Vous êtes sur la page 1sur 47

Université Med premier

Faculté des sciences Oujda


Département de physique

Rapport de Projet de fin d’étude

Etude et modélisation d’un système de transmission


radio-sur-fibre

Master Electronique & Informatique Appliquée

Préparé par : SALMI Khalid

Membres du jury :

Encadré par : Mr. A. EL MOUSSATI Mr. TAHANI


Mr. K. GHOUMID Mr. C. DARKAOUI

Juillet 2012
Remerciements
Avant d’entamer ce projet, il m’est très agréable de présenter

l’expression de ma respectueuse reconnaissance à mes

encadrants Monsieur A.EL MOUSSATI et Monsieur

K.GHOUMID pour leur soutien sincère et pour l’aide précieuse

qu’ils m’ont réservé.

Aussi, je tiens à exprimer nos sincères remerciements à tout

le personnel de la Faculté des Science et de l’ENSAO et en

particulier aux enseignants du Master EIA pour leurs efforts

au cours de cette formation.

Merci
Sommaire
Introduction ……………………………………………………………..............1

I. Les technologies Radio-sur-fibre…………………………………………...2


1. Définition ……………………………………………………….......... 2
2. Domaines d’intérêts ………………………………………………...….3
3. Avantages de la technologie RoF…………………………………...... 4
4. Limitation des systèmes RoF ………………………………………….5
5. Limitation des systèmes RoF ………………………………………….6

II. Description de la liaison RoF ………………………………………...…….7


1. La partie émission…………………………………………………………..7
1.1. La source optique…………………………………………................7
1.1.1. Diodes électroluminescentes (LED)..........................7
1.1.2. Diodes Lasers……………...……………………………7
1.1.2.1. L’émission stimulée ……………………………..8
1.1.2.2. Caractéristiques d’un laser ……………………....9
a. Puissance………………………………………..9
b. Bruit des lasers ………………………………..10
1.2. La modulation des données……………………………………....10
1.2.1. La modulation directe ………………………………..10
1.2.2. La modulation externe ……………………………….11
1.2.2.1. Le modulateur électro-absorbant (MEA) ……....11
1.2.2.2. Le modulateur Mach-Zehnder (MZ) ……...…….12
2. La partie transmission……………………………………………………. 14
2.1. La fibre optique ……………………………………………………14
2.1.1. Structure, principe et caractéristiques de la fibre
optique ………………………………………………….14
2.1.2. Atténuation dans la fibre …………………………….16
2.1.3. La dispersion chromatique …………………………..17
2.1.3.1. Définition………………………………………...17
2.1.3.2. Effet de la dispersion chromatique ……………...18
2.1.4. Les effets non linéaires ………………………………18
2.2. L’amplification optique ……………………………………………19
3. La partie réception ………………………………………………………...20
3.1. Le photodétecteur ………………………………………………….20
3.1.1. Les photodiodes PIN …………………………………20
3.1.2. Les photodiodes à avalanche ………………………...21
3.2. Circuit de filtrage ………………………………………………….21

III. Modélisation d’un système RoF …………………………………...23


1. Simulation sous Comsis ………………………………………………...23
1.1. Présentation du logiciel …………………………………………23
1.2. Simulations .............................................................................…...25
1.2.1. Le schéma - bloc de la liaison de base ……………...25
1.2.2. Paramètres de simulations …………………………...25
1.2.2.1.Courant du Laser …………………………………...25
1.2.2.2.Le Laser ……………………………………………26
1.2.2.3.Circuit de données électriques ……………………...26
1.2.2.4.Modulateur électro-absorbant ………………………27
1.2.2.5.Fibre optique ………………………………………..28
1.2.2.6.La photodiode PIN ………………………………….29
1.2.2.7.Filtre ………………………………………………...29
1.2.2.8.Décision …………………………………………….30
1.2.3. Résultats et discussion ……………………………….31
1.2.3.1.Résultats de simulations pour la fibre SMF non
compensée ………………………………………...31
1.2.3.2.Résultats de simulations de la fibre SMF compensée
par une DCF ……………………………………...33

2. Simulation sous VPI Transmission Maker ………………………………..36


2.1. Présentation du logiciel …..........................................................36
2.2. Simulations …………………………………………………….37
2.2.1. Chaine de transmission par modulation directe ……37
2.2.2. Chaine de transmission par modulation externe MZ.38

Conclusion et perspectives …………...……………………………………40

Bibliographies………………………………………………………………41
Liste des figures
FIGURE 1 : MODELE D’UN SYSTEME ROF SIMPLIFIE……………………………....... 2
FIGURE 2 : APPLICATION DE LA ROF DANS LA COUVERTURE INTERNE…….…..3
FIGURE 3 : SYSTEME HYBRIDE DE TRANSPORT INTELLIGENT…………………….4
FIGURE 4 : STRUCTURE D’UNE DIODE ELECTROLUMINESCENTE…….…………...7
FIGURE 5 : SCHEMA DES PROCESSUS D’EMISSION SPONTANEE…………………...8
FIGURE 6 : CARACTERISTIQUE PUISSANCE-COURANT D’UN LASER……………...9
FIGURE 7 : MODULATION DIRECTE D’UNE DIODE LASER………………………….11
FIGURE 8 : TRANSMISSION D’UN MODULATEUR EN FONCTION DE LA TENSION
DE COMMANDE, POUR DIFFERENTES LONGEURS D’ONDES………...12
FIGURE 9 : SCHEMA D’UN MODULATEUR MACH-ZEHNDER………………………13
FIGURE 10 : COURBE DE TRANSMISSION DU MACH-ZEHNDER……...…………....13
FIGURE 11 : STRUCTURE D’UNE FIBRE OPTIQUE…………………………………….14
FIGURE 12 : GUIDAGE DE LA LUMIERE DANS UNE FIBRE OPTIQUE……………...15
FIGURE 13 : DISPERSION INTERMODALE DANS UNE FIBRE MULTIMODE……....15
FIGURE 14 : ATTENUATION SPECTRALE DANS UNE FIBRE OPTIQUE………….....17
FIGURE 15 : EFFET DE LA DISPERSION CHROMATIQUE…………………………….18
FIGURE 16 : PHOTODIODE PIN…………………………………………………………...20
FIGURE 17 : REPONSE FREQUENTIELLES DU FILTRE THEORIQUE ET DU FILTRE
PRATIQUE DE NYQUIST…………………………………………………..21
FIGURE 18: LE SIMULATEUR SYSTEME COMSIS……………………………………..24
FIGURE 19: SCHEMA DE BASE DE LA LIASON ROF…….…………………………….25
FIGURE 20: MODELE DE SIMULATION DU LASER……………………………………25
FIGURE 21: MODELE DE SIMULATION DES DONNEES NRZ
PSEUDOALEATOIRES…………………………………………………….....26
FIGURE 22: MODELE DE SIMULATION DE LA SEQUENCE DE DONNEES AVEC LES
NIVEAUX CORRECTS……………………………………………………….27
FIGURE 23: MODELE DE SIMULATION DU MEA………………………………………27
FIGURE 24: COURBE D'ABSORPTION DU MODELE DE MEA EN FONCTION DE LA
TENSION ELECTRIQUE REÇUE……………………….…………………28
FIGURE 25: MODELE DE SIMULATION DE LA FIBRE SMF…………………………..28
FIGURE 26: MODELE DE SIMULATION D’UNE PHOTODIODE PIN……….…………29
FIGURE 27: MODELE DE SIMULATION D’UN FILTRE DE RECEPTION…………….29
FIGURE 28: GABARIT DU FILTRE DE RECEPTION…………………………………….30
FIGURE 29: MODELE DE SIMULATION DE L’OPERATEUR…………………………..30
FIGURE 30: MODELE DE SIMULATION DU CIRCUIT DE REGENERATION………..31
FIGURE 31: CHAINE DE TRANSMISSION SANS COMPENSER LA DC………………31
FIGURE 32: ALLURE DES SIGNAUX EN CHAQUE POINT DE LA LIAISON…..…….33
FIGURE 33: CHAINE DE TRANSMISSION AVEC COMPENSATION DE LA DC.…….33
FIGURE 34: ALLURE DES SIGNAUX EN CHAQUE POINT DE LA LIAISON POUR
53 KM DE FIBRE SMF ET 11.25 KM DE FIBRE DCF……………………...35
FIGURE 35: DIAGRAMME DE L’ŒIL DU SIGNAL TRANSMIS PAR LA LIAISON…..36
FIGURE 36: SCHEMA D’UNE LIAISON MODULEE DIRECTEMENT…………………37
FIGURE 37-a: ALLURE DE L’ENTREE APRES LE CODEUR NRZ……………………..37
FIGURE 37-b: SIGNAL REÇU A LA SORTIE……………………………………………..38
FIGURE 37-c: DIAGRAMME DE L’ŒIL DE LA LIAISON……………………………….38
FIGURE 38: SCHEMA D’UNE LIAISON PAR MODULATION MACH-ZEHNDER……39
FIGURE 39-a: SIGNAL REÇU A LA SORTIE……………………………………………..39
FIGURE 39-b: DIAGRAMME DE L’ŒIL DE LA CHAINE……………………………….39
Introduction

Introduction

Compte tenu des évolutions rapides des services de télécommunications accessibles aux
usagers, notamment les services multimédias enrichis comme l'Internet à très haut débit, la
visiophonie, la TV Haute définition, les futurs réseaux d’accès et réseaux domestiques
devront bientôt être capables de transporter des flux de données pouvant atteindre le gigabit
par seconde. Cette demande en très hauts débits va largement au-delà des possibilités offertes
par les solutions actuelles à base de câble coaxial (ADSL, VDSL, etc).

