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EPFL

Sections Génie Civil - Sciences et Ingénierie de l’Environnement

Algèbre Linéaire
Dr. Lara Thomas
Semestre d’Automne, 2009-2010

Semaine du 14.12.2009

Série 13

Exercice 1
Soient V et W deux espaces vectoriels. Soit f : V → W une application linéaire. On note
Ker(f ) le noyau de f et Im(f ) son image.
1. Montrer que Ker(f ) est un sous-espace vectoriel de V et que Im(f ) est un sous-espace
vectoriel de W .
2. Supposons dim(V ) = dim(W ) < ∞. Alors, si l’application f est bijective, montrer que
l’application réciproque f −1 : W → V est linéaire.

Exercice 2  
x x−y
Soit f : 7→ une application linéaire de R2 dans R2 . Donner la matrice de f
y 3x + y
   
1 1
dans la base C = ; de R2 .
1 2

Exercice 3
Répondre aux questions suivantes.
1. Si A est une matrice carrée de taille 2, écrire son polynôme caractéristique en fonction
de tr(A) et de det(A).
2. Que peut-on dire des valeurs propres d’une matrice C si l’on sait que C est inversible ?
3. Montrer que les valeurs propres d’une matrice orthogonale sont 1 ou −1, c’est-à-dire
d’une matrice B telle que B T B = I (matrice identité).
Indications : si x est vecteur propre pour B, associé à la valeur propre λ, on pourra
montrer ||x||2 = λ2 ||x||2 .
4. Soit M une matrice carrée de taille 2. On suppose
 queMest diagonalisable, de valeurs
1 0
propres 2 et 3 associées aux vecteurs propres et respectivement. Trouver M .
−2 3
Exercice 4  
−5 0 6
Soit la matrice A =  3 −2 −6.
−3 0 4
1. Calculer le polynôme caractéristique PA (X) de A puis déterminer ses valeurs propres.
2. Pour chaque valeur propre λ de A, donner une base de l’espace propre associé, noté Eλ .
3. Montrer qu’il existe une base de R3 formée de vecteurs propres de A.
4. En déduire que A est diagonalisable, c’est-à-dire qu’il existe une matrice inversible P et
une matrice diagonale D, de même taille que A, telles que P −1 AP = D. Donner P et D.
5. Application : calculer A3 .
6. Donner une interprétation géométrique de la question 5 pour l’application linéaire fA
associée à A :
fA : x ∈ R3 7→ Ax ∈ R3 .
7. Vérifier la relation PA (A) = 0. C’est le théorème de Cayley-Hamilton : toute matrice
annule son polynôme caractéristique.

Exercice 5  
5 1
Montrer que la matrice B = n’est pas diagonalisable.
−4 1

Exercice 6
Soit F l’espace vectoriel des fonctions de R dans R. Soit V le sous-espace vectoriel de F
engendré par les fonctions f1 : x 7→ 1, f2 : x 7→ ex , f3 : x 7→ e2x et f4 : x 7→ e3x .
1. Montrer que {f1 , f2 , f3 , f4 } forme une base de V .
2. Montrer que l’application de dérivation f ∈ V 7→ f 0 ∈ V est une application linéaire.
3. Donner la matrice de cette application dans la base B.
4. Déterminer ses valeurs propres et vecteurs propres.

Exercice 7
Soit V un espace vectoriel muni d’un produit scalaire < ., . >. Soit W un sous-espace vectoriel
de V . On appelle complément orthogonal de W dans V , et on note W ⊥ , l’ensemble :
W ⊥ = {x ∈ V : < x, w >= 0∀w ∈ W }.
1. Montrer que W ⊥ est un sous-espace vectoriel de V et que W ∩ W ⊥ = {0}.
  le complément orthogonal à la droite D passant par
2. Exemple 1. Dans R3 , déterminer
5
0 et dirigée par le vecteur  3 .
−1
3. Exemple 2. On considère l’espace vectoriel M2 des matrices carrées de taille 2.
(a) Montrer que l’application (A, B) 7→ Tr(AB T ) définit un produit scalaire sur M2 .
 
2 −1
(b) Soit A = . Soit W le sous-espace vectoriel de M2 engendré par la matrice
0 3
A. Donner une base du complément orthogonal de W .

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