temps de l’étude, nous avons
modélisé le conducteur de terre comme étant une ligne de transmission caractérisé par une paire
d’équations des télégraphistes. Les paramètres linéiques sont calculés par les formules de
Sunde.

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Conclusion générale

Nous avons fait une analyse sur les influences des paramètres géométriques tel que la
longueur et le diamètre de la prise de terre et la profondeur d’enfouissement ainsi que les
paramètres physiques du sol tel que la résistivité et la permittivité relative du sol sur le
comportement transitoire.

Enfin à l’issue de ce travail, on peut dire que l’étude du comportement transitoire d’un
réseau de terre donne une allure générale sur le choix des électrodes sur le niveau de protection
des systèmes électriques.

Ce travail ouvre des perspectives intéressantes dans la continuité de ce sujet de recherche.


Parmi ces perspectives nous pouvons citer l’étude du rayonnement émit par les systèmes de
terre complexe. En plus l’interfaçage de nos codes de calcul développés avec les logiciels
commercial tel que le EMTP-ATP permet de palier les problèmes liés au calcul des transitoires.

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