Par ailleurs, les réseaux d’accès et réseaux domestiques devront répondre à des exigences
d'usage telles que la mobilité, c’est-à-dire la possibilité de se connecter au réseau à partir d’un
terminal mobile, sans avoir recours à un câble, ce qui assure une flexibilité et une facilité
d'utilisation. L’utilisation de porteuses radiofréquences dans le domaine millimétrique (30-
300 GHz) permettront dans l'avenir de transporter des flux de données suffisamment rapides
(>1Gb/s). Mais la limite principale des ondes millimétriques est une portée utile relativement
courte par rapport aux micro-ondes. Par conséquent, l’utilisation des ondes millimétriques
nécessite de déployer un plus grand nombre de points d'accès radio pour assurer la couverture
à très haut débit d’une même surface de référence que dans le cas des micro-ondes. Le réseau
radio devient donc un réseau multi-cellulaires (pico-cellulaire ou femto-cellulaire).

Afin de gérer les différentes cellules d’un réseau multi-cellulaires à très haut débit, une
solution prometteuse consiste à utiliser une infrastructure optique pour relier les différents
points d'accès radio. Cette solution se base sur des technologies hybrides dites « radio-sur-
fibre » qui utilisent de manière avantageuse un support de transmission optique capable de
distribuer des signaux radiofréquences à des débits au-delà de 1 Gbit/s par utilisateur tout en
satisfaisant le besoin de mobilité.

C’est dans ce contexte que s’inscrit mon projet de fin d’étude effectué au sein de l’Ecole
Nationale des Sciences Appliquées d’Oujda –ENSAO- et qui vise l’étude et la modélisation
des systèmes Radio-sur-Fibre (Radio Over Fibre –RoF-).

Une première partie de l'étude a pour objectif d’étudier les systèmes Radio-sur-Fibre .Une
deuxième partie concerne la modélisation d’un tel système en utilisant les logiciels de
simulation VPI Transmission Marker et COMSIS afin de faire une modélisation la plus
réaliste possible des systèmes hybrides.

Dans ce rapport de stage, on fera tout d’abord une introduction sur la technologie Radio-
sur-Fibre et ses applications. On abordera ensuite l'étude théorique de la liaison radio-sur-
fibre et enfin on présentera les travaux de simulation, objet principal de ce projet.

Page 1
Les technologies Radio-sur-Fibre

I. Les technologies Radio-sur-Fibre


1. Définition

Le terme « Radio-sur-Fibre » (RoF) fait référence à des techniques de génération et/ou de


transmission de signaux radiofréquences (RF) par voie optique. La technique de transmission
RoF est basée principalement sur la modulation d’une porteuse optique par au moins un signal
RF portant lui-même des données à transmettre. Ainsi, les technologies Radio-sur-Fibre
s’appuient sur des technologies de transmission par fibre optique pour distribuer des signaux
RF entre une station centrale (Central Station : CS ou headend) et des modules d’antennes
distribués (Remote Antenna Units : RAUs ou Base Stations : BSs). Dans les systèmes de
communication à bande étroite et les réseaux locaux sans fil, les fonctions de traitement de
signaux RF, telles que la modulation et le multiplexage, sont exécutées au niveau du BS et
immédiatement intégrées dans le module d’antenne. La technologie RoF rend possible la
centralisation des fonctions de traitement du signal RF dans un emplacement partagé en
utilisant la fibre optique afin de distribuer les signaux RF comme le montre la figure 1. Ainsi,
les BSs sont considérablement simplifiées comme elles ne doivent effectuer que la conversion
optoélectronique et les fonctions d'amplification. La centralisation des fonctions de traitement
du signal RF permet le partage d'équipement, l’allocation dynamique des ressources et la
simplification du système d'exploitation et de maintenance [1].

FIGURE 1 : MODELE D’UN SYSTEME ROF SIMPLIFIE.

Page 2
Les technologies Radio-sur-Fibre

2. Domaines d’intérêts

En termes de bandes passantes et de services mobiles à haut débit, le système ROF est l’un
des produits les plus importants des travaux de recherche de ces dernières années.

Ce système est basé sur une technologie désignée par Hybride Fibre Radio (HFR). Elle
concerne principalement la bande millimétrique (30-70 GHz) qui présente un spectre large et
encore inexploité.

Beaucoup d’applications basées sur les systèmes hybrides sont en phase de développement
ou d’exploitation [2]. Le secteur majeur visé est celui des communications personnelles.

Une des applications dans ce secteur, concerne la couverture interne des bâtiments, où
plusieurs stations de bases (SB) sont distribuées à l’intérieur, de manière à assurer une
couverture relativement uniforme (Figure 2). Une transmission analogique radio sur fibre
permet de distribuer les signaux radio depuis la station centrale (SC) jusqu'aux stations de
base (SB).

FIGURE 2 : APPLICATION DE LA ROF DANS LA COUVERTURE INTERNE.

Les réseaux sans fils cellulaires (GSM, UMTS) constituent aussi un domaine d’application
important de la technologie radio sur fibre. En effet, l’augmentation du nombre d’abonnés,
accompagnée par une forte demande sur les services haut débit à travers ces réseaux, a imposé
l’emploi de cette technologie pour relier les stations de bases avec les stations centrales.

Des fonctionnalités supplémentaires sont obtenues conjointement aux fonctions de mobilité


et de transport de données. Ces fonctionnalités incluent la modulation des données, le

Page 3
Les technologies Radio-sur-Fibre

traitement du signal et la conversion des fréquences. La valeur ajoutée réside aussi dans la
possibilité de l’allocation dynamique de la capacité selon la demande et le volume du trafic.

Sur un autre plan, le succès des futurs systèmes de transport intelligents repose sur les
avancés à réaliser dans le domaine des communications pour véhicules [3]. Ces derniers
doivent être en mesure de bénéficier des ressources en informations du réseau et pouvoir
communiquer tout au long de leur itinéraire routier. Ceci se ferait à travers des stations de
bases placées sur les bas-côtés. Dans ces systèmes, la bande de fréquences micro-ondes n’est
pas adaptée à la transmission de données multimédia. Par contre, la bande des ondes
millimétriques exploitée par les technologies Radio sur Fibres est parfaitement adaptée
(Figure 3).

FIGURE 3 : SYSTEME HYBRIDE DE TRANSPORT INTELLIGENT.

3. Avantages de la technologie RoF

La technologie RoF présente les avantages suivants :

- faible atténuation : La distribution des signaux radio-fréquence sous forme électrique, en


espace libre ou par le biais de lignes de transport est coûteuse et peut être fortement limitée en
termes de portée. En effet, les pertes de propagation en espace libre sont d’autant plus
importantes que la fréquence de la porteuse radio est élevée (les pertes sont inversement
proportionnelles à la longueur d’onde). Dans les lignes de transmission, l’impédance
augmente avec la fréquence impliquant des pertes d’autant plus importantes que la fréquence
est élevée. Par conséquent, la distribution des signaux radio à haute fréquence sous forme
électrique sur des longues distances nécessite des équipements de régénération coûteux. Une
solution à ce problème consiste à distribuer optiquement les signaux en bande de base ou à
des fréquences intermédiaires (FI) du CS vers la BS. Au niveau de la station de base, les
signaux sont convertis à une fréquence haute (RF) avant d’être amplifiés puis rayonnés. Ainsi,

Page 4
Les technologies Radio-sur-Fibre

des oscillateurs locaux de hautes performances seraient requis pour la mise en œuvre de la
conversion de fréquence au niveau de chaque station de base. Toutefois, étant donné que la
fibre optique offre une très faible perte, la technologie RoF peut être utilisée pour obtenir une
distribution de signaux sur de longues distances [4].

- Large bande passante : Les fibres optiques offrent énormément de bande passante. Il existe
trois principales fenêtres de transmission qui offrent peu d'atténuation, à savoir 850 nm, 1310
nm et 1550 nm. Pour une seule fibre optique monomode, la largeur de bande combinée de ces
trois fenêtres excède 50 THz. Toutefois, les systèmes commerciaux actuels utilisent seulement
une fraction de cette capacité (1,6 THz). Mais les développements sont toujours en cours afin
d'exploiter davantage la capacité de la fibre optique en termes de bande passante.

L'énorme bande passante offerte par les fibres optiques a d'autres avantages en dehors de
la grande capacité de transmission des signaux micro-ondes. La grande bande passante permet
une haute vitesse de traitement du signal ce qui est plus difficile, voire impossible, de faire en
électronique. Certaines fonctions nécessaires au traitement des signaux RF telles que le
filtrage, le mélange pour la conversion de fréquence peuvent être mises en œuvre dans le
domaine optique. L'utilisation de l'énorme bande passante offerte par les fibres optiques est
gravement entravée par la limitation de la largeur de bande des systèmes électroniques, qui
sont les principales sources et récepteurs de transmission de données. Ce problème est appelé
le " goulet d'étranglement Électronique "[1].

- Immunité aux interférences des ondes RF : L’immunité aux interférences


électromagnétiques est un avantage qu’offrent les fibres optiques, en particulier vis-à-vis des
micro-ondes. Il en est ainsi parce que les signaux sont transmis sous forme lumineuse à
travers la fibre optique. En raison de cette immunité, les fibres sont préférables aux câbles
électriques, même pour de courtes connexions [1].

- Facilité d'installation et d'entretien : Selon la technologie RoF, les dispositifs complexes et


coûteux sont maintenus au niveau du SC permettant de simplifier au maximum l’architecture
des BS. Dans les cas les plus simples, la BS comprend juste un photo-détecteur, un
amplificateur RF et une antenne. Les équipements de modulation et de commutation sont
conservés au niveau du SC de manière à être avantageusement partagés par plusieurs BS. Ce
dispositif conduit à des plus petits et plus légers BS, réduisant effectivement le coût
d'installation et d'entretien du système [5].

4. Limitation des systèmes RoF

Etant donné que le système RoF utilise une modulation analogique, il est fondamentalement
considéré comme un système de transmission analogique. Par conséquent, les imperfections
du système telles que le bruit et les distorsions dues à des non-linéarités propres à la
transmission analogique doivent être considérées pour le système RoF. Ces handicaps ont
tendance à limiter le facteur de bruit (NF) et la marge dynamique (DR) des liens RoF. La
marge dynamique (DR) est un paramètre très important pour les systèmes de communication

Page 5
Les technologies Radio-sur-Fibre

mobile (cellulaire) tels que le GSM, car il permet de caractériser en même temps le bruit et
l’intermodulation du système. Ainsi, la puissance RF reçue par un terminal mobile qui est
proche de la BS peut être beaucoup plus élevée que la puissance RF reçue par un utilisateur
mobile qui est à plusieurs kilomètres du BS.

Les sources de bruit considérées dans les liens optiques en mode analogique sont le bruit
relatif d’intensité (RIN) du laser, le bruit de grenaille de la photodiode, le bruit thermique de
l'amplificateur et la dispersion de la fibre. La dispersion chromatique limite la longueur des
liens à base de fibre monomode (SMF), tandis que pour une fibre Multimode (MMF), la
principale limitation est due à la dispersion multi-modes.

5. Systèmes de transport des signaux RF, IF, bande de base [6]

Les systèmes radio-sur-fibre sont généralement classés selon trois principaux types
d’architecture de transport: Radio Fréquence (RF), fréquence intermédiaire (IF) et bande de
base. Le choix de l'architecture détermine le matériel nécessaire au niveau de la BS et sa
complexité. Dans notre projet on retiendra le système de transport RF qui permet de
transporter via un lien optique les signaux RF directement à la fréquence à laquelle ils sont
destinés à être rayonnés en espace libre sans avoir besoin a les transposés en fréquence
intermédiaire IF ou en bande de base, ce qui permet de simplifier au maximum l’architecture
des BS qui ne nécessitera, dans le plus simple des cas, que des convertisseurs O/E ,des filtres
et des antennes de transmission RF.

Page 6
Description de la liaison ROF

II. Description de la liaison ROF


1. La partie émission [5] [7]
Son rôle consiste à délivrer à la fibre optique un signal sur lequel sont inscrites les données.
Elle comprend notamment une source lumineuse (généralement un laser) et un système de
modulation.

1.1. La source optique


Dans le domaine des télécommunications optiques, deux types de sources lumineuses sont
couramment utilisées : les diodes électroluminescentes (DEL) et les diodes lasers. Nous allons
rappeler dans la suite de ce paragraphe les principales caractéristiques de ces sources.

1.1.1. Diodes électroluminescentes (LED, Light Emission Diode)

Une LED est une jonction PN polarisée en direct. Les électrons ou les trous qui constituent
les porteurs majoritaires sont injectés dans le voisinage de la jonction. Leur recombinaison
donne lieu à une émission de la lumière (Figure 4). Ces diodes sont généralement utilisées
pour les applications bas débit. C'est pour ces raisons que nous ne parlerons dans la suite que
des diodes lasers à semi-conducteurs.

FIGURE 4 : STRUCTURE D’UNE DIODE ELECTROLUMINESCENTE

1.1.2. Diodes Lasers [9]

Depuis le début des télécommunications par fibre optique, le choix des sources optiques
s’est porté sur les émetteurs à semi-conducteur à cause de leurs petites dimensions en rapport
avec celles du cœur des fibres optiques, de la relative facilité que l’on a à moduler directement
la lumière émise en agissant sur le courant, de leur spectre optique relativement étroit et de
leur faible consommation énergétique. Ainsi la diode laser est la source la mieux adaptée pour
les télécommunications optiques car elle permet d’avoir la meilleure efficacité de couplage
optique avec la fibre.

Page 7
Description de la liaison ROF

Le mot laser, sigle de l’expression anglaise Light Amplification by Stimulated Emission of


Radiation, signifie amplification de lumière par émission stimulée de rayonnement. L’effet
laser ne fut démontré qu’en 1960 par Mainman en utilisant un barreau de rubis.

1.1.2.1. L’émission stimulée


Un laser est un dispositif qui émet de la lumière grâce au phénomène d’émission stimulée.
En effet, dans un semi-conducteur, un électron peut passer d’un état à un autre de trois façons
(Figure 5) :

− L’émission spontanée : De sa propre initiative, l’électron peut tomber dans un état moins
énergétique non occupé (il passe d’un état ionisé à un état lié), en émettant un photon
spontané.

− L’absorption : En absorbant un photon, l’électron peut être amené dans un état plus
énergétique. Il passe de l’état lié (électron et trou combinés) à l’état ionisé (électron dans la
bande de conduction et trou dans la bande de valence).

− L’émission stimulée : Frappé par un photon, l’électron peut retomber dans l’état le moins
énergétique (état lié) en émettant un photon stimulé dont le rayonnement correspond à la
même longueur d’onde, la même phase, le même état de polarisation et la même directivité
spatiale que le photon incident. On parle alors de lumière cohérente. Avec l’émission stimulée
s’introduit la notion de gain ou d’amplification du rayonnement incident puisque, à partir d’un
photon, on en obtient deux.

FIGURE 5 : SCHEMA DES PROCESSUS D’EMISSION SPONTANEE (a), D’ABSORPTION (b) ET D’EMISSION
STIMULEE (c).

Statistiquement, à l’état naturel, un photon émis peut de nouveau être absorbé par un
électron et globalement, l’émission et l’absorption se compensent. Pour obtenir l’effet laser et
donc rendre l’émission stimulée prépondérante, deux conditions doivent être réalisées :

a. Il faut qu’il y ait suffisamment d’électrons dans l’état d’énergie supérieure. Ceci est réalisé
par ce qu’on appelle une inversion de population. Dans un semi-conducteur, cette inversion

Page 8
Description de la liaison ROF

est réalisée par l’opération de pompage qui consiste à fournir de l’énergie aux électrons afin
qu’ils passent dans la bande de conduction.

b. Il faut qu’il y ait suffisamment de photons excitateurs. Pour cela, on oblige l’énergie
lumineuse à s’accumuler sur place en enfermant le semi-conducteur dans une cavité
résonante.

Les photons d’émission spontanée amorçant la réaction, lorsque ces deux conditions sont
réunies, l’effet laser peut se produire.

1.1.2.2. Caractéristiques d’un laser


a. Puissance

La puissance d’une diode laser dépend du courant de la jonction. La variation de la


puissance lumineuse en fonction du courant permet de mettre en évidence l’existence d’un
courant seuil. Lorsque le courant augmente au-dessus du seuil, l'émission stimulée apparaît :
tous les porteurs injectés en supplément subissent une recombinaison stimulée.

FIGURE 6 : CARACTERISTIQUE PUISSANCE-COURANT D’UN LASER.

Le courant de seuil marque la séparation entre un fonctionnement dominé par l’émission


spontanée et un fonctionnement dominé par l’émission stimulée. La puissance émise par le
laser se calcule alors de la façon suivante :

P = η (I - IS) pour I > IS et P = 0 pour I < IS

Où I est le courant injecté au laser, IS le courant de seuil du laser et η est le rendement du


laser (égal à la pente de la zone émission stimulée, Figure 6) [9].

Page 9
Description de la liaison ROF

b. Bruit des lasers

Un laser à semi-conducteur constitue un générateur de fréquences optiques particulièrement


imparfait et affecté par des bruits d'amplitude et des bruits de fréquence. Ces fluctuations
imposent une limite ultime aux performances de n'importe quel système optique de
communications. Ce bruit est provoqué notamment par l'émission spontanée dans la diode
laser [2]. Le bruit d'amplitude ou d'intensité à une certaine fréquence est caractérisé par le
RIN (Relative Intensity Noise) défini par le rapport entre la densité spectrale des fluctuations
de la puissance optique <ΔP> et le carré de cette puissance P. On utilise habituellement la
quantité RIN(f), expression en décibels de rin(f), exprimant la puissance relative dans une
bande de 1 Hz en dB/Hz.

RIN(f)=10 log (rin(f))

Un laser est souvent caractérisé par une valeur de RIN moyenne pour une bande de
fréquences donnée. Sa forme dépend également du courant de polarisation. Le maximum du
bruit d'intensité se situe au seuil, indiquant le changement des propriétés de la lumière émise
par le laser lorsque l'émission stimulée l'emporte sur l'émission spontanée.

La valeur du RIN, fonction de la fréquence, dépend, entre autres, du laser (état solide,
diode,…) et de son type. Elle est très basse (< -150 dB/Hz) dans les liaisons optiques. Dans
ce travail, lors de la simulation sa valeur sera de -145 dB/Hz.

1.2. La modulation des données


Afin de transmettre des informations dans les systèmes numériques optiques, il faut les
imprimer sur le signal à envoyer dans la fibre, c’est ce que l’on appelle une modulation. Pour
cela, il est nécessaire de réaliser une conversion des données électriques en données optiques.
Il existe principalement deux techniques : la modulation directe et la modulation externe.

1.2.1. La modulation directe [7]

Un des principaux avantages de l’utilisation des lasers à semi-conducteur pour les systèmes
de télécommunications par fibres optiques réside dans le fait qu’il est possible de les moduler
facilement : une variation du courant de la source entraînera une variation proportionnelle de
la puissance émise qui suit le signal modulateur à condition d’utiliser la partie linéaire de la
caractéristique P=f(I) du laser. Cette technique est appelée modulation directe. Ainsi, il suffit
d’inscrire les données sur l’alimentation du laser.

Page 10
Description de la liaison ROF

FIGURE 7 : MODULATION DIRECTE D’UNE DIODE LASER.

La modulation directe connaît beaucoup d’avantages, en particulier le faible coût de mise en


œuvre. Mais elle comporte aussi des limites. Les lasers en sont souvent la cause. Leur temps
de réaction, les oscillations, le bruit créé font que la modulation directe engendre pour les
hauts et très hauts débits certaines dégradations sur le signal optique modulé. A cela, la
modulation externe constitue un remède.

1.2.2. La modulation externe

La modulation externe consiste à graver les données électriques sur un signal optique
continu. Elle est obtenue en modulant directement le faisceau lumineux en sortie du laser et
non plus le courant d’alimentation à l’entrée du laser. Ainsi les défauts de la modulation
directe qui sont liés au laser ne seront plus présents sur le signal optique.

Le modulateur est commandé par une tension externe v(t), modulée et représentative de
l’information à transmettre. Cette tension appliquée au modulateur a pour propriété de
modifier le facteur de transmission en intensité en sortie. Le signal optique continu émis par le
laser alimenté par un courant constant est pur et peu dégradé. En traversant le modulateur, il
subit les modifications du facteur de transmission et le signal de sortie se trouve modulé selon
v(t).

Plusieurs types de modulateurs externes sont disponibles. Nous en détaillerons seulement


deux: le modulateur électro-absorbant (MEA) et le modulateur Mach-Zehnder (MZ).

1.2.2.1. Le modulateur électro-absorbant (MEA)


Le principe de fonctionnement des modulateurs à électro-absorption repose sur les
modifications du spectre d'absorption d'un semi-conducteur soumis à un champ électrique.

Page 11
Description de la liaison ROF

Cet effet est connu sous le nom d'effet Franz-Keldysh dans un matériau massif et d'effet Stark
confiné dans un matériau quantique. La dérivée de l'absorption par rapport à la longueur
d'onde est la plus grande au voisinage du bord d'absorption. Une augmentation du champ
électrique translate le bord d'absorption vers les grandes longueurs d'onde et de ce fait,
augmente l'absorption de la lumière traversant le semi-conducteur.

Du point de vue structure, les modulateurs ont actuellement la même configuration


géométrique qu'une diode laser. Le ruban guidant est enterré entre deux couches de
confinement de type P et de type N formant une jonction polarisée en inverse. Le matériau du
guide optique est choisi de telle sorte que la longueur d'onde de son bord d'absorption soit
légèrement inférieure à celle du signal dont on veut moduler l'intensité. Par exemple, le guide
sera en InGaAsP non dopé et les couches de confinement en Phosphure d'Indium (InP) pour
moduler une onde optique à 1,55 µm. À cette longueur d'onde, le guide est transparent pour
une tension nulle et apporte une atténuation pour une tension négative (Figure 8).

FIGURE 8 : TRANSMISSION D’UN MODULATEUR EN FONCTION DE LA TENSION DE COMMANDE,


POUR DIFFERENTES LONGEURS D’ONDES.

1.2.2.2. Le modulateur Mach-Zehnder (MZ) [11] [5]


Il est constitué de deux jonctions Y comme le montre la Figure 9. La lumière injectée à
l’entrée est devisée en deux. Les deux faisceaux se recombinent ensuite à la sortie du
composant. Une tension est appliquée sur l’un des deux bras du MZ.

Par conséquent, l'indice de réfraction du matériau électro-optique est modifié par


l'application d'une tension, entraînant ainsi un déphasage entre les deux faisceaux. Suivant la
différence de marche (phase relative) crée, les deux faisceaux interfèrent de manière
constructive (toute la puissance optique est disponible en sortie), ou destructive (aucune
lumière n'est injectée dans le guide de sortie). Ce dispositif est réalisé en optique intégrée sur
des substrats de Niobate de Lithium (LiNbO3), de semi-conducteurs (GaAs ou InP), voire de
polymères. L’application d’une tension sur une électrode permet de contrôler le déphasage
induit par l’effet électro-optique et de coder l’information électrique sous forme optique.
Page 12
Description de la liaison ROF

L’absence de modulation de phase parasite évite ainsi tout problème de transmission lié au
chirp.

FIGURE 9 : SCHEMA D’UN MODULATEUR MACH-ZEHNDER

D’un point de vue général, une alimentation continue est apportée pour appliquer un point
de fonctionnement au repos (bias point). C’est le point de quadrature autour duquel le cosinus
(donc la transmission) est assez linéaire. Ensuite une commande RF est appliquée sur
l’électrode ce qui permet de produire les états hauts et bas sur la puissance lumineuse à partir
du signal électrique. Le modulateur est très linéaire autour de ∆ϕ=π/2, quelques distorsions
apparaissent aux extrémités de la zone de commande, pour ∆ϕ=0 ou ∆ϕ=π. La courbe de
transmission du Mach-Zehnder est rapportée sur la Figure 10.

FIGURE 10 : COURBE DE TRANSMISSION DU MACH-ZEHNDER.

La modulation externe présente de nombreux avantages. Elle est plus rapide et permet donc
d’envoyer des débits plus élevés. Le bruit, le chirp … ne sont pas inexistants dans les
modulateurs externes mais leurs valeurs sont nettement plus faibles que dans les lasers. Les

Page 13
Description de la liaison ROF

limites de capacité de transmission sont donc repoussées vers des fréquences plus
importantes.

2. La partie transmission
Le principal élément de la partie transmission est la fibre optique, elle offre une très grande
capacité de transport, plus grande que les convertisseurs optique-électronique et les
composants électroniques. D’où l’idée de traiter le plus souvent possible le signal lumineux
avant sa conversion électrique. Pour cela, de nombreux progrès ont été réalisés sur les
composants optiques. Nous verrons dans cette partie l’amplification optique et les différents
amplificateurs permettant de la réaliser.

2.1. La fibre optique [12]


La fibre optique est vite apparue très intéressante pour le domaine des télécommunications.
Elle représente un support de transmission dont les nombreux avantages justifiant son
introduction dans les systèmes de transmission sont donnés ci-après :

 Performances de transmission : Très faible atténuation, très grande bande utilisable,


multiplexage possible.
 Avantages de mise en œuvre : Très petite taille, grande souplesse, faible poids.
 Sécurité électrique : Isolation totale entre terminaux, utilisation possible en ambiance
explosive ou sous de fortes tensions.
 Sécurité électromagnétique : Insensible aux parasites et n’en crée pas, inviolabilité
presque totale.
 Avantage économique : Moindre coût, en comparaison des autres supports.

2.1.1. Structure, principe et caractéristiques de la fibre optique

Une fibre est un guide d’onde cylindrique et diélectrique. Elle est constituée de deux
diélectriques de même axe, le cœur et la gaine, entourés d’une gaine de protection (Figure11).

FIGURE 11 : STRUCTURE D’UNE FIBRE OPTIQUE.

Le guidage du signal optique est basé sur la loi de Descartes. La lumière se propage le long
de la fibre par réflexions successives entre le cœur et la gaine (Figure 12). Cela n’est possible
que si le cœur et la gaine sont constitués de matériaux transparents et que l’indice de la gaine
est inférieur à celui du cœur (une différence de quelques % est suffisante). La seconde
condition est d’envoyer le signal lumineux dans la fibre avec un angle, par rapport à l’axe,

Page 14
Description de la liaison ROF

inférieur à l’ouverture numérique. L’ouverture numérique (O.N.) représente l’ouverture


angulaire limite avant une transmission et non une réflexion totale sur le dioptre cœur-gaine
de la fibre.

FIGURE 12 : GUIDAGE DE LA LUMIERE DANS UNE FIBRE OPTIQUE.

Généralement, on fabrique la fibre optique avec de la silice, un matériau qui ressemble au


verre. La silice est un composé de silicium (Si) et d'oxygène (O) dont la formule chimique est
SiO2. On retrouve ce composé dans la nature dans différents minéraux tels que le quartz. Le
principe de fabrication d’une fibre optique repose sur l’étirage d’une préforme de verre. Grâce
à des techniques complexes, on peut ainsi étirer un tube de verre d’un mètre de long sur 10 cm
de diamètre jusqu'à en faire une fibre optique de 150 km de long.

Il existe deux types de fibres : multimode et monomode. Dans une fibre multimode, les
diamètres des diélectriques sont plus importants que ceux d’une fibre monomode (Ø du cœur
≈ 50 microns et Ø de la gaine ≈ 125 microns) et les différents rayons empruntent des
trajectoires différentes. Leurs chemins optiques et donc leurs temps de propagation sont
différents. Il en résulte donc une dispersion intermodale (Figure 13). Pour diminuer cet effet,
le profil d’indice du cœur peut être modifié de telle sorte à créer un « gradient d’indice » et
non un saut d’indice (l’indice n1 n’est pas constant mais possède une symétrie autour de
l’axe). Cela permet de réduire les différences de temps de propagation en réduisant les écarts
entre chemins optiques.

FIGURE 13 : DISPERSION INTERMODALE DANS UNE FIBRE MULTIMODE.

Page 15
Description de la liaison ROF

Les fibres multimodes sont de préférence employées pour les réseaux locaux, pour les bas
débits ou encore pour des longueurs d’onde proches de 850 nm.

Dans le cadre de mon projet, on ne parlera que des fibres monomodes. Elles possèdent un
diamètre de cœur plus petit (8 à 10 microns en général). Compte tenu de ces dimensions, la
fibre optique monomode classique est à saut d’indice.

Les principales caractéristiques des fibres optiques sont l’atténuation, la dispersion


chromatique et les effets non-linéaires, que nous allons présenter.

2.1.2. Atténuation dans la fibre [3]

L'atténuation correspond à une diminution de la puissance du signal transmis. Elle


s’exprime très souvent en décibels (dB). On définit un coefficient d’atténuation α pour une
ligne de transmission de longueur L qui s'exprime en dB/Km tel que :

En comparant avec des autres supports de transmission comme le cuivre, l’atténuation de la


fibre optique est faible, elle dépend en particulier de la longueur d’onde des impulsions
lumineuses.

L'atténuation provient principalement de deux phénomènes : l'absorption et la diffusion de


la lumière. Selon l’atténuation les fibres peuvent être utilisées pour la transmission
essentiellement dans deux « fenêtres en longueur d’onde » : les fenêtres 1300 nm et 1500 nm
(figure 14). La fenêtre 800 nm étant pratiquement complètement abandonnée.

La fenêtre à 1300 nm a une largeur de bande de 50 nm et une atténuation moyenne


importante d’environ 0,4 dB/km ; mais les composants optoélectroniques à ces longueurs
d’onde (lasers et récepteurs) sont peu coûteux. Elle est utilisée pour les systèmes de
télécommunications de courte distance (quelques dizaines de kilomètres) ou de faible
capacité: réseaux urbains …

La fenêtre à 1550 nm a une largeur de bande de 100 nm et une atténuation moyenne


d’environ 0,22 dB/km ; Elle est utilisée généralement pour les télécommunications longues
distances et à haut débit car la faible atténuation dans cette fenêtre permet d’espacer bien
davantage les coûteux régénérateurs et/ou amplificateurs nécessaires pour la compensation de
l’atténuation dans la fibre de ligne.

Page 16
Description de la liaison ROF

FIGURE 14 : ATTENUATION SPECTRALE DANS UNE FIBRE OPTIQUE.

2.1.3. La dispersion chromatique

2.1.3.1. Définition
Lorsqu'une impulsion se propage en régime linéaire dans une fibre optique, elle subit un
phénomène de dispersion qui se traduit par un étalement temporel de celle-ci. Plusieurs types
de dispersion existent, contribuant tous à l'étalement de l'impulsion au cours de sa
propagation dans le guide :

 la dispersion du matériau : elle trouve son origine dans la dépendance fréquentielle de


la réponse des électrons de valence du matériau diélectrique (silice) soumis à un
champ optique excitateur. Cette réponse dynamique se traduit par une dépendance
fréquentielle de l’indice de réfraction du matériau. Cette dépendance de l'indice de
réfraction en fonction de la longueur d'onde induit une modification de la vitesse de
groupe propre au milieu et doit être incluse dans les lois de propagation de la lumière
dans le guide.
 la dispersion du guide : dans les fibres optiques, les extrémités du mode transverse
s’étendent jusqu’à l’intérieur de la gaine d’une quantité qui dépend de la longueur
d’onde. Etant donné que la gaine présente un indice plus faible que le cœur, cela
entraîne une petite perturbation au niveau de l’indice effectif. Cette perturbation
correspond à une nouvelle contribution à l'évolution spectrale des temps de groupe.
 la dispersion de polarisation : le mode fondamental d'une fibre optique monomode
(LP01) est une combinaison de deux modes électromagnétiques notés LP x01 et LPy01
qui ne se propagent pas à la même vitesse dans la fibre si celle-ci présente une
biréfringence parasite. Cette variation de vitesse provoque un déphasage entre les deux
composantes du mode fondamental et par conséquent, introduit un phénomène de
dispersion : la dispersion de polarisation.
 la dispersion intermodale : elle n'est présente que dans les fibres multimodes car il
s'agit d'une dispersion liée au fait que les modes de la structure ne se propagent pas à
la même vitesse.

Page 17
Description de la liaison ROF

2.1.3.2. Effet de la dispersion chromatique [7] [9].


La dispersion chromatique d’une fibre entraîne donc différents temps de propagation et un
élargissement temporel des impulsions émises si celles-ci ne sont pas parfaitement
monochromatiques. Au bout d’une certaine distance, si cet étalement devient relativement
important, un recouvrement générateur d’interférences entre symboles est possible. Cet
élargissement τ se calcule ainsi :

τ = D(ps/nm.km) * L(km) * ∆λ(nm)

Avec D le coefficient de dispersion chromatique de la fibre, L la longueur de la fibre et ∆λ la


largeur spectrale de la source.

FIGURE 15 : EFFET DE LA DISPERSION CHROMATIQUE.

La dispersion chromatique est donc un facteur majeur de limitation des performances des
systèmes de transmission sur fibre à haut débit. Aussi, plus les débits à transmettre seront
élevés, plus le recouvrement peut se produire rapidement, et plus des techniques de
compensation élaborées devront être mises en œuvre. Il y a principalement deux possibilités :
utiliser des fibres ayant la dispersion chromatique modifiée quasiment nulle pour une
longueur d’onde spécifiée ou ajouter à la première fibre ayant la dispersion chromatique
positive une seconde fibre à dispersion négative. On parle de compensation de dispersion. La
mise en série de ces fibres permet de compenser et d’annuler les déformations des impulsions
dues aux dispersions chromatiques. C’est un procédé qu’on va utiliser dans la partie
simulation.

2.1.4. Les effets non linéaires

Les systèmes de télécommunications sur fibre sont conçus dans l’hypothèse d’une
transmission linéaire et les effets non-linéaires sont alors des effets parasites qui en dégradent
les performances quand les puissances véhiculées deviennent élevées.

Les deux effets non linéaires principaux dans les fibres optiques sont l’effet Kerr et l’effet
Raman-Brillouin.

La première conséquence de l’effet Kerr se traduit par un phénomène d’auto-modulation de


phase. L’impulsion est affectée d’une modulation de phase parasite qui croît avec la distance.
La modulation de phase, combinée à la dispersion chromatique, conduit à un élargissement
temporel des signaux se propageant dans la fibre. Les autres conséquences de l’effet Kerr sont
visibles si plusieurs ondes se propagent dans la fibre. Alors, la non-linéarité induit une

Page 18
Description de la liaison ROF

modulation de phase croisée (cross phase modulation), ainsi que des phénomènes connus sous
le nom de mélange à trois ou quatre ondes, sources d’intermodulations entre les différents
canaux d’un système de transmission utilisant plusieurs longueurs d’onde.

L’effet Raman est le plus connu des effets non-linéaires. Il s’agit d’une interaction photon-
phonon, c’est-à-dire d’échange d’énergie entre l’onde optique et les vibrations du matériau.

L’effet Brillouin est de même nature que la diffusion de Raman, mais l’interaction se fait
avec des phonons acoustiques, c’est-à-dire avec les vibrations d’ensemble du matériau, se
propageant à la vitesse des ondes acoustiques. Ces effets sont sensibles dès que la puissance
injectée dépasse un certain seuil. Une solution mise en œuvre pour les combattre consiste à
moduler en amplitude à très basse fréquence le courant d’injection du laser par un signal
sinusoïdal, ce qui provoque une modulation de fréquence du signal optique émis et élargit le
spectre jusqu’à quelques GHz.

Dans notre étude, l’ensemble de ces effets sera négligé car les distances de propagation sont
courtes (quelques km), et les puissances injectées en entrée de fibre restent faibles.

2.2. L’amplification optique


L’évolution des systèmes de transmission optique a connu une révolution avec la mise au
point et le développement industriel des amplificateurs optiques à la fin des années 80.

Trouvant désormais des fibres optiques à dispersion chromatique soit faible, soit opposée
(dite fibre à compensation de dispersion dont le sigle anglais est DCF), la principale
contrainte de ce support de transmission était devenue l’atténuation des signaux durant la
propagation. Or le photodétecteur émettra un courant de qualité, codant correctement
l’information à transmettre, seulement si le photocourant n’est pas noyé dans le bruit, et donc
si la puissance optique reçue est suffisamment importante. L’amplification optique devient
alors une alternative aux complexes répéteurs-régénérateurs optoélectroniques. Elle permet de
compenser ces pertes et de contrôler régulièrement la puissance optique des signaux. Il est
désormais possible de transmettre le signal optique sans conversion sur une distance beaucoup
plus importante.

On distingue deux principaux types d’amplificateurs optiques : l’amplificateur à semi-


conducteur (AOSC) et l’amplificateur à fibre dopée à l’erbium (EDFA). L’amplificateur à
semi-conducteur n’apparaît que très peu dans un système de transmission, car il présente
aujourd’hui des caractéristiques assez peu favorables, au regard des EDFA. On notera
cependant qu’il est le meilleur candidat à 1,3 µm. De plus, il se prête à l’intégration
monolithique, ce qui est difficilement réalisable avec les EDFA.

L’apparition de ces derniers a néanmoins eu des conséquences fondamentales. Ils ont


permis de fabriquer un milieu de propagation sans perte sur une très grande distance dans les
systèmes de transmission travaillant à 1,55 µm. En les insérant périodiquement, ils trouvent
leur application dans les liaisons sous-marines. Ils introduisent de plus faibles pertes
d’insertion, une faible distorsion du signal, un gain plus important et sont insensibles à la
polarisation de la lumière incidente contrairement aux AOSC. Ceci conduit à préférer les

Page 19
Description de la liaison ROF

EDFA. Leur plus gros défaut est leur limite à amplifier uniquement autour de 1550 nm. Ce
type d’amplificateur sera retenu dans la suite du projet.

3. La partie réception

3.1. Le photodétecteur
L’interface optique de réception, dans une liaison à fibre optique, est chargée de convertir le
signal lumineux en signal électrique, en lui apportant le minimum de dégradation. Ce rôle est
tenu par le photodétecteur, qui pour simplifier, se comporte comme un compteur de photons
et un générateur de courant. La première propriété requise est une sensibilité importante pour
la longueur d’onde utilisée. La deuxième est la rapidité : il doit être utilisé dans des systèmes
fonctionnant à 10 Gbits/s voire même 40 Gbits/s. La troisième propriété demandée est un
apport minimum de bruit.

Afin de satisfaire la plupart de ces conditions, le choix se porte sur les photodétecteurs à
semi-conducteur, qui présentent les avantages d’être très rapides et faciles à utiliser, bien que
d’autres dispositifs soient plus sensibles. Nous nous intéresserons dans la suite à deux
exemples de photodétecteurs : la photodiode PIN et la photodiode à avalanche (PDA).

3.1.1. Les photodiodes PIN

Pour effectuer la photodétection en évitant les recombinaisons des paires électron-trou, il est
nécessaire que les photons soient absorbés dans une zone dépourvue de porteurs mobiles,
assimilable à une zone de charge d’espace d’une jonction PN, encore appelée zone dépeuplée.
Pour favoriser le rendement quantique, il est préférable que cette zone soit large. D’où
l’intérêt de la photodiode PIN.

FIGURE 16 : PHOTODIODE PIN.

La majorité des photons est absorbée dans la zone intrinsèque (I), où règne le champ
électrique pratiquement uniforme, qui sépare les porteurs. Une des zones traversée par la
lumière (P ou N) doit être de faible épaisseur, et recouverte d’une couche antireflet qui
améliore le rendement quantique externe, et qui protège le matériau [7].

Page 20
Description de la liaison ROF

3.1.2. Les photodiodes à avalanche

Afin que le rapport signal sur bruit soit suffisamment important, l’idée d’utiliser le
phénomène de multiplication interne pour qu’un photon incident n’engendre plus un seul
photo-électron mais plusieurs a été soulevée, ceci pour augmenter la puissance du signal
électrique correspondant à une puissance optique incidente donnée.

En faisant croître le champ électrique dans la jonction PIN, l’énergie des porteurs s’élève,
jusqu’au point d’ioniser un atome en cas d’impact avec celui-ci. Des ionisations en chaîne se
produisent alors et les porteurs se multiplient. Ce photodétecteur à gain interne est appelé
photodiode à avalanche (PDA). Le gain de multiplication par ionisation par impact, appelé
aussi facteur de multiplication M, est le rapport entre le nombre moyen de porteurs
secondaires créés par ionisation et le nombre de porteurs primaires provenant de la
photodétection.

Le gain augmente avec la différence de potentiel appliquée, mais est limité à une valeur
maximale. Si le champ devient trop fort, il y a risque de claquage. Cette valeur limite de
tension dépend du matériau et de la structure utilisés.

3.2. Circuit de filtrage


Afin de minimiser le bruit en sortie du récepteur, il faut filtrer le signal numérique dans une
bande 0 – ∆F qui soit la plus petite possible, tout en ne créant pas d’interférences
intersymboles (ISI), c’est-à-dire telle que la réponse du filtre à un symbole s’annule à tous les
instants de décision sur les symboles voisins.

Selon le critère de Nyquist, formulé vers 1920 dans le cadre de la transmission


télégraphique, on sait que le filtre passe-bas rectangulaire de largeur ∆F = Fr/2 possède cette
propriété, avec Fr, la fréquence rythme du signal. Cependant, ce filtre théorique n’est pas
réalisable. De plus, le critère s’applique à des impulsions de Dirac, et non à des impulsions au
format NRZ. [9]

On utilise donc le ″filtre pratique de Nyquist″ (Figure 17) dont la largeur de bande de bruit,
dans les conditions habituelles, vaut approximativement ∆F = 0,8 × Fr.

FIGURE 17 : REPONSE FREQUENTIELLES DU FILTRE THEORIQUE ET DU FILTRE PRATIQUE DE NYQUIST.

Page 21
Description de la liaison ROF

Une description détaillée de tous les composants présents dans un système de transmission
sur fibre optique a été réalisée. Cette présentation a permis d’établir le cahier des charges des
composants à utiliser pour une liaison radio sur fibre RoF. Une fois le choix des composants
fait, le fonctionnement et les limites de chacun d’eux détaillés, nous aborderons à présent la
simulation d’un tel système sous Comsis et sous VPI transmission maker.

Page 22
Modélisation d’un système RoF

III. Modelisation d’un systeme RoF


Le développement des télécommunications par fibres optiques a multiplié les architectures
des réseaux. La conception des systèmes associés est un problème de plus en plus complexe,
tant le nombre de paramètres influant sur les performances de la liaison est important. De
plus, il est demandé à ces derniers à la fois de transporter des capacités d'informations de plus
en plus importantes, et de se renouveler très rapidement. Pour cette raison les outils de
simulation sont de plus en plus utilisés pour aider à trouver rapidement des solutions, aussi
bien au niveau du composant que du système.

Les logiciels de simulation systèmes de transmissions optiques peuvent être une aide à la
conception et à la prise de décision, tout en évitant la multiplication des essais expérimentaux
qui sont à la fois compliqués et très coûteux en temps et en argent. Ils permettent de prendre
en compte les améliorations technologiques des composants, parfois même avant qu'ils ne
soient disponibles sur le marché. Non seulement ils vont mesurer la qualité de transmission
d'une liaison, mais aider à en optimiser les performances.

En plus de l'aide apporté par ces simulateurs pour le développement des systèmes actuels,
ils peuvent être d'une grande utilité pour la recherche des futurs systèmes. Ils sont pour la
plupart très ouverts et offrent la possibilité d'introduire de nouveaux modèles au sein du
programme.

Dans cette partie, nous travaillerons avec deux logiciels différons VPI et Comsis, le premier
étant plus performent au niveau de sa bibliothèque très riche en composants et offrant aussi
des possibilités de cosimulations avec MATLAB Simulink ou bien ADS seulement on a pas
pu avoir de versions licenciée a temps et on s’est satisfait d’une version d’evaluation de 14
jours, c’est pourquoi on a eu recours à un deuxième logiciel de simulation qui est COMSIS.

1. Simulation sous Comsis


1.1. Présentation du logiciel [13]

COMSIS (COMmunication System Interactive Software) est un logiciel de simulation


système développé par une société française, IPSIS. Ce logiciel est un outil qui permet aux
chercheurs et aux ingénieurs de modéliser, simuler, analyser et concevoir tout module de
traitement du signal allant du dispositif le plus élémentaire au système complet de
communication. C'est un environnement interactif qui allie des outils numériques à des
fonctionnalités graphiques et une interface utilisateur. Il permet d'analyser des systèmes
analogiques ou numériques décrits sous la forme de schémas-blocs.

Page 23
Modélisation d’un système RoF

FIGURE 18: LE SIMULATEUR SYSTEME COMSIS

COMSIS permet une construction facile des schémas-blocs. Il suffit de sélectionner, à l'aide
de la souris, des modèles disponibles dans la bibliothèque et de les déposer sur la feuille de
dessin. Puis ils doivent être interconnectés et nommés. Une fois ces modèles positionnés,
reliés et nommés, leurs paramètres caractéristiques doivent être définis, sous forme numérique
ou à l'aide d'un paramètre formel, avant de lancer l'analyse du système. Il faut encore insérer
des variables intermédiaires (correspondant aux grandeurs d'entrée et de sortie des opérateurs)
et les nommer. Ainsi, le simulateur a accès aux signaux en chaque point du schéma.

Dès qu'un système est complètement décrit, il est possible d'effectuer différentes analyses
temporelles et fréquentielles, accessibles à partir du menu Analyse de l'Editeur de schéma-
bloc.

(1) L'analyse statique

COMSIS permet de connaître certaines courbes ou valeurs caractéristiques d'opérateurs non


rationnels grâce à la commande Analyse Statique du menu Analyse. Lorsque cette commande
est activée, la cohérence du schéma est d'abord vérifiée. Une fois les calculs terminés, les
résultats sont affichés dans la fenêtre graphique.

(2) L'analyse de stabilité

Lors de l'activation de la commande Analyse Stabilité du menu Analyse, COMSIS calcule


la réponse en fréquence et les marges de stabilité d'un sous-système linéaire. COMSIS édite
les marges de stabilité (phase, retard, module et module complémentaire) dans le journal de la
fenêtre alphanumérique. La visualisation des résultats dans la fenêtre graphique peut être
présentée sous trois formes différentes : diagrammes de Bode (amplitude et phase), de Black
et de Nyquist.

(3) L'analyse de transfert de boucle

L'activation de la commande Analyse Transfert de Boucle du menu Analyse provoque le


calcul de la réponse en fréquence et des marges de stabilité des boucles. COMSIS édite les
résultats sous la même forme que pour l'analyse de stabilité.

Page 24
Modélisation d’un système RoF

(4) La réponse fréquentielle

COMSIS permet de calculer la réponse fréquentielle d'un opérateur de filtrage non rationnel
ou d'un sous-système rationnel grâce à la commande Réponse Fréquentielle du menu Analyse.
Le logiciel vérifie toujours la cohérence du schéma. Lorsque le calcul est terminé, COMSIS
affiche la réponse fréquentielle en amplitude, en phase et en temps de propagation de groupe.

(5) La simulation temporelle

La commande Simulation Temporelle du menu Analyse permet de déterminer la réponse


d'un système à des signaux dans le domaine temporel. Cette analyse est légèrement différente
car ne concerne plus l'analyse d'un opérateur mais plutôt l'analyse du signal envoyé pendant
sa transmission. A l'issue de la simulation, la fenêtre d'Evaluation des Performances propose
différents traitements sur les variables simulées.

1.2. Simulations
1.2.1. Le schéma - bloc de la liaison de base

La Figure 19 représente le synoptique général de la liaison de base que nous allons simuler.

FIGURE 19: SCHEMA DE BASE DE LA LIASON ROF.

Les paragraphes suivants présentent les paramètres caractéristiques des opérateurs présents
dans la bibliothèque COMSIS et utilisés pour la construction de l’émetteur, du support de
transmission et du récepteur de la configuration de référence.

1.2.2. Paramètres de simulations

1.2.2.1. Courant du Laser


Il assure l’alimentation du laser. Le courant qu’il délivre est spécifié par les caractéristiques
du laser. Ce dernier est choisi en fonction des caractéristiques de la fibre de transmission. La
puissance du signal de sortie du laser dépend du niveau du courant de commande du laser.
Pour une puissance émise de 40 mW, on trouve que le courant qui doit être injecté au laser est
I=201,74 mA.

Page 25
Modélisation d’un système RoF

1.2.2.2. Le Laser
Le modèle utilisé dans COMSIS s’appelle Laser-System, est illustré par :

FIGURE 20: MODELE DE SIMULATION DU LASER.

Ce modèle permet de simuler une diode laser DFB. Il est possible de le décrire soit par ses
paramètres physiques internes, soit par des grandeurs « systèmes » ou mesurables, souvent
plus accessibles. Ce sont ces derniers qui seront utilisées.

Tableau 1: Paramètres caractéristiques du laser simulé

1.2.2.3. Circuit de données électriques


L'opérateur du logiciel COMSIS permettant de simuler les données électriques se nomme
Séquence-Binaire-Pseudoaléatoire. Il est montré sur la figure ci-dessous. Les Paramètres
caractéristiques de l'entrée représentant l'information à transmettre sont le débit binaire (40
Gb/s) et la longueur du registre (23).

FIGURE 21: MODELE DE SIMULATION DES DONNEES NRZ PSEUDOALEATOIRES

Ce modèle délivre une séquence de créneaux d'amplitude ± 1 de durée égale à l'inverse du


débit. Le choix de la longueur n du registre détermine la période de la séquence, qui est égale
à 2n-1 pour les séquences de longueur maximale (dans COMSIS, n est supérieur ou égal à 2 et
inférieur ou égal à 34). Même si le codage est correct, les niveaux électriques en sortie de ce

Page 26
Modélisation d’un système RoF

bloc ne conviennent pas au modulateur utilisé. En effet, la visualisation des caractéristiques


du laser qui se fait par l’outil de l’analyse statique montre que le MEA ne fonctionne pas
pour une tension de +1 V et absorbe très peu pour -1 V (0,27 dB, soit une absorption
légèrement supérieure à 1%). Il convient donc de modifier les valeurs hautes et basses de la
séquence binaire à 40 Gb/s. C'est le rôle du driver. Le modulateur électro-absorbant est tout
d'abord configuré de telle sorte que la modulation d'amplitude soit maximale, afin de bien
séparer les niveaux optiques pendant la transmission. Dans un premier temps, nous utilisons
un driver idéal qui fera passer le niveau bas de -1 V à -4 V, et le niveau haut de +1 V à 0 V,
sans perturber l'allure du signal. Dans COMSIS, il existe un opérateur qui modifie les
différents niveaux sans déformation du signal et qui jouera le rôle du driver idéal. Il s'agit du
détecteur à seuils (Détection-Seuil). Les paramètres caractéristiques de cet opérateur sont
présentés dans le Tableau 2.

Tableau 2: Paramètres caractéristiques du driver de modulateur

FIGURE 22: MODELE DE SIMULATION DE LA SEQUENCE DE DONNEES AVEC LES NIVEAUX CORRECTS

1.2.2.4. Modulateur électro-absorbant


Le modèle de modulateur externe de type électro-absorbant disponible dans la bibliothèque
de COMSIS s'appelle Modulateur Electro-Absorption. Il est représenté sur la Figure 23.

FIGURE 23: MODELE DE SIMULATION DU MEA.

Tableau 3: Paramètres caractéristiques du modulateur externe électro-absorbant.

Page 27
Modélisation d’un système RoF

La caractéristique d'absorption du modulateur, pour les paramètres résumés dans le Tableau


3, tracée grâce à l'Analyse Statique sur COMSIS, est présentée sur la figure 24.

FIGURE 24: Courbe d'absorption du modèle de MEA en fonction de la tension électrique reçue.

Pour une tension nulle, le modulateur laisse passer la lumière qu'il reçoit sur son entrée
optique et pour une tension négative il absorbe une proportion du signal optique.

1.2.2.5. Fibre optique


Pour la partie transmission de la chaîne nous insérons une fibre SMF (Single Mode Fiber)
dont les caractéristiques sont détaillées dans le Tableau 4.

FIGURE 25: MODELE DE SIMULATION DE LA FIBRE SMF.

Tableau 4: Paramètres caractéristiques de la fibre de transmission SMF.

Page 28
Modélisation d’un système RoF

1.2.2.6. La photodiode PIN


Le modèle disponible dans COMSIS (PIN) est un opérateur représentant une photodiode
PIN. Ses paramètres caractéristiques sont sa sensibilité (0.8 A/W) et son courant d’obscurité
(5nA).

FIGURE 26: MODELE DE SIMULATION D’UNE PHOTODIODE PIN.

Le courant d’obscurité, Iobs est le courant qui circule dans la jonction PN ou PIN en
l’absence d’éclairement.

1.2.2.7. Filtre
Le modèle disponible dans COMSIS est nommé Filtre Passe-Bas Continu.

FIGURE 27: MODELE DE SIMULATION D’UN FILTRE DE RECEPTION.

Les paramètres du filtre utilisés dans nos simulations sont les suivants :

 une fréquence d’échantillonnage (uniquement dans le cas d’un filtre numérique) de


2ΔF= 80 GHz, où ΔF désigne la largeur de spectre du signal et est égale à 40 GHz.
 un filtre Passe-bas de type Bessel d’ordre 5 [13],
 une fréquence de coupure de 0.8.Débit, soit 32 GHz ;
 une atténuation maximale tolérée dans la bande passante (A1)= 3 dB ;
 une atténuation minimale tolérée dans la bande coupée (A2)= 5.91553 dB, réel
strictement supérieur à A1 et multiple de celle-ci.

Cela correspond à la simulation d'un filtre idéal. La Figure 28 présente le gabarit du filtre
simulé.

Page 29
Modélisation d’un système RoF

FIGURE 28: GABARIT DU FILTRE DE RECEPTION.

1.2.2.8. Décision
L’opérateur de décision (modèle DECISION Figure 29) disponible dans COMSIS
appartient à la classe des organes de régénération.

FIGURE 29: MODELE DE SIMULATION DE L’OPERATEUR.

Ce schéma de principe fait apparaître une sortie constituée du signal binaire régénéré, une
première entrée destinée au signal issu du filtre et une seconde entrée à un signal d'horloge
synchronisée à la fréquence rythme du signal. Le gain de l'amplificateur électrique a été choisi
de telle sorte que le signal à l'entrée du bloc de décision soit normalisé autour de ce seuil. La
décision s'effectue sur les fronts montants de l'horloge, et doit être prise au centre du bit du
signal à régénérer, lieu où les interférences entre symboles sont minimales.

Nous utilisons une horloge (Horloge) suivi d'un opérateur de retard (Retard-Continu) et la
synchronisation est effectuée visuellement, sur le diagramme de l’œil. Le circuit de
régénération est représenté dans la Figure 30.

Page 30
Modélisation d’un système RoF

FIGURE 30: MODELE DE SIMULATION DU CIRCUIT DE REGENERATION.

1.2.3. Résultats et discussion

Nous choisissons d'évaluer les performances du système étudié avec la commande Facteur
Q (facteur de qualité). Sachant que les normes fixées dans le domaine des télécommunications
demandent, pour maintenir la qualité de transmission, un facteur Q supérieur à 6 ce qui
correspond à un taux d’erreur binaire BER=10-9.

Nous avons effectué nos simulations en cherchant la longueur optimale de la fibre. Cette
évaluation est simulée par le diagramme de l’œil à la sortie du filtre, car la fonction OEIL
n'est applicable qu'aux signaux électriques réels. Les signaux optiques étant traités par
enveloppe complexe pour visualiser leur diagramme de l’œil il faudrait utiliser une fonction
composée OEIL (Puissance). Malheureusement, COMSIS ne fait pas de composition de
fonctions.

La simulation est effectuée pour une fréquence de référence associée à la fibre de F=1/
λ=1/1550 nm (soit, 1.935483871x1008 MHz), le pas de calcul est de 0.5.10-06 μs pour un débit
de 40 Gb/s. Le retard de la synchronisation est la somme du temps bits/2 + retards fibres +
retard filtre. Les retards sont de 2,245.10-04 µs pour la liaison non compensée et de 2,45.10-04
µs pour la liaison compensée, obtenus à la sortie du filtre.

1.2.3.1. Résultats de simulations pour la fibre SMF non compensée


Nous avons effectué une première simulation sans compenser la Dispersion Chromatique
DC. La liaison simulée est schématisée sur la figure 31.

FIGURE 31: Chaîne de transmission sans compenser la DC.

Page 31
Modélisation d’un système RoF

Le signal à la sortie de chaque composant pour une longueur de transmission de 4 km est


représenté dans la Figure 32.

Sortie du laser Données émises

Sortie du modulateur MEA Sortie de la fibre de transmission

Sortie du filtre Sortie de la diode PIN

Page 32
Modélisation d’un système RoF

Signal reçu

FIGURE 32: Allure des signaux en chaque point de la liaison.

Nous remarquons à partir des courbes de la Figure 32 que la puissance de sortie du laser est
bien de 40 mW et que le filtre de réception atténue bien le bruit. Les signaux de réception
ressemblent tout de même à ceux émis au niveau du filtre. Nous avons obtenu pour 4 km de
longueur de transmission un facteur de qualité Q=7.4. Ensuite plusieurs simulations ont été
réalisées avec les mêmes modules d'émission et de réception mais avec différentes longueurs
de transmission. Nous avons constaté qu’au-delà de 4 km, le signal reçu subit une forte
dégradation due à la dispersion chromatique, que nous compenserons par une fibre DCF.

1.2.3.2. Résultats de simulations de la fibre SMF compensée par


une DCF

FIGURE 33: Chaîne de transmission avec compensation de la DC.

Le seul élément non décrit précédemment est la fibre de compensation DCF, les paramètres
caractéristiques de ce genre de fibre sont présentés dans le tableau 5.

Page 33
Modélisation d’un système RoF

Tableau 5: Paramètres caractéristiques de la fibre DCF simulée.

Pour déterminer la longueur de la DCF, l’équation suivante doit être satisfaite :

Dc1L1+Dc2L2=0 ps/nm

Où Dc1 et Dc2, L1 et L2, désignent les dispersions chromatiques et les longueurs des fibres
SMF et DCF, respectivement.

Nous partons de la longueur maximale atteinte lors de la précédente simulation représentant


la longueur de transmission maximale à 40 Gb/s sans compensation de dispersion
chromatique. Nous considérons une ligne constituée d’une SMF et d’une DCF, pour
lesquelles nous faisons varier les longueurs pour observer l’impact de la dispersion
chromatique.

Nous avons observé la progression du signal sur toute la chaîne de transmission pour une
longueur de la fibre SMF de 53 km et 11.25 km de fibre DCF. Les résultats sont rapportés sur
la Figure 34. Sur les représentations graphiques, on note que la fibre de compensation de
dispersion DCF remet bien les données en forme. En observant la sortie, nous voyons qu’il
n’y a pas d'erreur apparente sur la transmission des données.

Sortie du laser Données émises

Page 34
Modélisation d’un système RoF

Sortie du modulateur

Sortie de la fibre DCF Sortie de la fibre de transmission

Sortie du filtre Données reçus

FIGURE 34: Allure des signaux en chaque point de la liaison pour 53 km de fibre SMF et 11.25 km de
fibre DCF

En augmentant la distance de transmission, nous augmentons les effets de la dispersion


chromatique qui entraînent une diminution du facteur Q. L’inconvénient de cette technique
réside dans l’atténuation qu’impose la DCF qui est trois fois plus importante que celle de la
SMF. Cela implique la nécessité d’augmenter le gain de l’amplificateur.

Une observation sur 200 bits n’est pas suffisante pour détecter des taux d’erreur inférieurs à
10-9.

Page 35
Modélisation d’un système RoF

Or COMSIS offre plusieurs possibilités pour mesurer la qualité d’un système de


transmission de données. C’est pourquoi nous allons maintenant tracer le diagramme de l’œil
pour évaluer qualitativement les performances, puis calculer le facteur Q pour les estimer
quantitativement.

Le diagramme de l’œil est visualisé en sortie du filtre de réception, juste avant la prise de
décision (Figure 35). La simulation est réalisée pour 50 points par bit et 200 bits émis. Pour
tracer ce diagramme, nous avons tronqué les 40 premiers bits, représentatifs du retard de
propagation et du temps de mise en action du laser.

FIGURE 35: Diagramme de l’œil du signal transmis par la liaison.

Les premiers résultats obtenus, après simulation de la liaison de référence, font état d’un
facteur de qualité Q égal à 9, soit un TEB de l’ordre de 10-20.

2. Simulation sous VPI Transmission Maker

2.1. Présentation du logiciel [14]


Virtual Photonics Integrated (VPI) est un outil puissant qui permet de simuler une large
gamme de modèles de transmission optique, en donnant la possibilité de créer de multiples
configurations pour un scénario de transmission donnée.

La combinaison d'une interface graphique et d’une simulation basées sur de robustes


représentations avec signal optique flexible permet une modélisation efficace de tout système
de transmission, y compris les liaisons bidirectionnelles, en anneau et réseaux maillés.

Applications :

Conception de systèmes de grande capacité, y compris les nouveaux systèmes WDM, avec
amplification Raman et systèmes hybrides et traitement du signal optique.

• Analyse de la performance, des fonctions de lien et des règles de l'ingénierie de conception.

Page 36
Modélisation d’un système RoF

• Évaluation de la diaphonie et de la dynamique dans les réseaux DWDM.

• Évaluation des avantages des formats de modulation comme Duobinary, CSRZ, mQAM,
PSBT, (CSRZ-) DPSK, (RZ-) DQPSK.

• Quantification de la dégradation d’un signal dans une fibre optique induite par des effets
prédéfinis tels que CD, Kerr, PMD, réflexions.

• Évaluation de nouveaux formats, tels que l'agrégation optique CDMA et SCM-OFDM.


Identification des paramètres de conception, y compris le chirp du laser, RIN, amplificateur
de gain, les pertes, et le filtrage.

Ainsi, VPI transmission Maker permet d’accélérer la conception de nouveaux systèmes


photoniques, y compris des liens de transmission et tout type de réseau optique, et permet
d'améliorer les stratégies à développer pour les installations existantes.

2.2. Simulations
Dans cette partie nous nous intéresserons à l’amélioration attribuée par la modulation
externe vis-à-vis de celle directe, pour ce faire une première simulation visera l’étude d’une
liaison à base de modulation directe simple (figure 36).

2.2.1. Chaine de transmission par modulation directe

FIGURE 36: Schéma d’une liaison modulée directement.

Les résultats de simulation de cette structure, pour un débit de données de 10 Gbits/s et une
longueur de la fibre de 10 km, sont rapportés sur les Figure 37-a, 37-b et 37-c.

Page 37
Modélisation d’un système RoF

FIGURE 37-a: Allure de l’entrée après le codeur NRZ.

FIGURE 37-b: signal reçu à la sortie.

FIGURE 37-c: Diagramme de l’œil de la liaison.

Les premiers résultats obtenus, après simulation de la liaison, font état d’un facteur de
qualité Q égal à 3.29 et un TEB de 4,3.10-04 ceci est normal puisque la modulation directe
engendre pour le haut débit certaines dégradations sur le signal optique modulé. D’une part le
temps de remplissage et de vidage de la cavité résonante du laser, limite le temps de réponse
du composant. D’autre part la modulation directe s’accompagne inévitablement d’une
modulation de fréquence (chirp):toute modulation de la densité de porteurs dans la cavité laser
cause des fluctuations de l’indice de réfraction et donc de la fréquence de l’onde émise. Pour
remédier à ce problème on a eu recours à la modulation externe.

2.2.2. Chaine de transmission par modulation externe MZ

La figure 38 représente une chaine de transmission réalisée à l’aide du modulateur Mach-


Zehnder.

Page 38
Modélisation d’un système RoF

FIGURE 38: Schéma d’une liaison par modulation Mach-Zehnder.

Le diagramme de l’œil ainsi que l’allure du signal de sortie sont représentés sur la figure 39.

FIGURE 39-a: signal reçu à la sortie.

FIGURE 39-b: Diagramme de l’œil de la chaine.

On voit bien que le diagramme de l’œil est nettement meilleur qu’au dernier et on note
qu’on mesure un TEB quasi nul et un facteur de qualité Q qui excède 40.

Page 39
Conclusion et perspectives

Conclusion et perspectives
L'état de l'art sur la radio-sur-fibre montre qu’on assiste actuellement à un renouvellement
de l’intérêt porté à ce domaine prometteur des télécommunications radio et optiques. Les
recherches en cours portent sur les performances des composants, du système complet et sur
de nouvelles applications (intégration de nouveaux réseaux radio).

Lors du projet, nous avons vu l’importance de la modulation externe dans une liaison radio
sur fibre et nous avons analysé les effets de la DC sur la longueur de transmission dans une
chaîne de transmission numérique optique simple à 40 Gb/s à l'aide des simulations sur
COMSIS et VPI transmission maker. L’augmentation du débit sur les lignes de transmission a
fait de la dispersion chromatique un problème majeur. De multiples techniques, optiques et
électroniques, ont vu le jour ces quinze dernières années pour résoudre ce problème. Étant
donné que les solutions électroniques sont généralement plus fiables, mais également
complexes à mettre en œuvre et chers par rapport aux solutions optiques, le choix de la fibre
optiques de compensation a été justifié. Nous avons montré aussi que la fibre de
compensation de la dispersion chromatique est limitée en terme de compensation de
dispersion chromatique à cause de sa forte atténuation par rapport à la fibre de transmission.

Nous conclurons en rapportant que ce type d’étude peut être élargi aux cosimulations entre
VPI et MATLAB-Simulink ou encore entre VPI et ADS ce qui mènera a des résultats les plus
réalistes possible et a des structures de plus en plus complexes, une comparaison est aussi
réalisable entre des résultats expérimentaux publiés dans un article [10] et leurs simulation
sous VPI.

Enfin, ce projet m’a donné l’occasion de découvrir les métiers de la recherche en


télécommunications et plus particulièrement dans le domaine des systèmes de transmission
Radio-sur-Fibre tout en me permettant d'élargir mes connaissances dans ce domaine. La
réalisation de mon stage au sein de l’ENSAO m’a permis d’enrichir mes qualités humaines,
mes compétences relationnelles ainsi que ma vision du métier de recherche et développement
tant d'un point de vue technique que relationnel.

Page 40
Bibliographies

Bibliographies
[1] “Radio-over-fiber technology for broadband wireless communication systems”, Thèse de
Doctorat, Anthony Ng’oma, Université Technique d’Eindhoven, 2005.

[2] M. Okita, H. Harada and M. Fujise, “A New Access Protocol in Radio-on-fiber Based
Millimeter-wave Road-vehicle Communication Systems,” Article IEEE, pp. 2178-2182, 2001.

[3] LECOY Pierre, Télécommunications optiques, Paris : Editions Hermès, 1992.

[4] “Feed-forward Linearisation of a Directly Modulated Semiconductor Laser and


Broadband Millimetre-wave Wireless over Fibre Systems , Thèse de Doctorat, Tabassam
Ismail, Department of Electronic and Electrical Engineering, University College London,
September 2006

[5] JOINDOT, Irène et Michel, “Les Télécommunications par fibres optiques“, Collection
Technique et Scientifique des Télécommunications, Paris : Dunod et CNET-ENST, 1996.

[6] Mohamed Amine ELAJI “Etude et modélisation d’un système de transmission radio-sur-
fibre“, Rapport de projet de fin d’étude, 2009.

[7] Jean-Louis VERNEUIL, “Simulation de systèmes de télécommunications par fibre


optique à 40 Gbits/s“, thèse a UNIVERSITE DE LIMOGES, 2003.

[8] Hichem Chettat, “Les Systèmes Hybrides Fibre/Sans-fil : Applications, Limitations et


Approches de Résolutions“, 4th International Conference: Sciences of Electronic,
Technologies of Information and Telecommunications TUNISIA, 2007.

[9] Giuseppe Pecere, “Spectral Amplitude and Phase Characterization of Optical Devices by
RF scan“,Politecnico di Torino, 2010.

[10] Akio Chiba, “75-km SMF Transmission of Optical 16 QAM Signal Generated by a
Monilithic Quad-Parallel Mach-Zehnder Optical Modulator“, article IEEE, 2011.

[11] Jérôme LAURENT, “COMMUNICATIONS OPTIQUES A TRES HAUT DEBIT “,


Conservatoire National des arts et métiers, centre de Paris, 2004.

[12] PALAIS J.C., ″Fiber optic communications″, Prentice Hall International, 1998.

[13] IPSIS, Manuel d’utilisation du logiciel COMSIS.

[14] Manuel d’utilisation du logiciel VPI Transmission Maker.

Page 41

Vous aimerez peut-être aussi